Après la victoire de la France contre le Portugal et avant la finale contre l'Italie, Zidane est quasiment divinisé. Le grotesque dans l'hyperbole est atteint. Dix minutes avant la fin de la prolongation, Zidane est expulsé pour avoir porté un violent coup de tête dans la poitrine de Materazzi. Celui-ci a admis l'avoir insulté mais on ne sait en quels termes. La France perd aux tirs au but. Désolation nationale et félicitations présidentielles à l'équipe de France. On peut lire et entendre, dès lundi, que Zidane a démontré qu'il n'était qu'un homme, comme si on avait pu en douter. On saura, dans quelques jours selon l'agent du joueur, ce qui a fait réagir Zidane. Cela fait déjà beaucoup. On pourrait s'arrêter là. Materazzi a insulté, il a pris un coup de tête, Zidane, expulsé, part à la retraite. Je ne suis pas persuadé que le sport mérite autant, une fois le match terminé, qu'il soit gagné ou perdu. Les footballeurs deviennent les dieux d'un monde qui se vante de ne plus croire à la transcendance. Les jeux du cirque remplacent les jeux de la politique.
Mais la politique n'est pas un jeu et devrait laisser le divertissement où il doit être. Est-on si avide de n'importe quel lien qu'on s'esbaubisse de la sorte !
Le pire est à venir, et le ridicule aussi. SOS-Racisme fait savoir, selon le Monde du 12 juillet, qu'il demanderait des sanctions contre Materazzi en cas d'insultes raciales.
Il ne manquait plus que cette gravité absurde, ce dévoiement pénal, pour couronner le tout en ajoutant l'enflure à l'excessif.
Et si on changeait de sujet ?
Maradona ce magicien du foot reste le meilleur joueur de tous les temps.
Rédigé par : maradona | 24 juillet 2009 à 01:15
LA JUSTICE DES ÂNES
Un chanteur populaire vient d'être condamné par la Justice pour avoir payé 10 000 euros d'impôts au lieu des trois millions qu'il devait réellement et risque pour cela dix mois de prison ferme.
Ainsi aux fraudeurs fiscaux l'on réserve la prison, laquelle non seulement forme une atteinte à la dignité humaine du condamné à qui l'on reproche des impôts impayés (délit pour le moins relatif), broie certains - et parfois définitivement -, ne règle rien sur le plan financier, mais en plus fait supporter des dépenses supplémentaires à la société ! Chaque jour de prison en effet coûte au contribuable une centaine d'euros par prisonnier.
Laisser en liberté le fraudeur serait un meilleur calcul pour tous.
Cela permettrait déjà au fraudeur de s'amender, s'il le peut. La liberté lui est au moins nécessaire afin qu'il puisse s'engager à régler les impayés s'il est solvable. S'il ne l'est pas, la société pourrait lui demander d'effectuer des travaux civiques afin qu'il paye ses dettes sous une autre forme. Les deux parties seraient ainsi gagnantes, au lieu d'être perdantes en optant pour la prison. En faisant le choix de la prison le condamné est perdant, la société est perdante, le fisc est perdant.
Mais la Justice - allez savoir pourquoi - préfère les pires solutions, destructrices, négatives, inhumaines et parfaitement stupides : l'emprisonnement coûteux, stérile, facteur de ressentiment, de perturbations et dérèglements moraux, mentaux, sociaux. Même si le fraudeur laissé en liberté ne peut pas réparer sa faute, la prison ne règlera de toute manière pas le problème. Elle ne fera que l'empirer. Pourquoi en ce cas ne laisserait-on pas le temps aux fraudeurs de se racheter au lieu de les enfermer ? Les priver de liberté ne contribuera jamais à remplir les caisses du fisc mais au contraire à les vider encore un peu plus. L'homme y perd, l'économie y perd... Quelle cause sert-on en jetant de mauvais payeurs en prison ?
Emprisonné, le fraudeur fiscal risque de perdre travail, réputation, belles idées sur la République, sans compter les dégâts psychologiques à long terme.
Un fraudeur fiscal ne représente pas un danger pour la société. La prison en ce cas me semble être une pure vengeance de la société contre le citoyen mauvais payeur. La coupable incohérence, la parfaite irresponsabilité de la réponse judicaire face au fraudeur fiscal saute aux yeux : on enferme comme de vulgaires assassins les tricheurs fiscaux, avec l'argent du fisc précisément, les prisonniers étant encadrés et entretenus avec l'argent des impôts... Ne serait-il pas plus pédagogique, intelligent, constructif de laisser en liberté le condamné afin qu'il s'en serve pour réparer, du moins essayer de réparer sa faute ? Dix mois de prison ne régleront strictement rien et ne feront que retarder, compliquer, voire rendre définitivement impossibles les remboursements au fisc !
