Dans Le Parisien d'aujourd'hui, Renaud donne une interview sous le gros titre suivant : "Sarkozy me fait peur". Il réplique aux multiples réactions qu'a suscitées sa chanson "Elle est facho... elle vote Sarko". Avec verve et sans détour, il répond aux questions, explicite son point de vue infiniment critique sur Nicolas Sarkozy et démolit, au final, Johnny Hallyday.
Cet événement ne serait pas suffisant à lui seul pour justifier mes retrouvailles avec Renaud si celui-ci ne faisait pas allusion à mon blog en précisant :"Je me suis fait insulter sur des blogs, notamment celui d'un magistrat qui prétendait que j'étais le symbole de la gauche intolérante".
Je n'ai vraiment pas eu l'impression "d'insulter" Renaud, dont beaucoup de chansons de sa grande époque demeurent dans ma tête, en posant le problème de la variété politique, du vocabulaire et de la démocratie. Je continue à penser qu'il est dangereux de vouloir redonner du prix au politique - objectif infiniment souhaitable - en en gommant par militantisme la complexité et la gravité.
Cette note, je dois l'avouer, va me permettre de faire amende honorable sur un autre plan. J'ai pu lire, au bas de la page, les paroles intégrales de la chanson controversée et contrairement à ce que laissait entendre Le Parisien du 26 août, ce n'est pas Sarko qui est déclaré "facho" par Renaud mais la facho, dont le portrait est outrancier mais non absurde, qui va voter Sarko. Ce n'est pas un point de détail que ce glissement qui renvoie à une évidence que l'élection présidentielle illustrera : même la frange la plus dure du FN sera amenée, je le suppose, si elle désire servir à quelque chose, à voter pour Nicolas Sarkozy sinon au premier du moins au second tour. Comme, peut-être, l'extrême-gauche inflexible pour le ou la candidate socialiste. Celle-ci se voit reprocher par Renaud de "flirter aussi avec les idées de Sarko en voulant mettre les racailles à la caserne."
Je continue à soutenir qu'il y a de l'abus de langage. A force de voir du facho partout et mal à propos, Renaud banalise ce qui devrait demeurer un souvenir unique et terrifiant.
Quel dommage qu'il ait quitté "Banlieue rouge" qui faisait entrer la politique dans la chanson mais par la grande porte.
Découvrez l'affaire des disparus de Mourmelon qui illustre parfaitement l'incurie et les dysfonctionnements de la justice En France, et ou l'état fut condamné pour fautes lourdes le 26 janvier 2005:
www.disparusdemourmelon.org
ce site attend vos soutiens, vos commentaires et témoignages.
Rédigé par : Paul Mirande | 05 octobre 2006 à 15:20
C'est vrai que Renaud avait été courageux à l'époque des bombardements "humanitaires" sur la Serbie, mais entre-temps je suis lassé de son air de chien battu misérabiliste, et de ses pleurnicheries comme dans son tube "Manhattan-Kaboul".
Plus politiquement correct, tu meurs...
Rédigé par : mauvais | 02 octobre 2006 à 11:40
Sur RTL, Renaud ajoute « Il n'y a pas de polémique [...] Il n'y a pas d'incohérence, ni d'insulte, ni de calomnie. Si je dois débattre avec Sarko (sic), j'ai d'autres arguments : le traiter de populiste, de démago, lui reprocher d'insulter la jeunesse des banlieues »
Lamentable : http://riesling.free.fr/20060924.html
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 24 septembre 2006 à 01:33
Ras, je reçois vos pardons auxquels je suis naturellement sensible .
davideo, les échecs, ça peut être très bien. Et comme nous parlons de méthode. Avec ce qui est écrit dans le post de Philippe comme limite à l'échiquier, je veux bien tenter d' approuver les clairvoyances et les phosphorescences de mon "roi". Mais aussi, essayer de contester ses emportements et ses colères, les discuter fort quand elles sont discutables. Par à coups.
Rédigé par : Véronique pour Ras et davideo | 14 septembre 2006 à 05:03
Cher Marcel,
Vous avez parfaitement raison sur la dernière ligne de votre dernier commentaire, d'ailleurs c'est moi qui suis infatué...
Mais trop long, c'est trop long !!!
Rédigé par : Ras | 14 septembre 2006 à 00:01
Ha! Marcel Patoulatchi, un point nous rassemble : Tout ceci n'est pas "extrêmement grave" en effet.
Rédigé par : davideo | 13 septembre 2006 à 14:12
Véronique, mille pardons, je me suis trompé d'auteur, rendons à Marcel ce qui revient à Marcel, quant à moi je suis une triple buse....
Davideo, mais vous en êtes un autre, je trouve la comparaison avec le jeu d'échec très à propos et bien vu...
Voulez-vous que j'essaie de dire une connerie pour voir si nous sommes toujours d'accord ?
Rédigé par : Ras | 12 septembre 2006 à 21:16
Davideo,
Je ne conçois pas les commentaires comme un jeu (ou par définition il y a un gagnant et un perdant). Je dis ce qui me vient à l'esprit lorsque le cadre me paraît ne pas y être hostile.
L'écrit a la particularité de pouvoir été ignoré en quelques secondes. En conséquence, je ne trouve donc pas extrêmement grave un débordement en longueur. Les intéressés suivront, les autres n'auront qu'à faire usage de la molette de leur souris, un effort négligeable me semble t-il.
Et à vrai dire, j'aurai le culot d'ajouter que je trouve qu'un commentaire trop long n'est jamais tant obstacle au dialogue que des propos péjoratifs (un fat ?) à l'égard d'un interlocuteur.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 12 septembre 2006 à 21:13
davideo, dans les échecs, on ne déplace pas une pièce selon son bon vouloir. On ne « sursaute » pas les cases. Ou si cela est fait par inadvertance ou par négligence, on prie son adversaire de bien vouloir nous en excuser. Un jeu sans loyauté, ce n’est plus du jeu. Votre alliance gémellaire avec Ras est plutôt mal engagée et la partie un peu faussée.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 septembre 2006 à 20:46
Pour vous répondre plus précisément Marcel Patoulatchi, je pense que vous concevez les commentaires comme un poker où vous abattez tout votre jeu d'un seul coup avec votre long commentaire. Or je vois moi plutôt les commentaires comme un jeu d'échec où l'on joue un coup, puis attend la réaction de l'adversaire pour jouer le suivant.
Rédigé par : davideo | 12 septembre 2006 à 18:31
C'est fou ça. Je suis toujours d'accord point par point avec Ras, quoi qu'il dise. J'attire votre attention sur ce cas très rare de jumellement total de pensées.
Rédigé par : davideo | 12 septembre 2006 à 13:27
Ras, modestement, je ne suis pas l’auteur de la phrase que vous m’attribuez. Sursauter -bonjour, cactus! - les mots réserve parfois quelques déconvenues. Pour le reste de vos gentillesses, vous êtes injuste. Hier, c’était comme un dimanche. Je me suis attachée, dans mes petites réflexions, à ne m’en tenir qu’à 5 lignes, pas plus, et à faire de la conversation. davideo et vous-même sont donc lus, compris et écoutés. Ne me découragez pas dans mes efforts.
Rédigé par : Véronique Raffeneau pour Ras | 12 septembre 2006 à 04:37
Véronique:
"Quand bien même ce serait le cas, une bêtise ne devient pas intelligente sous prétexte qu'elle est populaire, un mensonge ne devient pas vérité parce le nombre y adhère."
Vous avez sûrement raison, il n'empêche qu'une commentaire de trois pages sur un forum, personnellement j'appelle cela de l'étalement infatué... Quand on a autant de choses à dire, on les dit dans un post de blog ou dans un article de presse, pas dans les commentaires d'un post, sinon cela devient illisible, c'est de la simple et pure netiquette.
La forme du discours doit s'adapter à l'outil de sa diffusion...
Rédigé par : Ras | 11 septembre 2006 à 22:35
Ras,
Le monde est fait par tous ceux qui en font partie. Manifestement, tous ne sont pas adeptes du 5 lignes pas plus.
Quand bien même ce serait le cas, une bêtise ne devient pas intelligente sous prétexte qu'elle est populaire, un mensonge ne devient pas vérité parce le nombre y adhère.
Davideo,
En substance, vous m'accusez de vouloir m'entendre parler, que je ne cherche pas vraiment la conversation. A vrai dire, personnellement, j'évite à tout prix l'attaque ad hominem. Je débats d'idées, et non pas de personnes (ici, quand nous parlons de Renaud, on en parle pour ce qu'il produit, pour les idées qu'il transmet - il est de toute façon extérieur au dialogue). Je donne et critique des idées, je n'amuse pas à caractériser l'état d'esprit de mes interlocuteurs que je ne connais pas réellement. A mon sens, le débat est plus facile quand chacun apporte ce qu'il observe, pense, ressent, plutôt que lorsqu'on conteste à l'autre le fait de dialoguer.
Vous m'attaquez, indirectement, je suis donc obligé de vous répondre. Qu'est-ce que cette réponse apporte au débat de départ : rien. Je trouve cela assez médiocre.
Quand vous dites que vous pensez à ceux qui vont vous lire, du coup, je souris. Car je ne vois absolument pas ce que vous avez apporté au débat d'idée, sinon colporter l'idée qu'il faudrait refaire des autodafés, car, bigre, il en existe des ouvrages qui ont le culot de dépasser les 5 lignes. On se croirait dans un débat sur feu la cinquième tel que caricaturé par les Inconnus, où le temps de parole est compté par un sablier.
La quantité, maigre ou colossale, n'a jamais fait la qualité.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 11 septembre 2006 à 12:57
davideo, vous avez raison ! L’homme ou la femme, c'est le style. Et la délicatesse, l'attention à l’autre, c’est très important. Mais ces formules essentielles et percutantes, vous vous rappelez : " la boulangère ", " l’huissier ", " les notables " etc., je ne les aime pas bien. Alors va pour le court, mais ça dépend où et comment.
cactus, j’ai oublié de vous dire. " L’effort de Marcel et le bon moment ", j’ai adoré.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 septembre 2006 à 08:29
Davideo et Veronique Raffeneau :
(1 ligne)
(Ah non, mince 3)
Rédigé par : Ras | 11 septembre 2006 à 00:30
"5 lignes" est une expression bien sûr, Véronique Raffeneau. Cela veut dire que ce n'est pas un commentaire d'une hauteur d'écran.
Mais je reconnais que "faire court" est difficile: il faut choisir ses mots, les idées essentielles, leur agencements, être percutant. C'est un art! Un commentaire court n'est donc pas obligatoirement l'écrit d'un paresseux, mais de quelqu'un qui pense à la personne qui va le lire. (Là, j'ai dépassé les 5 lignes, mais c'est que je ne peux pas résister à une femme qui me parle, désolé)
Rédigé par : davideo | 10 septembre 2006 à 22:17
davideo, c'est juste que c'est parfois un peu compliqué de faire de la conversation avec ceux qui ne veulent pas lire ou écrire plus de 5 lignes.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 septembre 2006 à 21:56
D'accord avec Raz quand il dit "Le monde est fait par et pour des gens qui ne veulent pas lire plus de 5 lignes"
Je lis désormais rarement les commentaires de plus de 5 lignes parce que je remarque qu'un commentaire plus long est en général le fait d'une personne qui s'écoute parler et ne cherche pas vraiment la conversation. (il faut que je m'arrête sinon mon commentaire va faire plus de 5 lignes)
Rédigé par : davideo | 10 septembre 2006 à 12:13
Chère Véronique, méfiez vous des préjugés... Le monde est fait par et pour des gens qui ne veulent pas lire plus de 5 lignes...
Rédigé par : Ras | 09 septembre 2006 à 18:02
"Ras, c’est entendu, Marcel va faire, je crois, un effort de concision" dit Virginie ( merci à elle au fait pour ses gentillesses si peu méritées ) avec tact !
ce n'est peut-être pas le bon moment : quand je vois le sire qu'on scie ( notre P.Bilger ) si longuement chez Ruru ( vous me direz : " coupé au montage c'est moins grave que découpé au démontage " )monsieur Patoulachi va peut-être juger bon d'attendre un peu pour faire court coté métrage , non ?
enfin c'est juste une opinion qui n'engage que mon moi voire mon égo ?
Rédigé par : cactus tendre | 09 septembre 2006 à 11:39
Crapulox, quand vous voyez une croix celtique tagguée sur un mur, vous pensez que c'est l'oeuvre d'un druide ?
Marie, le coup de Doc Gyneco (ah, je ne me lasserai jamais d'un pseudonyme d'aussi bon goût) n'est pas forcément si idiot que cela. Déjà, on en parle ; c'est pas rien. Ensuite, ça surprend. On imagine mal Renaud faire sa chanson avec comme personnage principal Doc Gynéco ; forcement, ça collerait beaucoup moins bien.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 09 septembre 2006 à 00:16
Ras, c’est entendu, Marcel va faire, je crois, un effort de concision. Cactus et Sbriglia sont des génies. Le premier, je le lui ai dit, me fait sourire d‘une façon gentille, l’ironie tempérée du second est agréable et pleine de talent. Je vous recommande quand même les commentaires de Jean-Dominique et d’Alain. Ceux de Jean-Dominique, parce que c’est lui, les mots d’Alain pour ce qu’ils nous ouvrent, toujours, comme portes de compréhension et de réflexion. Quant à moi, j’ai un préjugé assez défavorable , je l’avoue, pour ceux qui, par les temps qui courent, ne peuvent pas lire, ici ou ailleurs, au-delà de 5 lignes.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 septembre 2006 à 06:28
Je prends beaucoup de plaisir à la lecture de votre blog aussi c'est en lecteur souriant et amical que je vous le dis: je crois qu'en commentant une chanson dont vous n'aviez pas lu les paroles, vous venez d'inaugurer votre propre "Pan sur le Bec"...C'est le charme d'une précieuse spontanéité propre au net.... Dans le même ordre d'idée j'en profite pour dire à vos commentateurs que la plupart des commentaires qui dépassent 5 lignes sont "zappés" donc que dire des commentaires de 3 pages... Le net est l'endroit de la spontanéité et de l'instantanéité....
Cordialement
Rédigé par : Ras | 07 septembre 2006 à 22:35
Faire des raccourcis et commettre des abus de langage, c'est souvent un moyen de s'épargner la peine de réfléchir et d'élaborer un raisonnement pertinent.
C'est aussi, paradoxalement le résultat d'un raisonnement subtil : il faut des slogans faciles à diffuser et à retenir. Les approximations sont dès lors sans importance si le but promotionnel est atteint.
Le public n'est soit, pas apte à décrypter le biais introduit par le discours servi, soit trop las pour le faire.
Aussi, pourquoi devrait-on se priver d'user de cela, que l'on soit chanteur, homme politique... du moment qu'un message doit être passé ?
Rédigé par : lausannensis | 07 septembre 2006 à 22:03
Tout ces salmigondis nous éloignent à mon humble avis de la profession de foi de notre puissance invitante à l'ouverture de son blog...
C'est simple mais ma modeste personne tenait à le dire...
Rédigé par : Englebert Hubert | 07 septembre 2006 à 15:46
à Marcel Patoulatchi,
je ne suis pas contre cette dissertation! Elle résume concrètement les idées de beaucoup de personnes.
à sbriglia
Pourquoi ouvrir un blog si on a les commentaires pour s'exprimer?
c'est bien à ça que servent les blogs: à un échange d'idées!
Et puis tout le monde n'a pas forcément envie d'ouvrir un blog! grrrr
D'autre part, toujours à Marcel P., je suis totalement en accord avec vous. et loin de voter sarko, votre résumé sur le fait que voter pour lui n'est pas forcément un votre d'extrêmiste est fort juste!
Il n'y a que la gauche caviar et ceux qui ne connaissent pas les cités et le sentiment d'insécurité pour critiquer son discours!
Sarko a souvent un discours à but présidentiel mais une chose est sûre c'est qu'il tient un discours que beaucoup de gens attendaient.
Nous assistons à une évolution de la société et nous sommes en train de laisser passer le "train" (désolée pour la redondance). Ces jeunes "sauvageons" sombrent et il est vrai que personne ne fait rien.
Il faut réagir et personne ne le fait car tout le monde est démuni face à ce problème qui se propage à une vitesse incroyable.
En tout cas ce qui est sûr, c'est que "grâce " à sarko le débat d'idées (enfin!!!!) est ouvert et que c'est ça l'important!!!
Toutefois choisir doc gyneco et halliday comme supporters ... aie ouille
ce n'est pas une réussite stratégique!
Allez bonne journée à vous tous.
Rédigé par : marie | 07 septembre 2006 à 11:32
Mais où pouvez vous bien aller chercher tout çà ?
Tous autant que vous êtes, vous sortez un par un les mots de la chanson pour leur donner un sens.
Facho, aryen, raser, avec les éternelles références au fascisme, au nazisme à la collaboration.Mais vous vous gardez bien d'aller jusqu'au bout de la phrase pour en asseoir la signification : "ça détonne dans sa banlieu"
Renaud vous dit simplement qu'elle vit chez elle, dans son pays, et que si ça continue, elle pourrait bien y être étrangère et comme telle, sujette à des peines infâmantes.
Car voyez-vous Messieurs, ni les fascistes espagnols et encore moins les "résistants" français n'ont inventé la tonsure.
Au moyen âge en France, un prince qui n'était pas digne de porter la couronne était tondu.
Vous n'avez pas le droit de ramener ostensiblement le terme "Aryen" à l'utilisation frauduleuse qu'en à fait Hitler.
Les Indo-Aryens ont donné toutes les langues indo-européennes dont le français fait partie.
C'est faire preuve de bien d'ignorance, de croire que ce terme concerne exclusivement la "race" allemande
Hitler l'a fait sien parcequ'il signifie en Sanskri "noble" par opposition à "Anarya" qui signifie non noble.
Pour ce qui est de "facho", là encore les interprétations laissent à désirer. Il serait trop simple qu'il signifie exclusivement "fasciste".
Dans le langage courant, on traite même de facho quelqu'un de trop rigoriste.
Vous pourriez le remplacer dans le texte de Renaud par "nationaliste" .entr'autres.
C'est évidemment plus compliqué pour la rime !
Ainsi donc, de quoi est-il question ?
Cette "facho" dans laquelle beaucoup de vos concitoyens doivent se reconnaître, se sent de moins en moins à sa place dans son pays et aspire à des changements radicaux.
