La France en général

Les essayistes d'aujourd'hui sont formidables. Ils sont amis avec tout le monde et aucun pouvoir ne leur fait peur. On connaît, sur ce plan, Bernard-Henri Lévy, voire Alain Minc. Maintenant, Jacques Attali s'y met.

Il paraît que le président de la République va lui confier une mission de politique étrangère. Jacques Attali, qui anticipe avec intelligence le reproche de servir beaucoup de causes à la fois - par exemple, Ségolène Royal hier et Nicolas Sarkozy aujourd'hui - accepterait pour servir "la France en général".

Commode, cette notion. Il est vrai que le président de la République l'est de tous les Français. Et puis, quand on est bien avec tous, que l'amitié est universelle, on est tranquille.  La traîtrise ne peut être reprochée qu'à ceux qui aiment puis n'aiment plus.

Des imbéciles décidément pas assez habiles.

Il y en a un qui sauve l'honneur des intellectuels. C'est normal. Alain Finkielkraut a été solitaire, courageux et lucide en période troublée. Il est le moins complaisant par temps calme.

Comments

[Rédigé par : Sopadecebolla]

Les idées sont mouvement, fluidité, l'intelligent suit le mouvement et avance avec lui. L'idiot s'acharne à contre-courant... et meurt noyé par son ego avec ses idées.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Francis,

Oui, il y a un antijudaïsme qui se masque derrière l'antisionisme, mais ce n'est pas toujours le cas, il y a d'autres raisons, qu'elles soient politiques, religieuses (des rabbins qui sont contre parce que Moïse ou Abraham, je ne sais plus, a dit que ce serait la fin du peuple juif que le retour à la terre promise), des gens également pensent que les colons israéliens maltraitent les populations arabes et agissent avec bonne foi et mauvaises informations (à moins que ce soit moi qui ai les mauvaises), il y a aussi des bobos qui pensent que c'est comme le Che qui lutte contre le géant américain... énormément de connexions viennent compliquer les motivations de chacun. C'est pour cela entre autre que je trouverais bon, malgré ma position pro-israélienne, de laisser ce conflit hors de notre frontière, hors du débat intellectuel, avant qu'il ne prenne toute la place.

"Les juifs savent qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes", j'ai entendu souvent cette phrase aussi. Je ne la partage pas, aussi peu nombreux, ils ne peuvent rien. L'Etat français a indemnisé les victimes, les orphelins, a apporté son soutien, des bâtiments, des mémoriaux, des subventions et leur a apporté réconfort et compréhension, ils ont donc pu compter sur lui et ce en de nombreuses circonstances. Je sais que les Français non juifs ne laisseraient pas les juifs être à nouveau maltraités.
Les catholiques et les protestants savent également ce qu'est la partage (la quête, l'aumône) ainsi que les musulmans puisque le don aux pauvres est un des cinq piliers de l'Islam et qu'ils y sont très attachés.
Ce que vous dites pour l'amour d'un pays est tout à fait vrai et attachant, pour Kouchner ou Attali, je pense que les motivations ne sont pas de cet ordre.
Pour le Bétar, croyez-moi Israël et les USA ne l'ont pas interdit pour rien et je partage d'autant plus votre manque d'enthousiasme que je ne supporterais pas que le KKK vienne se poser un jour sur le territoire. Que les gens se rassemblent sur des critères ethniques, pourquoi pas ? ... jusqu'à un certain degré tolérable.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Véronique,

Je ne peux vous répondre sur ce point que par thèse aussi je vais employer le conditionnel :

A mon sens, ce serait son passage positif en Israël lors de la campagne et sa prise de position contre le Hamas, la rupture avec une préférence arabe en politique étrangère comme elle le fut pratiquée de de Gaulle jusqu'à Chirac, son rapprochement américain, mais aussi une volonté affichée à l'intérieur de rompre avec le non-dit sur les zones de non-droit, ses prises de position sur l'Islam (le mouton dans la baignoire, l'islam qui n'est pas compatible avec le socle républicain, le contrôle mis en place par le biais du CFCM, car j'ose espérer qu'il n'y a mis que ce que l'UOIF a de plus extrémiste pour mieux le surveiller, son débat avec Ramadan... tout ce que vous comme moi avons pu observer ces cinq dernières années).
De l'autre côté, en défaveur de mademoiselle Royal, il y a justement eu de mauvaises poignées de mains au Liban et en Palestine, des mots malheureux montés en épingle par les médias qui auraient été des erreurs de traduction, tout le travail de séduction autour des banlieues où il y a eu promesses pour certaines parties de la population et omission pour d'autres, la menace de Julien Dray envers la Licra, je crois, dans cet hôtel israélien, qui leur a dit qu'il ne faudrait pas compter sur lui après les élections lors d'une discorde, enfin tous les "clercs de gauche" qui après avoir eu une défense systématique de l'immigré et une attaque tout aussi systématique de celui qui ne l'était pas, se sont rendu compte que les écoles juives étaient de plus en plus souvent attaquées, que des gamins qui portaient une kippa dans le RER se prenait des gnons, que le conflit israélo-palestinien prenait dans les banlieues une tournure de règlement de compte, que pendant qu'ils cherchaient un antisémitisme caché derrière un antisémitisme caché et qu'ils terrorisaient intellectuellement, il y avait un antisémitisme bien concret dans la rue et qu'il passait à l'acte.
Il va de soi que les nombreux juifs qui sont restés à la droite traditionelle ou qui sont nationaux sont sur des bases similaires à la leur depuis des années.

