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06 décembre 2006

Commentaires

dab

A Véronique

V/commentaire 8 dec 7H30

@ dab
Vous n’êtes pas obligé d’ajouter... et, donc, merci, par avance, ne pas commenter:
" Mon avis est que c’est mieux ainsi. "


Vu le nombre élevé d'interventions, je me crois obligé, pour le maintien de la bonne lisibilité du blog et par respect pour son auteur, de répondre que mon avis est que c’eût été mieux qu’une telle leçon de bonne conduite fusse publiée à sa place la plus appropriée, c’est-à-dire dans la partie réservée aux commentaires de la note où figurait cette citation, « Pour un grand ministère de la tranquillité publique ! » ( Commentaire du 6 décembre à 15H13)


Et pour : « donc, merci, par avance, ne pas commenter »

Ne serait-ce pas là un commencement de totalitarisme en déniant sournoisement le droit de parler aux autres ?

LEFEBVRE

Marcel,
Je le sais bien, mais c'est une métaphore pour indiquer que ce sont les politiques qui proposent des lois à l'assemblée et qui les font voter, par conséquent ils ne vont pas proposer des lois, encore moins les adopter si elles vont à leur encontre, c'est là que face à cette démocratie dégradée nous sommes à contre-courant et nous nageons dans l'épuisement sans avancer.
J'aimerais que les politiques ou bien les avocats aient leur justes et nobles places dans ce qui pourrait être une démocratie exemplaire et bienveillante, je constate au contraire, avec désolation, qu'ils sont devenus bien bas au niveau de l'échelle morale et qu'ils n'ont pas l'intention de changer le fond. Eux, ils sont bien. Ce sont même les seuls avec les voyous, à avoir le sourire en ce moment.

Marcel Patoulatchi

Sbriglia et Veronique,

Je voulais écrire « attention de ne pas les inviter... »


Lefebvre,

Un magistrat ne traite pas une affaire dans laquelle il est personnellement partie.

doc pour Lefebvre

A Lefebvre,

« Nous sommes impuissants car le pouvoir démocratique n'est plus accessible qu'à certains »

C’est effectivement la triste réalité…

Un pouvoir qui n’est plus accessible à la majorité, n’est plus démocratique par définition.

Nous subissons et subirons cet état de fait et je ne vois pas comment changer le cours des choses.

Un exemple parmi tant d’autres (hors Justice pour un juste équilibre du sujet): la rivalité entre les X-Mines et les Enarques du corps de l’inspection générale des finances pour obtenir les meilleurs places à la tête de grands groupes privés.

L’excellence des diplômes est là mais celle des hommes issues de ces prestigieuses formations ne devraient pas être admises de facto par ce seul argument.
Souvenons-nous d’une nomination très disputée à la tête d’un groupe aéronautique, on connaît la suite quelques mois plus tard...

La France régresse alors que d’autres pays comparables s’en sortent mieux.

Je n’ai pas de solution ou alors elle ne serait pas comme on dit : « politiquement correcte ».

LEFEBVRE

L'élite se trouve malheureusement souvent au pouvoir alors qu'elle devrait être dans la recherche, c'est une pure question d'orientation scolaire entre les grandes écoles et l'université.
Le pouvoir, il faut l'avoir pour soi et les autres et se souvenir qu'on l'obtient par les autres du moins dans notre toute jeune expérience de démocratie.
C'est simple en théorie pour le pouvoir qu'il soit judiciaire ou politique, puisqu'il n'y a pas de maturité suffisante, il faut un contrôle, une vérification.
Pour la pratique, cela me semble bien plus compliqué car le pouvoir leur appartient et je les vois mal, sauf particulière nécessité, renoncer à certains privilèges, à une certaine impunité. Pour illustrer : cela reviendrait à déposer plainte auprès d'un procureur contre lui-même, il devrait recevoir la plainte, reconnaître ses torts et finir par se sanctionner lui-même. Nous avons le droit de rêver, mais je vois mal comment sortir de cette souricière. Dans de grands mécontentements populaires, il y aura des avancées, des endormissements plus encore, mais dans ce piège démocratique, les fanatiques de Machiavel ont encore de beaux jours devant eux. Il y a des situations qu'il vaut mieux savoir accepter aussi difficile cela soit-il, pour moins souffrir. Nous sommes impuissants car le pouvoir démocratique n'est plus accessible qu'à certains, regardez bien.

