La Directrice de l'école maternelle parisienne, dont a beaucoup parlé ces derniers jours, invoque "un devoir de résistance". Il me semble très dangereux, dans une démocratie, dans un Etat de droit, de galvauder les mots et de brouiller les repères. Résister à qui, à quoi ? Cette posture serait simplement grotesque si elle ne révélait un profond délitement de l'esprit public. Je ne doute pas une seconde qu'on va applaudir cette parole de combattante. L'ennui pour elle, c'est qu'il n'y a pas de guerre.
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A Eolas,
Objection,cher Maître. « Résister ne suppose pas une guerre, mais une oppression. »
Selon vous la Corse est-elle aujourd’hui opprimée, et si oui, considérez-vous les nationalistes comme des « résistants »?
Pour le surplus, si vous aviez à défendre les intérêts d’un corse qui s’est fait incendier sa maison par des individus ayant signé leur forfait du nom d’une mouvance indépendantiste, ce qui est arrivé à un des mes anciens collègues aujourd’hui décédé, comment appelleriez-vous ces individus?
« Ajoutons que cette opération de police, à la sortie d'une école, était incroyablement maladroite, »
Étiez-vous sur place pour être aussi affirmatif ?
« et d'ordinaire, la police n'agit jamais comme cela pour des interpellations de clandestins. Arrêter un grand-père sous les yeux de sa petite-fille, pour le seul crime d'être là »
Et arrêter le beau presque imminent gendre qui sent le sable chaud du désert, devant un maire avec l’écharpe tricolore ceinte, sous les yeux de la presque imminente belle-mère, pour le seul crime d’aimer la fille, c’est mieux ? Vous êtes peut-être beau-père, cela ne peut donc vous laisser indifférent.
Rédigé par : dab | 29 mars 2007 à 23:12
@ LEFEBVRE,
je n'ai jamais dit que les jeunes pouvaient piller ou agresser
bien au contraire : j'ai rappelé que les situations de la Gare du Nord et des émeutes dans les banlieues avaient des origines différentes et que ce qui s'est passé dans la Gare du Nord était l'oeuvre de pillards qui ne cherchaient que l'affrontement
de plus quand vous parlez de NS : vous êtes un peu paradoxal
d'un côté vous saluez son action pour remettre le droit dans les banlieues
mais d'un autre côté vous lui reprochez son inaction et ses effets d'annonce
.. cherchez l'erreur ?
vous me demandez ce que je ferais pour ceux qui agressent ?
mais je vous réponds tout net : SANCTION
mais moi je vous demande juste de ne pas faire de généralités
tous les jeunes des banlieues ne sont pas des pillards
toutes les banlieues ne sont pas dirigées par des imams intégristes
tous les musulmans ne font pas exciser leurs filles
oui un petit pourcentage de ces habitants sont des délinquants qu'il faut sanctionner
mais la majorité des personnes ( jeunes ou moins jeunes ) sont des gens comme vous et moi respectueux de nos valeurs républicaines
simplement d'un événement épisodique, on va faire de généralités
et de ces généralités naissent les affrontements
et de ces affrontements naissent les votes pour JM LePen
Rédigé par : Ségo | 29 mars 2007 à 23:01
"Pourquoi n'étaient-ce pas des sans-domiciles blancs qui cassaient alors que la gare du Nord en est remplie de ces malheureux, les vrais ?"
bonne question !
et votre réponse , au fait ?
un vrai malheureux , c'est qui , c'est quoi , c'est pourquoi ?
( vrais et faux "clodos" aussi , vraies et fausses barbes aussi , vrais et faux cols aussi ?
qu'est-ce que le VRAI ?
comment distinguer le vrai faux du faux vrai ?
à tourner ainsi en ronds de chapeaux bahhhhh , ne risque-t-on pas à se mordre l'ha que en une "voix" sans issue , aucune ?