Par contre, où il y a un double tranchant, c'est que ce que j'ai vu, je l'ai interprété de cette façon parce que je suis pour un état israélien, par une légitimité d'avant 1948 et qui est peu connue, pour la paix, la reconnaissance et la stabilité de ce peuple, parce que je vais sur un forum où il y a beaucoup de juifs que je les lis et que je les côtoie, par un relationnel autre, parce que j'ai grandi avec eux (mes cousins, mes cousines, des oncles et tantes par alliance ne me sont pas inconnues, ils ne me font pas peur et je ne peux pas être dans l' ignorance, le préjugé) et travaillé parmi eux, je suis amené à penser ainsi.
D'autres verront ce que j'ai vu et diront ils vont vers le pouvoir, où il y a l'argent, ils sont au coeur des affaires, ils ont tout (ce qui est faux, regardez les plus grandes fortunes de France, elles ne sont pas juives), vous pouvez en être certaine et ça... ce n'est pas bon du tout, surtout si des BHL et consorts continuent d'être toujours dans le faux (à la Sartre) et de mener des diatribes infondées qui crispent.

Pour Kouchner, je pense que si le parti des Dahus avec une plume dans le c.. avait été élu et lui avait proposé le ministère des fruits et légumes, il l'aurait accepté volontiers. Pour son acceptation à l'UMP, j'ai été étonné d'un tel grand écart surtout après des décennies de diabolisation de la droite de sa part. Le rapport serait pour lui en plus le même que pour les autres.
Souvenez-vous qu'après des années de magnificience de l'étranger et de dévalorisation de l'autochtone, après les manifs du CPE, il a signé et influencé pour la signature de la pétition visant à reconnaître le racisme antiblanc, alors que pour n'importe quel individu lambda, ce racisme était une évidence depuis toujours.

[Rédigé par : francis]

@ ludo Lefebvre.
Ce n'est plus l'antisémitisme qui est d'actualité, c'est l'antisionisme qui sert d'écran à l'antijudaïsme, une variante. Depuis la shoah, les juifs savent qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Même si je réprouve le Betar. Finkielkraut, BHL savent se faire entendre, pour faire resurgir l'humanisme né des Textes. Parce qu'ils sont juifs ils le rappellent à l'opinion, c'est leur honneur. Les Juifs savent ce qu'est le partage, le temps Sabbatique. Qu'ils pensent à gauche, à droite, au centre, ils pensent et témoignent de leur souci du bien public, de quelque nation où ils vivent ; ainsi Jacques Attali, B.Kouchner. Ils ne le font pas pour leur paroisse. Cela me suffit et me satisfait.

[Rédigé par : Véronique]

@ Ludo

N'y voyez aucune forme de procès d'intention.

Expliquez-moi en quoi la politique de Nicolas Sarkozy protégerait plus les Français de confession juive des dangers qu'ils redoutent?

Si on compare les programmes de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, qu'est-ce qui fait que quand on est juif , ce qu'a proposé NS apparaît ou apparaîtrait plus sécurisant?

Quel est, par exemple, le lien entre l'acceptation de Bernard Kouchner de rejoindre le gouvernement Fillon et la peur que vous pensez être la sienne?

Je le redis très clairement et très fermement.

Mon propos n'est pas de me situer dans un politiquement correct et n'est, EN AUCUN CAS, de vous faire un procès en sorcellerie, ni de vous accuser, ni de vous insulter.

Mais je veux comprendre.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Sbriglia,

Pour la dernière question, je me suis une fois de plus autocensuré.
La réponse que vous trouverez sera nettement édulcorée, je me garde un peu de pudeur au niveau sexuel. J'ai simplement exposé ceci, car il me semble contradictoire qu'un présumé antisémite puisse avoir des relations intimes avec l'objet de sa phobie, quoique la nature humaine est parfois tellement tordue que la réalité nous montre souvent à quel point tout est possible, ce n'est donc pas une preuve parfaite... C'est tout le problème de ces procès en sorcellerie qui se jouent surtout sur l'intention et la vindicte.
Avec les souffrances réelles et antérieures d'autres qui viennent se greffer, le tout devient compliqué dans la cohérence, car pour être médiatiquement correct, il conviendrait d'être pro-sémite tout en étant antisioniste et pro-palestinien, il faudrait donc jeter dehors cinq millions d'israéliens tout en n'ayant bien sûr rien contre eux.
Ce n'est qu'un début, car il faut être pro-musulman, sinon on est raciste, ce qui n'a rien à voir, mais il faut être en même temps homophile donc pour s'accorder avec cette incongruité, il faut faire semblant de ne pas savoir que des homosexuels sont exécutés par dizaines en Arabie Saoudite, que de petits monsieurs font des safaris dans le bois de Boulogne et le Marais.
Pour l'esclavagisme, il convient de ne pas énoncer qu'il a toujours lieu à Dubaï, que des femmes marocaines ayant répondu à des annonces fictives d'emploi s'y retrouvent esclaves sexuelles par centaines et que de la main d'oeuvre asiatique, indienne et chinoise est séquestrée, car l'esclavagiste ne doit être que blanc. Fi itou des vendeurs d'esclaves arabes, des tribus noires qui en capturaient d'autres comme les guérés en Côte d'Ivoire, par exemple, le tout étant aboli depuis deux siècles et aucun descendant direct n'ayant à souffrir dans sa chair et la construction de sa vie comme c'est le cas pour les juifs qui ont vécu leur drame, il n'y a que soixante-deux ans.
Voici tout un léger panel de la folie et du mensonge permanent de l'antiraciste qui en devient aussi pitoresque que le raciste.

