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04 février 2007

Commentaires

Véronique

@ Lefebvre

Il n' y avait aucune intention de jeux de mots dans ce que j'ai pu exprimer au sujet de PD.

Et comme PD n'est pas le sujet de la note de Philippe, il ne me semble pas essentiel d'élargir mon propos.

Sachez seulement que je m'attache, sur ce blog, à être au plus près de ce que je crois vrai.

S'il m'arrive, dans mes modestes commentaires, d'être dans l'ironie ou la plaisanterie, j'espère seulement que l'ironie et la plaisanterie , par leur ton, restent transparentes et sans conséquences.

Sachez également que mon parti pris s'efforce toujours d'être celui du respect de celui qui s'exprime. Même si, parfois, souvent, mon premier mouvement peut être une forme d'agacement, d'incompréhension ou même de colère.

sbriglia

Il convient impérativement, me semble-t-il, de prendre la mesure de cette vigilance «bipolaire».

A défaut, le cours d’une justice « irréprochable » (comme la République mêmement qualifiée, dont elle est un des fondements principaux) risque d’être contrarié.

Il faut lire la feuille de route dans son intégralité.

Nota : « Mêmement », le mot est encore employé par VALERY, auteur qui redevient à la mode dans certain théâtre. C’est du français de papy, peut-être une « idée fixe », Véronique !

a écrit JW

Merci, cher professeur, de nous rappeler"impérativement" à l'ordre, tant il est vrai que nous sommes parfois en dehors des clous et que cela augure mal de l'examen de fin d'année...qu'il est doux de savoir que votre férule s'empresse à notre éducation !.. Puis-je solliciter des leçons particulières pour étudier en fin de semaine cette "feuille de route" dont nous sommes certains que Valéry n'eut jamais l'idée fixe de la coucher sur papier ?...
Soyez assuré, mon cher professeur, de ma" bipolaire vigilance" pour vous dénoncer les cancres qui n'auraient pas suivi...

LEFEBVRE

@ Véronique,

Vous ne m'apprenez rien, je n'ai jamais constaté d'intelligence sans émotivité jusqu'à présent. Simplement, je me refuse à ne plus rire, à ne plus jouer avec les mots pour des raisons de paraître.
Vous avez gâché ma relation avec Patrick Devedjian que je trouve plutôt sympathique, alors qu'il défend des idées antagonistes aux miennes, je n'échapperai plus aux rires en le voyant désormais et en repensant à vos jeux de mots ambigus.
Quant à l'essentiel, il n'est heureusement pas obligé de prendre une place constante.
Pour l'accessoire, il reste subjectif : il y a des situations où le superflu prend une dimension d'Eldorado, d'autres où le dérisoire semble si naturel qu'il ne peut y avoir notion de son importance.
J'aime quant à moi entre deux pensées que j'espère profondes, être léger et surtout ne pas me prendre au sérieux. Un grand philosophe, je crois que c'est moi, a dit que le fond n'est pas une posture. Hé bien oui, c'est même le contraire.

J.W

La teneur de certains commentaires me surprend.

Ph. B a fait une remarque essentielle qui me paraît être une pièce maîtresse de sa note.

« Il faudra s'y reprendre à deux fois pour entraver le cours de la justice ou l'entraîner sur des circuits de dérivation. Cette vigilance préviendra aussi bien les éventuelles atteintes du politique sur la justice que les tentations internes au judiciaire de dénaturer l'esprit et la rigueur de celui-ci. »

Il convient impérativement, me semble-t-il, de prendre la mesure de cette vigilance «bipolaire».

A défaut, le cours d’une justice « irréprochable » (comme la République mêmement qualifiée, dont elle est un des fondements principaux) risque d’être contrarié.

Il faut lire la feuille de route dans son intégralité.

Nota : « Mêmement », le mot est encore employé par VALERY, auteur qui redevient à la mode dans certain théâtre. C’est du français de papy, peut-être une « idée fixe », Véronique !

