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14 mars 2007

Commentaires

Marcel Patoulatchi

Rappelons à toutes fins utiles que deux torts ne font jamais un droit.
Les abus d'un président ne sauraient légitimer ceux d'un candidat à la présidence.

Mélano

GRAIN DE POIVRE A DIT :"M. Bové ne sait pas encore s'il a le nombre requis de signatures de soutien à sa candidature à la présidence de la République. J'espère bien que non car je suis scandalisée qu’on puisse briguer la magistrature suprême en étant sous le coup d’une condamnation. On ne peut pas à la fois servir la loi et se placer au-dessus d’elle."

... et Chirac ?... qu'est-ce qu'il a fait lui ?...
Ce n'est pas les OGM qu'il a "fauché" lui...
C'est l'argent des locataires des HLM !...
"Chirac et les 40 voleurs" titre d'un "essai marqué" à l'époque...

Grain de poivre

Eh bien ça canarde sur "Justice au singulier" !
Pour en revenir au thème de la note en cours, José Bové, je vous adresse le texte de la note "Candidature" que j'ai publié dans "Grain de poivre" (http://heme.typepad.fr) le 16 mars:
M. Bové ne sait pas encore s'il a le nombre requis de signatures de soutien à sa candidature à la présidence de la République. J'espère bien que non car je suis scandalisée qu’on puisse briguer la magistrature suprême en étant sous le coup d’une condamnation. On ne peut pas à la fois servir la loi et se placer au-dessus d’elle.

Marcel Patoulatchi

Dire qu'un candidat ne serait pas apte à agir conformément à une des missions constitutionnellement établies du président de la République, c'est un propos qui me semble dépasser le champ politique.

Ce n'est pas un jugement sur un programme politique mais sur la capacité à respecter les lois suprêmes. Le propos me semble quasiment de nature diffamatoire.

Il me semble normal qu'il lui ait été reproché. Par ailleurs, il me semble important qu'un fonctionnaire de l'Etat, quel qu'il soit, détache clairement son sentiment politique de sa fonction. Un homme est forcément éclairé par son exercice professionnel dans ses choix politiques ; mais nul ne peut impliquer cet exercice et transformer un mandat public en argument d'autorité. S'il ne me choque personnellement pas qu'un magistrat annonce quel candidat le satisfait, la chose ne peut se faire en robe, ne peut se faire dans une communication professionnelle, la chose doit être expliquée hors le cadre de l'exercice professionnel.

Ceci étant précisé, si Josiane Bigot a reconnu avoir manqué à son devoir sur le point précis qui lui est reproché, il me semble que tout le monde est d'accord, qu'il n'est nul besoin d'instituer des comités de soutien.

hag

à doc
j'estime pour ma part (je l'ai appliqué personnellement) qu'on ne peut rester magistrat plus de 5 ans dans le même poste y compris géographiquement;
au-delà une routine s'installe et l'on n'a plus l'oeil neuf et la distance nécessaire à mon sens mais l'on gagne en efficacité et en confort ...
le devoir de réserve m'apparaît comme une évidence mais PB n'a pas tort de parler des 'tièdes cachés dans l'ombre'

doc

Hag

Pour une fois dans cette région à forte identité et forte de ses « réseaux » les bas valent les hauts…

Nous sommes en plein dans les « TER juridiques » que j’ai souvent évoqués ici.

Donc n’attendez pas de « telles machines », les prestations d’un TGV…

A savoir que devant un haut magistrat ayant fort voyagé (c’est rare) à force de promotions que certains n’attribuaient pas à ses mérites professionnels mais à la nécessité de la Chancellerie de devoir le muter, le seul qui ait pu finir sa plaidoirie sans être censuré, était un Avocat dont les combats pour les droits de l’Homme avaient été récompensés par des mains présidentielles, de la « cravate » de la Légion d’Honneur…

Chassez le naturel…

Mobilité égale sérénité telles étaient les paroles du Procureur Général de cette Cour d’Appel lors de sa prise de fonction…

Ces précisions faites, la disponibilité étant dans le statut de la fonction publique, il serait de bon aloi que ceux en qui on peut espérer un devoir de réserve par leurs fonctions, s’en servent pour ne pas tomber dans un mélange délétère des genres !

hag

pour un Alsacien d'origine, sauf erreur pour PB, confondre Haut-Rhin et Bas-Rhin ...
Josiane Bigot exerce ses fonctions de magistrat dans le Haut-Rhin et co-préside le comité de soutien à Ségolène Royal dans le Bas-Rhin où son mari avocat est maire socialiste, ce qui est de notoriété publique

LEFEBVRE

Josiane Bigot... n'a pas fait dans la dentelle, j'adore.
Rions encore un peu, se moquer d'un nom de famille n'est pas encore sanctionné par le sanctuaire bi-gau (bien pensant de gauche). On y viendra un jour au grand soulagement de madame Labitte ou monsieur Dumollard, au grand désespoir de monsieur Lefebvre.

Véronique

"Elle a indiqué que sa hiérarchie lui avait moins reproché la co-présidence du comité de soutien que le jugement très négatif qu'elle avait formulé sur Nicolas Sarkozy au cas où celui-ci serait amené à défendre l'indépendance de la magistrature."