Les juges parfois sont de sinistres incompétents, de tristes clowns d'une république inique, des petits serviteurs d'un État sans hauteur, de vils rendeurs de justice servant des intérêts qui n'en sont pas.
Raphaël Zacharie de Izarra
Rédigé par : Raphaël Zacharie de Izarra | 01 juillet 2007 à 20:55
LA MAGISTRATURE
L'actualité nous montre fréquemment les aberrations de notre système judiciaire, plus particulièrement le manque de dignité, de pénétration, d'humanité de ceux qui exercent la fonction de magistrat.
Attention, je n'affirme pas que tous les magistrats sont d'odieux imbéciles qui déshonorent la fonction. Il y a dans le corps de la magistrature un nombre important d'hommes pétris d'humanité, authentiquement justes, patients, humbles, consciencieux, soucieux d'autrui, voire magnanimes. Hélas ! Un nombre semble-t-il tout aussi important de juges incapables et vaniteux à l'esprit étriqué instruisent des dossiers graves dans lesquels la liberté d'innocents est mise en jeu...
La première des choses que l'on est en droit d'exiger de la part d'un juge qui d'une signature peut envoyer un citoyen sous les verrous, c'est qu'il possède de grandes qualités humaines, prenne le temps d'écouter, soit capable de ressentir la souffrance de son prochain. Bref, qu'il fasse preuve d'humilité, de compassion, de scrupule. Or chez un certain nombre de théoriciens de la loi sans hauteur, purs légalistes pressés de monter en grade, les plus basses motivations les ont placés sur leur trône indu : assise sociale, éclat de la fonction, succès dans leur cercle mondain, revanche sur leur destin familial ou leur origine sociale...
Rien que la vanité ! Sans omettre l'aspect lucratif de leur situation.
Plus sensibles aux honneurs, à leur avancement, à leur salaire revu à la hausse qu'au sort des citoyens-pantins (parfois sans défense psychologique ou intellectuelle) broyés entre leurs mains, ces bandits sous hermine ont trouvé dans les textes de la loi de quoi se tailler une place en or dans la société.
Une place dans l'ignominie des gens bien vêtus.
La gloire et la gloire seule motive ces opportunistes haut placés. Orgueilleux à l'extrême, bêtes, vicieux, ces juges insolents refusent de reconnaître leur erreurs. L'orgueil constituant leur inébranlable pilier, la soif de succès leur plus chère alliée, il leur est intolérable de regarder la vérité en face.
La vérité qu'ils sont censés faire triompher envers et contre tout, ils préfèrent la couvrir d'un voile de pudeur professionnelle et faire éclater à la place leur révoltante bêtise.
C'est que leur ascension sociale est incompatible avec la conscience... Ces businessmen du code civil n'ont pas de temps à perdre avec la vérité : l'iniquité est plus efficace et gratifiante pour leur carrière.
Honte à ces magistrats coupables, mais honte également à notre système faussement égalitaire et en réalité pervers qui permet de placer de tels malfaisants aux sommets d'une institution aussi noble que la Justice !
Raphaël Zacharie de Izarra
Rédigé par : Raphaël Zacharie de Izarra | 01 juillet 2007 à 16:00
OH! OUI.
Merci
Rédigé par : mike | 17 juillet 2006 à 07:48
Bon je reviens de quelques jours de vacances et j'ai vu le match, parce qu'un match de foot tous les quatre ans, je peux encore admettre.
Moi, je l'ai trouvé génial, le geste de Zidane ! Esthétique, élancé, précis et ce balourd d'italien qui est allé s'affaler sur la pelouse au lieu de conclure cette élégante chorégraphie par une cabriole ou un salto... N'a rien compris au spectacle ce rital, sera jamais Zizou en son pays. Quand on reçoit un coup de boule de Zizou devant des milliards de gens, on ne va pas brouter le gazon comme un miséreux de dividion d'honneur, enfin ! On vole, on fait un ralenti somptueux sur 10 mètres, au moins !
La question que je me pose ne porte pas sur les motivations de Zidane (forcément excellentes s'agissant de notre héros national aux prises avec un immonde adversaire), mais si demain, le coup de boule à la Zidane deviendra un must du comportement social planétaire. Imaginez cette fierté française, après l'invention de la mayonnaise (par erreur), du Kir, de la TVA ou du role positif de la colonisation, que de voir le monde entier nous envier ce trait de génie primesautier, suscitant des vocations nombreuses d'imitateurs dans les favelas ou à Beverly Hills !