Véronique

@ Parayre

"… ceux nombreux qui sur ce blog, comme moi du reste, assènent des certitudes souvent hâtives ou tout au moins contestables."

Oui et non

Par exemple, si on dit les choses ainsi:

"Pour être nommé à un poste "très politique", il faut tout être sauf un véritable solitaire. Il faut dissimuler, il faut faire semblant, il faut tenter de donner de soi une image de parfaite indépendance et de roide autonomie mais derrière l'apparence, il y a forcément des réseaux, des solidarités, des soutiens et des dépendances." (Philippe, dans une des meilleures de ses oeuvres)

On peut aussi les exprimer de cette manière:

"On lui préférera celui qui est dépendant des uns et des autres parce qu'on sait qu'il se contraindra de lui-même aux renoncements indispensables. On ne devient pas procureur à Nanterre par hasard, à quelques jours de l'élection présidentielle, allons, allons ! Il faut avoir servi la soupe, et de la bonne, bien épaisse." (Jean-Dominique, dans un morceau d'anthologie).

Mais au bout du compte, n’est-ce pas, au fond, deux idées assez cousines et assez proches l'une de l'autre qui sont dites ? Vous ne croyez pas ?

@ Lefebvre

La perception "sensitive" a le mérite, je crois, même si elle demande a être
confirmée, de nous aider à faire la part entre l’important et l’accessoire.

LEFEBVRE

@ Véronique,

Je vous rejoins tout à fait, PD a une sensualité intellectuelle et c'est dans une perception sensitive que l'on s'en rend compte.

Tout à fait hors propos, je recommande à tous ceux qui ne l'ont jamais lu : Jean Genet.

Parayre

@Véronique : vous êtes décidément une oasis de fraîcheur tant vous parvenez, avec opiniâtreté et constance, à écouter, quereller, respecter surtout, ceux nombreux qui sur ce blog, comme moi du reste, assènent des certitudes souvent hâtives ou tout au moins contestables.

Vous êtes, leçon à mon sens, une des rares femmes à vous exprimer sur les notes de Ph.Bilger et vous y apportez un recul, une distance dont nous ferions bien, nous souvent hommes de certitude(s), de nous inspirer.

Merci à vous.

Véronique

@ Jean-Dominique

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas une connaissance suffisamment fine des mondes judiciaire et politique et de leurs arcanes pour pouvoir émettre un avis solide sur la nomination de Nanterre.

Vu de ma province, et à mon niveau, ce que je peux dire par rapport à ce qu’écrit Philippe:

pour qui s’intéresse à la Justice de notre pays, des figures comme celles de RVR et de PB rassurent.

Je tiens assez aux références de Parayre pour ce qui est du "solitaire" au sens de marginal, d’un peu maudit et de légèrement caractériel. Je crois profondément, et pour reprendre la conclusion remarquable de Philippe, que l’opinion sait reconnaître parmi les magistrats ceux qui sont dans l’exigence d’un pas négociable au regard de l’idée qu’ils se font de leur métier, des valeurs qu’ils représentent et qu'ils défendent.

Pour des personnes comme moi, très éloignées dans leur quotidien du monde judiciaire, l’expression "un grand magistrat" a du sens. L’essentiel que l’on sait d’un RVR ou d’un PB, et de d’autres aussi, constitue une sorte de garde rapprochée de ce qu’on pense être "une République irréprochable".

De la part des politiques, quels qu’ils soient, oublier cette exigence présente dans l’esprit des justiciables serait une faute politique.

PS : il y a quelques mois, j’avais dit à PB dans le off qu’il y en avait un qu’à mon sens, NS avait tout intérêt à déléguer pour parler Justice, c’est Patrick Devedjian. Vu de ma province, il y a chez lui une sensualité intellectuelle, - pardon NS ! - qui fait, qu'à tort ou à raison, on l’écoute. Mais, naturellement, je ne suis là que dans une perception "sensitive" . Car je ne sais que très peu concernant PD.