Ce que je pourrais contester à Mme Bigot ce ne sont pas ses prises de position en faveur de SR ou celles formulées à l'encontre de NS, mais plutôt sa trop grande lisibilité politique en tant que co-présidente d'un comité de soutien.

Mme Bigot a parfaitement le droit d'exprimer publiquement son choix de candidat qui, selon elle, correspond le mieux à ce qu'elle pense souhaitable ou indispensable pour notre pays.

L’engagement d’un magistrat peut-il aller jusqu’à co-présider un comité de soutien ?

Mon interrogation.

Que le discours ou que les arguments qui ne sont que militants ou stratégiques avec l’objectif légitime de contribuer à faire élire un candidat ne prennent le pas, par la force des choses et par la nature même d’une responsabilité militante, sur le principe d'une indépendance ou d'une distance intellectuelle que je crois nécessaire dans le métier de magistrat.

Je me demande s’il ne serait pas plus souhaitable que les magistrats qui prennent l’option d’une représentation militante ne mettent de côté, le temps de la campagne électorale, leurs activités professionnelles ?

Si vous-même aviez pris la co-présidence d’un comité de soutien à NS, j’aurais souhaité que vous quittiez votre cour d’assises le temps de la campagne électorale.

En même temps, et j'assume cette contradiction, en tant que justiciable, et si je devais avoir affaire avec la justice, je préférerais nettement avoir affaire à Mme Bigot qu’à M. ou à Mme Tiède.

Car je sais cette dame capable d’engagement, de décision et d‘action. Et je suis toujours plus rassurée et plus à l'aise si j'ai affaire avec des personnes capables de cela.

Encore une fois, décidément, rien n’est simple.

Philippe...les cercles carrés...franchement... ça commence à me fatiguer la tête.


Mélano

"IN CAUDA VENENUM"

(appliqué à la dernière partie des messages ci-dessus ainsi que dans le billet de PB... mais le mien est à l'avenant !...)

En dehors de ça, je n'ai rien contre "le salut aux couleurs" qu'elles soient : bleu, blanc ou rouge !... Pourvu que ceci corresponde à une réflexion... réfléchie !...
... et si moi, je vous disais que je me prépare à voter "utile" dès le premier tour ?... sans vous dire pour qui bien sûr puisque je... ne le sais pas encore !...
Si vous êtes plus avancés vous, c'est peut-être que vous avez oublié les "oubliés" du CAC40 !...
Vous voilà plusieurs, tout "chamboulés" par une injustice... En ce moment il y a des milliers de justiciables qui auraient bien besoin de votre compassion !... Par exemple : Les soldats du contingent, irradiés par notre permière bombe A, "oubliés" de De Gaulle à Chirac et des ministres des armée de Messmer à MAM, depuis... février 1960 !!!... Les quelques survivants devront-ils attendre un prochain film, genre "Indigènes" ?...
Vous avez dit "justice" ?...
POUR QUI ?... Messmer peut-être ?... Depêchez-vous, il bouge encore !...

(in cauda venenum)

diogène

Une fois de plus, je suis en totale symbiose avec vous, dont j'admire toujours la forme de l'expression et le plus souvent le fond de la pensée...

C'est peu dire que je ne partage pas les choix de Madame Josiane Bigot !

Néanmoins, je déplore qu'on ne respecte pas sa liberté d'expression de citoyenne. Les remarques qui furent les miennes pour des journalistes écartés d'antenne pour avoir exprimé leur opinion, valent pour cette magistrate.

Jean-Dominique Reffait

Bravo, Philippe, et j'espère que votre avis de poids ira jusqu'à la place Vendôme.

Votre "éclat" sur les larbins qui, dans la magistrature comme ailleurs, se préparent à se précipiter ventre à terre au secours de la victoire de tel ou telle, me fait songer que le prurit disciplinaire du Premier Président de Colmar (Pascal Clément a affirmé être étranger à la démarche et n'avoir pas été saisi) pourrait relever de cette attitude. En effet, si le crime de Josiane Bigot est moins son engagement aux côtés de Royal que sa critique de Sarkozy, nous serions bien en présence d'un de ces valets : "soutenez Royal, on ne sait jamais et j'en récupèrerais la mise, mais ne me fâchez pas avec Sarkozy".

sbriglia

"Mieux vaut, en l'occurrence, une Josiane Bigot que tous les tièdes cachés dans l'ombre avant de chercher à accaparer la lumière conquise par les autres."
Ce que j'aime,finalement, chez PB, c'est la phrase serpentine,ce coup de patte du félin dont le soyeux de la phrase vous berce et ôte vos dernières défenses,hypnotisé que vous êtes par la fluidité du style et la "percutance" (ça n'existe pas encore, comme "bravitude"!) de la pensée...
Bien sûr qu'il ne faut pas sacrifier Josiane Bigot sur l'autel du devoir de réserve... même si la bigotitude de Madame la Conseillère envers Madame Royal s'est quelque peu dévoyée dans des transes ad hominem qui ne paraissaient pas s'imposer..."bigot :qui manifeste une dévotion outrée et étroite" dit mon petit Robert...

bulle

Il n'y aura bientôt plus d'isoloir dans les bureaux de vote... Les intellectuels, les journalstes, les magistrats se bousculeront à la porte pour révéler leur choix avant d'y entrer... Et pourquoi pas le boucher et la fleuriste du coin. "Dans le secret de l'isoloir" semble une expression obsolète...

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