Je vais maintenant dire une simple phrase que je ne pense certainement pas, ça va de soi :

"Le pape est con, sa religion ne vaut rien et les cent trente-trois tombes catholiques profanées en une semaine dans les quartiers nord de Marseille n'ont pas eu l'impact médiatique d'autres profanations à juste titre, car ce type de morts a une odeur plus nauséabonde que les autres."
Malgré l'horreur de ces propos, je ne vais pas déclencher autant d'ire révoltée qu'en disant : j'ai remarqué que les juifs se sont massivement réunis autour de Nicolas Sarkozy et je les comprends, je comprends leur crainte.
Avec un peu de chance, j'aurais peut-être une place de comique sur Canal plus à l'instar de Stéphane Guillon, qui se rase mal et met un jean troué pour faire pauvre, mais qui se délecte de taper sur les plus faibles et les moins en réaction comme le pape, les vieux en maison de retraite, les chanteurs vieillissants et démodés, les victimes d'erreur judiciaire, du bon humour subversif... de salon. Par contre il lèche les casquettes des rappeurs violents et idiots, les babouches des imams, il salue ses protecteurs financiers ou on les oublie...parce que là, attention, il peut y avoir représailles, le paroxysme du pauvre mec, en fait.

N'y a-t-il pas quelque chose d'absolument faussé, de totalement surréaliste dans nos relations communes entre Français selon notre origine ?

Où est la droiture du Droit qui est une science ayant pour objet de régir les différents rapports entre individus dans une société, comme il me le fut enseigné en cours ?

Où est le traitement objectif hurlé par les médias à tout bout de champ ?

Mon cas n'est qu'anecdotique et Véronique ainsi que Catherine sont de gentilles personnes sans fanatisme, ce n'est pas toujours le cas, il y en a aussi de véritables entrées dans la brèche victimaire.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

à G L,

"Cachez ce sein que je ne saurais voir."

Vous êtes quelqu'un de bien, je ne le suis pas d'après vous. Vous avez une grande hypocrisie que je n'ai pas. Chacun ses qualités et ses défauts, je ne suis pas en compétition.
Encore une fois, vous voulez me mettre du péjoratif où je n'en mets pas. Le mot juif n'est pas une insulte, il faut arrêter de diaboliser et de mettre sur les épaules des poids inconsidérés aux gens pour de petites choses insignifiantes. Remplacez le même terme par Indien d'Amérique ou blanc et personne ne serait devenu hystérique à mon égard pour deux fois rien. Non, ce n'est pas moi qui déconne, mais un inconscient collectif chauffé à blanc, trop borné pour le moindre discernement.

Non, je ne suis pas communautariste pour la bonne raison que je ne crée pas d'association, que je ne me range pas en clan, que je ne réclame rien, que je ne me mets pas en compétition avec les autres Français en fonction de leur couleur de peau, de leur sexe, de leur religion, que je n'écris pas de livres brûlots avec les pointillés de l'histoire qui me sied pour stigmatiser les autres, que je ne mets pas mon oncle militaire mort dans un camp comme contre-argument avec autrui, que je ne cesse de clamer le rassemblement autour de mes valeurs, celle de la République, pas autour de mon ego, de mon appartenance, que je ne tabasse pas en groupe quelqu'un qui peut émettre des termes qui ne me plaisent pas, que je ne dépose pas de plainte même lorsque j'entends dans un kebab que les Français sont une salle race ou que Lévy dit que nous sommes génétiquement mauvais... Je ne gagne rien et n'ai rien à gagner dans ce que j'énonce hormis le plaisir de chercher la vérité et de lancer des pavés dans la mare, au contraire.

Pourquoi est-ce que je révèle et met en garde contre l'Islam, ce qui pourrait passer pour du rejet raciste ?
Parce que cette religion est incompatible actuellement avec les droits de l'Homme, notre façon de vivre pacifique et unitaire contrairement à la Bible juive qui a été intelligemment contrebalancée dans ses outrances par le Talmud ou la religion catholique qui s'est parfaitement assimilée aussi dans la laïcité et a renoncé également à ses excès. Parce que partout où l'Islam est installé sur cette terre, il y a l'inhumaine charia qui se met en place et la barbarie qui s'exprime pour les femmes, les homosexuels, les juifs, les catholiques, les mécréants, les apostats et les musulmans eux-mêmes, voir le Darfour des frères musulmans en ce moment entre autres exemples contemporains. Là aussi, personne n'énonce la vérité, les razzias des bandes arabes, les exécutions en masse des catholiques ne sont que l'application du Coran par le gouvernement.

Pourquoi je mets en garde aussi contre les bandes ethniques qui agressent et pillent ? Parce que cela me semble justement éloigné de nos valeurs républicaines.

En quoi ne suis-je pas républicain, au fait, G L ?

Je n'ai pas de champion, j'ai pris la défense d'un homme stigmatisé par principe, à qui on ne rend jamais hommage pour ses faits d'armes, sa vie risquée pour la patrie, dont on prend aujourd'hui un certain nombre d'idées, mais que l'on diabolise toujours, qui est un condamné de principe que ce soit dans les tribunaux ou dans l'opinion publique. Je n'aime pas les lynchages, les lâchetés, les controverses infondées. Maintenant je n'ai pas d'idoles, ce n'est pas dans mon tempérament, j'ai amplement quitté l'adolescence.

J'ai vu effectivement quelque chose de cet ordre-là et de surcroît ce n'est pas un reproche, car j'ai bien expliqué que je comprenais parfaitement leur prise de position, qu'est-ce que cela aurait été si ç'avait été effectivement une critique négative.

Vous remarquerez aussi que cela suscite une réaction non rationnelle et que c'est une raison supplémentaire qui fait que je me congratule d'avoir jeté ce pavé dans la mare. C'est tout cela qui m'intéresse, bien plus que jeter des pensées communes et souvent erronées, mais qui plairont à tout le monde : la ritournelle idiote.

