Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, la droite et la gauche, vont s'affronter le 2 mai sur les écrans de télévision, au cours d'un débat qui fera sans doute un record d'audience.
Sera-ce un débat de rêve, tel que le citoyen le plus exigeant et le moins démagogue pourrait le souhaiter ? Je n'en sais rien.
Entre la personnalité et le projet, il y a, peut-être, le talent. Pour la première, les psychologues ont déjà pu s'en donner à coeur joie. Pour le second, les analystes politiques continueront d'effectuer leur travail et noteront scrupuleusement les tendances lourdes, les variations et les constantes.
Mais pour le talent, qui s'en occupe à l'heure actuelle ? Qui ose en dire un mot ? Pourquoi cette retenue, cette réserve ? Pourtant elles sont essentielles, cette technique et cette disposition qui constituent la meilleure passerelle possible entre l'être et son message. Je devine qu'évoquer le talent dans une campagne présidentielle peut apparaître insultant ou réactionnaire, une offense à la gauche ou une déviation de droite.
Pourtant, le talent s'est imposé et s'impose comme un partenaire incontournable du débat politique. Cette réflexion guère originale m'est venue en lisant les doléances des candidats défaits, notamment à l'extrême-gauche, et en rapprochant les deux succès incontestables, sur le plan de la forme, de ce premier tour. Ceux de Nicolas Sarkozy et d'Olivier Besancenot.
Lorsque Marie-George Buffet ou José Bové cherchent désespérément les raisons à mon sens de leur bienfaisant fiasco, notamment dans Libération, ils mentionnent le vote utile, l'inégalité médiatique ou la diversité de l'offre altermondialiste mais oublient à dessein le principal, sinon leur absence de talent, du moins leur faible aptitude à l'expression et à l'incarnation drue, charnelle et sensible de leur parole dans l'espace.
Ce n'est pas tout que de savoir parler avec classicisme et dans un bon français. Les improvisations et les mots d'esprit de Philippe de Villiers ont semblé être préparés de si loin et de si longue date qu'ils perdaient l'impact que l'orateur prétendait leur donner. Lorsque tel ou telle énonçait avec une redoutable platitude un mensonge ou une absurdité, ceux-ci choquaient parce qu'aucun élan intime, aucune grâce - innée, acquise ou mixte - ne les embellissait, ne les transcendait, pour en rendre l'écoute acceptable même pour l'auditeur le plus rétif au fond de cette argumentation.
Si Olivier Besancenot a dominé à la fois l'extrême-gauche, les écologistes, le sympathique Nihous ou la faconde glaçante d'un Schivardi, ce n'est pas que son projet était meilleur que le leur - il faisait froid dans l'esprit, notamment avec cette coupure scandaleuse de la France en deux : nos vies et leurs profits ! - mais parce que le talent, cette étincelle qu'aucune bureaucratie ne peut éteindre, qu'aucune lutte des classes ne peut expliquer et aucune révolution abolir, irriguait ce que sa personne avait à dire, ce que le militant désirait transmettre.
De l'autre côté, si Nicolas Sarkozy a pris largement le dessus sur ses trois adversaires principaux, c'est d'abord, et peut-être même surtout, parce que la différence s'est faite sur une agilité intellectuelle, sur une dialectique, sur une capacité à rebondir sur ce qui devait déstabiliser, sur une aptitude à rendre le sulfureux banal voire évident, sur un ton qui mêlait intimement la passion de convaincre et la densité forte du langage.
Ce ne sont pas seulement les facettes d'un talent d'avocat. Si Nicolas Sarkozy l'a été, Olivier Besancenot a abordé un autre chemin professionnel. Qu'on le veuille ou non, elle est là, la scandaleuse inégalité d'une campagne. C'est la dévastatrice inégalité des dons, des subjectivités ennuyeuses ou "qui ont de la présence", comme on le dirait d'un acteur. Des paroles existent quand d'autres coulent dans l'indifférence. Le talent, c'est ce qui vient bousculer avec un total arbitraire la vanité un tantinet compassée des justes causes ou conforter les argumentations déjà les plus solides. Aucun Conseil constitutionnel, aucun Conseil supérieur de l'audiovisuel n'y peut rien. C'est l'irruption de la nature dans la démocratie et de la royauté en République.
Le talent est injuste, le talent est élitiste. Olivier Besancenot, vous avez quelque chose en vous qui ne ressemble pas à votre idéologie. Une part d'inventivité libre, un je pour une fois délesté heureusement du nous, un singulier échappant à toutes les séductions trop sérieuses du pluriel. Nicolas Sarkozy, vous savez depuis longtemps que vous possédez ce don et ce souffle qui anime. L'essentiel est que vous ne le sachiez pas trop et que ceux qui parlent à votre place ne nous découragent pas . Le talent n'est pas forcément contagieux. Il vient rappeler à ceux qui pourraient en douter que tout le monde ne se vaut pas, qu'il y a des miracles et des pesanteurs, quelques élus et beaucoup de recalés.
Nicoas Sarkozy, Olivier Besancenot, un rêve de débat. J'aurais voulu être au premier rang.
Le 2 mai, nous aurons enfin un débat. C'est déjà beaucoup.
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Pourquoi autant d'acharnement entre humains ? Ils doivent se réconcilier au lieu de se faire honnir par le monde entier. Nous devons penser à Dieu qui nous a créés. Merci.
Rédigé par : GUISSOU | 07 mars 2008 à 13:08
@catherine A : comme chantait Claude , " Sois-moi miséricordieuse " ...
Rédigé par : Parayre | 05 mai 2007 à 21:27
Parayre,
C'est moi qui vous remercie de me montrer que je ne suis pas le seul grand distrait de ce blog, ainsi que de votre naturelle gentillesse lors de ma pitoyable crise d'égocentrisme.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 04 mai 2007 à 22:46
Allez, avant de me faire allumer : Paul Grindel dit Paul Eluard of course mais je trouve un chouïa pédant de ressortir cet Emile Grindel que plus personne ne connaît ...
Pour me faire pardonner : si vous tombez sur la chanson de Nougaro qui s'appelle ou Gala ou Dali ou GalaDali ou DaliGala, prenez 3 minutes pour l'écouter. :)
Rédigé par : catherine A. | 04 mai 2007 à 12:37
Dali a piqué Gala à Eluard avec lequel elle était mariée.
catherine A.
