Gabriel Attal qui n'est pas un médiocre porte-parole du gouvernement, pour demeurer cependant dans les éléments de langage, déclare que "Marine Le Pen propose la fracturation de la République". Une argumentation pour le moins audacieuse alors que la République l'est déjà et que le RN n'y est pour rien ! (Le Parisien).
La collégienne à l'origine de la polémique avoue avoir menti: elle n'était pas présente lors du cours de Samuel Paty qu'elle avait pourtant traité "d'islamophobe". Elle n'est pas la principale responsable de son assassinat mais un peu tout de même. (Le Point)
Un Etat tracassier avec les citoyens paisibles et faible avec les délinquants, dur avec les modestes, empli de mansuétude ou impuissant à l'égard des forts : c'est le péché originel du macronisme si peu régalien ! Matamore ici, démuni là, verbeux toujours ! David Lisnard, François-Xavier Bellamy et Hervé Morin enfoncent le couteau dans la plaie. (Le Figaro)
S'il y a un parti qui n'a jamais fait défaut dans le combat contre l'extrême droite, c'est le PS... selon Olivier Faure. LREM n'a jamais été prise en défaut, n'a jamais fait quoi que ce soit qui puisse favoriser le RN... d'après Stanislas Guerini. Pendant qu'ils passent leur temps à la dénoncer comme si c'était leur seul programme, Marine Le Pen chemine et se permet même, avec ironie, de s'interroger sur l'éventuelle absence d'Emmanuel Macron au second tour.
Le président de la République est inquiet face à l'affaissement du "front républicain". Est-il si peu sûr de son action passée et de ce qui lui reste à proposer jusqu'en 2022 pour ne compter que sur le front républicain, bouée pour le second tour ? En tout cas Clémentine Autain ne la lui lancera plus.
Depuis les délires politiques et médiatiques qui ont vitupéré sans l'avoir lu le jugement "Bismuth" de 254 pages en date du 1er mars, François Hollande, contre toute attente, a apporté de la mesure et de la lucidité dans le débat. Malgré sa petite phrase contre les magistrats - il n'aurait pas dû dire ça ! - et le fait qu'il a imposé au nom de la parité puis maintenu trop longtemps Christiane Taubira si piètre garde des Sceaux, je ne peux que le féliciter pour cette dernière intervention (Le Parisien)!
Face à ces mêmes ignorances éructées, intéressant de relever un sondage de l'IFOP révélant que 50 % des Français considèrent que Nicolas Sarkozy est traité par la Justice "mieux qu'un simple citoyen".
Pourquoi est-il impossible de convaincre quiconque en matière de justice ? Parce que chaque citoyen se veut docteur, entraîneur de foot et spécialiste de la chose judiciaire. Sur ce point, l'ignorance, la certitude d'avoir raison à proportion de celle-ci et l'idéologie, s'opposent au savoir et à la nuance. Aucune chance pour ces derniers : il ne faudrait même pas essayer !
J'ai vu en replay un extrait de TPMP et j'ai eu honte de constater ce que le divertissement français infligeait. Sous les rires gras ou le silence gêné des chroniqueurs, Jean Messiha a dû quitter le plateau parce que le rappeur Booba l'avait décrété. Personne n'a réagi et Cyril Hanouna a laissé faire. Les petites résistances seraient les plus nécessaires !
Michel Onfray au comble de son talent polémique et de son allergie au snobisme moderne. Quand on le cherche, on le trouve : il l'a démontré brillamment sur "On est en direct" et chez André Bercoff (Sud Radio), où il a contredit à juste titre Eric Zemmour pour qui la civilisation "se féminise". Selon lui, et je le rejoins, elle "s'infantilise" : exemple de Greta Thunberg qui est manipulée par ses parents, ne va plus à l'école mais fait la leçon au monde. Le pape la félicite et elle ose lui répondre "vous ce n'est pas mal non plus" ! La décadence s'accélère quand on n'a plus seulement de faux maîtres mais des élèves qu'on flatte d'être des maîtres!
Enfin je ne veux pas me dispenser de cette ironie suprême : alors que LR, sans aucune dignité judiciaire et démocratique, a vanté l'ancien président Sarkozy à rebours de la condamnation qui lui avait été infligée, lui manifestant ainsi un soutien purement partisan, ce dernier n'exclurait pas "de soutenir l'actuel président en 2022" (JDD). Ce serait, paraît-il, "un tremblement de terre à droite". Pourtant qui ignore que depuis 2017 il mène un étrange jeu avec Emmanuel Macron et que celui-ci a bien compris le personnage. Toujours lui faire croire qu'il est indispensable (voir mon billet du 18 août 2019 : "Macron-Sarkozy : l'habileté de l'un, la vanité de l'autre...").
J'avoue que ce revirement, s'il se produisait, me réjouirait car il mettrait à nu la bêtise d'une droite acharnée à cracher sur les meilleurs et à idolâtrer une personnalité deux fois battue qui, de surcroît, ne voudrait plus d'elle.
Citoyen étonné, inquiet, indigné...
Et ses brèves.
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