[Rédigé par : Ambrosi]

C'est grave bien sûr, mais alors, le Syndicat de la magistrature, mouvement gauchiste comme chacun sait, va-t-il aller jusqu'au bout de ses raisonnements habituels, va-t-il ressasser comme toujours ses arguments gauchos anti-droite, anti-sarko, anti-police ? Sera-t-il "honnête" envers lui-même en restant sur ses positions, à savoir que c'est la faute : au chômage, aux patrons, aux boursiers, à la droite fasciste, réactionnaire, ultra libérale, anti sociale ; j'espère qu'ils ne vont pas avoir le toupet de réclamer la police au tribunal pour les protéger, ce serait "du fascisme", une "ingérence insupportable" ; ils sont le copié-collé des enseignants du public gauchos paranos eux aussi qui hurlent au loup et poussent des cris d'orfraie droits de l'hommistes dès qu'un policier s'approche de leur kolkhoz et qui pleurnichent quand ils se font agresser sous prétexte que l'Etat ne les protège pas ; voilà ce qu'il en coûte quand on choisit de s'installer idéologiquement dans le cocon aisé du corporatisme gauchisant, c'est une belle leçon de vie et un beau retour de manivelle, bref l'arroseur arrosé.

[Rédigé par : sbriglia]

@Ludo
Assis sur un banc, je contemple la joute : Ludo, gardez-vous à droite (Véronique), Ludo, gardez-vous à gauche (Catherine)... sans que l'indication géographique ne vaille positionnement politique...

Ludo, si vous aviez quitté le blog, vous nous auriez cruellement manqué !

Ceci dit, la dernière question de catherine A. ne manque pas de... sel...

J'attends, embusqué, la réponse !

Pas de pirouette !

[Rédigé par : GL]

@ Lefebvre
Vous dites "voir" ou "constater" la réalité. Mais que voyez-vous ? Quel constat faites-vous autre que votre réalité, votre propre vision du monde ?
Dans le droit fil de vos prises de position habituelles, vous avez une paire de lunettes que tout républicain français ne peut que vous reprocher.
Personnellement, je vois des hommes, des citoyens autour de notre nouveau Président. Vous y voyez des juifs et vous vous offensez qu'on vous le reproche. En ce qui me concerne, je ne me suis même pas posé la question de savoir s'ils seraient juifs, catholiques, protestants, goys ou de sang hongrois, c'est-à-dire non français..., comme le fait votre champion.
Vous dénoncez les communautarismes, mais vous tenez le même discours en développant vos propos sur les mêmes bases que ce que vous dites combattre.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Catherine,

Je vais vous répondre de façon numérotée et dans l'ordre.

1. Je ne suis pas choqué qu'il me soit posé des questions y compris de ce type, ce peut être la curiosité, quelque chose chez moi qui fait penser à un juif, un tas d'éléments qui ne peuvent en rien être péjoratifs et si c'est le cas, ce sont ses préjugés, sa vision et ils ne me concernent pas, je ne vais pas me mettre à mordre tous les gens avec qui je ne partage pas de points de vue sinon je n'aurais bientôt plus de dents. Avoir des pensées un peu courtes ne mérite pas plus d'importance que cela. On fait parfois, à mon sens trop de ramdam pour de petits événements et de lourds silences sur des faits ou des observations d'importance. Ce qui mérite de l'attention, c'est lorsqu'on veut opprimer ou tuer des individus et qu'en plus c'est en fonction d'inepties religieuses, pseudo-scientifiques, philosophiques, raciales ou autres.
J'ai déjà demandé à des individus rencontrés entre autres s'ils étaient juifs à la suite d'un nom de famille, ou d'une étoile de David pour briser la glace, engager une conversation, ce n'est pas une insulte, ni une adulation, mais un point de contact. Ce midi, j'ai entendu un homme dans un bar de Metz avec cet accent du Pas de Calais et je lui demandé si il était ch'ti tout comme je le suis alors que je le savais déjà...
La stigmatisation de l'étoile jaune est une discrimination. Une particularité ou une ressemblance remarquées parmi tant d'autres chez un autre être humain ne l'est en aucun cas, à mon non humble avis. Le tout est l'intention, le ton employé et ceci est valable avec tous nos contemporains.

2. Non ce n'est pas la même chose et heureusement qu'il nous est permis à tous d'avoir des couleurs de peau, des religions, des opinions... différentes, malgré la maussade uniformisation de la société, par contre qu'une différence de taux de mélanine ou des différences de textes sacrés soient des sujets de tension est largement néfaste à notre idéal républicain et c'est ce dernier qui nous gouverne, bien avant la rapidité de bronzage ou la religiosité.
Nous avons eu de grandes guerres entre régions ici en France, mais aussi une instauration de la séparation entre l'église et de l'Etat, notre bonne loi 1905. Ces expériences nous ont démontré que ce sont des combats, des engagements qui ont valu la peine d'être entrepris.

3. J'ai vu Enrico Macias, Arthur et d'autres le soir de l'élection. J'ai vu des personnalités politiques de gauche rejoindre Sarkozy. Des philosophes prendre partie pour Nicolas Sarkozy. Je sais comme tout le monde que ces personnalités sont juives, elles appartiennent au show donc en ouvrant ma télé, je l'ai vu tout simplement. C'est mon constat visuel. J'ai constaté la même affluence chez des anonymes, je sais de certains parce que je parle, je lis, je questionne, j'écoute qu'ils ont peur, qu'ils se protègent et que leur choix électoral s'est fait là-dessus. Il n'y a dans mon propos aucun soupçon de "protocole des sages de Sion" (qui était un faux fait à partir d'un brulôt sur Napoléon III), mais cette explication que j'ai donnée dès mon premier post.

