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16 juin 2006

Commentaires

Alain Schricke

Donner aux victimes le sentiment qu'elles sont entendues, c'est essentiel . Mais les deux expressions de "tolérance zéro" ou "indifférence zéro", ne traduisent - elles pas toutes deux une même dérive, qui consiste à confier aux trois institutions que sont la Gendarmerie, la Police et la Justice, une mission de "transmission de la loi" (pardon de cette grossièreté), qui n'est plus du tout assumée par les institutions familiale, scolaire (et médiatique).
Autrement dit, face aux dégats de la "super méga hyper indifférence grave mortelle" qui est cultivée dans l'ensemble des espaces sociaux, on pointe du doigt la justice comme étant l'institution miracle qui changera les démons latents,jeunes ou vieux, en angelots .
En réalité, les tribunaux, tolérants ou pas, ne sont pas là pour mettre fin à la délinquance dans la société, ils en sont bien incapables ! Ils ne peuvent que mettre en scène un drame particulier, pour donner à la victime un sentiment de réparation (souvent en vain), tenter (parfois avec succès) de convaincre le prévenu de changer de comportement, et apaiser très temporairement le trouble social....jusqu'à l'affaire suivante .
Attendre de la justice (et de la force publique) une tolérance zéro ou une indifférence zéro, n'est -ce pas lui prêter un pouvoir qu'elle n'a pas, se défausser sur elle d'une mission de reconstruction du tissu social, qu'elle ne pourra jamais remplir ?

NPC

Tolérance zéro oui mais que faire vis à vis des mineurs qui n'ont que faire de ce principe car sachant qu'ils n'ont aucun risque de se retrouver derrière les barreaux?

Jean-Dominique Reffait

Oui, Marcel Patoulatchi, les ordinateurs ne font que ce qu'on leur fait faire. Et dans ce désir ardent de ne pas être emmerdé par les autres, le bruit des autres, les envies des autres, les problèmes des autres, on fait faire aux ordinateurs le sale boulot : communiquer avec l'autre.
J'ai souvent misé, dans mes relations avec les administrations ou les services clientèle, sur la flemme : flemme de prendre son téléphone, flemme de répondre à un courrier ce qui engendre inévitablement une faute que l'on utilise ensuite à son profit !
Indifférence et négligence sont les plaies de nos sociétés : le copier-coller des magistrats d'Outreau trouve-t-il sa source ailleurs que dans l'indifférence et la négligence ?
Regardez comment nous écrivons aujourd'hui : l'écriture manuscrite qui disparaît permet de raturer, de revenir simplement en arrière. Avec le traitement de texte, on ne rature plus, on corrige ce qui est énorme et on laisse passer le correcteur orthographique pour le reste, on néglige parce que l'outil nous donne le sentiment que nos torchons sont présentables.
Je ne condamne pas la technique, je constate qu'elle magnifie la paresse et l'indifférence.
Le cloisonnement des mondes est facilité : plus besoin de se déplacer, de sortir de son bureau où l'on a gentiment déposé la photo de ses enfants, on agit à distance des autres et un Burgaud ne bouge pas ses petites fesses pour aller vérifier sur place qu'une déclaration est matériellement impossible. L'usager de l'administration que l'on a en face de soi est un emmerdeur, il m'enquiquine avec ses récriminations qu'il postillonne sur mon sous-main : il n'est plus le dossier X34456TY6, c'est un humain dont la seule présence m'ennuie et me distrait de mon logiciel de gestion automatisée.

Tatuffion

Quel beau post !

Et quelle belle plume (qu'il soit permis de vous le rappeler parfois !).

Comment ne pas vous suivre sur ce souhait de l'indifférence zéro.

Certes, on pourrait toujours objecter quelques vertus de l’indifférence, en pensant, entre moult exemples, au rescrit fiscal (quel plaisir parfois que le fisc nous ignore !). Mais j’aurais bien du mal, ce faisant, à cacher une certaine mauvaise foi !

Alors soit ! Partant !

Sans nous voiler toutefois que vouloir atteindre le degré zéro de l’indifférence confine quelque peu à l’utopie, il faut forcer tout de même la chose ! C’est qu’il ne faut jamais oublier le petit bonheur procuré par une lettre de l’administration nous précisant qu’elle s’occupe de nous… Cela existe, et ça fait toujours plaisir.

