Si je n'avais à mettre en exergue qu'un seul avantage du blog, j'évoquerais cette capacité qui lui est offerte de rebondir en quelque sorte sur les médias, de continuer à gratter là où ils ont abandonné et de dénoncer le ridicule de certains comportements, plus qu'eux qui ne s'en soucient pas assez.
Prenons l'exemple de Yannick Noah. Interviewé dans le Parisien du 25 mai par Emmanuel Marolle, un journaliste bien trop complaisant, il se voit rappeler tout de même sa déclaration d'il y a un an et demi :"Si Sarkozy passe, je me casse". Sa réponse révèle le personnage qu'il est, tout étonné d'avoir été pris au mot.
En effet, plutôt que d'affronter sans détour sa responsabilité, il préfère s'en prendre à Alain Genestar et dénonce le fait qu'on ait, dans un entretien de deux heures, seulement retenu cette phrase. Si on déchiffre bien sa pensée, il avoue qu'en proférant cette menace (pour qui ?), il ne parlait pas sérieusement et que son engagement ne valait pas cher.
Après s'être vanté de n'avoir pas "retourné sa veste", comme tant d'autres entre les deux tours, il émet encore une protestation molle et insignifiante au sujet du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Puis il ne se déclare pas "prêt" pour l'instant à rencontrer le président mais "ça viendra peut-être" puisqu'on a "le temps, on est jeunes, non ?"
L'ironie déplacée, le ton rigolard sont évidemment destinés à masquer la gêne de ce sportif, de ce chanteur promu conscience militante à la suite d'un propos qu'il avait tenu sans y croire, comme une boutade. Je regrette que le journaliste n'ait pas poussé son avantage, en ne lui permettant pas d'emprunter un chemin de traverse. Pourquoi, en particulier, Noah n'est-il pas confronté à l'inanité de son discours belliqueux et à la perte de crédibilité qui devrait naturellement s'ensuivre ? Lorsque quelqu'un dont, par ailleurs, on célèbre le mode de vie, la famille élargie et les principes, vient à reconnaître que ce qu'il a déclaré était faux, une posture jusqu'au-boutiste seulement, on devrait y attacher plus de gravité. C'est à force de prendre des pétards mouillés pour de vraies provocations que les médias donnent un lustre usurpé à des personnalités discutables et participent de ce jeu moderne où, faute d'être parfaitement identifiés, la vérité et le mensonge nouent des rapports ambigus et en définitive dévastateurs.
Sarkozy est passé, il ne s'est pas cassé. Ce ne serait pas dramatique si, à l'avenir, Yannick Noah voyait sa réputation amputée de ce qu'il faut bien appeler cette "arnaque" politique.
Il n'éprouve ni haine ni rancoeur à l'encontre du "nouveau président". Nous non plus à son égard mais qu'il ne recommence plus...
C'est arrivé ce matin...
Je faisais mon jogging rue du faubourg Saint-Honoré absorbé par mes pensées quand tout à coup, scrountch, j'ai écrasé Nicolas Sarkozy.
Je suis désolé, je n'avais aucune intention de lui marcher dessus, ce n'est qu'un accident.
Nous n'avons plus qu'à recommencer les élections, tout cela à cause de moi... si vous saviez ce que je m'en veux.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 09 juin 2007 à 23:42
Tiens, vous savez que la Suisse est un pays très accueillant ? Je me demande si M. Delon ne s'y trouve pas aussi régulièrement... ;-)
Rédigé par : Madame Poppins | 08 juin 2007 à 17:02
@CLS
Je tiens à préciser que l'extrait que vous proposez comme sommet de l'indigence d'un Jamel est... de l'humour ! Je ne peux croire que vous n'ayez compris que justement Jamel tournait en dérision les réactions (c'est vrai assez ridicules) de gens comme Noah ou autres qui une fois les élections passées tournent leur veste. C'est un extrait assez drôle je dois dire... Après, tout est question d'humour, on y est sensible ou pas...
Ah ! Et CLS c'est votre premier post, ok, mais pour le prochain, essayez de vous détendre. Allez, et pourquoi pas nous faire un petit sourire.
Avi
Rédigé par : Avi | 05 juin 2007 à 14:54
Il y a des délinquants lettrés et d'honnêtes gens illettrés...
Je ne vois pas le point de convergence entre morale et culture, il est pourtant souvent cité, lorsqu'un autre lien entre le statut socio-professionnel des parents et l'éducation des enfants ne prend pas la même tangente.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 04 juin 2007 à 20:22
@ Marcel
"3 100 000 personnes, soit 9 % de la population âgée de 18 à 65 ans résidant en France métropolitaine et ayant été scolarisée en France, sont en situation d’illettrisme." (Agence nationale de lute contre l'illettrisme)
Bien entendu, Marcel, ceux-là ont manqué de volonté et n'ont pas cessé durant leur scolarité de braver l'autorité.
Bien entendu, nous serions idiots de nous interroger sur les résultats de l'Éducation Nationale.
Je ne néglige pas les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants. Mais il me semble nécessaire, que compte tenu des moyens engagés dans le budget, soit demandé à l'Éducation Nationale de remplir sa mission première qui est celle d'instruire.
Que comme pour toutes les institutions, cela implique d'abord une réelle gestion des ressources humaines et une redéfinition d'objectifs prioritaires, cela m'apparaît être une évidence.
Vous ne pouvez pas, Marcel, d'un côté prôner votre penchant du tout responsable de tout des magistrats en matière judiciaire, et ne pas envisager dans vos raisonnements les réalités concernant ceux qui, plus que d’autres, seront exposés à devenir délinquants.
Et ne me dites pas que je suis là dans l’humanisme angélique ou dans l’évanescent psychologique ou, à l'inverse, dans une vision des services publics uniquement basée sur une approche comptable.
Je pense moi que chaque corps de métier financé par la collectivité doit avoir à répondre de ses défaillances et doit être encouragé et félicité pour ses réussites.
Comme nous nous ne situons pas ici dans le propos de la note de PB, je vous propose de reprendre cet échange suite à une éventuelle prise de position de PB sur l'illettrisme dans notre pays et son lien avec la délinquance.
Rédigé par : Véronique | 04 juin 2007 à 15:07
Véronique,
Ce n'est sans doute pas une insulte de demander à l'Education nationale de rendre des comptes concernant le présence d'un enfant en 6° qui ne sait pas lire.
Mais je crois que la réponse ne donnera guère satisfaction.
Que peuvent des enseignants face à des gamins qui n'ont pas un seul instant la volonté d'apprendre et qui n'ont aucune crainte de la moindre autorité ? C'est triste à dire, mais un enfant qui n'a ni volonté ni contrainte ne risque pas de s'adapter au cadre scolaire.