4. Malgré mon charme irrésistible, je suis un peu timide, il m'arrivait donc de discuter, de prendre le temps de connaître quelqu'un avant de partager d'autres choses que le temps qui passe. Il y a des signes d'appartenance parfois chez autrui comme un pendentif, un nom de famille, des interdits alimentaires pendant un repas et surtout la personne en face de vous est vivante, elle s'exprime, elle vous en fait part, tout le monde ou presque aime parler de soi. Vous savez tout cela.
ps : Si vous connaissez le secret pour éviter les dialogues, la prise de contact lorsque l'on n'est pas milliardaire ou star...je suis d'une nature impatiente, alors s'il vous plaît vendez-moi le brevet, passez-moi la recette.

Achetez-vous un transat pour tomber de moins haut ainsi qu'un coussin pour vous réceptionner, chère Catherine et envoyez-moi la note, je m'en voudrais que vous vous fassiez mal à cause de moi.

Georges Brassens lorsque j'écoute un peu de chanson, c'est lui. La solitude a aussi ses miasmes, croyez-moi. On rit bien lorsque l'on fait partie d'une bande de cons.
Je viens d'avoir un coup de foudre musical pour un auteur classique du nom de Juan que j'ai entendu sur France-Culture par hasard et je ne réussis pas à le retrouver sur le net ou dans les commerces...

[Rédigé par : catherine A.]

@Ludo
J'étais tellement irritée que j'ai oublié votre petit cadeau, juste pour vous consoler de votre chemin en solo, ces quelques vers d'une chanson de Brassens "à plus de 3 on est une bande de cons ; bande à part sacrebleu c'est ma règle et j'y tiens..." :)

[Rédigé par : catherine A.]

@Ludo
1/ je ne suis pas choquée que l'on puisse penser que je sois juive, encore moins outragée. Je m'en fiche même royalement. Mais par contre je ne comprends pas que l'on pose cette question. Je ne l'ai moi jamais posée et je crois même que je ne me la suis jamais posée en rencontrant quelqu'un.
2/ être noir ou blanc et juif ou catho n'est pas la même chose. A moins d'être aveugle, tout le monde, pour les premiers, fait la différence.
3/ vous parlez de "constat visuel" ???? Que voulez-vous dire, que lorsqu'on est juif c'est écrit sur la figure ?
4/ vous avez couché avec des femmes juives ? Ah bon ! Vous l'avez vu à quoi ?
Franchement je tombe parfois de ma chaise en vous lisant Ludo et croyez-moi je ne suis pas une adepte de la bien-pensance et des boeufs sur la langue. Catherine A.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Véronique,

Je ne vous cherche pas bagarre, vraiment. C'est une joute que j'aimerais avoir avec Ramadan ou Lévy, pas avec vous.

Je ne vois pas la différence entre la construction d'un préjugé antisémite par quelqu'un ou un antisémite, mais bon jetons l'éponge.

Essayons de mettre l'un et l'autre nos divergences lorsqu'elles sont présentes sur un mode courtois.
Je vous ai manqué de respect il y a quelques semaines, c'est vrai, je l'ai regretté et ai fait amende honorable.

Vous savez, se prendre une présomption d'antisémitisme est vraiment violent. Je vitupère aisément, je juge allègrement, j'accepte donc en retour des critiques, des jugements, des récriminations, de la colère ce qui est la moindre des choses, pas sur ce qui ne rentre pas dans mon intention.

Antisémite est accompagné du lourd poids de la collaboration vichyiste, du massacre de six millions de juifs de façon industrielle et raciale, d'une France muselée et dans de nouveaux préjugés, des quartiers juifs fermés par des chaînes au Moyen-Age...

Je vous assure ne faire aucun amalgame et distinguer certains juifs avec qui je suis en désaccord idéologique et dont je ne veux pas l'extermination avec les juifs, le peuple juif ou encore la race juive.
Ne pas faire l'amalgame entre arabes et textes islamiques. Ne pas faire l'amalgame entre les associations gays et les homosexuels. Ne pas faire l'amalgame entre les noirs et "les indigènes de la République" ou "le devoir de mémoire". Ne pas faire d'amalgame entre habitant de cité et délinquant. Ne pas faire d'amalgame entre une femme qui se bat pour avoir un salaire équivalent à celui d'un homme et Alonso. J'essaie au contraire de mettre un discernement en tout et c'est ce que je reproche à quelqu'un d'intelligent et cultivé comme Gérard Miller qui a les outils historiques, philosophiques (c'est sa formation initiale) et culturels nécessaires pour ne pas tomber dans les racourcis et la généralisation raciale, sociologique ou politique et pourtant...

Je vais même plus loin, je crois important qu'on puisse critiquer un juif comme tout autre citoyen, ce qui n'est pas le cas actuellement et de ne pas focaliser le communautarisme sur les arabes, ce qui en plus d'être une grande injustice humaine est une très mauvaise idée politique, sociologique, sociale.

Je cherche en vain une appartenance politique où il y aurait de la place pour mon libéralisme modéré, mon nationalisme qui ne soit pas archaïque, mon socialisme non exacerbé, une identité française fière et cette lutte contre l'Islam en Europe, les communautarismes, le racisme, tout ce qui rejoint un gaullisme qui n'existe plus vraiment, mais qui serait une réponse adaptée au modernisme et ses joies et misères, je ne le trouve pas aussi je continue mon chemin en solo pour l'instant.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Catherine,

On m'a posé parfois la même question à Paris aussi, parce que je vendais bien des pubs et que j'avais une certaine culture, je suppose, ou parce que j'ai les cheveux très noirs, que je ressemble à un juif... Je ne sais pas ?
Des juifs et des non juifs m'ont posé cette question.
Cela ne m'a pas outragé que l'on s'interroge sur mes origines, d'être pris pour un juif, la question ne m'a pas semblé plus grave que lorsqu'il m'est demandé en Lorraine si je suis prof (c'est pourtant grave) ou italien, voire kabyle.
Je pense que c'est géographique, ici il y a une forte immigration maghrébine et transalpine dans l'industrie.
A Paris, dans le commerce, la pub, le théâtre, il y a beaucoup de juifs, c'est normal que j'en ai rencontrés beaucoup.
Tout cela ne me choque pas plus que lorsqu'on me demande si je suis catholique, pourquoi je n'ai pas de père...