A lire certains commentaires, pour le moins pessimistes, j’avoue m’être demandé un moment si nous vivions tous dans la même Europe ? Rétrospectivement (mais il est vrai que je n’ai que 3 poils blancs sur le caillou), je ne suis pas si mécontent de l’administration française et des rapports divers que j’entretiens avec elle. Sur bien des points, elle n’a rien à envier au folklore bureaucratique de certains Etats, où les dossiers s’entassent plus qu’ils ne se résolvent.

J’écris cela tout en arguant de mon caractère – paradoxal-français ? – du grincheux-content.

Grincheux, il m’arrive de bougonner, grincer, gronder lorsque je me heurte au mur de l’indifférence. Certes je vibre lorsque je suis victime de l’indifférence. Et puis c’est presque une question de principe : la grogne est un sport national, dont je m’étonne qu’il ne figure toujours pas au programme du bac, et qui nous fournit pour un bon bout de temps encore l’assurance d’être champion du monde de quelque chose…

Content, je le reste car tout grincheux que je suis, je garde conscience de la chance d’être né dans ce beau pays qu’est la France, avec, je le répète, son administration qui tout de même fonctionne. Pensons aux exemples d’indifférences, certes. Mais pensons aussi à tous les services qui nous donnent satisfactions. Il y en a !

Et puis allez, tenez ! Balayant devant ma porte, je souhaite que ce beau post de M. Bilger me serve à moi-même, et du coup à vous-mêmes, en veillant à éviter le plus possible d’être la source malheureuse d’indifférences.

En somme, l’indifférence zéro, ça se pratique par tout le monde, et surtout tous les jours (l’indifférence zéro ; mardifférence zéro : mercredifférence zéro, etc…).

Marcel Patoulatchi

CRAPULOX, je ne crois pas qu'existent des « outils débilisants », je crois que tout outil est déterminé en premier lieu par l'usage que l'on en fait, pas par ses caractéristiques très figées et très techniques.
Vous partez ensuite sur des considérations très générales sur le fait « qu'il y à loin entre la décision de justice et son exécution », « précisant la "tolérance zéro" n'a rien à voir dans le problème ». C'est pourtant un exemple qui me semble très pertinent. Il ne s'agit pas du simple et habituel « il y à loin », attristement entre initiés non-concernés constatant les errances de la justice dans les commentaires d'un blog, dissertant des mérites de tel ou tel législateur, il s'agit de l'incompétence de la justice étalée en public (public large), y compris dans ses dimensions humaines, incompétence qui peut très facilement être perçue comme indifférence. Il s'agit de la télé qui se substitue à la justice pour tenter de faire appliquer les décisions de la justice. Et là, je crois que l'on est au coeur du sujet, « l'indifférence zéro » est loin d'être « une évidence ».
Je crois très peu pertinent de lier cet épineux problème à la critique des positions de tel ou tel législateur (sujet polémique, puisque chacun pensera ce qu'il veut des mérites de la loi de 1945 concernant les mineurs où du coup d'éclat sur le thème de la non-rétroactivité à propos de points d'exécution des peines, et donc de loi de forme). Cela ne fait qu'obscurcir le positionnement de chacun.

Jean-Dominique, vous dites que « lorsqu'on croit, naïvement, que les techniques nous permettent de mieux communiquer, ce sont les ordinateurs qui communiquent à notre place ». Ah ? Les ordinateurs ne font que ce qu'on leur fait faire.

Jean-Dominique Reffait

Quelques remarques :

1. La tolérance zéro porte un nom : l'intolérance. Le politiquement correct qui transforme un balayeur en technicien de surface transforme l'intolérance en tolérance zéro. Peur des mots et de ce qu'ils signifient.

2. Un tout récent rapport américain met un bémol sur les succès de Giulani à New York en rapportant ses résultats à ceux de plusieurs autres grandes villes américaines : + de 60% de baisse de la délinquance partout, quelque soient les politiques engagées. Le rapport situe la cause de cette baisse dans la chute de consommation de crack et autres drogues.

3. La politique de Giulani fut certes une politique d'intolérance à la déliquance mais, à coté de cela, les moyens mis à la disposition de l'éducation, de l'alternative à la prison, de la probation sont considérables. Le DJJ (Department of Juvenile Justice) consacre notemment des moyens énormes à la prise en charge de délinquants, avant leur procès, pour les préparer tant à leur défense qu'à la prise de conscience de la vie collective.

