Une incursion rapide dans la légèreté médiatique.
Michel Denisot, dans Madame Figaro, est interviewé pour la rubrique "En privé".
Il nous apprend, entre autres informations d'un intérêt inégal, que Frédéric Beigbeder est l'un de ses trois écrivains préférés. Je l'aurais parié puisque celui-ci est chroniqueur à l'émission de Michel Denisot "Le Grand Journal". Après tout, aucune raison de ne pas profiter des opportunités qui s'offrent pour dire du bien de ceux qui travaillent avec vous. C'est le propre d'un bon coeur.
Une réponse de Michel Denisot à une autre question m'a inquiété et je voudrais vraiment le rassurer. Le trait de caractère dont il est le moins fier, c'est "d'être peut-être trop indépendant".
Sincèrement je serais navré que Michel Denisot se culpabilise pour cela. Je peux lui garantir que cela ne se voit pas à l'écran. Il domine tellement bien le risque d'une indépendance trop affirmée que, parfois, de manière sans doute absurde, on éprouve l'impression inverse. En tout cas, il n'a pas encore atteint le point où la passion de la liberté ferait de lui un caractériel.
S'il veut devenir "trop indépendant", à l'évidence il a encore du travail à accomplir, de la résistance à manifester. Ses sourires constants ne sont pas conquis à la force de l'humeur. Il respire l'urbanité de l'animateur qui ne veut se fâcher avec personne. Il ne semble pas souffrir d'élans et d'indignations étouffés. Mais tout de même moins complaisant que Michel Drucker...
Encore un effort, monsieur Denisot !
Les grandes manoeuvres politiciennes du moment m'ayant éloignée des blogs, je venais y faire un petit tour lorsque je suis tombée sur ce billet qui m'a fait partir dans un fou-rire bien utile !
Merci pour cette légèreté et cet humour.
Rédigé par : Marie-Christine BLIN | 16 mai 2007 à 06:04
Ségo,
Si Mitterrand avait logé, protégé, nourrit, éduqué sa fille avec ses propres deniers, cela ne nous regardait effectivement en rien, en dehors de la représentation nationale.
Cependant puisque c'est nous qui avons assuré de notre argent de contribuable la vie de Mazarine, cette dernière se doit de nous appeler papa et maman et sa vie nous regarde plus qu'un peu.
On ne peut pas vivre aux crochets de ses concitoyens et avoir dans le même temps des excès d'orgueil... Il faut choisir. De Gaulle, lui était d'une honnêteté exemplaire, allant jusqu'à payer ses factures courantes.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 16 mai 2007 à 03:56
à boire avec modération !
Denisot
demi-Sceaux
alors on le garde
à vous ?
Rédigé par : Cactus petit guignol est | 15 mai 2007 à 18:02
@ Peroixe,
vous oubliez juste de dire que cette affaire ne regardait personne
la vie privée de notre président; que ce soit ses aventures extra-conjugales ou ses enfants cachés ne nous regardent pas
la volonté de protéger la vie privée d'une part du président Mitterrand et d'autre part celle de Mazarine faisait sans doute obstacle à la publication d'une telle info qui n'était quand même pas des plus primordiales pour notre pays
Nous n'en sommes pas encore à faire jurer notre président devant les caméras de télé sur ses éventuelles dérapages sentimentaux
de plus le désir de protection de Mazarine méritait sans doute un tant soit peu de protection
Moi je crois que c'est tout à l'honneur du président Mitterrand d'avoir protégé sa fille jusqu'à sa majorité et lui avoir évité une vie rythmée par les paparazzi et autres pseudo journalistes en manque de scoop
Cet enfant n'a pas demandé à naître dans ce contexte, elle n'a pas demandé à être l'enfant caché de Mr Mitterrand : la moindre des choses que devait faire son père de président c'était de la protéger de toute cette pression médiatique
@ sbriglia,
je vous assure que je ne fais pas du militantisme primaire : je me pose des questions qui me paraissent essentielles dans une démocratie
j'espère que notre Président, qui se dit de l'ouverture, restera ouvert à la liberté de la presse
Mais bon les temps changent : on est dans un pays qui ne se dit pas choqué par les vacances de milliardaire de son président, qui accepterait même que ce même président puisse faire des pressions pour ne pas faire publier certaines infos
En effet, je crois que les 53% du 6 mai dernier ont donné un mandat très large à NS, tellement large qu'a priori il pourra se permettre de faire ce qu'il veut et que tout le monde suivra sans broncher
J'espère tout de même qu'il restera quelques "gueulards" pour élever le ton de temps en temps
Rédigé par : Ségo | 15 mai 2007 à 14:00
Je pense que "le trop d’indépendance" que M. Denisot semble se reprocher est très surprenant.