@ Peroixe

Sur un blog d’un magistrat, l’emploi du latin n’est pas absurde. Je pense seulement que ceux qui veulent bien commenter les notes doivent accepter d’être compréhensibles et accessibles à tous.

En fait, j’aime beaucoup le latin.

Pour la référence papy, c’était juste l’idée d’imaginer une appellation de super papy pour continuer à être dans la contestation amusée du titre de la note précédente de Philippe. Je déteste l’invention des super mamies.

J’ai 48 ans. Donc, je ne pense pas être exactement dans la tranche d’âge de vos éventuels enfants. Je n’ai pas le culte de la jeunesse à tout prix et à n’importe quel prix. Ce qui m’intéresse ce sont les univers et les imaginaires, quelles que soient les générations auxquelles on appartient.

Je veux aussi vous dire : Bienvenue sur le blog de PB !

Peroixe

@ Véronique : A l'avenir, promis, je serai prudent avant de mettre une citation latine sur la toile. N'étant pas prof de latin ( ni d'autre chose ) j'ai renoncé à la traduction par crainte d'une version inélégante ( vous n'avez rien perdu grâce à J.W.). A vous, que je sens jeune, j'adresse, très paternellement, une mise en garde : la papytude - mamytude sous sa forme féminine - est une redoutable maladie contagieuse bien que relativement tardive. Elle se manifeste par des réminiscences compulsives, des bouffées de souvenirs de jeunesse enfuie ( c'est du Trénet ), de clichés et même de citations pédantes ( javais avoué par anticipation ). L'occasion aidant - l'attitude devant le danger en l'occurence -et, je pense, quelque diable aussi me poussant ( Google, help !) j'ai succombé. Et, voyez si je frôle le gâtisme : je ne regrette pas d'avoir appris des tirades du Cid, admiré la renonciation de Titus et Bérénice ( invitus, invitam, à leur corps défendant ) bien que l'héroïne ait, en réalité, été une vraie garce, d'avoir avalé beaucoup de poèmes de notre répertoire, d'avoir peiné sur les auteurs latins...De mon temps ( ah ! de mon temps ) c'était comme ça et c'était bien. Là, je ne frôle plus le gâtisme, j'y suis.
@ J.W. Le tuyau sur les possibilités de Google m'intéresse. Merci.
@ M. Philippe Bilger : Le rouge de la honte me monte au visage en pensant que les lecteurs de ce blog, qui est sans doute un des plus nobles de la toile, puissent l'utiliser entre eux pour établir un dialogue plutôt médiocre. Naturellement, j'assume - et c'est la dernière fois -
ma part de médiocrité. Pardon.

Jean-Dominique Reffait

Véronique, loin de moi l'idée de porter une appréciation sur les capacités de Philippe Bilger à manager une équipe ! Je dis seulement que ceux qui ont à nommer des hauts responsables ont besoin que les impétrants leur donnent des gages et qu'il n'a pas forcément été tenté d'en donner !

Je vais prendre un exemple simple : on connait l'enthousiasme dévorant que manifeste notre hôte à l'évocation des syndicats de magistrats. Ce qu'il exprime sur leur compte, je le partage à 3000 %, sauf que je ne suis pas un magistrat prêt à lui savonner la planche sitôt qu'on m'aurait appris sa nomination dans mon tribunal ! Le monde judiciaire est tout petit, c'est un panier de crabes, on retrouve toujours son ennemi face à soi un jour ou l'autre. Certains plongent dans le panier de crabes sans hésitation et ils ont l'espoir de faire carrière s'ils survivent, qu'importe l'état. D'autres se tiennent sur les bords, il gardent leur pattes et leurs pinces intactes et réservent leur pleine capacité aux justiciables. Mais, au moment de choisir le nouveau procureur, alors que tant de candidats marchent avec des béquilles, contraints de s'appuyer les uns sur les autres pour seulement gravir une marche, traînant chacun sa petite casserole, ira-t-on choisir celui qui a conservé ses grosses pinces intactes et qui ne ferait qu'une bouchée des éclopés qui reptent devant lui ?