Rédigé par : catherine A. | 04 mai 2007 à 11:16
@L.Lefebvre :
Quelle erreur effectivement mais quelle lucidité de vous avoir demandé de rester pour notamment me corriger !
Merci .
Rédigé par : Parayre | 04 mai 2007 à 10:30
@ Parayre
C'est vous qui avez commencé...
Mais j'approuve complètement votre dernier post et je suis d'accord !
Rédigé par : Citoyen ignare | 04 mai 2007 à 08:27
Parayre,
Pas vous, non loin de Cadaques, Rosas et Figueras avec votre grande culture générale !
Gala fut la muse de Salvador Dali. Nombres de tableaux du maître l'exposent avec charme et surréalisme.
Ce ne peut être que l'effet de la fatigue ou de la distraction. Je ne saurais vous blâmer, je serais, en effet, bien mal placé.
Picasso a, je crois, "piqué "l'égérie de l'excellent Marx Ernst, c'est de mémoire, je ne suis pas sûr...
Catherine,
votre citation sur la liberté d'expression serait de Voltaire.
Je suis certain qu'elle vient de lui, mais je ne peux affirmer qu'il en fut l'original créateur. En effet, La Fontaine n'a quasiment écrit aucune fable, il les a traduit du fabuliste grec Esope. De même que Gabin a repris la célèbre citation de Montaigne : "La seule chose que je sache est que je ne sais rien" qui l'avait lui-même empruntée à Platon qui l'a certainement subtilisée à Socrate.
Hé oui, ce n'est pas avec l'avènement des yé-yés que la propriété intellectuelle s'est substituée, ni avec Sulitzer que l'écriture par les nègres se fit ; Diogène aurait eu "ses livres" écrits par des disciples et plus récemment, c'est Alexandre Dumas qui avait la même attitude. On le propose au panthéon malgré tout, je crois que cela a un rapport avec sa couleur de peau si j'ai bien compris les articles, toujours pas Balzac. Ce qui est le plus grand scandale littéraire de tous les temps.
Si je deviens président de la République, ma première mesure sera d'imposer un siège vide aux immortels en la mémoire de Balzac, pour qu'ils ne refassent jamais une telle erreur ou un tel calcul plus exactement et d'enterrer le grand homme, qui courut une vie durant après une légitime reconnaissance, au bon endroit, puis de faire éditer les vers de Vincent Voiture contre son gré posthume.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 04 mai 2007 à 03:54
@citoyen ignare :
Si le seigneur est le bateau, je sais que les "gens ordinaires" sont l'eau - j'en fais partie - et que l'eau porte le bateau ou le fait chavirer !
Alors lisons-nous, approuvons-nous, contestons-nous mais surtout respectons-nous ...Celui qui aime est un seigneur, l'indifférent un vassal ...
Cordialement.
Rédigé par : Parayre | 03 mai 2007 à 22:19
@Véronique :
Votre "PS", post-scriptum bien sûr même si je connais votre rejet du latin, me fait penser à cette formule d'A.France que notre hôte décline avec talent : "caressez longuement votre phrase et elle finira par sourire" .
L'abbé Pierre, sans connaître la teneur du débat électoral d'hier soir ,soutenait qu'un sourire coûte moins cher que l'électricité mais donne autant de lumière ...
"Adieu tristesse
Bonjour tristesse
Tu n'es pas tout à fait la misère
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire ."
Tiens, je n'avais jamais cité E.Grindel qui ne s'est jamais remis du départ de "Gala " - non pas le journal mais celle qui l'a quitté pour Pablo sans changer de prénom à chérir .
Faute de prêter à réfléchir, prêtons à sourire... J'évoque bien entendu Paul Eluard et Pablo Picasso, pas Pascal Obispo - parfait anagramme du peintre - qui lui ne connaît que "Gala" , l'hebdomadaire ...
Rédigé par : Parayre | 03 mai 2007 à 22:05
@ Parayre
Oui.
Mais quel est le rapport de votre intermédiaire avec le ralliement de J. Séguéla à N. Sarkozy ? C’était là le sens de ma question.
Et puis quel est le rapport de votre pont avec Frédéric (le mien) et Marie (la mienne) ?
Concrètement, c'est sur un bateau qu'ils se sont rencontrés.
Je sais. Ce sont, l’un et l’autre, des abstraits, des chimères, si vous préférez.
Alors ces abstraits ont-ils une chance d’être concrets au sens de rendus familiers par l'usage?
Je ne saurais dire.
Vous voyez, ce n'est pas toujours facile d'être dans le concret.
ps : c’est juste pour sourire.
Rédigé par : Véronique | 03 mai 2007 à 17:22
@Véronique : je ne citais que Flaubert in "L'éducation sentimentale " ...
Et si le "concret" n'était que de l'abstrait rendu familier par l'usage ?
Rédigé par : Parayre | 03 mai 2007 à 13:43
@ Parayre
Merci pour "la pondération, la mesure, le concret".
Commenter les notes de Philippe est un apprentissage de la liberté, de l'indépendance et une confrontation avec notre propre vérité.
Je tiens beaucoup à cette méthode qu’il nous propose.
J'y ai appris que dans le débat d'idées l'excès et l'outrance m'éloignent de ce que je suis.
ps: je n'ai pas compris votre histoire de pont et d'intermédiaire à propos de la note sur l'amour soudain de J.Séguéla pour N.Sarkozy.
...Soyez concret...
@ Ludo
Je ne sous-estime en rien ce que vous traversez.
Grâce à vous, Catherine s'est aussi révélée combattante de la liberté d'expression. Madame Colombo est passée nous dire bonjour. sbriglia a été au top du top. Citoyen ignare et Parayre... égaux à eux-mêmes.
Tout va bien.
Rédigé par : Véronique | 03 mai 2007 à 13:03
@ ludo Lefebvre. Je suis ravie que vous reveniez ; sans doute croiserons-nous encore le stylo ; parfois avec véhémence j'en suis sûre mais j'espère sans mépris ni violence. Catherine A. :)
Rédigé par : catherine A. | 03 mai 2007 à 11:51
@ Parayre
Il est évident que tous les magistrats ne sont pas des ripoux et je suis le premier à rendre hommage à ceux qui essayent de faire leur travail avec conscience et humanité !
