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11 mai 2007

Commentaires

Véronique

@ Jean-Dominique

Mais je suis d'accord avec vous quand vous dites que la quasi suppression du latin et du grec est une faute très lourde de l'Éducation nationale.

Je partage en tous points le point de vue exprimé par Jacqueline de Romilly dans l'Express il y a quelques semaines.

Au nom d'un égalitarisme absurde on a privé des générations d'une formation intellectuelle immensément riche.

J'ajoute que les artisans de cette suppression sont les premiers à tenir à ce que leurs propres enfants puissent bénéficier du meilleur en matière d'enseignement. Et que cela ne les gêne en rien pour promouvoir et ambitionner pour d'autres enfants ou collégiens ce qui relève du plus nivelant.

J’ai plus de colère contre ceux-là que contre ceux qui ne savent pas et qui ne font pas comme s'ils savaient.

@ Philippe

Pardon pour cet entre-deux qui se prolonge.

Rendez-vous dans votre dernière note.

Je vais essayer de vous dire ce que je pense du "trop d'indépendance" de M. Denisot.


Parayre

@sbriglia : à Issoudun se trouvait aussi Flore, "la Rabouilleuse" qui troublait l'eau claire des écrevisses...

Bulle

Traduire, c'est transmettre, et c'est aussi partager. Deux manières de vivre. Sans exclusion.
Merci J.W.

Jean-Dominique Reffait

Véronique, je suis plus que désolé de vous avoir lassée et irritée, voire blessée, ce qui ne correspond ni à mes intentions, ni au fond de mon propos. Je suis à vos pieds pour vous prier votre pardon.

Je suis, bizarrement d'ailleurs, un militant viscéral de la pensée classique, que notre époque enterre avec méthode. La disparition du latin et du grec est un crime impuni : deux des plus grandes littératures et philosophies mondiales plongent dans l'oubli.
Je suis donc fâché qu'on ne sache pas du latin ! (Je ne parle pas du grec, mon clavier me l'interdit)

Et puis, une citation dans une langue qu'on ne connaît pas, c'est un nouveau rythme dans une phrase, rythme qui serait alourdi par une traduction. C'est aussi l'occasion d'un petit voyage sur Google pour découvrir non seulement la traduction mais aussi le contexte.

Non, nul doute sur vos qualités intellectuelles, très loin de là. Quelle vanité faudrait-il pour en juger d'ailleurs !!

Véronique

@ Jean-Dominique

Acceptez de considérer qu'on puisse souhaiter comprendre des commentaires dans leur intégralité. Et que ce n'est pas là une volonté ou la fierté d'afficher sottement son ignorance.

Il devient un tout petit peu lassant et irritant de lire des commentaires qui distillent des doutes quant à mon intelligence ou à mon niveau de culture générale.

Considérez donc également que je puisse aussi avoir l'élégance de ne pas systématiquement puiser dans ce qui constitue ma propre culture générale.

Non pas par modestie ou par humilité.

Mais parce que j'aborde ce blog autrement que comme un concours de références ou de citations.

Enfin, le blog de Philippe offre un espace de liberté et d‘indépendance. Ce que l'un peut souhaiter n'est jamais une obligation pour d’autres.

sbriglia

@Parayre : votre mise en exergue de l'entre-deux réjouit le cantalien que je suis...
Je n'irai toutefois pas jusqu'à écrire que Sarkozy est au Laguiole ce que Bayrou est à l'entre-deux ...et Royal au Saint-Nectaire (pâte molle, mais quand elle est "fermier(e)", envoûtante ...)
Quant au "nain sectaire", il s'agissait d'un autre homme politique, issu d'où ? D'Issoudun ?...

sbriglia

Il y eut "Liliane, fais les valises..."
Il y a désormais "Lilian ,tu rames..."... pour atteindre le phare de la pensée néo cons(ervateurs) que tu fustigeais hier...c'est un beau "retourné"...je ne suis pas sûr que tu atteignes le but, toutefois...
"ne sutor ultra crepidam"
(pour Véro : faut pas p...plus haut que son...)

Parayre

@J-D Reffait :

Sympa de citer Brassens ...

