Ainsi Johnny va quitter la France chaque année durant six mois. Ainsi Johnny va nous quitter. Celui qui a mon âge, à deux mois près, a décidé, après avoir apporté il y a quelques semaines son soutien à Nicolas Sarkozy, de résider en Suisse pour des raisons exclusivement fiscales. Je ne sais pas pourquoi mais j'éprouve une réelle déception, bien plus vive que j'aurais pu le prévoir. Certes, ce n'est pas le premier artiste ou sportif français qui s'expatrie de la sorte mais Johnny, c'est Johnny. Son talent, ses frasques, ses amours, la bête de scène qu'il est, ses tournées gigantesques, sa voix géniale et familière, son laconisme et sa simplicité, tout nous appartenait de droit et aurait dû demeurer à vie dans l'enclos national. Qu'on s'en moque ou non, sa gloire était un peu la nôtre et c'est un peu de nous qui s'affaisse et s'attriste quand beaucoup de lui déçoit.
Car il ne faut pas se leurrer. Dans le Paris-Match de cette semaine, Daniel Rondeau a beau apporter son lustre intellectuel aux questions qu'il pose à l'idole et Johnny répondre en tentant de rassurer et de se justifier, il est clair, pourtant, que le chanteur s'en va parce qu'il gagne beaucoup d'argent et que les impôts sont moins lourds ailleurs. C'est net, réaliste et, de sa part, surprenant, surtout en cette période. Sa promesse de revenir demain, quand la charge fiscale sera devenue plus supportable, ressemble plus à un voeu pieux pour apaiser le bon peuple qu'à un engagement ferme. Johnny ne s'est jamais piqué d'avoir la tête politique, il lui suffisait d'avoir le corps pluraliste et indivis.
Il y a peu de chance qu'il fasse marche arrière un jour. Je devine, dans le lointain de ce blog, des ricanements jugeant dérisoires ces bagatelles et ridicule cet attachement à un tel artiste. On a les admirations qu'on peut, qu'on veut et qui oserait prétendre n'avoir jamais trouvé dans son répertoire "l'air national de son amour" ? En même temps, la déception éprouvée, ce ver dans le fruit, cette ombre triste me font mettre en lumière, je ne sais pourquoi, un autre chanteur qui ne chante plus aujourd'hui, un compositeur et parolier remarquables, un citoyen exemplaire. Jean-Jacques Goldman. Il a écrit des chansons pour Johnny et j'avais cru comprendre qu'à l'époque il n'y avait pas eu une forte complicité entre eux. Johnny, c'est un parcours qui me renvoie avec tendresse et nostalgie à ma vie, il est comme un copain qui m'a accompagné et qui, par le passage du temps sur lui, me rend perceptible ma propre évolution. J'aurais aimé être Jean-Jacques Goldman. Lors d'une récente interview pour VSD, on m'avait demandé quelle personne j'aurais désiré incarner et après avoir hésité j'ai choisi Goldman plutôt que Grégory Coupet.
Jean-Jacques Goldman, c'est cette déchirante chanson " Veiller tard" mais c'est aussi et surtout l'homme qui se dit heureux de payer beaucoup d'impôts en France pour les services publics qu'ils permettent de faire fonctionner, c'est l'homme qui répond "citoyen" à une question sur son occupation, c'est, enfin, le seul qui a osé qualifier de vulgaire la triste équipée friquée de la princesse Diana avec son amant, de la Sardaigne à Paris où elle va mourir. Il fallait un certain cran pour formuler ce point de vue qui tranchait avec le choeur délirant des hystériques de la peopolisation.
Au fond, Johnny et Goldman ne nous font-ils pas replonger dans nos affres scolaires quand nous devions comparer Corneille avec Racine et qu'on nous enseignait que le second peignait l'humanité telle qu'elle était et le premier telle qu'elle devait être ? Johnnny, c'est la France telle qu'elle est et Goldman, le citoyen tel qu'il devrait être. On n'imagine pas une seconde ce dernier prendre ses quartiers ailleurs qu'en France pour des motifs fiscaux. Johnny, lui, le fera.
On a tous en nous quelque chose de Johnny. On continue à l'aimer malgré tout. Quand on admire Goldman.