Non seulement, je ne me résous pas à voir la France partagée entre juifs et non juifs, mais je ne me résous pas non plus d'un même partage entre noirs et blancs, arabes et blancs, noirs et juifs, noirs et arabes, arabes et juifs, homos et hétéros, croyants et athées, hommes et femmes. J'ai largement disserté depuis un an sur tout ceci.

J'ai fait ce constat visuel, mais en plus, je connais des gens qui ont voté Nicolas Sarkozy pour cette raison.
Je n'ai encore tenu aucun propos en l'air qui ne s'appuieraient pas sur ce que je vois ou ce qui est étayé de façon probante, surtout sur des sujets aussi sensibles.

Savez-vous que dans certaines thérapies cognitivo comportementales, on se libère de sa souffrance par l'expression, qu'elle soit écrite ou verbale, cela s'appelle justement une phase de désensibilisation, vous voyez que la métaphore tombe juste. Pourquoi la France s'empêche-t-elle cette cure qui serait pourtant bénéfique à l'ensemble de ses sujets ?

[Rédigé par : Véronique]

@ Ludo

Votre propos méritait d'être expliqué et développé.

Je n'ai pas écrit que vous étiez antisémite. J'ai écrit que votre paragraphe tel que je l'ai lu ME renvoyait à un schéma qui a construit le préjugé antisémite.

Je ne me sens en rien portée à être une héroïne humaniste.

Je ne me transforme pas non plus en représentante d'un politiquement correct étouffant toujours prêt à stigmatiser, à insulter et à condamner ceux dont les propos me heurtent.

On peut au moins me reconnaître d'avoir la simplicité d'exprimer mon étonnement ou ma perplexité.

Je ne vous demande aucune justification, quelle qu'elle soit, vous concernant et je ne vous accuse de rien.

J'ai réagi à votre paragraphe.

C'est tout.

Dans une discussion, quel que soit le sujet, les incompréhensions se multiplient souvent quand on passe par pertes et profits ce qui a surpris, interrogé ou heurté.

Parce qu'on préfère éviter une confrontation qui a le mérite de préciser les choses.

C'est ainsi, je pense, qu'on fait le lit d'incompréhensions qui s'ajoutent les unes aux autres et qui finissent par faire que les personnes ne s'écoutent plus.

[Rédigé par : catherine A.]

@ludo
Je ne peux décidément pas me faire à cette idée que la France se partage entre juifs et non juifs. Paris plutôt devrais-je dire car c'est en "montant" à Paris et en travaillant dans un certain milieu que je me suis rendu compte avec effarement que l'on qualifiait les gens par leur judaïté ou non ; la première question qui me fut même posée en intégrant une grande entreprise fut celle-ci "vous êtes juive" ? J'étais tellement surprise que j'ai répondu, ce que je regrette encore. Aujourd'hui je suis moins surprise évidemment, ayant entendu cette question à propos de l'un ou de l'autre, posée des milliers de fois mais je suis toujours aussi choquée.

[Rédigé par : Bulle]

Juste pour continuer de sourire et même d'en rire un peu... Avant-hier, Jacques Séguéla expliquait qu'il n'avait pas trahi la gauche mais que la gauche l'avait trahi (émission Ripostes). Et entendu Kouchner qui expliquait à un journaliste que les "deux présidents" avaient eu des discussions intéressantes : il évoquait Sarkozy et Zapatero... (Canal+)

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Véronique,

Ce n'est pas parce qu'on constate que le soir de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy était entouré de juifs, que l'on voit énormément de personnes de cette obédience se regrouper autour du président en des temps troubles pour eux que l'on est antisémite. Je n'ai pensé, ni émis le moindre jugement péjoratif. J'ai vu cela et je tiens à le dire et certainement pas pour les viles raisons que vous me prêtez.

Je ne me sens pas d'une race supérieure, je ne vais harceler personne, je ne souhaite pas la disparition d'une race.

N'importe qui connaissant ma vie familiale, ma vie relationnelle, quelques-uns de mes engagements vous dirait que votre insulte est la pire que vous ayez jamais exprimée.

Je crois au contraire que les juifs en France et d'ailleurs ont en ce moment une peur panique d'une nouvelle shoah qui ne serait pas nazie cette fois-ci.
Lorsque l'on bavarde quotidiennement avec des gens y compris résidant en Israël, c'est un fait criant que les constantes menaces iraniennes, les agressions antisémites dans les pays occidentaux viennent renforcer.
Et vous ne savez pas, je crois qu'ils ont raison d'avoir peur.

Maintenant BHL, Kouchner, Attali, Minc, Miller ou Lang ce sont eux, leurs idées ou pour certains leurs revirements intéressés que je n'aime pas, pas leur judaïté, pas leur identité.

Pour Zemmour, Finkielkraut, Bruckner, E Lévy, Cohen, Aron, Spinoza, Marx, Lévi-Strauss, Lanzmann que j'apprécie, vous faites comment pour me traiter d'antisémite ?