4. En ces temps de football généralisé, je regardais un match anodin et j'y voyais des fautes, des manquements et des arbitres. Sur 22 joueurs, pas un qui ne soit susceptible de commettre une faute et d'être sanctionné, une sorte d'humanité en miniature. Et à chaque faute, ce n'est pas le carton rouge...

5. Regardons maintenant notre boite aux lettres. De la pub. Et puis, des enveloppes à fenêtres : factures, commandements, courriers tous rédigés par des ordinateurs avec des signatures bidons. L'ogre administratif est tel un Baal phénicien : il nous avale sans nous connaitre, nous ne pouvons nous adresser à lui qu'en lui rappelant notre numéro d'immatriculation ou de dossier. Ma mère, décédée depuis plus d'un an, est menacée par des administrations pourtant officiellement instruites.

Chaque monde roule pour lui-même en édifiant des frontières infranchissables aux autres mondes. Et lorsqu'on croit, naïvement, que les techniques nous permettent de mieux communiquer, ce sont les ordinateurs qui communiquent à notre place et règlent - à leur manière binaire - nos petites misères humaines.
L'indifférence est technologiquement magnifiée.

Mm

En attente d'un écho.
Pour moi la justice ressemble à une boite noire que l'on alimente en papier (plaintes, mémos, pourvois) et qui restitue du papier(jugements, arrêts, renvois ..).
Si l'on sait quand ça entre, on ne sait jamais quand ça sort (exemple vécu: 2 ans avant de revenir devant une chambre après cassation) !!!
Pour avoir de l'écho, le justiciable devrait avoir accès au suivi de sa procédure (indépendamment de son avocat) de la même manière qu'il peut suivre une livraison après avoir passé commande.

CRAPULOX

Ha non Monsieur Patoulatchi ! Je n'ai jamais vu l'émission du vendredi soir sur TF1 !
Peut-être est-ce un tort, mais je ne le crois pas.
Sans être un vieillard, à mon âge et pour le temps qui me reste, je cherche des occupations plus enrichissantes que de m'installer en vis à vis avec un outil débilisant, en grande partie la cause de la déliquescence de la société. Par ailleurs il a toujours raison, et ça m'insupporte.
Par exemple, essayer de faire valoir à Nelson Montfort que c'est un âne inculte lorsqu'il confond doctement "e luccevan le stelle" de la Tosca de Puccini avec "spente le stelle" d'Emma Shapplin. C'est impossible. Pourtant, quelques personnes au moins perpétueront son ânerie. Cette image contient toute la perversité et la dangérosité de l'outil de télévision.
Notez que mon propos n'est en aucun cas sentencieux,et que je suis convaincu que chacun est libre d'occuper son temps selon son bon vouloir.
Ceci dit, il ne m'a pas été nécessaire de voir cette émission pour parfaitement savoir qu'il y à loin entre la décision de justice et son exécution. Si c'est éminemment regrettable, la "tolérance zéro" n'a rien à voir dans le problème.
Cela relève de la loi.
Ce n'est certes pas la "tolérance zéro" qui viendra au secours du pauvre créancier qui, grosse en main, devra encore partir pour quelques années de procédure en action paulienne lorsque son débiteur aura cru bon de se déssaisir de ses biens pour éviter le réglement.
Alors, n'aurions nous pas besoin d'un bon législateur plutôt que d'un Sarkozy qui relooke tous les 15 jours la loi de 1945, ou d'un Clément qui n'hésite pas à remettre en cause le principe de non rétroactivité ?
Ne parlons pas du Parlement !
Pour le reste, je constate que vous aussi adhérez à l'idée d'une plus grande considération du citoyen, prit-elle la forme d'un mèl ou l'invitation à un chat !

A double titre, j'aimerais intervenir sur le post de sircam.
D'abord pour le saluer particulièrement, croyant comprendre qu'il est ressortissant belge. Lié matrimonialement à ce pays, j'ai une affection profonde pour ses habitants (Wallons)et pour la ville de Spa en particulier.
Ceci dit, et sans vouloir me substituer à Monsieur Bilder à qui il semble que s'adresse votre question, je voudrais attirer votre attention sur ce que je considère comme une évidence, et qui est la réponse à bien des questions posées sous ce sujet, et même dans le blog en général.
Je me suis, plus haut, insurgé contre une intervention péremptoire et irréfléchie.
Vous en reprenez une phrase -qui n'a pas de conséquence puisqu'elle reflète la réalité- et vous amène à une question. C'est cette question qu'il conviendrait de se poser,avant de revendiquer, comme c'est le cas, la "tolérance zéro".