A quand la Suisse dans l'Europe ?
Rédigé par : Champion Maurice | 19 janvier 2007 à 13:45
Mike,
Vous comme Johnny Hallyday bénéficiez du droit de vote, du pouvoir de changer l'usage fait des deniers publics. Aller à Perpette-les-oies n'est qu'une manière de contourner le problème.
Aussi, il faudrait s'entendre sur une Nation qui veut un système social valable, être en bonne santé, en sécurité, éduqué, tout en voulant avoir un seuil d'investissement public au niveau d'un pays du tiers-monde.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 30 décembre 2006 à 12:16
Pensons-nous que les impôts que nous payons sont bien utilisés ?
Pour moi, ils le sont très mal.
De là l'idée que je partage que nous en payons trop.
Cela dit Johnny peut faire ce qu'il veut. Moi pas.
Rédigé par : mike | 29 décembre 2006 à 19:54
A Laurent,
« Il me semble que l'on peut ajouter Laurent Ruquier à la liste des personnalités gagnant beaucoup d'argent et mettant un point d'honneur à payer leurs impôts en France. »
Rédigé par: Laurent | le 22 décembre 2006 à 14:59
Pas si vite pour les fleurs!
Vivant très bien sans télévision depuis vingt-cinq ans,je n’ai commencé à connaître Laurent Ruquier que par la note de notre hôte Philippe Bilger publiée en date du 9 septembre 06, note qui a occasionné du reste mon premier commentaire sur ce blog. Donc, au soir du 9 septembre il ne me restait qu’une impression plus que mitigée sur cette « personnalité gagnant beaucoup d'argent ».
Et puis il y a eu cette révélation qui m’a bouleversé et que j’ai découverte après, tout simplement à cause de cette note, sans laquelle je n’aurais jamais lu l’interview réalisée par Nicolas Vollaire, interview qui tenait avec les photos, somme toute banales, de notre « personnalité », sur trois pages, en plus de la une qui lui était entièrement consacrée, dans « l’Est Républicain TV Magazine », un supplément qui ne peut être vendu séparément, et daté du 10 septembre 2006 (N° 38754) .
L’entretien commençait ainsi:
« Vos vacances à New York, c’était comment ?
J’adore aller à New-York pour plein de raisons. Cela peut paraître un peu snob de dire ça, mais j’aime faire du shopping là-bas parce que personne ne me reconnaît. C’est plus facile pour moi de choisir mes slips à New-York qu’à Paris.(Rires). Mais j’en ai aussi profité... » (sic)
Alors d’accord pour les impôts payés en France, mais pas d’accord pour les slips achetés à New-York !
Il y a là un manque à gagner en TVA pour l’État français.
N’est-ce pas?
Rédigé par : dab | 28 décembre 2006 à 21:40
@ Marcel
Les réceptions de l'ambassadeur... bah, je trouve ça d'un commun...
Non, plutôt les bords de la Marne, quand Signoret croise Manda.
Rédigé par : Véronique | 28 décembre 2006 à 14:18
Quel drôle de texte culpabilisateur et désuet
Manque d’esprit citoyen ?
Mais de quoi parlons-nous, nous qui n’avons pas d’idées claires sur ce qu’est être Français et qui nous gaussons des souverainistes qui y voient un problème ! Non, nous sommes des citoyens mondiaux, ou pour être plus dans l’esprit du temps, nous sommes des citoyens à géographie variable.
Regardez , ne sommes-nous pas Parisiens contre la banlieue, quand tel est notre goût, mais à condition de profiter de la ville mondiale, et ne sommes-nous pas pleins de fierté quand nos enfants qui ont bénéficié d’une formation fort coûteuse pour le contribuable dans nos grandes écoles vont travailler à l’étranger pour enrichir l’économie et les finances de ces pays.
Manque de solidarité fiscale ?
Mais c’est un exercice général dans le monde : ne vous informe-t-on pas des avantages de la fiscalité locale quand vous achetez un logement, ne savez-vous pas qu’en quittant la ville centre pour la périphérie vous gagnez sur la TH et la TFPB de quoi payer voiture et déplacement ?