Rédigé par : cactus philosophe à Lefebvre | 29 mars 2007 à 20:38
@ Ségo,
Ceux que vous appelez les jeunes, ce qui est une insulte pour ceux de votre génération, n'ont pas à détruire des lieux publics, à agresser nos forces de l'ordre ou les agents de la ratp, à piller des commerces. Je pense que tout événement y compris un aussi bénin qu'un contrôle de billet est un prétexte pour ces actes malveillants qui les amusent bien, soit dit en passant.
NS a bon dos, c'est lui donc le diable en boîte pour dédouaner l'irresponsabilité politique des trente dernières années ? C'est lui, le nouveau bouc émissaire ? Notre ministre de l'Intérieur a eu raison de faire en sorte que le droit entre à nouveau dans les zones de non-droit, cela ne plaît pas bien sur aux dealers, aux imams, aux bandes violentes, ça se comprend. Si j'avais un reproche à lui faire, c'est d'avoir fait beaucoup d'effets d'annonce et peu d'actions puisque ici rien ne change, mais certainement pas d'avoir essayé de faire son travail.
Expliquez-moi Ségo comme si j'avais trois ans, que faire pour ceux qui agressent, ne veulent pas travailler ou accepter les règles ?
Doit-on leur donner encore l'argent des contribuables, plus de vacances gratuites, des villas, des voitures..., mais tout cela se gagne par du travail, des efforts... Qu'est ce qui les empêche de faire comme vous, d'étudier et de suivre la loi, de respecter les autres ? Quel rapport avec la pauvreté ? Pourquoi n'étaient-ce pas des sans-domiciles blancs qui cassaient alors que la gare du Nord en est remplie de ces malheureux, les vrais ?
Rédigé par : LEFEBVRE | 29 mars 2007 à 19:43
A force d'excuser les délinquants, a force de crier partout haro sur la police, craignons les réactions des honnêtes gens, d'abord par leur vote et peut-être un jour hélas par la violence.
L'Etat semble se décomposer, l'opinion publique fait l'autruche et la presse crie au loup.
Qui est le loup? Il est sans doute encore temps mais tout juste de ne pas se tromper.
Rédigé par : mike | 29 mars 2007 à 18:52
Pour la justice, déclarer sans preuve que ce sont les policiers qui incendient les voitures dans les banlieues n'est pas une diffamation de la police (jurisprudence Frêche). Ce genre de jugement et l'espèce d'anarchisme mondain qui devient à la mode sont-ils sans rapport avec les incidents de la gare du Nord ?
Rédigé par : bayle | 29 mars 2007 à 18:31
@ LEFEBVRE,
vous avez une vision asez idyllique de la police tout de même
et vous avez certainement du fermer les yeux sur l'augmentation des violences et bavures policières qui ont été dénoncées dans différents rapports
cela dit leur métier est très difficile et même de plus en plus difficile
mais toutes les affaires que nous vivons actuellement témoignent de la cassure entre la Police et la population française ( et je ne vise pas que les jeunes )
les Français ont de plus en plus de mal à comprendre la Police et réciproquement
pour ce qui est des émeutes de la Gare du Nord ( qui hasard du calendrier tombent quelques heures après la démission de NS à l'Intérieur ) : elles n'ont ( je pense ) rien à voir avec les émeutes des Banlieues
ces dernières étaient le reflet de la détresse sociale des jeunes de banlieue ( de leur mise à l'écart et de leur stigmatisation )
alors que les émeutes de la Gare du Nord ne sont le fait que de pillards cherchant uniquement l'affrontement avec la Police
Mais je crois que le fossé entre la Police et les jeunes n'a jamais été aussi grand qu'aujourd'hui
à qui la faute ?
