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15 août 2007

Commentaires

sbriglia

@Catherine Jacob : vous avez un lien de parenté avec celui dont l'échelle montait, montait, montait au ciel sans s'arrêter et dont les barreaux se rejoignaient à l'infini ?...


Pierre-Antoine

Oui, je sais je vais faire ringard dans mon commentaire, mais je ne peux pas résiter à la tentation de vous soumettre un vieux texte trouvé dans un vieux livre pour une actualité si "actuelle"...

Esaïe 5:20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume !

Si cette citation est d'actualité, ce ne sont pas vers les beaux jours que nous allons... en plus on a eu un été pourri...

Bon c'est pas tout ça, mais faut que je retourne à ma lecture...

Cordialement
Pierre-Antoine

Bernard de ...

@ Catherine Jacob
Sinon c'est avec plaisir que je vous prêterais l'ouvrage sur G. D. R. ainsi que les autres documents...

Catherine Jacob

@Bernard
"(Gilles de Rais ou la gueule du loup - Gilbert Prouteau, à mon avis l'ouvrage le plus sérieux sur G.d.R)"

Merci de la référence. J'ai essayé de jeter un oeil sur les sites qui en parlent, genre culture et débats, mais la machine avec contrôle parental que j'utilise présentement refuse de les afficher et ne donne accès qu'aux sites des bibliothèques, médiathèques et autres amazon.fr ou alapage.com qui ne disent rien du contenu. Il me faudra donc attendre un peu pour voir s'il vaut la peine d'être lu.

Catherine Jacob

@Véronique
Vous les posez sans les théoriser, certes, mais vous posez néanmoins deux questions extrêmement difficiles et profondes.

La première avec :"Une maternité complaisamment exposée alors qu'on sait qu'en arrière-plan de l’image sera fait référence à d‘autres maternités..."
Qui me paraît poser cette question énigmatique par excellence et qui est celle de la jouissance.

L'autre avec :"Mais votre "pour la vie" ouvre des abîmes."
Qui me paraît poser la question du degré de risque que l'on accepte de courir pour vivre dans le monde qui est le nôtre ainsi que de ce que l'on est prêt à sacrifier de l'humanité due à l'homme, pour limiter ledit risque.
Question que nous pouvons annexer à celle-si, savons nous exactement ce que nous faisons quand nous faisons intervenir un canadair pour éteindre un feu de cheminée, qui plus est intervenu du fait que nous n'avons pas pris la précaution de faire ramoner la cheminée avant d'y allumer le feu à l'origine du sinistre ?!
Les plus grands risques courus par un enfant sont les risques domestiques. Comme on ne peut pas enfermer tous les parents irresponsables et confier leur progéniture à un camp de vacances à l'année le temps qu'ils réalisent qu'il ne faut pas laisser la queue d'une casserole dépasser du plan de travail ou d'une plaque de cuisson, ou encore qu'il faut ranger les produits ménagers ainsi que les médicaments hors de portée des petits etc... il y a des entreprises, par exemple Gaz de France, qui ont conçu une publicité extrêmement intelligente qui consiste à produire de mini émissions télévisées qui analysent à chaque fois un type de risque différent et donnent des conseils pertinents pour limiter le pourcentage de leur survenue.
Il y a encore de jeunes enfants dans notre famille même si moi personnellement je n'en ai plus, en revanche j'ai un gros chien lequel comprend très bien ce qu'on lui dit quand, par exemple, avant d'ouvrir la porte du four on lui dit :"Attention, Upsilon, c'est chaud !", il se recule aussitôt, pour les produits dangereux non seulement il s'en éloigne de lui-même mais son comportement est presque aussi explicite qu'une étiquette.
S'agissant des dangers potentiels représentés par des individus extérieurs au cercle de famille, je me souviens très bien que étant jeunes, il nous était, à tort ou à raison, formellement interdit pendant les vacances où nous étions gardés à la campagne, de nous approcher de la propriété d'un vieux célibataire sans être accompagnés d'un adulte. On ne savait pas exactement pourquoi, mais on savait que si on était pris à flâner près de ses bêtes, on serait sévèrement punis. Je pense donc que problème de récidive ou non, la responsabilité d'un événement dramatique ne peut pas toujours être imputée une négligence présumée des pouvoirs publics, ce qui représenterait une forme d'aliénation qui me paraît tout à fait dangereuse. Quand on traverse la rue, on court un risque, quand on monte dans un véhicule et qu'on s'assied sur le siège du conducteur on s'apprête à courir et à faire courir à autrui un certain nombre de risques, ces risques sont limités par l'apprentissage du respect d'un certain nombre de règles, mais la seule façon de les ramener à un seuil de risque zéro est de laisser son véhicule au garage. Mieux encore ne serait-ce pas plutôt d'interdire leur fabrication de façon ne pas courir le risque que le voisin ait l'idée d'en acquérir un exemplaire et suscite en nous un sentiment de rivalité qui fera qu'on ne pourra pas faire autrement que d'acquérir le même, que dis-je non pas le même, mais le modèle de la gamme supérieure et que dans un esprit de compétition imbécile on fonce tous les deux en direction d'un même piéton qu'un malheureux destin aura mis sur notre route, et la faute bien sûr à une législation mal adaptée ! Allez, soyons sérieux !

Bernard de ...

@ Catherine Jacob
Effectivement, lors d'un congrès d'avocats à Nantes, ceux-ci, pour clore leur assemblée, ont repris à la bibliothèque de la ville le procès de Gilles de Rais, et à leur grande surprise, pour une justice moderne, il n'y avait pas l'ombre d'un motif de mise en examen garde à vue à l'époque dans le dossier, une réhabilitation avait été introduite auprès de l'U.N.E.S.C.O ( Gilles de Rais ou la gueule du loup - Gilbert Prouteau, à mon avis l'ouvrage le plus sérieux sur G.d.R)

Catherine Jacob

@Véronique,

"Au fond, je ne sais pas s'il y a un lien avec Gilles de Rais ?

Catherine, pouvez-vous nous éclairer ?"

"les Dutroux et autres pédophiles cités dans ce billet ou autres pages" n'ont jamais été Maréchal de France. Normal dirait un plaisantin, au moins le premier est un belge.