"Finalement, quelle sont selon vous les raisons d'affirmer qu' "on ne peut pas aboutir à une telle rigueur dans notre pays" ?

Parce que nos institutions sont obsolètes.
Parce qu'il n'y a plus de conscience politique.
Depuis combien de mois -d'années- sommes nous en période électorale ?
Pourriez-vous me soutenir qu'une telle situation est compatible avec une saine gestion de l'Etat et l'intêret supérieur de la nation ?
Qui peut réellement croire à une mesure quelconque -particulièrement la tolérance zéro- lorsque le Ministre de l'intérieur la brandit pour des raisons purement électoralistes, et que par ailleurs il ne quitte pas d'un oeil le baromètre de la délinquance
Il impose aux préfets des obligations de résultats, mais en maquille les chiffres pour ses conférences de presse.
Il demande aux magistrats plus de sévérité (de quel droit ?) mais fait en sorte que sa police rejette le maximum de procédures.
Et puis tiens, puisque nous sommes en période électorale, tant pis pour le bilan de la sécurité routière. J'adoucis le statut du permis à point et relève quelques seuils d'infractions au Code de la route !
Etc,etc,etc.......


sircam

"Peut-être convient-il d'insister sur les heureuses conséquences humaines de ces batailles pour la tranquillité publique car, trop souvent, on met l'accent sur leur caractère prétendument sommaire et destructeur."

Ce serait hautement souhaitable, en tout cas en Belgique. Dès qu'il s'agit d'aborder non pas un renforcement de la loi pénale, mais plutôt une application plus stricte de celle-ci lors de la recherche d'une infraction et des éventuelles poursuites, vous êtes rapidement taxé de tenir un discours "sécuritaire".

C'est du moins ce qu'il ressort de la presse et des déclarations d'hommes politiques issus de partis dits démocratiques.

"un délit qui peut paraître anodin aux uns est insupportable pour les autres"

Je ne peux que souscrire sans réserve à cette affirmation. Trop souvent, je suis témoin de "petits délits" entre personnes de "bonne compagnie" qui restent sans suite. Les victimes elles-mêmes renoncent parfois à faire valoir leur droit face à l'inertie présumée de l'autorité. C'est inadmissible dans un Etat (de droit) moderne.

Finalement, quelle sont selon vous les raisons d'affirmer qu' "on ne peut pas aboutir à une telle rigueur dans notre pays" ?

Les moyens financiers ? L'opinion publique ? Les risques d'excès ?

Marcel Patoulatchi

Crapulox, avez-vous déjà vu l'émission du vendredi soir sur TF1 ? Moi oui, et tout ceux qui l'on fait auront sans doute une idée peu enthousiaste du soutien apporté par la justice dans l'application de ses décisions favorables à une partie. C'est un scandale tout entier qu'un procès ne se suffise pas à lui-même et que d'autres procédures soient nécessaires pour les mêmes faits;

Sur la proposition de monsieur Bilger, si elle devait être réalisée par voie postale et par humains, je pense qu'en dépit de son caractère positif en terme d'image, elle pourrait s'avérer coûteuse, au point de détourner des ressources nécessaires à la conduite des investigations et des poursuites elle-même. Ce serait un véritable travail de secrétariat que de devoir pour chaque dossier traité (et y compris très partiellement) envoyer un courrier postal, sans parler des doublons (si chaque acteur de la procédure envoie un courrier, forcément...).
Par contre, de nos jours, il est d'une simplicité déconcertante de prévoir que chaque dossier soit ajouté dans une base de donnée consultable par les citoyens sur un site internet. La procédure aurait un numéro et à chaque étape de la procédure, la base de donnée serait mise à jour, avec un envoi automatisé de courriel aux intéressés. Simple à mettre en place (il suffit d'adapter un outil de suivi d'anomalie ou un outil de support technique, outil très courant dans le monde informatique), nécessitant peu d'investissement matériel et peu chronophage pour les acteurs de la procédure (qui en quelques clicks mettraient à jour l'item lié à la procédure), on pourrait dès à présent, si on le voulait, mettre en place pareil système.