j'ai envie de dire à tout le monde : à NS pour sans cesse monter les uns contre les autres, à la Police qui parfois apparaît un peu trop nerveuse, aux jeunes qui ont du mal à respecter l'autorité dans la mesure où eux-même ne se sentent pas respectés par ladite autorité
j'ai juste l'impression qu'on tourne en rond et qu'on revit exactement la même chose que ce que l'on a vécu en 2002 avant l'élection présidentielle
la tension monte de partout, les médias nous diffusent, rediffusent et re-rediffusent à longueur de journée ces images
et Le Pen se frotte les mains
J'ai pas de boule de cristal mais j'habite dans un quartier de banlieue
et je pense ou plus exactement je crains que ça ne "pète" ( pardonnez mon langage ) de nouveau
il est venu le temps d'apaiser tout le monde et je ne crois pas que NS soit le plus à même de le faire bien au contraire
... mais bon on a Harry Potter à l'Intérieur pendant quelques semaines : on sait jamais d'un coup de baguette magique, il va peut-être tout arranger d'ici là
Rédigé par : Ségo | 29 mars 2007 à 14:48
"Quand la police use de la force ,c'est qu'elle est faible"
...a écrit Monsieur Sébastien Roché, Directeur de recherche au CNRS (in "le Monde" du 29)
...ça sent son sapeur Camember...lui n'avait pas fait d'études de troisième cycle...ceci expliquant cela...
Rédigé par : sbriglia | 29 mars 2007 à 13:32
Dans une démocratie autorisant les enfants, français ou étrangers, sans distinction de leur situation au regard du droit au séjour, à être scolarisés, on ne va pas en face des écoles à l’heure de la sortie de l’école pour vérifier si les personnes qui attendent sont en situation régulière. La joie d’arrêter un étranger en situation irrégulière en face de la sortie d’une école est-elle en effet proportionnée au risque corrélatif de créer des milliers d’enfants non scolarisés au motif que leurs parents ont peur de les emmener à l’école ? Chacun sa vision de l’école de la République, que je croyais pour ma part ouverte à tous les enfants, et chacun est libre de considérer qu'il faut s’opposer aux comportements ayant pour objet ou pour effet de bafouer le droit à l’éducation pour tous les enfants. Est-ce réellement grotesque de considérer que des opérations de contrôles d'identité ne peuvent avoir pour objet ou pour effet de bafouer le droit de tous les enfants à l'éducation, quand ce droit est affirmé par la loi ?
On peut rêver d’une société française qui abolirait le droit à l’éducation pour tous les enfants, ou rendrait impossible l’usage effectif de ce droit en contrôlant les papiers des personnes amenant les enfants dans les écoles.
Mais quand on invoque la démocratie et l’Etat de droit, on ne peut omettre que ces belles références ne s’arrêtent pas aux règles régissant les pouvoirs de la police ou l’immigration. Evoquer la démocratie et l’Etat de droit en oubliant que la loi de la République reconnaît à tous les enfants le droit à l'éducation, c’est le seul délitement de l’esprit public que révèle cette pitoyable affaire, les débordements réels ou imaginaires d’une directrice d’école confrontée à des enfants sous les grenades lacrymogènes étant anecdotiques.
La chasse aux sans-papiers primant le droit à l'éducation pour les enfants, il est effectivement dangereux de brouiller les repères démocratiques.
Rédigé par : ziegler | 29 mars 2007 à 12:19
Politoblog m'a copié dessus :-(
!!!!!!!!!!
Rédigé par : Cactus etPolitoblog | 29 mars 2007 à 10:44
Pour les "émeutes" d'hier soir, Le "jeune" avait 32 ans, il était clandestin et plusieurs fois récidiviste pour faits de violence (22 condamnations), il a frappé un agent ratp et la gendarmerie fut appelée parce qu'un groupe donnait des coups de pied dans le local où il était... Royal trouve encore le moyen de dire que tout ceci est à cause de NS, que les "jeunes" (mot politiquement correct pour délinquant d'origine étrangère) doivent avoir autant de respect pour les policiers qu'ils devraient en avoir pour eux. Un comble, du mensonge ou de l'onirisme. Personnellement, je suis usé de ce genre de comportements, de ces réunions mafieuses qui agressent notre police (qui continue d'être exemplaire en ne blessant personne) dans mon pays et je n'ai plus qu'une seule envie : que ces individus asociaux dégagent.