Que fait l’Etat, que font les collectivités locales, pour bien gérer ? Ce critère l’emporte-t-il sur l’ego du maire ? Doit-on accepter de payer indéfiniment parce que les élus ont démagogiquement exonéré plus de la moitié des électeurs de l’IR ? La demande de solidarité ne peut être formulée qu’à partir d’une position morale fondée sur ses propres efforts, et l’Etat a perdu sa légitimité morale, lui qui ne se réforme jamais.
Alors pourquoi pas la Suisse. Bien sûr j’aurais préféré le refuge à Genève, là où s’est établi en un autre temps l’intellectuel sans doute le plus connu et le plus influent de notre langue, Calvin, être à Genève, n’est-ce pas être en France telle qu’elle pourrait se définir ?
Rédigé par : JMG | 27 décembre 2006 à 19:07
(Véronique,
Je vais y réfléchir. Il y a une place de libre au ministère de petits fours et des réceptions de l'ambassadeur qui ravissent toujours par le bon goût du maître de maison. Ca vous tente ?)
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 27 décembre 2006 à 09:54
La célébrité exonère-t-elle de toute responsabilité ? Au-delà des considérations personnelles au sujet d'un telle polémique, il apparaît urgent de se poser la question car le politique est aujourd'hui largement concurrencé par le "star system", excusez l'anglicisme, dans l'esprit de nombreux Français déboussolés par l'afflux d'informations...et de positions ! Merci M.Bilger d'initier une telle réflexion...
Rédigé par : Atxoum | 26 décembre 2006 à 20:01
Dieu bénisse le peuple juif à qui l'on ne peut ôter le rôle de conscience sur cette Terre. Même sur le terrain fiscal !
S'acquitter de cette charge, ça énerve ! Jiminy Criquet se voit parfois refermer violemment la boîte d'allumettes sur la face.
Rédigé par : Udd | 26 décembre 2006 à 14:01
Joel,
On a en effet le droit d'aller voir ailleurs. Bien entendu, c'est un tout. On ne peut pas vouloir cesser de contribuer à la société française tout en jouissant de sa citoyenneté.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 26 décembre 2006 à 10:41
@ Marcel
" Véronique,
Marcel risque de ne pouvoir passer qu'épisodiquement encore pendant quelques mois. Quelques contraintes incontournables. " vous, le 22-12 9 :21
Juste dans le furtif et dans le spontané:
Ce n’est tout de même pas un stage pour faire le ministre de la police que vous nous préparez, dans vos quelques contraintes à venir… pour les quelques mois qui viennent.
Parce que si c’est ça votre projet, alors je le dis tout net:
j’intrigue dare-dare, et un max, pour que ce soit JDR le Garde des Sceaux. Et, pour que Christine Boutin fasse le patron des surveillants de prison. On peut dire ce qu’on veut de Christine, pas vraiment mon genre, mais elle est constante et déterminée sur la question des prisons.
Et à la tête du triple ministère: " Ministère du droit et de la protection civile " (l’appellation retenue est celle de Lefebvre)... sbriglia.
Oui, sbriglia, en personne. Là, au moins, on est sûr pour l’intuitif, la justesse, le droit et la raison.
Marcel, si c’est ça votre idée, alors il faut ces trois-là pour vous cadrer, des fois, dans l’exalté et dans le froid.
Rédigé par : Véronique | 26 décembre 2006 à 10:27
Les impôts de Johnny, en pièces jaunes, ça fait combien ?
Rédigé par : bulle | 26 décembre 2006 à 05:16
Johnny n'est malheureusement pas le seul a vouloir fuir ses "devoirs" fiscaux et cette attitude ne l'honore pas, loin de là. Le talent n'excuse pas tout.
Rédigé par : Aude | 25 décembre 2006 à 15:55
Il est facile de dire "si j'avais de l'argent, je ferais comme Johnny" mais facile également de dire "il est anormal qu'il parte en Suisse après avoir profité des services de la République"
Son talent ? La République n'y est pour rien...
L'argent qu'il gagne ? C'est son talent...
Chacun est libre dans ce Pays de décider à un moment où à un autre que ça suffit et de penser qu'il a assez donné pour la collectivité. J'aimerais très exactement connaître la répartition de nos impôts ou plutôt non, car j'aurais peut-être envie moi aussi d'aller en Suisse ! (même si mes moyens me limitaient à l'achat d'un studio !)