On lui préférera celui qui est dépendant des uns et des autres parce qu'on sait qu'il se contraindra de lui-même aux renoncements indispensables. On ne devient pas procureur à Nanterre par hasard, à quelques jours de l'élection présidentielle, allons, allons ! Il faut avoir servi la soupe, et de la bonne, bien épaisse. La conclusion de Philippe est limpide et, en la circonstance, lorsqu'on connaît ses convictions par ailleurs, courageuse.

Parayre

@Véronique : je crois que " Guilelmine " est connue de tous les juristes, qu'ils soient magistrats ou non et dans cette dernière hypothèse, présidents de Chambre ou pas ...

Véronique

@ Jean-Dominique

Solitaire et savoir diriger ne sont pas contradictoires.

Le manager sera évalué au vu de son résultat et, effectivement, au regard de sa capacité à savoir diriger et motiver.

Dans la Fonction Publique:

Pour la "petite", "les managers" l'ont souvent été par hasard, à une époque où on n'était pas vraiment regardant, ni réellement demandeur de qualités et de compétences en management.

Pour ce qui est de la haute fonction publique, sont-ce ces compétences-là et des résultats, qui sont exigés en premier pour ceux qu’on nomme patron ?

PB est un solitaire. Quand vous lisez "Un avocat général s'est échappé", je pense que la fonction management d'une équipe, il a fait. Par exemple, les dossiers trop en retard , il nous dit qu'il détestait. Dans son équipe, le trop en souffrance, ça a dû déménager pas mal. Il nous dit également qu’une d’équipe de qualité, c’est savoir se dire le pire et le meilleur. A mon sens, là, une vraie manière de dirigeant. C'était, je crois, dans sa biographie professionnelle, avant les réquisitoires.

ps: le mot résultat, selon moi, c'est ce qu'on peut évaluer en fonction des moyens engagés.

@ Parayre

Manifestement par le rappel "Villers-Cotterêts", votre président avait de la culture générale. Quant au bâtonnier, - si J.W me pardonne l’idée que je me fais de son professionnel, à savoir une expérience significative par sa durée -, eh bien, ce bâtonnier, par son esprit et son sens de l'humour, m'évoque ce même J.W.


Annie

"Lorsqu'un candidat à l'élection présidentielle a l'heureuse idée démocratique de formuler l'exigence d'une "République irréprochable", qu'il ne se leurre pas. J'espère que pour lui ce n'est pas qu'un mot. S'il en avait la tentation, demain lui donnerait tort."
J'applaudis des deux mains la phrase et pourtant j'ai du mal à croire que tel serait vraiment le cas.

Parayre

@Véronique : je ne sais si cette anecdote judiciaire est vraie ou apocryphe mais je ne résiste pas au plaisir de vous la relater telle qu'elle m'a été rapportée ...

Un jeune avocat stagiaire développait l'une des ses premières plaidoiries devant une chambre civile de la Cour d'appel de Paris à laquelle il réclamait l'indemnisation du préjudice corporel dont son client était victime à la suite d'un accident banal de la circulation .

Le dossier était fort simple , la responsabilité de l'adversaire - représenté par un ancien Bâtonnier d'un âge certain - non contestée mais , soucieux de bien faire , ce jeune auxiliaire de Justice débutant entama un propos interminable truffé de citations latines que le président d'audience , sûrement soucieux d'appeler d'autres affaires inscrites au rôle , interrompit en déclarant " depuis l'ordonnance de Villers -Cotterêts la Cour n'entend plus le latin " ...

Décontenancé ,le stagiaire abrégea sa plaidoirie et son contradicteur , habituellement doté d'un rare esprit de synthèse se mit contrairement à ses habitudes à lire l'intégralité de ses conclusions écrites ainsi que , sans en sauter une ligne , le fastidieux rapport d'expertise médicale .

