« L'embarras du choix | Accueil | Je vous ai suivis ! »

29 juin 2006

Commentaires

yves duel

Hé ouais, Hennion et Millet...

PissTroiGüt

Pourquoi lire Libé, quand sur le net, des fines plumes - claviers ? - nous livrent des réflexons si pertinentes...

Si, j'insiste.

Le problème est que le Libé que vous décrivez n'existe plus. Je ne l'ai d'ailleurs jamais connu.

Serge July n'étant pas visiblement assez bon gestionnaire, la logique l'emporte.

D'un point de vue marketing, c'est bien vu, jamais n'ai-je autant entendu parler de Libération.

objecteur

Voilà des arguments que l'on qualifierait volontiers comme étant "libéraux" ? Etes-vous si impartial que vous le dites ? Vous êtes contre les pétitions mais existe-t-il des moyens pour le "peuple d'en bas" de faire connaître ses aspirations ? Je veux dire faire du lobbying comme le fait depuis toujours le MEDEF par exemple. Vos idées sont "langagières", tout comme votre discours mais elle ne cachent pas "votre" vérité.

Marcel Patoulatchi

On ne peut que se rallier à votre parole. En effet, Libération joue un rôle.

(Udd, ce n'est pas chose surprenante que Libé moque l'équipe de France de football ; le « de France » semble couramment être un malus dans cette rédaction)

Barthélémy

"Lors de mes réquisitions, la pensée coule d'évidence et le droit l'habille aisément. J'en déduis que la cause que je défends est juste"...
Je comprends que vous ressentiez de la nostalgie pour une époque où vous pouviez encore nourrir ces illusions aussi rassurantes que dangereuses, dont seule une expérience chèrement acquise peut nous apprendre à nous protéger; sans doute cette nostalgie est-elle pour beaucoup dans le ton élégiaque de cette note... rassurez-vous, il nous arrive à tous de penser que, de toutes les personnes qui pourraient mériter notre indulgence, aucune n'en a un plus criant besoin que la personne que nous fûmes en nos vertes années.

brigetoun

si ce n'est bien sur le souvenir du procès, c'est tout à fait ça (hum à ne pas lire à haute voix ma phrase)

Félix le Chat

Deuil aussi dur à porter pour l'un et pour l'autre, les grands esprits se rencontrent toujours.

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orages
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Paul Eluard
in Poésies et vérités 1942
Ed. de Minuit, 1942

GL

"La pensée coule d'évidence et le droit l'habille aisément".
Par-delà le cas d’espèce, quel bel aveu d’un mode de fonctionnement trop répandu chez les magistrats : Je raisonne et statue dans mon coin avec mes préjugés subjectifs, voire mes humeurs du moment ou inimités personnelles, c'est-à-dire des éléments pas toujours marqués du sceau de la grandeur qui devrait continuellement animer une fonction publique de cette importance, et, a posteriori, je trouve à mes positions non animées de Juste un fondement juridique, parce qu’il le faut bien.
Autrement dit, dans cette logique de fonctionnement, le droit n’est qu’un moyen et non une fin, c’est-à-dire le contraire de ce que pense, fort légitimement, la grande majorité de nos concitoyens pensant vivre dans un Etat de droit.

marie

Tant de franchise d'un magistrat de premier plan me laisse une nouvelle fois sans voix...
Continuez

sbriglia

chapeau ,l'artiste !je suis jaloux:j'aurais voulu écrire ce billet là...mais ,PB,comment supportez-vous de ne plus le lire,tant votre addiction transparaît!

Udd

J'aime beaucoup ce billet !

J'ajouterai que les pages sport de Libé sont les moins complaisantes, notamment avec l'équipe de France de foot.
C'est pour cela que je l'achète, moi.

C'est la grâce du journaliste Grégory Schneider.

authueil

pourquoi le départ de July marquerait la fin de Libé ? C'est au contraire l'occasion d'un renouvellement, de l'arrivée d'une nouvelle génération. On se lamente comme si aucune relève n'était là, comme si la jeune génération des trentenaires était remplie d'incapables!

Les jeunes feront autre chose que july, auront un autre ton qui collera à leur génération, la mienne, qui ne se reconnait pas dans la tripotée de quinqua et se sexagénaires qui encombrent le paysage audiovisuel. Cela ne veut pas dire que l'impertinence, la qualité, la hauteur de vue ne seront pas au rendez-vous. Ayez confiance dans ceux qui arrivent et peuvent renouveller un titre arrivé à bout de souffle.

Je comprend votre attachement au Libé de la grande époque, votre nostalgie et votre inquiétude devant la roue qui tourne. Mais c'est la vie !

bulle

Le «long cri amoureux» d'hier et ce billet de rupture impossible devraient entrer dans une anthologie sur la liberté de la presse. Et je signe cette note sur Libé comme on signerait une pétition !

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS