« Le tragique et le dérisoire | Accueil | Un tribunal populaire ? »

13 octobre 2006

Commentaires

LEFEBVRE

Qu'il y ait du divertissement et du vrai qui nous distrait et nous fasse rire, que le débat réapparaisse sans un public partial qui fait hou ou bravo sur ordre, que l'esprit critique soit remis à l'honneur, qu'il y ait cette pensée-là, surtout qu'elle ne soit pas remplacée par un totalitarisme autre, mais aussi avec une autre, des autres. Que la couleur de peau ne soit pas un porte-drapeau, un privilège ou un faire-valoir, mais une simple différence de mélanine dans le derme qui n'ait pas grande importance. Que l'homme blanc hétérosexuel ne soit pas présenté en coupable une journée de temps en temps, c'est énervant, injuste et fatiguant à la longue. Que la laïcité ne soit plus le terrain du religieux. Que la qualité soit aussi présente parfois. Qu'un renouveau soit possible au cinéma, à la télé à la place d'un héritage insatisfaisant. Que l'on puisse voir un Vermeer, un Rembrandt de temps en temps à la place du grand n'importe quoi marchand. Qu'il y ait toute sorte de chanteurs. Qu'il n'y ait plus autant de reprises, un peu moins de pub, de sms à envoyer. De bons films spectacles qui passent à 20h30 comme quand j'étais gone.
Voici mon cahier de doléances, ma boîte à idées, mon souhait pour le père Noël.

cactus à Véronique

entièrement d'accord , guitare ou pas !
sinon une culture unique NON même si sans OGM !

Véronique pour cactus

C'est bien ce que je pense. Il y a des livres dont on ne se remet que très difficilement.

tuniques à fleurs, " peace and love "... là, question bon sens, on pouvait douter un peu.

cactus nostalgique, c’est juste pour me moquer un tout petit peu, et gentiment

cactus plein de bon sens

Perso j'ai souvent été pour la contre-culture ( T; Leary , J . Kerouac malgré quelques couac(s)même si je n'ai jamais touché à la drogue - malgré certaines apparences - je le jure sur la tête à Sarko !

je portais alors des tuniques à fleurs , années début 70 !
merci à vous de me ramener à une nostalgie trop vite abandonnée !

contre la culture unique sinon je suis avec vous là encore mais on va finir par me prendre pour votre fils caché à tant vous encenser , non ? :-)
(- on retrouve là mon époque encens -)

Véronique

Qui se souvient aujourd’hui des succès de librairie de l’automne dernier ? Si je mets de côté le Goncourt - et encore je ne suis pas sûre d’une réponse faite dans l’instantanéité ou la spontanéité - Allez... des noms !

Le choix d’un livre qui marquera se fait par les hasards, par une multitude de petits chemins et de rencontres secrètes et très improbables. Des merveilles oubliées resurgissent. La lecture de l’un entraîne celle d’un autre. Je pense que c’est ainsi qu’un imaginaire se construit. Par une diversité de points de contact entre des mondes parallèles.

Les très fous de littérature, de cinéma, ceux qui ont envie d’être " éveillés " et d’avoir mal à la tête et dans leur cœur , trouvent à l’intuition et dans le désordre ce qui va les ravir, les déchirer ou mettre à mal et peut-être faire exploser leurs propres conformismes.

Ce n’est pas la télé qui fera l’essentiel de l’affaire. C’est, à mon sens, un peu plus compliqué que cela.

Nicolas

Merci pour cette analyse.

Notons toutefois que le monde audiovisuel est archi dominé par la télé-médiocrité, pardon la téléréalité. Pour une émission de variétés, il est au moins aussi important de montrer les candidates de moins de 25 ans en sous-vêtement qu'en train de chanter. L'audience, mon bon monsieur, l'audience: que d'horreur ne diffuse-t-on pas en son nom!

Nous vivons à l'ère où les candidats d'un jeu ne savent pas répondre à la question combien font 4*5*50 (maillon faible), où l'on peut voir Bernard Tapie déclarer dans un talk show qu'il ne vit plus depuis que la justice lui a pris tout son argent juste parce qu'il était trop populaire et que depuis, sa rémunération équivalente à celle d'un cadre supérieur lui permet à peine de survivre ( Tout lemonde en parle, 16% des francais actifs gagnent le smic).

Et si dans cette deferlante de nullité uniforme et d'obscurantisme organisé, quand bien même une personne ayant des choses à dire se retrouve à l'antenne (à tout hasard un avocat général de la cour d'appel de paris venu s'exprimer sur une réforme du code de procédure pénale),soyez sûr que le montage le défavorisera totalement, au profit, par exemple, d'un habitué des plateaux de télévision.