Je crois que pour un journaliste la question n’est jamais de savoir si sa propre indépendance est exagérée ou pas. Mais plutôt de savoir si le journaliste reste capable et dans le souci d'être SUFFISAMMENT indépendant.
Je pense également que dans ce type de profession, l’indépendance n’est pas quelque chose d’acquis une fois pour toutes. Mais que cette capacité à la liberté est sans cesse à conquérir et à reconquérir.
Je comprends le mot indépendance comme une discipline personnelle et une méthode professionnelle. Déclarer que l’on a "trop d’indépendance" me suggère qu’il s’agit d’une approche somme toute assez sommaire du métier d’informer.
Rédigé par : Véronique | 15 mai 2007 à 12:58
@ Sego
Une petite précision pour apaiser vos craintes. Sur le sens extrême de cette notion de pression, voici pour vous, que je sens légitimement soucieux du respect de la démocratie, un exemple édifiant qui relève lui aussi de la vie privée. Dans une République que je ne nommerai pas, le Président avait une fille née hors mariage. Pour empêcher la sortie d'un livre destiné à révéler ce secret, ses sbires se livrèrent à la menace et au chantage ; pour savoir qui savait quoi, il fit procéder à des écoutes téléphoniques à tire-larigot ; pour protéger l'enfant, l'accompagner dans ses déplacements, satisfaire ses désirs, il mobilisa une petite armée de gendarmes (on peut compléter le tableau en lisant " Une famile au secret " d'Ariane Chemin et Géraldine Catalano). Eh, bien ! Malgré ces pratiques étranges, les habitants de ce pays n'eurent pas le sentiment d'avoir vécu en dictature lorsque le Président donna le feu vert pour qu'enfin on puisse découvrir cette merveilleuse affaire.
Soyez donc optimiste, Ségo. La glaciation de la France sarkozienne n'est pas une fatalité.
Rédigé par : Peroixe | 15 mai 2007 à 10:25
@Peroixe : remarquable analyse, c'est sans doute ce qui a dû se passer...
@Sego : si vous continuez dans le militantisme primaire, je reviens sur le blog sous pseudo "nico"...et je vous chante en permanence les Carmina Segolana !...
Rédigé par : sbriglia | 15 mai 2007 à 09:32
Ségo,
Je ne fais que relater du notoire. Il y a encore peu, il fallait être de gauche et l'afficher pour avoir sa place dans le show, il y aura des univers différents contradictoires et ce ne peut être que la créativité qui sortira gagnante de ce pluralisme, de la fin de l'uniformité.
Le danger serait effectivement qu'une unipensée vienne remplacer l'autre, qu'un étouffement réactionnaire soit un contrepoids trop écrasant.
Je pense que dans un premier temps les Frances ont besoin de hurler, d'enfin se confronter, mais qu'ensuite viendra un retour collectif à la raison.
Personne ne gagnera quoi que ce soit dans un enfermement, quel que soit le domaine.
Montrons des visages, des idées différentes, toutes sortes de visages, toutes sortes de pensées.
Il y a de la place dans les lettres, par exemple, pour les poètes, les pamphlétaires, les romanciers épiques, ceux de l'intime... Il ne faut pas congédier les uns, mais faire de la place aussi pour les autres.