Ceci me rappelle l'époque encore toute proche où lorsqu'il y avait des agressions par des bandes ethniques pour des raisons raciales, il fallait faire semblant de ne pas le voir. Désolé, mais je ne veux pas être dans cette configuration que je trouve néfaste et contraire aux vertus de la vérité.

La prochaine fois que vous souhaiterez vous faire passer pour une héroïne humaniste au détriment de quelqu'un, veuillez, s'il vous plaît, choisir un sujet autre que ma personne, car je n'apprécie pas, mais alors vraiment pas du tout.

Je n'ai pas, pour ma part, envie de voler en-dessous des pâquerettes, aussi des allégations aussi peu élevées ne m'intéressent en rien, elles me font perdre du temps.

Je vais exactement dans le sens opposé de celui que vous me prêtez et chaque personne empreinte de réflexion qui me lit depuis longtemps sait que je ne vais pas dans la voie crasse du racisme, mais au contraire dans l'atténuation de celui-ci à travers la lutte contre le communautarisme, qui n'est en rien celle contre les communautés.

Oui, il se passe quelque chose en sous-marin à ce niveau qui n'est pas exprimé que j'interprète à la vue des informations qu'on me donne comme de la peur et une demande d'aide, de protection, une envie légitime de ne pas être à nouveau "ennuyé".
Le billet du rabbin Meyer en est un reflet également, que je sache on ne refuse pas d'emploi, de logement en France à quelqu'un parce qu'il est juif... Il n'y a pas des blonds au regard lointain qui se baladent dans notre pays avec un brassard rouge et noir sur le bras, aucune revue antisémite n'est en kiosque, le malaise ressenti est donc ailleurs.
Il y a un moment où il faut savoir regarder la réalité en face plutôt que de se consoler dans les vieux clichés confortables, pratiques. Il y a un moment où il faut savoir être courageux.
Qui n'a pas remarqué ce malaise profond entre juifs et musulmans ?
Qui n'a pas entendu l'alarme déclenchée par Alain Finkielkraut ?

Dois-je porter une étoile bleue, Véronique ?
Dois-je vous donner la liste des membres de ma famille qui sont juifs ?
Dois-je en faire autant pour mes amis ?
Pour les quelques femmes juives qui ont partagé mon lit ?
Dois-je me mettre à ne plus écrire ce que je vois, ce que je ressens, ce que j'analyse pour un médiatiquement correct qui, non seulement, n'arrangera rien, mais aggravera tout ?

Ce ne sont pas six-cent mille personnes sur soixante-cinq millions qui peuvent représenter un danger à mes yeux, je ne vois pas ce que j'ai à craindre... C'est pour eux que je m'inquiète.

Je viens de devoir me justifier comme un délinquant et ça a du mal à être digéré, je vais encore apporter deux arguments qui n'auront certes pas la prétention de vous faire changer d'avis sur ma personne, mais qui montreront l'inepte de la situation : je viendrais émettre des propos réprimés par la loi sur le blog d'un avocat général, pas très malin déjà et ce dernier se rendrait complice en les laissant paraître... Réfléchissez un peu s'il vous plaît à cela.

Non, seulement, je serais antisémite, mais en plus, idiot. Je suppose qu'il faudrait que je le prenne bien, en plus.

J'ai lu une citation très pertinente aujourd'hui :
"Le danger ne vient plus des bruits de bottes, mais du silence des pantoufles."

[Rédigé par : Jean Philippe]

Je ne partage pas votre avis. Au contraire j'ai plutôt envie de saluer ces hommes qui ont mis entre parenthèses le clivage politique. J'ai longtemps rêvé de cette ouverture car je crois qu'ensemble on peut bâtir un projet. Certains reprochent à Kouchner d'être un opportuniste, je crois que c'est faux car en acceptant le ministère des Affaires étrangères il va certes occuper quelque temps une fonction de ministre mais à plus longue échéance il risque d'en recevoir les effets pervers.

Pour Jacques Attali j'ai envie de lui accorder le bénéfice du doute. Si son travail apporte une réelle valeur ajoutée alors tant mieux, d'autant plus que sur les questions de relations internationales il n'est pas novice.

[Rédigé par : Véronique]

@ Ludo

On peut détester le parcours de Jacques Attali ou y être indifférent. On peut détester ce que représente Bernard-Henri Lévy ou y être indifférent. On peut aussi les apprécier. Comme on peut regarder avec bienveillance Bernard Kouchner devenu ministre des Affaires étrangères. Comme on peut avoir les plus grandes réserves sur une personnalité comme celle de Jack Lang. Comme on peut être insupporté par Alain Minc.

On peut tout cela.

Les aimer, les détester, contester leurs actes et leurs écrits, combattre leurs idées et leurs choix. Être dans la détestation, la bienveillance, l'indifférence ou le jugement le plus hostile et le plus féroce à leur égard.

Mais les amalgamer comme vous le faites, avoir l'impression ou le soupçon d'une coalition en sous-main et en sous-marin naturellement occultée par les médias. Et se dessine alors pour moi le schéma inépuisable du préjugé le plus banal de l'antisémitisme ordinaire.

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Je ne sais pas pourquoi, mais pour Jack Lang, je m'en serais douté, ainsi que pour le philosophe des cheveux (cheveux la gloire, cheveux la guerre, cheveux avoir toujours raison, cheveux avoir des cheveux longs et légèrement permanentés) alors que Kouchner, j'ai été surpris, j'avais remarqué l'opportunisme, l'égocentrisme, mais je le pensais scotché au soixtehuitisme, au factuel, à la guerre entre médecin humaniste contre industriel méchant et autres billevesées en ritournelle.
Il se passe quelque chose en sous-marin, on dirait, qui ne ressemble pas à ce qui nous est énoncé à travers les médias.
J'ai l'impression que tous les juifs français, du moins ceux médiatisés, se sont regroupés autour de Nicolas Sarkozy, peut être par peur du "nouvel antisémitisme" (entre guillemet parce qu'il existe depuis le septième siècle) venu de banlieue ?