Je ne sais pas si je vais pouvoir grandement éclairer la lanterne que comme Diogène vous promenez en plein jour à la recherche de l'homme... En ce qui concerne Gilles de Montmorency-Laval, baron de Rais (ou encore de Retz, comme le Cardinal aux célèbres mémoires) qui avait épousé une Catherine, il y a la figure mythique et la figure historique. Dans quelle mesure les deux se recoupent-elles effectivement je l'ignore. Le mythe a son intérêt quant à ce qu'il nous dit des peurs et des rancoeurs du peuple vis-à-vis de la figure des puissants. Si on se penche sur les pamphlets qui ont circulé à la révolution à propos de Marie-Antoinette on y lira toutes les turpitudes y compris la pédophilie incestueuse à propos de laquelle la reine qui, contrairement au modèle de la Barbe Bleue, n'a pas été soumise à la torture ni menacée d'y être soumise, se serait magnifiquement défendue lors de son procès. Le personnage historique a-t-il effectivement écorché ou fait écorcher comme des lapins un nombre impressionnant de pages, marmitons et autres menus enfants (si vous me passez l'expression), le type de torture pratiqué au 20ème siècle dans les geôles afghanes officielles sous le nom de 'déshabillage', nous dit qu'il n'est pas le seul auquel l'idée a pu venir, quant au nombre de victimes retrouvées dans les charniers d'Europe de l'Est il dépasse largement celui qui lui est attribué, donc la chose est également possible, mais l'a-t-il fait ? Un tribunal d'experts l'en a acquitté à l'occasion d'une sorte de procès en révision qui s'est tenu au Sénat en 1992. Je ne suis pas expert en la matière, mais les divers aspects de la figure tant historique que mythique représentée par ce présumé compagnon de Jeanne d'Arc, ont chacun leur intérêt d'un point de vue différent, du moins il me semble. En ce qui concerne Dutroux et les autres pédophiles du même acabit, les faits ont me semble-t-il également été établis. Ils n'ont aucune stature ni historique, ni mythique et l'intérêt que leurs crimes présente est qu'ils ont été commis par des gens communs 'sans particularités' au sens de Robert Musil (Eigenschaften).

En ce qui concerne le Roi des Aulnes, je ne connais que celui de Goethe ainsi que le Lied de Schubert qui le met en musique d'une façon magnifique, mais je vous parlerai des Aulnes qu'on peut voir comme une figure du Dasein, une autre fois, car j'ai un certain nombre de kilomètres dans les pattes et je squatte présentement l'ordinateur de quelqu'un d'autre.


Bernard de ...

@Véronique
Le roi des Aulnes est plus une symbolique du nazisme, Tournier a surtout fait de Gilles de Rais un amoureux transi de Jeanne d'Arc dans "Gilles et Jeanne" et qui commet ses monstruosités après le supplice de celle-ci à Rouen, certains historiens n'en firent-ils pas son amant ? Quant au petit poucet et l'ogre... Chez Charles Perrault c'est à travers "Barbe Bleue" qu'on a cru voir l'image de Gilles de Rais.
Les seules fois où ce personnage apparaît au cinéma c'est dans les films où il est question de Jeanne d'Arc ou du sacre à Reims de Charles VII, n'est-ce pas lui qui portait la Sainte ampoule ?
Coupable ou pas coupable, l'histoire a voulu oublier ce personnage ; personnage qui a quand même fait la première moitié de l'histoire de France du XVème siècle, il était certainement l'homme le plus puissant du royaume tant par son armée que par sa fortune, il était l'homme le plus riche de France... d'Europe ? et le serait toujours s'il revenait. Mais comme le dit l'adage : "Dans le doute abstiens-toi" et faute de savoir si oui ou non il était coupable des horreurs commises sur 220 enfants ou s'il a été victime d'une machination de l'Inquisition et du Duc de Bretagne, l'histoire a préféré l'oublier. Nous retiendrons surtout que Gilles de Rais comme Jeanne d'Arc finirent pareillement, oubliés de la couronne de France, ayant été tout deux pris en "grippe" par la très puissante Yolande d'Aragon, l'un pour avoir pris parti pour Xaintraille et l'autre pour en avoir trop fait après Orléans.
Nous débattions il n'y a pas longtemps dans un des billets sur la vérité historique, et s'il y a une époque où le doute est flagrant, c'est bien sûr cette période qui va de 1400 à 1450 et dont le seul personnage qui est mis en avant est Jeanne d'Arc alors que son rôle fut mineur. Même à Orléans, elle ne commandait pas l'armée contrairement à une histoire officielle, l'armée était sous les ordres du Duc d'Alençon (ce qui est vérifiable) et la France dirigée en secret par cette femme exceptionnelle qu'était Yolande d'Aragon (belle-mère de Charles VII et grand-mère de Louis XI).
Alors, si cette partie de l'histoire de France qui est "rentrée dans l'histoire" est trouble avec ses amnésies et ses enjolivements, je m'interroge sur la valeur de certains procès qui s'appuient sur des faits historiques récents ou présents. Mais y a-t-il une histoire ou des histoires ?
Sources bibliographiques:
Gilles de Rais ou la passion du défi - Jacques Bressler
Le procès de Gilles de Rais - Textes des 2 procès établis sur les minutes et annotés par Georges Bataille
Jeanne d'Arc - Régine Pernoud
Gilles de Rais ou la gueule du loup - Gilbert Prouteau
Gilles de Rais - Michel Bataille
Yolande d'Aragon ou l'unité de la France - Arnaud des Roches de Chassay
Les rois qui ont fait la France Charles VII: Georges Bordonov
Contes de ma mère l'Oye - Charles Perrault
Gilles et Jeanne - Michel Tournier
Le médiéviste N° 10 - Gilles de Rais infanticide, Barbe-Bleue
Là-bas - J.k. Huysmans
Gilles de Rais, la magie en Poitou - J.K Huysmans

Véronique

@ Catherine

Pensant à Paris-Match je songeais à ce que disait Philippe sur la perversion des valeurs.

J'en ai assez des plans médias pour pré-vendre un film ou un livre.

J'en ai plus qu'assez de ces postures.

Une maternité complaisamment exposée alors qu'on sait qu'en arrière-plan de l’image sera fait référence à d‘autres maternités...

Je suis triste quand des Normale Sup ou des agrégés sont dans le registre Delarue.

@ Bernard

Gilles de Rais n'a pas inspiré les cinéastes.

Spontanément.