Insécurité, immigration, disparition des valeurs fondamentales, tout ceci est à revoir d'urgence. Rien que de normal
Beaucoup voient pour ce faire, un certain Nicolas Sarkozy.
Et là où Renaud à raison de faire un lien final avec Sarko, c'est que les moyens utilisés par le personnage pour arriver à ses fins, relèvent du fascisme ou du totalitarisme.
Il me plaîrait qu'on me soutienne le contraire, lorsqu'il est bien acquis qu'il pioche dans l'électorat d'extrême droite, qu'il durcit tous les 15 jours les lois sur l'immigration, qu'il passe son temps à créer des fichiers (STIC et autres), qu'il entend doubler les anglais dans la vidéo-surveillance, mais surtout, qu'il fait passer progressivement le fichier des empreintes génétiques des crimes de sang et de pédophilie aux infractions au Code de la route. Qu'à terme, il entend "flicquer" chaque citoyen.
Vous n'avez jamais entendu parler des fiches de Staline ? Et il n'avait pas l'informatique !
Par ailleurs, notre Ministre d'Etat ne met en branle son "Kärcher" que selon ses convenances.
Je ne pense pas être totalement hors sujet en vous rapportant un phénomène que j'ai relevé hier soir, mais dont je n'ai trouvé aucun écho dans la presse de cette nuit !
Avant de zapper, j'ai laissé passer les hymnes nationaux du match, constatant au passage qu'après un mois de Mondial et un match de foot tous les soirs à la télé, 60.000 moutons vont encore grossir les caisses de la FFA et de la FIFA. Ceci expliquant probablement en partie de qui va suivre.
Pendant que les présentateurs s'en remettaient à tous les Saints pour que les français ne sifflent pas l'hymne italien, la caméra glissait sur un groupe transalpin dans les tribunes, debout et exécutant le salut fasciste.
Y aurait-il un seul citoyen sur tout le territoire national qui l'aurait vu ?
Mais il a raison le Ministre d'Etat, mieux veut laisser ces gens là utiliser les stades français pour leur propagande, que d'utiliser le Kärcher, au risque d'indisposer le monde footballistique qui sert si bien les intérêts financiers et politiques !
Seulement voilà, nous avons célébré ici il y a quelques jours, le 60° anniversaire de la mort de Jean NICOLI
Comme la majorité des Résistants Corses, il a été victime, non des nazis, mais des Chemises Noires avec un régime spécial : fusillé dans le dos et décapité à la baïonnette.
Nous revendiquons le triste privilège d'avoir payé très cher l'occupation fasciste. Nous revendiquons également d'être le seul "département français" à s'être libéré essentiellement par sa Résistance.
Alors, un ministre de l'intérieur par ailleurs inflexible, qui tôlère au Stade de France (?) le salut fasciste, pas question !
Seulement -et Monsieur l'Avocat Général pourra encore censurer mon post- que peuvent inspirer à un immigré de la 1° génération, les noms de Fred SCAMARONI, André GIUSTI, Jules MONDOLONI ou Danielle CASANOVA ?
Que peut bien lui inspirer le Chant des Partisans dédié à tous, car nous n'avons pas l'apanage du sacrifice et de l'héroïsme.
Vous convenez dans votre second article sur Renaud Monsieur l'Avocat Général, avoir manqué d'informations lors de la rédaction du premier, basé sur un article du Parisien.
Peut-être relirez vous ces paroles encore une ou deux fois.
J'y ai passé une partie de la nuit.Je la range avec les autres dans l'oeuvre de Renaud.
Il vous dit avec ses tournures à lui, comme dans "banlieue rouge" ou les autres, ce qui se dit tous les jours par le citoyen ordinaire, de manière ordinaire, dans sa vie ordinaire.
Rédigé par : CRAPULOX | 07 septembre 2006 à 10:14
Je suis un peu réconciliée par les explications que nous donne Renaud dans Le Parisien. Mais je veux dire à nouveau qu’il y a des électeurs de N. Sarkozy qui n’ont pas de fantasmes, ni d’obsessions aryennes.
Il y a quelques mois, j’ai eu une discussion cauchemardesque avec une personne qui voit le fascisme et les fachos à l'image de la jeune femme décrite par Renaud. Exemple des thématiques de prédilection de cette personne, du genre qui ne doute rien, je cite: "(...) On ne peut pas nier qu’il y ait une domination des juifs et de la finance sur le monde, il n'y a qu’à voir Israël et les Etats-Unis (...) " . Cette personne est diplômée en histoire et vote à gauche…
Moins préoccupant ou moins redoutable, certains arguments en faveur du non, développés à l'extrême-gauche, au moment du référendum pour un protectionnisme forcené de l‘économie de notre pays, ne sont-ils pas à rapprocher du protectionnisme prôné à l’extrême-droite ?