CRAPULOX

Ce n'est pas parce qu'il m'arrive d'intervenir dans ce blog que j'épouse ostensiblement les analyses et les prises de positions de Monsieur BILGER.
Mais je considère, que tout contradicteur doit respecter le principe de l'enrichissement du débat, en argumentant avec pertinence et objectivité.
Ce n'est pas par hasard si cette remarque s'insère dans le sujet en cours.
Il ne supporte aucune contradiction.
Il est l'expression d'un simple bon sens ou le rappel stricto sensu des devoirs de l'Etat envers le citoyen.
Avec ou sans la notion "tolérance zéro" "indifférence zéro" se devrait d'être la règle, puisque quelque part c'est un dû.
C'est donc une évidence qui devrait s'imposer à tous les intervenants.
Aussi, suis-je mal à l'aise en lisant le post de all, quelque part soutenu par Edgar.
Hors sujet et virulent. Ce genre d'intervention a plus de place dans un blog de Mr Sarkozy.
Je remarque -comme par hasard- à la lecture des exemples, que "tolérance zéro" ne s'applique pas aux grands de ce monde!
Que n'a-t-il pas eu au moins le courage d'aller au fond de ses pensées, et d'y inclure les étudiants expédiés en comparution immédiate dans les manifs pour le CPE! Avec Drut, ce sont deux beaux exemples de tolérance zéro.
Ce genre d'intervention éclaire au moins une réalité Monsieur l'Avocat Général ; "la conscience du lien" n'est pas un fait acquis.

Edgar

Vous avez mille fois raison. Idée à étendre pour les petits délits. Lorsque le coupable doit rembourser la victime, je crois que la justice laisse les individus se débrouiller entre eux, plaçant le plus souvent la victime en position d'infériorité et de devoir se justifier. Là encore, la justice (comme institution) devrait s'interposer - prendre à sa charge les indemnisations et s'occuper de la récupération auprès des coupables.

all

Oui à la tolérance zéro, un délit qui peut paraître anodin aux uns est insupportable pour les autres, et oui il faut réparer le premier carreau cassé avant que les autres vitres ne subissent le même sort.

Une vente à la sauvette ? "mais laissez-le le pauvre, il n'a que ça pour vivre". Le commerçant qui exerce en règle trouve cela intolérable.
Une flopée d'insultes ? "bah, il était en colère, il ne le pensait pas".
La victime traumatisée trouve cela intolérable.
Un chef de service qui tient des propos salaces à son employée ? "où va-t-il chercher tout ça, c'est un chaud lapin"
L'employée en période d'essai qui ne dit mot trouve ça intolérable.

brigetoun

bonne idée que vous pratiquez d'ailleurs - mais pour les plaintes, n'y a-t-il pas le risque que, chez l'individu qui en aura déposé une, la frustration de ne pas la voir aboutir, assortie d'une missive bien élevée, crée une certaine fureur, même si sa raison reconnaît qu'il ne peut en être autrement

GroM

Je partage (pour une fois, ai-je envie de dire) totalement votre point de vue, même si votre vision de la politique de Giuliani est sans doute un peu idéalisée par les 6000 km et les quelques années qui nous séparent de sa mise en oeuvre.

Est-il acceptable qu'un dépôt de plainte semble se perdre dans un trou noir ? Avec les moyens informatiques modernes, il n'est pas infaisable, au bout de 6 mois, de rappeler aux enquêteurs d'envoyer une lettre aux victimes pour les informer de l'avancement de l'enquête. Idem pour le classement sans suites.

Félix

"indifférence zéro"... humanité, humanité quand tu nous tiens, tu nous tiens bien... quel que soit l'angle sous lequel vous aborderez le problème, vous reviendrez toujours à l'humanité...

Monsieur Pascal Clément ne retiendrait finalement que 6 des 80 propositions du rapport de la commission parlementaire sur l'affaire d'Outreau, celles, poudre aux yeux, qui ne coûtent pas trop cher et qui ne déplaisent ni aux magistrats, ni aux policiers.

Le CSA se donne, en machouillant sa langue de bois, des pouvoirs constitutionnels qu'il n'a pas, histoire probablement de roder son Président à ses futures fonctions de dans 6 mois.

Et nous, nous parlons ici d'indifférence zéro.

Heureusement que cet espace nous est ouvert et que nous sommes encore là pour évoquer cet avenir radieux où tout un chacun pourra enfin être écouté.

Fleuryval

Que tous les élus, des plus modestes aux plus importants vous lisent, vous entendent et vous suivent, voilà mon souhait pour le week-end, la semaine prochaine et... les années à venir. Au travail! Je vais vous mettre en lien partout ;-)

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