Et les versions cinématographiques du Petit Poucet ? Et le film Le Roi des Aulnes adapté du roman de M. Tournier ?

Au fond, je ne sais pas s'il y a un lien avec Gilles de Rais ?

Catherine, pouvez-vous nous éclairer ?

Bernard de ...

@ Marie
Vous relatez l'exécution d'un Belge pendant la grande guerre. Dans le livre "Le métier de bourreau du Moyen Age à aujourd'hui" de Jacques Delarue, il est écrit que ce Belge avait assassiné des Françaises assez odieusement ce qui avait ému l'opinion belge. Ce dernier étant en Belgique et les victimes françaises, la guillotine fut installée à la frontière franco-belge, le corps resta en Belgique mais la tête tomba en France.
Pour la petite histoire, c'est la même famille qui eut en charge l'exécution des Hautes Oeuvres en France, de Samson exécutant Louis XVI au dernier exécuteur ; même si la machine passa sous Napoleon III d'une filiation directe à une filiation indirecte.

Bernard de ...

@ Jean-Marie (suite Néron)

Si je n'ai pu vous citer l'émission consacrée à Pierre Grimal, mais en fouillant dans ma bibliothèque j'ai retrouvé un ouvrage qui va dans le même sens (bien qu'il y ait un peu plus de chrétiens aux lions) il s'agit de "Néron" d'Eugen Cizek, lequel d'ailleurs cite ses sources :
Editions Marabout édition de 1988 page 358

"..Paul de Tarse et plus tard Jean Chrysostome font état de l'existence dans la communauté chrétienne, au temps de Néron, de fanatiques qui provoquaient les autorités romaines et cherchaient le supplice : ils attendaient l'apocalypse et la fin du monde (Homélie sur les mots,9). De là venaient peut-être les rumeurs qui leur attribuaient la responsabilité de l'incendie."

Bernard de ...

@ Véronique
Je vous cite: "Je pense qu’en littérature ou au cinéma il n’y a pas de sujet interdit"

Et bien si... Jamais jusque-là un cinéaste n'a osé porter à l'écran la vie de Gilles de Rais.
Si vraiment ce personnage est coupable de tous les crimes qu'on lui prête, les Dutroux et autres pédophiles cités dans ce billet ou autres pages sont des enfants de choeur.
Si la littérature s'est exprimée sur lui, le cinéma s'est pudiquement tu.

Bernard de ...

@ Jean-Marie

Si j'ai bien quelques ouvrages de Pierre Grimal, ce que j'ai cité est suite à une émission donnée sur France-Culture il y a longtemps. Ma femme l'ayant eu comme professeur, nous ne loupions aucune émission consacrée à cette docte personne. Dans l'émission à laquelle je me réfère, il en voulait beaucoup au livre "Quo Vadis" d'Henryk Sienkiewicz ainsi qu'au film qui fut tiré du livre et qui montrent Néron comme un véritable tyran. Il avait également égratigné Suétone... Pierre Grimal qui a passé sa vie à vouloir réhabiliter Néron imputait le célèbre incendie de Rome à un accident bête et non à un ordre de l'empereur dans le but d'accuser les chrétiens (version Quo Vadis). La plupart des habitations romaines étaient en bois et les "pompiers" étaient privés, n'intervenant que chez ceux qui payaient en cesterces sonnantes et trébuchantes, donc pas de cesterces, pas de pompiers, d'où l'embrasement de Rome. Pour en revenir à nos chrétiens, il estimait que l'arène ne fut réservée qu'à quelques fanatiques, les grandes persécutions ayant eu lieu sous Galère et Dioclétien au IV eme siècle. Cela étant dit Néron ne donnait quand même pas dans la dentelle, je pense que nous avons tous ici lu un jour Britannicus de Racine, je vous invite également à lire "Les mémoires d'Agrippine" de Pierre Grimal qui fait quand même de son protégé un matricide. Nous aurons aussi une pensée pour Sénèque...(Peut-être peut-on trouver sur le site Internet de France-Culture des enregistrements d'émissions consacrées à Pierre Grimal ?)

@ Catherine JACOB
La mort chez les asiatiques n'a pas la même signification que nous, Je crois que c'est aux Philipinnes qu'un régiment japonais a préféré se noyer dans des marais plutôt que de se rendre aux Américains... Il y a aussi les kamikases, ceux qui loupèrent leur cible et furent faits prisonniers par les Américains ont préféré après les hostilités rester aux USA, préférant laisser croire à leur famille que le "vent divin" les avait emportés ; rentrer au pays aurait été un déshonneur pour la famille... N'oublions pas non plus le rituel du Hara-Kiri... La mort, même violente, pour un asiatique comme le dit l'un d'eux dans un Indiana Jones, c'est "Prendre la route du grand mystère".

Marie

Un petit peu de fantaisie dans cette actualité morose et déprimante. Désolée, monsieur Bilger, il ne s'agit pas d'Anne-Sophie Lapix :


1) Hier aux informations, il a été montré une grand-mère australienne de 98 ans qui pratiquait encore des épreuves sportives. En short, s'il vous plaît, elle lançait le marteau. Elle lance aussi le javelot. Et s'éloignait ensuite dans une toute petite foulée.


2) Une autre grand-mère polonaise de 84 ans qui sauta en parachute, avec son moniteur.
"J'ai survécu à la Seconde Guerre mondiale sans avoir eu peur, alors de quoi pourrais-je avoir peur aujourd'hui?" a déclaré Krystyna Zbyszynska aux journalistes qui s'extasiaient devant l'exploit.

Elle compte recommencer pour ses 100 ans.


3) Encore une grand-mère Australienne de 94 ans qui a passé un mastère en science médicale et qui pourrait bien être la plus vieille détentrice au monde de ce diplôme universitaire.

Elle a abandonné ses études à 12 ans pour aider sa mère à élever ses frères et soeurs après l'abandon du père.

Elle a élevé ses 7 enfants.
A 70 ans, elle s'est inscrite à l'université d'Adelaide, et à 72 ans, elle a obtenu une bourse d'un an pour étudier à l'université de Californie. Après la Californie, elle s'est inscrite à l'université nationale d'Australie où elle a décroché une licence.

Phyllis Turner a expliqué qu'elle a décidé d'aller jusqu'au mastère à la mort de son mari, il y a cinq ans. Elle se sent capable d'obtenir son doctorat mais "il me manque quelques années", sa famille souhaitant qu'elle profite de la vie.