Rédigé par : Joel | 22 décembre 2006 à 21:44
Sans vouloir tomber dans la pseudo psychologie de comptoir, cela s'explique peut-être par son parcours. Dès ses 18 ans, Johny a eu beaucoup de succès et a gagné beaucoup d'argent.
A-t-il été un jour dans le besoin? A-t-il un jour vécu des seules indemnités versées par les ASSEDIC ? Pour ma part,j'ai connu cette situation. Aujourd'hui la page est tournée, mais je peux vous garantir que ça console très largement au moment de payer ses impôts. Payer des impôts, c'est le premier signe de richesse après avoir été non imposable deux ans d'affilée.
Rédigé par : nicolas | 22 décembre 2006 à 20:10
Que dire sur Johnny ? Pas grand-chose si ce n'est que ce n'est pas une perte pour la France.
Et là, je vois venir tous les fans de Johnny me crier dessus. Non c'est vrai que ce n'est pas une personne que j'apprécie. Mais je sais reconnaître son talent de chanteur qui est indéniable.
Pour ce qui est de son exil en Suisse : j'ai une solution radicale.
Il ne veut plus de la France et de son régime fiscal. Et bien boycottons ses disques et ses concerts. Voilà un homme qui ne veut plus de notre pays mais qui veut bien de notre argent quand certains achètent ses albums ou prennent leur place dans toutes les salles de concert de France.
Et puis dans cette période difficile pour nombre de Français, entendre un millionnaire se plaindre de payer trop d'impôts : ça m'exaspère au plus haut point.
Alors M.Johnny : bon vent en Suisse et surtout restez-y.
Rédigé par : Ségo | 22 décembre 2006 à 15:37
Il me semble que l'on peut ajouter Laurent Ruquier à la liste des personnalités gagnant beaucoup d'argent et mettant un point d'honneur à payer leurs impôts en France.
Rédigé par : Laurent | 22 décembre 2006 à 14:59
Pour Noël, Gettliffe dedans, Cantat dehors.
Je ne dois pas être le seul à attendre une note, Monsieur l'avocat général.
Rédigé par : Fleuryval | 22 décembre 2006 à 14:42
Chère Véronique , permettez-moi cette adresse impudique , je vous livre affectueusement la formule suivante de V.Hugo : " l'ordre est une tranquillité violente ."
Rédigé par : Parayre | 22 décembre 2006 à 13:59
@ Lefebvre
Avant tout ça, le Puy du fou, je visitais souvent.
Alors, sûre de moi, je suis...
Je jure.
Même dans le bocage, Révolution, il y eut.
Si, si et si !
ps: pour le jeune loup, voir ma source et mon classique - Post: Des magistrats contre la magistrature ?
Rédigé par : Véronique | 22 décembre 2006 à 12:08
@ Parayre
(..)Tu sais la peine
Qu'on se donne
Vaut bien la peine
Qu'on se fait
Tu sais l'amour
Qui nous unit
Ça n'est pas toi mon ennemi
Crois-moi (…)
C’est juste à Philippe qu’il faut dire ça...à Marcel, peut-être bien... aussi.
Rédigé par : Véronique | 22 décembre 2006 à 11:35
@ doc
(…) Que serions-nous sans vous qui vîntes à notre rencontre
Que serions-nous sans vous que des cœurs au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serions-nous sans vous que ces balbutiements (…)
" C’est de l’Aragon (un peu arrangé). Mesdames et Messieurs, je vous remercie. "
Pour les moins de 40 ans : référence G. Pompidou, le 15 juin 1969, quand il a ajouté : " c’est de l’Eluard...", après avoir dit " Comprenne qui voudra ! " .
.../...
C’est quand même bien quand un Président, pour les affaires de la Justice, connaît ses classiques, vous ne croyez pas ?
Je suis pas sûre pour celui ou celle qui viendra, pas vous ?
Y a plus que Johnny, Jean-Jacques et tous les autres...même qui y en a un des deux qui s'enfuie.
Y aura plus que le blues de Philippe...Oui, pauvres de nous...