Mais il est un langage commun à tous ceux qui ont pour habitude de faire souffrir les autres, par la conséquence de leurs actes... Ce langage n'est plus supportable. Il est du même niveau que celui des voyous des banlieues qui, pris sur le fait, ont immédiatement le réflexe: "C'est pas moi"! Trop commode... User et abuser d'un pouvoir, en sachant ce qu'il va produire, c'est criminel ! Il est temps que les tenants de ce "pouvoir" usurpé, et détourné, s'achève et que ces "dignes représentants" de la loi rendent des comptes. Pour le reste, mon pseudo me plaît bien et n'est pas anonyme. Si vous avez la curiosité de cliquer dessus, vous pourrez vous en apercevoir ! Je n'ai rien à cacher, et je ne viens pas ici déverser ma douleur mais faire état de faits ! De FAITS, Monseigneur !
Rédigé par : Citoyen ignare | 03 mai 2007 à 08:39
Je me permets l'audace d'un petit cours cognitif.
Il y a un slogan anglais qui est H.A.L.T :
Hungry (colère)
Angry (faim)
Loneless (solitude)
Tired (fatigue)
Lorsque ces quatre cotes d'alerte sont au paroxysme, il y a difficulté, c'est ce qui m'arrive en ce moment.
Je travaille énormément et je vais chercher beaucoup d'informations à titre personnel dans la lecture, les encyclopédies et internet. La campagne m'a passionné et je m'y suis bcp investi cherchant la meilleure possibilité d'une paix civile en préventive. Avec tout ceci, j'ai perdu le recul émotionnel nécessaire, je vais lever le pied.
Il y eut au-delà de la déception du premier tour, un sentiment d'être jugé, de ne pas être compris, d'être rangé dans la catégorie imbécile nauséabond qu'il me fut pénible de ressentir, d'autant plus qu'il me semble m'être expliqué en longueur sur mon inuento humaniste. J'ai vécu ceci de façon similaire que ce que je me suis vu reproché par des gens n'ayant pas lu le Coran, la Sunna, le pacte d'Omar et qui me faisaient malgré tout une critique de principe.
Il m'est concevable qu'un avis diverge du mien, je sais écouter, reconnaître une erreur si je me rends compte de celle-ci.
Je n'ai pas aimé toutefois que me soit insinué un totalitarisme, voire un nazisme alors que je ne cesse de me battre contre des équivalences.
Je trouve bas de venir humilier un adversaire à terre, personne ne m'a entendu me réjouir de la chute du parti communiste, du petit score des trostkistes, des verts, c'est un manque de chevalerie, un esprit mesquin du puissant sur le blessé dont je ne veux pas.
@ Catherine,
Celui qui fut grossier et c'est vrai que je le fus trouve inadmissible la marchandisation du corps de la femme dans la publicité, la télévision et le cinéma, les violences faites à celles-ci, les inégalités de salaires et de fonctions. C'est là-dessus que je vous propose de vous battre et sur les bonnes cibles.
L'éternel amoureux de l'amour que je suis n'est, par contre, pas pour une rivalité homme/femme, un rapport de force sexiste, une intrusion du politique dans le domaine privé.
Il y a des femmes working girls, des femmes au foyers, des femmes célibataires... C'est le choix et l'équilibre de chacune et tous ces choix sont respectables à mon sens.
Je trouve enfin que malgré ce qui nous est vendu l'image des femmes s'est considérablement dégradée depuis les années cinquante puisque à cette époque, personne ne se serait permis de les exposer comme des killeuses ou des péripapéticiennes.
Je ne suis pas votre ennemi, j'ai un point de vue différent sur votre condition, qui n'est peut-être pas dénué d'intérêt pour le combat féministe : on magnifie la femme pour la faire consommer, mais en rien on ne la considère réellement, actuellement.
Parayre, citoyen ignare et Sbriglia,
Votre message m'a beaucoup touché.
Madame Colombo,
Monsieur Bilger est avocat, mais aussi général si j'ai bien compris. Cette double responsabilité tantôt sur la scène internationale, tantôt sur la scène du tribunal ne doit pas être simple à gérer.
Bien à vous également.
Véronique,
Je vous présente mes excuses pour ces propos méchants.
Il m'a été demandé de ne pas partir, la politesse et la gratitude m'ordonnent de rester.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 03 mai 2007 à 02:30
@Véronique : mon appel à L.Lefebvre était, en creux, également un aveu du plaisir éprouvé depuis des mois à vous lire, vous dont j'apprécie la mesure, la pondération et le " concret "... dont l'âge aidant, je parais m'échapper alors que ma vie y a été consacrée !
Persistons à échanger sous l'égide éclairée de notre hôte : ceux qui se dissimulent sous un pseudo, ceux qui expriment une "douleur" judiciaire, comme les autres qui s'interrogent ...sur leurs certitudes méritant querelles tant le domaine des " droits " n'est pas réductible aux clivages grossiers et simplistes.
Rédigé par : Parayre | 02 mai 2007 à 21:06
@ sbriglia
Merci.
J'aime bien aussi quand vous faites le juge de paix.
@ Madame Colombo
Ravie de vous retrouver.
Vous m'aviez tellement manqué.
Rédigé par : Véronique | 02 mai 2007 à 20:07
@ Ludo
Pensez-vous que vous soyez, vous, à ce point un modèle de culture, de savoir et d’intelligence ?
Quand dans vos commentaires ce sont toujours, tout le temps, obsessionnellement, en boucle, votre détestation de BHL et de l’Islam, les petits blancs, Pascale Clark etc... votre si ordinairement politiquement correct.
Rien ne vous contraint à vous arrêter à lire ce que j’écris.
Je n'écris ici que pour mon bon plaisir, pour la respiration intellectuelle, les courants d’air et les échanges cordiaux que ce blog me permet.
C’est ma liberté.
Rédigé par : Véronique | 02 mai 2007 à 19:19
Je lis toujours avec intérêt les posts de Ludo Lefebvre.