4)Un juge américain a ordonné l'expulsion d'un homme de 92 ans d'origine lituanienne, naturalisé depuis plus de 50 ans, mais qui a participé à la liquidation du ghetto juif de Varsovie en 1943, a annoncé jeudi le département américain de la Justice.


Né en Lituanie en 1915, Vladas Zajanckauskas est arrivé aux Etats-Unis en 1950, expliquant qu'il a travaillé dans une ferme en Lituanie jusqu'en 1944 puis gagné l'Autriche. Il a obtenu la nationalité américaine en 1956 et s'est installé dans le Massachusetts (nord-est).

Mais en réalité, M. Zajanckauskas a rejoint les SS en 1943. Il a reconnu avoir aidé à empêcher les Juifs de fuir du ghetto, à escorter vers les trains ceux qui avaient été arrêtés, à fouiller les maisons à la recherche de ceux qui se cachaient... Des membres de son unité, dont il était l'un des responsables, ont aussi commis "des crimes terribles", notamment des meurtres et des viols, selon le département de la Justice.

http://www.lalibre.be/article.phtml
?id=10&subid=83&art_id=364747

Catherine JACOB

@Jean-Marie
Vous trouverez ici une liste des ouvrages de Pierre Grimal enseignant de lettres classiques que les romains contemporains ont fait citoyen d'honneur http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Grimal
Les ouvrages disponibles bénéficient actuellement d'une réduction de 5% sur Amazon.fr
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_w/402-0488431-5184934?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&initialSearch=1&url=search-alias%3Daps&field-keywords=Pierre+Grimal&Go.x=12&Go.y=10

@Véronique
"Si on veut lire une agrégée de philosophie qui s'exprime comme les invités-témoins de chez Delarue, je suggère donc Paris-Match."

Il y a un proverbe japonais qui dit "Les enfants de la grenouille sont aussi des grenouilles."
L'honorable tétard de Fontenay fait partie de la même écurie que le prolifique et mystérieux auteur déguisé en honorable Dame pipi d'une entreprise japonaise dans "Stupeurs et tremblements", un roman où d'aucuns voient un éloge de l'homosexualité sado-maso couronné par l'académie française, ce qu'il est sans aucun doute bien davantage qu'un reflet du monde industrieux japonais.

Les deux poulains étaient d'ailleurs côte à côte sur la photo de famille des prochaines parutions montrée au journal télévisé en illustration de la mention du souhait de la famille de Véronique Courjault, s'exprimant dans l'intérêt des enfants vivants, de ne pas voir mettre l'histoire, très reconnaissable, de leur tragédie familiale sur le marché avant que la Justice ne se soit prononcée.

Je me souviens avoir protesté par écrit et en citant plusieurs passages particulièrement scandaleux, contre ce qui m'apparaissait comme une pure et simple désinformation malveillante sur la culture japonaise, auprès du même éditeur mais en rapport avec une autre de leurs parutions. Il me fut répondu que je manquais tout simplement d'humour.
Or donc, s'il vous paraît curieux que MP fasse voisiner les informations sur sa grossesse de chair avec celles concernant sa grossesse spirituelle, ma chère Véronique, sans doute manquez-vous, vous aussi, tout simplement d'humour... noir !

NB
Au Japon il n'y a pas de Dame pipi parce que les toilettes y sont tenues propres gratuitement et pour des gens qui n'y restent pas des heures précisent les touristes japonais qui viennent en France et pour lesquelles les moeurs des pipi-room parisiens sont un constant sujet d'étonnement...

Véronique

Pour faire écho au commentaire de Marie.

Si on veut lire autre chose que l’avis de la voisine de Mesrine sur Mesrine, je me permets de suggérer à mon tour :

Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary – Philippe Doumenc (Actes Sud)

Un fait divers, une très grande héroïne, un immense roman... une relecture des trois.

Philippe, l’intérêt de Paris-Match de cette semaine ne vous a sans doute pas échappé. En effet, nous avons Mazarine Pingeot nous entretenant de sa grossesse et de son livre dont le sujet est l’infanticide.

Si on veut lire une agrégée de philosophie qui s'exprime comme les invités-témoins de chez Delarue, je suggère donc Paris-Match.

Je pense qu’en littérature ou au cinéma il n’y a pas de sujet interdit.

C’est toujours la façon dont les livres ou les films sont faits qui nous transporte ou... qui nous insupporte.

Jean-Marie

@ Bernard de...

Avez-vous les réfèrences de Grimal ?

Je le lirai avec intérêt car je doute toujours de ces explications alambiquées comme celles de la mort de l'enfant palestinien qui avait défrayé la chronique il y a quelques années et valu à Charles Enderlin tant de haines ou la question des bombardments des marchés serbes ou bosniaques, qui se souvient...

En fait je pense que Grimal veut défendre Rome car il ne veut pas voir la culture romaine comme la voit Sloterdijk ou Simone Weil, c'est-à-dire comme une culture de spectacle sanguinaire d'esclavage de guerre et de mort.

Mais lisons-le d'abord avant de conclure.

GER

Je ne comprends pas pourquoi on persiste à présenter Nathalie Ménigon comme une révolutionnaire, alors qu'un reportage d'Arte - la République atomique -, les livres de Dominique Lorentz (Secret atomique par exemple) expliquent très bien que les assassinats du général Audran et de Georges Besse était commandités par l'Iran en raison su litige d'Eurodif. Pourquoi ces mensonges ? Action directe était tout simplement une association de tueurs à gage.

Catherine JACOB

@Bernard de ...