Vous aussi, doc, dans la philippine nostalgie et le chagrin des temps révolus ! flûte alors !
Rédigé par : Véronique | 22 décembre 2006 à 11:21
Véronique et dab,
Je trouve curieux cet art de toujours se soucier du dur calvaire de celui qui brave la loi ou le règlement sans jamais poser la question de la légitimité de la loi ou du règlement.
C'était exactement la même histoire avec le cas du chauffeur de bus suisse.
La société est-elle une adolescente en crise pour à la fois vouloir des régulations mais à aucun moment assumer le fait de réguler ?
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 22 décembre 2006 à 09:26
Après s'être pris pour un Belge, Johnny veut devenir Suisse. Cela n'est guère surprenant, sa citoyenneté ne semble pas être très cramponnée. Rentrera-t-il aussi dans la milice en Suisse, fera t-il son service dans la boue et la crasse, ou aura-t-il droit à une demi-citoyenneté, convenable pour un émir du pétrôle ou du rock'n'roll ?
Véronique,
Marcel risque de ne pouvoir passer qu'épisodiquement encore pendant quelques mois. Quelques contraintes incontournables.
Doc,
On peut certes parler de « la voix discordante, dans le concert fiscal européen, de la Suisse » mais j'ai idée que plus d'un Suisse voit l'Union Européenne comme une cacophonie - je ne saurais les en blâmer.
Hangon,
Votre propos est contradictoire, vous nous dites que « il est totalement immoral d'en arriver à bien plus de 50 % de prélèvements » tout en reconnaissant que lorsqu'on « gagne tellement d'argent [...] quelle que soit l'imposition [...] [on] restera très très riche ». Où est l'immoralité à prélever « bien plus de 50 % » à une personne qui de toute façon « restera très très riche » ? Je ne vois pas.
Par contre, je vois l'immoralité à faire des déclarations d'humanité et de politique alors qu'on n'a pas à coeur de contribuer à la cité à juste hauteur de nos responsabilités et pouvoirs.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 22 décembre 2006 à 09:21
@ dab
Mais, mais, mais... votre madone des spleeping, votre démoniaque de minuit, c'était dans le siècle passé. Les seventeen et les presque eighteen... très loin... trop loin maintenant. L’Orient-Express de vos amours, que du flou, que du brouillard.
Dans le corail , pour ceux d'aujourd'hui, terminée la fumette. Et les pétards, oui, même les pétards... bannis aussi.
Plus besoin des gentils contrôleurs pour déposer les coquettes aux bras des policiers et des policières. Même les passagers y font les contrôleurs. La cigarette, et ceux qui se prennent pour des Marlboro boys, ceux-là, direct, en enfer, ils vont.
Vous m'en direz tant ! Que des exaltés et que des malheureux aujourd’hui.
Ben voilà ! A force de crier sur les toits les petites douceurs des grandes sécurités . Pas étonnant que PB, lui aussi , et même le très sibyllin qui passe ses vacances chez les Verdurin, et vous avec, y soyez dans le chagrin et la nostalgie.
Pouah ! la tranquillité publique, pas que pour Johnny. Pour nous aussi, je vous dis...
Mais si !...puisque je vous le dis !
Rédigé par : Véronique | 22 décembre 2006 à 07:18
Je suis désolé mais quel que soit l'argent que puisse gagner un citoyen, il est totalement immoral d'en arriver à bien plus de 50% de prélèvements....surtout quand on considère les 50% de l'impôt de succession.
Goldman c'est un peu de la démago, sa position sur les impôts....il gagne tellement d'argent (immensément plus que Johnny) que quelle que soit l'imposition qu'il subisse, il restera très très riche....
Le problème des impôts c'est qu'ils saignent à mort la classe moyenne qui est censée être la force vive du pays.
Rédigé par : hangon | 22 décembre 2006 à 00:19
Johnny était pourtant devenu fréquentable lorsqu'il avait cessé de piller le patrimoine anglo-saxon... Je le comprends, en ayant peu d'argent, j'ai pris l'habitude de vivre sans, mais si la fortune venait m'aimer, je la voudrais avec encore plus de formes. Je suppose juste que sa dinde ne va pas avoir la décence de cesser de nous demander de l'argent pour son désir d'humanitaire.