J'aime la diversité et le brassage des idées absentes de niaiseries. Un blogger précis et concret dans ses arguments...Le réalisme juste et précis de ses posts va me manquer.
Rédigé par : Citoyen ignare | 02 mai 2007 à 18:15
@Ludo et Véronique...
Le blog de PB est comme un cloître ombragé et paisible où les opinions des uns et des autres, par la diversité de leur expression, peuvent coexister, reliées par les liens de l'élégance, à l'image de celle de notre hôte...
Il serait dommage de renvoyer une autre image, plus commune, plus répandue parmi la communauté blogueuse et ce pour la seule satisfaction des egos ou les inévitables froissements des susceptibilités...
Votre place ici, Ludo, n'est pas discutée... j'aime à écouter votre musique personnelle, même si le violoncelle et sa gravité y sont parfois trop présents... même si le Léautaud qui est en vous ne nous renvoie pas toujours à la beauté du monde à laquelle je suis attaché .
J'apprécie aussi, vous vous en doutez, le côté un peu "fleur bleue" de celle qui est la cible de vos dernières flèches...
Humains, trop humains, que ne pouvons-nous mieux communiquer, alors même que notre hôte nous offre, par la finesse de ses réflexions, la diversité de ses choix et la mesure du propos de longues et accueillantes voies royales ?...
Nous avons tous, cher Ludo, nos valises étiquetées et nos effets personnels à transporter : le poids de certaines ne doit pas générer pour autant des rictus d'effort propres à effrayer les mieux intentionnés : il vous suffit, de temps à autre, de les poser et de souffler un peu...
Restez avec nous, votre partition nous est nécessaire...
...et ne soyez pas cruel avec Véronique,dont l'âme est pure, même si sa musique n'est pas la vôtre...
Rédigé par : sbriglia | 02 mai 2007 à 17:37
Monsieur Lefebvre,
Je ne voudrais pas être poursuivie pour usurpation d'identité par Madame Bilger, son mari me dit-on est avocat ! J'ai passé ma tête dans l'embrasure du blog, juste une fois sous ce pseudonyme, pour souligner la délicatesse de l'adresse à Madame Bilger par Monsieur. Et vous en avez d'ailleurs bien compris l'intention.
Bien à vous
Madame Colombo
Rédigé par : Madame Colombo | 02 mai 2007 à 17:08
Ne quittez pas ce blog L.Lefebvre, il a besoin de vous pour demeurer un lieu d'échanges, de contradictions voire de querelles ...
Vous m'avez parfois irrité, pourquoi le taire mais votre départ me peinerait tant souvent vous m'avez touché par votre sincérité d'écorché vif, votre intelligence et votre manifeste sensibilité .
Je ne sais si mes mots vous seront utiles mais retenez qu'ils sont empreints de franchise et du souhait que vous sachiez revenir sur votre décision .
Rédigé par : Parayre | 02 mai 2007 à 15:04
A Ludo Lefebvre. Qui a dit que vous n'étiez pas le bienvenu ? Sans doute pas notre hôte, maître chez lui. Pas Sbriglia qui vous a dit vous lire avec plaisir. Pas tant d'autres. Pas moi non plus, même si certains de vos propos m'ont particulièrement exaspérée ; je suis il est vrai sur certains sujets assez chatouilleuse. En tout cas comme disait je ne sais plus qui : "je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai pour que vous le disiez...".Et en plus je le lirai avec intérêt.
Catherine A :)
Rédigé par : catherine A. | 02 mai 2007 à 13:30
A Catherine A.
Je n'ai pas pensé que vous votiez NS, j'ai dévalé un peu vite l'escalier et le féminisme que vous évoquiez a téléscopé le nouveau thème de campagne de NS sur mai 68.
Mais alors pour qui votez-vous ? (c'est de l'humour !)
Rédigé par : Bulle | 02 mai 2007 à 05:26
@ Véronique,
Votre commentaire sur le fait que "je vous les casse" avec mes récurrences m'avaient échappé.
Dans les lettres, il y a les rimeurs en poétique des textes et les phraseurs en prose. Leur dénominateur commun est de s'écouter "écrire", aussi invraisemblable que cela puisse vous paraître, cela s'entend chez le lecteur.
Autant Sbriglia est fin et approprié dans ses extraits de Proust entre autres auteurs, autant vos "monsieur", vos "Frédéric" sonnent creux, car ils sont vides, car toute votre arrogance sans culture y transpire, c'est cela être un phraseur.
Vos analyses sur la justice valent presque vos vaines tentatives littéraires puisque vous vous acharnez dans une retranscription du médiatiquement correct faisant la part belle aux délinquants et déniant victimes, policiers et magistrats.
Voici plusieurs mois que j'endure avec patience, en silence vos raisonnements scolastiques. Vous vous débridez avec perfidie dans le jugement de valeur sur ma personnalité, voici une partie du mien en retour. Le reste étant du domaîne de l'intelligence, c'est-à-dire de l'inné, vous n'êtes en rien responsable.
Vous n'aurez plus à souffrir ce que vous nommez mes obsessions puisque je quitte ce blog. Ce n'est en rien une victoire de votre part, vous y êtes même étrangère.
L'éducation m'oblige à ne pas être de ceux qui ne sont plus les bienvenus et qui s'agrippent sur le rocher tel le varech.
Je tiens à remercier notre hôte pour son accueil, la liberté de ton qu'il a su insuffler à ce blog de qualité, ce qu'il m'a laissé y mettre et le plaisir qui fut le mien de partager quelques points de vues en MP.
Je reste flatté et reconnaissant de cette expérience.
Je remercie madame Bilger également pour ce qu'elle sait. Je repense aussi à la finesse de son pseudonyme, voulant dire qu'à l'instar de madame Colombo, son mari parlait souvent d'elle mais qu'on ne la voyait jamais, je trouvai cette allusion pleine de tendresse à l'égard de son époux, et d'intelligence.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 02 mai 2007 à 00:34
Monsieur Parayre,
"Décidément, l'insulte est bien l'argument final de celui qui n'a plus rien à dire".
Que savez-vous de l'insulte ?
De celle qui est faite au peuple, au nom duquel d'aucuns pretendent rendre la justice ?