Jean-Dominique Reffait

Sans le latin, la messe nous emmerde... et le reste aussi. Qu'aurait-il servi de traduire ce proverbe romain sur la proximité de la roche Tarpéienne et du Capitole, la traduction n'étant guère plus limpide que l'original pour celles et ceux qui n'en connaissent pas le sens ?

Il n'y a pas 60 ans que la culture gréco-latine a commencé à s'étioler dans l'intelligence populaire qui la maîtrisait peu ou prou auparavant et ce depuis des siècles. Le monde post-moderne anéantit la civilisation classique. Avec des conséquences politiques qui ne sont pas innocentes : l'ignorance crânement affichée permet de revendiquer pour l'Europe des racines chrétiennes, alors que ces racines sont très évidemment gréco-latines, grecques pour la culture et latines pour l'espace politique. La même ignorance conduit à rejeter la Turquie hors de l'Europe alors qu'Istanbul reste et demeure Constantinople.

Ne transformons donc pas le handicap que constitue l'ignorance de la culture classique en fierté : si vous ne savez pas le latin, apprenez-le, découvrez les merveilles d'Horace que La Fontaine ou Diderot citaient sans les traduire, apprenez par coeur les grands discours de Cicéron pour comprendre ce qu'est la perfection de l'éloquence au service de la raison et de la vérité. Et s'il vous manque une clé, cherchez, faites l'effort, l'intelligence ne tombe pas toute seule dans un bec qui n'a pas faim. Alors, ayez faim.

Notre siècle est amnésique et court à sa perte en riant.

Bulle

Je soutiens la motion de Véronique pour éviter que ce blog ne devienne un cercle d'initiés... latinistes. Je crois à l'importance du texte original donc à la citation latine (ou en sanscrit) mais à l'importance aussi de la communication donc à la traduction.

J.W

@ Véronique (12 mai à 08:16)

Que vous refuser ?

J'ai eu le tort d'écrire qu'en arpentant l'île de Lampedusa et voyant l'ancienne colonie pénitentiaire, notre nouveau prince aurait pu méditer loin du vilain Monde sur le fait que "l’arx tarpeia Capitoli proxima".
Vous dites "Pas de problème pour les citations en latin ! Je préfère seulement qu'on les traduise pour ceux qui ...". Mon mauvais latin n'est qu'un piètre camouflage de mes ignorances. Ce n'est qu'un leurre. Confiteor!

Pour me faire pardonner, en abusant nuitamment de cet espace, je vais "re-copier-coller-arranger" en quelques lignes l'histoire de la belle Tarpeia, vestale romaine vers 550 av.JC et dont le père était Gouverneur du Capitole (L’Elysée de Rome, à l’époque…en vulgarisant à l’extrême !).
Les jeunes Romains ayant enlevé les charmantes femmes de leurs voisins les Sabins, ceux-ci décidèrent d'investir Rome pour reprendre leurs jolies créatures.
Le roi des Sabins, Titus Tatius, convainquit Tarpeia, (la traîtresse), de leur ouvrir les portes de l'enceinte de la Ville.
À la fin de cette guerre stupide, (comme toutes les guerres), elle demanda la récompense qui lui avait été promise pour sa trahison.
Car toute trahison avait (déjà) un "sale air" ! Allez, baissons les yeux!
Tarpeia demanda que les guerriers sabins lui donnent «ce qu'ils portaient au bras gauche» - cela ne s'invente pas - en désignant leurs bracelets d'or.
Les Sabins honorèrent leur dette …mais vicieux qu'ils étaient, ils le firent trop généreusement, au point d’étouffer à dessein Tarpeia sous le poids des boucliers qu'ils portaient, aussi, au bras gauche, dit la légende!

La roche Tarpéienne (arx tarpeia), à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, indique l'endroit où la malheureuse Tarpeia aurait été ensevelie. Ce lieu fut par la suite réservé à l'exécution des traîtres. Les Romains y précipitaient les criminels jusqu'à la fin de la République.
Et nous voilà, enfin à l'arx tarpeia !
Sa proximité du Capitole rappelle à chacun que le châtiment peut succéder aux plus grands honneurs. Ainsi l’on dit «Arx tarpeia Capitoli proxima» ce qui signifie "la Roche Tarpéienne est près du Capitole". Autrement dit «après les honneurs... la déchéance peut venir rapidement».

