Le 17 mai était la Journée mondiale contre l'homophobie. Le même jour, une pétition a été lancée pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, qui a déjà recueilli les signatures de cinq Prix Nobel et d'artistes célèbres.
Autant je crois à l'utilité de la seconde démarche qui dénonce un grand nombre d'Etats sanctionnant l'homosexualité (dont une dizaine avec la peine de mort), autant la première me semble plus discutable.
Cette Journée mondiale est avalisée par une cinquantaine d'Etats cette année. J'éprouve pourtant comme un malaise devant une institutionnalisation internationale de la lutte contre l'homophobie. Je ne suis pas persuadé que des instances officielles aient la charge de dicter aux citoyens ce qu'ils doivent ressentir, penser, aimer dans le domaine de l'intimité.
J'ai envie de m'ébrouer devant cette injonction qui, pour se couvrir d'un voile humaniste, n'est rien de plus qu'un impératif adressé à la liberté de chacun. Ainsi, comme l'homophobie est intolérable, serions-nous invités à devenir systématiquement homophiles ? N'a-t-on le choix qu'entre l'hostilité ou la complaisance ?
Je n'ai envie ni d'adorer ni de haïr l'homosexualité. C'est juste un état de fait sur lequel j'ai le droit de discuter lorsqu'on prétend lui donner une place centrale dans la structuration de la société française, sans égard pour les facteurs d'équilibre que les pratiques majoritaires parce que naturelles ont su faire naître tout au long des siècles.
Loin de moi l'idée de contester la nécessité d'une politique contre les violences causées aux homosexuels, contre les multiples discriminations dont ils sont victimes. La sévérité la plus grande doit être manifestée à l'encontre de tous ceux chez qui la haine ou le dégoût se traduisent par des comportements pénalement répréhensibles.
A force de confondre la réflexion collective et la relation humaine au détail, je crains qu'on en vienne peu à peu - et cela s'inscrit dans un mouvement général préoccupant, qui prétend caporaliser ce qui relève de la liberté de chacun - à dénier à quiconque le droit d'apprécier ou non l'homosexuel, au motif que la communauté homosexuelle DOIT être flattée.
La Journée internationale contre l'homophobie m'apparaît comme une énorme machine qui croit pouvoir de l'extérieur façonner les esprits, les goûts et les consciences. Cela ne regarde pas les Etats tant que des transgressions à la loi n'ont pas été perpétrées.
Cette discussion n'est pas anodine car on sait par exemple que le député UMP Christian Vanneste a été condamné en vertu d'une loi réprimant l'homophobie, avec une motivation à mon sens sujette à caution. Un pourvoi en cassation a été formé. L'investiture qui a été retirée à M.Vanneste ne l'empêche pas d'être candidat dans la 10ème circonscription du Nord, et fortement soutenu selon le Monde du 17 mai.
Pour lutter contre l'homophobie, définie de manière si large que le moindre soupir de réserve pourrait être blâmé, on fabrique une obligation de fraternité en confiant cette mission aux Etats.
Pour tout dire, il est lassant de s'entendre dicter une conduite qui ne regarde que vous. Ces grandes messes de la convivialité qui feignent d'oublier le poids des relations, des sympathies et des hostilités intimes dans le tissu quotidien de l'existence sont plus agaçantes qu'autre chose.
Je ne suis pas homophobe. Homophile, seulement si je le décide.
@ Ludo Lefebvre
Etonnant cette réaction contre cette journée, il y en a tant d'autres qui ne vous font pas réagir. Le message c'est ne devenons pas tous homophiles comme vous dites, mais plutôt prenons conscience de ce qu'est l'homophobie pour ne pas en être les acteurs passifs, a minima. "Un pédé" est si vite dit, plus vite qu'"un bougnoule" ou "un youpin", c'est normal ça choque moins et pourtant ça ne devrait pas !
C'est étonnant (encore) de voir que tout ce que vous retenez de la Gay Pride n'est que le côté folklorique, peut-être ne voulez-vous pas voir le reste : le militantisme pour le respect et les mêmes droits que ceux que devraient avoir chaque citoyen.
Je sais que ce n'est pas facile à intégrer mais c'est une fête (avec des dérives commerciales, boîtes gay, etc. qui s'en servent aussi comme vitrine) et à la fois une véritable manifestation avec ses revendications portées par les associations que vous chérissez tant...
Encore une petite remarque, la déportation homosexuelle a existé et elle a été le théâtre d'actes monstrueux (déportations, viols, meurtres, expériences et tortures...), pas grand-chose par rapport à un génocide mais la nier et agresser ceux qui veulent participer à ces journées de commémoration c'est de l'homophobie partagée par vos prédécesseurs nazis.
Droit à la différence mais différence des droits.
Rédigé par : Sébastien | 27 mai 2009 à 16:36
Gut !
Rédigé par : berlin | 27 février 2009 à 14:59
Pour Ludo :
"Tout ceci a été démonté, mis en pièces et a été de façon probante démontré comme erroné.
L'homosexualité n'est pas une déviance, c'est une sexualité."
Démontré par des ignorants (qui donc d'ailleurs ?). L'homosexualité repose sur le déni de la réalité du sexe opposé. Et attention, le déni (à la différence de ce que semble indiquer le terme) ce n'est pas une déni intellectuel ; c'est un déni de nature inconsciente, affective ; l'autre sexe n'attire pas parce qu'il est considéré comme sans sexe, asexué. J'espère me faire comprendre.
La seule erreur de Freud, que sa propre circoncision a empêché de formuler correctement, a été de parler de déni de la "castration". Evidemment, il projetait sa propre circoncision et donc ses phantasmes (en grande part inconscients) de circoncis. En effet, définir la femme par la castration (c'est-à-dire l'absence de pénis provoquée par ablation - la projection par Freud est patente), pardon, c'est ignorer le meilleur, c'est-à-dire la fente ou la "fissure".
Attention à l'inconscient, Ludo, quand on n'y connaît rien ou qu'on l'ignore, on passe totalement à côté de la plaque.
Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui on laisse de plus en plus les fous en dehors des asiles qu'ils ne sont pas fous.
Il en va de même pour les pervers et la perversion est anormale ; c'est un danger pour la société parce que les pervers sont très souvent des séducteurs ; ils font des victimes.
Seuls ceux qui cherchent à attirer la clientèle des pervers (politiques, commerciaux, certains psy) répandent dans le grand public que l'homosexualité serait normale. C'est une sottise et une malhonnêteté.
Cordialement, sigi
Rédigé par : Sigismond | 22 novembre 2007 à 18:50
A propos de la pétition contre le terme "m..........n" et son remplacement par "autosexualité", que j'ai tenté de lancer sans succès auprès de quelques psy, je la motivais par le projet de criminalité d'Etat par castration chimique.
J'avais ommis de signaler qu'il s'agit d'un retour au châtiment corporel. L'avocat général Bilger appréciera...
Cordialement
Rédigé par : Sigismond | 22 novembre 2007 à 18:33
Ce que vous dites est peut-être vrai en théorie, mais dans la pratique je suis convaincu du contraire, il faudrait essayer de contacter SOS racisme pour savoir. Je vais le faire par curiosité !
Peu importe, je suis contre ce genre de procédure qui encombre les tribunaux pour rien. Les autres ont le droit de ne pas aimer les athées, les blancs, les hétérosexuels, je n'ai pas envie de diriger leurs pensées, de leur poser des interdits, de plaire à tout le monde.
Je n'aime pas qu'Act-up soit allé brûler Notre-Dame (pourquoi pas les mosquées et les synagogues étant donné que les deux religions en rapport sont largement plus homophobes que le catholicisme ?)
