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08 juillet 2007

Commentaires

Lucien Benvenuti

Cher Philippe Bilger, Nous y sommes, maintenant. Votre avis m'est précieux. Voir:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/17/01016-20081117ARTFIG00555-racket-d-un-restaurateur-corse-les-maitres-chanteurs-demasques-.php

Benvenuti Lucien

Merci. Il est évident qu'il est pour nous impossible de vivre sous la menace et dans la terreur. Plus que du courage, il s'agit d'une affirmation de la vie face à la menace, à la terreur et à la barbarie. Après, on verra bien...

Aude

Il faut, certes, un grand courage pour briser le silence et ces personnes sont effectivement remarquables. Bravo à elles !

mike

A propos de personnalités remarquables, je recommande la lecture des "Mémoires", du Vel d'Hiv à la bombe H, de Robert Dautray aux éditions Odile Jacob.
Comment un enfant d'immigrés devient un grand français.

Bernard

@ Têtuniçois
Certainement que les "grandes toques" ou restaurants célèbres ont vu passer quelques truands notoires, le Président de la République doit-il pour autant s'offrir un fastfood sous prétexte que 3 étoiles = tables mafieuses, si le Président Sarkozy devait vivre avec de tels préjugés, il devrait aussi aller loger ailleurs qu'à l'Elysée, car, si ma mémoire ne me fait pas défaut, je crois qu'à une certaine époque quelques crapules confirmées y ont été reçues, dont certaines firent connaissance, (toujours si mes souvenirs sont bons) avec l'Avocat général Philippe Bilger... Non, là ce n'était pas pour un petit-déjeuner ou un apéritif présidentiel.

Catherine JACOB

L’émission de Serge Moati en date du 08-07 a eu visiblement de l’écoute.
Malgré les critiques qu’on pourrait lui adresser et en particulier, ne réunissant que deux des quatre disciplines de l’ancien quadrivium, de donner à croire qu’on peut désormais se passer des deux autres dans les débats qui veulent ‘questionner’ la Justice… elle a eu ce mérite d’inciter le public à aller plus loin, notamment jusqu’à votre blog.
Le fait doit d’être souligné dans la mesure où, également spectatrice d’une autre émission à travers laquelle la Justice cherchait à communiquer en montrant l’avocat général au travail, j’avais été certes très impressionnée par le sérieux et la minutie que vous m’aviez paru apporter au traitement des dossiers qui vous sont confiés, mais d’un sérieux qui apparaissait tellement contradictoire avec l’image d’une institution sinistrée qui est généralement véhiculée (et manipulée), s’agissant de l’institution judiciaire, que je m’étais contentée de penser en moi-même : « Encore un coup de bluff publicitaire ».
Cette fois-ci c’est différent.
Peut-être cela tient-il à la confrontation publique des points de vue divergents de personnalités appartenant pourtant au même corps, celui de la magistrature, ainsi qu’à la même corporation, celle des juristes, sous l’égide du savoir de l’Expert de ce qui chez le mineur doit être nécessairement réprimé ou peut, sans danger pour lui-même et pour les autres, être toléré, en l’espèce la pédopsychiatrie ? je ne sais pas, mais je me suis dit : « on ne peut pas laisser ces gens s’interroger ainsi tout seuls, ou presque, sur eux-mêmes, sans intervenir et sans attirer leur attention sur le fait que ce genre d’interrogation ne s’improvise pas et leur dire également qu’il existe même une discipline dont le discours consiste le plus sérieusement du monde à s’interroger sur elle-même au point que le profane en tire l’opinion qu’elle ne sait absolument rien puisqu’elle ne sait pas même qui elle est, ce en quoi il a tort puisqu’elle se sait au moins ‘non savoir’ autrement dit questionnement, j’ai nommé la discipline philosophique. »

Je suis donc allée jusqu’à me connecter sur votre blog et même jusqu’à prendre la peine de lire les articles et leurs commentaires…autorisés avec, je dois dire, un intérêt croissant au fil des textes pour rendre à votre sujet mon propre verdict provisoirement motivé de la façon suivante :
« Quelqu’un qui écoute Eddy Mitchell, celui qui « chante pour ceux qui ont le blues, ceux qu’on a laissé de côté » : « Fais un chèque en bois c’est drôle », ou encore : « Harcelez-moi », « Elle ne rentre pas ce soir » « La Fille du Motel », « sait ce qu’il nous faut (à nous les justiciables) : du blues, du blues, du blues, du blues », et même du « Baby blues », et saura sans doute faire entendre à certains de ses collègues : « Ecoute coco », « C’est un piège, piège», « pas de boogie boogie avant de faire ta prière du soir », si j’étais à ta place « je resterai l’obscur qui vit dans noir » ; « Be Bop A Lula » …
Enfin, quelqu’un qui décourage la satire de Monsieur Ruquier a certainement un intérêt plus profond que la fascination malsaine qu’exerce parfois la couleur pourpre…

Autrement dit, pour moi (qui ne représente qu’une citoyenne sur plus de 55 millions de résidents de l’hexagone, mais c’est déjà un début), cela vous rend effectivement crédible dans votre souhait d’engager avec vos concitoyens un vrai dialogue sur ce qui tient le tout de la communauté ensemble et la place que cela laisse à la liberté individuelle, dialogue que j’entends au sens de « dia-légô », c’est-à-dire, au sens à la fois de « faire valoir un argument à l’appui de », « parler une langue particulière - par ex : celle du blues qui incante « The Wild Side of Life», ou encore de « dia-lektikos », l’art qui veut suivre la voie des questions et des réponses qui est celle de la dialectique en laquelle les grands oubliés de l’appel au dialogue de dimanche dernier sont réputés faire preuve de quelque talent.
Mais bon, maby « Another Place, Another Time » avec des juristes qui parleront de façon authentique la langue du droit, parce que c’est celle-là que, de façon claire, on souhaite également leur entendre parler, dans la mesure où c’est cette langue là qui, jargonnante ou commune, fait et défait ces décisions qui tantôt effectivement réparent mais tantôt entretiennent et parfois même amplifient le désordre, et d’autres locuteurs qui reprendront en compte avec d’autres mots, les leurs, le même questionnement, cherchant eux aussi à donner du sens à ce ‘sinistre’ judiciaire que, pour ma part, je n’ai encore vu figurer ni dans les garanties ni dans les exclusions d’aucune police d’assurances…

Exemples de questions qui personnellement m’ interpellent:
« Pourquoi est-ce que lorsqu’on parle publiquement de la Justice, ça vise la plupart du temps uniquement les procédures pénales ? Quel sens ça a pour un magistrat d’agir, au pénal comme au civil, au nom de la République ? En quoi son action diffère-t-elle sur ce plan de celle d’un fonctionnaire des autres institutions républicaines? Comment est-ce qu’un magistrat comprend ou se positionne lui-même vis à vis de cette res-publica, cette chose publique, entité abstraite au nom de laquelle il est dit exercer ses fonctions? Comment peut-on comprendre le fait que en guerre contre La Justice, certaines tribus d’ados en recréent une certaine forme en leur sein ? »


Marcel Patoulatchi

Chaotique émission que celle de Moati où un plateau réunissant avocats et magistrats ne parvient pas à s'exprimer sans se couper la parole sans cesse.

Ce fut une occasion de plus de voir que certains ne prennent en compte que la situation du mis en cause dans une affaire pénale, comme si son seul intérêt était en jeu, comme si la commission d'une nouvelle infraction était juste la marque d'un échec judiciaire et non pas un nouvel acte nuisible pour autrui.

La demande formulée par la pédopsychiatre d'évaluer l'efficacité et l'exécution des mesures alternatives à l'emprisonnement n'était toutefois pas sans intérêt. Ca fait chic, un SME, on se dit qu'il y a du bon dans la mise à l'épreuve. On peut être surpris toutefois de voir comment s'incarne cette « épreuve », à voir pour qui ce maintien en liberté est éprouvant in fine.

Polochon

Tout à fait d'accord avec vous Mr Bilger,

Heureusement qu'il y a des personnes courageuses et pour aller plus loin, je me réjouis de voir partout en France des personnes inventives, positives, dynamiques et généreuses.
Cela nous change des Pelloux, Miller ....et autres rabat-joie.

Véronique

La grâce présidentielle, le juge Thiel, la mamie et le restaurateur corse qui savent dire non… on va espérer que vous soyez entendu par NS.

Monsieur Houillon, présent avec vous hier dans le débat passionnant chez S. Moati devrait pouvoir transmettre vos suggestions.

Philippe, si vous pouviez ajouter ma propre suggestion :

Pour les questions de justice, ce serait bien d'élargir la politique d'ouverture en vous confiant une mission emblématique.

En plus, vous êtes copain avec le juge Rosenczweig, (mais si, ça se voyait dans l’émission !). Cela ne nuira pas pour la volonté d'ouverture de NS. Et l’amitié du juge Rosencsweig pourra tempérer votre fort penchant pour "l'autarcie intellectuelle".

A ce propos, si vous pouviez transmettre à Jean-Pierre la question que je me suis posée à la lecture de l'article du Monde consacré au tribunal de Bobigny :

Dans le tribunal de Bobigny, pourquoi tutoie-t-on les adolescents ?

Marc Fievet

Merci pour cette note, reprise et mise en ligne sur "L'Aviseur international".

Bernard

Les méthodes de ces racketteurs semblent sorties de l'ancien feuilleton télé les "Incorruptibles"; elles sont anachroniques ; Chicago dans les années 30, le genre "Tu es seul on est 15". Et c'est là que la presse télévisée comme écrite doit être forte et faire savoir à ce ramassis de lâches que si ils sont 15 nous sommes 60 millions derrière Lucien Benvenuti.
Quand est-ce que les rédacteurs en chef s'intéresseront plus à remplir les pages "Honneur et Justice" plutôt que les rubriques Nécrologie et Faits divers ?
Lucien Benvenuti, je vous dis BRAVO et pour employer un franc-parler imagé " Vous en avez ..."