Mais nous n'en sommes pas encore là !

Voilà, chère Véronique vous savez tout...ou presque.
Et en passant au Louvre, arrêtez-vous pour revoir le tableau de David « Les Sabines » (Pavillon Denon-1° Etage –Salle 75-) ; Ah! le cuistre.

Durant son emprisonnement, en 1794, après la chute de son ami Robespierre (tiens ! lui aussi fut guillotiné Place de la Concorde… moi je n’irais pas faire la fête à cet endroit ! ne serait-ce que par superstition) David, notre peintre impérial, avait conçu un premier dessin des "Sabines" que l'on peut voir au Département des Arts graphiques (Aile de Flore). Mais le grand tableau ne fut réalisé que plus tard. Il est daté de 1799. L’œuvre est intéressante, car David, aurait, semble-t-il, voulu symboliser les rivalités fratricides des factions révolutionnaires et les vertus de la… concorde ! On dit aussi que David a voulu montrer à travers la réconciliation entre les Romains et les Sabins, qu’il était possible de faire la paix civile et d’aller vers la réconciliation nationale.

C’est d’actualité, surtout entre-deux.

Amico animo !

Véronique

Je ne partage pas votre position sur L. Thuram. Je serais plus sévère contre ceux qui se sont ingéniés à le consulter à tort et à travers ou à commenter indéfiniment ses propos pour que nous sachions quoi penser de NS.

Qu'après eux, LT se sente investi d'une mission qui selon vous, le dépasse, je ne suis pas étonnée.

Je pense que votre note illustre en arrière-plan votre puritanisme politique et social...certes atypique par les temps qui courent. Cela pourrait faire de vous une référence incarnée de la République irréprochable qu’on nous a promis. Mais je m'interroge sur l’impossibilité presque structurelle chez vous, légèrement caractérielle à dire vrai, à envisager qu’il peut exister des souplesses qui ne sont pas forcément que des contorsions.

La capacité d'adaptation à une situation nouvelle qu'on n'a pas souhaitée n'est pas que de l'opportunisme ou que l'envie irrésistible "de respirer au-dessus de son régime et de sortir de son meilleur emploi au lieu d'y demeurer".

Ce peut être aussi le désir d’être utile et la manifestation d'une volonté irrépressible d'entreprendre et de faire. A l'inverse, un puritanisme excessif peut contraindre à l'immobilisme et à l'inaction.

Lomi

Ca fait 5 ans qu'il nous fait honte...

Notamment son discours rapportant le fait que la France n'avait pas à rougir de la comparaison avec l'Allemagne: c'est le sommet de la honte, et Finkielkraut n'y voyait rien à redire.

C'est sans commune mesure avec le fait qu'il possède des goûts de luxe (le problème n'est pas là), ahh les gauchistes minables...


Bulle

D'abord on prête à Nicolas Sarkozy, l'avocat, d'avoir organisé l'évasion fiscale du joueur de tennis Henri Leconte, soutien du candidat (avec Johnny)...
Ensuite, en grand rassembleur, nos deux présidents, au Luxembourg, ont été saluer Lilian Thuram. Un beau "tacle" pour le footballeur...
Enfin si on s'intéressait au nouveau Lucky Luke du PS, DSK qui a tiré plus vite que son ombre dimanche soir sur la perdante.

Patacet

On intronise un pape ou un roi. Intronise-t-on un Président de la République ?

"Passation de pouvoirs" et "prise de fonctions" ne sont-elles pas des expressions un peu plus républicaines ?

La Vème République est peut être un régime parlementaire à tendance présidentialiste.
Cette image de "monarque républicain" ne devrait plus se confondre avec celle d'une démocratie moderne du XXIème siècle.
Cordialement

Véronique

@ J. W, Parayre et sbriglia dans une moindre mesure.

Juste en aparté.

Une des applications concrètes du blog de Philippe a été le renouvellement du fonds "Apprentissage du LATIN" et du "Je ne peux pas m'empêcher de citer en LATIN" là où je travaille.