Véronique, je n'ai pas envie de révolution, mais celle de vivre en paix sinon je laisserai pourrir ou j'irai rejoindre les néonazis ou leurs petits frères de l'extrême-gauche.
Laissez mon vicomte tranquille, il n'est pas de Bragelonne, sa région est prospère, il m'a l'air intègre, j'ai une soif d'honnêteté dans un pays qui se classe en douzième position dans l'échelle mondiale de la corruption derrière l'Italie et les USA,ce qui n'est pas rien (le pays le moins corrompu étant la Norvège et le tout étant dans l'ordre décroissant).
Créez-moi plutôt un royaume, faites-moi roi et je cesserai mes élucubrations.
"Jeune loup", déjà merci pour le jeune, il se fait plus rare, pour le loup après avoir mangé la mère-grand, je ne me contente plus d'avoir un grand nez et de grandes dents, il faut que tout soit proportionnel...
Rédigé par : LEFEBVRE | 22 décembre 2006 à 00:01
A Véronique,
Merci d’avoir pensé à moi en premier,habitant dans le (presque) frontalier, et à mon chauffeur de bus. Moi aussi j’ai pensé à vous aussitôt parue cette note à cause de ce maudit chauffeur de bus !
Alors le pauvre Johnny ,ce qui l’attend!
La retraite à 65 voire bientôt 67 ans.
Les 45 h de travail hebdomadaire.
Les loyers très cher.
Très peu de social.
Pas de marine!Même pas la petite Chapée.
Des avions détournés à l’atterrissage en hiver pour cause de brouillard,ou de neige sur les pistes..
Le froid,la neige…le foehn si agaçant…
Un Chritoph Blocher …
Quelques anciens camarades d’infortune dont celui qui chantait autrefois une chanson du genre « Que c’est triste le fisc ! » et puis ,le week-end , tous ceux qu’on rencontrait dans les années soixante-dix dans le TEE « Le Cisalpin »…
Au fait,une petite anecdote comme vous les aimez et retenez si bien ,à ce que je constate.
En juin 1981,dans ce train TEE à bord duquel j’étais monté (en France,dois-je préciser) pour rentrer à Paris,une très jolie dame,comédienne de son état qui venait de tourner dans un film que je m‘étais empressé d‘aller voir,bien que je ne fus point cinéphile mordu,et qui,revenant en France,m’avait demandé si elle pouvait fumer une cigarette sans que cela m’indisposât. Je lui avais répondu que je n’y verrais pas d’inconvénient,cependant je la mis en garde en lui racontant cette tragique mésaventure qu’eut à connaître ,dans un autre train « Corail » entre Paris et Dijon, une passagère qui, elle, ne s’était pas encombrée des mêmes scrupules.
Il faut dire que nous étions encore au temps de l’horrible dictature de Giscard,peu avant que François Mitterrand eut restauré la démocratie dans notre pays. Cette dame ,bien sous tous rapports,se trouvant seule dans un compartiment « non-fumeurs » de première classe (à six fauteuils) s’était permis de fumer .Par l’odeur incommodé, bien que je fusse dans le compartiment voisin également « non-fumeur » je supportais en silence. Quand passa le contrôleur une discussion s’engagea et le ton vite monta.« Monsieur,je ne gêne personne! » « Madame que faites-vous de la cendre,regardez la moquette sous vos pieds! »
Amende dressée,amende,par mauvaise volonté, non honorée sur le champ !
Sur ce,le contrôleur passa son couloir.
Et… à Dijon,sur le quai,en face la porte du wagon,deux policiers attendaient la Madame pour la ramener à de meilleurs sentiments à propos du règlement de sa dette !
Ces faits racontés à la comédienne qui m’écouta avec beaucoup d’attention,elle s’en alla fumer sa cigarette dans le couloir près d’un cendrier et revint aussitôt après,pas du tout contrariée. Je devais la revoir trois mois plus tard dans le même train,j’étais avec deux amis ,elle est venue nous rejoindre et on n’a jamais tant rigolé que ce jour-là dans ce train.
Selon vous,qui fut le meilleur des deux dans son travail,le chauffeur de bus suisse ou le brave contrôleur français?
