J'en ai assez des conseilleurs qui ne sont jamais les payeurs, des moralistes en chambre et des arrogants de la pensée au mépris facile. Le monde, la vie, ne leur en déplaise, sont compliqués. On doit au moins essayer de ne pas les mutiler.
Je rapproche Bamboula et les SDF. Je rapproche le professeur et le maire et je me demande si à force d'aller trop vite dans une pitié ou une indignation unilatérales, on ne crée pas d'autres blessures, des injustices intimes.
Le président de la République reçoit, en quelque sorte dans l'instant, avec son père, ce jeune angolais de 17 ans, Chouaib, qui a été traité notamment de "bamboula" à Epinal par son professeur de mathématiques, âgé de 52 ans. Nicolas Sarkozy en profite pour critiquer l'inaction de l'Education nationale dans cette affaire. Il faut comprendre qu'elle aurait du préventivement s'en prendre à l'enseignant évidemment accablé aujourd'hui.
Celui-ci a été sanctionné par le tribunal correctionnel d'Epinal à un mois d'emprisonnement avec sursis et à 1500 euros de dommages et intérêts. Il s'était déjà excusé à plusieurs reprises et l'administration lui avait infligé un blâme.
Là n'est pas l'important. Le Figaro, qui, lui, a pris la peine d'entendre le professeur de mathématiques, nous révèle que Chouaib avait un comportement scandaleux en classe, chantant et dansant avec un MP3 sur les oreilles, insultant, empêchant de faire cours, n'obéissant à aucune injonction. En 2006, Chouaib avait reçu deux avertissements et un blâme. Une collègue de l'enseignant est sous anti-dépresseurs à cause de ce jeune homme qui a eu l'honneur d'être convié par le président de la République.
Devant un tel tableau, une telle crise à vivre au quotidien, on fait quoi ? Certes, on n'a pas le droit de tenir des propos racistes mais qui pourrait être sûr de sa force, de sa capacité à maîtriser ses nerfs, de son urbanité patiente et résignée devant un tel désastre renouvelé ? Alors, avec tout le respect que je dois au président de la République, j'ose suggérer qu'il y a des rencontres inéquitables comme il y a des procès expéditifs et que l'enseignant a raison lorsqu'il demande, lui aussi, à être reçu par Nicolas Sarkozy. Sa requête me semble d'autant plus fondée qu'entre son "bamboula" et autres billevesées choquants qui ne se rapportent qu'à un élève infiniment difficile et la tragédie républicaine de professeurs et d'éducateurs malmenés en de nombreux établissements, il n'y a pas à hésiter.
Georges Mothron, maire d'Argenteuil qui n'excelle pas dans la nuance, a fait acheter des produits répulsifs, un spray anti-SDF selon l'excellente formulation du Parisien, interdisant aux clochards l'accès à certains lieux d'où il était impossible de les déloger. Polémique, scandale, émoi légitime des consciences mais aussi pétitions de principe, occultation d'un phénomène social préoccupant et de comportements perturbants pour le commun des habitants d'une cité.
Il est indigne et inadmissible d'avoir voulu traiter les SDF comme des rats. Une limite aurait été franchie, qui aurait fait passer Argenteuil du côté d'une barbarie soft, sur le versant sombre et ignoble d'une société prête à tout pour chasser ses inévitables marges. Une fois cela dit et qui est incontestable, là aussi on fait quoi ?
En tout cas, on ne va pas se contenter de ces phrases et de ces sentiments tout faits qui font plaisir au ministre qui les formule mais qui sont faux et inutiles. Je songe à Christine Boutin qui déclare avec componction au Parisien "Je me rends compte que nous sommes dans une société qui n'accepte pas ceux qui dérangent."
