Juliette Binoche, belle et talentueuse actrice, continue dans le registre crépusculaire et "progressiste" à la fois. Rapportée par le Parisien, l'une de ses pensées : "Je suis triste, et même déprimée. Nicolas Sarkozy aura peu de compassion pour les gens dans des situations difficiles...".
Ma parole, elle en est restée à José Bové dont on sait le score qu'il a fait au premier tour des présidentielles. Depuis, il y a eu un débat avant le second tour, l'élection nette de NS, des discours, une argumentation sociale, un nouveau gouvernement dont le moins qu'on puisse dire, pour les sujets qui préoccupent à juste titre Juliette Binoche, est qu'il n'a pas le coeur sec, à commencer par le Premier ministre dont la sortie initiale a été pour un foyer de femmes en difficulté.
Le monde change pendant que vous parlez, Juliette. On a tout à fait le droit d'être hostile à la politique qui sera mise en oeuvre. Mais il est grave de ressasser, comme si seules ses pétitions de principe comptaient, en les mettant confortablement à l'abri de ce qui, je l'espère, risquerait de les faire évoluer. L'intelligence a le devoir d'aller aussi vite que l'infinie variété de la vie.
C'est un arrêt. Sur l'image d'une actrice qui, à force de trop vouloir faire l'ange compassionnel, fait la bête.
hoooo le changement :
écrit gros pour les mâles entendants ou pour les sourdes non muettes ?
ça fait tout drôle de retrouver notre hôte en big letters , non ?
sinon J.B c'est pas J.C alors point de Judas , juste une petite porte ouverte vers une actrice au sein doux d'après Léon , dis !
faut lui pardonner comme on nous a pardonné quand on a croqué dans le jeu de pomme il y a longtemps : de serpent thym à Serpentine !
sinon "d'une actrice qui fait la bête." dites-vous !
à défaut de faire son bête je veux bien faire le beau même Place Beaux Veaux !
Rédigé par : Cactus qui en perd son lutin | 21 mai 2007 à 17:35
...Me faudrait un Charensol pour actualiser mes fiches : je pensais qu'au niveau zéro de la pensée, Béart ne pouvait être rejointe...
Vais me jeter du Pont-Neuf, c'est trop triste !
Rédigé par : sbriglia | 21 mai 2007 à 12:00
@ à notre Juliette B.
« Je suis triste, et même déprimée. Nicolas Sarkozy aura peu de compassion pour les gens dans des situations difficiles... » vous fait-on dire dans le Parisien.
Non…non ! Pas trop de déprime Mme Binoche, malgré ce fichu temps de mai !
Lisez vite ce qu’écrit B.K, personne qui, elle, est vraiment dans une situation difficile.
Dans le Monde daté d’hier, regardez comme N.S a eu de la compassion** pour lui. Il l’invite autour de sa table... et pas seulement pour les miettes !
BK écrit :
« …Je sais que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement. A ceux-là, je réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je garantis que ce temps n'est pas venu.
N'ayons pas peur de l'avenir ; regardons au-delà des cloisons partisanes. Je fais partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à la France, à l'Europe et au monde. On me jugera sur mes résultats.» BK. (Ministre des affaires étrangères et européennes).
Ne soyez pas triste, pauvre J.B (tiens! les mêmes initiales que l'autre J.B).
Naguère vous aviez vu, de merveilleuse façon, la vie en « Bleu ».
Pourquoi ne pas continuer, même si Kieslowski n’est plus là.
Il y a Sarkozy...le "Bleu" c'est aussi sa couleur.
Vous avez fait confiance au Polonais.
Faites confiance au Hongrois… même si… (mais c’est une autre histoire, nous en reparlerons)
Ne voyez pas tout en "GRIS", pour le moment.
Les vraies larmes de tristesse et de déprime appellent de la compassion**.
Vous, Juliette, arrêtez de pleurer sur une feuille de chou, on a du mal à y croire.
En revanche, faites-nous pleurer sur une pellicule, vous le faites si bien.
Je vous l'écris admirativement, "Silence...et tournez" pour notre plus grand plaisir.