Je le redis, celui qui veut apprendre à lire, en France, le peut. Mais c'est affaire de volonté.
Autrefois, les gamins qui n'étaient pas volontaires craignaient le système, l'autorité. Cette crainte est révolue pour beaucoup. Seuls progressent donc les motivés - une progression freinée par les autres (car il est drôlement ennuyé d'être présent en classe lorsqu'on n'y travaille pas - pour faire passer le temps, il convient d'être élément pertubateur).
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 04 juin 2007 à 11:51
@ Marcel
Ah non !
Le petit gamin qui entre sixième, s'il ne maîtrise pas le français, est-ce délirant ou risible de penser qu'il n'a pas pu, à lui tout seul, faire l'effort d'apprendre ?
Ce n'est pas insulter le monde enseignant, l'Éducation nationale et le monde politique que de leur demander de rendre des comptes sur cette réalité.
Après, je veux bien qu'on ne parle d'identité nationale qu'à propos de l'immigration.
Ce que je pense, même si je considère que l'intuition d'une d'identité nationale agissant comme une boussole est juste, c'est que ne l'avoir que juxtaposer à l'immigration indique qu'elle a été pensée comme un mot de communicant avec tout l'effet réducteur et creux dont ils sont capables.
Également dans cette juxtaposition hâtive la non prise en compte d'une réalité plus large de l'ensemble de notre société.
Enfin, un nom donné à un ministère, ce n'est pas rien.
Rédigé par : Véronique | 02 juin 2007 à 12:37
Véronique,
Le problème, sur ce point, c'est que l'effort à faire vient des concernés.
En France, nous avons un système éducatif qui permet à celui qui veut apprendre d'apprendre, même lorsqu'il est adulte. Dire le contraire, c'est insulter le corps enseignant et l'université populaire par un mensonge risible.
Nous ne sommes pas dans un pays du tiers-monde où les portes des écoles sont fermées.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 02 juin 2007 à 11:42
@ Marcel
Le texte que je vous ai proposé n'est pas contradictoire avec ce que vous avez écrit. Mais il va bien au-delà de ce que vous avez mis en avant.
Dans le même ordre d'idées.
Quand Brice Hortefeux dit:
"L'identité nationale n'est pas un concept, c'est une boussole pour les Français et pour toutes celles et ceux qui aspirent à le devenir.
Cette identité passe avant tout par la langue qui doit être promue notamment grâce au réseau des alliances françaises déjà présent dans 133 pays mais qui sera considérablement développé et dynamisé."
Je souhaiterais qu'il envisage qu'il existe un nombre très important d'enfants qui quittent l'école primaire sans maîtriser la lecture et l'écriture.
Je voudrais également qu'on s'interroge sur l'appauvrissement général de l’emploi du français, et par conséquent, sur ce dont beaucoup sont privés.
Parler, écrire, c'est exprimer plus clairement, avec nuances et subtilités, une vision des choses et des mondes qui nous entourent. C‘est véhiculer toute une culture et affirmer une identité .
Je pense nécessaire la maîtrise du français pour une intégration sereine des immigrés.
Mais cet effort et cette volonté ne les concernent pas eux seulement.
Et très loin de là.
Rédigé par : Véronique | 01 juin 2007 à 19:54
Il me paraît logique que l'absence de sens civique parmi la population ait des implications en terme de sécurité et de justice. Le dire n'est pas pour autant confondre les thèmes.
Quant au lien que vous donnez, je trouve dans le fond amusant de lire un appel au retour de l'autorité sous la forme d'une annonce de refus de l'autorité (le refus notamment de lire une lettre). Ce détail étant précisé, je ne suis pas en desaccord avec ce texte qui, me semble t-il, n'est pas contradictoire avec ce que j'ai écrit plus haut.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 31 mai 2007 à 17:44
Le Vercors affiche complet (il reste une place pour ségo).
Tous les bobos de gôche anti Sarko vont rejoindre notre nouveau Jean Moulin : Yannick Noah , dans le Vercors, ce massif célèbre pour ses actes de résistance ; tous clament haut et fort, poitrines gonflées et coup de menton à l'appui : "je rentre en résistance "!!! ; diable ! , que de héros tout à coup , on en reste bouche bée ; du PS à la LCR en passant par le PC et autres gôchos d'opérettes, même Bayrou, le résistant de dernière heure l'a mugi, lui le basque bondissant, se rajoutent les showbiziens de gôche et récemment le MRAP invoquant VICHY. Le personnel de Rosny-sous-Bois est inquiet, y aura-t-il d'autres volontaires ? Pourront-ils canaliser ce flux soudain de "braves guerriers" décidés à avoir la peau de Sarko ?
Rédigé par : Ambrosi | 31 mai 2007 à 09:27
@ Marcel
L'air de rien vous souhaitez m'entraîner sur votre sujet favori : la délinquance et de l'insécurité.
Allons-y
Réfléchissant à votre question :
"Mais devrait-on créer deux ministères distincts ? Une telle séparation ne serait-elle pas d'autant plus contestable ? Ou bien aurait-il fallu ne créer aucun ministère et laisser en friche un thème qui pourtant laisse proliférer les interrogations ?"
Je me suis demandé si finalement dans VOTRE perspective, il n'aurait été plus judicieux de nommer ce ministère :
Ministère de l'Immigration, de l'Identité nationale, de l'Insécurité, de la Délinquance et des Incivilités.
Je pense que Ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale a une signification symbolique forte. Partant de là, il me semble très hasardeux et contestable qu'on juxtapose identité nationale et immigration, si on est d'accord pour dire que l'identité nationale ne concerne pas seulement l'immigration et les populations immigrées.
Un ministère seul de l'identité nationale ? Quelle(s) traduction(s), institutionnelle ou gouvernementale, concrète, visible et compréhensible de cette idée ?
Je ne sais pas.
Pour cela efforçons-nous d'abord d'avoir une idée précise de ce que cela signifie.
Pour finir, concernant l'enseignement de l'histoire, je vous renvoie à une tribune parue dans Le Figaro :
"Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet"
L'auteur, Michel Ségal est professeur de collège en ZEP.
www.lefigaro.fr/debats/20070519.FIG000001202pourquoi je ne lirai pas la lettre de guy moquet.html
Je n'ai pas écrit dans ma réponse de ce matin que je pensais que l'enseignement de l'histoire était une condition sine qua non pour faire des chics types. J'ai écrit que j'avais du mal à envisager comment l'identité nationale pouvait être assimilée et comprise si l'histoire de France ressemble pour beaucoup à un désert ou à un paysage très brumeux.