La mort de la gauche me ferait devenir de gauche en réaction, je ne tolérerais pas que cette pensée aussi importante meure.
Malgré ma détestation de l'Art comptant pour rien (contemporain), je ne veux pas qu'il n'y ait que de l'Art moderne, figuratif à la place, mais qu'il soit aussi présent.
C'est cette intolérance que je reproche finalement au PS et au show, de ne pas vouloir autre expression que la leur.
Je rêve, en quelque sorte, d'un monsieur Bilger dans l'édition, la télévision, le cinéma qui ferait en société une diversité, des confrontations, des divergences de toutes opinions à l'instar de ce blog, c'est cette grande ouverture d'esprit qu'il nous faudrait, de là sortirait du talent qui ne soit pas que du happening ou du rap, la sélection se ferait par l'esprit et non la mode et le copinage.
A quand le journal, "Justice au singulier" ?
A quand la maison d'édition , "Justice au singulier" ?
A quand le livre, "Justice au singulier" avec les billets et quelques commentaires divers ?
C'est, certes, comique que Michel Denisot parle de son indépendance. Ce que je trouve "singulier", c'est qu'en dehors de ce blog, il n'y ait personne qui ait l'occasion de s'en esclaffer publiquement puisque celui qui n'est pas complaisant est simplement écarté des médias, à condition qu'il y soit entré un jour. Effectivement peu de gens prennent encore le risque de la solitude, de l'inconfort émotionnel pour être caractériel, le tranquillisant a remplacé le coup de gueule, l'apathie s'est substituée à l'aventure. Nous pourrions mettre à l'entrée de nos frontières comme sur les portes de chambres d'hôtel : "Ne pas déranger" .
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 15 mai 2007 à 01:35
@ Ségo, voulez-vous dire que, grâce aux pressions de Lagardère, l'affaire a été étouffée ? Telle qu'elle se présente, elle fait plus de dégâts (si on peut parler de "dégâts") qu'un entrefilet relatant une péripétie dans le couple présidentiel. Pensez-vous que la presse "amie" n'aurait pas immédiatement allumé un contre-feu avec une anecdote (elle a le choix) sur un autre couple de premier plan ?
La notion de "pression" est élastique. Entre potes de la presse, on peut s'informer. Que reprocher à cela ? Tout réside dans le ton, dans la subtilité de l'énoncé, dans le degré d'amitié ...Mais j'imagine mal une intervention comminatoire, alors même qu'on n'ignore pas dans ce milieu que la traîtrise guette aux deux bouts de la ligne.
Rédigé par : Peroixe | 14 mai 2007 à 21:50
Je dois avouer que je préfère la droite un peu complexée, comme la gauche d'ailleurs.
Il me semble que notre pays n'a plus connu de droite décomplexée depuis l'avant-guerre et ma foi, pour ce que je sais de celle-là, cela me semblait préférable.
La droite décomplexée tend forcément vers les extrêmes.
Quant à la gauche c'est idem.
Rien ne vaut un bon complexe qui oblige à nuancer ses idées.
Rédigé par : Jacky Liebgott | 14 mai 2007 à 20:57
@ sbriglia,
une fois encore, je ne suis pas ici dans une posture de futur magistrat : je ne fais qu'émettre un avis sur ce problème
Je ne suis pas là pour être le juge du JDD ou de Mr Lagardère ou encore de la garde rapprochée de Mr Sarkozy
Je ne fais que poser des questions : et je me dis qu'un artcile comme celui-là qui est retiré au tout dernier moment
et que dans le même temps les journalistes qui ont écrit cet article affirment qu'ils l'ont retiré après, entre autre, un coup de fil de Mr Lagardère
Que Mr Lagardère est un ami intime de NS
Je suis en droit de me dire qu'il y a quelque chose qui cloche, non ?
Suis-je en droit de me demander que si pour un article aussi insignifiant que celui-là on a déjà des pressions ( ou possibles pressions comme vous voulez ), qu'est-ce que ce sera pour un article autrement plus important et gênant pour le gouvernement Sarko ?