Véronique

Marcel a écrit:
"Attention aussi à les inviter à se reproduire en parlant de résultats sans définir quels résultats peuvent être exigibles"

...et Sbriglia tente de comprendre...

Rédigé par: sbriglia | le 07 décembre 2006 à 11:21

...et Véronique, à son tour, tente de comprendre...

Véronique

Je pense que concernant l’univers de la Fonction Publique en général, la mise en œuvre d’une " culture du résultat " au sens strict reste compliquée.

Il me semble qu’une culture de la réussite et de l’épanouissement professionnel des personnes serait plus judicieuse.

Dans le milieu que je connais, la lecture publique, des outils d’évaluation de l’activité sont indispensables. Par exemple, si la fréquentation de la bibliothèque ou de la médiathèque décroît, il faut pouvoir la mesurer sans faux-fuyants, pour en analyser les raisons et en inverser la tendance.

Les chiffres ne sont pas honteux et nous devons avoir des comptes à rendre quant à l’investissement public qui a été engagé par la collectivité, pour la collectivité.

Je suis arrivée dans ce métier avec une expérience de 20 ans d’entreprise privée. Je n’idéalise pas certains aspects du monde privé mais je ne les diabolise pas non plus.

Il y a également une attitude, un style, des comportements d’accueil et d’ouverture aux publics qu’il est nécessaire de travailler et d’améliorer. Quand un lecteur me dit " excusez-moi de vous déranger " , je lui réponds que sa phrase met en évidence ce que je peux penser être un échec de ma pratique, un défaut d‘empathie. Car je suis d’abord ici pour lui rendre le service qu’il est venu chercher.

D’autre part, ces expériences différentes me confirment dans l’idée que les personnes sont plus performantes, plus heureuses et plus épanouies dans leur travail, quand l’idée d’un objectif à atteindre ou d’un défi à relever habite et stimule les esprits. Cela peut constituer, à mon sens, un bon outil de mise en échec du délétère qui empoisonne parfois les services.

La question qui reste posée, c’est la capacité de l’État ou des collectivités à mettre en place des mesures pour reconnaître, distinguer et gratifier les efforts accomplis...dans un esprit d’entreprise. Il faut effectivement essayer d’en finir avec les nivellements qui compromettent les tentatives de progression des structures.

J’arrête là ma petite contribution, car dab va penser que là, du coup, je risque de devenir une sorte de super révolutionnaire.

Véronique pour Lefebre

Lefebvre, dans la discussion qui nous occupe, je ne pense pas immédiatement à Flavie Flament ou à Lorie. Je n’ai rien contre, mais je n’ai rien pour, non plus.

Je ne vante pas l’égalité comme un dogme. Ce qui m’intéresse, c’est la question de la maîtrise du pouvoir dans les métiers qui ont à faire avec.

Je pense que la notion d’intelligence abstraite n’a pas beaucoup d’intérêt dans ce débat. Ce qui, à mon sens, l’a un peu plus, c’est la question de savoir comment on peut évaluer dans un concours ou un recrutement la capacité de la personne à maîtriser un pouvoir. Ce qui me préoccupe dans notre discussion, c’est la question de savoir ce qu’il conviendrait de mettre en place dans une vie professionnelle, pour que cette notion soit toujours présente dans l’esprit de ceux qui sont amenés à exercer des responsabilités concernant la vie ou le destin des autres.

Je n’ai pas de réponses à cela.

Mais la notion " d’élite " ou " d’excellence " passe, à mes yeux, obligatoirement, par une réflexion autour de la question du pouvoir et de sa maîtrise, et par la nécessité d‘une réflexion autour et au cœur de ce que je peux appeler une morale personnelle ou intime, autour et au coeur de ce que je peux appeler les valeurs qui construisent et nourrissent une éthique professionnelle tout au long d‘une carrière.

LEFEBVRE

@ Véronique,
Je suis bien en accord avec Doc, la notion de comparaison est importante ne serait-ce que pour la distribution des compétences et le choix. Ce n'est pas l'élitisme ou l'excellence le problème, c'est l'arrogance et l'incompétence.
La Callas et Lorie n'ont pas la même voix et ne chante pas le même fond, vous en conviendrez tout de même or lorsque Flavie Flament parle d'artiste en s'exprimant sur la seconde, elle les met sur le même plan. Il y a toute une sémantique niant les notions de talent, d'effort, de mérite, de résultat qui n'a jamais donné aussi peu de créativité.
Les tableaux de Juliette Binoche sont merdiques et incomparables à un Lucian Freud, son oncle a beau être un des plus grands commissaires- priseurs de Paris cela ne change rien à l'affaire.
Le relativisme, l'uniformisation, l'absence de jugement a toute sa place dans une lamasserie, dans une société, c'est une tare que nous finirons à terme par payer très cher.