Le ridicule ? Que dire d'un gouvernement entier qui trépigne d'impatience devant cette finale, en espérant qu'un nouveau titre mondial apportera simultanément la solution aux problèmes de relance économique, de confiance des ménages, de contrôle des flux migratoires, de gouvernance des grands groupes ? C'est foutu, faudra trouver autre chose. Quelle guigne !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 14 juillet 2006 à 03:42
Panes et circenses... Toujours les mêmes bonnes vieilles recettes...
Rédigé par : polluxe | 13 juillet 2006 à 23:29
Parfaitement Mr Patoulatchi, grand est Domenech et Estelle Denis son Prophète !
Comment ne pas le remercier d'avoir décliné les Champs, et de s'être contenté d'une escorte présidentielle Orly/l'Elysée, d'une fermeture de route pour le contribuable ordinaire, d'une couverture hélico de "l'évènement",d'un accueil de chef d'Etat sur le perron de l'Elysée par un autre coutumier des défaites et Madame, de la bénédiction urbi et orbi de la terrasse d'un hôtel 5 étoiles, du monopole de la chaîne publique une partie de l'après midi et j'en passe !
C'est effectivement l'image d'une vraie défaite qu'il vous a offert.
Vous n'auriez pas confondu avec Barthez par hasard ?
Rédigé par : CRAPULOX | 13 juillet 2006 à 11:36
Si le ridicule tuait encore, nos rues seraient désertes et on louerait chez moi.
Le coup de tête de Zidane a quelque chose de suggestif pour "délocaliser" un match du stade au palais. Materazzi portera-t-il plainte pour coups et blessures? (Compte tenu de ce que pèse Zidane financièrement, aux USA ce serait déjà fait.)
Et si c'était un moyen de changer d'arbitre ? Ca aurait toujours plus d'allure qu'une louche de Primpéran ;-)
Rédigé par : Fleuryval | 12 juillet 2006 à 17:41
Zizou nous dira tout tout a l'heure
en attendant que pensez de ce jeu fais par les italiens ?
http://www.sudokuz.eu/coup-boule-zidane.php
Rédigé par : Julien | 12 juillet 2006 à 17:19
Bonjour.
Il ya bien longtemps que le ridicule ne tue plus.
Zidane a été divinisé à la hauteur de la joie qu'il procure aux gens dont le football est l'opium. Esperons que son vilain geste ne sera pas trop reproduit chez les plus jeunes.
Quant à prendre des sanctions disciplinaires à l'encontre de materazzi, pourquoi pas, cela ne me semble pas particulièrement déplacé. mais pourquoi ne pas se lancer dans la battaille contre la presence d'insultes sur le terrain?
bref je ne vois rien de si extraordinairement ridicule, juste les excès quotidiens auquels se livrent certains journalistes.
Hier, j'ai regardé le journal télévisé sur arte( à 19h30) il n'y pas eu un seul mot de footbal,de zidane ou autre coupe du monde. Presque une bouffée d'oxygéne. Presque. L'actualité internationale est trop chargée pour que ca en soit une.
Rédigé par : nicolas | 12 juillet 2006 à 17:13
Juristeenherbe, en quoi le football est-il « multiculturaliste » ? C'est un sport, et non pas un programme social.
On a voulu en 1998 donner au football une signification sociale, puisque cela semblait construire la France. Ainsi la victoire aurait été obtenue par la mixité de la société française (comment évalue t-on cela ?). En 2002, l'extrême-droite eu le plaisir d'user du même raisonnement, en interprétant la défaite comme on avait pu interpréter la victoire (la mixité aurait du coup été source de défaite). En 2006, peut-on encore reprendre cette politisation à double-tranchant, d'autant plus qu'elle a perdu de son crédit populaire dans la mesure où les victoires des bleus poussent des jeunes, par exemple, à brandir des drapeaux algériens, marquant là leur adhésion à une autre nation par réflexe ethnicisé, et non plus à notre Nation ? Ce multiculturalisme là s'appelle communautarisme. Nous ne revivrons pas 1998 ; l'histoire ne se répète jamais.