Pas de problème pour les citations en latin ! Je préfère seulement qu'on les traduise pour ceux qui ne sont pas comme vous des illustres et des très compétents latinistes.

C'est tout.

Parayre

Superbe texte, affiné comme un "Cantal entre-deux " l'est, à mi-chemin entre le "doux" et le "vieux" mais dont l'appellation "incontrôlée" s'appelle, à mon sens, l'indépendance ...

Celle de Finkielkraut - auquel vous savez être fidèle - qui ne fait pas effectivement dans la "tiédeur" et ne provoque donc pas, à votre image, ennui et médiocrité !

Celle, plus dérisoire, des occupants de Tolbiac qui confine au dérisoire ...

Celle, plus légitime à mes yeux, de L.Thuram qui, utile autant que nécessaire, porte une parole habitée laissant à penser que lorsqu'on a tout, comme lui, le reste vous manque...


Quant à demain, il est plus à inventer qu'à découvrir bien entendu mais nous ne manquerons pas de l'éclairer avec aujourd'hui et les promesses et donc les dettes que notre président et les siens ont contractées avec les électeurs.

Attention toutefois car la mémoire du dégoût est plus grande que celle de la tendresse et les créanciers plus vigilants que les débiteurs !

L'avenir est décidément un lieu commun pour y mettre des songes, rêves ou cauchemars.

Ludo Lefebvre

"Tu rames" (oui, trop facile) est une voix uni-corde qui dit la même chose que tant de monde, une expression du fantasme qui serait que des gens très méchants et le sachant ont décidé de se grouper à droite pour nuire aux gentils...

Au regard des premières constations, je crains, non pas Hiroshima en France, mais bien des luttes. Un retour de la lutte des classes, bien dommage et bien dommageable dû à une disparité riche-pauvre qui s'accroît (logement, emplois...). Les hommes et les femmes, non plus associés, mais en une malsaine compétition, j'en passe et des meilleures.

Je ne sais plus qui a dit que la gauche aimait tellement les pauvres qu'elle en fabriquait, nous pourrions dire depuis quelques mois que la France semble avoir tellement faim de combats qu'elle en invente. On se crispe au moindre terme choquant, il y a un affût de la faute, du génocide à toutes les sauces, les journalistes guettent les bavures policières, on tend des embuscades, les phrases se tordent, se raccourcissent ou s'allongent selon ce qui serait profitable à la doxa...
De cet onirisme pervers, les pauvres finissent par endurer une faim qu'ils ne connaissent pas, les discriminés vivent un apartheid digne de l'ancienne Afrique du Sud, les nains se sentent plus petits qu'ils ne sont... Si les faits existent bel et bien et c'est parfois le cas, ils n'ont pas la proportion et l'ampleur qui leur est donné.
Je suis convaincu, par contre, qu'à force de se monter la tête, nombre de personnes finissent par ressentir une authentique souffrance égale à celle de l'affamé réel, de l'esclave du Missouri au temps des champs de coton, du déporté, du malade.

Enfant, je fixais mon attention sur mon auriculaire me persuadant d'une douleur que je finissais par ressentir. Ce petit doigt se raidissait, la crampe se faisait peu à peu. De cette action du corps sur l'esprit, je peux voir une similitude avec la situation présente : à force de crier "Sarko Facho" des pensées sont déjà ancrées dans ce délire, persuadées du bien-fondé de leur manifestation, d'être le résistant qui se bat contre la dictature, ne songeant pas un instant que le cas échéant, ils seraient déjà sous la Seine plutôt que sur la scène...avec les pieds fixés dans une bassine de béton durci faisant de leur entité un ridicule bonhomme à bascule sous-marin se balançant au gré du courant à l'instar de la main maladroite d'un enfant en bas âge.
Kling kling ferait le petit bobo révolutionnaire sous le Pont-Neuf.

Peroixe

A quelques détails près ("Barthez part en se battant", hum... A Nantes, il a carrément déserté), comment ne pas approuver le fond de votre post ? C'est plutôt la tonalité un peu désabusée qui me semble encore trop optimiste. Si les élections ne servent à rien, si on pose en principe que Nicolas Sarkozy est responsable de tout avant même d'avoir pris ses fonctions, je vois de gros nuages noirs à l'horizon.
Le sort des exilés fiscaux que vous évoquez me laisse totalement insensible. Seule leur conscience, s'il leur en reste une, peut les amener à résipiscence. Mais que le rapport des Français à l'argent est compliqué ! Etre riche, en France, c'est souvent être suspect, voire déjà coupable. Certes, quand l'étalement de la richesse prend un caractère provocant, on peut parler d'indécence. Et pourtant, comment expliquer l'engouement pour la presse people, pour ces émissions télévisées qui font miroiter gloire et fortune, en un mot cette fascination pour les riches par filiation ou par réussite personnelle ? "Ils nous font rêver", formule élégante qui suggère l'envie et sous-entend qu'on passerait volontiers dans le camp des enviés.
Sur le bref séjour de nabab de NS, tout a été dit, jusqu'au grotesque. Un sondage relatif à l'idée que s'en font les Français fournit un sujet de réflexion. Hormis les larrons qui ont sauté sur l'occasion pour raisons politiques, qui a protesté le plus fort ? Des personnes qui avaient accès à la parole publique et qui, pour la plupart, devaient dépasser le seuil de richesse des 4000 € mensuels fixés par les critères hollandais. Où trouve-t-on le plus d'indulgence si ce n'est au sein de cette mystérieuse majorité silencieuse, indifférente à ce tapage ou ne désapprouvant pas cette brève "retraite" luxueuse ?
P.S. ( Post-scriptum ! ): Deux jours avant l'élection, deux juges se présentent à l'Elysée pour une perquisition. Refus des pouvoirs publics. Quoi ? On bafoue la démocratie ? Aujourd'hui, 11 mai, deux juges se présentent au siège du Canard Enchaîné. Refus de l'hebdo. Quoi ? N'est-il pas légitime de s'opposer à cette violation de la démocratie ?

J.W

@ à notre nouveau Prince…qui ne nous lie pas ! mais que l’on observera.

Dans le Nouvel. Obs. (semaine du 22 janvier 2007) un dialogue est échangé entre Michel Onfray, l’eden-philosophe, et Philippe Raynaud, l’illustre professeur auteur, entre-autres (!), de «L'extrême-gauche plurielle ».

On peut y lire :

Onfray : « L'extrême-gauche officielle n'a pas le souci du réel, la gauche libérale n'a pas le souci de l'idéal. »

Philippe Raynaud : « Certes, mais si l'extrême-gauche avait le souci du réel, la satisfaction qu'on a à en faire partie serait moindre. D'autre part, quand la gauche radicale participe aux affaires dans des conditions à peu près plausibles, elle se rallie peu ou prou à un certain nombre de solutions qu'on appelle libérales, comme on le voit dans le Brésil de Lula.

Il continue « le problème de l'extrême-gauche aujourd'hui, c'est que sa politique de la rupture s'appuie essentiellement sur le désir de pérenniser ce qui existe. La formule du conservatisme intelligent est celle de Lampedusa: “Il faut que tout change pour que rien ne change” .

Et il termine : "la formule de la révolution aujourd'hui est : il faut que rien ne change pour que tout change.“

J'ajouterai qu'entre ces deux formules, je n'hésite pas. Foin de la révolution !

Mais, zut ! Me voilà devenu conservateur...intelligent, ça c'est un autre problème !

Ce que ne savait pas encore Ph. Raynaud, c’est que notre nouveau prince irait se ressourcer dans "un" coin paradisiaque.

Qui sait si le «petit prince» (je l’écris sans méchanceté, et d’ailleurs dans l’entre-deux il n’y a pas encore d’offense au chef de l’Etat!) n’a pas fait, loin des médias, un jogging sur cette île, à quelques encablures de Malte, en méditant loin du vilain Monde sur le fait que l’arx tarpeia Capitoli proxima (pardon Véronique) ?

Car il ne pouvait ignorer qu’à la fin du XIX°, le gouvernement italien avait fait implanter à Lampedusa… une colonie pénitentiaire.

Jean-Dominique Reffait

1. L'escapade luxueuse de NS n'est pas approuvée par une majorité de Français. Le sondage dit simplement que 58% des français ne sont pas choqués. L'institut Opinionway - que nous découvrons à l'occasion de cette élection présidentielle - a posé la question suivante : "Vous savez que Nicolas Sarkozy effectue actuellement un séjour à Malte. Selon vous, les conditions de ce séjour sont-elles...choquantes / pas choquantes". Question qui présuppose que les Français connaissent les conditions du voyage. S'ils ne les connaissent pas - ou pas tous - un séjour à Malte n'a évidemment rien de choquant. Repos légitime, soit, mais à condition qu'il se lève tôt...

2. Ce mouvement de blocage de Tolbiac est plus ridicule qu'inquiétant. Toutefois, sans faire fi du suffrage universel, il est légitime de s'opposer, d'exprimer des inquiétudes ou des mécontentements, y compris par voie de manifestations. Je le redis parce que je sens une tentation générale, que je ne vous attribue pas, de dire "Les français ont voté, taisez-vous !"
Non.

3. Sur les exilés fiscaux, vous exprimez un scrupule que tout le monde ne partage pas. Le jet privé et le Paloma de Vincent Bolloré battent pavillon britannique, particulièrement complaisant en terme fiscal. Mais désormais, un président de la République peut se faire offrir des voyages par un entrepreneur français sur son yacht défiscalisé à l'étranger, si, si, Philippe, je vous assure, ça se fait. Et c'est même très bien !

4. Thuram n'est pas moins légitime à s'exprimer en politique que Douillet (qui le fait d'ailleurs avec mesure et conviction). Rebondir sur une notoriété pour exprimer des convictions est quelque chose de courant. Et, à l'heure où les people ont la priorité du nouveau maître sur ses propres sympathisants qui poireautent place de la Concorde, je me dis que puisque les Français veulent du people, il faut leur en fournir par charretées entières. J'ai récemment entendu Thuram tenir des propos très intelligents et très nuancés sur l'abolition de l'esclavage.

Parisot

Bonsoir !

Je suis une inconditionnelle de ce blog, on dirait !
Je ne vais pas faire dans la complaisance ce soir puisque Monsieur Bilger n'aime pas (sourire…)
Comme quoi, tout en ne voulant pas l'être, je le demeure quand même en me rangeant à son avis. (rires...)

Je ne serai donc pas complaisante mais je suis d'accord avec ses propos (!)
Je ne peux pas écrire le contraire : je ne peux pas écrire ce que je ne pense pas !

Vif du sujet après ce que je voulais être de l’humour :

Hé oui, je pense que les retours de X ou de Y sur le territoire français étant plutôt prévisibles, il en sont d'autant plus ridicules.

Pour autant, j'entends déjà les fans d'une certaine musique ou d'un certain sport se récrier ! Les jeux du cirque étaient aussi fameux il fut un temps.
Les victoires n'amenaient pourtant pas certains de ces valeureux guerriers à la fortune colossale. Paix à leurs âmes !
Personnellement, je trouve outrancier cet argent qui circule dans ce(s) milieu(x) mais il ne faut pas mépriser le bon peuple qui alimente ces caisses par sa passion voire parfois, son fanatisme.
Donc, je respecterai ceux qui alimentent par leur adhésion la célébrité de X ou Y. (paf, encore de la complaisance!)

Je pense que ceux ou celles qui voudraient que le pouvoir soit séparé du monde des affaires et de l'argent n'ont pas fini d'espérer. La gratuité des sympathies et des échanges, c'est fini depuis des siècles et je me demande si elle a un jour existé. C’est pour tenter de renifler un peu de cette gratuité que j’adore ce blog : j’y ressens une certaine liberté d’expression et une gratuité, celle du plaisir d’échanger entre nous tous, qui me séduit.

Je souhaite à tous et à moi-même je le reconnais, que la priorité du dialogue social se fera avec ceux qui «galèrent ». Avec ceux qui ne veulent ni gagner davantage ni s’enrichir outrageusement (l’outrage est relatif selon qui le ressent, bref) mais le minimum pour une vie décente, stable et donc paisible.

Bien à vous. Catherine.

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