Vraiment ? Ne s'agit-il avec les SDF que d'un léger "dérangement", d'une minuscule blessure du regard, d'une très légère entorse à l'harmonie du monde, de personnes en état de désordre dans un monde si bien rangé par ailleurs ? On peut, on doit à la fois aider ces malheureux ou ces exclus, comme nous y invite Martin Hirsch, et admettre qu'ils représentent pour beaucoup, et légitimement, une présence parfois hostile, souvent déstabilisante. Peut-on traiter par le mépris cette femme qui sur un forum s'indigne "Commencez par vous taper ces charmants personnages, gueulant, crachant, insultant les passants, excitant leurs chiens à aboyer encore plus fort qu'eux" ? Près de chez moi par exemple, un SDF au demeurant tout à fait paisible, vient chaque jour se coucher devant la porte d'un salon de coiffure qui voit son activité sensiblement entravée.
J'ai relié l'histoire de l'enseignant à la tragédie sociale des SDF parce que l'une et l'autre me semblent, dans les conséquences qu'on en a tirées, révélatrices de notre inaptitude à appréhender la globalité d'un problème, de notre volonté de vite nous émouvoir pour éviter d'avoir à réfléchir, pour éviter la JUSTICE. Je réclame que le débat contradictoire qui est au coeur de tout procès réussi vienne aussi s'inscrire comme une exigence non seulement médiatique mais politique. On n'est pas à un jour près pour recevoir à l'Elysée ou pour donner son avis si le délai que l'on s'octroie sert l'équité, permet d'appréhender la complexité d'une situation ou l'entrelacs des responsabilités.
On dégaine trop vite. Les bons apôtres ne nous aident pas. Les "il n'y a qu'à", les hémiplégiques de l'intelligence et du coeur, les coupeurs de vérité et de réalité en quatre m'insupportent.
J'espère que le président de la République rajoutera une rencontre sur son emploi du temps.
Rédigé par Madame patricia le 06 novembre 2009 à 10:10
Votre commentaire sur lequel je n'ai aucune reponse a apporter m'a neanmoins permis de lire ce tres interessant billet.
Ce qui me sidere, etant d'une autre generation, c'est le manque d'orgueil des jeunes aujourd'hui... A 17 ans, j'aurais ete "mortifiee" de m'adresser au "bureau des pleurs" en compagnie de Maman ou Papa.
De surcroit, il recoit la "benediction" du President... Les temps ont bien change !
C'est vraiment un "sacerdoce" que d'etre enseignant de nos jours. Bon courage a eux.
Rédigé par : Valerie | 06 novembre 2009 à 15:37
Le Président de la République n'a-t-il pas été diagnostiqué pervers narcissique ?
Rédigé par : patricia | 06 novembre 2009 à 10:10
C'est le gros problème avec l'information, nous pouvons recevoir tout et son contraire le lendemain avec la même force de conviction !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 01 septembre 2007 à 23:50
Où est la vérité ?
Le problème dans cette affaire est que les versions publiées ici où là diffèrent complètement selon la sensibilité de l'organe de presse qui les publie ! Dans ce cas, on est forcé de s'en remettre au jugement... en espérant que ce jugement ait été prononcé sans pressions extérieures (des associations antiracistes étaient parties civiles, est-ce vraiment souhaitable ?), en toute indépendance (y compris celle liée à la sensibilité propre des magistrats) et en prenant en compte la totalité du contexte et des faits, recueillis après une enquête minutieuse auprès de l'ensemble des élèves de la classe, des collègues de l'enseignant et des parents d'élèves...
Si tout s'est déroulé comme cela, alors l'audition d'une victime par le chef de l'Etat n'a rien de choquant en soi, elle démontre simplement une confiance absolue dans le jugement prononcé, que personnellement j'ai du mal à partager .
Rédigé par : ogier | 01 septembre 2007 à 12:28
Qui trop embrasse, mal étreint. Ce qui revient à dire que le superficiel n'amène pas de réflexion et entraîne à l'erreur qui choque. Je résume : un éléve, serait-il angolais, qui perturbe le cours d'un enseignant mérite deux avertissements et un blâme, pas l'exclusion, la scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans. Quel est l'ancien potache - que nous fûmes - qui n'a pas été traité d'un nom d'animal, de futur rebut, il existait des allusions cruelles sur le physique, ce qui était condamnable ; racistes aussi pendant l'occupation, ce qui fut rare. Il est évident que le maitre aurait dû interrompre immédiatement son cours et avertir le Principal. Débordé, agacé certes, il n'a pas su se maîtriser, il a noirci son cas en dénommant Bamboula le perturbateur. Mais il est aussi une victime. Ridiculisé devant sa classe, lâché par son administration pourtant au courant de la conduite de l'élève, ce qui est une faute, condamné par la justice, il est maintenant humilié publiquement. Le trublion a été invité par le Président, comme s'il était de ses proches, pour être consolé en présence de son père. Je ne pense pas que cette hypocrisie médiatique car politique soit approuvée par tous les parents soucieux de l'éducation à donner à leurs enfants. Cette étreinte était bien mal à propos.
Rédigé par : francis | 31 août 2007 à 21:20
J'ai eu un bon nombre d'autres informations sur cette condamnation, aussi je modifie mon analyse si celles-ci s'avèrent exactes. Le professeur de mathématiques lui aurait lancé ce genre de piques toute l'année : "On ne te voit pas dans le noir si tu fermes les yeux" et autres petites vannes bien senties. Il ne s'agit plus donc d'un comportement impulsif du à l'exacerbation causée par un perturbateur, mais bien de l'expression d'un comportement rétrograde. Ce qui n'empêche en rien qu'il ait eu affaire malgré tout à un agité.
Je ne suis toujours pas d'accord avec l'invitation de Nicolas Sarkozy ni avec la pénalisation de cette affaire qui aurait du se régler au sein de l'Education nationale !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 30 août 2007 à 15:53
Hormis le texte que j'ai mis sur ce billet quant au jugement d'Epinal, si le Président Sarkozy souhaitait revoir sur le devant de la scène le Front National ou le MNR, il ne s'y prendrait pas mieux... Demandez à Lionel Jospin les conséquences de ce genre d'exercice périlleux...
Rédigé par : Bernard de ... | 30 août 2007 à 08:35
Contre les bons apôtres dit le billet... le sort s'acharne contre les bons apôtres... Pierre Messmer après Raymond Barre vient de nous quitter. La Vème République perd ses piliers.
Rédigé par : Bernard de ... | 29 août 2007 à 20:47
Un ouh! d'horreur pour ce maire qui a voulu chasser des SDF comme on chasse les chiens ou chats, à coup de répulsif. Ramenant ces SDF à l'état de bêtes... Heureusement que ce monsieur n'est pas chinois, car à l'approche des Jeux olympiques les chiens errants chinois sont attrapés et euthanasiés.
Rédigé par : Bernard de ... | 29 août 2007 à 20:38
@ Ludo Lefebvre
Ce qui me navre le plus parmi les chantres de l'antiracisme avec lesquels j'ai pu échanger des idées, des mots, c'est qu'aucun n'avait lu "L'essai sur l'inégalité des races humaines" de Gobineau. C'est pourtant lui qui crée un précédent en introduisant le mot "racisme" dans son "Essai"... Il est toujours bon de connaître les sources de l'idéologie ou des thèses que l'on défend.
Rédigé par : Bernard de ... | 29 août 2007 à 20:26
Epinal est pour moi l'illustration presque parfaite d'une Éducation Nationale incapable de mobiliser ses ressources (proviseurs, professeurs, conseillers pédagogiques, etc.) pour enrayer les agissements d'un élève au comportement désastreux.
L’Institution se réfugiant dans un laisser faire et dans un laisser pourrir qui a abouti à un isolement du professeur. Ce dernier, par ailleurs, n’ayant pas jugé nécessaire de demander haut et fort un appui net pour assurer son autorité face au jeune garçon, s'est ainsi enfermé dans une logique de violence faite de répétitions de propos imbéciles et outrageants.