J'ai effectivement lu "Surveiller et Punir". Je l'ai acheté avec mon argent de poche quand j'avais seize ans et demi, il me semble, puis je l'ai prêté à une condisciple, en même temps que tout un certain nombre d'autres ouvrages d'ailleurs, et qui a oublié de me le rendre (les autres aussi!). Fort heureusement j'ai une bonne mémoire et je me souviens que ce qui m'avait frappé, allez savoir pourquoi, c'était davantage la description des systèmes de surveillance et ce qu'ils invitaient à penser que l'écartelement de l'auteur du coup de canif donné à Louis XV. Peut-être parce que la première reine de France et l'une des plus grandes têtes politiques qui se soient assises sur ce trône, la reine d'Austrasie Brunehaut, avait subi le même sort en 613 à l'instigation de l'esclave qui avait épousé Chilpéric 1er après l'avoir poussé à assassiner sa femme Galswinthe, la soeur de Brunehaut, j'ai nommé l'horrible Frédégonde, reine de Neustrie.
Ceci étant, la question des victimes émissaires, comme l'était vraisemblablemnt l'adolescent qui vivait sur un territoire qui appartient de nos jours à la Chine, celle des mises à mort par de vrais fauves - qui n'est pas celles pratiquées par les adeptes d'Artémis sous l'apparence de fauves - dans le cirque romain à l'époque considérée, celle de l'écartelement que subit entre quatre chevaux la reine Brunehaut victime de l'infernale Frédégonde et celle du coupable d'un crime de lèse majesté ou bien encore celle du 'saut dans la mer' qui pourrait peut-être même permettre d'expliquer un certain nombre de comportements étranges tel celui de la population japonaise qui se jetait des falaises dans la mer par villages entiers à l'arrivée des vainqueurs américains, me paraissent des questions différentes. Pas sur le plan de la souffrance évidemment qui concerne tout aussi bien la victime d'une négligence hospitalière dont la perfusion d'anti douleurs mal fixée se détache pour se perdre dans son matelas toute une nuit de douleur, que tous les personnages précédemment évoqués!
Ce qui m'a frappée avec le cas de l'adolescent exécuté de la façon indiquée, c'est le rayonnement fossile de sa souffrance qui nous parvient après un millénaire et nous la rend présente alors qu'elle n'existe plus, tout comme la lumière des étoiles disparues nous parvient aujourd'hui dans le ciel nocturne, lui donnant dès lors, du moins il me semble, une dimension universelle...

Marie

Les femmes donnent-elles la vie à des enfants pour qu'ils deviennent des mercenaires, des soldats ou des tueurs ?

Lorsqu'il n'y a plus d'activités pour certains, est-ce tout ce qui leur reste ?

L'armée américaine se trouve confrontée à un problème de suicides dans l'armée de terre américaine. Elle a enregistré 948 tentatives sérieuses.
Depuis le début 2007, 44 soldats se sont donnés la mort : 17 en Irak ou en Afganisthan.
Le nombre de suicides enregistrés l'an dernier est bien plus élevé que celui de 1991, année de la guerre du Golfe.

Selon elle, il n'y a pas de corrélation entre l'envoi de soldats en mission et les suicides ? Ils seraient dus à des problèmes de couple.

L'armée a du mal à recruter le personnel de santé pour l'accompagnement psychologique qui serait nécessaire à ses militaires.

Une vidéo en VO accompagne cet article :

http://www.lematin.ch/pages/home/actu/monde/
actu_monde__1?contenu=288047

Marc

Bonjour, pardonnez-moi si je fais un hors-sujet, ma seule excuse sera d'en être seulement à mon premier café..

En lisant "sont-ils des nôtres"?, j'ai tout de suite pensé au personnage de Shakespeare, Richard III. Personnage de théâtre inspiré du personnage historique, dont les crimes ont fasciné notre génial auteur.

C'est le monstre dans toute sa splendeur, il ne revendique rien d'humain, son physique que sa propre mère compare à un crapaud, ses sentiments dont il joue avec la complicité du public (seul confident sincère de Richard), et ses actes des plus abominables.

Toutefois, et c'est là pour moi la grande émotion de cette pièce, Richard est probablement le personnage le plus humain de la pièce, sa mise à mort finale m'apparaît à chaque fois barbare et angoissante.

Humain car il a conscience tout au long de la pièce du mal qu'il commet, qu'il inspire. Il est son plus sévère juge. Le monde qui l'entoure le mène au pouvoir, lui donne les moyens de ses meurtres. Il pousse dans leur limite morale chacun des personnage qui l'entourent. Celui-ci ne franchit pas la ligne de l'infanticide, cet autre le fera.

Et finalement, ceux qui se revendiquent porteur du bien et de la morale dansent et festoient autour de son cadavre à la fin de la pièce.

L'humanité profonde de Richard ressort en regard de l'inhumanité de ses pairs. Comble du paradoxe pour celui qui va si loin dans le sang qu'il ne peut plus reculer.

Bon, encore toute mes excuses pour ce moment de réflexion léger, je prends de suite un second café.

Parayre

Philippe, vous faites judicieusement injure à la culture de ce collègue devenu "monégasque" par "détachement" mais qui a manifestement lu "Les souhaits ridicules", le conte de Perrault dans lequel on peut relever : "quand on est couronné, on a toujours le nez bien fait".

Sur le rocher, le ridicule ne tue pas, c'est un "état" !


Bernard de ...

@ Catherine JACOB
Il n'est guère besoin d'aller en Chine 1000 ans en arrière pour trouver l'horreur de la mise à mort au nom de la justice. Je vous invite, et certainement avez-vous déjà lu ce livre, à vous reporter à l'exécution de Damiens dans les premières pages de "Surveiller et punir" de Michel Foucault ou l'exécution de Ravaillac dans le "Henri IV" de François Bayrou... C'était hier, en France...
Quant au sacrifice pour accéder au divin, Pierre Grimal avait conclu que les premiers chrétiens qui avaient fini dans l'arène avec les lions sous Néron, avaient volontairement provoqué les autorites romaines pour finir ainsi et de par leur mort violente ils gagnaient l'éternité auprès du Christ.

mike

Et que dire de ce pédophile libéré il y a peu et qui remet ça.
La société est devenue lâche.
Peut-être sommes-nous tous des "salauds" ?

Marie

« D'abord un peu de ridicule, pour se mettre en train.
...six mois d'emprisonnement contre Giacone qui avait affublé "le prince Albert II" d'un nez rouge... »

Madame Angela Merkel qui, comme chacun sait, n'est pas spécialement épargnée par la presse ces derniers temps, (On se souvient d'une photo d'elle prise par un paparazzi lors de vacances, au début de son règne, il y a plusieurs mois, maintenant) a fait l'objet d'un photomontage malveillant, irrespectueux, par l'hebdomadaire «Wprost», il y a quelques semaines.

La chancelière allemande, en effet, fut particulièrement ridiculisée dans ce magazine polonais, qui la traita par ailleurs "de belle-mère de l'Europe".

D’autres auraient saisi la justice. Monaco en est l’exemple, mais pour quel motif en rapport ?