Pour le mariage civil, je n'ai personnellement rien contre, je ne vois pas en quoi cela préjudicie plus la société que le pacs ou l'union dans l'anonymat, mais je n'ai pas des connaissances et des réponses à tout.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 09 juillet 2007 à 13:28
Ludo Lefevre devrait connaître le proverbe : nul n'est censé ignorer la loi car la loi qui condamne les propos racistes ne fait pas de distinction de couleur. Si vous êtes blanc et que l'on vous insulte à cause de cela , les sanctions seront les mêmes que si vous étiez noir. La loi ne fait pas de hiérarchie sur la couleur de peau. Même chose sur les religions puique la loi condamne les insultes liées à la religion. Si on vous traite de "sale catholique" la loi vous permet de porter plainte.
Même chose si on vous traitait de "sale hétérosexuel" puisque la loi parle d'orientation sexuelle.
C'est ce qu'il y a de bien dans ces lois.
En revanche Sarkozy veut instaurer un communautarisme avec la création d'un contrat d'union civile réservé aux seuls homosexuels. C'est du COMMUNAUTARISME et de plus cela sous-entend que les homosexuels sont des sous citoyens qui n'auraient pas droit au même mariage républicain que les citoyens hétérosexuels.
Rédigé par : Têtuniçois | 09 juillet 2007 à 02:51
Charcoux,
Je ne suis pas d'accord avec la censure faite au nom des droits de l'Homme sur les mots, qu'ils soient écrits ou verbaux, déjà parce que ceux-ci ne sont pas impartiaux dans la réalité, mais choisissent une couleur politique au détriment d'autres, quelques couleurs de peau, quelques religions. Les droits de l'Homme ont trop perdu de leur universalisme pour ne pas être devenus un problème.
Ce sont les actes et non les propos qui doivent être réprimés selon moi. Au-delà de tout, ce n'est pas nouveau qu'on enferme en raison de la vertu : Soljenytsine qui ne respectait pas celle de l'URSS, Céline qui n'a pas respecté celle contre le racisme, la sainte Inquisition et ses hérétiques, on pourrait multiplier les exemples longtemps, très longtemps.
Le constat fait par "SOS homophobie" me semble très aléatoire, subjectif, difficilement vérifiable scientifiquement. Cette association aurait pu prendre comme support la pleine lune, le taux d'azote dans l'air, les couleurs de vêtements portés par les agresseurs et obtenir le même genre de résultat. Vous nous exposez bien que nous sommes dans la dérive et non dans la raison. De plus, au regard de ce que nous a exposé "l'indicateur", toutes ces fausses théories s'appuient sur une mauvaise interprétation des propos de Vanneste. C'est l'intention éventuelle qui est jugée et sert de réaction et je trouve ceci, pas dramatique, mais au moins dangereux.
Quid des agressions faites aux hétérosexuels dans le Marais, qu'elles soient verbales ou physiques ?
Quelles sont les mesures faites pour les blancs, athées, catholiques qui sont agressés dans les cités, les villes, dans les média... ?
Imaginez qu'un groupe d'hétérosexuels épient vos moindres faits, mots et gestes pour surprendre une matière à pénalisation, quelles seraient vos réactions ?
Je suis sûr, enfin, que les minorités quelles qu'elles soient ne sont pas meilleures que les autres hommes, elles n'ont pas les moyens d'agir, c'est totalement différent. Nous voyons que les victimes et prétendues victimes sont en logique de guerre, d'abus, de crispation. La loi ne leur sert pas à avoir justice, mais à prendre le pouvoir... Ce ne devrait pas être son rôle.
Oui, nous devons pouvoir tout dire, avoir toutes les opinions et il ne faut surtout pas continuer d'unifier l'Homme sur les valeurs subjectives du bien.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 07 juillet 2007 à 22:04
Il n'y a bien sûr aucun rapport direct entre cette "bande de skins" et le député Vanneste. Cependant on ne peut raisonnablement pas nier l'existence de corrélations plus ou moins complexes entre les discours de Vanneste qui tentent à hiérarchiser de façon maladroite (et incorrecte, même sur le plan philosophique) l'homosexualité et l'hétérosexualité, et les agressions sur la base de l'orientation sexuelle.
Cela ne sert probablement à rien d'exhiber ce genre de cas particulier pour accabler ce député (déja accablé par l'évidence même de ses discours sur la rééducation, qu'il propose pour guérir cette différence qui lui fait tant peur). Cependant nier les responsabilités d'un député vis-à-vis de ses discours c'est nier les principes fondamentaux des droits de l'homme sur la discrimination (c'est nier aussi le principe de laïcité de l'Etat vu sa proposition de loi pour s'affranchir de sa peine, on se demande parfois pourquoi toutes ces "coïncidences" nous poussent à croire qu'il agit bien plus pour son intérêt que pour l'intérêt général dont il se proclame le défenseur).
La liberté d'expression a des limites, cela est et a toujours été nécessaire pour sauvegarder les droits fondamentaux de l'homme. Où placer ces limites ? C'est ça la polémique. Mais pourquoi ce député accepte-t-il les limites sur la liberté d'expression afférentes à la xénophobie et pas à l'homophobie (qui est quasiment un cas particulier de la xénophobie) ?
Sans doute parce que ces limites le forcent à remettre en question son prétendu "savoir" sur l'homosexualité où il n'arrête pas de commettre des erreurs abominables (volontaires ?) comme, par exemple, de la considérer comme un état non subi et donc, de ce fait, non afférent aux dicriminations auquelles il faut s'attaquer.
Les liens entre de tels discours et les agressions homophobes sont probablement complexes et difficilement étudiables de façon sérieuse. On peut néanmoins remarquer que SOS homophobie à rapporté un pic d'homophobie dans les appels de détresse reçus corrélés avec les discours du député sur le sujet. Les corrélations sont évidentes dans leur existence. La sanction du député est donc évidement nécessaire. Evaluer sa responsabilité en terme de peine est assurément beaucoup plus complexe. J'ai pour avis que sa peine est beaucoup trop faible vu que la fonction première d'une peine pénale sur la responsabilité quasi-délictuelle et délictuelle est la dissuasion et que le député n'a pas l'air très "dissuadé" de continuer à provoquer sur le sujet avec ses thèses plus que farfelues et dangereuses ainsi qu'avec ses "arguments" dont la non-pertinence n'est plus aujourd'hui à redémontrer.
Rédigé par : Sharcoux | 07 juillet 2007 à 12:54
Olivier,
Vous écrivez voir le rapport entre une bande de skinhead qui a torturé et massacré un homme et Vanneste. Ce sont vos rapprochements, pas les miens.
Ensuite vous me faites une allusion mesquine en trouvant "drôle" (jet de suspicion) que je ne voie pas le rapport entre Vanneste et cette bande de skins. Je vous apporte alors des suggestions plausibles sur le fait que je trouve celà "drôle", sur votre jugement masqué.
Alors je ne vois pas de problème avec mon honnêteté intellectuelle. Je suis clair !
"Attention", à quoi, s'il vous plait ?
Votre menace me fait rire.
Vous comparez les propos de ce député
avec des actes atroces faits par des gens inhumains et vous appelez à la modération... De quel côté se trouve le manque de discernement, de modération ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 05 juillet 2007 à 23:18
Je trouve dégoûtant qu'un type comme tétuniçois vienne donner des leçons moralisatrices lui qui sur le blog de LOIC LE MEUR s'est conduit comme le dernier des manants, et c'est tres modéré comme qualificatif : son anti-sarkozysme primaire a sali le blog de mr LE MEUR : provocs, insultes et injures s'y sont succédés et maintenant il "rentre en rédemption" sur celui de mr BILGER, c'est honteux, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Quant à notre Ségo, en moins grave, il manie toujours ses petites piques provocatrices et humoristiques et tout le monde tombe dans le panneau. Ces deux individus chacun dans leur rôle sont pathétiques, mais les gens de gauche sont très forts en rhétorique démago.
Rédigé par : ambrosi | 05 juillet 2007 à 19:58
Vous serez assez aimable de me dire où j'ai dit "n'importe quoi" et en quoi ma réponse a un lien avec la broderie que vous faites à partir de sa libre interprétation.