On peut s'interroger tout de même : on est encore en démocratie non ?
Alors peut-être que cet article a été retiré par le pur fait du hasard et que ces journalistes ont menti sur les coups de fil qu'ils auraient reçus.
Tout ça est sans doute un complot destiné à raviver les caricatures sur NS et son emprise sur les Médias français.
Et peut-être même que c'est le grand Méchant loup à savoir Jack Lang qui est à l'origine de tout ça
puisque Ludo Lefebvre nous informe de la toute-puissance "Languienne" sur les Médias ou sur le monde du spectacle
Rédigé par : Ségo | 14 mai 2007 à 20:05
"Il respire... l'urbanité de l'animateur qui ne veut se fâcher avec personne"
je la rajoute aux Pensées de Montaigne !
Sissi !!
Rédigé par : Cactus urbaniste humaniste | 14 mai 2007 à 18:22
Ce n'est pas l'objectivité qui vous étouffe Ségo lorsque l'on sait que jusque récemment un acteur ne pouvait pas tourner s'il était de gauche, idem dans le reste du spectacle, lorsque l'on voit l'influence de Jack Lang au niveau de la télévision, des arts, du moins ce qu'il en a fait.
Quant à Denisot dire que lui et son équipe ont un parti pris inconscient, c'est vraiment nous prendre pour des demeurés.
Quant on sait que depuis les années quatre-vingt, la droite vit complexée, loin d'elle-même par hantise de la diabolisation et qu'enfin grâce à N S, elle retrouve son identité, que toute une part de la liberté d'expression est muselée par la vindicte soixante-huitarde, vous êtes soi un grand naïf, soit particulièrement manipulateur.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 14 mai 2007 à 17:28
@Ludo je préfère, en finale de la pensée de Marc-Aurèle, "...et la sagesse de distinguer l'une de l'autre"...cette traduction me semble plus ...percutante !
Rédigé par : sbriglia | 14 mai 2007 à 16:49
@Ségo : lorsque vous serez, ce que je vous souhaite, magistrat, n'écoutez pas, je vous prie, le premier avocat venu qui vous assénera comme vérité universelle des faits qu'il rapportera sans que la preuve de leur réalité ne vous en soit fournie...encore une fois, Ségo, cela s'appelle le doute...
...et dans le secret de votre délibéré, avant de rédiger votre décision, vous aurez à vérifier sur pièces et non sur rumeurs...
Avez-vous des preuves des pressions alléguées ?...dans la négative, abstenez-vous de colporter...
Rédigé par : sbriglia | 14 mai 2007 à 16:31
J'ai envie de dire, qui est vraiment indépendant ? Chaque parole, chaque geste est décortiqué pour voir si l'un ou l'autre n'a pas émis peut-être ou peut-être pas un avis qui pourrait ou qui ne pourrait pas être assimilé à un possible parti-pris envers l'un ou l'autre des anciens candidats
?????
On s'en sort plus et je pense qu'il n'y a plus personne de vraiment indépendant : chacun a ses idées politiques et tout le monde est influencé, si ce n'est volontairement, inconsciemment par ses opinions
Alors Denisot ou un autre ...
La dernière en date : le JDD qui, sur les pressions de l'entourage du nouveau président et de l'actionnaire du Journal ( accessoirement ami de NS ) à savoir Mr Lagardère, ne publie pas un article relatant le fait que Cécilia n'a pas voté pour son mari de président
L'info en soi n'est pas de la plus grande importance même si c'est assez rare qu'une femme de président n'aille pas voter pour son mari
Mais ce qui est assez déstabilisant : c'est que si NS et ses amis arrivent déjà à faire pression sur les journalistes pour ne pas sortir cette affaire qui n'en est pas une
Je me demande ce que ça va être pendant 5 ans avec des affaires qui elles seront intéressantes pour nous citoyens français
Une nouvelle fois revient sur la table des négociations l'indépendance des médias vis-à-vis du nouveau président et de ses amis qui détiennent 90% des médias français
Adieu liberté d'expression, adieu liberté d'information ... et bientôt retour à l'Histoire officielle, à savoir celle que le gouvernement aura la délicatesse de nous écrire
Mais le but était affiché d'entrée : on va liquider Mai 68 et toutes les libertés et l'émancipation sociale acquise suite à ces mouvements
Encore un effort, monsieur Sarkozy !