Véronique pour doc et Philippe et un peu pour dab

@doc

On n’est pas obligé, dans les commentaires, d’être toujours d’accord avec PB.

Néanmoins, je pense effectivement que par l’emploi des mots " élite " et " excellence ", vous et lui, vous voulez nous dire la même chose. En fait, je crois que l’un et l’autre, vous êtes des hommes souffrants et blessés par ce que vous appelez les médiocrités auxquelles vous êtes confrontés dans vos métiers et vos environnements professionnels respectifs. Compris ainsi, je perçois ce que vous voulez nous dire... Mais, c'est aussi le lot de tout à chacun.

@Philippe

" Pour le fond ,je ne commente pas ( pour le moment), j'ai pas réfléchi ! "
( c’est Véronique qui cite frigobus et ajoute " pour le moment " ).

@ dab

Vous n’êtes pas obligé d’ajouter... et, donc, merci, par avance, ne pas commenter:

" Mon avis est que c’est mieux ainsi. "

doc pour Véronique (suite sur les élites)

P. B. parle bien "d'élite" et "d'excellence" certes avec un talent que je n'ai pas et souligne "la médiocrité inévitable suscitée par l'égalité érigée en dogme", c'est à méditer...

lormars

Du résultat, bon sang !

La culture du résultat, en Police (domaine, si je ne m'abuse, d'un certain Nicolas dont le nom m'échappe), n'est que la culture du chiffre, ce qui n'a rien à voir.

Un policier calme une situation qui peut dégénérer entre deux automobilistes lors de la rédaction houleuse d'un constat amiable, ne fait rien. Ca dure vingt minutes, c'est de la paix publique, mais ce n'est pas quantifiable, pas mesurable. Pas de chiffre, pas de résultat. Donc, ce fonctionnaire est un fainéant, qui sera d'ailleurs noté comme tel en 2006.

Un policier qui laisse dégénérer la situation, puis qui intervient une minute plus tard en arrêtant les deux conducteurs qui ont fini par se taper dessus, a tout compris. Deux interpellations pour violences, c'est du quantifiable, du solide. Ca, c'est du boulot, de la bonne culture du résultat. Ca, c'est du fonctionnaire qui bosse, madame, ça a une bonne note et une prime au mérite.

L'intérêt du citoyen, là-dedans ? Quel intérêt ? Quel citoyen ? Du chiffre, du résultat, on vous dit !

Parayre

@Marcel Patoulatchi : vous écrivez d'or .

Autre exemple , nombre de D.D.P.A.F se demandent comment seront analysées leurs statistiques en 2007 alors qu'aujourd'hui , elles sont essentiellement constituées par des reconduites à la frontière de Roumains ...

Elles pourraient , en ce moment et à trois semaines de l'entrée de la Roumanie dans l'U.E , faire du reste des économies substantielles en cessant d'interpeller des ressortissants de ce pays séjournant sans titre sur notre territoire .

Mm

De la même façon que l'on devrait mettre des professeurs confirmés et non pas débutants en face d'élèves en difficulté.
mettons les gens compétents (sans prononcer ni élite, ni excellence) où cela est nécessaire.
Au lieu de dire "culture du résultat" on pourrait dire "culture du résultat ATTENDU", du fait de l'objet de l'institution.

sbriglia

Marcel a écrit:
"Attention aussi à les inviter à se reproduire en parlant de résultats sans définir quels résultats peuvent être exigibles"

...et Sbriglia tente de comprendre...

jean philippe

Bonjour

Je ne peux que vous approver mais vous risquez d'heurter la sensibilité des syndicats !!! Votre idée serait à étendre dans toute la fonction publique.

Toutefois je me pose une question. Comment déterminer le service rendu de manière objective ? Prenons l'exemple d'un fonctionnaire de talent mais qui n'est pas au sommet de la hierarchie, à sa place il ne peut apporter de réelle métamorphose au service (même si on peut dire qu'à sa place "il changeait la vie" comme dirait JJ Goldman). Quant au service rendu aux citoyens sur quels critères on se base ?