Vous allez dire ici, sans tarder, en quoi j'ai dit, moi, que Vanneste dirigerait un groupe néo-nazi. C'est grave le propos que vous me prêtez. Attention.
On appelle cela le minimum légal de l'honnêteté intellectuelle. Et j'en appelle à la "modération" de ce site.
Rédigé par : olivier | 05 juillet 2007 à 11:18
Non, Olivier, je ne vois pas de rapport entre la barbarie de jeunes écervelés néo-nazis qui ont torturé et tué ce jeune homme et les propos du député Vanneste.
Où est le rapport de cause à effet ?
Ce dernier n'a jamais appelé à l'éradication des homosexuels, ne gère pas de groupuscule néo-nazis... Vous dites n'importe quoi !
En quoi estce "drôle" que je ne voie pas de rapport ?
Ne parlez pas par insinuation, soyez franc, vous me croyez homophobe parce que je ne veux rentrer dans aucun chantage victimaire y compris celui-ci et que les censeurs culpabilisateurs me font penser à des inquisiteurs laïcs, des obsédés du pognon, des tribunaux et du pouvoir, à des égocentriques intolérants qui ne supportent pas la différence ?
Ceci n'a rien à voir, tous les homosexuels ne sont pas parqués dans une idéologie discriminante.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 04 juillet 2007 à 18:38
Moi je vois tout à fait le rapport.
C'est drôle, non, que vous ne voyiez pas le rapport.
Rédigé par : olivier | 04 juillet 2007 à 13:16
Têtuniçois,
Je suis désolé pour ce jeune homme, mais je ne vois aucun lien dans ce que vous relatez avec le député Vanneste.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 04 juillet 2007 à 02:57
Monsieur Bilger, ne croyez-vous pas que lorsque des jeunes entendent des députés comme monsieur Vanneste dire que "l'homosexualité est un danger pour l'humanité", cela conduise à se sentir dans son droit pour tuer un homosexuel ?
Comme le dit si bien un proverbe africain "les mots tuent". Les mots prononcés par monsieur Vanneste ont des conséquences directes ou indirectes, en voilà un exemple récent :
France (Fait divers)
Reims : un jeune homme «efféminé» torturé et tué
L'association rémoise Ex Aequo s'est émue de la mort d'un jeune homme, retrouvé noyé le 16 juin dans la rivière de la Vesle à Reims (Marne). Alexis Frumin, une vingtaine d'années, avait été frappé et torturé avant d'être jeté à l'eau. Quatre jeunes gens, dont deux mineurs de 17 ans, ont été mis en examen et écroués, vendredi 29 juin. Ils ont reconnu les faits. Selon la procureur de la République de Reims, Madeleine Simoncello, les individus mis en examen «disent s'en être pris à ce jeune homme parce qu'il avait le teint basané et qu'il leur semblait un peu efféminé». Elle n'a cependant pas souhaité retenir les qualificatifs de crime raciste et homophobe car, selon elle, «ce n'est pas suffisamment avéré». Dans la journée du 9 juin, ils auraient torturé leur «souffre-douleur» sur fond de musique et de chants nazis, dans l'appartement de la jeune femme qui hébergeait la victime. Ils auraient emmené Alexis Frumin au parc de la Comédie, pour lui faire subir à nouveau des violences, puis le jeter dans la Vesle. La jeune femme de 22 ans qui hébergeait le jeune homme, après que celui-ci a quitté le domicile familial, a également été mise en examen pour non empêchement de crime. Un meurtre qui n'est pas sans rappeler celui, en septembre 2002 dans la même ville, de François Chenu, homosexuel torturé et noyé par trois jeunes proches des mouvements skinheads (lire Quotidien du 24 octobre 2002). L'association Ex Aequo suspecte le caractère homophobe d'être bien réel, une fois encore, et craint que la justice ait négligé cet aspect de l'agression. Elle va tenter de faire requalifier le crime, afin, si le caractère homophobe était retenu, de pouvoir se porter partie civile.
Copyright tetu.com
Rédigé par : Têtuniçois | 03 juillet 2007 à 19:25
La floraison des billets exprimant cela et les inévitables commentaires qui s'en dégagent me rendent de moins en moins hétérophile. Est-ce génétique ?
Rédigé par : olivier | 16 juin 2007 à 18:18
Pardon d'être naïf mais pouvez-vous développer "la correctionnalisation de ses propos" que je ne comprends pas ?
Sinon pour le qualificatif nazi, je propose de l'oublier car il n'est pas utile au débat (les idées restent tout aussi méprisables, anti-scientifiques, dangereuses pour la société, l'ordre public et les grands principes de base des droits de l'homme et profondément stupides même sans ce qualificatif).
Cependant les nazis ont aussi essayé de rééduquer l'homosexualité via la lobotomisation. Le problème n'étant pas ce qu'ils ont fait ou pas fait en pratique mais la rééducation de l'homosexualité est une "idée" "théorique" qui provient essentiellement du nazisme qui tend à vouloir guérir, rééduquer ou supprimer tous ce qui semble différent, simplement par peur et méconnaissance de cette différence et de cette diversité.
Rédigé par : Sharcoux | 15 juin 2007 à 12:46
Sharcoux,
Le problème de l'affaire Vanneste n'est pas tant celui de la pertinence -ou impertinence- des propos qu'il tient. Le problème repose sur la correctionnalisation de ses propos.
Quant aux nazis, ils n'ont pas cherché à rééduquer l'homosexualité, mais simplement à exterminer - et encore, pas au sein de leurs propres troupes (ce n'est pas un mystère que l'homosexualité n'était pas absente parmi les nazis, y compris parmi certaines éminences) ni dans les territoires occupés (seulement sur le territoire propre du Reich, ceci incluant les territoires annexés, Alsace-Moselle, Eupen-Malmédy etc).
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 14 juin 2007 à 16:38
Je n'ai pas dit que C.Vanneste est nazi.
Je dis que, selon mon opinion, il y à beaucoup de parallèles dangereux avec certains discours nazi.
Notament l'idée qu'exprime C.Vanneste de préconiser un traitement aux jeunes homosexuels (émission sur Arte). il voudrait donc guérir la "différence" ce qui revient au même que guérir un gaucher car il n'est pas dans la norme "droitier".
Et je me passerai de commentaires sur le fait que les homosexuels sont nuisibles à la société... le seul "reproche" que l'on pourrait nous faire est de ne pas pouvoir donner la vie, reproche que l'on ne fait d'ailleurs pas aux hétérosexuels ne désirant pas d'enfant. Or nous somme 6 millards sur cette terre à bout de souffle démographique et 8 millards dans 20 ans donc il n'y à aucune chance d'être "un danger pour l'humanité" ou "un danger pour la pérénité de la nation" puisque nous restons une minorité quoi qu'il arrive.
Donc la question de la guérison en bas âge de l'homosexualité est vraiment extrêmement proche du nazisme et plus proche que ce que vous semblez croire.
Je ne crois pas que vous auriez été content que l'on change, par exemple, votre sexualité d'hétérosexuel à homosexuel en bas âge par un groupe extrémiste d'homosexuels considérant qu'il faut vous guérir car vous êtes simplement différent d'eux. Evidement c'est plus simple de vouloir "guérir" une minorité, ça c'est sûr. Mais l'idée garde tout son sens décadent.
PS: Je ne veux bien sûr pas faire affront à Philippe Bilger qui a pris le temps de me répondre son désaccord par e-mail sur le sujet de C.Vanneste, cependant je souhaitais me justifier par rapport à mon injonction de parallèles nazis et les lecteurs feront le tri de ce que je dis de bon ou pas.
Rédigé par : Sharcoux | 14 juin 2007 à 09:43
Sharkoux,
Il n'y a pas de condition homosexuelle, vu que la loi ne vous met plus dans la différence, mais une tentative de bizness de petits flics de la pensée qui aimeraient gérer autrui.
Ce député a des pensées qui sont d'un autre temps, certes, mais voici qu'on vient nous e...er à nouveau avec les nazis.