De celle qui méprise le justiciable, quand le procureur prend des requisitions pour que le doyen des juges rende une ordonnance de non-informer, alors qu'il a obligation de poursuites, contre des escrocs qui spolient les citoyens avec des faux en écritures publiques dans des actes authentiques, passible des assises ?
De celle qui sur une requête en interprétation, le procureur traite le citoyen de malade mental, car il ose lui écrire pour dénoncer ces dérives mafieuses ?
De celle où à l'audience en appel, le président refuse d'entendre la partie civile, qui a poireauté de 14 à 19h, et où les petits notables corrompus n'ont meme pas été convoqués ?
De celle où dans l'arrêt de la cour d'appel, les juges du fond confirment la décision de première instance, alors qu'une plainte avec 150 pages de preuves est versée au dossier et un mémoire de 50 pages accompagné du rapport de l'inspection des services judiciaires vient étayer mon dossier ??
De celle où les juges du fond ont "omis" de relever d'office dans le dossier environ 200 articles du code pénal, code de commerce jurisprudences, qui sont d'ordre public ??
Oui, racontez-nous votre expérience de l'insulte, Monseigneur...
Rédigé par : Citoyen ignare | 01 mai 2007 à 22:00
@citoyen ignare : je vous donne acte de vos propos. Décidément, l'insulte est bien l'argument final de celui qui n'a plus rien à dire.
Rédigé par : Parayre | 01 mai 2007 à 20:23
@ ludo lefebvre ; je ne connais pas ce mot ; sans doute existera-t-il le jour où en Inde ce sont les veufs qui seront brûlés par leur belle-famille, le jour où dans les pays en guerre les hommes seront systématiquement violés... et où, en France même, la loi les rendra inférieurs aux femmes : quand ils ne pourront pas accéder aux postes de pouvoir, quand du fait de leur sexe leur seront interdites des tas de choses ; ce jour-là, que je ne souhaite pas, ce mot sera sans doute créé pour évoquer tous ceux qui se battront contre ces inégalités. Ce jour-là je serai vraisemblablement à vos côtés ; et Véronique aussi j'imagine car le féminisme ce n'est pas la guerre des sexes. Catherine A :)
Rédigé par : catherine A. | 01 mai 2007 à 19:11
Bulle,
je ne suis pas d'accord avec vous. Chaque fois que je l'ai entendue, Marie-Ségolène Royal employait une sémantique abstraite. Quelqu'un peut me dire avec précision ce que veut dire et surtout comment est compris : le débat participatif, l'ordre juste, la bravitude et autres termes de cette novlangue qui spolie chaque jour un peu plus l'autre, la vraie, celle de Céline ou de Racine.
@ Catherine,
Vous avez raison, j'ai réagi contre ces deux femmes qui m'énervent comme un gougnafier.
Pouvez-vous m'indiquer comment on définit un homme, qui fasse l'équivalent du féminisme, mais pour la gent masculine ?
J'aimerais, en effet, prendre la défense de tous ces hommes qui ne trouvent pas un magasin de vêtements, peu de choix vestimentaire, qui ont moins de congés "paternité" que les femmes n'ont de congés "maternité", qui ont rarement la garde de leurs enfants, qui se retrouvent seuls dès qu'ils n'ont plus d'argent, qui sont victimes du matérialisme des femmes, qui font les emplois les plus physiques, les plus ingrats, qui n'ont plus le droit à une virilité, qui n'osent plus séduire de peur d'être poursuivi pour harcèlement, qui ne se permettent plus de râler et subissent cette lutte des sexes en silence, qui n'osent plus avoir de désirs basiques de peur de passer pour des obsédés.
Je parle de tous ses braves mecs dépités par une société où ils ne trouvent plus leur place, pas du salaud sur dix qui bat sa femme ou du violeur.
Quel est le nom de ce mouvement pour ces millions de maltraités ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 01 mai 2007 à 16:02
@ Bulle. Je ne voudrais pas me prendre pour le centre du monde mais si vous pensez à moi en évoquant la "féministe qui vote Sarkozy", je suis épatée... Je crois sincèrement que vous avez plus de chance de gagner au loto que de savoir, à partir de ce que j'ai écrit, vers qui se portera mon choix.... Je n'ai pas dit que SR n'avait pas d'idées même si je pense qu'effectivement elle a tendance souvent à naviguer à vue ; ce qui évidemment évite dans un premier temps de se fracasser sur les rochers mais pour rester dans la métaphore maritime, ne permet pas forcément de gagner le tour du monde... Cela dit je ne trouve pas la formule de MAM particulièrement heureuse. Amicalement. Catherine A.
Rédigé par : catherine A. | 01 mai 2007 à 15:21
@ Catherine
Je pense que dans le positionnement initial de SR il n'y avait pas l'imagerie dont nous parlons.
Il me semble que la mise en avant de l'image de la femme, de la mère, du "maternant" a pris toute la place au détriment du discours.
J'ignore quel est le degré d'adhésion de SR à ce packaging. J'y vois plus une intervention tous azimuts des communicants que des politiques. C'est aussi en raison de cette omniprésence des marketeurs ajoutée à celle des conformismes idéologiques du PS que je pense que SR ne s'est pas suffisamment choisie elle.
Philippe m'a répondu qu'il pensait que des Français désirent être dorlotés. Je pense que sur ce point il se trompe. Une majorité de Français est mûre pour faire face en adultes et est capable d'agir en responsables pour affronter les réalités et les difficultés.
Je suis d'accord avec vous, cette "féminitude" est exaspérante tant elle nous enferme dans du fantasme. Il y a la mère, il y a la femme. Confondre abusivement les deux reproduit à mon sens de l'archaïsme.
Il faut être un homme pour envisager une femme en raccourci. Affirmons donc notre féminisme.
J’aime bien la solidarité féminine. Sur ce blog, si je souhaite le plus possible de femmes pour les commentaires, je suis d'accord avec vous pour ne pas faire de la solidarité féminine un dogme. Nous ne sommes pas non plus dans Le Maillon faible. Vous savez, ce moment de grâce dans le jeu quand des femmes épargnent à des femmes l’élimination avec l’argument qui tue par sa grande pertinence : "par solidarité féminine"!!!