NS a raison quand il entend que de telles situations soient désamorcées à temps. NS a tort quand il ne s'attache qu'à la condamnation prononcée par le tribunal.
La mairie d'Argenteuil doit cumuler une drôle d'équipe de non professionnels à la direction de ses services.
Cette étrange absence de professionnalisme atteignant des sommets quand il s'agit, de la part d’une direction et d‘un maire, de demander à des employés municipaux d'accomplir des actes contraires à la déontologie minimum et à la dignité.
Je pense que ces deux situations faites de manque d’intelligence, de volonté réelle d'action et de paresse humaine ouvrent des boulevards aux bons apôtres en tous genres.
Ces consciences indignées n'envisageront jamais l'hypothèse que dans un cas comme dans l'autre, il s'agit probablement de remédier d'abord à des fonctionnements professionnels médiocres.
Rédigé par : Véronique | 29 août 2007 à 19:54
La démarche du Président : va-t-il recevoir toutes les victimes ? Pour autant que dans ce cas l’on puisse parler de victime. Car dans cette affaire le Président encourage la plainte des élèves contre les professeurs, plainte qui se solde par un bénéfice financier non négligeable pour l’élève.
Mais les juges ont-ils bien jugés ??? En droit peut être, mais en justice et en atteinte à l’ordre public ? Je pense que les juges ont leur contribution propre à la destruction de la société.
Rédigé par : Jean-Marie | 29 août 2007 à 19:29
Tant qu'à recevoir, et si le Président de la République avait choisi de les recevoir en même temps dans une tentative de (ré)conciliation et d'apaisement ? Après tout n'est-il pas le président de tous les Français ? Idéaliste, suis-je ?
Rédigé par : jean marc | 29 août 2007 à 18:58
Au-delà de l'anecdote, il est évident que ce nouvel épisode illustre le comportement tout à fait particulier du Président de la République, qui, jour après jour, problème après problème s'attache à faire très exactement (et très délibérément ?) le contraire de ce qu'il avait annoncé. Nicolas Sarkozy, consciemment ou inconsciemment, est-il un Monsieur Perrichon à l'échelle collective, qui ne pardonne pas à ses électeurs de l'avoir élu ?
Rédigé par : Guzet | 29 août 2007 à 18:29
Nous voilà en plein paradoxe sarkozien... Le Président de la République Nicolas Sarkozy recevant à l'Elysée peut-être un de ceux que le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy appelait "Racaille"...
Dans l'absolu peu importe que cet élève trouble les cours d'un établissement ou qu'un professeur ait traité ce dernier de bamboula, le sort de la plupart des collèges est réglé depuis longtemps. Pour les professeurs : si vous vouliez vous éviter des désagréments, vous allez dans le privé ou vous n'aviez qu'à passer l'agrégation ou faire l'ENS, vous auriez eu une autre clientèle ; quant aux parents : il y a le privé pour l'instant... Je dis pour l'instant car depuis un certain temps nous voyons fleurir des boîtes à bac (j'appelle ça ainsi mais ce n'est pas le terme et me refuse de faire de la pub en citant un ou des noms). Donc, ces boîtes à bac ont des méthodes d'enseignement qui relèvent plus du préceptorat que de l'enseignement de masse et un enseignement de qualité semble (dans leur pub) en sortir. Je pense que derrière ces établissements il y a des businessmen et que des études de marché ont été faites qui misent dans un avenir plus ou moins proche sur une société à deux vitesses et la faillite de l'enseignement traditionnel surtout en collège. Nous aurons donc d'un côté l'enseignement public avec le tout venant qui sera rejoint par ce que nous appelons le privé, car les établissements privés qui sont pris d'assaut commencent eux aussi à être un peu dépassés et ces boîtes où on paiera très chers mais où il y aura un enseignement de qualité ou censé l'être et des professeurs recrutés au niveau de l’agrégation. Cette vision semble ressortir aussi chez les enseignants. Une amie qui est partie à la retraite après 41 ans passés à l'Education nationale dont une bonne partie comme inspectrice a tiré sur le passé un constat amer et une vision d'avenir peu engageante se rapprochant de mon exposé. Mais j'irais plus loin. Catherine Jacob faisait référence dans un des derniers billets à mon fils qui fait du chinois, je n'en ferais pas le panégyrique, mais pour un gamin qui vient d'avoir 17 ans il a déjà un CV très enviable, et celui-ci a déjà été approché par les chasseurs de têtes de ces boîtes à bac, ce qui renforce mes idées sur l’avenir de l’enseignement tel que nous le connaissons à l’heure actuelle.