Existe-il quelqu'un qui soit capable de ne pas extrapoler sur les mots nazi et résistant en ce moment ?
Je n'ai de mon vivant jamais rencontré de nazi, ni de résistant.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 10 juin 2007 à 01:36
Jamais dans ma vie un homme politique n'a suscité tant d'indignation de ma part et le peu de respect qu'il montre à la condition homosexuelle se reflète maintenant dans le peu de respect que je lui porte.
Depuis que j'ai vu il y a déjà presque un an son slogan de "courage et bon sens", j'ai cherché à en savoir plus sur son blog. La première fois que je lui ai posé une question, j'ai eu immédiatement une réponse qui était à côté de la plaque vis-à-vis de ma question (sur la rigueur du raisonnement qui lui a permis de déduire que son comportement amoureux est supérieur au mien).
Après sa réponse qui ne pouvait satisfaire un scientifique comme moi en quête de logique (qui est évidement la définition la plus proche de "bon sens"), j'ai tenté d'autres questions sur le fond et la forme... et il ne m'a plus jamais répondu...
Depuis ce moment-là, les propos venant de lui n'ont cessé de dépasser chaque jour de plus en plus l'entendement. Chaque propos recueillis par les média et chaque article qu'il écrivait sur son blog sur le sujet de l'homosexualité témoignait de 2 choses fondamentales, 2 défauts qui sont atrocement préjudiciables en politique.
La première comme chacun le sait, il n'a visiblement que peu de connaissance sur le sujet de l'homosexualité. Or il me semble que l'attitude la plus rationnelle quand on s'exprime sur un sujet peu connu est soit de se renseigner avant de parler soit de se taire en déclarant ses connaissances modestes sur le sujet, l'un ou l'autre.
La deuxième... est que j'ai remarqué beaucoup d'orgueil et de suffisance. Cela me paraît me sauter aux yeux à chaque déclaration, chaque article de son blog (ces articles sont d'ailleurs insultants et déplacés puisque qu'il traite les homosexuels de Khmers Roses et n'hésite pas à proclamer la fonction de député supérieure à celle de militant pour la cause homosexuelle, bravo pour le respect).
Un homme intelligent, ce n'est pas spécialement un homme au QI élevé pour moi ; c'est un homme qui sait constamment remettre ses savoirs en cause et apprendre (sans se laisser enfermer dans les vieux concepts de l'homosexualité obsolètes autant sur le plan scientifique que le plan social aujourd'hui).
J'ai admiré beaucoup de professeurs dans mon université dont l'intelligence était non seulement élevée mais aussi et surtout pour leur humilité et leur respect envers tous.
Vu le tollé d'indignation, je n'aurais jamais cru ce qu'il arrive aujourd'hui... ses soutiens de ses partisans se font finalement plus nombreux que ce que l'on peut imaginer pour un homme aux "idées" pareilles mais ses soutiens officiels sont intolérables dans un Etat de droit pour un député qui ne respecte pas la loi, continue à ne pas respecter la loi, le fait de façon fière et arrogante.
Peu de gens se rendent compte de la proximité des "idées" de C.Vanneste avec les idéologies nazi... en 2007... on en est encore là, à parler de guérison et de traitement d'homosexuels ?
Justifions-nous nos lois, en 2007, par motif religieux et dogmatiques ?
De tels individus sont dangereux et ne méritent pas qu'on les traite avec respect et surtout pas dans une démocratie.
La justice, l'égalité, la tolérance, la laïcité ne sont pas des mots flottant dans les airs comme si c'était de simples points de vues.... ce sont des principes, des principes de base pour vivre ensemble dans le respect de la diversité.
Ce député utilise la peur de la différence et a maintenant une grande probabilité de gagner son siège à nouveau.
Je ne cesserai de me battre contre une telle parodie de la démocratie laïque. J'espère que la loi le condamnera une nouvelle fois et réussira à remettre cet homme à sa place, loin de la politique.
Rédigé par : Sharcoux | 09 juin 2007 à 18:05
@ Ségo
Effectivement je n'avais pas été aussi loin dans le Lévitique . Mea Culpa
Il va falloir méditer sur "aimer" de façon éxégétique :-)
Je crois qu'il faut faire la part entre le spirituel et le temporel, quand on lit la Bible, nous sommes tous coupables au moins d'un péché qui nous fermera les portes de l'Eternel.
Rédigé par : Bernard | 03 juin 2007 à 08:57
@ Têtuniçois et Bernard,
il s'agit exactement du lévitique 20-13 et la phrase exacte est : "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux"
De plus dans les Epîtres de Paul ( Corinthiens 6.9-10 ) il est ajouté : "Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu".
En résumé, ce n'est un secret pour personne que l'homosexualité soit condamnée par la Bible et en même temps paradoxal pour une oeuvre qui prône l'amour, la paix et la maîtrise de soi... sauf pour les homosexuels.
Rédigé par : Ségo | 02 juin 2007 à 20:41
Je suis en grande partie d'accord avec ce que vous énoncez Têtuniçois à propos des religions excepté ce qui concerne le racisme chez les chrétiens, où avez-vous lu dans la Bible et les évangiles des propos de ce genre ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 02 juin 2007 à 20:40
@Têtuniçois : Le Levitique 18-22 dans la Bible de Jérusalem parle de retrancher de son peuple les homosexuels... Dieu dans la suite du texte s'exprime certes en procureur mais je n'ai pas lu ni vu la sentence de mort à laquelle vous vous référez.
Rédigé par : Bernard | 02 juin 2007 à 19:06
Les religions engendrent l'intolérance et le fanatisme . Il suffit de lire la Bible et le Coran. Ces livres encouragent le racisme, l'homophobie et le sexisme .
Dans le lévitique, le meurtre des homosexuels est légitimé. "Que celui qui couche avec un homme comme on couche avec une femme, qu'il soit maudit, que son sang retombe sur lui" .
Les religions juives, chrétiennes et musulmanes ont persécuté les homosexuels surtout parce qu'ils ne faisaient pas d'enfants. Les religions ont besoin de beaucoup d'enfants qui deviendront plus tard de futurs petits soldats de la foi, des croisés, des kamikazes et autres fanatiques. Normal, au Proche et Moyen-Orient les religions étaient en compétition pour contrôler les plus grands territoires possibles. Business is business...
Rédigé par : Têtuniçois | 01 juin 2007 à 01:52
Sigismond,
C'est Sigmund Freud qui parle, dans ses essais sur la sexualité, d'inversion, de perversion à propos de l'homosexualité.
Tout ceci a été démonté, mis en pièces et a été de façon probante démontré comme erroné.
L'homosexualité n'est pas une déviance, c'est une sexualité.
Vous regardez des femmes au restaurant, moi aussi. D'autres regardent des hommes, où est le problème ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 31 mai 2007 à 19:08
" Sigismond, dites-moi, suis-je récupérable ? Mon présent propos relève-t-il de l'enculage de mouche ou de la masturbation intellectuelle ? Zoophile ou autosexuel ? "
Mais pourquoi diable voulez-vous qu'on vous récupère, sauf à nous faire un "come out", comme vous dites, hom(m)osexuel, cette fois-ci, plutôt qu'autosexuel ?
Pardonnez-moi, et vu la seule irrécupérabilité dont vous éprouverez un jour qu'elle compte vraiment, celle de l'âge, me contente de tourner les yeux vers les beautés féminines environnantes lorsqu'il m'arrive de dîner seul en public.
Pour le reste, je recommande effectivement l'autosexualité plutôt que les perversions, lesquelles s'inscrivent toujours et systématiquement dans des relations de domination-soumission, ce qui me paraît extrêmement malsain.
J'ai tenté de lancer dans les milieux psy une pétition à déposer sur le bureau de l'Académie nationale pour le biffage de "m..........n" et son remplacement par "autosexualité".