Rédigé par : LEFEBVRE | 29 mars 2007 à 01:08
N'êtes-vous pas inquiet de voir encore resurgir des violences urbaines comme cela s'est produit à la gare du Nord ?
Rédigé par : politoblog | 29 mars 2007 à 00:02
heinnnnnnnnnn !
pas moi pas moi même si je suis de la maison :-)
dac avec vous !
par contre " j'ai peur " : les " événements " d'hier soir ne sont pas que le fruit du hasard !
c'est bien plus grave encore non ? :-(
Rédigé par : Cactus délité à 5 heures ce jour . | 28 mars 2007 à 21:06
J'ajoute pour la forme et sur le fond de cette affaire qu'il ne s'agissait absolument pas de parents d'élèves mais bien - comme on pouvait malheureusement le supposer - de militants du groupe RESF (et autres organisations militantes ou activistes) qui s'en sont pris aux policiers.
Je me base pour dire cela sur leurs propres (et récents) aveux.
De même le "vieux grand-père chinois" n'a que 50 ans...
Enfin, le terme de "rafle" utilisé par tous ces militants (que l'on découvre donc plus manipulateurs que jamais !) m'est totalement insupportable.
Rédigé par : Dam | 28 mars 2007 à 19:35
Pour "La Vieille"
(ce pseudo me donne l'impression de vous manquer de respect) :
La police intervenait dans un café à quelques dizaines de mètres de l'école. Le grand-père s'y trouvait, jouant aux dominos. Il ne s'agissait ni d'une "rafle", ni d'une "traque", mais d'un contrôle dans un débit de boissons, acte totalement banal.
Parmi les personnes contrôlées se trouvait ce Chinois sans papiers. C'est ainsi, il arrive qu'au cours de contrôles de routine, on découvre des délinquants. Il a été emmené pour vérifications, pas pour une expulsion immédiate.
La désinformation sur cet incident a été énorme. Je me demande si tous ces bien-pensants connaissent l'histoire du petit garçon qui criait au loup ?
Rédigé par : Delphine Dumont | 28 mars 2007 à 19:32
Elle n'a fait que s'opposer à quelque chose qu'elle désapprouvait : la présence des enfants sur un événement hautement anxiogène pour eux, voir leurs parents, grands-parents ou amis, qui ne sont pas des casseurs, s'opposer à des forces de l'ordre équipées telles qu'ils les voient à la télé lors de la répression des violences en banlieue. Ils ont même eu droit à une démonstration de gaz lacrymogène.
Elle s'est interposée avec force face à une telle démesure et ce n'est pas pour cela qu'elle a perdu tout respect de l'ordre public.
Au passage, décision imbécile de vouloir interpeller un grand-parent sans papier juste à la sortie d'une école maternelle.
Je précise que je ne nie pas qu'il faut trouver de vraies solutions au grave problème de l'immigration clandestine et des sans-papiers, mais pas comme ça !!
Rédigé par : La Vieille | 28 mars 2007 à 17:39
En effet, il y a en plus que marre des beaux penseurs et des révolutionnaires de salon.
Leurs combats ne sont rien comparés à la lutte qu'il faudrait mener contre les idéologies post-soixanthuitardes consistant à "tout autoriser, tout excuser", ce qui conduit logiquement les plus faibles à subir tous les jours les coups des plus forts. C'est une loi malheureusement implacable de la nature...
De même, à vouloir aider tout le monde sans discernement aucun, on finit par ne plus s'occuper des siens. Comment s'étonner ensuite que ces derniers se révoltent ? Ils ont tout simplement été abandonnés et sacrifiés sur l'autel des grands principes et des belles idéologies.