@ Bulle
Je suis désolée. Mon intervention de 9h25 était en réaction à votre commentaire suite à la note que Philippe a consacrée à NS et à SR sur Canal. Je me suis trompée de destination.
Rédigé par : Véronique | 01 mai 2007 à 15:05
On sait TOUTES que d'être une femme n'est pas un critère pour être élue !D'ailleurs une majorité de femmes n'ont pas voté pour SR...
On n'arrête pas de dire que SR est floue et qu'elle n'a pas d'idées, à chaque fois que je l'ai entendue c'était précis et concret. On dit après qu'elle change d'idée comme de jupe (propos de MAM...), mais NS nous a fait quelques grands écarts qui n'ont rien à envier à SR. Qu'on ne partage pas ses idées est une chose, dire qu'elle n'en a pas en est une autre...
Oublions les candidats et nos fantasmes qui vont avec, regardons leur programme.
Une féministe qui vote Sarkozy, cela fait quand même sourire car l'homme veut tourner la page de mai 68 dont on ne peut occulter l'importance pour les femmes d'aujourd'hui.
Rédigé par : Bulle | 01 mai 2007 à 14:51
@Véronique. Au risque d'écorner un petit peu cette solidarité féminine que certains veulent me coller à tout prix : je pense hélas, que SR s'est installée elle-même avec complaisance sur ce créneau de mère, assistante sociale, de femme revendiquant avant toute chose sa féminité comme argument électoral ; ses "c'est parce que je suis une femme que.....", son élan dont j'aimerais qu'il soit sincère pour aller embrasser un spectateur en fauteuil roulant, ses attitudes de madone vêtue de blanc et refusant obstinément de porter le pantalon, sans doute trop masculin à son goût m'exaspèrent. Je n'ai pas envie de voter pour une femme seulement parce qu'elle est femme et pourtant je suis féministe. Je crois hélas que SR s'est placée par opportunisme sur ce créneau pour obtenir le vote des femmes ; c'est faire peu de cas de leur intelligence. Catherine A. :)
Rédigé par : Catherine A. | 01 mai 2007 à 11:49
Chère Véronique,
C'est votre choix !
Moi, je n'ai aucun respect pour les voyous, les menteurs, les corrompus, les manipulateurs et tout autre parasite du même genre, qui spolient le peuple, déshonorent la république et la démocratie ! Je crois que vous êtes loin de vous douter de quoi ils sont capables.
Mais je me garderais bien de vous faire la leçon !
Cordialement
Rédigé par : Citoyen ignare | 01 mai 2007 à 11:37
@ Citoyen ignare
Vous n'avez pas besoin de faire de la provocation, ni d'être grossier pour nous dire que vous n'êtes pas d'accord avec le programme économique de SR.
Je ne le suis pas également et je suis plus en accord avec celui de NS.
J'ai traversé, à mon échelle, un désastre économique. Je l'ai vécu comme l’épreuve d'un pire dans une vie professionnelle.
Ce que je peux avancer dans ce domaine, je ne l'ai pas lu dans un livre. Je l'ai affronté en réel et j'ai perdu.
Cela ne m'autorise pas à être désobligeante et grossière vis-à-vis de responsables politiques avec lesquels je peux être en désaccord profond mais que je respecte.
Rédigé par : Véronique | 01 mai 2007 à 10:32
@ bulle
Je pense que l'imagerie maternelle associée à SR est une fabrication marketing imposée à l’imaginaire collectif qu'elle-même n'a sans doute pas souhaitée.
Qu'il ait fallu avoir recours à ce type de fantasmes pour convaincre un PB, hélas.
La personnalité de SR n'a pas besoin d'être ainsi sublimée.
Ce qu'elle est, elle, suffit et séduit.
Je repense à Edith Cresson et aux obsessions qu’elle-même a du affronter.
Ne trouvez-vous pas étrange que pour qu'une femme trouve une identité politique et une sorte de légitimité, qu'elle soit immanquablement associée, dans l'imaginaire, dans un extrême ou dans un autre, à ce qu'il y a de plus convenu et de plus conformiste quant à la perception des femmes ?
Rédigé par : Véronique | 01 mai 2007 à 09:25
@ Veronique et Parayre,
Je vois avec délectation que ma provoc a fonctionné comme je l'avais prévu... Décidément, le formatage est un vrai désastre pour le peuple !
Oui j'assume sans complexe d'être un gougnafier ignare, puisque tel est votre bon plaisir et que vous l'avez décrété, Monseigneur ! Car à partir de cet état, on ne peut que progresser et s'élever...Ceux qui sont nés avec la science infuse, et qui se complaisent dans la masturbation intellectuelle qui nous a conduit au désastre économique, ayant entraîné lui-même le désastre humain et moral de notre société, en sont encore à donner des leçons. Le citoyen ignare basique, lui, n'a plus aucune illusion sur le genre humain. En particulier, celui du microcosme politico-judiciaire gauchaillon arrogant, incompétent et corrompu !
Mr Parayre parle de justice ? Mais quelle justice ?
Celle des voyous en col blanc ? Celle des ripoux indécrottables des Parquets et du siège ? La justice qui rend des ordonnances de refus d'informer au citoyen ignare qui ose déposer plainte contre les FM qui l'ont ruiné ?
Mais de quel droit cet ignare se permet-il de se rebiffer ?
Sachez Mr Parayre que votre monde poussiéreux est loin de se douter de quoi est capable le petit peuple que vous méprisez... Vous qui parlez d'histoire et de législation. Le monde judiciaire est de loin le plus corrompu que je connaisse, loin devant son ami le monde politique !
Le monde judiciaire est le pouvoir de nuisance avec préméditation que doit subir le peuple et les citoyens ignares.
Cela vous va bien de donner des leçons... Mais comme dirait Brassens, gare au gorille !
Votre monde, et je pèse mes mots, est bien pire que la dictature pour le citoyen et la démocratie !
Rédigé par : Citoyen ignare | 01 mai 2007 à 08:25
Comme quoi les propos de certains sont bien en adéquation avec leur orientation politique.
Pas de discordance ! Quel talent !
Rédigé par : GL | 01 mai 2007 à 08:21
@Citoyen ignare : vous assumez manifestement avec délectation et un rare "talent" votre pseudo ...
Je vous livre une citation de V.Hugo que par définition et état vous ne connaissez pas :
"dans notre législation telle qu'elle est, la femme ne possède pas, elle n'este pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas, elle n'est pas. Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent : il faut qu'il cesse."
Nous sommes au XXI° siècle : votre violence laisse à penser que vous ne supportez pas la solitude de vos souffrances ...
Sachez que la haine n'atteint guère celui ou celle qui l'inspire ; elle torture uniquement qui cède à une passion si ... violente !
Rédigé par : Parayre | 30 avril 2007 à 22:20
@ Citoyen ignare
Gougnafier, Catherine nous a précisé que ce mot signifie rustre, goujat.
Je pense qu'avec votre effigie le dictionnaire pourrait illustrer la définition.
Rédigé par : Véronique | 30 avril 2007 à 20:11
"Gougnafier", est bien de chez nous.
En Provence, on emploie ce mot pour désigner un rustique qui a les "mains palmées" et qui en général ne fait pas un travail soigné...
Pour ce qui est de la volaille que je découvre sur les différents posts, je pense que caille est plutôt mignon pour SR...
Moi quand je l'entends parler d'économie, malgré son parcours de la promotion Voltaire, le mot qui me viendrait, serait dinde. Une dinde perchée sur des talons aiguilles, avec lesquels elle ne sait pas marcher. Elle me fait penser a la femme de Mickey.
Pour le reste, comme Mr Bilger, je la trouve maternelle, et je la verrais bien à la cuisine, en robe de chambre et bigoudis à préparer le petit déj, avec une odeur de tartines brûlées.
Rédigé par : Citoyen ignare | 30 avril 2007 à 19:33
A catherine,
Pensez ce que vous voulez de moi, c'est le cadet de mes soucis.
J'exprime le sous-entendu, le non-dit, ce qui est insufflé de façon pernicieuse.
Combien d'hommes ont du se faire la même réflexion ?
Je ne me souviens pas m'être adressé à vous à travers cette réflexion sur Ségolène Royal, ni vous avoir offensée. Vous êtes donc venue m'insulter par solidarité féminine, par lobby.
Bravo pour votre "bravitude".
Les femmes qui ne supportent pas qu'on critique une femme, mais qui ne cessent de critiquer des hommes sont sectaires, j'assume aussi mes propos.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 29 avril 2007 à 21:03
A Ludo Lefebvre. Une dernière précision :
Gougnafier a deux sens : effectivement bon à rien mais aussi par extension rustre, goujat (cf le Petit Robert) ; c'est dans ce second sens que je l'ai évidemment utilisé. Et je l'assume. Catherine A.
Rédigé par : catherine A. | 29 avril 2007 à 12:11
J'aime, sur ce blog, la diversité des idées.
Si le débat politique, intellectuel, télévisuel pouvait souffrir ce pluralisme, ces confrontations, nous n'en serions que mieux servis, plus enrichis.
C'est pour cela que je suis contre la pensée unique, la "clarkisation des esprits". Je ne veux pas que mon expression soit la seule.
Il m'est arrivé il y a peu de temps d'être en désaccord avec ce que j'ai lu ou entendu de Marcel Gauchet, de Finkielkraut qui sont pourtant des philosophes dont je me sens proche... Quelle liberté, quel soulagement de n'appartenir à aucune chapelle et de se faire un jugement propre.
Qu'importe que l'on soit rebelle ou dans la complaisance du plus grand nombre si nous essayons d'être justes.
L'antitout est certainement aussi ridicule que celui qui n'a comme but que d'être dans le progressisme, la norme, la mode.
Maudit ou béni n'est qu'un pouls du temps présent. De Gaulle, Mitterrand furent adulés, conspués, vénérés à nouveau.
Quant à Ségolène royal, effectivement, je la trouve sensuelle, désirable tout en n'aimant pas son état d'esprit, son point de vue sur le monde. Ce n'est qu'un compliment au milieu d'une critique. Il faudrait être naïf, ne pas se souvenir de ce que Chaban-Delmas, Veil ou Marie-France Garaud provoquaient comme sympathie avec leur physique, leur sensualité, pour croire que l'érotisme ne s'invite pas dans une campagne présidentielle.
Dans la politique, comme dans le Droit, il y a l'officiel et l'officieux, le signifiant et le signifié, moult stimuli inconscients, conscients, mais tus qui viennent interférer la pensée rationnelle, heureusement c'est humain.
Il existe de bons orateurs, c'est injuste, mais comme cela. Il y a des candidats sexy, c'est injuste, mais comme cela.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 27 avril 2007 à 23:47
J'ai trouvé , hier soir , un certain talent de commercial de sa personne à N.S mais comment des journalistes peuvent lui laisser dire sans le contredire que :
1°) 50% de la délinquance est imputable à 5% de récidivistes alors même que le taux d'élucidation des infractions est de l'ordre de 34%
2°)TVA et impôt sur les sociétés en Europe posent problème alors que le second impôt ne relève pas de l'UE
3°)que le déficit du budget de la France est trop élevé alors qu'il a atteint son sommet lorsqu'il était à Bercy .
La dissimulation est au talent et à la politique ce que l'alliage est à la monnaie : un peu est nécessaire , trop la discrédite !
Décidément , l'interrogation empêche l'émerveillement hâtif !
Rédigé par : Parayre | 27 avril 2007 à 20:24
A sbriglia,
« Ségolène fait honneur aux femmes et aux hommes par son courage : peu d'hommes seraient capables de s'imposer le rythme effrayant de cette campagne... »
Non!
Vous n’allez pas nous obliger à nous apitoyer sur le sort de Ségolène!
Députée parachutée au détriment d’un autre dans une circonscription acquise et sur mesure,Présidente de Conseil Régional, personne ne l’a obligée à être,en plus, candidate à la Présidence de la République.
C’est elle qui a fait ce choix,et elle était consciente de ce qui l’attendait. Ce n’est pas une néophyte en politique:elle n’aura jamais fait que cela après sa sortie de l’ENA.
A ce que je sache elle n’a jamais eu don d’ubiquité. Elle a donc largement fait sa campagne plusieurs mois avant l’heure, en prenant sur le temps qu’elle aurait dû passer à vaquer normalement aux deux mandats électifs que ses électeurs lui avaient confiés .