Je n'ai eu aucun succès et pour cause, ils perdraient tous leurs clients puisque la déculpabilisation de l'autosexualité signerait la fin des psychopathologies, du viol, de la pédophilie, etc, vous le comprenez parfaitement.
Je dois être en avance sur mon temps. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, la solitude ne me pèse pas trop ; j'ai de quoi la "partager"... :-))
Si vous souhaitez en savoir davantage, venez lire - c'est gratuit - mon ouvrage "Mutilations sexuelles, le point de vue de l'enfant" sur http://groups.msn.com/circabolition
Ca fait 170 pages mais c'est écrit très gros et aéré (il faut compter la moitié), et c'est très concis.
Je recommande tout particulièrement à notre ami JD Reffait l'annexe "Pour l'autosexualité".
Cordialement, Sigismond
Rédigé par : Sigismond | 30 mai 2007 à 18:42
Halte à la vannestophobie !
Question posée à Benoît Schmid de GayLib:
Si je peux malgré tout vous donner un conseil...
Vous appelez à voter CONTRE M.Vanneste....(diabolique ???)....Donc POUR ???? Les loosers de la gauche ? Le Pen ? Les culbutos de ni gauche, ni droite, de Bayrou ??
Leur avez-vous seulement posé la question en public : seraient-ils fous de joie et très fiers d'avoir des enfants homos ??
J ai posé la question à M.Begag... mais moi je n'ai pas de réponse...
Réflechissez...
En tout cas ce n'est pas très gentil pour celui que vous appeliez Nicolas...
Surtout qu'il y a plus de risques que cela vous déserve !! Vous avez vu la campagne du PS ? Les convaincus se fichent de la diabolisation d'un candidat ! Vous allez ridiculiser votre association !
Objectivement...Est-il malin d'appeler à voter "CONTRE"...
Objectivement...
J'attends toujours sa réponse !!!!!!
Bien cordialement,
Mme Martin Isabelle
Rédigé par : Martin Isabelle | 30 mai 2007 à 09:50
La mélancolie du Rabbin. Je suis un vieil homme qui vous remercie, monsieur l'avocat général, de votre propos sur le rabbin Meyer. Certes vous n'avez pas encore le renom de Péguy, de Zola, mais vous êtes dans la lignée de ces Justes. Bien qu'athée, je suis un Juif fier de l'être ; parce que le judaïsme apporta à l'humanité six siècles avant notre ère un humanisme peut-être rigoureux mais toujours valable. Je n'oublie pas qu'à la même epoque Confucius, Platon et Bouddah enseignaient aussi quasiment la même morale, sans référence à une divinité redoutable, un garde-fou terrifiant. Je n'en ai pas besoin, j'endosse ma responsabilité, même si c'est dur. La famille de ma mère vit dans l'Hexagone depuis la Renaissance, celle de mon père depuis trois siècles sur les versants des Vosges. Nous ne sommes pas une famille illustre, mes ancètres ont travaillé, ont versé leur sang. Je suis pupille de la Nation, ma fille aussi, je suis GIG, j'ai même été un élu, non pas du Seigneur mais de la République. Le rabbin Meyer dit que l'Europe ne nous aime pas, elle l'a montré. L'antisémitisme chrétien, économique, politique, et raciste, maintenant c'est l'antisionisme. je ne suis pas d'accord. Je dois ma peau aux humbles Justes français qui nous ont protégés. J'aime la France et j'ai essayé de rendre. J'affirme aujourd'hui notre présence ici. Elle a été utile. Nos savants, nos Sages, nos intellectuels, nos soldats y ont apporté leurs strates fécondes dans l'identité de notre pays et ailleurs dans ce monde. Je vous prie, Monsieur Bilger, de m'excuser, les épreuves ne m'ont pas fait courber la nuque, elle reste raide. Encore merci de votre approche.
Rédigé par : francis | 29 mai 2007 à 22:46
@Siarres : On dépasse un peu le débat... bien que... mais je vous invite, quant au sida dû à la clandestinité, à lire l'excellent article de Françoise Héritier
http://www.multisexualites-et-sida.org/presentation/echdom/echdom5.html
Quant à l'interdiction de l'homosexualité dans les années 50... Y a-t-il eu beaucoup de procès dans ce domaine ?
Rédigé par : Bernard-27400 | 29 mai 2007 à 11:54
Monsieur Bilger a raison.
J'estime que nos pensées hautes ou basses ne regardent que nous à moins que nous en fassions état en les livrant dans le débat public, par exemple dans des livres ou la presse. Auquel cas, on a accepté de façon implicite les critiques qui peuvent en suivre.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 29 mai 2007 à 09:28
Où avez-vous vu que je n'aimais pas les homos ?
Qui, hormis quelques amoureux du Coran et des brutes martyrisent les homosexuels ?
Vous faites de quelques cas isolés un fait de société ou une priorité nationale au nom de votre ego atrophié et d'un mauvais état d'esprit qui est celui de l'apitoiement, or ce n'est en aucun cas un fait de société ou une priorité nationale. Les exactions lorsqu'elles ont lieu relèvent du Droit pénal et tout est prévu me semble-t-il pour que les violences soient condamnées dans ce pays. Je ne vois pas en quoi quelqu'un qui en est victime si c'est en fonction de son orientation sexuelle serait plus ou moins à plaindre que quelqu'un victime de faits similaires pour son statut social, professionnel, ethnique, religieux, financier, son voisinage...
Vous cherchez à être privilégiés par des lois spécifiques et je n'approuve pas cette démarche, car elle crée des déséquilibres qui eux créent des tensions, des sentiments d'injustice.
Je suis d'accord avec Zemmour et E Lévy qui ont affirmé chez Ardisson que l'exception juive avait ouvert la boîte de Pandore. Aujourd'hui les noirs, les arabes, les homos sous formes d'associations ne cessent de s'organiser en lobbies, de demander des spécificités lorsque ce ne sont pas les nains, les handicapés, toute personne trouvant moyen de se mettre dans la catastrophe victimaire, dans la différence.
A mes yeux, vous n'êtes pas différent, cela devrait vous réjouir, on sent curieusement la colère dans votre post.
En gros, soit on adhère à votre chantage, soit on est homophobe et bien c'est faux, ce n'est pas honnête.
Qui n'accepte pas les homos ?
Quelle est leur ségrégation ?
Qui les empêche de vivre normalement ?
Oui dans les années cinquante, il n'y avait pas le flot de Torquemada qui imposait aux autres la pensée victimaire.
Vous confondez pensée et action, moi non.
L'injustice frappe beaucoup plus de gens que vous ne le pensez et il ne doit plus y avoir de monopoles de la souffrance.
Vous ne pensez pas que les femmes battues, les hommes lésés si ils sont héterosexuels ne méritent pas autant de considérations que vous ?
Le but utopique est de devenir égaux en Droit, pas l'octroi de privilèges.
Vous risquez simplement de créer le même déséquilibre dans la balance judiciaire que "SOS racisme" qui fait que des français d'origine arabe ou noire peuvent insulter de façon raciale un blanc à l'envi sans qu'une plainte en racisme soit prise en compte et qui peuvent déposer plainte par contre pour une intention supposée ou même des faits similaires et bien je suis désolé, mais je trouve tout ceci profondément injuste et générateur des troubles que l'on retrouve maintenant.
Les policiers ont beau prendre mille précautions, ils se retrouvent toujours avec ce soupçon sur les épaules, il leur est demandé d'être plus précautionneux avec une certaine population dont certains membres en profitent allègrement ayant compris l'avantage de ces mesures... la liste est certes exhaustive, mais il faudrait vraiment du temps pour développer l'effet papillon de telles lois.
Voici pourquoi je suis farouchement contre, j'espère que vous ne me collerez pas en réponse des préjugés qui ne sont pas les miens en faisant semblant de ne pas comprendre ma position.
La conséquence a largement dépassé la cause et il serait temps de retrouver une raison.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 29 mai 2007 à 09:19
Je crois rêver quand je lis que dans les années cinquante la liberté de pensée était plus grande. Le magistrat qu'est PB devrait vous apprendre que la loi condamnant l'homosexualité date des années 50, pas du Moyen Age .