Laissez le "temps gris". Prenez, avec précaution certes, le "temps bleu".
Il sera toujours "temps" d'aller réveiller BK, comme il le "leur" demande, si le bleu vire au gris.
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** Extrait du Robert = Compassion : Sentiment qui porte à plaindre et partager les maux d'autrui. = apitoiement, commisération, miséricorde, pitié. Avoir de la compassion pour qqn. Cœur accessible à la compassion = humanité, sensibilité.
Rédigé par : J.W | 20 mai 2007 à 13:52
@marlyne77 : Il est difficile pour le gouvernement de faire quoi que ce soit hormis de la représentation de terrain tant que les législatives ne sont pas passées. Pour éviter ce que vous appelez un "loupé de lendemain d'élections" il aurait fallu que les législatives correspondent avec l'élection présidentielle ce qui semble matériellement (et peut-être juridiquement) impossible .. Il faut donc s'y faire, il y a un bug de 1 mois dans le système.
Rédigé par : Bernard | 20 mai 2007 à 08:12
Trouvé à votre lecture un mot à double emploi: gérémiste ;-)
Rédigé par : Fleuryval | 20 mai 2007 à 07:01
Il est clair que cette actrice commet là un procès d'intention ou de non attention, à l'attention de ce gouvernement fraîchement nommé. En revanche, vous me permettrez d'ajouter, monsieur Bilger, que de tirer du déplacement du Premier ministre que son gouvernement n'a pas le coeur à sec me paraît ostensiblement élastique et circonstancié.
Parce qu'en effet, trois ministres sur le terrain le même jour (que le conseil des ministres) semble s'inscrire plutôt dans le symbole (comme l'a d'ailleurs dit lui-même, me semble-t-il, le Premier ministre) d'une action immédiate comme pour faire le lien avec les promesses de campagne.
Sauf que si l'on exhorte les ministres à plonger dans le concret promptement, on ne peut dans le même temps prendre du repos dans un fort qui symbolise, dans l'esprit d'une majorité de Français, la villégiature du Chef de l'Etat.
Voilà pourquoi l'exemple me semble très inadéquat.
J'imagine le Chef de l'Etat entouré d'une pluralité de bons conseils mais il s'agirait de mesurer que pour l'ensemble des Français, il ne peut d'emblée se trouver dans des positions qui donneraient à croire qu'il s'octroye du repos ou des vacances.
Il y a là malheureusement comme un relent de loupé de lendemain d'élection.
Et pourtant, je ne compte pas parmi les opposants...
Rédigé par : marlyne77 | 19 mai 2007 à 22:30
@Ludo Lefebvre : Bravo.
Rédigé par : Bernard | 19 mai 2007 à 19:13
C'est toujours le même refrain ! A en croire certains, la gauche a le monopole du coeur...
Si je ne doute pas de la sincérité de Mme Royal lors de son coup de sang sur le handicap (débat du second tour) je pense que M.Sarkozy était aussi sincère quand il a parlé des enfants handicapés non scolarisés.
Rédigé par : Jean-Philippe | 19 mai 2007 à 19:06
Je suis en total accord avec guzet quand il (ou elle) nous dit que la grande vaincue de ces élections est la classe médiatique parisienne.
J'ai envie de dire que J. M. Colombani et J. Binoche, même naufrage.
Et, surprise, je suis d'accord avec le commentaire de Ludo.
Il faudrait leur dire, à ceux qui "compassionnent" à tort et à travers qu'il y des compassions qui peuvent être, qui sont, des humiliations. Et qu'il existe des douceurs et des suavités qui peuvent être, qui sont, des brutalités.
J’adore Juliette Binoche au cinéma.
Rédigé par : Véronique | 19 mai 2007 à 17:00
J'ai entendu l'entrevue de Juliette Binoche avec cet excellent directeur de l'Actor's studio, fan de Bernard Pivot, dont j'ai oublié le nom. Elle y disait en parlant de nous que nous étions des loosers qui avions peur de la réussite et critiquions l'argent. Ce sont deux opinions bien opposées dans la même bouche.