Ségolène n’est pas la première femme,en France,candidate à la Présidence. Elle était bien secondée,elle avait un staff bien étoffé et pas mal de grouillots autour d’elle.
Il lui est resté quand même un peu de temps disponible pour garnir sa garde-robe,avec des revenus qui n’avoisinaient certainement pas le RMI.
Des femmes plus courageuses qu’elle j’en rencontre tous les jours,et pas seulement des veuves avec quatre enfants en bas âge.
Alors non seulement je ne suis pas admiratif,mais je suis stupéfait de constater combien de gens se sont laissés prendre à son art du bluff.
Quant au rythme effrayant de cette campagne ,les moyens ne sont pas les mêmes,mais sur le plan physique et celui du moral qu‘il faut avoir, il n’est guère différent de celui d’une campagne de simple conseiller général faite,au calendrier, six semaines plus tôt, dans des contrées enneigées ou un candidat fera 200 Kms en voiture par route verglacée et étroite dans sa journée pour rencontrer en tout et pour tout 27 tondus lors de six réunions dans des salles à peine chauffées. Quand le candidat consultera les résultats sur le journal local le lendemain de l’élection, il se rendra compte que dans tel petit village ne comptant pas plus de 17 électeurs, aucune voix ne se sera portée sur son nom alors qu’il croyait les trois participants à sa réunion fermement acquis à sa cause!
Et quelques semaines plus tard,en cas de non-élection … l' infarctus.
Rédigé par : dab | 27 avril 2007 à 19:10
finalement :
ainsi qu'on a toutes et tous les enfants que l'on mérite , à mon humble avis , on aura tous et toutes la France que l'on mérite !
Sarko show chaud
ou
Ségo laine tchat'angorat'car
là est notre choix !
entre les deux , Justin BridouBayrou à savourer en rondelles !
et dire que dans quelques temps on n'y pensera plus ; notre belle France raleuse continuera à manifester à gauche pour le bien de toutes et tous , de gauche comme de droite - z'avez déjà vu un de droite refuser un mieux social obtenu par un gréviste de gauche ? moi non !
et à droite à bénir leur nouveau Dieu de Sarko :
au fait est-il capable de marcher sur l'eau ?
attention car il est déjà très capable de marcher sur l'hooo là là et de multiplier les bains... de foule !
bon premier mai , beaucoup de muguet , un bon pont : restons bon français !
tout le monde il est beau
tout le monde il est bon
tout le monde il est gentil !
Rédigé par : Cactus philosophe à 16 heures | 27 avril 2007 à 17:22
@ Sbriglia,
Non Marie-Ségolène Royal ne met personne à l'honneur en faisant de son état naturel un statut, en s'en servant comme contre-argument systématiquement lorsqu'elle est prise en défaut sur par exemple les affaires étrangères ou la défense. "Vous ne demanderiez pas cela à un homme" est sa parade.
Je vais encore vous choquer, mais je doute que Fabius ait obtenu sa fonction de la même façon qu'Edith Cresson.
Il y aura honneur lorsqu'il n'y aura plus de mise en avant sexiste. Que les hommes oseront à nouveau être des hommes, les femmes être des femmes. Je vais encore plus vous choquer, nous sommes dans une société patriarcale, ce qui ne veut pas dire que la femme soit inférieure à l'homme, mais que ça fonctionne ainsi.
"Peu d'hommes seraient capables de s'imposer le rythme effrayant de cette campagne."
Vous êtes sûr ? Vous la pensez seule sur son destrier blanc (ça va de soi) ?
Je pense plutôt que vous venez d'avoir une bien-pensance aiguë.
A ce propos, combien y a-t-il de femmes marins-pêcheurs ou mineurs de fond ?
N'y a-t-il pas urgence à instaurer une parité dans ce domaine ?
Je ne me sens pas supérieur à la Femme, je ne me sens pas inférieur non plus et cela, par contre, semble poser problème...
Pensez tous à cela en toute sérénité... Il me semble qu'il y a des rélexions intéressantes à creuser sur ce sujet.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 27 avril 2007 à 16:23
@ Catherine,
Je ne vois pas ce que le désir a de vulgaire. La séduction repose avant tout sur celui-ci et il y a un jeu de séduction entre candidats et électeurs.
Ce que je trouve vulgaire à mon tour, ce sont les femmes nues, sans arrêt, dans les campagnes de publicité, la femme qui n'a jamais été autant exploitée, les actrices et chanteuses qui n'ont pour seul talent que de coucher facilement et montrer leur c.., la pornographie, tout le business fait autour du sexe, de l'amour, Arthur qui pelote des femmes mariées pendant son jeu avec les boîtes...
Pour femelle, je parlais de celle du sarcopte, mais enfin puisque vous venez sur ce sujet, nous sommes des animaux, des mammifères. Je ne vois pas où est la vulgarité là-dedans, je suis un mâle, vous êtes une femelle, c'est notre réalité de sapiens- sapiens. Ou est le problème ?
Caille, je pensais bien à l'oiseau. J'ai utilisé cette image parce qu'au sortir de l'ENA, encore presque une enfant, elle se trouva à l'Elysée, visiblement morte de peur, tremblotante.
L'argot de banlieue, je n'y ai pas pensé un instant, je n'ai pas l'habitude de ponctuer mes phrases par des "nique ta mère", "sale race"...Je n'ai donc pas pensé à S R en tant que petite monnaie, voyou de banlieue, quant à sa vie sexuelle, elle en fait ce qu'elle veut, mais mon allusion n'était pas axée dans ce sens.
Quant à l'humanité, cela fait des mois que je dénonce le communautarisme, la racialisation des individus par les associations, que je rappelle que nous sommes des Français d'une République une et indivisible sans distinction de race, de sexe et évidemment de couleur. Vous êtes gonflée tout de même, vous venez me traiter de bon à rien, me balancer votre lobby féministe (celui qui a vingt-cinq ans de retard, qui ne se bat plus pour l'égalité de salaires, mais pour le pouvoir et la consommation) et c'est à moi que vous venez faire la leçon sur des valeurs universelles que vous ne respectez pas puisque vous défendez, non l'individu, mais le sexe, le vôtre.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 27 avril 2007 à 15:58