Dans ce contexte, la seule démarche de donner la parole pendant de longue minutes consécutives à quelqu'un pour parler d'un livre, d'un film ou d'un fait ne peut-elle pas être considérée comme un progrès?

A titre personnel,je ne peux que très fortement vous conseiller l'émission "Arrêt sur image" diffusée sur France 5, le dimanche vers 12h30. Tout ce que je dénonce un peu plus haut y est croqué!

Julien

Certes, la télé a ses chouchous, ses rebelles pistonnés qui rabâchent les mêmes discours, qui défendent les mêmes grandes causes... Mais il y a quand même, depuis peu, du nouveau sous les spotlights. On donne la parole à Zemmour tous les samedis soirs; on continue de recevoir Finkielkraut; FOG ose inviter Dantec... La parole est aussi donnée aux "réacs", aux langues déliées de la droite décomplexée. Est-ce par souci d'enrichir le débat ? Est - ce au contraire une nouvelle forme de spectacle? J'opterais plutôt pour la seconde.

dab

A Marcel Patoulatchi

« Paraît qu'il faudrait qu'ils « ne soient pas morts pour rien ». Pourquoi sont-ils mort, au fait... ? »

Si on ne le sait pas exactement, au moins on sait de la bouche du procureur de Tours, Philippe Varin, pourquoi seraient morts les bébés de Véronique Courjault, laquelle a selon lui,

"exprimé un certain sentiment de puissance vis-à-vis des enfants qu'elle portait, une puissance qui pouvait aller jusqu'à leur ôter la vie".

(CF/ dépêche AP datée jeudi 12 octobre 2006, 23h56)

Fleuryval

Trop de promo tue la promo.
Quoi qu'il en soit, le peuple des "lucioles" va vous en savoir gré longtemps.

LEFEBVRE

Terne et encore sont les deux premiers mots qui me viennent à propos de ce genre d'émission. Où sont les provocateurs, les dissidents dans les émissions de direct ? Qui oserait critiquer Indigeste sur une chaîne hertzienne aujourd'hui ? Frédéric Taddeï est admirable de culture générale, de références et de réflexions intéressantes sur à peu près tout. Il ne fera pas son émission comme il le pourrait et c'est bien dommage. Le contradicteur se prononce une fois et devient paria. Je soupçonne Taddeï et plein d'autres d'être pleinement conscient de cette dérive unilatérale et certainement de la regretter. Ils sont maintenant prisonnier de cette "bonne pensée" qu'ils ont mis en place de façon collégiale. C'est bien au dessus de la part de marché qui ne peut pas être occultée.
Fred Vargas m'a habitué à quelques bons polars et je ne connais que les grandes lignes de l'affaire Battisti, je ne peux donc avoir un avis par manque d'informations.
Cette promotion outrageante pour "Indigène" ne peut que desservir le film et la reconnaissance des tirailleurs s'étant battus courageusement et c'est dommage. Je ne critique pas le contenu de cette fiction inspirée de l'histoire car c'est un spectacle, un divertissement aussi je ne me froisse pas que les héros ne soient que gentils, courageux, sans mauvaises actions à l'inverse de ce qui a pu se passer exactement en Alsace Lorraine et en Italie. Le cow-boy n'est il pas le héros au grand coeur dans les westerns ? Je ne demande pas non plus à des acteurs d'être vertueux ou intelligents, mais de jouer la comédie. Je n'irai pas voir ce film parce qu'il m'est trop imposé, c'est certainement une façon médiocre de faire de la résistance à la pensée unilatérale, mais n'étant pas décideur dans les médias, je n'ai trouvé que ce moyen en espérant un grand réveil de mes concitoyens que je ne mésestime jamais.

Marcel Patoulatchi

Télévision nouvelle... Télérama nouveau, dans la foulée. Lui aussi, depuis quelque temps, il brosse dans le bon sens, dans le sens unique.

Je ne sais pas si c'est le départ (maintenant ancien) d'Alain Rémond, l'arrivée du capital du Monde, mais il semble désormais être aussi formaté que les chansons récentes de Renaud. Bourré de postulats stupides, à croire qu'un expert en marketing est venu leur faire une démonstration des merveilles de la segmentation du marché.
(et oui, une fois encore dans Télérama cette année, on a le droit au couplet sur les jeunes victimes de la société parce qu'ils ont fait le choix de ne pas obéir aux ordres de policiers leur demandant de s'arrêter et d'entrer par effraction dans un local EDF bardé de panneaux « danger de mort ». Paraît qu'il faudrait qu'ils « ne soient pas morts pour rien ». Pourquoi sont-ils mort, au fait... ?)

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS