Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République dimanche soir, dans diverses villes, notamment Paris, des bandes d'énergumènes, des "jeunes" comme les appellent volontiers les médias, cassent, brûlent, jettent des pierres sur les forces de l'ordre, créent un désordre d'autant plus intolérable qu'il ne semble nourri que de lui-même. Il est clair qu'il s'agit d'une violence sans cause qui, au mieux, en espère une autre légitime en réplique.
Nicolas Sarkozy se trouve actuellement à Malte avec sa famille. S'il a annoncé avec précision ce qu'il avait l'intention d'accomplir durant son mandat présidentiel et si les élections législatives lui donnaient la majorité pour sa politique, on ne peut pas dire que depuis ces deux jours, entre la salle Gaveau, la place de la Concorde, le Fouquet's et les people amis, il ait fait preuve d'un triomphalisme arrogant et que ses deux discours ont été provocants et vindicatifs. Au contraire, selon la tradition mais avec une conviction ferme et répétée, il a martelé, notamment place de la Concorde où derrière lui, sans tenue et sans respect on riait et plaisantait, qu'il était exclu de dresser une France contre l'autre.
Et il est parti.
Cette situation, la violence de quelques-uns ici, lui là-bas, démontre s'il en était besoin qu'hier comme aujourd'hui, on n'a pas besoin de ses oeuvres pour mettre en branle une pulsion de haine sociale et de répudiation démocratique. Qu'ils soient peu nombreux à agir de la sorte dans plusieurs grandes villes est une évidence. Qu'il n'y ait sans doute pas en leur sein beaucoup d'enseignants et d'ouvriers - même si, selon France-Info et le site de l'Express, c'était le cas à Rennes - semble acquis même si le peu qui se mêle à ces dévastations est déjà trop et ne rassure pas sur l'avenir que ces minorités préparent. Il faut louer la modération républicaine de François Hollande qui a invité ces trublions à tenir compte du vote et à combattre avec les armes pacifiques de la démocratie. Je crains que cet appel n'ait guère de succès tant depuis quelques années, et notamment contre Nicolas Sarkozy, l'explication sociale et l'analyse politique échappent à l'entendement pour faire dans le fantasme. Ces petites troupes en marge d'un Etat font du bruit et du mal comme mille et se soucient comme d'une guigne de s'accorder à des règles qu'elles récusent. Protégées, de manière anticipée, par le scandale qui naîtrait absurdement d'une répréssion légitime exercée à leur encontre, elles s'ébattent sans frein ni véritable opposition dans un espace démocratique qu'elles méprisent. La violence est devenue tristement leur seul langage.
Et ce sont des jeunes ! Même les médias les moins complaisants à l'égard de ces dissidences forcenées ne peuvent s'empêcher d'éprouver comme une révérence devant la jeunesse. Qui osera dire un jour, véritablement, les méfaits du jeunisme sur tous les plans, du dérisoire à l'essentiel, dans la société française ? Il y aurait comme une sanctification du niais et du primitif au prétexte qu'ils émaneraient de jeunes gens, la jeunesse, pour reprendre un mot de Goethe, étant un défaut dont on se corrige vite. On est effaré, à les entendre, par la bêtise des propos de certains de ces manifestants. Une jeune fille, ce matin, trop sûre d'elle pour ne pas être bornée : il y a tout de même une partie de la France qui a voté contre Sarkozy ! Certes. Il me semble que c'est le propre de toute élection et que l'esprit d'une République digne de ce nom consiste, pour le camp qui a été défait, à accepter la victoire de l'autre. Apparemment, un raisonnement aussi simple est encore trop difficile pour des neurones ancrés dans la révolte comme d'autres dans l'intelligence.
Peut-être conviendrait-il, pour les responsables politiques et médiatiques, de prendre garde à ce qu'ils disent ou ne disent pas. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il est des messages qui sont immédiatement perçus au pied de la violence et de la casse. Lorsqu'un Olivier Besancenot, sur un autre registre, affirme qu'il faudra tout mettre en oeuvre pour empêcher la réalisation d'une politique approuvée par une majorité des citoyens, on comprend bien qu'il reste dans son rôle d'opposant systématique mais les malades qui, ici ou là, l'écoutent ne voient sans doute dans cet avertissement que la licence de semer le désordre et tuer ainsi dans l'oeuf les bienfaits, pour l'esprit public, d'une participation électorale massive.
Les médias aussi devraient veiller à ne plus succomber, sans discriminer, aux charmes de l'étiquette de la jeunesse appliquée à tout et n'importe quoi. Parce qu'il y aurait des étudiants dans ces bandes, forcément une forme de légitimité s'attacherait à ces actions pour lesquelles l'adjectif libertaires serait encore trop beau. Si on tentait d'adopter une logique inverse ? Ceux qui saccagent et se comportent avec ce ressentiment profond contre ce qui fonde le vouloir-vivre ensemble ne peuvent pas être de VERITABLES étudiants, enseignants et ouvriers. Gagner la bataille du vocabulaire est un impératif. L'imprécision des mots offre un abri trop commode au scandale des actes.
Peut-être certains, à me lire, estimeront que je me fais du souci pour rien et qu'il faut bien que " jeunesse se passe", avec une sorte d'indulgence amusée qui représente sans doute l'attitude psychologique et intellectuelle qui fait le plus de mal à la santé de notre société. Je ne crois pas m'émouvoir sans raison. D'une part ces violences collectives se répètent chaque soir en dépit des interpellations et de quelques condamnations. D'autre part et surtout, elles risquent de préfigurer, si on n'y met pas le holà par tous les moyens dont la vigilance démocratique dispose, l'opposition sauvage que la France présidentielle et parlementaire aura à affronter chaque fois que l'adhésion populaire viendra l'approuver et la soutenir.
Contre les urnes, le pavé. Ce qui inspire ces graves débordements, outre une infinie bêtise, c'est la haine et le mépris du peuple.
Basba,
Quel est le rapport entre compulser le Who's who et être érudit ?
Vous connaissez mon niveau d'études, ce que j'ai lu, ce que je sais ?
Nous nous connaissons ?
Moi aussi, j'ai vu son CV sur ce livre accessible et alors ?
Je maintiens ma position, ne serait-ce que pour son accessibilité à l'école de la magistrature sans passer par un concours, son peu d'expérience en tant que magistrat, son curieux passage d'aide-soignante à un deug de sciences-éco, ce que j'ai observé d'elle lorsqu'elle fut porte-parole lors de la campagne...
Oui, je maintiens que ce n'est pas le garde des Sceaux qui devrait être présent devant les réformes attendues.
Je ne vois pas le rapport non plus entre le fait d'avoir une opinion qui ne vous plaît pas et l'acculture.
Si parce que vous avez lu un CV, vous vous prenez pour un "savant"...
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 22 mai 2007 à 06:21
A propos de Rachida Dati, car Ludo lefebvre semble totalement ignare :
Ecole nationale de la magistrature
Maîtrise en droit public
Maîtrise en sciences économiques (gestion des entreprises)
Carrière :
Conseillère en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance auprès du ministre de l’Intérieur, de 2005 à 2007
Directrice générale adjointe en charge des marchés publics, des affaires juridiques et des affaires foncières et immobilières au conseil général des Hauts-de-Seine, de 2004 à 2005
Conseillère au cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, en 2004
Conseillère technique en charge du projet de la loi sur la prévention de la délinquance au cabinet du ministre de l’Intérieur, de 2002 à 2004
Substitut du procureur de la République à la section financière près le tribunal de grande instance d’Evry, de 2001 à 2002
Juge commissaire aux procédures collectives au tribunal de grande instance de Péronne, de 1999 à 2001
Auditeure de justice au tribunal de grande instance de Bobigny, de 1998 à 1999
Bref, on a vu pire comme garde des Sceaux...
Rédigé par : basba | 21 mai 2007 à 23:25
Qu'est-ce donc qui menace l'identité nationale ?
Est-ce seulement le nombre d'immigrés ?
- En partie puisque les sociologues connaissent bien la loi qui veut que le racisme se développe à partir de 10% d'étrangers dans une population.
Mais si ce n'était que cela, ce ne serait rien. Nous avons affaire à des adeptes de coutumes insupportables à notre civilisation :
- un, les mutilations sexuelles infantiles des deux sexes, pratiques d'une sauvagerie et d'une cruauté insensée, lourdement traumatisante,
http://epublications.bond.edu.au/cgi/viewcontent.cgi?article=1120&context=hss_pubs
elles violent le droit de l'homme fondamental à la dignité et à l'intégrité physique,
- deux, à la relégation des femmes jusqu'aux yeux sous le vêtement, en pleine rue, sous nos yeux. Nos principes de liberté, égalité et fraternité sont insolemment bafoués lorsque les compagnes de certains en sont exclues pour se trouver réduites à l'esclavage domestique, battues au nom de la religion, polygamisées, forcées au mariage non choisi, interdites de divorce, etc...
- Trois, ces coutumes prétendent faire la loi dans des zones de non droit démocratique, de soi-disant cités, rigoureusement invivables, où celles qui revendiquent la liberté se voient brûlées vives comme au Moyen Age, où nos policières se font violer et où nos policiers n'osent guère pénétrer, même en nombre.
- Quatre, nous assistons de façon systématique à des violences de bandes pirates qui parasitent les manifestations pour se livrer soit à des brutalités racistes contre les Français, soit à des pillages,
- enfin, lorsque de prétendus intellectuels ferment les yeux sur ces pratiques pour dénoncer les excès, racisme de contre-racisme, qu'elles provoquent inévitablement alors que le racisme est bien autant du côté de ceux qui sifflent la Marseillaise sur les stades ou s'autorisent à pratiquer l'escalade du coup de tête pour une insulte, alors oui, le droit à la légitime défense nationale est menacé.
- Le racisme doit être combattu des deux côtés mais en accuser les défenseurs des droits de l'homme lorsqu'ils constatent que l'identité nationale est grossièrement menacée, ce n'est même pas de l'angélisme, c'est, pour rejoindre ici le titre de cette discussion, de la bêtise.
Voilà ce qui menace l'identité nationale.
Cordialement, Sigismond
--
La peine de mort et les mutilations sexuelles infantiles des deux sexes sont des crimes collectifs.
The death penalty and both sex infantile sexual mutilation are collective crime.
Sigismond
Rédigé par : Sigismond | 20 mai 2007 à 15:27
Catherine,
Einstein a "emprunté" toute sa théorie au fameux Pointcarré (pas Raymond le politique). Au-delà de ce vol, c'était un cancre guère brillant, il a su faire de l'image, du scientifique people en quelque sorte. Là fut son génie.
Il est vrai que je rencontre des femmes si subtiles et des hommes si peu réfléchis (le contraire également) que la théorie du poids du cerveau ne saurait tenir.
Peut-être ce kilo en rab nous sert-il à endurer tout ce que la femme nous fait vivre (humour) ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 19 mai 2007 à 15:00
@Ludo
Sachez que pour le cerveau comme pour pas mal de choses, la qualité vaut mieux que la quantité : Einstein avait un cerveau d'un poids inférieur de 10% à celui de la moyenne des hommes...
Rédigé par : catherine A. | 19 mai 2007 à 12:15
Catherine,
Non, vous me faites un procès d'intention.
Je trouve que M.A.M était parfaite dans sa fonction à la Défense et qu'elle le sera tout autant à l'Intérieur.
C'est uniquement que j'ai trouvé ses interventions moyennes, au-delà de la qualité d'orateur, il y a un esprit qui se ressent et qu'on peut retrouver aussi chez des gens très mal à l'aise en société, qui ânonnent sous le diktat d'un émotion trop forte. En plus, nous allons probablement avoir sa situation faussée par la modestie de sa condition initiale. Ce sera un bon garde des Sceaux parce qu'elle a beaucoup souffert et qu'elle s'est bien intégrée, diront les sots. En ma qualité de garde des sots, je ne puis m'empêcher de dire que ce n'est pas suffisant pour en faire un bon ministre, surtout avec ce qui l'attend (peut-être).
Il y a bien des hommes à la même fonction que je n'ai pas trouvé à la hauteur, je trouve que Douste-Blazy fut bien piètre aux Affaires étrangères, que Bégag mit les gens dans la différence au lieu de les rassembler, que Raffarin représente l'intelligence d'en bas en ayant parlé de France d'en bas...
Ne me faites pas cela, Catherine, car par esprit de provocation, j'ai envie de dire que le cerveau d'une femme pèse un kilogramme de moins que celui de l'homme et que l'eau contenue n'explique pas toute la différence, qu'aucune femme ne passe les six mètres à la perche, qu'on n'a jamais vu de femmes championnes d'échecs ou dans le deuxième R.E.P...
Tout un état d'esprit que je ne possède pas, mais qui vient en réaction par plaisir de provoquer, de taquiner, de réagir.
Alors s'il vous plaît, ne faites pas de moi un phallocrate, car par goût de la rébellion, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de jouer ce rôle.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 18 mai 2007 à 23:13
@ ludo .. décidément le naturel revient vite au galop. Qu'est-ce qui vous fait dire que Rachida Dati est incompétente ? Peut-être le fait qu'elle n'ait pas pendant la campagne montré cette assurance arrogante de ceux qui se croient les meilleurs du monde, les indispensables... Ne pensez-vous pas que les hommes (et les femmes) se jugent à leurs actions, pas à leurs paroles... Croyez-vous vraiment qu'être un excellent orateur fait de vous le meilleur pour briguer un poste important ? A cette aune, Le Pen eût été le meilleur président de la République. Etes-vous sûr que vos réticences ne viennent pas du fait que Rachida Dati est une femme ? Je vous rappelle juste qu'elle est magistrate ; bien sûr ça ne suffit pas comme brevet de capacité mais ça on verra à l'usage. Etes-vous sûr que nous n'ayons eu jusqu'à présent à des postes ministériels que des hommes compétents ?
D'ailleurs pour en finir sur ce sujet je vous livre cette phrase de Françoise Giroud, avec laquelle pour une fois je suis d'accord, l'égalité H-F sera acquise le jour où des femmes incompétentes seront nommées à des postes importants... Je crois vraiment que nous n'en sommes pas encore là. :)
Rédigé par : catherine A. | 18 mai 2007 à 12:08
Oups je me suis trompé de sujet, je voulais mettre ce commentaire dans "qui sera garde des sceaux"!
Non Véronique, nous n'avons guère l'air d'accord sur grand-chose. Ce n'est pas grave.
Je n'ai pas trouvé cette femme compétente du tout lors de la campagne présidentielle, notamment lors de ses entrevues radios ou télé.
Je ne parle pas simplement de son cursus, bien que la totalité de ses interlocuteurs à la justice vont, eux, avoir la formation. Ce ne sont pas deux ans à l'école de la magistrature (obtenus comment ?) qui vont lui donner les outils appropriés, du moins il me semble.
Je ne suis pas convaincu que ce soit faire de la politique autrement, nombre de ses prédécesseurs ne me semblèrent pas non plus à leur place et je ne sens pas ceci comme un signal pour donner enfin à ce ministère l'importance qu'il mérite.
C'est un(e) intellectuel(le) ayant le courage mais aussi l'esprit de justice qu'il eut fallut.
Je me rassure du gaullisme pragmatique de Fillon au premier rang ainsi que de la compétence de M.A.M à l'intérieur.
Non, les grandes réformes de la justice nécessaires ne seront pas au rendez-vous... encore une base qui a bougé après l'élection.
Certainement que beaucoup de gens seront d'accord avec vous, Véronique, et trouveront cette nomination comme une cpf (chance pour la France), puisque elle est marginale, j'ai pris l'habitude de cela. Ce n'est rien, je m'exprime aussi, tant pis quand ce n'est pas dans le ton. Une prochaine fois, je tomberais peut-être sur un élu qui ira dans mes espérances, mes idéaux.
PS : J'ai un an de capacité en droit, tant que nous y sommes, puis-je être procureur ?
Je n'ai pas plus de compétences que vous pour savoir qui serait bien dans le poste, certainement moins d'ailleurs, cependant je donne, tout comme vous un avis et nous avons raison de le faire.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 17 mai 2007 à 19:15
@ Ludo
Décidément, dans ce blog, nous serons peu d'accord l'un et l'autre.
Je mets de côté l'hypothèse Rachida Dati GDS. Parce que ce n'est qu'une hypothèse.
Je ne parle pas ici de poste. Je suis sans compétence aucune pour savoir qui est le mieux dans le casting ministériel.
Mais enfin, pourquoi parler de cette jeune femme intelligente, talentueuse, brillante, mesurée, compétente, authentique dans ses propos en termes d'alibi et de posture?
Pour ma part, je considérerais que confier une haute responsabilité à Rachida Dati, telle que je l'ai perçue dans la campagne électorale, serait un bon signal du faire de la politique et du exercer des responsabilités importantes autrement.
Rédigé par : Véronique | 17 mai 2007 à 14:08
Rachida Dati comme garde des Sceaux (source France 3 édition nationale), c'est de l'irresponsabilité, du mépris.
Elle n'a ni la formation, ni le talent, ni la culture, ni l'intelligence. Je précise que je ne dis pas cela parce que c'est une femme et qu'elle est arabe d'origine. Je dis ceci parce que je l'ai observée en tant que porte-parole et que je l'ai trouvée en-dessous de tout.
Comme vous l'avez mentionné dans votre note, la tâche va être lourde.
Lorsque je parlais d'Enrico Macias ou de Johnny comme garde des Sceaux, je n'étais pas loin du compte...
Patrick Devedjian aurait été bien meilleur à ce poste, déjà parce qu'il est avocat de formation, ensuite parce que c'est un homme réaliste, qu'il a montré son intelligence et son investissement.
Que monsieur Sarkozy embauche des alibis, c'est de la politique, je le comprends. Maintenant si cet alibi doit avoir une fonction ministérielle pour un politiquement correct, une posture, que l'on choisisse dans ce cas un jeune hommme ou une jeune femme arabe diplômé, compétent, il y en a plein.
C'est à une période charnière où la justice a plus que jamais besoin d'un garde des Sceaux capable qu'on nous colle Rachida Dati... Pourquoi pas Doc Gynéco qui légaliserait les drogues ?
Je ne croyais pas que Nicolas Sarkozy en finirait avec tout ce cirque, je ne me suis pas trompé.
Pauvre justice, pauvre France.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 17 mai 2007 à 13:22
Prouuuut!
qui c'est qu'a pété!
J.M.BIGARD
Tiens! m'en vias fourrer la dinde!
Le même BIGARD
Rédigé par : nono | 16 mai 2007 à 22:08
Remerciements, M. Bilger, pour ce texte qui pointe encore trop aimablement les réactions violentes, certes marginales mais ô combien significatives (en ce qu'elles génèrent visiblement nombre de solidarités...), à la suite de l'élection de M.Sarkozy.
Pour faire écho à votre note, quelques mots déjà anciens, mais dont le sens reste tragiquement intact:
"L'idée de grandeur n'a jamais rassuré les imbéciles. La grandeur est un perpétuel dépassement, et les médiocres ne disposent probablement d'aucune image qui leur permette de se représenter son irrésistible élan (c'est pourquoi ils ne la conçoivent que morte et comme pétrifiée, dans l'immobilité de l'Histoire). Mais l'idée du Progrès leur apporte l'espèce de pain dont ils ont besoin. La grandeur impose de grandes servitudes. Au lieu que le progrès va de lui-même où l'entraîne la masse des expériences accumulées. Il suffit donc de ne lui opposer d'autre résistance que celle de son propre poids."
Les grands cimetières sous la lune - Georges Bernanos.
Rédigé par : JC.Moreau | 16 mai 2007 à 19:03
@bécool
Il est des insultes flatteuses.
Rédigé par : catherine A. | 15 mai 2007 à 21:03
@ bécool
Pensez-vous sérieusement que vos mots qui se contentent d'en appeler à la dignité en laissant supposer que d'un côté de notre organisation sociale, il y a ceux qui piétinent allègrement la dignité des uns et que et sur l'autre bord, ceux qui ne seraient que des défenseurs exemplaires de cette même dignité, contiennent le moindre début de solution pour les jeunes gens que vous me dessinez en très gros ?
Rédigé par : Véronique | 15 mai 2007 à 20:11
" Vae victis, malheur aux vaincus, que les faibles succombent... devrait logiquement devenir votre mot d'ordre.
Rédigé par: bécool"
oui mais ELLE :
fluctuat , "mec" nec vergitur !
là est sa différence !
Rédigé par : Cactus cool cool zen zen sur be cool | 15 mai 2007 à 19:34
@ Catherine A :
Désolé, l'éducation reçue de mes parents est sur ce point lacunaire... J'ajoute que mon objectif n'est pas de rendre les pauvres riches. Cette richesse matérielle qui semble à vos yeux si honorable, je la laisse aux dromadaires qui chercheront à passer le chas de l'aiguille. Pour ma part j'estime avoir mieux à faire que de poursuivre quoi : une vie faite d'un travail ingrat, peu intéressant et surtout peu épanouissant pour pouvoir rouler en 4*4 et grossir les rangs des personnages de mauvais goût qui prennent l'avion comme je prends mon vélo et transforment le Maghreb en villégiature balnéaire confortable, loin des cris poussés dans les geôles. Tout le monde ne veut pas "travailler plus pour gagner plus" (précisons tout de suite que je ne suis pas titulaire du RMI et que je distingue travail et activité socialement utile) et certains souhaitent pouvoir mener une autre vie que celle qui vous semble s'imposer sans être mis à l'index pour autant...
S'agissant des droits de succession, le problème n'est pas de savoir si ces biens ont été acquis laborieusement ou non (même s'il y aurait beaucoup à dire sur ce qui distingue la vie d'un cadre qu'il soit ou non supérieur et celle, par exemple, d'un ouvrier du bâtiment qui, là où en est rendu le marché, aura du mal à trouver un immeuble à sa portée). Les familles les moins argentées ont davantage intérêt à disposer de services publics de qualité qu'à pouvoir léguer leurs biens à leurs enfants sans payer d'impôts.
Vous me servez en somme l'antienne qui est celle des néo-cons de Washington : la rationalité économique impose d'aider les riches, non les pauvres. J'ignore de quelle rationalité il est question, ce qui est sûr c'est qu'aucune amélioration de la situation des populations défavorisées n'est à signaler aux Etats-Unis et que je doute que les derniers cadeaux fiscaux de nos derniers gouvernements aient généré beaucoup de bien-être, ni même d'emplois. Vous semblez heureuse de ce qui renforcera encore davantage la reproduction sociale, quelle que soit la soupe "méritocratique" qu'on nous sert pour déguiser les faits. Toutes les formes de capital influent sur les perspectives de vie d'un individu. Vous ne proposez (votre candidat avec vous) rien de moins que de généraliser la concentration de ces capitaux. Je vous le répète, la haine ne devra pas vous étonner car vous la générerez directement. Les perspectives sont claires, pour être honnête, il vous faudra adapter votre discours : Vae victis, malheur aux vaincus, que les faibles succombent... devrait logiquement devenir votre mot d'ordre.
Rédigé par : bécool | 15 mai 2007 à 19:17
@bécool
S'arracher les cheveux ne sert pas à grand-chose, sinon à devenir chauve... Quant à la diminution des droits de succession, je ne suis pas choquée sauf peut-être pour les très très gros patrimoines. Les personnes qui ont accumulé quelques biens l'ont fait en général avec l'argent gagné en bossant, argent sur lequel elles ont déjà payé des impôts. En vous disant cela je ne prie pas pour ma paroisse... A ce propos je voudrais juste vous rappeler que c'est un gouvernement de gauche qui en instaurant l'impôt sur la fortune en a exclu les oeuvres d'art. Aujourd'hui donc il vaut mieux posséder des tableaux qui valent des millions de dollars, dont le marché alimente souvent le blanchiment d'argent (là c'est de la délinquance en col blanc à grande échelle), qui ne rapportent rien au pays, qu'une ou deux maisons. Et pourtant avoir une maison c'est acheter des meubles, faire rénover son toit, ses fenêtres... payer des impôts chaque année ; bref mettre de l'argent dans l'économie nationale... La vie n'est pas en blanc et noir, vos parents ont du vous apprendre que ce n'est pas en flinguant les riches que les pauvres le deviendront ; attention à ne pas aimer les pauvres au point d'en fabriquer d'autres...
Rédigé par : catherine A. | 15 mai 2007 à 15:10
@ Ludo Lefebvre:
"Il est facile de constater qu'il y a beaucoup plus de pauvres que de riches, ce ne peut donc être un électorat de vieux nantis qui a élu Sarkozy pour les raisons que vous évoquez."
Pauvreté et richesse sont des notions plutôt contingentes. Le fait est qu'une personne avec un revenu proche du niveau de pauvreté français peut, en France, vivre une vie à peu près satisfaisante, pour peu qu'on ne lui enlève pas ce qui lui permet de garder la tête hors de l'eau (minima sociaux, services publics...) ce qui n'est pas le cas partout dans le monde. Le fait est que la France et, grâce à un système de répartition déjà défaillant mais désormais en péril, les Français, font partie des riches de ce monde. NS a moins été élu par des "vieux nantis" que par des personnes qui souhaitent s'imaginer comme étant du côté du manche. C'est vrai pour certains. Les autres se sont fait blouser et s'en rendront compte pour peu qu'ils ne soient pas trop "imbéciles". Le problème est que la gageure s'impose désormais à tous.
"...car viendra un moment où l'Homme dans son ensemble n'acceptera plus les cadences infernales, la surexploitation de l'homme par l'homme, la perte d'identité."
Je ne peux qu'adhérer à l'idée qu'exprime cette phrase. J'ajouterais simplement que ce temps est déjà venu...
@ catherine A :
Pour ce qui est de la "haine larvée", vous pouvez enlever le "larvée". Oui, j'ai la haine contre certains travers de l'être humain que l'on cultive trop efficacement. A cela peu de solutions. J'ai la chance d'avoir bénéficié d'un système éducatif pas si mauvais que ça, et d'avoir des parents qui croyaient en ma capacité à m'instruire. Ce sont les armes que j'ai acquises qui me mènent aujourd'hui à m'arracher les cheveux. Qu'avez-vous à dire des projets de NS en matière de droits de succession, qui annoncent la résurgence d'une réalité peu républicaine, d'imposition, ou pire, de prescription de la délinquance en col blanc ?
Si vous applaudissez à de tels projets, vous ne seriez pas cohérente à vous étonner de constater la haine qui animera un nombre croissant de vos concitoyens.
@ Véronique :
Chacun ses priorités. La finalité de l'organisation sociale est-elle d'assurer la possibilité d'une vie digne à chacun, oui ou non ?
Pour moi la réponse est claire et je ne pense pas que le développement économique à tout crin résoudra davantage de problèmes qu'il n'en a déjà généré. Notre société prospère déjà et ce pourrait être le cas de l'humanité tout entière, pour peu que la logique directrice échappe au dogme économique... ce qui n'est pas pour demain.
Une grande part de ces jeunes nés après les trente glorieuses ne croient pas au modèle de société que vous entendez entretenir. Ecoutez-les plutôt que de suggérer que leur exploitation est une nécessité.
Rédigé par : bécool | 15 mai 2007 à 14:09
@ Ludo
Il est très dommage que PIERRE Bilger ait souhaité mettre un terme à ses notes sur son blog (adresse dans la marge). Je vous y aurais volontiers donné RV pour discuter économie.
Non pas parce que je pense que le blog de PHILIPPE Bilger soit éloigné des questions économiques. Mais parce que le libéralisme économique n'est pas le sujet de sa note.
Ma réaction rapide à votre commentaire était juste une façon de rappeler qu'en matière d'économie et de marché les réalités sont complexes.
Je n'avais pas lu dans votre propos ce que vous développez dans votre réponse.
@ Pierre Bilger
C'est pas mal du tout quand d'anciens chefs d'entreprise font partager à d'autres leur expérience et leur savoir.
Rédigé par : Véronique | 15 mai 2007 à 08:18
Bécool,
Il est facile de constater qu'il y a beaucoup plus de pauvres que de riches, ce ne peut donc être un électorat de vieux nantis qui a élu Sarkozy pour les raisons que vous évoquez.
Véronique,
Je suis d'accord avec vous qu'on ne fabrique pas une Aston Martin comme une Clio, que la qualité a un coût.
Simplement je n'évoquais pas le produit de luxe, mais celui de consommation courante notamment l'agro-alimentaire. Avant les centrales d'achat tout le monde pouvait s'acheter un steak ou une pomme de terre naturelle, maintenant ils mettent de l'eau, du sel, du sucre, des agents de saveur (dont on ignore la teneur), des agents de conservation, des colorants, de la fécule... et ce que nous mangeons ne ressemble plus à rien, de plus nous payons la nourriture très chère et nous nous faisons engueuler par le gouvernement et les médecins parce que ce type de produit nous rend obèse. Voici ce qui me fait penser que l'ultra-libéralisme est de la mauvaise qualité très chère. Je pense aussi que sans aller jusquà épouser les thèses réductrices de Bové, c'est un leurre de croire que d'être l'otage de ce système hors humanité qu'est la mondialisation en l'état est une obligation de survie.
Il reste la place pour une autre forme d'économie entre pays et dirigeants de bonne volonté, le politique doit savoir reprendre sa place centrale. De toute façon l'ultra libéralisme n'est pas pour nous puisque nous ne pouvons concurrencer l'Inde, la Chine, les USA pour des histoires de productivité, de surface, de monopole pour la dernière, pour les conditions de salaire et de travail pour les deux premiers. Je crois que faire machine arrière et faire de la France le pays référence de la qualité, du respect du consommateur est un pari osé, mais qui peut être porteur, progressiste. C'est également une façon de faire de la prévention car viendra un moment où l'Homme dans son ensemble n'acceptera plus les cadences infernales, la surexploitation de l'homme par l'homme, la perte d'identité.
Nombre de libéraux dont je fais partie ont déjà conscience que la mondialisation nous dépasse, ne peut être réglementée, or sans règles rien ne tient.
Supprimons le code la route, la loi française et nous verrons au bout d'un mois ce qu'il en sortira. En économie il en est de même, c'est évident.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 14 mai 2007 à 21:04
@ bécool
On ne peut pas dire que vous faites dans la dentelle. D'un côté les vieux, flasques, botoxés, médiocres, qui vont crever dans leur fric ; et le hold-up social ...tout ça sent le cliché à plein nez. Vous avez juste oublié dans votre énumération "vive les gros cons " ; certes vous l'avez pensé si fort que tout le monde l'a entendu... Ce sont peut-être des visions caricaturales comme la vôtre qui ont entraîné la gamelle de SR. Cette haine larvée... je trouve ça effrayant. Ce n'est en tout cas pas avec ces raisonnements-là que vous allez convaincre les électeurs de NS que le vote à gauche est meilleur pour la France et pour eux. Vous me faites penser à ceux pour qui les gens de gauche ont encore le couteau entre les dents. Réveillez-vous , nous sommes au 21ème siècle. Et ne dites pas que ceux qui étaient à la Bastille ou n'y étaient pas pensent comme vous. Et alors, est-ce un argument ? Pas plus que les invectives ou les imprécations .
Rédigé par : catherine A. | 14 mai 2007 à 18:36
@ bécool
Je prends l’exemple d’une entreprise de main-d’œuvre dont le marché est de la sous-traitance, qui doit s’imposer face à des concurrences à faible ou très faible coût de main-d’œuvre.
Que proposez-vous pour que cette entreprise se développe et prospère ?
Je ne pense pas que ceux qui ont voté NS, souhaitant entre autres un redressement économique de notre pays, que je traduis par des entreprises qui se développent et par conséquent par une situation de l’emploi moins préoccupante, ne soient que des imbéciles.
Je pense également qu’ils n’ont pas été absolument éblouis par la performance réalisée par notre pays à avoir su fabriquer des pauvres depuis au moins 20 ans.
Rédigé par : Véronique | 14 mai 2007 à 18:24
@ Ludo
Juste cela.
je pense que pour des entreprises, il ne suffit pas seulement de décréter de faire des produits de qualité. Pour fabriquer des produits de qualité, à forte valeur ajoutée, il faut de gros d'investissements dans les entreprises. Ensuite il faut vendre ces produits, si possible à des acheteurs français. Il faut donc que ces consommateurs aient les moyens financiers d'acheter ces produits sans compromettre leur budget, donc un pouvoir d'achat suffisant, voire important.
Rédigé par : Véronique | 14 mai 2007 à 17:53
Mouaif,
Que dit le juge de cette escapade à Malte fleurant bon la collusion ? Pas besoin d'avoir fait l'ENM pour savoir ce que cela a de contestable, pour une personne qui, même si elle n'est pas encore investie, vient d'être élue à la "magistrature suprême", d'accepter de telles largesses d'un ami fortuné (et de quelle manière, vive Bolloré et les droits de l'homme) d'un point de vue tant juridique qu'éthique.
Mais passons là sur ce "détail".
J'aimerais savoir de quoi parlent les électeurs de droite (j'imagine que tel est leur cas tout du moins), lorsqu'ils se félicitent ou glosent sur la capacité de NS à "redresser le pays". Où avez-vous pris qu'il devait être redressé ? Où avez-vous pris qu'il dépérit, décline ou se décompose (nous sommes, collectivement parlant, de plus en plus riches). La seule décomposition en cours est celle des chairs flasques, botoxisées et vieillissantes qui sont celles de la civilisation vieillissante qu'est l'Occident (et, accessoirement, de ce qui fût ses services publics).
Il est évident que les riches seront plus riches, les pauvres plus pauvres : il a été élu pour ça. Si ce n'est pas pour ça qu'ils l'ont élu, alors ces 53 % de Français si respectables sont des imbéciles.
Certains, présents à la Bastille durant les premières nuits du règne, pensent exactement comme moi. J'ajouterai que dans ceux qui n'étaient pas place de la Bastille (peut-être s'agit-il de la "majorité silencieuse"), beaucoup en pensent autant.
Ces élections ne sont rien de moins qu'un hold-up social et le triomphe de la médiocrité intellectuelle réunis.
Je ne sais plus qui disait ici que la France a toujours été à droite... je confirme en disant que la France a toujours voté contre son intérêt. Quand on ne fait pas partie de la haute mais qu'on envie beaucoup son confort, ça vous pose un bonhonmme que de se comporter comme elle... On pourrait presque faire illusion.
La Droite, sans un volant conséquent et inquiétant d'esprits mesquins, bornés et prétentieux, ne saurait rallier ces mêmes êtres médiocres qui tiennent à prendre modèle sur ceux qui le sont vraiment, riches, pour pouvoir prétendre appartenir au même monde alors que ce ne sera jamais le cas.
Après la journée de solidarité envers les vieux, je propose la journée de solidarité au jeune précaire raciste et névrosé qui vient de voter pour quelqu'un qui va s'attacher à le "remettre au travail" (au McDo, genre ?) vite fait histoire de remettre la France d'aplomb.
Vive le Fric,
Vive le luxe,
Vive les grosses voitures, les gros yachts et les grands restaurants,
Vive les riches et les gens qui peuvent se croire importants,
A bas les faibles, honte sur eux,
Vive nous qui sommes si beau, si forts et si généreux...
Les vieux devraient faire gaffe, tout de même.
Rédigé par : bécool | 14 mai 2007 à 10:33
Les Anglais se passent de soins dentaires ou viennent faire du tourisme médical, les loyers sont dix fois le prix de ceux en France, nombre de jeunes anglo-saxons cumulent trois emplois à la con genre cireur de chaussure et plongeur. Ce modèle génère plus d'emploi, mais à quel prix... Si nous ne nous fixons pas à un libéralisme modéré axé sur la qualité de vie et de produits, que nous cédons au tout commerce, nous allons rapidement en avoir les effets pervers dans tous les domaines de notre vie, aussi je suis d'accord avec ce que dit Ségo, du moins notre cher blogueur.
Nous entendons beaucoup parler de valeurs républicaines, morales... Le meilleur moyen de les anéantir est de faire passer l'argent avant l'humain... C'est une contradiction que je trouve dans le programme de NS et avec laquelle je ne suis pas d'accord.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 13 mai 2007 à 19:42
@ Ségo
Les points que vous évoquez mériteraient d‘être repris un par un. Je pense néanmoins que nous éloignerions du propos initial de la note de Philippe.
En raccourci.
Nous savons vous et moi qu'une réforme de l'Université est indispensable dans ce pays. Parce que, entre autres, l'Université telle qu'elle fonctionne mal aujourd'hui fabrique un nombre considérable de jeunes gens qui ont toutes les peines du monde à trouver du travail.
Pour les autres points, nous savons vous et moi que des réformes sont indispensables. Parce que les statu quo et la non solution des problèmes que cela entraîne, continueront à fabriquer des injustices, des disparités, des précarités et de la pauvreté.
Ce qui me sépare de vous:
ce que vous exposez contre le programme de NS n’est que la synthèse de ce qui a été retenu pendant des décennies pour tenter de contourner et de rendre supportable une transformation radicale des environnements économiques auxquels notre pays n’a pas su se mesurer.
Je pense qu’il n’est plus possible de surprotéger les uns avec pour conséquence d’en surexposer d’autres. Je l'ai exprimé à plusieurs reprises ici.
Je réserve ma solidarité qui n’est pas extensible à la seconde catégorie que je viens d’évoquer.
Vous me dites que ceux qui ont voté NS ne l’ont fait qu’en fonction de sa politique de sécurité et d’immigration.
Je pense que la première motivation exprimée à travers cette campagne présidentielle est non seulement l’exigence vis-à-vis des responsables politiques de sortir de la spirale de l’échec et de l’inefficacité qui caractérise notre pays, mais également une exigence de réussite vis-à-vis d’une société toute entière. Ce que, peut-être, dans ma naïveté, j’appelle un intérêt collectif.
Au hasard des futures notes de Philippe, j’espère reprendre avec vous les différents éléments de votre commentaire.
Nous en reparlerons.
Rédigé par : Véronique | 13 mai 2007 à 09:34
@ Véronique
Je ne suis pas sûr que les 53% qui ont voté Sarko l'ont fait pour un désir de réforme qu'incarnerait au mieux le candidat UMP
Non je crois davantage que sa politique sur la sécurité et l'immigration l'a fait gagné
Parce que les réformes que notre nouveau président veut mettre en place vont être très délicates à imposer
La réforme de l'Université, telle qu'elle est voulue par NS, ne pourra pas passer ( et je l'espère parce qu'elle est fonncièrement injuste ) car elle s'opposera aux manif' des étudiants
La réforme des régimes spéciaux s'opposera aux manif' des fonctionnaires qui ne souhaitent pas voir leurs privilèges être remis en question
La réforme sur le service public minimum, une fois encore, fera l'objet d'énormes manifestations des cheminots ( notamment ) et d'ailleurs je la considère comme une atteinte au droit de grève ( car cela revient à obliger des potentiels grévistes d'exercer un droit fondamental )
Ceci dit je suis le premier mécontent quand les métro ou les bus ne sont pas là mais en même temps je reste solidaire de ces fonctionnaires
On a déjà enlevé le droit de grève aux ouvriers en brandissant la menace du licenciement dans les entreprises : on veut faire pareil avec les fonctionnaires en tuant de l'intérieur les mouvements sociaux
Parce qu'un mouvement social ne peut aboutir que lorsqu'il provoque des gênes dans la société et avec ce service public minimum : ces manif' passeront quasiment inaperçues
La réforme des 35 heures ou plus exactement des heures supplémentaires fera sans doute l'objet de nombreuses discussions syndicales
Et d'ailleurs, c'est une réforme "poudre aux yeux" qui était destinée à récupérer un peu de suffrages à gauche
Parce que détaxer les heures supplémentaires pour les patrons aura pour conséquence de mettre l'heure supplémentaire moins chère que l'heure d'embauche
de ce fait en cas de surplus de travail : le patron n'aura aucun intérêt à embaucher mais plutôt à faire travailler encore plus les ouvriers dont il dispose
Et quand NS nous a lancé son slogan : "travailler plus pour gagner plus" : une fois encore c'est de la poudre aux yeux étant donné que les heures supplémentaires ne sont rémunérées dans la plupart des entreprises que sous forme de récupération et non d'argent
Mais si Saint Nicolas a dit que le plein emploi était réalisable avec lui alors prions pour qu'il ait raison
Cela dit en trafiquant les chiffres du chômage comme on l'a fait ces derniers mois : on peut y arriver très vite au plein emploi
Par contre la réforme sur le bouclier fiscal ne souffrira d'aucune manifestation
Mais dans le même temps, on dira à un chômeur : " vous avez manqué deux rendez-vous à l'ANPE, désolé mais vous êtes radié"
En gros les riches seront de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres
Sans parler des franchises privées concernant l'assurance maladie et le déremboursement de nombreux médicaments ou encore de soins et des séjours en milieu hospitalier
Je pense que dans les cinq prochaines années : on aura intérêt à être en bonne santé et avoir de l'argent parce que sinon ...
Rédigé par : Ségo | 12 mai 2007 à 13:06
Personnellement je ne suis pas choqué quand le futur président de la République, contribuable de l'ISF et représentant une idéologie de droite, part se réfugier trois jours sur un yacht de luxe prêté par un ami.
NS l'a toujours dit ou sous-entendu : l'argent n'est pas sale en soi et il n'y a rien de choquant à en disposer librement quand on ne l'a pas gagné illégalement.
A la limite, je serais plus choqué par des bien-pensants de gauche qui, tout au long de l'année, vivent dans les beaux quartiers des grandes villes et se reposent dans de charmantes résidences secondaires, pour ensuite fustiger les vacances minuscules d'un homme qui travaille énormément et dont le comportement ne contredit pas franchement les propos.
Regardez donc tous ces Français qui partent chaque année au ski ou à l'étranger alors que juste à coté d'eux vivent des nécessiteux. N'est-ce pas tout autant choquant?
Cessons l'égalitarisme pour autrui et concentrons-nous sur le projet politique d'un homme au lieu de s'apesantir sur sa vie sociale.
Est-ce la France qui nous importe ou les vacances et les amis de son futur président ? Ne réduisons pas l'action politique future à la vie privée de son maitre d'oeuvre.
Rédigé par : basba | 12 mai 2007 à 12:23
@ Ségo
Je pense que cette campagne électorale a démontré, et à travers les propositions des 3 principaux candidats, une attente considérable dans notre société d’une Réforme qu’on pourrait, si tel était le sujet de la note de Philippe, décliner dans ses principaux points avec les différences et les oppositions dans les réponses des 3 candidats.
J’ai envie de vous dire que quel qu’aurait pu être le résultat de l’élection, celui qui, comme vous et moi, s’intéresse au débat public et à la politique, ne peut ignorer cette attente.
Je reprends la phrase de Jean-Dominique:
"il a gagné, il fait ce qu'il veut, il vous emmerde. La contestation doit s'arrêter net."
J’espère que Jean-Dominique ne sera pas fâché contre moi (dans ce cas, il l’exprimera et je lui demanderai d’accepter mes excuses). Mais je suis très tentée de retourner sa phrase et d’écrire:
"Et oui véronique : la rue est très souvent plus forte qu'un gouvernement...aucun gouvernement n'a résisté aux manifestations...elle (la rue) a gagné, elle fait ce qu’elle veut, elle vous emmerde. Cette réforme doit s’arrêter net."
Je pense sincèrement que les 53% de NS expriment une demande de réformes sans cesse reportées et sans cesse non abouties. Je crois que nous pourrions élargir au-delà du 53% cette demande.
Il va de soi que gagner une élection n’est pas une fin en soi et que l’affaire n’est pas entendue, ni réglée une fois pour toutes.
Mais le refus d’un changement ou d’une transformation, les immobilismes que cela suggère et que je perçois dans les grèves préventives ou dans la contestation que vous sentez venir, même le jour de l‘investiture de NS, sont une façon de dire "merde" à une très grande majorité (au-delà du 53% NS) de nos compatriotes et je le crois, à leur lucidité, à leur capacité et à leur maturité pour affronter un réel.
En tout état de cause, je pense qu’une contestation préventive ou systématique, généralisée, épidermique, à toute tentative de réformes structurelles ne serait comprise que comme l‘expression d’un blocage à toute évolution de fond de notre société.
Elle placera ceux qui la préconisent non pas seulement dans la non prise en considération et la négation du souhait de ceux qui ont voté Sarko, mais également dans la non prise en compte de ce que cette campagne électorale a mis à jour et exprimé.
Pour finir, Ségo. il me semblerait plus opportun au regard de ce que vous-même avez défendu avec constance et conviction dans ce blog, que vous vous investissiez pleinement dans un projet alternatif, solide et concret à celui de NS.
Ceci afin de nous convaincre qu’on peut réellement REFORMER notre pays d’une façon différente et plus souhaitable que celle proposée par NS.
Rédigé par : Véronique | 12 mai 2007 à 07:36
C'est un grain de folie collective de se prendre pour Guy Moquet et de prendre Sarkozy pour Pétain (qui n'a pas été élu par le peuple, mais a remplacé un démissionnaire) ?
Le scénario est joli : 40 millions de collabos avec des rêves vichystes et pourquoi pas nazis, évidemment une infime minorité de gens bons, intelligents et lucides qui font de la résistance, mais il est si éloigné de la réalité. Cela relève de la socio-pathologie à ce niveau.
Mon chien a refusé de manger ses croquettes, c'est un facho, un nazi qui veut imposer la dictature du steak haché...
"Jusqu'où va-t-on descendre ?" titrait avec justesse un de ses livres Alain Soral.
Entre être en désaccord avec une partie du programme d'un élu, ce qui est mon cas, en asséner une saine critique et partir dans le n'importe quoi fantasmagorique, il y a une marge... Où sont donc les fours crématoires de Nicolas Sarkozy ?
Les trotskistes qui soutiennent et taisent les exactions des khmers rouges, de Pol Polt, de Mao et les dizaines de millions de morts du communisme sont par contre autrement plus inquiétants, il me semble.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 12 mai 2007 à 05:23
@ Certains n'ont pas les outils démocratiques... vous, vous les aviez !
Bravo ! Ne vous trompez pas, Monsieur, pas pour vous ce bravo, mais pour notre hôte.
Comme vous en avez de la chance Monsieur "certains n'ont pas ... ".
Pas de censure sur ce blog !
Elle est pas belle la vie !
Vous voyez la différence entre vous, le soi-disant "écrasé " et d'autres, ailleurs, qui le sont vraiment et qui souffrent terriblement, c'est que vous pouvez, vous, vous exprimer sur la toile sans ménagement... malgré votre dérangement.
Et que vive la liberté, de préférence sans "la violence des autres"...ni de quiconque d'ailleurs !
Rédigé par : Le déserteur | 12 mai 2007 à 01:23
"TRAVAIL MORAL NATION!"
48 "je" en 4 minutes !
Sarkozy va changer la France... ça, c'est clair ! Et en plus il m'a l'air bien plus dynamique que Pétain en 1940 ! Lui ne jouera pas au bouclier, mais au kärcher !
De plus, je rappelle que tous les chiffres, tous les propos et les analyses socio-psychologiques de Maître Sarkozy se révélent... faux !
C'est une grande qualité je trouve, pour un dirigeant d'un Etat, d'avoir cette facilité à mentir ouvertement et de façon la plus sincère possible à des millions de Français !
C'est vrai que c'est simple quand on a les industriels (donc l'économie et la finance) dans la main droite, et les médias dans la main gauche !Le lien? Eh bien, il est beaucoup plus simple de faire pression sur de vilains journalistes ou de mauvais papiers... quand on a le pouvoir de suspendre les gagne-pains. Et oui, la France doit travailler tout en étant en accord avec la "morale"!
C'est monsieur Sarkozy qui va nous faire une leçon de morale ???... Il me semble qu'il est tout de même assez mal placé pour cela. En revanche l'Eglise catholique est plus apte, il est vrai, à nous inculquer cette morale. C'est sûrement pour cela qu'il n'est pas exclu qu'elle réapparaisse dans la vie politique française ! Fort le républicain, non ?
Oh, et puis j'abandonne, vous vous êtes laissé vous faire manipuler par un complexé qui se prend déjà pour Dieu le Père !
Mais c'est vrai qu'une "jeune" étudiante (fausse ?) "d'extrême-gauche" issue des "quartiers populaires"... n'a pas son mot à dire, vu que la démocratie française c'est : le pouvoir à la majorité et l'allégeance à ses décisions !
N'empêche que je tiens à rappeler que la majorité qui s'est jetée dans les bras du maréchal était largement plus conséquente que celle d'aujourd'hui... et pourtant ce sont les 2% de résistants (booooooouuuuh ! les violents terroristes!!!) que la France a vanté après la guerre.
Mais pardon, j'écrase... il ne faut pas vous contredire et vous déranger, vous êtes la majorité.
Rédigé par : certains n'ont pas les outils démocratiques... vous, vous les aviez! | 11 mai 2007 à 22:07
violence et non violence sont les deux mamelles de la louve disait Romulus à Rémus son frère de sens unique !
n'oubliez jamais !
pour citer un chanteur philosophe au bee belly J.C !
Rédigé par : Cactus aime | 11 mai 2007 à 18:04
@Bulle Bien sûr que la cérémonie de l'abolition de l'esclavage a son importance pour le futur Président Sarkozy, les résultats des territoires d'outre-mer ont été assez décevants pour l'UMP. Dans l'absolu je pense même que si Monsieur Sarkozy veut vite se détacher de l'esprit "Chirac" il va falloir que les municipales arrivent dans la foulée des législatives sinon nous sommes encore dans la continuité pour un an - Cette analyse n'engage que moi.
Rédigé par : Bernard | 11 mai 2007 à 13:39
Pourquoi un tel acharnement sur les vacances pré-présidentielles de Nicolas Sarkozy, alors que, dans le même temps, sa rivale se paie quelques journées de farniente sur des fonds publics (cf. : http://www.drplock.org/blog/index.php?2007/05/11/150-farniente-en-eaux-troubles)
Rédigé par : Albert | 11 mai 2007 à 12:29
@Véronique : vous avez bien entendu raison... et je suis de surcroît l'un de ces "idiots" qui entend toutefois demeurer lucide en observant une distance critique et indépendante.
Rédigé par : Parayre | 11 mai 2007 à 10:57
@ Véronique
Je ne cherche pas à légitimer ou à condamner les manifestations dans les rues
Je fais simplement le constat qu'aucun gouvernement ne peut diriger un pays si la rue est mécontente
Regardez la réforme du CPE : notre ancien Premier ministre voulait résister mais il a abandonné ( et j'ai envie de dire heureusement pour le coup )
Je ne suis pas en train de vous dire que c'est démocratique ou pas
C'est un simple constat : aucun gouvernement n'a résisté aux manifestations
Et je crois que celui de NS n'y résistera pas non plus
Après vous trouverez ça scandaleux ou pas : le problème n'est pas là
Le problème c'est qu'un président pour gouverner doit être celui du rassemblement ou du moins de l'apaisement et force est de constater que NS est loin d'être cela
D'ailleurs les grèves sont déjà annoncées par les Universités à la rentrée prochaine tout comme le 16 mai où NS pourrait avoir une surprise le jour de son intronisation
Et oui véronique : la rue est très souvent plus forte qu'un gouvernement ...
Rédigé par : Ségo | 11 mai 2007 à 10:16
@bernard Désolée je ne voulais pas être désagréable quand j'écrivais que j'exècre le mot "peuple". En fait je n'aime pas du tout l'entendre employé par des politiques qui en son nom justifient tout et n'importe quoi. Le peuple a bon dos comme on dit chez moi. En outre le mot me paraît effectivement un peu condescendant - je n'aime pas cette idée d'entité homogène ,un peu molle - et la condescendance est la dernière des choses que j'attends d'un H/F politique :)
Rédigé par : catherine A. | 11 mai 2007 à 10:04
@ Parayre
Je peux comprendre qu'on ne trouve pas du meilleur goût ou de la plus fine distinction le détour de NS par le Fouquet's ou sa croisière bolloréenne.
Maintenant en quoi cela vous autorise-t-il à dire que NS est un escroc et que le résultat de ces élections est:
"la plus grande escroquerie que nous ayons connue !" ?
Dans n'importe quel canton, s'agissant de n'importe quel élu, le recours à la communication et à la publicité est un incontournable de la vie politique.
J'ignore le poids des publicitaires dans cette campagne électorale. Mais je pense que des électeurs savent comprendre et décrypter l'au-delà d'un message qui ne serait que publicitaire ou caressant. Au besoin, des intellectuels, des journalistes et même des magistrats-écrivains sont là pour le leur rappeler.
Il y a eu tout le temps le reproche d'être facho quand on a voté Sarko. Maintenant il va falloir s'excuser et se défendre d'avoir été idiot.
Et, concrètement, je préfère, à tout prendre et de très loin, vivre avec "la dictature" de la publicité que confrontée aux violences omniprésentes et impossibles à dénoncer ou à constester d'une dictature.
Les photos ou les images truquées et détournées, le photoshop à l'extrême et dans le cauchemar, c'est une des grandes spécialités des dictatures comme méthode de gouvernement. Je parle des vraies.
Seulement ce sont des décennies plus tard, après bien des cadavres et des charniers qu'il y a dans ces pays la liberté d'exprimer que les photos étaient TOUTES truquées.
Rédigé par : Véronique | 11 mai 2007 à 08:03
On n'aurait pu accorder à NS un chouïa d'élégance lundi juste sur un point : ne pas vouloir d'une "présidence à deux têtes" et de laisser à Chirac ses derniers jours de présidence. Mais quel est ce diablotin sortant de l'Elysée avec Chirac et, si mes yeux ne m'ont pas trompée, il prenait place à côté du Président dans la voiture présidentielle. Pour se rendre à une cérémonie qui a surtout pas mal d'importance pour les législatives dans les DOM-TOM. N'oublions pas que nous sommes encore en campagne électorale...
Rédigé par : Bulle | 11 mai 2007 à 05:47
Hmmm, je pense que certains vont devoir se boucher le nez et les oreilles pendant 5 ans. Car si j’ai bien saisi le caractère de NS nous allons en voir de toutes les couleurs et à contre-courant de nos vieilles habitudes héritées de décennies de formatage idéologique.
NS va essayer de faire revenir tous les gros poissons qui se sont échappés vers des eaux plus accueillantes et de ce fait ne créent plus, ne dépensent plus, ne font plus travailler en France. Pour ce faire il va envoyer des signaux, il va demander à ces amis bien placés de porter la bonne parole au quatre coins du monde.