Il y a un malentendu, personne ne demande d'aimer les homos, on demande de les respecter, de leur permettre de vivre comme tout le monde, de ne pas les contraindre à la clandestinité. Car la clandestinité a conduit à la mort beaucoup de pères de famille dans les sous-bois, comme le député UNR qui avait fait voter le fameux amendement et qui serait mort étranglé. La clandestinité a aussi été la complice du sida. Heureusement ces temps sont révolus et honteusement vous les regrettez.
Vous dites qu'il n'y a pas eu de condamnation, le négativisme vous permet tout ; dans ma petite ville du Midi, j'ai vu passer en correctionnelle un menuisier et un camionneur qui ont écopé de trois de prison. Je suis vraiment choqué qu'un magistrat ne fasse pas la distinction entre l'obligation du respect et celle de l'amour. De mon temps (ARCADI) j'ai connu un procureur (du Midi ) et un préfet de police (hé oui) qui avaient le courage de faire front à la bêtise et à la méchanceté. Béni soit leur mémoire.
Rédigé par : siarres | 28 mai 2007 à 22:18
@ Têtuniçois : Non..! Des années 50 aux années 80 l'homosexualité sans spécialement avoir pignon sur rue était quand même admise même si celle-ci était un peu prise en dérision, mais gentiment, par des chanteurs comme Brel ou Brassens. Personne n'ignorait les moeurs de Gide, Montherlant, Roger Peyrefitte (qui fut même académicien), Cocteau, Jean Marais, etc etc. "Ils en étaient" comme on disait à l'époque et le pays faisait avec. Au-delà de leurs moeurs on reconnaissait leur génie ou leurs valeurs. Comme le fait remarquer un des intervenants du blog, le monde était plus viril et la virilité n'avait pas besoin de s'affirmer lâchement en allant casser du pédé.
Quant à l'interdiction de l'homosexualité ...
il ne me semble pas qu'il y ait eu beaucoup de procès concernant celle-ci, un peu de tapage dans les années 60 concernant un chanteur depuis disparu qui semblait impliqué dans une affaire de "ballets bleus" mais c'est tout à ma connaissance.
Puis après 80 il y a eu un tournant avec le SIDA, l'homosexualité n'était plus une curiosité mais était devenue un vecteur de mort, le regard des gens avait changé. L'information a quand même permis de déculpabiliser l'homosexualité.
Maintenant l'homosexualité est devenue une référence politique "Dis moi si tu es gay et je te dirai de quel bord tu es (bord politique bien sûr)... Les bobos s'en sont emparés, il est de bon ton d'avoir "son" gay ou sa lesbienne à table ou à dormir à la maison, la presse people couvre l'actualité avec en tête des Gay Pride les personnalités qui cautionnent ces manifestations ; un évêque se sent parfois l'obligation d'y aller de son cantique, l'homosexualité est devenue une mode. Mais attention, comme toutes modes, celles-ci deviennent vite ringardes et finissent dans les poubelles ou les fonds de tiroirs.
Rédigé par : Bernard-27400 | 24 mai 2007 à 09:44
Fade out,
Les gens vous aiment bien, vous acceptent hormis une poignée d'imbéciles qui vous frappent dessus de temps à autres.
Quelques personnes ne m'aiment pas, et alors ?
Ne vous faites pas avoir par cela, vous n'avez besoin de l'autorisation de personne pour vivre et être vous-même. Prenez le risque de déplaire et vous verrez que non seulement ce n'est pas si dramatique que cela, mais que d'autres vous apprécieront pour vos prises de positions.
Têtuniçois,
Je trouve que cette période de cinquante à quatre-vingt fut celle où les gens étaient le plus libres, où il était permis d'être snob, de frimer, d'être un plouc, d'être con, d'être laid, d'être âgé, où les comiques n'étaient pas méchants, mais drôles.
Les gens se parlaient plus volontiers, chantaient au travail, les gros, les petits, les vieux étaient bien dans leur peau.
Il me semble que depuis la culture du paraître, du regard d'autrui, de l'ironie, de la mise à l'écart des moches dans le show, du jeunisme, du nanti qui écrase le faible ou supposé tel, il y a quelque chose de précieux qui a été cassé.
Vous voyez la réalité à travers le filtre de l'homosexualité, moi non.
En même temps dans une société qui était plus virile, les homos vivaient plus cachés, certes, mais ils étaient moins frappés par les bandes de banlieues. Ils étaient plus sympathiques, plus subversifs, moins pleurnichards, moins obsédés par la mode et la musique merdique alors que leurs problèmes étaient beaucoup plus sérieux puisqu'ils étaient interdits par la loi.
Je ne comprends pas ce que veulent les homos contemporains, ne plus être dans la différence, tout en l'étant et comment la société réalise-t-elle ce miracle ?
Moi aussi, je suis différent, je fais avec, mieux, cela me plaît maintenant.
La société est faite par ou pour le plus grand nombre et c'est normal, j'ai aussi des différences par rapport aux gens classiques...
Je vous comprends, Têtuniçois, mais je ne vous approuve pas dans vos revendications sans fin.
Ne croyez pas qu'autrui échappe à la souffrance, au rejet dans d'autres domaines. C'est notre lot naturel à tous, c'est un des éléments de la vie sociale.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 23 mai 2007 à 02:09
La liberté d'expression plus grande dans les années 50 ? Vous plaisantez j'espère ?
A l'époque les homosexuels n'avaient pratiquement pas droit à la parole sauf la revue confidentielle Arcadie .
La censure était omniprésente. L'homosexualité était taboue aussi bien à la radio, à la télé, dans les journaux, dans les manuels scolaires. Dans les années 80 la liberté d'expression a nettement progressé.
Aujourd'hui un homme essaye de la remettre en cause : Sarkozy .
Par exemple ces jours-ci il a voulu faire interdire la revue GAY illico comme à l'époque où son grand ami Pasqua a voulu interdire GAY PIED .
Et je ne parle même pas des menaces sur la liberté de la presse avec les multiples pressions : exclusion du rédacteur en chef de Paris Match, menaces sur l'éditeur du livre de Cécilia, exclusion d'un chroniqueur de la radio rires et chansons, pression et censure sur les journalistes du JDD ...
Rédigé par : Têtuniçois | 22 mai 2007 à 23:44
Un petit aparté pour vous faire part de mon étonnement
En effet, Christian Vanneste pourra se représenter aux prochaines législatives et ce malgré ses propos homophobes condamnés il y a peu
Pourtant, en janvier dernier notre président avait affirmé que Mr Vanneste ne se se représentera à ces prochaines élections sous l'étiquette UMP
Problème, c'est que Mr Vanneste va se représenter non pas sous l'étiquette UMP mais sous celle de l'UMP-CNI ( filiale de l'UMP )
Et devinez quoi, il n'y aura aucun candidat UMP à se présenter contre Mr Vanneste sous prétexte que l'UMP n'a pas pu trouver de candidat à opposer à Mr Vanneste
Mr Sarkozy, l'homme qui tient ses promesses, a déjà commencé à retourner sa veste
Quant à l'excuse donnée par l'UMP : j'ai envie de dire qu'on nous prend vraiment pour des cons
Voilà donc un homme condamné pour des propos homophobes et qui pourra et qui sera vraisemblablement un député de la République française
et tout ça cautionné par notre bon président
Rédigé par : Ségo | 22 mai 2007 à 20:15
Bernard,
Il n'y a aucun rapport et je n'en mets pas.
Je me moque d'une prose exagérative dans l'apitoiement, la supplication qui fustige le critique.
Je pense apporter des éléments concrets, en rien discriminant et Ségo me supplie de laisser une journée mondiale aux homos, car ils n'ont que cela. Vous voyez jusqu'où va le ridicule.