Le président , irrité par la longueur imprévue des débats , demanda au vieil avocat d'écourter la lecture dudit rapport . Celui-ci , solidaire de son jeune confrère , lui rétorqua qu'il aurait bien eu recours à la locution " et caetera " mais venant d'entendre que "la Cour n'entendait pas le latin ..." il s'en était bien gardé .

Jean-Dominique Reffait

Il faut, pour certains postes, des qualités spécifiques. Et dans tous les métiers, celui qui est solitaire parviendra difficilement à des fonctions qui exigent d'animer une équipe. C'est une chose d'être un bon magistrat, c'en est une autre d'être un bon manager. Celui qui aura su montrer des capacités de négociations, de dialogues, voire de soumissions aux nécessités, obtiendra le poste de procureur. De même que dans l'entreprise, le manager n'est pas forcément un bon technicien, de même un bon procureur peut être un magistrat médiocre.

Je comprends la position de Philippe qui privilégie l'exigence que l'on doit à son propre métier mais il faut aussi comprendre ceux qui ont à désigner des responsables. Il faut bien les choisir parmi ceux qui ont démontré de l'intérêt pour le travail d'équipe.

En revanche je souscris à l'avertissement de conclusion de Philippe.

Parayre

@J.W : à chaque nuit suffit sa veine ...

Véronique

@ J.W

Et elle est très belle la phrase de Lucrèce en traduction.

Mais je ne suis pas trop d'accord avec vous sur le recours à Google à tous les coups:

1 - J'ai cru saisir en cliquant sur votre signature que vous étiez avocat. Quand vous êtes chez les juges ou que vous plaidez face aux magistrats, et que vous citez vos classiques, vous ne leur dites pas de solliciter Google pour être sûr d'être compris. Et pourtant on pourrait le comprendre, compte tenu de certaines lacunes de quelques-uns d'entre eux en culture gé.

2 - Dans mon métier, je me fatigue à convaincre les lycéens de préférer les simples dictionnaires ou encyclopédies à leur manie de solliciter tout le temps Google. Ben oui, Le Robert des noms propres est souvent plus efficace et moins fatiguant que 10 000 notices en désordre qui mélangent le tout et le rien.

3 - Je pense que c’est toujours mieux de donner à ceux qui peuvent ne pas savoir des explications.

Pour vos jeux très prometteurs, en fait, je m'efforce plutôt de faire la plupart du temps dans le singulier.

A ce propos, et en réponse à Philippe, à sa réaction à mon commentaire de 18-25, qui me dit que RVR n'est pas vraiment un solitaire:

je confirme que " solitaire", il faut le lire au sens de marginal, d'exceptionnel, d'asocial. Cette notion dépasse tous les clivages. On ne parle pas niveau communicant, politique ou médias, mais bien d'un style, d'une esthétique et d‘une morale.

Fleuryval

Sans flagornerie aucune, ce qui me fascine, c'est que vous auriez été immense au quai d'Orsay aussi !

J.W

@ Véronique,
Il suffit de copier/coller sur Google toutes les «références» des papys et vous aurez immédiatement la réponse.
Tenez, aussi inculte que vous, je fais l'essai sur Peroixe…, et je "recolle" tout de suite ! Attendez... voilà :

"Suave, mari magno turbantibus aequora ventis, E terra magnum alterius spectare laborem". (Lucrèce)

"Il est doux, quand sur la vaste mer les vents soulèvent les flots, d'apercevoir du rivage les périls d'autrui".

C'est fou ce qu'on apprend sur la toile. On a même la suite de la citation Peroixe, ...et l'auteur !

Il n'y a qu'une chose que je n'ai(e) pas, c'est un Almanach Vermot pour "parer à tout" (faire la liaison et voir plus haut). C'est un peu lourd ... mais c'est dimanche-nuit.

Plus sérieusement,
«Etre avocat c'est accepter l'incertain, l'abîme, l'infortune, et dans l'infortune la seule fortune qui compte l'honorable solitude" (ce n'est pas sur Google).
L'avocat qui écrivait cela venait d'être suspendu pour un délit d'audience, par quelques magistrats «aux ordres». Cela n’existe plus !
"Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans… », et donc vous Véronique, « ne peuvent pas connaître… ».
Ce n’est pas comme la solitude... de certains avocats...et de certains magistrats.