Rédigé par : Ségo | 14 mai 2007 à 14:20
Une interrogation: la télévison est-elle ou fait-elle l'opinion ? Moi qui ai 55 ans et n'ai jamais eu le "petit écran", je m'interroge.
Rédigé par : Bernard | 14 mai 2007 à 13:31
Chère Madame PB,
Je vous écris pour vous dire que lorsque vous partez faire les courses, votre mari se livre à des lectures tendancieuses et en fait profiter le voisinage...
Vous comprendrez que je reste anonyme car je ne voudrais pas que Monsieur PB sache que je fais de la délation, compte tenu de la haute fonction qui est la sienne ...
PS:...et je tiens aussi à vous dire que Monsieur PB semble beaucoup apprécier une journaliste du Journal du Dimanche, qui le fait beaucoup rire dans ses chroniques...
Rédigé par : sbriglia | 14 mai 2007 à 09:16
Puisque nous en sommes à notre chère culture gréco-latine (pourquoi ne dit-on pas Hélèno-latine ?), je ne puis m'empêcher d'envoyer une phrase que devrait faire leur tous les membres du parti socialiste en ce moment et qui est de Marc-Aurèle :
"O Dieux, donnez-moi la sérénité d'accepter ce que je ne puis changer, le courage de changer ce que je puis et la sagesse d'en connaître la différence."
N'est-ce pas remarquable ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 14 mai 2007 à 06:53
Lorsque Beigbeder affirme en en faisant le titre d'un de ses romans que "l'amour dure trois ans", c'est qu'il n'a pas connu l'une de mes ex qui prenait son signe astrologique (scorpion) comme un trait de caractère et ses origines polonaises pour une tare qu'il fallait faire endurer à d'autres [nous parlons souvent des nuisances du préjugé sur autrui, sur soi, cela ne vaut guère mieux].
Même un légionnaire aguerri du deuxième R.E.P ayant sauté sur Kolwezi (pas sûr de l'orthographe) aurait rendu les armes au bout de trois mois.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 14 mai 2007 à 06:45
Trop beau : n'est pas honnête
Trop franc : se dit d'un faux-jeton
Trop belle : pour toi
Trop gentil : poire juteuse
Trop direct : mal élevé
Trop indépendant : de lui-même et pas assez des autres
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 mai 2007 à 23:35
"Plutôt que l'amour, que l'argent, que la gloire, donnez-moi la vérité" disait Henri David Thoreau dans sa biographie.
Ma foi, je ne serais pas contre avoir les quatre, ce ne devrait pas être impossible, il doit bien exister une réussite sans compromission, sans parrainage, des femmes tombent amoureuses de mon immodeste personne parfois, même quand je suis pauvre...
Denisot est bien gonflé tout de même, car pour être au fait, j'ai essayé de voir partout où il y avait de la politique, j'ai donc regardé "le grand journal". Chaque sujet traitant de N S le montrait sous un mauvais jour, sous les huées, il y eut une diabolisation sans nom à son endroit dans son émission. Par contre les sujets sur madame Royal se faisaient sous les applaudissements, les louanges, la lumière. Les grosses ficelles étaient si visibles qu'elles monopolisaient plus l'attention que les reportages.
Je n'ai rien contre une position politique d'un journaliste, d'un présentateur de télévision, mais celui-ci doit trouver le talent de préserver le contenu, de ne pas influencer. Cette télé qui impose est insupportable.
Quelle est l'indépendance de Denisot ?
Il existerait une dépendance normale qui serait de gauche et une anormale qui serait de droite ?
J'attends avec impatience la nouvelle couleuvre qu'il nous sera proposé d'avaler, que vous savez nous dénicher avec talent, elle ne tardera pas à venir vu l'actualité.