Nous voilà peut-être repartis pour plusieurs jours d'émeute, et comme d'habitude, ce n'est pas dans le Quartier Latin mais bien dans les quartiers populaires qu'on va le plus "en chier".
Que la gauche continue de taper sur Sarkozy en espérant affronter Le Pen, puisque c'est leur seule tactique ! On verra bien s'ils font le bon choix...
L'heure est grave. Il y a bien longtemps que la gauche française brise le coeur et l'espoir de tous ses enfants. Mais nous ne pouvons plus en payer le tribut. Nous n'en pouvons plus...
Les esprits objectifs sont rares, M. BILGER. Merci de défendre une certaine idée de l'honnêté intellectuelle.
Je vous sens seul. Si vous le pouvez, détrompez-moi.
Rédigé par : Dam | 28 mars 2007 à 16:57
Une autre directrice vient d'être réintégrée... Depuis 2001, celle-ci, soupçonnée de complicité dans une "affaire" de pédophilie dont son mari vient d'être "non-lieuté", avait en effet été "virée" de son poste... Une nouvelle "affaire Outreau" en somme...
Rédigé par : Mélano | 28 mars 2007 à 12:53
Résistance ! Quel grand mot, autrefois les résistants étaient des héros mais le comportement cette enseignante n'a absolument rien d'héroïque, bien au contraire, il serait plutôt délictuel.
En quoi serions-nous autorisés à entraver l'action policière ? L'interpellation n'a pas été arbitraire, elle a été faite en vertu de la législation sur les étrangers qui a été votée démocratiquement. A moins de pouvoir étendre le territoire français, il me semble juste d'encadrer l'immigration et à partir du moment où on pose des règles, il est normal de les faire respecter.
Après je veux bien admettre que sur la forme l'intervention est critiquable mais elle n'est pas plus critiquable que l'attitude des badauds.
Rédigé par : Jean Philippe | 28 mars 2007 à 12:47
Erreur de croire qu'il faut une guerre pour résister...
Les mesures d'éloignement des sans-papiers sont légales, il faut les appliquer.
Mais d'un seul coup d'un seul (en Bretagne près de l'usine d'abattage récemment, à Paris devant l'école) ça devient vrai, pour le commun. D'un seul coup ces fameux sans-papiers, ces étrangers, ces figures de rhétorique, deviennent vrais.
Ce sont des voisins, des parents d'élèves, des collègues de boulot, des gens, des vraies gens qu'on connaît, et que la force publique - légitimement, retire de la vie sociale pour les réexpédier d'où ils viennent.
Ca ne change rien en droit, c'est légal ô combien, et pourtant ça change tout dans la vie, la vraie vie des vraies gens dont on se revendique quand on veut faire passer ses réformes...
N'y aurait-il pas comme un effet boomerang en ce moment ? Un début de réalité qui s'insèrerait en force dans le fantasme ?
Rédigé par : serge | 28 mars 2007 à 10:56
Très curieux en effet cette confusion des genres. Alors que j’étais responsable de la bibliothèque du comité d’entreprise, j’ai été traitée de « nazie » par les membres CGT et FO parce que j’avais affiché la liste des gens qui apparemment, sauf erreur de ma part, auraient (j’y mettais les formes) oublié de rapporter des livres. J’imagine que les Juifs auraient bien aimé que la persécution nazie s'arrête là.
Rédigé par : Grain de poivre | 27 mars 2007 à 18:51
Toute cette affaire donne la triste impression que les Français ne veulent plus "ne pas savoir". On leur fait expier encore et encore les fautes de leurs (grands)parents pendant la seconde guerre mondiale. "Vous êtes les fils de ceux qui n'ont pas protégé la veuve et l'orphelin."
Depuis, ils sont atteints d'obsession brune. Hitler se serait ré-incarné en Sarkozy et il faut "résister".