Faut-il parler, dans ce cas, d'intelligence ?
http://www.lematin.ch/pages/home/actu/monde/
actu_monde__1?contenu=272917

Aude

De l'odieux à revendre ,vous en trouverez en allant sur le blog de Laurent Dingli intitulé "le carnet de Laurent Dingli".
Cet historien et écrivain dresse un formidable portrait d'une femme, Muriel Arnal, militante de la cause animale.
Laurent Dingli y donne, entre autres, une liste non exhaustive des souffrances endurées par les animaux, victimes de la bêtise et de l'indifférence de l'homme.
Cela aussi donne à réfléchir sur les pulsions destructrices des humains entre eux et envers la nature en général.

Marie

"...On est informé aussi qu'une personne âgée de 96 ans a été tuée, lardée de 52 coups de couteau..."

Cela me rappelle un jugement qui eut lieu en Espagne vers les années 1999/2000, il me semble. Juste avant la réforme de la loi pénale espagnole sur les violences contre les femmes.

Une femme avait été tuée de 66 coups de couteau par son mari. Le magistrat avait estimé qu'il n'y avait pas eu acharnement de l'époux !!!


Cette personne de 96 ans a donc subi et traversé deux guerres. Finir sa vie de cette manière, tout comme ce bébé qui vient au monde en connaissant déjà la violence. Quelle misère.
Cet enfant sera t-il considéré comme un enfant hyperactif ? L'avenir le dira.

Monsieur Lefebvre a tout à fait raison lorsqu'il dit :
"Je n'ai aucun souci pour le jeune agresseur et celui qui a poignardé le presque centenaire, ce seront des victimes du système ou de l'éducation parentale."

En effet entre : "son jeune âge, le milieu parental, son lieu d'existence, le contexte social..." n'en jetons plus la coupe est pleine !! Ces refrains, nous les avons suffisamment entendus.

Le Cardinal Lustiger disait et pensait que la France payait le prix de la révolution française pour s'être coupée de Dieu...


Maintenant peut-être que certains individus déforment ou renient sciemment l'éducation et la culture qui leur furent transmises.

Tacite aurait dit : "Est considéré comme fainéant celui qui se procure par la sueur ce qu'il peut se procurer par le sang".

Je vais vous faire hurler, monsieur Bilger, mais il me semble que dans certains cas, la guillotine serait la bienvenue, au lieu de la faire rouiller. Quoi que Zola ait dit.
A une certaine époque, la guillotine était paraît-il dissuasive ?


A ce propos, je viens de découvrir un livre qui s'intitule "l'Obéissance", écrit par François Surreau. Editions Gallimard.

L'histoire se passe durant la Grande guerre en mars 1918. Il n’y avait pas encore d’issue au conflit franco-allemand.
Arrive, alors, une requête du gouvernement belge au gouvernement français : le prêt de la guillotine et du bourreau de Paris, Deibler.

Cela faisait cinquante ans que la Belgique n'exécutait plus ses criminels. Le roi des belges voulait, pour exemple, faire pratiquer à Furnes, en zone d’occupation allemande, l’exécution d'un soldat condamné à mort, coupable du viol et de l'assassinat de deux femmes belges.
La France accepte. Deibler se met en route vers Furnes, avec sa machine, sous la protection d'une petite escorte. Il leur faudra traverser la ligne de front, munis de sauf-conduits délivrés par tous les belligérants. Les États se sont mis d'accord, non pour arrêter la tuerie, mais pour permettre à un bourreau d'exécuter un homme de plus.

S'inspirant de faits réels, François Sureau nous présente un récit dramatique sur l'obéissance aux ordres.


@ monsieur Patoulatchi,

Lorsque l'on a une adresse internet qui commence par "riesling", il serait plus naturel d'avoir sur ce site, une bouteille d'Amer et non une bouteille de Picon. Un amer bière, à mon goût, est nettement meilleur qu'un picon bière !!!
Pardonnez cette incursion.


jean philppe

Je suis toujours choqué de l'admiration dont bénéficie Mesrine alors que cet homme n'était pas du tout admirable. Il n'a rien de ce gentleman cambrioleur des bons vieux romans qui ne tuait jamais ! Mesrine lui, a tué et malgré ça il est décrit comme un homme admirable. Je sais bien que son histoire peut plaire mais l'homme lui ne doit pas plaire car il a ôter des vies, ce qui dans l'échelle du mal arrive en tête ! J'ai entendu des personnes dire que Mesrine avait été victime d'un meurtre. Comme si la police n'avait que ça à faire !

Catherine JACOB

«Certes, on a envie de connaître, de comprendre les mécanismes intimes bruts mis en oeuvre pour d'aussi ignobles conséquences mais avant et d'abord c'est le sentiment de colère qui domine, on voudrait se désolidariser, refuser la fraternité, ne pas entonner le grand air de l'empathie douloureuse, si proche parfois de l'absolution. Celui qui a agressé cette femme enceinte, celui qui a criblé de coups cette vieille dame, ils sont bien des nôtres ?»

Je pense que, malheureusement, on ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sur 'la nature humaine' de qui se comporte en temps de paix comme un criminel de guerre, tels ces soudards qui éventraient les femmes enceintes ou comme cette vieille qui a mis sa servante à la broche pendant la guerre de trente ans (attesté dans les annales du Duché de Lorraine).
Je me souviens avoir été terriblement impressionnée le jour où j'ai vu dans un film, produit il me semble par l'actrice britannique Joan Collins, une explosion de violence qui est allée jusqu' à envoyer un bon crochet du droit dans le ventre d'une femme enceinte. Je n'avais pas été aussi impressionnée depuis le jour où, dans un film de guerre, j'avais vu suspendre des hommes à des crochets de boucherie. L'événement sortait du livre d'histoire pour se présenter devant nos yeux avec une brutalité et une crudité qui me paraissaient totalement superfétatoires en ce qu'elles mettaient davantage mal à l'aise qu'elles ne permettaient à la fonction cathartique de se produire, et donc d'assez mauvais goût. Un peu comme le sexe mis en scène dans un film pornographique ne représente pas même une bonne leçon d'anatomie, on cherchera donc en vain la morale de l'image.
C'est à la fois indécent et dénué d'intérêt en dehors de ce que cela dit sur les gens qui l'ont produit et le public d'attardés mentaux qui en redemande.
En même temps cependant, j'ai compris quelque chose de l'avancée d'un siècle, on peut presque dire d'une ère maintenant, auxquelles les superbes cascades comme celles qui ont truffés les magnifiques combats à l'épée du jeune d'Artagnan l'autre jour sur France3, ou encore les films de Bruce Willis paraissent fades au point qu'il faille mettre en scène une forme de violence qui ne passerait pas même la rampe dans un dessin animé où pourtant on en voit des évènements violents entre les combats contre des créatures infernales venues d'une autre planète et les morts-vivants qui nous envahissent d'outre-tombe : il me semble que nous péchons par défaut d'imaginaire.