S’il y a des érudits de l’histoire des idées politiques et des idéologies qui ont envie de s’y coller, pour m’expliquer le pourquoi de certaines analogies ou parentés idéologiques,dans les thématiques, - celles qui me donnent envie de vomir -, entre une certaine gauche et une certaine droite, je suis preneur.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 septembre 2006 à 07:49
sbriglia,
Vous n'avez pas tort. J'ai d'ailleurs un blog. Mais là, j'avais juste envie de dire un petit truc sur l'explication de Renaud du vote d'extrême droite. Mais ce petit truc n'est pas si court que cela à conter.
Je pense que si monsieur Bilger avait vraiment été outragé par la longueur de ce commentaire, il me l'aurait signalé et n'aurait en tout cas pas approuvé le commentaire. Néanmoins, il va de soi qu'un effort de concision s'impose.
palpatine,
Renseignez-vous sur le programme économique de Nicolas Sarkozy, vous verrez qu'il se calque sur celui du MEDEF. Et si le MEDEF n'est pas le courant ultralibéral français, qu'est-ce donc alors ?
Quant au terme « facho », s'il serait impropre de l'utiliser pour désigner des nazis, il est tout aussi douteux de l'employer pour désigner des régimes autres que le si particulier fascisme italien - fascisme italien qu'on peut légitimement considérer comme « un souvenir unique et terrifiant », même s'il fut moindre en gravité que le national-socialisme allemand.
L'association entre « facho » et nazisme n'est pas le fait de monsieur Bilger, c'est une banalité que l'on retrouve en particulier dans la chanson de Renaud : sa « facho » est « aryenne jusqu'au fond des yeux », elle « aime aussi sa blanche peau ». Il ajoute même, référence particulièrement odieuse, qu'elle « pourrait bien se faire tondre », sort - faut-il le rappeler ? - réservé aux femmes suspectées d'avoir couché avec des allemands (que ce soit par prostitution, par goût du lucre ou par amour - que ce soit vrai ou faux, l'habitude des dénonciations n'ayant pas subitemment disparu avec le passage des libérateurs), sort parfois accompagné de viols collectifs, comme si les exactions de cette nature commises lors de la Libération pouvaient encore être vues comme des actes de gloire.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 06 septembre 2006 à 23:23
Désolé de détruire une si belle argumentation, mais dans l'imagerie populaire, facho=fascisme=nazisme. Quand on traite quelqu'un de facho, c'est une manière "polie" (si on peut dire) de le traiter de nazi. Donc Renaud semblerait bien faire un abus de langage.
Quant aux vieux clichés, c'est encore Renaud qui semble bien nous les asséner et dans leur forme bien déformée par l'actualité.
Rédigé par : Pangloss | 06 septembre 2006 à 21:52
"Je continue à soutenir qu'il y a de l'abus de langage. A force de voir du facho partout et mal à propos, Renaud banalise ce qui devrait demeurer un souvenir unique et terrifiant."
Je n'ai pas osé commenter la première fois en laissant le bénéfice du doute, mais là je crois que c'est clair : s'il y a abus de langage, c'est de mélanger "facho", venant de "fascisme" (et avec une orthographe folklorique, le SMS n'a rien inventé), et le nazisme. Pour rappel, le fascisme est un despotisme basé sur le pouvoir central de l'État centré sur son chef unique, exerçant un pouvoir fort via une police dont les droits de l'Homme sont le dernier des soucis, et s'occupant avec plasir de ceux que la propagande n'a pas persuadé.
Nul racisme (si ce n'est opportuniste), pas de race supérieure de fait, et nul libéralisme non plus (depuis quand l'ami Sarko est-il 'ultra-libéral' ? C'est tout le contraire...).
Bon, maintenant que l'on sait ce qu'est un "facho", on peut toujours ce demander si l'on en tient un, mais il faut se rappeler que l'on en a partout, entre Franco, Salazar, les colonnels, Pinochet, et j'en passe (tout une collection en Afrique, en Asie aussi c'est assez la mode), dans le genre "souvenir unique", on a vu mieux... J'irais presque demander ce qu'en pense Costa Gavras, tiens...
Dans tous les cas, il ne faut pas non plus s'arrêter aux vieux clichés. Le bourrage de crâne à la Goebbles ne marche plus trop (mais quand même un peu, il n'y a qu'à recevoir Fox News), à présent, c'est bien plus subtil. Et la police militaire, c'est trop voyant, au lieu de ça, on réduit les libertés par tout un ensemble de lois plus ou moins discrètes, dont l'usage et l'application restent très flous. Sachant qu'entre-temps, l'ère du numérique est arrivé, évidemment, ce qui change bien des façons de procéder.