Ce serait insulter l’intelligence de cet homme que de croire qu’il a commis une erreur en se rendant au Fouquet's, à Malte sur un yacht de milliardaire. NS veut incarner la réussite et encourager la réussite. Certains esprits un peu chagrins ou plutôt opposants continuent la campagne et se précipitent pour dénoncer le parvenu, le clinquant, l’affichage de la réussite et ne voient pas les puissants symboles envoyés. Il serait temps que certains s’interrogent sur leur propre volonté de sortir la France de sa mauvaise position économique et sociale. Ce n’est pas en dénigrant les puissants, les riches, ceux qui ont réussi que les pauvres trouveront du travail.
Rédigé par : vienne | 11 mai 2007 à 02:33
"Sarkozy met ses pas dans ceux de Chirac" (Reuters). Cette conversion subite à la repentance est-elle le premier reniement du candidat de la rupture ?
Rédigé par : guzet | 10 mai 2007 à 21:25
Etonnant ce débat orchestré par la gauche et l'échange d'arguments sur l'équipée maltaise et, en revanche, le silence sur la chiraquisation du champion de la "rupture"qui a oublié dès jeudi son discours de dimanche sur la fierté française (et on s'éclipse le 8 mai !) et la fin des repentances à répétition (et on revient dare-dare célébrer la grande repentance chiraco-taubirienne).
Rédigé par : Gérard | 10 mai 2007 à 21:18
Je ne sais pas si François Mitterrand descendait dans des hotels de luxe, mais le souvenir de cette époque reste quand même gravé sous le nom de "gauche caviar". Maintenant n'oublions pas le maître-mot de tous les élus politiques confondus "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais"/
Le peuple .. j'ai froissé des oreilles avec ce mot mais comment traduire "Vox populi ..." et c'est à ce peuple-électeur que je pensais en écrivant ça... Mea culpa
Rédigé par : Bernard | 10 mai 2007 à 21:14
@ Jean-Dominique
Mais pas du tout.
Philippe n’a pas écrit:
"il a gagné, il fait ce qu'il veut, il vous emmerde. La contestation doit s'arrêter net."
Il a écrit:
"D'autre part et surtout, elles (les violences collectives) risquent de préfigurer, si on n'y met pas le holà par tous les moyens dont la vigilance démocratique dispose, l'opposition sauvage que la France présidentielle et parlementaire aura à affronter chaque fois que l'adhésion populaire viendra l'approuver et la soutenir (...) Contre les urnes, le pavé."
Ségo qui revient dans le blog de Philippe mais visiblement, pas encore très revenu et ni très remis de son horreur électorale nous dit:
"(NS)aura beaucoup de mal à gouverner car la rue est contre lui"
En quoi la rue est-elle légitimée pour mettre en échec toute réforme de fond ? Une pression systématique de la rue n’est-elle pas une remise en question de ce qui fonde une démocratie ?
Je sais bien que ma question peut apparaître simpliste ou scandaleuse.
Mais à vous lire, si évidemment il n’est nullement question dans mon esprit de discuter une seconde le droit de contestation, de manifestation et d’opposition, je m’interroge sur le caractère acceptable d’une contestation systématique somme toute peu représentative et liée trop souvent qu'à des groupes de pression ou des intérêts seulement catégoriels.
PS : Gorgias de Platon et le dialogue entre Calliclès et Socrate. Dès que possible, je le lirai. D'autre part, je vous donne raison sur l'importance du discours en politique.
Rédigé par : Véronique | 10 mai 2007 à 20:35
@ Ségo ; mais évidemment que je le pense mais ce qui m'insupporte c'est de voir les socialistes qui perdent autant d'énergie pour finalement si peu alors qu'ils en auraient bien besoin pour essayer de comprendre pourquoi leur candidate a été si nettement battue. Et comme je l'ai écrit ce concert de faux-culs avec les partitions écrites d'avance, je trouve ça grotesque et aussi indécent. Je déteste cette démogagie à 2 euros. catherine :)
Rédigé par : catherine A. | 10 mai 2007 à 20:35
@ catherine A.
Peut-être que des gens de droite comme de gauche ont des amis milliardaires
Peut-être que messieurs Mitterrand et Chirac ont eu des attitudes similaires
Mais le problème vient des paroles et du programme de NS et du décalage avec ses tous premiers actes en tant que "presque" président
On ne peut pas se dire incarner le changement ou le renouveau politique voire la rupture avec la "vieille politique" de ces 25 dernières années
et faire exactement la même chose que ses prédécesseurs : on connaît les frais de bouche exhorbitants de Mr Chirac ou ses voyages "aux frais de la princesse"
On ne peut pas faire un discours où il se veut incarner le candidat des pauvres, des "rejetés" de la société, des "sans-travail" et j'en passe
et courir au Fouquet's sitôt l'éléction terminée pour finir à Malte sur le yacht d'un milliardaire
Bien sûr que NS a le droit d'avoir des amis milliardaires : le problème n'est pas là
le problème est qu'un président de la République se doit d'avoir une retenue nécessaire vis-à-vis des cadeaux de milliardaires
car je ne crois pas aux cadeaux sans contreparties
Si NS commence à accepter tous les cadeaux de ces chefs du CAC40 : comment pourra-t-il gouverner en toute indépendance ?
Ne croyez-vous pas qu'il y a un problème, si ce n'est moral, au moins éthique ?
Rédigé par : Ségo | 10 mai 2007 à 19:58
Ségo,
Je reconnais bien là, la démarche du parti socialiste : le rejet de la responsabilité sur autrui.
Si le PS a perdu, c'est à cause au FN, alors que ce dernier a fait 10%, qu'il s'est fait emprunter son programme, que depuis 2002 tout a été mis en oeuvre pour qu'il ne soit pas au prochain second tour. Bientôt vous allez affirmer que c'est JMLP qui met le feu aux voitures...
Vous ne pensez pas que l'élection de NS puisse simplement être le choix des électeurs ? Que madame Royal a fait une "campagne floue" ? Que la France est fatiguée des incivilités ?
Le FN impuissant dans tous les domaines, puisqu'il y aura la même démarche aux législatives, est le diable bien pratique qu'on sort de la boîte pour effrayer en période électorale et récupérer des voix, le responsable de tous les problèmes actuels... JMLP est en fait celui qui donne des voix au PS depuis 81, c'est le meilleur rabatteur de la gauche dont le seul programme est non au FN et maintenant non à Sarkozy. Soyez au moins reconnaissant ...
Vous pensez que les voyages de Mitterrand se faisaient en roller skate ?
La différence est que ce dernier prenait deux jets et que c'était aux frais du contribuable, ne parlons même pas de ce que Mazarine, la fausse Cosette, miss bobo, nous a coûtés...
Ségolène Royal comme tous les cadres de la gauche faisait simplement tâche dans le décor en représentant un parti populaire.
On gagne toujours à savoir se remettre un peu en cause de temps en temps...
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 10 mai 2007 à 19:57
@ ségo ; je ne veux pas faire du mauvais esprit mais je ne suis pas sûre que François Mitterrand descendait dans des "deux étoiles " ni même quatre. Je ne suis pas sûre que les femmes de minstres et ministres elles-même de gauche, comme de droite, portent au cours des soirées, dîners et autres galas des robes de chez H et M ; je ne suis même pas sûre que ce fameux "peuple",un mot que j'exècre, le demande et le veuille. Et je n'aurai pas la cruauté de demander la liste de ceux qui sont allés se bronzer sur l'ex-bateau de Tapie, autrement plus beau au passage que celui de Bolloré ; et que dire du prêt fait par un milliardaire à Bérégovoy... et du pont d'or fait à Pelat pour le rachat de son entreprise ...j'en passe et un paquet. ..je trouve inopportunes ces vacances de NS mais je trouve faux-cul ces cris d'orfraie de vertus effarouchées et sans mémoire ; on sait qui plus est à qui bénéficie le "tous pourris" que ça entretient. catherine A.
Rédigé par : catherine A. | 10 mai 2007 à 19:05
La rue ne représente pas 51% des Français.
Heureusement !
Rédigé par : mike | 10 mai 2007 à 16:14