C'est ainsi qu'au nom d'une grande idée, une foule se croit autorisée à lyncher des policiers. Ensuite, elle rentre chez elle et hurle contre les ignobles individus qui ont osé arrêté un délinquant devant des enfants.
Surtout, cette foule ne s'interroge pas sur l'exemple qu'elle a montré à ces mêmes enfants.
On marche sur la tête et les médias devenus spectateurs applaudissent le numéro de cirque. C'est bien triste.
Rédigé par : Delphine Dumont | 27 mars 2007 à 18:25
En tout cas cette affaire aura le mérite de relancer une nouvelle fois le sujet de l'immigration
et cette question essentielle : que doit-on faire des personnes sans papiers dont les enfants sont scolarisés en France et n'ayant connu que notre pays ?
y'a-t-il vraiment une solution ?
il y a 2 positions radicalement opposées :
celle de SR qui souhaite la régularisation des parents dont les enfants sont scolarisés sur notre territoire
et celle de NS qui paraît un peu plus strict sur la question en souhaitant le rapatriement de ces personnes et de leurs enfants
alors que faut-il faire ?
il est certain que la France ne peut plus continuellement accueillir toute la misère du monde en laissant miroiter à toute ces populations la croyance d'un eldorado français qui ne l'est pas
en même temps je ne serais pas de ceux qui cautionneront les charters absolument inhumains de NS
je ne suis pas de ceux qui, sous prétexte de défendre l'identité nationale, balanceront littéralement des "gosses" dans des pays qu'eux-mêmes n'ont jamais connus
bien malin est celui qui a la solution à ce problème
je vais me risquer à une proposition en quatre points :
- favoriser et assurer l'intégration définitive des personnes en situation irrégulière faisant l'effort de s'intégrer et de respecter nos valeurs, droits et devoirs républicains
- expulser ( et oui malheureusement ) ceux qui ne font aucun effort si ce n'est celui de profiter de notre système
- agir au niveau des pays sous-développés pour assurer leur développement économique et social afin de donner envie à toutes ces personnes de rester dans leur pays et construire l'avenir de leur pays
- poursuivre tous ces "passeurs" qui profitent du malheur de ces populations
Mais ce n'est qu'un avis purement personnel
l'important étant que les Français ne soient pas montés les uns contre les autres comme cela semble être le cas en ce moment
car cela ne favorise qu'une seule chose : la montée de l'extrémisme
et c'est tout sauf une solution
Rédigé par : Ségo | 27 mars 2007 à 14:15
Pourquoi la police ne devrait pas interpeller quelqu'un devant une école ou près d'une église ?
Il est clair qu'il ne faut pas faire peur aux enfants, mais je ne vois pas pourquoi en faire toute une histoire.
Ce devoir de résistance est non seulement illégal et dangereux pour la démocratie, mais surtout ridicule.
Rédigé par : Raph | 27 mars 2007 à 12:36
Objection, monsieur l'avocat général. Résister ne suppose pas une guerre, mais une oppression. C'est la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, article 2. Alexandre Soljenitsyne est un résistant, alors que l'URSS n'était pas en guerre.
S'agissant du droit des étrangers, et du traitement que la France leur consacre actuellement, je ne suis pas sûr que des futures pages de repentance ne s'écrivent actuellement dans les centres de rétention. La question relevant de l'autorité administrative, et non judiciaire, sauf pour de sommaires audiences de JLD, les magistrats connaissent fort peu la question. Ils seraient révoltés s'ils savaient.
Je suis de nature légaliste. Quand des policiers se font bousculer, j'ai a priori tendance à me ranger aux côtés de ceux-ci. Mais en l'occurrence, je ne peux m'empêcher de ressentir de la sympathie pour la colère et la révolte de ces parents d'élève.