Rédigé par : dab | 21 décembre 2006 à 23:13
Véronique,
Quelle justesse !
Beau cadeau de Noël que vous nous faites.
Que serions-nous sans des femmes de votre trempe ?
J’en suis tout raidi plus comme un jeune communiant que comme un cierge de Pâques car rebelle, je ne suis pas de « ces gens-là » du grand Jacques.
Mais que serais-je sans vous tous ?
Même Marcel me manque dans ses certitudes quand il « nous » absente…
Rédigé par : doc | 21 décembre 2006 à 23:05
A force de parfois trop écrire, je peux en devenir lassant donc j’oublierai « l’intellectuel » Goldman, très bon comptable de formation et l’affect de notre Johnny qui n’a jamais été un homme d’argent sauf depuis quelques années : influences du cercle familial ?
Je passerai sur les « courbettes » de notre république qui continue de répandre ses légions d’honneur à tous ces déserteurs fiscaux (« la cravate » pour un Ch. Aznavour quand même…) pour en venir à ce qui me semble le vrai problème.
Et si ce vrai problème n’était pas Johnny mais la voix discordante, dans le concert fiscal européen, de la Suisse ?
On a une tendance naturelle à accabler les Hommes pour mieux oublier les institutions ou Etats.
Que la Suisse n’ait comme blancheur que la croix de son drapeau, n’est un secret pour personne.
Qu’elle ait fait un effort en voulant faire laver plus blanc par le Liechtenstein n’est point mystère : la preuve en est que le prince régnant de l’époque (il a donné la régence à son fils depuis peu) menaça comme ses ancêtres d’aller vivre ailleurs (Vienne est quand même plus belle que Vaduz !).
C’est sûr, si en Europe la Suisse était plus éthique sur le plan de la fiscalité, quelques-uns reculeraient à devoir courir dans des contrées beaucoup plus lointaines !
Saluons, comme César qui les reconnut comme ses adversaires les plus courageux, nos amis belges qui en refusant leur nationalité à Johnny, n’étaient pas dupes de ses espérances fiscales monégasques.
Let’s twist again !
Rédigé par : doc | 21 décembre 2006 à 22:42
Je ne connais pas Philippe Bilger personnellement mais je pense que nous sommes différents sur de nombreux points et pourtant nous aimons Johnny et Jean-Jacques Goldman. Voilà à quoi on reconnaît de vrais artistes, ils savent toucher des publics larges.
Johnny restera notre star nationale. Il a fait le choix de changer de nationalité mais il garde son talent ! J'ai hâte de le voir prochainement dans "mon Zénith" tout neuf !
Pour Jean-Jacques Goldman, en plus d'être un modèle de citoyenneté c'est un homme de talent. Malgré sa fortune et son succès il est resté simple, jamais il ne s'est retrouvé à la une d'un journal pour une infraction même minime. Il est celui que nous devrions tous être, c'est-à-dire un homme de valeurs. C'est peut-être le fait d'être né un 11 octobre comme moi qui le rend si bon !!! Il est toujours resté en adéquation avec ses idées et celles de sa famille (avec son frère Pierre qui était un militant d'extrême-gauche).
Sur le plan artistique c'est quelqu'un de très complet. Ses textes sont simples mais ils traitent des sujet parfois surprenants. Par exemple dans "né en 17 à leidenstadt" il dit qu'il n'aurait pas forcément mieux agi que les soldats allemands s'il avait vécu en Allemagne lors de cette période si terrible de notre histoire, que nous connaissons tous. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne porte pas de jugement sur le départ de Johnny car si j'avais sa fortune, qu'aurais-je fait ?
Jean-Jacques Goldman ce n'est pas seulement un auteur compositeur interprète c'est aussi un homme de scène. Je vous souhaite si ce n'est déjà fait de voir un concert de JJG. Il lui suffit d'arriver seul sur scène simplement avec une guitare en chantant "Je marche seul" pour démarrer deux heures de plaisir. Son dernier album "Chanson pour les pieds" a déjà cinq ans et il nous manque beaucoup, j'espère qu'il reviendra rapidement sur scène !
Rédigé par : jean philippe | 21 décembre 2006 à 21:58
100 % ou sang pour sang , on est question revenus , privé de 60% ...