Je ne me fâche plus de ce mépris pour l'intelligence commune et me moque avec beaucoup de joie de "ceux-là".
Lorsque je constate ce qui nous est vendu comme élite, je me réjouis aussi d'être le sot, l'obscur, le plouc de province, il y a des modes auxquelles il est jouissif de ne pas appartenir.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 13 mai 2007 à 19:28
Je ne connais ni Denisot ni Beigbeder.
Mais je me demande surtout quel est l'intérêt de cette réflexion.
Vous nous avez habitué à être deux niveaux au-dessus, au moins.
Sans rancune
Rédigé par : mike | 13 mai 2007 à 13:48
Ainsi vous aimez - vous aussi - vous flageller : sur Canal +, vous regardez autre chose que le sport ! Pardonnez ce jugement immodeste : à vous lire, à considérer votre étonnement devant une émission de Denisot, je suis certain que la persévérance sur cette chaîne vous révèlera bien d'autres surprises, et d'un autre calibre. Personnellement, je crois avoir parcouru tout le chemin, jusqu'à ce monument insurpassable de bêtise et de vulgarité : "7 jours au Groland". Trois fois je l'ai endurée, la première par hasard, la deuxième par curiosité, la troisième par masochisme, une cuvette sur les genoux.
Mais pour avoir un repère du supportable, il faut l'avoir vue une fois dans sa vie.
Rédigé par : Peroixe | 13 mai 2007 à 12:22
Chez Drucker, y'a plus de complexe (c'est à la mode d'être "décomplexé"!), on se tutoie, on s'embrasse, on se connaît depuis 30 ans et on invite le copain X qui invite le copain Y. On verra bientôt Gilbert Montagné invitant Enrico Macias... Et Cécilia Sarkozy invitant Laeticia Hallyday...
Chez Denisot, on se serre la main, on ne s'embrasse pas, on ne se connaît que depuis hier mais, vous avez raison, cette "urbanité" de marketing cache tout autant de dépendance. Prochain invité, les acteurs du dernier film produit par Canal et un homme ou une femme tendance... Bernard Kouchner ou Christine Okrent, DSK ou Anne Sinclair...
Quant à Beigbeder comme auteur préféré, j'imagine que Denisot n'a pas trop le temps de lire...
Rédigé par : Bulle | 13 mai 2007 à 07:12
La dérision, qui est une intelligence facile, des textes de Beigbeder ne me submerge pas d'émotion à la lecture. Encore un écrivain de Sciences po qui pense que le cynisme est un style, trop simple pour me plaire. Ce ne sont pas les contemporains qui sont généralement ma tasse de thé, toutefois il y a chez Houellebecq un talent qu'il est difficile de nier. Pour le reste, c'est un peu comme la star académie... Beig, Angot, toute cette insolence facile, bien ancrée dans le système, sont loin de Soral, Nabe, Céline, Bloy. Je sais que je m'autocensure énormément dans ce que j'écris actuellement et que malgré cela, je ne suis pas certain que cela suffise. Quoiqu'on en dise, une littérature réellement subversive se reconnaît parce qu'elle ne passe pas en télé. Le reste n'est que de la rébellion de bobos qui défonce le pauvre, est cruelle avec le faible et s'attarde sur le détail insignifiant, c'est Sue qui a gagné sur Balzac.
Tout est tellement plié que je finis par comprendre Denisot, Ardisson, Ruquier qui perdraient facilement leur emploi s'ils cessaient un instant de "penser dans les clous".
Il manque cependant ce grain de folie en littérature, où un écrivain crée et ne cite pas à la façon de trop nombreux auteurs venus du journalisme ou de l'histoire. Il manque des phrases trop longues, trop courtes, coupées en leur milieu par une digression, les lettres ont perdu leurs fous et fi des Mallarmé, Rimbaud, Céline, Lautréamont... Les mots sont devenus trop sages, bien trop sages.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 12 mai 2007 à 20:22