Alors s'il y avait une conclusion à tirer du geste du Président Sarkozy, je dirais qu’il vient de signer l’arrêt de mort des collèges plutôt que d’avoir de la compassion pour un élève turbulent. Le baiser de Judas ?
Rédigé par : Bernard de ... | 29 août 2007 à 18:25
De quels "conseilleurs", "moralistes en chambre" et "arrogants de la pensée au mépris facile" parlez-vous ? Le seul à blâmer dans cette affaire est Nicolas Sarkozy, qui se vautre dans le politiquement correct depuis son élection d'une façon presque aussi indécente qu'il a pataugé dans le pognon pendant ses vacances.
Après avoir fait une campagne des mauvais sentiments, le voici qui nous entraîne dans une gouvernance des bons sentiments ! Rupture tranquille...
Rédigé par : Julien | 29 août 2007 à 18:05
Il m'est arrivé de provoquer des colères adolescent et de me faire traiter de bâtard, ce qui est vrai. Dans la perte de maîtrise, les mots sont faits pour faire mal, leur but n'est plus de qualifier, d'appartenir à la raison puisque celle-ci n'est plus là ! J'ai déjà insulté quelqu'un de gros lard parce qu'il m'avait blessé...
Qui n'a jamais eu de ces mots qui ne sont plus en lien avec la pensée ?
Je trouve les débordements dus à la colère normaux lorsqu'ils ne dépassent pas une certaine limite.
Le piège de l'antiracisme est là, d'un épiphénomène, certes bien navrant et dommageable qu'est le racisme ordinaire, mais qui n'est, je le répète que marginal, nous en avons fait une priorité nationale. La France qui sauva le plus grand nombre de juifs dans l'Europe occupée par l'Allemagne nazie, qui de son tout petit territoire est le second pays d'accueil au monde (devant l'Australie, le Canada, le Brésil, l'Inde, la Russie et autres territoires autrement plus vastes) est probablement le pays le moins raciste du monde (si ce type d'événements sont pris sous ce prisme, cela changera par contre, c'est évident !).
Cette récrimination envers le racisme est bien perverse puisque malgré tous nos mesures ô combien outrancières, nous nous faisons siffler lors de rencontres footballistiques par les supporters d'Israël ou d'Algérie, incriminés par les dirigeants de ces deux pays (Sharon qui avait trouvé la France antisémite et Bouteflika qui voulait une révision des manuels scolaires et un reconnaissance du génocide des algériens par les français lors de la guerre d'indépendance). Pour dire que mettre en exergue ce délit n'eut comme conséquences que de produire l'effet inverse, nous voyons que les français s'affrontent aujourd'hui sur des motifs ethniques, religieux alors que ce n'était absolument pas le cas, il n'y a qu'une dizaine d'années !