Tu sais la peine
Qu'on se donne
Vaut bien la peine
Qu'on se fait
Tu sais l'amour
Qui nous unis
Ça n'est pas toi mon ennemi
Crois-moi
Je pèse le poids de mes maux
Je suis de moi le bourreau
Je pèse le poids de mes maux
Oui, je suis la plaie et le couteau
Tu sais les coups
Que tu me donnes
Ne valent pas ceux
Que je m'assène
On se démène
Contre soi-même
Je n'ai pas de pire ennemi
Que moi
Je pèse le poids de mes maux
Je suis de moi le bourreau
Je pèse le poids de mes maux
Oui, je suis la plaie et le couteau
Je pèse le poids de mes maux
Ouais, enfant de roi et de salaud
Je paye le prix de tes maux
En étant la plaie et le couteau
L'homme est un loup
Un loup pour lui
Il n'y a pas pire ennemi
Que soi
On pèse le poids de nos maux
En étant de nous le bourreau
On pèse de nos maux
En étant la plaie et le couteau
On pèse le poids de nos maux
Enfants de rois et de salauds
Oui, on paye le prix de ses maux
En étant le cri et le couteau ...
Et oui mieux vaut avoir un compte en Suisse qu'un ...contentieux .
Rédigé par : Parayre | 21 décembre 2006 à 21:12
@ Philippe.B et Véronique :
Il suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin ...
J.Parayre de sa superbe et non "étrange contrée" ...
Rédigé par : Parayre | 21 décembre 2006 à 20:31
Mais nous, on lui demandait rien à ce Johnny en exil dans le pays de la tranquillité publique. M’en fous qu’il vote Sarko ou Ségo, m‘en fous cent mille fois. Et je pensais à dab. Celui-là, il va être content, une vraie publicité pour les chauffeurs de bus qui vont direct dans les commissariats. Maintenant, après l’exil, il y a PB, et là malheureux comme un pierre, il est. Il a beau dire, le Jean-Jacques , pas tant que ça. Parce que, dans le chagrin, faut bien crâner un peu . Non, lui, ce qu’il préfère c’est Johnny. " l’air national de son amour " qu’il dit. Dans le blog va falloir consoler. Finis les magistrats, les responsabilités, l’insécurité publique, la Justice... son amour, sa passion, sa vie... sa brûlure, sa déchirure. Non, que des consolations à écrire à présent. Et Marcel qui n’est plus là, peut-être noyé dans ses exaltations, parfois si froides. Le doc parti en grande conférence , et des fois, ses mots à lui pas faciles à suivre. Y a aussi Parayre avec ses trente années d’expérience, mais on a appris dans l’après-midi, que dans le frontalier, il habitait. J’ai peur que ce soit en étrange contrée, tout à côté de la maudite tranquillité publique. Et le mec très bien, celui qui parle si bien des femmes, lui, Johnny, pas sûr que ce soit son genre. Bien sûr les jeux de mots du tendre cactus, mais pas avant l’Epiphanie, je crains, on ne le retrouvera. Il y a aussi le jeune loup, mais il se pique du vicomte depuis onze heures ce matin. Je redoute qu'il pense que dans le bocage, y a pas encore eu La Révolution. Et, le très gracieux, le très charmant qui, en une ligne exprime tout, sent tout, comprend tout, en villégiature sûrement chez… les Verdurin. Oui pour la consolation, ça va être trop dur. Parce que pour le coup, y a plus que Marie et y a plus que Véro.
Rédigé par : Véronique | 21 décembre 2006 à 20:02
Je n'ai vraiment aucune sympathie pour ceux qui gagnant très gros en France avec la population de France refusent de restituer à l´Etat le montant des impôts dus. Pourtant, à constater la gabegie organisée au plus haut niveau de l´Etat, je ne peux que modérer ma critique quand on sait aussi que, pour ne citer qu'elle, la famille Mulliez fait payer toutes les locations de ses magasins...en Suisse, et pour cela, le bon monsieur Breton qui se dit grand argentier ne dit rien. République des coquins, République bananière...Est-ce cela la France d´aujourd´hui?
Marc Fievet
Rédigé par : Marc Fievet | 21 décembre 2006 à 19:55