Aussi, ne serait-il pas profondement ridicule de vouloir donner des leçons de courtoisie après que notre champion ait donné dans l'agression physique ? Nous, français, ne sommes-nous pas disqualifiés pour poursuivre le grossier italien ? Cela prendrait une couleur bassement revancharde. Si sanction il devait y avoir contre l'italien provocateur, le bon sens serait qu'elle vienne d'un juge neutre, où alors italien, qu'on ne peut soupçonner de partialité.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 12 juillet 2006 à 17:05
C'est effectivement ridicule, mais que faudrait-il pour que "le monde des journalistes" retrouve la raison??
La seule chose que je trouve fantastique dans cette histoire; ce sont les photos de Zidane!!!
Quel joueur certes, mais quel bel homme!!!
miam
ps: il faudrait peut être un peu plus d'humour...
ps²: POur ceux qui sont intéressés par le côté juridique de l'Affaire (violences dans le sport), allez sur le site de Maitre Eolas.
Rédigé par : marie | 12 juillet 2006 à 14:51
D'accord...
Mais j'ai décidé d'en prendre mon parti, et maintenant je collectionne tout ce que les internautes produisent depuis, tant en images, qu'en vidéo, ou en jeux.
A consulter en cliquant sur mon nom...
::
Rédigé par : Patrick B. | 12 juillet 2006 à 12:38
CHUTE D'UN TITAN
Ordinairement je ne m'intéresse nullement au jeu de balle au pied (football pour les puristes).
Le match du Mondial (du 9 juillet 2006) fut passionnant cependant. Des milliards d'humains regardaient dans la même direction : nos onze étoiles nationales projetées en orbite mythique devenaient quasi cosmiques. Parties pour la légende.
Ou la désintégration en plein vol.
Finalement la chute des héros français, rendue encore plus pathétique par les mines abattues et les pleurs rentrés, c'était encore plus beau que la gloire ! Jusqu'au dernier moment le suspens a fait frémir des milliards de gens. Magnifique spectacle planétaire ! La fin fut cruelle, tragique, poignante : nos demi-dieux sont tombés.
Voilà précisément ce qui a donné tout son éclat au match.
Sans cette chute vertigineuse, sans le coup de tête félon de Zidane, sans ces larmes finales mêlées à la sueur, quel intérêt aurait eu cette partie de jeux du cirque moderne avec Chirac trônant comme un empereur romain au-dessus de l'arène ? Il fallait que les onze astres s'éteignent avec fracas pour que le chaos soit beau.
Zidane sorti du terrain au dernier moment, quelle surprise ! L'apothéose, inattendue, théâtrale, terrible, fut à la hauteur de l'évènement. Les coeurs ont cogné, pleins de sanglots, les têtes ont tourné, pleines de rêves brisés... En un seul coup de ballon les onze sont passés du statut de héros à celui de perdants planétaires.
C'est ça qui était magnifique.
Raphaël Zacharie de Izarra
[email protected]
+++++++
(PS : L'insulteur italien aurait-il intrigué pour faire sortir Zidane ? Cette éventualité est toujours possible chez les compatriotes de Machiavel, fins stratèges...
Prendre de la sorte l'adversaire avec les mots et non avec les mains afin de le faire expulser du terrain à un moment critique du match dans le dessein d'affaiblir son équipe est la chose qui vient naturellement à l'esprit.
L'insulteur n'est pas fautif : il n'a touché Zidane qu'avec les mots. L'insulté a répondu avec les mains. Avec la tête plus précisément. Lui en revanche est fautif.
Si ainsi furent les choses, alors bien joué l'italien !)
Rédigé par : Raphaël Zacharie de Izarra | 12 juillet 2006 à 12:17
C'est que la légende de Zidane est bel et bien vivace. Les Pelé, Fontaine et Maradona ont suscité des réactions semblables auprès du public. Euphorie massive, adulation sans limites, idolation...
Que cet amour immodéré soit excessif, d'un point de vue prosaïquement lucide, sans aucun doute. Mais cet engouement général justifie cette envie de savoir le pourquoi du comment. Le public veut connaître ce qui a fait trébucher son héros au zénith de son cursus footballorum.
Quant au geste de SOS Racisme, je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher: le multiculturalisme du football dont on vanta tant les mérites en 98 doit être défendu encore, et ce qui s'ensuit: respect de la diversité humaine, respect des règles de la courtoisie quel que soit l'interlocuteur. Le geste d' SOS Racisme ne s'inscrit-il pas dans cette perspective?
Il me semble qu'emporté par le constat du délire collectif soulevé par l'icône Zidane -délire au sens strict, sans connotation péjorative, de-lirare = "sortir du sillon", aller au delà de ce qui est écrit -, délire que vous concevez comme absurde, vous ne pouvez du coup en concevoir les conséquences logiques. Si la passion collective meut cette légende vivante, on peut comprendre que soient de part et d'autres soulevés mille et unes envies de savoir, mille et uns caprices fanatiques.