[Rédigé par : catherine A.]

Philippe, vous allez devoir ajouter très vite à votre liste de ceux prêts à tout pour travailler pour le "peuple" qui ne leur demande surtout rien : Jack Lang. Comme disait Edgar Faure qui savait de quoi il parlait "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent". Je crois hélas, qu'il est de la nature même de la politique qui concentre honneurs et pouvoir que ceux qui en font nous fassent, sans rire, le numéro de "je me sacrifie pour la France". Mais il est vrai qu'il est moins dangereux de se sacrifier, dans ces conditions, pour son pays que d'être sacrifiés pour lui comme l'ont été des centaines de milliers de Français, dans l'anonymat et l'oubli les plus complets.
Pour revenir à votre note Philippe j'ai envie de dire avec vous "heureusement, il y a Finkielkraut".

[Rédigé par : Véronique]

Il est consternant de lire le mot de traîtrise pour qualifier ceux qui prennent le parti de l'action plutôt que celui de l'inaction et de la critique systématique.

Jacques Attali, dans ses propos, ne se positionne pas comme un intellectuel. Le micro crédit, l'aide au développement, la lutte contre la pauvreté sont dans la ligne de la création d'ACF (Action Contre la Faim) dont il a été un co-fondateur en 1979 et ce, jusqu‘à la présidence actuelle de Planet Finance.

Il y a là une cohérence forte qui trouve sa motivation dans une connaissance et une expérience profondes des enjeux internationaux et géopolitiques et des déséquilibres du monde qui nous entoure.

La personnalité de NS a démontré sa grande capacité à faire bouger les lignes, les clivages et les partages qui ont plombé l’action politique, produisant ainsi de l'impuissance et de l'inefficacité.

Le "changement d’ère" dont vous nous avez parlé récemment, c’est aussi, je pense, l’idée de réunir et de motiver des hommes et des femmes de grande volonté pour entreprendre et faire.

Vous regrettiez par ailleurs que ce changement ne soit pas encore très perceptible pour certains, principalement chez vos collègues.

Il faudra bien que cela atteigne aussi votre façon de concevoir l’engagement et l’action politiques.

[Rédigé par : Bulle]

Comme on est en plein "nonsense" politique, des comportements aux mots, imaginons que la gauche gagne les législatives, un gouvernement PS pourrait offrir une "ouverture à droite" et on y retrouverait Kouchner, Besson et Attali, toujours prêts à servir la France... et surtout leur ego.
Kouchner et Attali sentant le rajeunissement des politiques ont ajouté 5 ans (voire 10...) à leur âge actuel et effrayés de ne plus être possiblement dans la course aux prochaines élections, se sont mis à emboîter le pas dans le jogging de Sarkozy.

[Rédigé par : koz]

"Servir la France", ce n'était pas déjà suffisamment général ? Et explicite ?

[Rédigé par : Fred]

Pour une fois je ne suis pas d'accord avec votre propos. Surtout sur un point précis, l'emploi du mot traîtrise.

L'Etat, et c'est normal, emploie depuis toujours et presque chaque jour, les services de divers experts. Dans mon métier on appelle cela des consultants, chargés de mission c'est la même chose.

Quel est au juste le problème? Votre propos gagnerait en clarté et crédibilité si vous nous expliquiez ce qui vous gêne la-dedans.

M. Attali est marqué à gauche, mas que je sache il n'est pas la gauche, il n'est pas propriété de la gauche.

[Rédigé par : Bernard]

..@ Ludo Lefebvre ..je vous cite ..:"Que leur statut doit être confortable, jouissif, exceptionnel pour que des Minc, Attali, Kouchner, Benamou, Séguéla, Lévy en soient arrivés à être complètement dépourvus d'amour-propre, de sens critique, abaissant leur pantalon en retournant leur veste."

"C'est connu, les hommes tiennent souvent plus à leur place qu'à leurs idées"... Hier à gauche, aujourd'hui à droite, demain peut-être au centre, ont-ils vraiment des idées, sont-ils quelque part ?

Quisquis ubique habitat, Maxime, nusquam habitat.
(Celui qui habite partout n'habite nulle part)
Maxime empruntée par Montaigne à Martial .

[Rédigé par : Le Hibou philosophe]

Ah ! Ah ! Ah !
Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Jacques Attali et Alain Finkielkraut des intellectuels ?
Vous avez beaucoup d'humour…

[Rédigé par : Ludo Lefebvre]

Que leur statut doit être confortable, jouissif, exceptionnel pour que des Minc, Attali, Kouchner, Benamou, Séguéla, Lévy en soient arrivés à être complètement dépourvus d'amour-propre, de sens critique, abaissant leur pantalon en retournant leur veste.

Ils ne semblent plus être que les seuls à s'auto-admirer, bande de pauvres types.

Lorsque je suis passé de la gauche à la droite il y a maintenant bien longtemps, croyez-moi ce ne fut pas par calcul, j'ai essuyé beaucoup de rejet, de colère et autres sentiments péjoratifs. Ce ne fut pas pour suivre le soleil et dorer de ses rayons, mais pour suivre une intime conviction.

Le papier carbone pour le plagiat ou les revirements de dernières minutes, rien n'a l'air d'arrêter certains.

En donnant des responsabilités malgré tout à ces escrocs, comment l'Etat peut-il retrouver une crédibilité ?

Et si la France se passait très bien de Jacques Attali et n'avait rien à lui demander...