Il y a des préoccupations autrement prioritaires pour le pays que ces guerres sur un racisme fantasmé (lire Pétré Grenouilleau, Lefeuvre, Robin) comme la banalisation de la toxicomanie, la montée de la délinquance juvénile ou adulte, la précarisation de l'emploi... pourtant c'est accroché à ce poison que nous continuons encore d'avancer. Il ne faut pas être devin pour savoir que tout ceci, si nous conservons ce drôle d'état d'esprit, ne fait que commencer !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 29 août 2007 à 16:48
J'abonde en votre sens si unique !
et je pense qu'il est grand temps de (re)lire G. Pérec , "l'infra-ordinaire" - approche de quoi ? - ( au Seuil ) , pour commencer !
(un bref extrait :
" peut-être s'agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie ? celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres ; non plus l'exotique mais l'endotique")
ps voire ump : je ne suis toujours pas une de ses futures rencontres ; j'aurais pourtant tant et tant à lui conter ! (mais aime-t-il le troisième type ? le doute m'habite là encore)
Rédigé par : Cactus moraliste hors chambre | 29 août 2007 à 16:23
Le procès de cet enseignement a été habilement instrumentalisé et mis en scène, renforts médiatiques dûment invités à se rendre à l'audience d'EPINAL, par les bonnes consciences de gauche (l'avocat de la partie civile étant ancien député P.S), dans une actualité aoûtienne riche en fait divers. M. SARKOZY entend-il suggérer l'adoption d'une nouvelle loi ? Va-t-il prêter attentivement l'oreille aux doléances d'un enseignant dépassé par le désordre de sa classe ? Cette sélectivité des bienveillances Présidentielles étonne et interroge. Quand Mme DATI daignera-t-elle recevoir (après avoir reçu séance tenante les parties civiles samedi matin sur simple appel de son Président la veille!!!) la mère de l'auteur présumé du double meurtre du CHP DE PAU ? Cette femme a également des choses intéressantes à lui exprimer sur la misère de la psychatrie en France, élément qui rejoindrait la nécessaire réflexion qui s'engage suite à l'affaire EVRARD. Que de travaux herculéens face à nos gouvernants !!!
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 29 août 2007 à 15:50
Sur le sujet des "SDF", qu'on devrait appeler sans-abris. Cette population clochardisée et bruyante, parfois agressive et violente que vous décrivez est l'arbre qui cache la forêt : le miséreux se terre, il est invisible.
Comme souvent l'effort porte sur la partie la plus visible d'une population à qui on donne toute l'attention, opprobre et soutien. Comme d'habitude on procure des solutions à des gens qui ne les ont pas demandées, mais qui existent par le désordre — puisque leur problème est la plupart du temps d'un autre ordre : polytoxicomanie, psychiatrie, insociabilité.
Le discret, lui, crève, il a honte et ne sait pas réclamer. Nul besoin de malodor pour le chasser, car il s'efface de lui-même.
Rédigé par : all | 29 août 2007 à 14:38
Pourquoi Bamboula ne se tenait-il pas sage comme une image à Epinal ?... pour faire la bamboula avec son papa chez Nicolas ,notre agité du bocal ?... ou pour ne pas terminer comme la chèvre de Monsieur le Maire d'Epinal ?...son professeur, face à la quadrature du cercle, a plongé comme Archimède...
Résultat des courses : bamboula va revenir jouer des pectoraux dans la cour de l'école et l'Education nationale va devoir assumer un congé longue maladie...
Demain on les verra chez FOG ou chez Mireille Dumas...
On vit une époque formidable !
Pour faire de la brasse coulée, petit prof qu'on a jeté aux chiens, t'as pas besoin de palmes académiques!
Rédigé par : sbriglia | 29 août 2007 à 14:02
Cet enseignant - qui apparemment, j'ai également lu le Figaro, avait des éléments à faire valoir - aurait dû se présenter devant le tribunal pour les exposer, les soumettre, les développer devant la juridiction de jugement.
Il a choisi la représentation par avocat et aujourd'hui souhaite être reçu par le Président ...
Rédigé par : Parayre | 29 août 2007 à 13:45