Ces propos rapportés par monsieur Bilger sont d'autant plus ineptes que c'est bien de Gaulle qui a créé la sécurité sociale, Barre qui a instauré l'ISF, Chirac qui a prononcé le discours du vel d'hiv, Borloo qui a commencé à mettre en place la destruction des grands ensembles de l'ère Pompidou...
Pour rendre justice à la gauche, il faut bien avouer qu'elle fut peu au pouvoir, mais force est bien de constater que le bon sentiment n'est pas une exclusivité gauchiste.
Je n'en veux pas à Binoche de nous vendre son emploi éphémère de vendeuse aux galeries Lafayette alors qu'elle est la nièce du plus grand commissaire priseur de Paris (maître Binoche) et que cet état lui a servi, non seulement pour le cinéma, mais aussi pour la diffusion de ses affreux tableaux, car tout ceci fait maintenant partie du show.
Je lui reproche, comme nombre de ses cons générés ou congénères d'avoir institué les nouveaux préjugés et de passer son temps à patauger dans cette gadoue.
Ils sont étranges dans cette génération de comédiens. Ils jouent les pauvres dépensant énormément d'argent, mais de façon masquée, donnent des leçons d'intelligence et de morale à tout le monde alors que l'innovation est absente, la réflexion commune, les combats sans risques et avec des années de retard.
Nul doute que dans son cerveau de star, Juliette Binoche à l'instar de Yannick Noah se sent être une grande résistante humaniste. Peut-être même fait-elle partie de ces rares privilégiés à avoir son nom dans le carnet de Muriel Robin, ce qui donne l'autorisation d'avoir du coeur.
"Je t'aime, tu as le droit d'être généreux... Je ne t'aime pas, tu n'as pas ta place sur le marché exclusif de la compassion."
Ne peut-on pas simplement payer un sandwich à quelqu'un qui a faim lorsqu'on le croise et être un peu digne en le faisant en silence, sans disque, paillette ?
La France n'a pas attendu ces clowns pour être généreuse avec ses pauvres. De tout temps, il y eut des quêtes au sortir de l'église. Ma grand-mère comme sa mère mettait une assiette à table pour le pauvre et parfois celle-ci était pleine pour un inconnu, tout ceci est normal pour notre société.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 19 mai 2007 à 15:40
C'est une preuve de plus que, si la classe politique a été la grande vaincue des élections de 2002 (et il serait léger de la croire réhabilitée!), la grande vaincue de 2007 est sans doute la classe médiatique parisienne (journalistes et show bizz réunis) qui s'est trouvée à plusieurs reprises prise à contrepied par l'opinion, comme elle l'avait été en 2005 avec l'émotion autour de la mort de J. Paul II, le non au référendum ou le succès des Choristes... Le président élu a profité de cette situation : il n'est pas sûr qu'il soit totalement conscient de la rupture culturelle dont il a bénéficié...!
Rédigé par : guzet | 19 mai 2007 à 14:29
Et Yannick Noah ?
"Si jamais Sarko passe, je me casse"....
Va-t-il retourner à nouveau vivre en Suisse ? Est-il déjà en exil ?
Oui, le monde change pendant qu'ils parlent, et Rachida Dati, fille d'ouvrier et de femme de ménage, a passé sa première de nuit de (prometteur) garde des Sceaux en visite à la prison de Fleury-Mérogis.
Rédigé par : Dam | 19 mai 2007 à 12:19
Juliette Binoche, hélas, n'est pas la seule. Nous sommes depuis quelque temps tombés dans une compassionnite aiguë, avec son corollaire la victimisation. C'est vrai que verser une larme sur des victimes, réelles, futures, imaginées, supposées, prévues, et pourquoi pas espérées, donne bonne conscience à peu de frais. Hier nous pétitionnions à tout bout de champ ; aujourd'hui nous versons des larmes (de crocodile ?) sur les malheurs du monde ; c'est plus facile que de se prendre par la main. Qui a dit "un con qui bouge va plus loin qu'un intellectuel qui reste assis." On pourrait ajouter qu'un artiste, sportif, etc.
Rédigé par : catherine A. | 19 mai 2007 à 12:06