Notre hôte est, finalement, un homme à envier ! Car la solitude est une richesse, mais elle n’est pas soumise à l’impôt. Il faut simplement du courage.
« Macte nova virtute… sic itur ad astra »…Pardon Véronique, mais vous connaissez maintenant le mode d’emploi. Venez jouer avec nous, nos jeux seront moins solitaires !

Marc Fievet

Bonsoir,
Je n'ai pu résister à mettre en ligne sur mon site votre "solitude" sous le titre "Du grand Philippe Bilger".
Bien sincèrement
Marc Fievet
www.marcfievet.com

Véronique

@ Peroixe

"...tout comme les femmes que les machistes recommandent de battre parce que, elles, toujours, en connaissent la raison."

Pas seulement des machistes. Mais, par-dessus tout, ceux-là, que des très cons.

Pardon pour le gros mot !...Je sais, c’est très vilain.

"suave, mari magno turbantibus aequora ventis..."

Je le pressens. A force, le blog, ça risque de devenir le concours des super papys pour ce qui est des références latines.

La traduction d’une citation en latin lui enlève-t-elle de sa saveur ?

Parayre

"Cour, Roi" qui "n'enterrent" pas les dossiers même dans les "hauts de scène" dont ils vont tourner "les Pagès" : "car ignorons"-nous que sans eux Grenoble ou Lyon eussent été dans le rouge après le "Noir" et avant que "Barre" de la cité des Gaules ne fût confiée à Raymond.

RVR, un "cultivé" sans "instruction" "c'est SM" - sado-maso - pour l'Etat même s'il se veut "Clément"...

"Bile j'ai" dans ma foi : "ou trop" ou pas assez, la Justice est décidément "singulière" !

sbriglia

"il faut tenter de donner de soi une image de parfaite indépendance et de roide autonomie mais derrière l'apparence, il y a forcément des réseaux, des solidarités, des soutiens et des dépendances" a écrit PB...

Bon, on a compris : c'est une Courroye de transmission...

LEFEBVRE

Il est délicat et presque déplacé d'émettre une opinion sur la justice après une telle expérience.
Je ne peux exprimer qu'un regard extérieur que j'espère parfois un peu détaché de mon expérience personnelle.
Vous rappelez que sans un solide appui d'en haut, les bonnes fonctions ne peuvent être acquises, ce ne sont donc pas des promotions à la performance et je trouve lamentable dans un état de Droit que la réalité soit ainsi.
Ceci dit, je n'ai rien appris sur cette pratique, je le savais.
Une avocate célèbre à la cour de cassation m'a expliqué un jour que la justice n'était pas faite pour moi, mais pour la société et ses membres éminents, que c'était logique. J'ai su alors que c'était fichu pour moi et qu'un médecin pédophile ou un avocat véreux sont des membres éminents dans ce pays de la bourgeoisie de robe et de commerce.
Comment ne pas être royaliste ou anarchiste avec de tels constats ?
Il me fut proposé de rentrer dans la franc-maçonnerie et dans un de ces clubs de notables : j'ai refusé d'être comme eux, d'agir par la pensée unique et influencée.
Ma réflexion continuera d'être bonne et mauvaise, mais elle me sera propre et elle sera propre, c'est le même choix de liberté, de solitude qui m'anime et je comprends votre désir et votre satisfaction.
J'ai besoin des autres mais pour leur chaleur humaine et leur richesse pratique ou intellectuelle, pas de leur argent ou de leur possibilité de service, je ne suis pas un mendiant chic.
Toutes les autres profession souffrent de maux identiques à ceux de la magistrature ou presque toutes puisque même être éboueur pour la ville de Paris demande des critères subjectifs, c'est toutefois beaucoup plus grave à mes yeux lorsqu'on a des destins et un pays entre les mains.