(et si Renaud passe par là : moi je t'aime :) )
Rédigé par : palpatine | 06 septembre 2006 à 16:49
Marcel patoulatchi,il me semble que vous abusez quelque peu de l'hospitalité bienveillante de notre hôte...des commentaires ,toujours souhaités,ne sont pas nécessairement des pavés dissertationnelles...ou alors il faut vous créer votre propre blog...ceci dit en toute amitié!
Rédigé par : sbriglia | 06 septembre 2006 à 14:31
"Quel dommage qu'il ait quitté "Banlieue rouge" qui faisait entrer la politique dans la chanson mais par la grande porte."
et oui , son époque HLM , mon Dieu qu'ELLE est triste est bien loin , non ?
je repense à Léo Ferré , époque Amour Anarchie ou pas , resté fidèle jusqu'au bout à ses idées et qui a été lui , un peu trop oublié depuis , non aussi , au grand dam de ma dame..... et de biens d'autres ?
( sinon je repense enfin à un autre ancien pour trouver ma chute :
"Much ado about nothing " traduction
" Tempête dans un Vert d'eau " ;-)? )
Rédigé par : cactus Lyonniais | 06 septembre 2006 à 08:27
Dire qu'un électeur habituel de l'extrême-droite qui voterait Sarkozy est « facho », c'est en soit déjà une absurdité. Lorsqu'on dit cela, on déclare que ça fait longtemps qu'on a perdu de vue le sens du succès de l'extrême-droite, succès de premier tour d'élections.
Sur la chanson à proprement parler (dont j'ai trouvé le texte là : http://nicorenaud.rmcinfo.fr/2.php ), je dirais qu'il fait penser au début des années 1990, lorsque, montée de l'extrême-droite oblige, on a commencé à entendre parler du sentiment d'insécurité. Parler d'insécurité, c'était trop. Non, ça devait n'être qu'un sentiment.
Un sentiment propagé par TF1. Pensez-vous, ces images de pompiers qui reçoivent des cailloux, répondent à des appels bidons destinés à pouvoir ensuite relancer des cailloux, ces pompiers déclarant qu'ils sont obligés de constamment scruter le ciel pour ne pas recevoir des frigos, c'était forcément un complot ourdi par TF1-Bouygues. Les feux de voitures, ça ne se produisait que dans les banlieues de l'Est... de la France (en France, on a une bonne tolérance pour les carnages dans l'Est - après tout, on s'y serait presque habitué, aux pays satellites de l'URSS). Les policiers souffraient d'hallucinations collectives lorsqu'ils parlaient de zones de non-droit. On compatissait avec le dur métier de chauffeur de bus, sans trop chercher plus loin.
Bref, il y avait, disait-on à l'époque, un « sentiment » d'insécurité nourri par la télévision.
Ca aurait fait mauvais genre de dire que, à moins d'insulter tous les pompiers filmés (je ne parle que des pompiers, non pas qu'ils étaient les seuls à évoquer des faits consternants, mais parce qu'eux on ne les désignent pas comme d'emblée suspects) à cette époque en mettant en doute leur sincérité, rien qu'un seul des faits qui évoquait aurait du imposer de cesser de croire qu'il n'y avait là qu'un sentiment.
Rien qu'un fait aurait dû suffire.
Mais on a pris les gens pour des cons. On a dit : bonnes gens, vous êtes bien braves, mais tout cela n'est que sentiment, ce n'est pas grave. Même si ce que vous avez vu à la télé correspond aussi à des faits dont vous avez pu entendre parler par ailleurs, ce n'est rien, dormez bien ; nous allons contactez les producteurs de documentaires pour qu'ils règlent le problème.
2003, 2004 : les voitures qui flambent pour le jour de l'an, ce n'est plus limité à l'Est.
2005 : le festival de la Saint-Sylvestre est anticipé. C'est en centaines de milliers qu'on compte les voitures calcinées. Alors que des écoles, des bureaux de poste, des bibliothèques, etc flambent, certains arguent encore que c'est une révolte sociale, que ce serait la misère et le racisme face à des gamins de 11 ans qui serait le réel problème.
Bref, on nous raconte que les « discriminations à l'embauche » expliquent pourquoi des mineurs qui n'ont jamais cherché de travail trainent dans les rues à 3 heures du mat et détruisent le bien de leur voisin. Bref, on nous raconte que les gamins de 11 qui traitent les femmes de putes sauf si elles acceptent de porter un voile, qui insultent les juifs, du jamais vu depuis 1941, mais aussi les « céfran » « faces de craies », tagguent partout des « nique la France », sont ainsi parce que, du haut de leurs 11 ans ils auraient subi un dur racisme.
L'accumulation de faits absolument effarants et l'excuse ou le déni, c'est simple, ça donne l'extrême-droite.