Déjà, c'est faux, car les couples homosexuels sont ceux qui ont le plus fort pouvoir d'achat, ils ne vivent pas terrés par la persécution et je ne dis rien qui fustige les homosexuels, mais des homosexuels et cette nuance est énorme.
Je critique du fond de ma conscience la récupération des associations mendiantes et exigeantes, la gay-pride, les gays qui ne veulent pas l'égalité, mais le pouvoir et la transformation de la société au nom de leur ego, non de son intérêt.
Ce petit monde de la communauté, qu'elle soit religieuse, sexuelle, ethnique... passe son temps à monter les Français les uns contre les autres au nom de l'universalisme alors qu'ils font le contraire, à revendiquer alors qu'ils ont tout et à vouloir diriger la pensée d'autrui.
Je suis du pays de Montaigne et libre de ma propre raison, de mes propres choix.
Personne n'a à venir m'imposer quoi que ce soit qui sorte de nos règles de vie commune.
Monsieur Bilger a raison lorsqu'il dit qu'il est homophile si il le veut, ce qui ne veut dire en rien qu'il le soit ou ne le soit pas, mais que ça ne regarde que lui et que personne n'a à lui imposer ce genre de choix intime, personnel.
On ne rentre pas comme cela de force dans la vie privée des gens, les obligeant à accepter, à justifier, à signer, à se laisser influencer le psychisme. On n'oblige pas la réflexion d'autrui. On laisse les autres vivre, être libres, même lorsque l'on n'est pas d'accord avec eux..
Dans les années cinquante, la liberté d'expression était beaucoup plus libre et diversifiée que de nos jours... quelle société de progrès!
Il faudra bien que tous ces gens finissent par ficher la paix aux autres.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 22 mai 2007 à 14:14
@Sego ..Mea culpa .. ma réponse est pour @Ludo Lefebvre
Rédigé par : Bernard-27400 | 22 mai 2007 à 10:27
@ Ludo Lefebvre
Je ne vois pas où vous voulez en venir entre une journée mondiale de ce que l'on veut et Buchenwald. Si vous le pouvez, lisez l'excellent livre de Léon Poliakov "Le bréviaire de la haine"... Deux planètes différentes...
Quant à ces journées mondiales de ce que l'on veut, il ne faut pas oublier le côté démagogique des organisateurs de ces dites journées qui sont souvent à cent lieues du sujet concerné - présentement l'homosexualité - dont la seule vue (que j'estime très populiste) est de se dire que derrière un homosexuel se cache un électeur. Gageons que si nous pouvions faire comme en sciences de la modélisation informatique en se projetant dans l'avenir sur une journée de "Casseurs de pédés" nous retrouverions les mêmes personnages dans l'encadrement de cette très virtuelle journée..
Rédigé par : Bernard-27400 | 22 mai 2007 à 10:21
Je suis d'accord avec vous quand nous dites la nécessité pour chaque personne de protéger sa sphère privée des multiples injonctions institutionnelles ou autres.
Mais je pense, Philippe, avec certains commentateurs que vous n'êtes contraint à rien pour ce qui est de l'homosexualité.
Je pense que chacun d'entre nous a une approche intime, complexe, contrastée, évolutive à l’érotisme et à l’amour qu'il serait totalement vain de vouloir absolument normaliser dans un sens ou dans un autre.
L'injonction d'aimer ou de détester, quelle que soit la marginalité, est évidemment insupportable.
Mais, en quoi cette journée mondiale est-elle si offensive et hostile et en quoi porte-elle atteinte à votre liberté d'aimer ou de ne pas aimer?
Et votre idée de "naturel majoritaire" me laisse quand même perplexe.
Je crains un peu pour vous qu'à force de voir et de vouloir identifier partout des menaces contre votre vision viscéralement réactionnaire, vous ne finissiez par construire à votre tour une sorte de grille de lecture ou une représentation unique de la réalité de la société dans laquelle nous vivons.
Rédigé par : Véronique | 22 mai 2007 à 09:40
Génial ! Le coming out de notre ami Sigismond ! Autosexuel ! Foin des partenaires, hommes, femmes, chiens, escargots, tous autosexuels ! Je me plais ? Je me plais ! Je m'aime ? Je m'invite au resto, un seul couvert, c'est pour dîner en tête à...queue ?!
Et la leçon d'étymologie, géniale aussi ! Homosexuel, qui aime les hommes ! Et un homonyme, je suppose que c'est un nom d'homme ? L'homéopathie, réservée aux mecs ? On a déjà du mal avec le latin ici, voilà qu'il faut se mettre au grec ! Car, dans le cas précis, Sigismond Autosuffisant, homo vient du grec oµoios (homoios, le "h" correspondant à un petit accent sur le o, l'esprit rude, qui désigne une aspiration) qui signifie "identique". L'homosexuel est donc celui dont la sexualité est orientée vers le même sexe, garçon ou fille.
Et le sort réservé aux gérontologues ? Pervers, ni plus ni moins ! Les gérontophiles peuvent se ruer dans les asiles de vieux, seuls les toubibs seront assommés.
Sigismond, dites-moi, suis-je récupérable ? Mon présent propos relève-t-il de l'enculage de mouche ou de la masturbation intellectuelle ? Zoophile ou autosexuel ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 22 mai 2007 à 08:51
Monsieur Bilger, personne ne vous oblige à aimer les homosexuels. Si vous n'êtes pas homophobe, en quoi cette journée contre l'homophobie vous gêne tellement ? On ne vous demande pas d'aller dans des lycées parler d'homophobie . Encore que le rôle d'un magistrat pourrait être très utile en expliquant aux jeunes les conséquences pénales du racisme ou de l'homophobie. Beaucoup de jeunes homophobes casseurs de pédés se sentent dans leur bon droit. Il faut dire que certains hommes politiques encouragent l'homophobie en parlant d'homosexualité danger pour l'humanité ...
En ce qui concerne la pétition internationale contre la pénalisation de l'homosexualité, Ségolène Royal l'a signée, pas Nicolas Sarkozy ....
Rédigé par : Têtuniçois | 22 mai 2007 à 00:30
On voit ce que vous voulez dire par homophile, le contraire de homophobe mais les deux appellations sont étymologiquement inexactes.
Les homophiles sont normalement ceux qui sont sexuellement attirés par les hommes et c'est comme cela que je désigne personnellement les "homos".
Pour moi, l'homosexualité ne mérite pas le titre de sexualité puisque c'est un comportement sexuel qui se définit, en psychanalyse, par le déni de l'existence du sexe féminin.
L'autosexualité et l'hétérosexualité, elles, méritent vraiment l'appellation de sexualité normale, même si la seconde est plus riche.
Mais si l'autosexualité était mise en valeur comme elle le mérite, l'homosexualité n'existerait même pas, sauf cas d'incertitude génétique.
L'homophilie, au sens où je l'emploie, désigne une perversion, comme la zoophilie ou la gérontologie, c'est-à-dire une pathologie.
Cordialement, Sigismond
Rédigé par : Sigismond | 21 mai 2007 à 20:53
Padawan,
Vous vous trompez complètement, je donnerais naturellement des droits aux homosexuels.
En outre, j'ai des connaissances homosexuelles, hommes et femmes. Excusez-moi, je ne vais vous donner leur nom, ils n'aimeraient pas du tout cela.
Il y en a parmi eux qui ont gardé la belle subversion de Genet, le beau raffinement de Proust, la culture de Sapho et tous pensent comme moi par rapport à la Gay Pride et aux associations représentatives qui ne les représentent pas du tout, ils sont bien plus virulents que je ne le suis d'ailleurs parce qu'ils en subissent les conséquences et surtout qu'homosexuels eux-mêmes, ils peuvent se le permettre.
Pour finir, on ne nous met plus que le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie en avant alors que ce ne sont que des désagréments de la vie ordinaire, il existe pourtant des préjudices, des préoccupations bien supérieures à celles-ci, mais qui ont le tort de ne pas être à la mode ou d'être télégénique.