Jean-Marie


@C.Jacob

votre commentaire de Lustiger est captivant !

Bernard de ...

Des regrets, des regrets et encore des regrets... On peut effectivement regretter que la justice monégasque prenne des allures de justice chinoise ; un Chinois avait été comdamné à 20 ans "d'autocritique" pour avoir barbouillé une photo du Grand Timonier, mais vu certains privilèges fiscaux accordés dans cette principauté et l'argent (plus ou moins propre ?) qui y circule, celle-ci est en passe de devenir "L'empire du mileu". Mais on peut regretter que la sentence ne soit pas chinoise lors du procès de ses individus abjects tabasseurs de femmes enceintes ou assassins de grands-mères .

Pour la petite histoire, je me suis trouvé il y a longtemps à assister comme simple citoyen et non prévenu à une audience du TGI de Pontoise. Un homme fut jugé pour des coups portés sur une femme enceinte. La peine prononcée fut à la hauteur du réquisitoire du substitut, ce qui fut justice. Mais ce qui m'a le plus surpris c'est que la solennité qui règne dans un tribunal fut coupée, quand le Président prononça la peine, par un tonnerre d'applaudissements unanimes et spontanés, même de la part de ceux qui semblaient être des "clients privilégiés" de ce tribunal et qui contestaient à bas mots toutes les peines prononcées.

Quant à Mesrine, c'est l'éternel remake du voyou victime de la société, un plat réchauffé et indigeste à force d'en manger. Celui qui a écrit que le crime ne paie pas devrait revoir sa copie.

Ludo Lefebvre

Six mois de prison pour un nez rouge même à une représentation symboliquement forte du pouvoir, c'est en effet beaucoup ! Chacun ses lois, je ne serai jamais citoyen monégasque, hélas pour la feuille d'impôts, tant mieux pour le site qui est assez laid et la population détestable qui y réside.

Même à une époque où j'avais un point de vue autre que celui de maintenant, je n'ai jamais bien compris cette fascination pour Jacques Mesrine, un homme plutôt idiot, sanguin, vulgaire... une brute en résumé ! Entre le mythe et la réalité, je me souviens de la sortie de la chanson du groupe Trust, de l'engouement des milieux gauchistes intellectuels autour desquels je grandissais, pour cet assassin, j'ai encore bien moins compris lorsque je l'ai découvert à travers un reportage. Les trotsko-maoïstes de ma famille étaient en pâmoison pour ce qu'ils qualifiaient de beauf habituellement : un gros type rougeaud en col roulé ou costume mal taillé avec un collier de barbe, des lunettes fumées qui tuaient des gens égoïstement lors de ses braquages. Je me souviens de ce journaliste de Minute laissé pour mort par ce barbare parce qu'il avait commis l'outrage de blesser l'orgueil de ce petit monsieur, j'avais trouvé à la fois la réaction du crétin armé et de la population soixante-huitarde hors de l'humanité première. Le doute, c'est l'intelligence disait madame de Sévigné (je crois) et on ne peut douter de la véracité d'une telle citation lorsque l'on voit un homme trop sûr de lui qui donne des leçons à l'Etat français sous forme revendicative alors qu'il tue pour de l'argent...
Jacques Mesrine n'a jamais eu la reconnaissance qu'il méritait, celle d'un pauvre type !

Je n'ai aucun souci pour le jeune agresseur et celui qui a poignardé le presque centenaire, ce seront des victimes du système ou de l'éducation parentale... La jeune mère et la vieille dame, qui se souciera d'elles ?... On a l'habitude !

Catherine JACOB

«On est informé aussi qu'une personne âgée de 96 ans a été tuée, lardée de 52 coups de couteau.»
Pourquoi 52 quand un seul est déjà de trop pour ne pas dire suffisant !