Rédigé par : Juriste en herbes | 12 juillet 2006 à 11:30
Libération n'a pas hésité à franchir une étape en expliquant en substance que seul un Dieu, seul un géant, seuk un titan, pouvait se permettre de sortir de cette manière.
Le nain, lui, se contrôle, reste sur le terrain et permet à son équipe de jouer à 11 et, éventuellement, participe aux tirs aux buts, avec une chance de changer le cours des choses...
Je suis tout à fait partant pour ne pas accabler outre mesure Zidane mais aller jusqu'à le diviniser précisément parce qu'il a eu ce geste, c'est aberrant.
Rédigé par : koz | 12 juillet 2006 à 10:47
J’ose à peine l’écrire, mais je suis sans doute une de très rares personnes qui n’ait pas suivi le match jusqu’à son terme. La surenchère des jours d’avant la finale avait fini par étouffer l’enthousiasme que j’avais ressenti après le France-Espagne. Le foot, autant, tout le temps, partout, je n‘en pouvais plus… je n‘en peux plus. Et aussi, plus gravement , insidieusement, le malaise, le soupçon d’être manipulée, conduite là où je n’ai pas envie d’aller par des images et des mots presque grossièrement superlatifs.
Et paradoxalement, l’idée aussi , en instantané , que si notre pays est capable d’éprouver une telle confiance en lui et de ne faire qu‘un, si notre pays est à ce point capable de s’inscrire dans des espérances époustouflantes de réussite et de succès, alors , pour les difficultés majeures que nous avons à affronter et à résoudre , quel dommage qu’il n’y ait pas cette même énergie et combativité collectives !
Une réserve à votre note: depuis l ’affaire Dreyfus le racisme est, je crois, en France, une opinion politique, du moins il a structuré une partie de ce débat. La position de SOS Racisme , dans l’hypothèse où les propos du joueur italien seraient de nature raciste, même si une Coupe du monde reste un divertissement , c’est aussi une façon de redire haut et fort que l’insulte à caractère raciste, quelle qu’elle soit, et où qu’elle se trouve, est, en France, un délit. Et si vous saviez à quel point, souvent, dans la vie de tous les jours,on reste tristement impuissant et désarmé face à de tels propos !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2006 à 07:29
Changer de sujet? C'est triste, mais dans une société qui nous assomme de coupe du monde, où le paraître fait loi, où comme vous dites les jeux du cirque sont rois, on n'est pas près de changer de sujet.
En fait on va même nous en parler pendant encore un bout de temps, et ce partout.
Rédigé par : Pangloss | 11 juillet 2006 à 19:28
Si on changeait de sujet?...quand sur un site de musique classique (abeilleinfo.com)un post recueille près de ...600réponses à la question "qui va gagner la coupe du monde?"...y'a du boulot!...
"pourquoi ,à la démence du réel ,rajouter la niaiserie d'une explication",écrivait Jean Rostand...à propos des grenouilles!
Rédigé par : sbriglia | 11 juillet 2006 à 16:51
On peut supposer, dans la foulée, que si le joueur italien se voyait faire l'objet de poursuites pénales pour injure, il pourrait être tenté lui-même de poursuivre son agresseur. L'enceinte sportive ne fait pas cesser le droit, n'est-il pas, et les coups et blessures comme ceux infligés par notre champion ne font pas partie des risques normaux de la compétition.
Ce qui est pathétique dans cette affaire, c'est sans doute la grande démesure des réactions. D'un côté se trouvent des hypocrites prêts à prétendre que l'acte était anodin, comme s'il pouvait être anodin de s'exprimer avec violence pour expliquer son mécontentement, d'oser dire que ce comportement puisse représenter la France. De l'autre se trouvent des furieux prêt à clamer qu'on pourrait résoudre à une faute, déjà sanctionnée par carton rouge, l'ensemble d'une carrière.
Est-ce le chauvinisme sportif ou le poids de la politisation de cette équipe de France (dans un sens comme dans l'autre) qui sont à l'oeuvre ?
On peut en tout cas remercier Domenech d'avoir refusé le sacre de la défaite sur les Champs Elysées ! C'est grand de sa part, que de nous offrir un vraie défaite. Par ses paroles, on quitte ce monde hypocrite où l'on ne valorise pas plus que le succès que l'échec, où de fait on dénigre la performance. Quant à changer de sujet, nous n'attendions que vous !
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 11 juillet 2006 à 16:18