Ajoutons que cette opération de police, à la sortie d'une école, était incroyablement maladroite, et d'ordinaire, la police n'agit jamais comme cela pour des interpellations de clandestins. Arrêter un grand-père sous les yeux de sa petite-fille, pour le seul crime d'être là. Vous êtes grand-père, cela ne peut vous laisser indifférent.
Rédigé par : Eolas | 27 mars 2007 à 12:33
Les gens qui vivent leur culture post-soixantehuitarde, se croient autorisés a mettre en pratique leur idéologie, employer des mots dont ils ignorent même le sens...Ignorer les lois de la république est très dangereux quand on a la prétention de former les futurs citoyens !
Rédigé par : Citoyen ignare | 27 mars 2007 à 12:05
D’autant plus qu'en intervenant sur la voie publique sa qualité de directrice d'école importait peu. Ses prérogatives s'arrêtent au seuil de l'établissement.
"Devoir de résistance" est à rapprocher de la "désobéissance civile" des arracheurs d'OGM : la légitimité que s'octroie un groupe au regard de la légalité écrite par le législateur, élu du peuple.
Le fascisme n'est pas toujours là où on le trompette, ceux qui crient au loup feraient bien de la fermer.
Rédigé par : all | 27 mars 2007 à 10:09
Vous représentez l'ordre, la justice. N'existe-t-il pas en droit des concepts de résistance face aux lois inhumaines ? La théorie des baïonnettes intelligentes ? Le concept de désobéissance civile ? Je ne suis pas fondamentalement contre l'application des lois sur l'immigration, mais il est inhumain, déshonorant, voire même choquant d'arrêter une personne devant une école maternelle, lieu symbolique de l'intégration, devant de jeunes enfants ! Ne doit-on pas appliquer la loi avec discernement ? Qu'allons-nous laisser aux futures générations si ils doivent subir dès leur plus jeune âge l'image de la force brutale ?
Rédigé par : politoblog | 27 mars 2007 à 09:21
Cette évocation de résistance me fait rire et me met en colère à la fois. Risque-t-elle la fusillade ? Défend-elle un pays envahi comme en 40 ? Ce que les enseignants peuvent être grotesques parfois avec leur combat de retard, leur idéologie figée et en effet posturale.
J'ai entendu toutes les thèses les plus absurdes qui soit sur Nicolas Sarkozy et sa politique lucide contre l'immigration clandestine. Outre les exagérés qualificatifs de fasciste, nazi, colonialiste, vichyiste qui furent tellement surexploités qu'ils en ont perdu toute leur valeur dramatique, j'entendis même un jour qu'il faisait cette politique parce qu'il était petit et qu'il se passait ainsi sa frustration par un pouvoir de dictateur... Le freudisme de bas étage pour imbéciles patentés semble sans limite. Je passe les commentaires sur son épouse et son escapade et les rapprochements douteux entre politique et vie privée de Joeystarr, l'"intellectuel" dopé au crack qui a arrêté l'école à quatorze ans par incapacité et qui donne des leçons d'honnêteté tout en spoliant un pauvre ouvrier qui eut le tort et la malchance d'être son homonyme : "tiens ta femme et tu tiendras l'Etat" Telle est la devise philosophique du frappeur de petit singe comme si une femme est un individu qui se tient, qui se dresse...
Les résistants d'aujourd'hui seraient plutôt ceux qui auraient le courage d'échapper à la doxa, à la para doxa, au paradoxal. Ce seraient ceux conscients des véritables dangers et qui les combattent, ce seraient ceux qui prennent le risque personnel de déplaire à la masse lorsque c'est devenu si rare, ce seraient enfin vous les hommes de justice qui ne démissionnez pas et assumez la plus ingrate et importante des tâches avec pour nombre d'entre vous une courage et une intelligence exemplaires, si les malades de la pensée unique ou de la justice de classe pouvaient être absents de vos rangs pour ne se consacrer qu'à la manifestation de la vérité, ce serait parfait...
Rédigé par : LEFEBVRE | 27 mars 2007 à 04:20