Je n’ai parlé ni de délinquance, ni d’insécurité.
Rédigé par : Véronique | 30 mai 2007 à 20:31
@ Mme Parisot
C'est par l'exercice du commentaire régulier des notes du blog de Philippe que je ne me suis jamais autant rendu compte qu'entre ce qu'on peut dire comme point de vue dans une conversation et ce qu'on peut écrire, il y a un monde.
L'écriture nous contraint à ordonner, argumenter et à approfondir un avis ou une prise de position. Elle la désenclave de l'immédiat, du spontané émotif et du brut. Elle fait entrer de la difficulté dans une apparente simplicité.
Je ne dis pas que dans Le Parisien les journalistes doivent être des éditorialistes.
Il me semble seulement qu'interviewant, par exemple YN, le journaliste est dans son rôle s'il se donne la peine de faire préciser une position ou d'y apporter une contradiction.
Rédigé par : Véronique | 30 mai 2007 à 13:03
Véronique,
Vous avez raison de dire que cet aspect « ne concerne pas exclusivement les questions liées à l'immigration et les populations immigrées ». Mais devrait-on créer deux ministères distincts ? Une telle séparation ne serait-elle pas d'autant plus contestable ? Ou bien aurait-il fallu ne créer aucun ministère et laisser en friche un thème qui pourtant laisse proliférer les interrogations ?
Vous ajoutez que vous ne voyez « pas comment chacun peut se positionner dans un cadre national si, par exemple, dans le domaine de l'histoire, les acquis fondamentaux ne sont pas correctement enseignés et maîtrisés ».
Je suis d'avis que le passé ne nous détermine qu'en fine part. Compte bien plus ce que nous voulons faire que ce nous avons fait, à plus forte raison que ce nos aïeux ont fait.
On entend souvent parler de jeunes comme défavorisés parce que leurs parents sont venus en France occuper les tâches les plus ingrates, se briser le dos et se détruire les mains, traités comme des moins que rien, laissés en marge, des « ratons », objets de ratonnades à l'occasion (Dupont Lajoie, film avec Jean Carmet, me semble correctement transcrire l'air de ce temps-là). Bien sûr, ces gens ont été maltraités. Bien sûr, la France leur est redevable. Il en va de même pour ceux qui ont combattu pour le Bleu Blanc Rouge, qui ont tenu le serment de Kouffra, ceux récemment évoqués par le film « Indigènes ».
Si la France doit reconnaître ses erreurs par rapport à eux, pourtant, ce n'est pas l'histoire des jeunes dits défavorisés qui commettent des délits en France. C'est celle de leurs parents.
Eux, les défavorisés dont on explique la délinquance par le sort lamentable réservé à leurs parents, ils n'ont pas connu la famine, ils n'ont pas vécu dans des taudis (non, les banlieues stigmatisées ne sont pas ignobles par nature, on y construit énormement d'infrastructures sportives et culturelles, plus qu'ailleurs - qui sont régulièrement détruites) autres que ceux qu'ils ont eux-même créés, ils n'ont pas eu besoin de la délinquance pour survivre mais il y ont recours pour vivre dans le luxe et la facilité. Ce ne sont pas des ouvriers brimés, ils ne cherchent pas d'emploi. Ce n'est pas un défaut de choix : le choix existe bel et bien, car d'autres enfants dits défavorisés réussissent très bien socialement. Certains deviennent médecins, magistrats, ministres, ingénieurs, commissaires de police, que sais-je encore. D'autres ne franchissent pas de manière aussi flagrante l'échelle sociale mais s'assimilent parfaitement. L'histoire dans tout ceci est indifférente. A la rigueur, connaissant le sort qui fut celui de leurs parents, ils réussissent à devenir ce qui fut refusé à leurs parents ; mais ce n'est pas la connaissance de l'Histoire qui leur donne cela, c'est leur tempérament qui les pousse à vouloir agir positivement sur la société.
Donc, j'insiste, il n'y a pas d'acquis fondamentaux pour être un chic type. Et il n'y a pas d'acquis qui ont effet magique. Vous ne pourrez pas apprendre à un gamin déjà pourri l'ignominie d'un génocide s'il s'est déjà imbibé du culte de la haine d'autrui, s'il s'est déjà imprégné de la violence et de la corollaire indifférence à la souffrance d'autrui.
J'aurais bien aimé croire que l'Histoire puisse éclairer les abrutis. Mais ça ne fonctionne pas ainsi. Et continuer d'expliquer la médiocrité de certains individus au nom d'une histoire finalement collective, ce n'est pas reconnaître le talent des esprits positifs ni encourager la remise en question des esprits négatifs.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 30 mai 2007 à 10:24
@ Marcel
"Je pense qu'on doit demander à chacun de se positionner dans le cadre national, de s'assumer par rapport à ce positionnement, au lieu de se demander si la société est parfaite. La société, c'est ce qu'on en fait."
C'est ce que je me tue à vous dire à propos de l'identité nationale réduite à l'immigration.
Je ne dis pas que cette idée d'identité qui est importante et qui est loin d'être inintéressante, n'ait rien à voir avec l'intégration.
Mais elle ne concerne pas exclusivement les questions liées à l'immigration et les populations immigrées.
Et encore une fois, je ne vois pas comment chacun peut se positionner dans un cadre national si, par exemple, dans le domaine de l'histoire, les acquis fondamentaux ne sont pas correctement enseignés et maîtrisés.
Rédigé par : Véronique | 30 mai 2007 à 07:26
Bonjour,
Vietnamienne d'origine, sans pour autant penser détenir un quelconque privilège de par ce lieu de naissance, j'ai envie de mettre mon grain de sel, après vous avoir tous lus.
Je souhaite introduire mon avis en commençant par commenter en deux lignes ces écrits : "Les YN déclarent, les EM écrivent pour informer. Il me semble que l'exercice d'écriture a cet avantage sur les mots lancés ou répétés comme des boutades ou des slogans, c'est qu'il nous contraint à interroger, à s’interroger et à argumenter."
A mon avis, il est toujours utile que l'information soit transmise. Par tous et pas seulement par l'élite. D'où l'intérêt des blogs.
Voilà, c’est fait, pas + de 2 lignes ! J
Puis, mon avis : ce n'est pas la couleur de peau ou la confession qui importe en ce bas-monde. Je pense que c'est le pouvoir ou non. Le représenter ou en être un bras.
Le pouvoir, n'est-ce pas l'argent, sous toutes ses formes ? Il est le nerf de la guerre. On peut en hériter de par sa naissance. On peut tenter de l’obtenir en travaillant et on peut échouer. Chaque destin est unique.
Je ne trouve pas stérile du tout le fait que Philippe ait souligné l'intervention de M.Noah. La liberté est de pouvoir disserter sur tous les sujets dès lors qu'ils se basent sur la réalité. Ce qui est totalement le cas.
Résistance :
Après tout, chacun peut faire sa "résistance" à son niveau. Il suffit d’assumer et, selon le camp choisi, après, il faut assumer !
J'éprouve une admiration immense et je pèse mes mots, à l'égard des résistants qui ont -concrètement - pris le risque de souffrir ou de mourir pendant la guerre. Utiliser le mot "résistant" me semble dans le cas de M.Noah, relativement indécent. Mes propos vont être tranchés sur ce sujet mais, au regard de ce qu'a été la résistance, le fait qu'il se qualifie de "résistant" prête non pas à sourire mais est plutôt troublant.
Je vous laisse, je vais me mettre à jouer au tennis et à pousser la chansonnette... Quelque chose me dit que mes revenus ne seraient pas fabulous : je chante très mal et je suis une sportive médiocre ! J
Bien cordialement, dans la joie et dans la bonne humeur…toujours, n’est-ce pas ?
Catherine
Rédigé par : Parisot Catherine | 30 mai 2007 à 02:17
Véronique,
Vous écrivez qu' « on ne peut pas demander à un petit beur ou à un petit black de répondre et d'assumer à lui tout seul les défaillances et les incapacités d'une société impuissante à transmettre et à faire vivre dans toutes les strates qui la composent, sa culture, ses traditions et les valeurs qui la fondent. »
Je pense au contraire qu'on doit cesser d'accabler « la société ». On doit cesser d'accabler ce tout. C'est trop facile d'accuser un tout, du coup d'accuser personne. S'accuser collectivement de tous les maux, c'est se dédouaner individuellement pour pas cher.
Je pense qu'on doit demander à chacun de se positionner dans le cadre national, de s'assumer par rapport à ce positionnement, au lieu de se demander si la société est parfaite. La société, c'est ce qu'on en fait. Et je trouve que passer son temps à l'accabler, la rendre responsable de tout, c'est perdre le temps nécessaire à modifier cette société.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 29 mai 2007 à 19:03
@ Parayre
Je me permets de vous rappeler ce commentaire d’il y a quelques jours.
" C'est une preuve de plus que, si la classe politique a été la grande vaincue des élections de 2002 (et il serait léger de la croire réhabilitée!), la grande vaincue de 2007 est sans doute la classe médiatique parisienne (journalistes et show bizz réunis) qui s'est trouvée à plusieurs reprises prise à contrepied par l'opinion, comme elle l'avait été en 2005 avec l'émotion autour de la mort de J. Paul II, le non au référendum ou le succès des Choristes... "
Rédigé par: guzet | le 19 mai 2007 à 14:29
Je suis d’accord avec ce qui est exprimé là. Il y a dans notre pays, je le pense, un besoin de pragmatismes, de pédagogies et d’actions. Qu’il s’agisse du monde politique ou du monde médiatique, le recours aux célébrités pour nourrir ou orienter tel ou tel projet politique et la mise en avant complaisante par la sphère médiatique de telle ou telle " conscience militante " indiqueraient pour moi qu'un fondamental n’a pas été compris par les deux pouvoirs dont nous parlons.
" Quant aux rêves, pourquoi s'interdire de les rattacher à l'action ? Comment penser à l'avenir de notre société, faire progresser cette dernière sans d'abord la rêver ? "
YN à Roland-Garros ne s’est pas contenté de rêver à une victoire. Il l’a faite.
Rédigé par : Véronique | 29 mai 2007 à 11:38
"Sa réponse révèle le personnage qu'il est, tout étonné d'avoir été pris au mot."
Non mais quel naïf ce Noah !
[Il devrait pourtant savoir qu'il y a des personnes qui ne rigolent pas avec les fausses menaces belliqueuses]
Rédigé par : Stubborn | 29 mai 2007 à 10:45
@Véronique: rassurez-vous,je n'ai rien contre le pragmatisme ni par conséquent contre "l'homo faber", bien au contraire ...
Toutefois, je ne nomme pas pragmatisme le déjeuner de notre nouveau Premier ministre avec Bernard Tapie ou les soutiens des "people" à N.S ou S.R ...
Ne confondons pas "mouvements" médiatisés et "actions" et interrogeons-nous sur ce qui les inspire ...
Quant aux rêves, pourquoi s'interdire de les rattacher à l'action ? Comment penser à l'avenir de notre société, faire progresser cette dernière sans d'abord la rêver ?
Rédigé par : Parayre | 29 mai 2007 à 08:47
@ Marcel
"Les gens ont, semble t-il, cesser de s'embistrouiller à imposer leur vision de l'ensemble, de la Nation, de l'alliance, ils se contentent de se battre pour des intérêts d'une communauté resserrée, religieuse ou ethnique (voire les deux)."
Non. Pas seulement les intérêts d'une communauté resserrée, religieuse ou ethnique, mais aussi les intérêts des corporatismes, des clientélismes innombrables éclatés et des groupes de pression en tous genres.
Et nous sommes loin là de l'unique question de l'immigration.
Je reprends une phrase de R. Debray qui m'a beaucoup impressionnée:
" (...) Rappelons-leur cependant, avant de leur dire bonsoir, cette évidence première : nous ne faisons partie d'une nation, comme les êtres humains font partie de l'humanité, qu'en mémoire et en espérance. L'union des grains de poussière n'existe que par et dans une verticale. Supprimez la profondeur de temps, et les séparatismes vous sauteront à la gorge (...)"
Régis Debray - La Coupe de l'Elysée 2007
Si l'identité nationale est cette verticale, je pense qu'elle doit irriguer tous les champs de notre société. L'Éducation nationale, le ministère de la Culture, les réformes dans bon nombre de domaines doivent en être imprégnés.
On ne peut pas demander à un petit beur ou à un petit black de répondre et d'assumer à lui tout seul les défaillances et les incapacités d'une société impuissante à transmettre et à faire vivre dans toutes les strates qui la composent, sa culture, ses traditions et les valeurs qui la fondent.
Je persiste à penser qu'un ministère de l'Immigration seule est suffisant pour nommer et mettre en place la politique de l'immigration claire dont notre pays a besoin.
Rédigé par : Véronique | 29 mai 2007 à 07:57
Monsieur Bilger , vous , ne filez pas !
en Suisse ou ailleurs , à l'anglaise ou à la française - même des "JE" - interdits ou pas !
Rédigé par : Cactus à décoder tel Bunny | 29 mai 2007 à 07:55
Véronique,
Je ne crois pas que l'identité nationale se conceptualise, outre le legs du XIXème (Fustel de Coulanges, etc).
Le thème n'est pas neuf.
Les errances du nationalisme extrême ont provoqué un rejet en bloc de la Nation, parce qu'elle s'était faite pensée unique. Mais aujourd'hui on est bien contraint de constater que seule l'idée d'une destinée et d'une volonté commune peut lier des communautés de cultures très différentes - le problème n'est plus celui d'une pensée unique mais de pensées concurrentes et indifférentes les unes aux autres. Les gens ont, semble t-il, cesser de s'embistrouiller à imposer leur vision de l'ensemble, de la Nation, de l'alliance, ils se contentent de se battre pour des intérêts d'une communauté resserrée, religieuse ou ethnique (voire les deux).
Tout ceci ne serait pas dramatique si les jeunes générations ne s'en imprégnaient pas tant. Or, on le voit à l'oeuvre dans la vidéo dont j'ai donné le lien, l'apartheid, la ségrégation, n'est jamais loin. On croirait lire Chien Blanc de Romain Gary, à ceci près qu'aujourd'hui cet animal devrait s'appeler Chien Noir.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 28 mai 2007 à 22:26
Sur "Sarkozy est passé" :
Quoiqu'elle en pense, la France vit dans le mondialisme et plus dans l'utopie d'un Etat providence. Dans la compétition mondiale il n'est qu'un remède : travailler plus. Les dépenses d'investissement doivent l'emporter sur le fonctionnement de l'Etat. Il importe que NS promulgue la défiscalisation des heures supplémentaires pour que les salariés puissent travailler à leur envie de libérer les moyens de se déplacer. Le service minimum des transports s'impose ! Il serait politiquement stupide d'exonérer auparavant les droits des successions importantes. Même si le labeur d'une génération est légitime à transmettre.
Rédigé par : francis | 28 mai 2007 à 22:11
Ségo,
Nous voyons beaucoup Sarkozy dans les médias, mais jusqu'à l'élection nous avons aussi beaucoup vu sa fausse jumelle Ségolène Royal. Elle était aussi de tous les JT, dans toute la presse people, dans tous les sondages, dans toutes les émissions de variétés, pendant un an, nous n'avons vu que ces deux-ci.
Si vous aviez soutenu Arlette Laguiller, Marie-George Buffet ou Gérard Schivardi, je comprendrais votre indignation, mais là vous faites ce reproche en ayant soutenu miss Politique et son sourire médiatique. Un peu de bonne foi !
Pour la Résistance, vous avez acheté un fusil et un duvet norvégien ? Parce que vous savez, les nuits sont fraîches dans le Vercors et le gibier n'est plus aussi abondant qu'il le fut en 1941.
J'espère qu'ils ne vous attraperont pas, car fusillé si jeune... c'est triste.
Je vous salue pour votre courage nouveau, Guy Moqué (volontaire), vous nous manquerez.
C'est étrange, mais j'ai pourtant l'étrange sentiment que le PS n'est pas le parti qui a le plus à craindre de N S, si tant est que quelqu'un ait besoin de le craindre.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 28 mai 2007 à 21:32
@ Parayre
Mais enfin pourquoi chez vous cette méfiance viscérale pour le pragmatisme ?
Le monde des idées seul ne suffit pas.
Pardon de l'exprimer ainsi. Mais très peu peuvent s'offrir le luxe de se réfugier dans un état contemplatif de notre société.
Et ceux qui croient à l'action et à l'efficacité ne sont pas que voués aux lieux communs, au paraître et à l'insignifiant.
Je vous l'ai déjà dit. Le savoir des mécaniciens dans les salles des machines est indispensable.
S'impliquer, entreprendre, mettre de l'huile dans des rouages défaillants fabrique de la paix et de la sécurité pour autrui et pour soi.
Je sais que nous nous éloignons du propos de la note. Mais on ne peut pas toujours opposer les pragmatiques aux rêveurs.
Rédigé par : Véronique | 28 mai 2007 à 20:17
Je viens de lire que F.Fillon a déjeuné avec B.Tapie : ont-ils évoqué le projet sur les peines planchers ?
Décidément, à part la gauche, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la droite !
Philippe, plaidez / requérez pour la création d'une chaire pour l'enseignement de la lecture entre les lignes !
Rédigé par : Parayre | 28 mai 2007 à 20:15
@Julien : En effet les propos de Johnny Hallyday sont à mettre au même niveau que ceux de Yannick Noah. Pour eux la France est une boîte à faire du fric. Mais si on pousse plus loin l'analyse, et cette analyse serait la même si la gauche avait été au pouvoir, des gens comme Y.N ou J.H. qui quittent un pays ou y reviennent sous couvert que le Président de la République déplaît ou plaît, nient à travers celui-ci le droit régalien qu'il représente, justice, armée, police, diplomatie, bien sûr le suffrage universel et la Constitution que Y.N ferait bien de relire. La France n'est pas une République bananière.
Rédigé par : Bernard | 28 mai 2007 à 18:16
@ Ségo
Eh bien nous serons au moins deux à contester le calendrier des réformes engagé par NS.
Pour ma part, je considère nettement plus prioritaire un accord ou à défaut une loi sur le service minimum et la défiscalisation des heures supplémentaires que la mise en place des mesures fiscales (bouclier, IFS, successions).
Pour ce qui est de vos actes de résistance et de vos prises de maquis à venir, je n'en attends pas moins de vous, Ségo.
Mais je serais heureuse, avant que les dangers imminents ne se précisent, que vous nous fassiez part de vos propositions pour remettre notre pays dans la logique d'une croissance économique.
Ce que m’insupporte concernant les prises de position de YN et des people en général, ce sont la complaisance des milieux médiatiques à leur égard et le très peu de demande de précision et de contestation qu’on leur oppose. Comme si ils étaient devenus des oracles.
Je pense que chez ces célébrités et chez ces journalistes, dont le métier premier est d'informer, il y a, surreprésentée, ce que Philippe appelle la suffisance très insuffisante.
Rédigé par : Véronique | 28 mai 2007 à 18:15
Si un spécialiste est quelqu'un qui sait tout sur quelque chose et rien sur tout le reste, constatons que les "people", qu'ils soient de "gauche" ou de "droite", sont devenus les "philosophes" du XXI°, les spécialistes des généralistes.
L'attention que leur portent les médias comme notre hôte est révélatrice de l'état de notre société qui a, au nom du pragmatisme, quitté la région des idées pour celle des lieux communs, l'être pour le paraître, l'essentiel pour l'insignifiant.
La politique est bien aujourd'hui "l'art" de récupérer l'argent des riches et le suffrages des pauvres sous prétexte de les protéger les uns des autres...
Nous avons, à l'occasion d'une excellente note de Ph.B - pardon pour le pléonasme - abondamment débattu sur le rôle perdu des intellectuels, sur leur absence d'influence(s) de nos jours...
A présent nous échangeons sur Noah, Johnny, Binoche, Doc Gynéco et j'en passe sans me "casser" pour autant de ce blog, de son "maître" et de ses commentateurs auxquels je tiens...
Vivement les prochains billet et gloses : quels talents nous aurons tous demain !
Rédigé par : Parayre | 28 mai 2007 à 18:01
@ Véronique,
je lui avais emboîté le pas il y a quelques semaines non pas pour me conforter dans mes idées politiques
mais tout simplement pour témoigner du fait qu'il faudra rester vigilant vis-à-vis de la politique de notre gouvernement afin d'éviter à notre pays la prise de décisions qui pourraient lui être néfastes
je vous assure que je ferai de la résistance à certaines réformes de NS que ce soit entre autres sur la réforme des universités ou sur la mise en place des franchises en matière d'assurance maladie
mais a priori, notre joggeur a commencé à mettre de l'eau dans son vin que ce soit sur la question du service minimum (qui ne sera pas appliqué à la rentrée comme il l'avait annoncé) et qui serait adopté sous la forme de Loi cadre en 2008 ou la défiscalisation des heures supplémentaires qui s'avèrent plus difficiles que prévu à mettre en place et qui coûterait assez cher à notre beau pays qui roule sur l'or
Par contre, je vous rassure, la diminution du bouclier fiscal, la réforme de l'ISF et des droits de succession seront appliquées très rapidement
En résumé, Jaurès et la valorisation des fruits du travail dans les discours de NS. L'impôt sur la fortune, le bouclier fiscal, la baisse des droits de succession et la prime à la rente quand il s'agit de prendre des mesures concrètes dans le gouvernement Fillon.
Alors que YN nous fasse part de ses idées ( que vous pouvez trouver inutiles et que sais-je d'autre ... ) c'est quand même pas de la plus grande importance
Par contre qu'un people à la tête de l'Etat, entre deux jogging télévisés, nous fasse des réformes qui ne correspondent pas aux discours de façade : c'est un tout petit peu plus important
Rédigé par : Ségo | 28 mai 2007 à 16:17
Que Yannick Noah dise quelque chose et fasse plus ou moins le contraire semble réjouir la verve de quelques-uns ; mais êtes-vous aussi nombreux à appliquer la même méthode avec Nicolas Sarkozy (qui de toute façon ne fait jamais que ce qu'il dit, c'est bien connu) ?
Noah ne représente que lui-même ; qu'il se parjure ne le regarde que lui et sa conscience, non ?
Rédigé par : Aramis | 28 mai 2007 à 16:02
@ Ségo
Accordez-moi qu'il y a eu une différence de "statut" et de considération accordée aux prises de position d'un Yannick Noah et à ce que pouvait avancer un Faudel quant à leur choix électoral respectif.
Cet écart dans le traitement a aussi profondément lassé.
Maintenant, je suis d'accord avec vous. La peopolisation du politique est vaine PARTOUT.
Alors, quand Yannick Noah nous a parlé d'entrer en résistance si NS était élu, j'ai considéré comme regrettable le fait que vous vous soyez senti obligé, comme vous l'avez exprimé, de lui emboîter le pas et de se glisser dans ses mots. Simplement parce que son choix électoral confortait le vôtre.
Rédigé par : Véronique | 28 mai 2007 à 13:59
@ Ségo,
je n'ai jamais dit que Debouzze n'était jamais drôle, il me fait rire parfois.
Pour Cannes, on m'a fait remarqué qu'il avait su rire de lui aussi ce qui est une grande qualité, j'ai réfléchi et j'ai approuvé la remarque qui m'a été faite.
J'ai exprimé ce que je pensais de la vulgarité du Show qui avait entouré N S le soir de l'élection, ne me reprochez pas des entourages que je dénonce.
Vous ne devriez pas être aussi sectaire et laissez une chance à divers points de vues.
Ne comptez pas sur moi pour être systématiquement en accord ou désaccord avec une politique parce qu'un tel a été ou n'a pas été mon poulain.
Je ne suis pas attaché à une idéologie de façon religieuse au point d'être persuadé d'avoir toujours raison et de toujours donner raison ou tort à autrui en fonction de sa couleur politique.
Je ne cherche pas à défendre Johnny, Sevran, Doc gynéco, déjà je les trouve lamentables, en plus, ils sont du même acabit que Y N.
"Peuple caméléon, peuple singe du maître" disait La Fontaine à propos des courtisans, j'ajouterais : " La reine est morte, vive le roi" à propos des vestes retournées; des conflits d'intérêts qui se meuvent en soumission d'intérêts... de beaux résistants, du comique de genre et de situation.
Soyez courroucés contre les rats qui quittent le navire plutôt que les acclamer, tant qu'à faire... Ségo.
J'espère simplement que vous les voyez enfin tel que je les vois depuis longtemps.
Je précise que Y N n'est qu'un chanteur qui veut se donner une dimension qui lui échappe et que tout ceci est sans importance. Sa parole n'étant pas "or".
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 28 mai 2007 à 13:50
L'élection d'un Président de la République est (du moins selon les médias) la rencontre entre un peuple et une personnalité.
Pour avoir été pendant huit ans fonctionnaire rattaché à la Place Vendôme, j'ai été formé à l'observation des hommes et des milieux dans lesquels ils évoluent
Qui a prêté attention à l'ANALYSE GRAPHOLOGIQUE du nouveau Président (effectuée par un Expert auprès des Tribunaux) ???
Qui peut répondre à la question des rapports particuliers entre la famille du nouveau président et les SAYANIM du MOSSAD ???
Qui vient de penser "erreur de casting" ?
Rédigé par : JAMES CARREYRE | 28 mai 2007 à 13:07
Le "si Sarkozy passe, je me casse" de Noah ne valait pas moins que le "Sarkozy est passé, je reviens" de Johnny.
Rédigé par : Julien | 28 mai 2007 à 12:16
Voilà Yannick Noah promu intellectuel (de gauche ?) puisqu'il est une "personnalité" qui s'est exprimé sur le Président Sarkozy. (Etre intellectuel n'est pas une affaire de QI). Mais demande-t-on à un tennisman-chanteur-intellectuel-(de-gauche) d'argumenter ses propos à travers les lumières de Hobbes et de la souveraineté de l'Etat et particulièrement de ses représentants qu'Hobbes définit dans son Léviathan. Rousseau aurait pu aussi l'inspirer, mais non, que des mots lâchés sans consistance, démagogiques, des mots faits pour toucher son public qui va acheter ses disques, un peu comme le fit à une époque Renaud en insultant ce qui pouvait représenter l'autorité. Faut il vraiment argumenter sur les fonds de poubelles ?
Rédigé par : Bernard | 28 mai 2007 à 12:00
Fonctionnaire au ministère de la Justice, je suis avec intérêt votre blog, qui tranche avec le politiquement correct de façade dont certains médias (site internet compris) nous abreuvent jusqu'à la nausée.
J'avais fort goûté votre article "Un résistant de plus" dont le style cruellement ironique et pertinent valait tous les passages sous les fourches caudines pour ce monsieur.
Je m'interrogeais, lorsque je découvris dans "Le Parisien Aujourd'hui en France" en date du 25 mai 2007, l'interview de Yannick Noah, sur la réaction que vous adopteriez face à ce monument d'outrecuidance. Ma première pensée fut à la lecture du titre, "quelle pourrait être votre réaction?". A la constater si prompte en ouvrant aujourd'hui sur votre site, j'avoue que vous ne m'avez franchement pas déçu.
Bien que n'ayant pas voté pour Nicolas Sarkozy (ce qui est mon droit), j'ai franchement trouvé "gonflé", pour rester au maximum poli, la déclaration de Monsieur Noah, "je n'éprouve ni haine ni rancoeur", à propos d'un homme, qui a été élu tout à fait démocratiquement et de façon incontestable. Le journaliste aurait pu à bon droit interroger Yannick Noah sur le ridicule de cette position de la personne placée en position supérieure qui tend la main (comme si Nicolas Sarkozy était le perdant de l'élection) à un adversaire qu'il eût battu et dont la noblesse commande, tout méprisable que soit ledit adversaire, de lui tendre la main.
Monsieur Noah est un opportuniste que je ne serais point étonné de voir "bouffer au râtelier de l'UMP", où beaucoup de "stars" ont déjà rejoint la table du festin.
Je vous trouve fort noble de n'éprouver pour ce qui vous concerne ni haine ni rancoeur à son égard, comme lui n'en éprouve pas non plus vis-à-vis du nouveau président, mais j'ajoute, que vous pourriez sans honte déclarer un mépris affiché pour M. Noah.
Sincèrement merci pour vos articles.
Rédigé par : Jean-Nicolas | 28 mai 2007 à 11:41
@ CLS,
quel spectacle affligeant ? bien au contraire, j'ai trouvé Jamel Debbouze extrêmement drôle
un peu d'air frais dans une cérémonie coincée comme jamais
@ Ludo Lefebvre,
vous trouvez indécent que YN nous parle de résistance comme le serait tout autant un Pinault qui nous parlerait d'honnêteté, d'un Debouzze à propos de la culture, d'un Joey Star sur la non-violence
Mais vous savez : ce serait tout aussi drôle qu'une Bachelot qui nous parlerait de sport ou d'un Juppé d'environnement
ah mais j'oubliais ce sera le cas pendant 5 ans
Alors que YN nous parle de résistance : je ne trouve pas ça plus ridicule qu'un Johnny qui nous fait de la politique de comptoir au soir des éléctions obligeant PPDA à couper la parole à Fabius pour entendre notre franco-suisse
Non vraiment pas plus ridicule qu'un Gilbert Monatgné qui nous parle de son amour pour NS ou d'un Klarsfeld qui se présente aux législatives à Paris pour le compte de l'UMP
Il manquerait plus que notre président passe son temps à faire des jogging sous l'oeil des caméras du monde entier ou passe sa première soirée avec tous les "people" qui l'ont soutenu
On ne peut pas se plaindre que les "people" prennent la parole quand notre président fait lui-même le "people" ou les met autant en avant après son éléction
Mais à choisir entre des "people" qui font de la politique ou des "people" qui nous font rire comme Jamel
Je préfère encore ce dernier même si certains trouvent ça affligeant et dégradant pour notre si belle langue française
Rédigé par : Ségo | 28 mai 2007 à 11:23
Cls nous cite l'absurdité des propos de Jamel Debouzze à Cannes.
Celui-ci n'avait il pas promis de quitter la France en cas de victoire de Sarkozy ?
Beaucoup ici ont, volontairement ou non, cité que Y N est bien un résistant (du porte-monnaie).
Qui est dupe ?
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 28 mai 2007 à 10:47
Passons sur YN et tant d'autres consciences militantes.
En miroir ceux qui sont les fabricants complaisants et ignorants de ces consciences militantes. Et à leur image, dans le vain, le creux, le rien.
Je veux bien sourire des légèretés de langage à la chaîne des uns et des autres médiatisés à l‘excès. A côté d’eux, le plus souvent ignorés des historiens, des géographes, des écrivains, des hommes et des femmes qui nous aident véritablement dans les constructions de nos points de vue.
Je voudrais seulement que des Emmanuel Marolle se mesurent un peu plus à ceux-là.
Et aussi dans la "boutade" de YN, tout le dérisoire d'une liberté d'expression trop confondue avec les spontanéités et les grandes facilités du micro-trottoir.
Les YN déclarent , les EM écrivent pour informer.
Il me semble que l'exercice d'écriture a cet avantage sur les mots lancés ou répétés comme des boutades ou des slogans, c'est qu'il nous contraint à interroger, à s’interroger et à argumenter.
@ Marcel
"Si on cherche un débat sur le rapport entre l'identité nationale et immigration, au regard du racisme, je crois que la matière est toute trouvée."
Je ne néglige pas le rapport entre ce qu'il est convenu d'appeler l'identité nationale et les communautarismes. Mais ce que je souhaite c'est qu'avant de n'associer ce concept d'identité nationale - qui n'est pas clair dans mon esprit - qu'à l'immigration, on s'interroge sur ce qu’il signifie réellement et comment on peut le rendre vivant, actuel et opérant dans TOUTES les institutions de notre pays.
Demandez à n’importe quel collégien ou lycéen la signification de ce terme et vous vous rendrez compte que pour la plupart, une chronologie simple de l’histoire de France n’est même pas maîtrisée.
Rédigé par : Véronique | 28 mai 2007 à 10:21
Diam's et Jamel sont toujours là aussi, et Jamel on ne le retient pas.
Rédigé par : all | 28 mai 2007 à 10:13
YN ne tient pas ses promesses.
Il a pris ses leçons chez nombre de politiciens, de chefs d'entreprise, de syndicalistes, d'hommes et de femmes tout simplement.
Vanitas vanitatis....
Rédigé par : mike | 28 mai 2007 à 09:32
Bonjour Monsieur Bilger,
Lecteur assidu de votre prose depuis longtemps, je poste pour la première fois.
Je souhaite simplement compléter votre série de billets sur la médiocrité de certains de nos artistes, en ajoutant ce lien :
http://www.dailymotion.com/video/x23kve_jamel-a-cannes-ceremonie-de-cloture
En plus de ravir nos oreilles avec un français de la meilleure facture, Jamel Debbouze nous a encore gratifiés d'un récital affligeant, hier, au Festival.
Si votre dimanche soir a été occupé à autre chose qu'à constater l'inanité du discours de notre "pipol" des banlieues, je vous invite à consulter ce court extrait.
Pour mémoire...
Respectueusement,
CLS
Rédigé par : CLS | 28 mai 2007 à 09:29
Le milieu de la magistrature se fait donc si pauvre en sujets à discussion que vous en êtes réduit à glisser sur le terrain du journalisme d'investigation people. Après Juliette Binoche, voici Yannick Noah, qui sera le suivant, Jeanne Moreau ?
Je prenais un certain plaisir à lire vos billets avant les élections parce que vous avez une "belle plume" et que le droit de réserve des magistrats guidait vos propos, mais depuis le 6 mai vous semblez lâcher les brides...
Il faut bien reconnaître que Sarkozy préfère le sport à la culture et que ses propos, lors de la campagne, sur l'utilité d'un ministère de la culture ont fait peur à nombre d'artistes et certaines réactions ont pu être quelque peu épidermiques.
Il est assez facile de revenir dessus maintenant.
Allez monsieur Bilger, faites comme le nouveau gouvernement, mettez-vous au travail, la récréation est finie !
Rédigé par : Felix | 28 mai 2007 à 06:35
Ex-exilé fiscal en Suisse, Noah n'a aucune raison de partir... Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas promis d'encourager le regroupement familial de ces pauvres émigrés qui ont du abandonner famille et patrie tant il leur était insupportable d'être solidaires des plus pauvres...
Rédigé par : Bulle | 28 mai 2007 à 05:56
Je suis tombé, par hasard sur cet article peu avant qu'il ne sorte sur le net et j'ai su que vous ne passeriez pas à côté.
Ceci m'a naturellement amusé, mais ce n'est qu'une confirmation, car dans ce même article Y N annonce une série de concerts prévus jusqu'en 2009 et le "bol d'oxygène" (ce sont mes propos pas les siens) qu'apporte sa musique dans la situation actuelle.
Je me régale souvent des contradictions de l'être humain y compris les miennes, bien sûr.
Le citoyen du monde qui veut sauver la terre dans sa dernière chanson (aux arbres, citoyens...), pollue obligatoirement plus que nous tous réunis, ne serait-ce que par le nombre de propriétés qu'il a (électricité...), les fréquents déplacements en avion, le staff qui le suit sur ses tournées en bus et camions.
Dans le clip vidéo, il y a de gentils enfants de couleurs qui prennent le pouvoir et donnent une conférence aux méchants blancs qui empoisonnent l'univers (normal ce sont les méchants) et bien dans la réalité, il n'a pas à nier que l'Inde, Le Brésil, la Chine et autres nombres de pays du tiers-monde ne se gênent pas plus que nous pour faire de Kyoto une promesse d'ivrogne. Peu importe, il semble important de perpétuer l'image d'Epinal de l'occidental unique responsable de tous les maux de la terre.
Lorsque Y N m'explique ce qu'est la faim et la générosité, je regarde ma situation de départ et la sienne, certaines réminiscences me font me souvenir de quelques partages, de quelques événements et je me demande si le fantasme va continuer longtemps de se moquer du réel. Sans être véritablement impoli, mal intentionné cet onirisme asséné en vérité est, pour le moins, indécent.
Quelle sera la prochaine étape ?
Pinault qui viendra me définir l'honnêteté, Kouchner l'intégrité, Ben Laden l'humanisme, Debbouze la culture, Joeystarr la non-violence ?
Tout semble parfois tellement inversé qu'il se pourrait que le père Noël vienne gifler mon fils le 25 décembre parce que celui-ci a été sage cette année (ce n'est pas vrai !).
Drôle de résistant ce Y N, tout de même, puisqu'il s'est défini ainsi lui même, il n'aura pas résisté longtemps et fortement contre un tyran fictif, ça va de soi.
Est-ce utile de préciser que depuis 1945, il n'y a pas eu de résistants sur ce territoire ? Même si cette année-là, beaucoup de résistants le devinrent en quelques heures après l'armistice se faisant plus héros que les héros.
Je ne suis pas haineux non plus, sans Y N et ses propos, je n'aurais pas eu cette critique ce soir, je ne me serais pas amusé de votre future réaction, il y a quelques jours.
Finalement, Y N, Juliette Binoche et tant d'autres assurent le spectacle et nous divertissent amplement. Ce n'est pas du tout de la façon qu'ils le présument, c'est encore bien mieux.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 28 mai 2007 à 00:57
Yannick Noah précise également qu'il part pour une tournée de 150 concerts en France. Je m'en voudrais d'imaginer que sa conscience politique se soit compromise avec ses intérêts financiers (il se murmure que Noah ne remporte pas le même succès outre-atlantique). Après cela, il pourra prendre le maquis contre cette société inégalitaire et ce président ultra-libéral... et s'installer à New-York.
Rédigé par : koz | 28 mai 2007 à 00:16
Le ridicule de certains comportements ? Le danger du racisme dans notre société ?
Certes, certes, les gesticulations d'individus comme Yannick Noah, ancien grand joueur de tennis ne sont pas tout à fait sans intérêt. Ca attire l'oeil.
Mais cela reste léger par comparaison à la banale médiocrité quotidienne :
http://www.youtube.com/watch?v=n5rSDBl4lTw
Ecoutez bien la bande son. Oui, le terrain de sport, « ici, c'est pour les blacks » - vous ne rêvez pas. Si on cherche un débat sur le rapport entre l'identité nationale et immigration, au regard du racisme, je crois que la matière est toute trouvée.
Mais les stars, les Noah et autres qui captivent les médias, préfèrent disserter dans leur tour d'ivoire, d'argent pourrais-je dire, plutôt qu'observer la jeunesse de France (la jeunesse en France, devrais-je écrire, puisqu'ils ne s'en réclament pas, de notre pays).
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 27 mai 2007 à 23:13