Même si je vous approuve, on est face à une difficulté puisqu'on a du mal à déterminer la qualité du travail en restant totalement objectif.

Par exemple, je pense que Philippe Bilger est un très grand magistrat car il a ce soucis de rendre une justice de qualité, il a la passion du métier... Mais peut être que d'autres ne sont pas de mon avis car mes critères ont tout de même une part de subjectivité !

Comme il est plus facile de parler des trains qui arrivent en retard, il est plus facile de repérer un fonctionnaire qui ne fait pas sont travail qu'un bon fonctionnaire !

Marcel Patoulatchi

Il faut tout de même voir ce qu'on entend par « culture du résultat ».

La « culture du résultat », c'est parfois des procès-verbaux concernant des faits de violence urbaines qui sont raturés pour apparaître dans les statistiques comme des faits de violence routière (cf scandale récent dans le sud de la France). La « culture du résultat », c'est aussi parfois des glissements subtils de données chiffrés qui feraient croire que tout va bien dans des rues jonchées pourtant de véhicules calcinés (cf scandale récent dans le nord de la France).
La « culture du résultat » n'a de sens que si on se donne les moyens de mesurer réellement ces résultats autrement que par des statistiques généralistes outrancières.
Attention à ne pas confondre résultat et croissance, attention à ne pas calquer l'aberration de la croissance à tout prix appliquée en économie (qui fait qu'on préfère une entreprise qui flanche, licencie, puis se redresse puis reflanche, re-licencie, à une entreprise qui se contente d'être rentable et constante, sans progresser tout particulièrement, sans être gargantuesque en termes de parts de marché) dans des domaines où l'humain est si présent que trop de paramètres biaisent si souvent la plupart des statistiques.

Il existe des points sur lesquels on peut mesurer la qualité de la réponse donnée à une problème. On peut mesurer le temps nécessaire pour qu'une affaire au dossier bouclé passe à l'audience, on peut mesurer le temps nécessaire pour qu'une condamnation soit effectivement inscrite au casier et mise à exécution. On peut quantifier l'efficacité de certaines mesures de prophylaxie en mesurant le nombre de délits et crimes commis avant et après. Mais on ne saurait confondre bonne justice et bonne sécurité avec empressement. On ne saurait croire qu'une bonne enquête ou instruction doit avant tout être rapide - elle doit l'être tant que possible, mais pas au détriment de sa qualité. On ne saurait aussi persister à considérer comme un échec pour la police et le parquet lorsqu'un procès ne découle pas sur une condamnation (sauf si la relaxe repose sur des lacunes manifestes du dossier). On ne saurait se féliciter de voir des dossiers complexes, demandant des investigations poussées, être mis au second plan alors qu'ils concernent des faits graves, alors que des faits triviaux, ne nécessitant guère d'investigation, se retrouvent projetés au premier plan parce qu'ils permettront en fin d'année de faire de beaux effets statistiques.

Sur ce blog, on parlait des méfaits des mouvements médiatiques, si ma mémoire est bonne. Attention aussi à les inviter à se reproduire en parlant de résultats sans définir quels résultats peuvent être exigibles. Cela signifie aussi tenir compte des moyens à disposition. On a beau jeu de se plaindre que des procédures n'avancent pas quand il n'y a tout simplement personne à disposition. Autant il est déplorable que certains usent de l'argument du manque de moyens pour ne pas évoquer des défaillances qui reposent plus sur l'incompétence ou la veulerie, autant il ne faudrait pas non plus exiger une force magique qui tomberait du ciel.

Non, décidement, je pense que la France à plus besoin de garanties de moyens que de garanties de résultats. La France à plus besoin de l'assurance que tout ce qu'il est possible de faire sera fait plutôt que de rêves électoraux de résultats à tous les étages, comme si c'était possible. Impossible n'est pas français, sans doute, mais nul ne saurait y être tenu. Lorsqu'on prétend le contraire, on court vers la déception ou l'intoxication.

Si je puis me permettre, le magistrat instructeur de l'affaire d'Outreau manifestement était dans la culture du résultat. Cet exemple illustre très bien, je crois, en quoi il peut y avoir une incompatibilité entre la garantie des moyens et la garantie du résultat.

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