Rendez-vous dans n'importe quel tribunal, passez-y la journée et vous verrez que les drames de la vie ordinaire sont légions, que l'homophobie et le racisme n'y sont qu'infime.
Ségo,
"Alors, s'il vous plaît, laissons-leur au moins une journée mondiale..."
Excusez-moi, mais là c'est trop, on dirait le gentil ours Colargol qui demande à un Kapo de Buchenwald de laisser vivre des gens encore une journée.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 21 mai 2007 à 19:55
Padawan,
Lorsque quelqu'un m'insulte ou me lèse, il n'y a pas une association qui se porte partie civile, une manifestation, du sang répandu dans des locaux, des coups de poings donnés, des gens qui se roulent par terre. Je suis donc un citoyen de seconde zone par rapport aux homos à qui il est reconnu une discrimination, un acte supplémentaire à leur préjudice initial qu'est le verbe ou le coup de poing.
Lorsqu'au cours de thérapies de groupe, des gens idiots, méchants riaient ou faisaient de bons mots sur les années de viol que j'ai subies, je me levais et je les chopais par le colbac en exigeant des excuses. Les gens suffisamment lâches pour ce type d'agression le sont généralement dans d'autres domaines et ils se répandaient, par la peur, en excuses et autres prévenances. J'ai choisi un jour de répondre à l'humiliation par l'humiliation, plutôt que par la compréhension, la gentillesse, l'ouverture d'esprit que les faibles prennent et prendront toujours pour une invitation victimaire. Depuis ce temps, je vis mieux et c'est l'essentiel.
Je n'appartiendrai jamais à une association d'hommes violés, à une autre d'enfant sans père, à une autre de ceux lésés par la justice. Je n'aime pas cet état d'esprit et je préfère la puissance obtenue par ce que j'ai pu surmonter. Je ne suis qu'un Français parmi d'autres et je suis attaché à cette valeur.
Je souhaiterais que les associations qui se battent contre une société qui les accepte, prennent plutôt l'engagement courageux pour les homos décapités en Arabie saoudite, les rabbins israéliens qui mettent leur tête à prix, comme Besancenot serait plus courageux de s'occuper des esclaves contemporains de Dubaï, des E. A. U plutôt que de ceux d'il y a deux siècles.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 21 mai 2007 à 19:21
"Le fait de décréter un changement d'ordre culturel déclenche généralement un peu plus d'immobilisme dans les systèmes humains ; ressentant le diktat comme une non-acceptation de leur identité, ces systèmes le vivent comme une agression et réagissent en opposant toute l'énergie de leurs résistances. Rien n'illustre mieux la difficulté à générer un changement qualitatif que cette fameuse phrase attribuée à Edgar Faure lors de la mise en place de sa réforme de l'Éducation nationale : « En décrétant le changement, dit-il, l'immobilisme s'est mis en marche et je ne sais plus comment l'arrêter. »
Rédigé par : d'après F. Kourilsky | 21 mai 2007 à 17:14
Je ne comprends pas ce que vous entendez par homophilie.
Lors de cette journée, il ne s'agit pas de promouvoir l'homosexualité (dans le sens "devenez gay").
Personne ne vous demande, en tant qu'individu, d'aimer l'homosexualité dans ce sens-là.
Pour moi qui suis gay, il est d'ailleurs absurde de penser que l'on peut convaincre quelqu'un de devenir homosexuel.
Nous demandons d'être aimés comme tout être humain, d'être respectés, à égalité avec les autres citoyens blancs ou noirs, chrétien ou juif, hétéro ou homo.
Si c'est ce que vous appelez homophilie, si c'est l'amour du prochain, alors oui je la revendique.
Cette journée a surtout pour but de sensibiliser la population sur ce que vivent les homos.
Les agressions, bien sûr, sont intolérables (et déjà traitées par la loi), mais ne sont pas le seul problème.
A mon sens il est tout aussi important de savoir que presque tous les gays et lesbiennes de France, à un moment ou à un autre, vivent ceci :
- dénigrement systématique de l'homosexualité dans les conversations quotidiennes (remarquez comme les moqueries les plus méprisantes sont liées à l'homosexualité)
- injures directes, fréquentes dès que l'on est "visible" (par exemple se tenir par la main) en dehors de rares zones comme le centre de Paris
- moqueries répétées de la part de certaines personnes (pouvant aller jusqu'au harcèlement), particulièrement en milieu scolaire
- discriminations diverses dans le milieu professionnel
- mensonge obligatoire et peur d'être découvert pour ceux qui sont "dans le placard"
- isolement social : rejet de la part des amis ou de la famille après un coming out
Ceci a une influence catastrophique sur la confiance en soi. On peut en arriver à se haïr soi-même.
Une étude a montré qu'en France les jeunes homos ont un risque de suicide 15 fois plus élevé que les hétéros.
Je ne pense pas que la meilleure solution pour répondre à cela soit de nier le problème et de ne pas en parler.
Nous ne demandons pas un changement du droit, mais une prise de conscience.
Demandez aux gays et lesbiennes de votre entourage de vous raconter leur adolescence et leur début de vie d'adulte, et jugez par vous-même de la situation.
Rédigé par : Fade Out | 21 mai 2007 à 15:33
@ Ludo Lefebvre,
vous savez, je préfère encore être dans un pays qui a un Jack Lang qui a mis en place cette Gay Pride que dans un pays qui n'a pas de Jack Lang mais un Poutine et qui envoie les militaires sur les homosexuels lors de la Gay Pride de Moscou
Mais pour en revenir au début du billet de PB : je ne vois pas où est le mal ou l'inutilité d'instituer une journée mondiale contre l'homophobie
Il y des journées mondiales pour quasiment tout et n'importe quoi
Ensuite je ne crois pas que c'est en instituant une telle journée que les Etats changeront les mentalités ou dicteront aux citoyens ce qu'ils doivent ressentir ou aimer dans le domaine de l'intimité
La preuve en est que la journée mondiale de la femme n'empêche en rien des hommes de frapper leurs épouses sans être dans la plupart des cas inquiétés, cela n'empêche pas certains extrémistes d'avilir les femmes dans certains pays du moyen-orient
Mais la journée mondiale reste un symbole de lutte contre toutes les formes de racisme, de violence, d'indifférence
Et je crois que pour la question de l'homophobie : celle-ci mérite bien une journée mondiale vu le traitement réservé dans de nombreux pays à tous ces hommes et femmes
Et même chez nous, on nous dit que l'homosexualité est parfaitement acceptée et intégrée dans notre société
et bien moi je pense tout le contraire : l'homosexualité est encore très largement regardée de travers
J'en veux pour preuve les débats sur le PACS, les propos de certains députés sur les homosexuels, mais également tous les actes homophobes qui se multiplient dans notre pays, mais également les débats sur l'adoption et le mariage homosexuel...
et toujours cette même phrase : "Moi les homosexuels, je les accepte mais quand même ..."
et généralement on ne finit pas la phrase gêné d'avouer que finalement on ne les accepte pas vraiment
on les accepte mais on ne leur reconnaît pas les mêmes droits qu'aux hétérosexuels
Un pays comme le nôtre qui fait des différences, dans l'accès aux différents droits ( adoption, mariage...), uniquement fondées sur l'orientation sexuelle est-il un pays qui accepte l'homosexualité ?
Non et même dans la vie de tous les jours : quand vous passez dans la rue et que vous voyez un couple hétéro s'embrasser dans la rue : tout le monde trouve ça normal
alors que si ce couple est homosexuel : tout le monde se retournera et ira de sa petite phrase : oh oui je sais juste pour l'humour, pour faire rire
On est libre : libre de faire de l'humour sur le dos des homosexuels mais pas libre, pour ces derniers, de se marier ou d'adopter, d'avoir des enfants => de vivre comme vous et moi en fin de compte
Alors s'il vous plaît laissons-leur au moins une journée mondiale
Rédigé par : Ségo | 21 mai 2007 à 12:00