Têtuniçois

A propos de restaurant, trouvez-vous normal que le premier magistrat de France Sarkozy aille manger à Nice dans un restaurant rendez-vous de la mafia niçoise, restaurant fréquenté par l'ancien maire Jacques Medecin et par les bandits Fratoni et Spagiari ?
Quel exemple aux citoyens honnêtes ...

catherine A.

C'eut été effectivement bien que les intellectuels et politiques de tous bords s'emparent de cette affaire et pour une fois apportent un soutien unanime à Marie Ferrandi et sa famille. Au lieu de ça nous avons droit pour l'instant à un silence assourdissant... Notre nouveau Président qui a des attaches fortes sur cette île ferait en effet un geste fort en saluant le courage de ce restaurateur... un signal qui je pense encouragerait ceux, nombreux, qui sur cette île en ont marre de ces mafieux qui sous prétexte d'idéologie indépendantiste font main basse sur elle ; des voyous qui veulent se faire passer pour des libérateurs mais qui n'ont que le courage de faire des attentats et des conférences de presse cagoulés, auxquelles il serait temps que plus un journaliste ne se rende.

Ludo Lefebvre

La plus belle des qualités est de loin le courage, c'est aussi la plus rare.
Il est sûr qu'un couple énervant qui ose se marier dans le même lieu que les rois fera plus les éloges médiatiques que ce restaurateur qui a dit : non !

Pourtant quelle différence de classe !

Si de plus en plus de gens pouvaient se mettre à ne plus plier et pas simplement devant les mafieux corses, nous vivrions plus dignement assez rapidement... Nous serions sauvés !

sbriglia

Vos titres-calembours me rappellent la grande époque épique de Libé... Qui a dit que les Hauts magistrats manquaient d'humour ?...
"pourvu que ça doure !..."

Marie

Ce fait divers, fort regrettable, je l’ai lu dans le 20 minutes d’hier.

Toutefois, celui qui m’a le plus interpellée, se trouve lié à la réforme de la justice qui est actuellement en chantier.

Si monsieur Bilger le permet, je voudrais profiter de son billet, pour le soulever :

Dans le Courrier de Saône et Loire, j’ai relevé un autre fait divers peu commun qui s'est passé dans la Loire : un enfant de 9 ans qui échafaude une tentative d'enlèvement !!

Celle-ci se serait déroulée, selon lui, sur le chemin de l’école, le 12 juin dernier, à Valfleury.

En réalité, elle n’était que le fruit de l’imagination et une pure invention de cet enfant.

Pourquoi ??

Aux spécialistes de l'identité judiciaire de la gendarmerie, l'enfant avait donné une description précise de l’auteur des faits.
Toutefois, après plusieurs semaines de recherche, le garçonnet a admis avoir inventé tout le scénario de l’affaire.

Ce jeune garçon de 9 ans scolarisé dans une classe primaire, un CM d’un village des côteaux de la Loire, reconnut être importuné par un enfant plus âgé que lui, dont il n’arrivait pas à se dégager. Il avoua donc avoir « monté » cette fable dans le seul but d’obtenir « une protection ».

Une fois leurs dernières vérifications effectuées, les enquêteurs classeront l'affaire.

Ce genre d’événement qui a mis toute une machine judiciaire en mouvement, comment sera-t-il interprété dans l’avenir, avec la réforme, pour un jeune de cet âge ? Quelles en seront les conséquences ?


Sambucucciu

Enfin je vous retrouve cher monsieur Bilger.

Oui, vous avez raison, cent fois raison, il est temps que l'omerta disparaisse de mon île, où elle a causé bien trop de drames et de souffrances.

Il est temps aussi que la chape de plomb qui couvre l'île disparaisse définitivement, et que tous ceux qui vivent en Corse puissent le faire sans crainte de prendre un balle ou de voir le fruit d'une vie disparaître en un instant.

Il est temps aussi que la Justice fasse son travail, car elle ne le fait pas toujours, hélas. Et ça, on ne peut pas le reprocher aux Corses, car ils en sont victimes. Or, quand un citoyen constate que la justice est inexistante, il a tendance, surtout chez nous, à la faire lui-même. Avec les conséquences dramatiques que cela implique.

Oui, il est temps que l'Etat de droit revienne en Corse, avec la participation de tous, Etat et citoyens.

Merci encore pour ce billet.

Stéphanie

Absolument. La télévision abonde de portraits de jeunes médiocres, à qui l'on donne une vitrine circonstancière pour en réalité pas grand-chose.
Il en faut du courage pour s'opposer à des entités de cette acabit dont on connait les méthodes violentes.

Ce sont ces gens qui méritent d'être vus sur nos écrans, et pas 30 secondes au 13H !

Ca nous changera des pseudo interprétes qui nous servent leur soupe cuisinée dans des caves et autres rappeurs appelant à la révolte haineuse.

Je trouve les gens intéressants mais lorsqu'ils le sont vraiment.

Voilà un homme, au sens propre !

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