Les faits me semblent à présent difficilement contestables. Mais certains contestent leur sens. Ainsi, si on lit l'Huma, et d'une manière générale tous les tenanciers de l'extrême-gauche, on apprend que finalement c'est pas grave de cramer des lieux d'éducation, des lieux de culture, de détruire le bien de son voisin, de faire l'apologie du fric, d'être antisémite, d'être raciste, d'être un fou de Dieu.
Les bouffeurs de curé d'hier, dénonçant tous les abus des cultes, qui voulaient avec Victor Hugo qu'on crée des écoles pour fermer des prisons, désormais, ils militent pour que l'État finance des Mosquées et qu'on attende le jour où l'on aura aboli la pauvreté (ne soyons pas impatients) la fin des agressions et des destructions.
A côté de cela, surprise, l'électorat populaire à déserté l'extrême-gauche et la gauche, bref, l'électorat confronté au plus proche à l'insécurité, ce « sentiment », désormais est devenue « facho » qui va voter « Sarko » selon Renaud.
Mais voilà, ces gens qu'on prend pour des cons, dont on fait des portraits « outranciers mais pas absurdes » en chanson, ils votent.
Au grand désespoir de certains démocrates, mais ils votent.
Sinon on parlerait peut-être même pas de tout ceci. Après tout, nous sommes comme Renaud : la banlieue, on aime en parler, mais on laisse à d'autre le plaisir d'y vivre.
Alors Sarkozy, si on suit bien l'ami Renaud, ben il séduit les cons, les blondasses qui voudraient s'aryaniser un peu plus, qui osent voir un complot contre la Nation quand la foule dans un stade siffle l'hymne national. Voilà l'explication de Renaud.
Moi j'en ai une autre. Moins séduisante. Ces cons-là qui s'apprêtent à voter Sarkozy n'ont jamais été fascistes, ils n'ont jamais voulu faire boire de l'huile de ricin à leurs opposants, ils n'ont jamais défilé avec des chemises noires et tabassé tout les gens qui leur déplaisaient, ils n'ont jamais prôné une révolution sociale un peu confuse dans ses buts.
Non, ils auraient tous simplement aimé qu'un homme politique avant Sarkozy soit suffisement membré pour oser dire des choses toutes simples comme *si t'es sûr que c'est mieux ailleurs, va ailleurs*, *si tu agresses, nuit à autrui, on va régler ton affaire*, bref on va « passer le kärcher » et « vous débarrasser des racailles », vous débarrasser de cette poignée de gamin qui monopolisent complètement l'actualité (éducation, sécurité, urbanisme, sexisme, on ne parle que de ça, on y revient toujours !).
Jusque là, il n'y avait que Le Pen pour tenir son rôle. Ceux qui ont fait l'effort de parler à des électeurs du FN auront sans doute constaté que nombre d'entre eux (pas tous certes) étaient parfaitement conscients du racisme inhérent à ce parti, de la vacuité de son programme socio-économique. Ils n'en voulaient pas, de Le Pen. Ils voulaient qu'un élu normal, non animé par la haine de l'autre mais par l'amour de soi, rappelle ce qui n'aurait jamais du être laissé en friche, labouré par le FN.
Il est facile de leur jeter la pierre. Nous pouvons nous vanter de n'avoir jamais voté pour l'abrutissement d'extrême-droite. Néanmoins, comme Renaud, on a pu observer de loin, sans être vraiment concernés. En d'autres termes, on a beau jeu de prétendre notre morale sauve alors qu'elle ne fut pas mise en péril.
La chanson de Renaud, ce n'est qu'une bêtise de plus dans ce vaste marécage d'incompréhension.
PS : Je précise que je ne voterai pas Sarkozy, que je ne suis pas Sarkozyste - ultralibéralisme économique et discrimination positive, non merci !
Je précise aussi que je n'ai aucune haine à l'égard des racailles. J'ai le sentiment que ce sont pour la plupart des gamins paumés, des gamins qui, comme tous les gamins, n'ont connu aucun contrepouvoir réel, hormis la police, stigmatisée pour cela par des antiracistes de pacotille. Ce ne sont que des jouisseurs qui ne mesurent en rien la portée de leurs actes sur la vie d'autrui. Il leur manque un père pour apprendre le respect d'autrui, et donc de la société - car la société, c'est nous tous, du latin socii, les alliés. Il me semble que le rappeur Doc Gynéco, qui appellait au meurtre de fonctionnaires de police il y a quelques années, a désormais compris que pour les racailles, Sarkozy vaut mieux que n'importe quel sociologue façon Laurent Mucchielli et al
PPS : je m'excuse d'avance pour les fautes de grammaire et orthographe contenues dans mon message. La concision m'a fait défaut, la relecture est donc ardue.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 05 septembre 2006 à 23:12