Véronique

Le juge Courroye, est-ce celui qu’on a vu à la télé, il y a quelques années, en nocturne et en ombre chinoise derrière les fenêtres de son palais, interroger je ne sais plus lequel des pas encore écroués ?

Si on parle bien du même, alors vous avez raison, Nathalie Guibert a faux. Car enfin, quoi de commun entre cet étrange "solitaire" des nuits au bureau et

"...ceux invoqués par telle droite et haïs par telles autres (qui) sont des figures solitaires, marginales, inclassables et éventuellement réprouvées : Carlyle, Baudelaire, d'Artagnan, von Salomon, Mermoz ou Saint-Ex, Tintin, Bob Morane ou James Bond pendant la guerre froide."
Parayre au top dans le commentaire le 22-01, note: A qui appartient Jean Jaurès ?

Moi, l'homme à la fenêtre, je le vois plutôt ambiance travail en équipe où ce qui fait avancer dans les échelons ce sont aussi "des réseaux, des solidarités, des soutiens et des dépendances".

Les grandes figures du solitaire rappelées par Paraye n’ont que très peu en commun avec ces mordus du collectif.

Alors qu’en est-il réellement des solitaires pour de vrai ?

A coup sûr, deux noms.

Renaud Van Ruymbeke et Philippe Bilger.

Un respect irraisonné pour leur métier, une classe dans leur parcours qui est presque suicidaire pour leur carrière, une exigence à toute épreuve pour ce qu’ils représentent aux yeux des justiciables. Dans l’envers, des solitudes, pour l’un et pour l’autre, inoubliables.

Ces deux-là apparaissent comme des frères d’armes.

Pourquoi se prendre la tête pour définir des magistrats tels qu’on les veut et tels qu’on en a besoin ? Il suffit de choisir les plus solitaires ou les plus capables de solitude et d'indépendance.

Peroixe

Au moment où j'allais mettre un commentaire sur la super Mamie, voici que la Justice fait irruption sur ce blog. Ne connaissant rien aux arcanes du monde judiciaire, je suis à l'aise pour formuler une opinion que l'on qualifierait d'équilibrée au Café du Commerce. Elle résulte de deux arguments lus dans la presse : 1)RVR affirme avoir été sanctionné à quatre reprises, dont une par Robert Badinter 2) Robert Badinter a rappelé qu'il existait un Code de Procédure Pénale. RVR passait, je crois, pour un parangon de discrétion. Aujourd'hui, il s'exprime beaucoup pour dénoncer un ukase politique. A t-il tant besoin de se défendre ?
J'en reviens à la super Mamie. J'aime bien vos textes quand ils distribuent quelques taloches aux ( vrais ou supposés ) puissants. On peut toujours imaginer que, d'une façon ou d'une autre, ils les ont méritées, tout comme les femmes que les machistes recommandent de battre parce que, elles, toujours, en connaissent la raison. Pour l'une de vos têtes de Turc (Alain Minc) il est effectivement préférable de ne pas relire ses prévisions (lui parlerait peut-être de prédictions), on n'achèterait plus de livres de lui. Mais vous me semblez un peu sévère dans la mesure où il sait trouver le sujet à la mode (dont il faut parler) et où il excite la réflexion. Pour une autre (BHL) vous m'avez poussé à lire un livre dont je suis sorti K.O.
A contrario, je vous remercie d'avoir appris à ceux qui ne lisent pas Le Parisien - pauvres provinciaux - qu'il existe des anonymes, des petits, capables de faire preuve de courage et de ne pas s'en vanter. A chaud, des timorés peuvent se révéler héros ( naturellement, la formule ne s'applique pas automatiquement à la Mamie ). Puisque certains commentateurs présument de leur réaction, je dirais ( non, je dirai ) que, n'ayant rien d'un Schwarzenegger, mais étant plutôt porté à m'excuser quand un malabar me marche sur le pied, je dis joker. Allez, une once de pédantisme : suave, mari magno turbantibus aequora ventis...

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