Cela m’évoque cette momie naturelle datée grosso modo de l’an 1000, si je ne m’abuse, et retrouvée dans une région de Chine actuellement plus ou moins inhabitée en compagnie d’autres corps momifiés dont celui d’une Dame d’un certain âge dont le costume a pu être reconstitué ainsi que la coiffure.
La momie à laquelle je pense était celle d’un jeune adolescent dont les spécialistes ont expliqué que l’expression que la mort avait figée sur son visage, vieux désormais de mille ans, était celle d’une insoutenable souffrance qui s’expliquait par le fait que le corps portait encore la trace de coups méthodiquement portés sur tout le corps, puis que ce corps avait été retourné et que d’autres coups ont été méthodiquement de même portés sur l’autre face.
Puis le spécialiste a ajouté que probablement, mais on ne pouvait l’affirmer, ce corps ainsi retourné comme une crèpe ne l’avait pas été qu’une seule fois.
Ensuite il a dit qu’on ne pouvait pas expliquer ce type de mise à mort dont les textes ne portent pas de traces.
On pense alors à cette phrase du Cardinal Lustiger que j’ai relevée dans l’un des articles indiqués par Marie et qui date de son arrivée à l’archevêché de Paris.
Elle est extraite de l’interview accordée alors à des journalistes israéliens .
«Enfant, je me suis trouvé devant la souffrance des enfants, le problème du mal palpable, la mort. J’ai reçu là, en mon intelligence, comme une confirmation absolue de l’existence de Dieu, seul juste devant l’injustice faite à l’homme.»
Ce qui m’a particulièrement interpellée dans ces mots, c’est cette expression: «L’injustice faite à l’homme.» Je laisse au Cardinal Lustiger sa conclusion personnelle, mais en me remémorant ses mots à propos de cette vieille dame de 96 ans ainsi que de cet adolescent de mille ans, je comprends cette expression ainsi dans ce contexte : l’injustice faite à l’homme ce n’est pas de le tuer, ce n’est pas, pour lui, de mourir, ce n’est pas, pour nous, de nous retrouver confrontés au scandale de la mort, c’est que tuer ne suffit pas, c’est que mourir ne suffit pas. Il faut autre chose. Cet autre chose qui est recherché par la somme de coups infligés à des corps que la vie avait nécessairement du déjà abandonner à un certain moment.
Cet autre chose comment tenter de le penser ? Comment tenter de penser cet impensable ?!
C’est juste que, comme le dit, un peu plus loin dans cette même interview le cardinal, «dans ce monde, l’homme est aux prises avec le pire. Il est aux prises avec sa propre négation.»
Sans doute faut-il néanmoins commencer par prendre de la distance. J'ai été sidérée par le stock d’armes blanches de toutes sortes - y compris les étoiles de Ninja - récemment récupéré par la police britannique dans un établissement scolaire dont les élèves avaient été invités à se débarrasser, à titre de geste symbolique pour lutter contre la violence - tout un container pour un seul établissement dont certaines absolument stupéfiantes- mais je ne connais pas de mise à mort antique faisant intervenir de multiples blessures à l’arme blanche, l’utilisation de ce type d’arme paraissant même, a priori, contradictoire avec la mise à mort rituelle, à savoir celle dans le cas de laquelle la transgression devient la norme. Le rituel introduit du sens. La lacération, par exemple, mode de mise à mort des fauves, transgressait la nature humaine en faisant des ménades des lionnes, ce dans un but précis - celui de la fonction sacrificelle - et dans un temps strictement limité au rituel.
Ou encore quand les gens étaient jetés ou se jetaient eux-mêmes dans la mer, le mythe considère la chose comme une méthode pour accèder au divin. Mais bon, personne n'a jamais vu Dionysos lacéré puis reconstitué ou encore je ne sais plus trop qui ressortir de la mer en ayant transcendé sa nature humaine en nature divine, sachant que pour l’époque considérée le divin participe du monstrueux. Les récits de rites shamaniques racontent des choses assez curieuses de cet ordre dont les femmes, bien sûr, font les frais, mais d’une facon générale, pour nous, l’ordre du mythe est l’ordre symbolique.
Or voici que tout à coup, avec le meurtre insolite de cette vieille dame, le monstrueux fait irruption dans notre quotidien. Et on se demande, mais que peut notre Justice avec cela ? Ou encore est-ce qu'il y a une justice pour cela ?
Tout de même en ce qui concerne l’adolescent de mille ans, l’expression de sa souffrance traverse le temps pour faire irruption dans notre quotidien télévisé et nous met face à face avec quelque chose de l’homme qui est extrêmement difficile, et me remémore également cette parole millénaire de la philosophie chinoise : «Celui qui demande : Qu'est-ce que l'homme ? est semblable a une fourmi qui voudrait porter sur son dos le Mt TAISAN.» Autrement dit cette montagne où les empereurs de Chine rendaient un culte au Ciel et à la Terre. Cela n’a pas été précisé, mais notre adolescent martyrisé a eu nécessairement les os brisés. Or briser les os, ceux des morts, appartenait effectivement à certains rituels qui visaient à faire de l’esprit un esprit errant, autrement dit visaient à atteindre l’homme au-delà de son enveloppe corporelle....

Pour revenir à quelque chose de moins morbide, il me semblait avoir lu que notre hôte appréciait le style Isabelle Huppert lequel est tout de même fort différent du style Anne-Sophie Lapix, mais bon pas dans le même registre.

Marie

Eh oui, monsieur Bilger, lire le journal donne le cafard. Tous ces faits divers inciteraient presque à s'inscrire à un club de tir !

Il y a quelques jours, alors que j'avais plusieurs heures d'attente à "tuer", j'avais lu dans la "Provence" :

"... à la tombée de la nuit, vers 22 h, six gamins, âgés de 7 à 13 ans, interceptés par une patrouille de police sur l'autoroute A7, au beau milieu d'un tunnel..."

"...une enfant de deux ans eut la vie sauve, grâce à la présence d'esprit des voisins, sa mère l'avait enfermé sur le balcon, à midi, heure où le soleil est le plus meurtrier. Dans l'appartement, un bébé de 8 mois hurlait et la mère de 27 ans avait avalé des tranquillisants..."

"...une petite fille de 9 ans qui refusait d'aller se coucher, fut battue par sa mère qui s'est acharnée sur elle. La police découvrit une enfant couverte d'ecchymoses..."

"...on ne sait si cet enfant de 7 ans couvert de pustules, affamé et déshydraté, survivra...

"explosion des violences familiales..."

"...quatre jeunes adolescentes de 15 ans à peine ont agressé une jeune femme de 22 ans pour lui voler son sac, la victime appelant Police Secours se vit de nouveau agressée par ces mineures qui firent demi-tour et la rouèrent de coups à nouveau pour lui voler son portable..."

"...un adolescent comparaissait pour avoir écrasé, le 16 mai 2006, une ancienne mercière de 78 ans, avec un véhicule qu'il venait de voler, avec 2 complices. La victime avait tenté de s'interposer. Son corps fut retrouvé sous les roues de la voiture.
La défense demanda la requalification des faits "en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Le tribunal avait suivi. Le Parquet fait appel...


Pendant mon temps d'attente, un monsieur m'expliquait qu'à Hong Kong il n'y avait pas de prisonniers. Les Chinois appliquant la justice coloniale de l'ancien empire britannique. De cette façon, cela ne coûte rien à l'Etat. La peine : la bastonnade. 50 ou 100 coups !


Chaque jour, en entendant les faits divers, je me demande dans quelle planète nous vivons.

Nos parents ont vécu au moins une guerre voire deux. Ils ont subi des traumatismes. Ils furent moins privilégiés. La plupart des familles étaient plus nombreuses. Mais en réalité, ils furent plus heureux que cette jeunesse d'aujourd'hui.

Le contexte actuel, bien sûr!

Je ne vous envie pas, monsieur Bilger, je n'aimerais pas faire votre "job".

Je ne sais pas si après 30 ans de carrière, on devient blasé ou si on a toujours le même charisme ?

Cela explique peut-être certaines indulgences ou certaines sévérités !

Le problème est que justement, les indulgences sont destinées aux favorisés.

Nous en revenons toujours au même refrain.

"...Je crains que beaucoup soient conscients de ces dérives mais que la plupart baissent les bras et l'esprit. Il y aurait trop à faire, à dire, à résister..."

Marcel Patoulatchi

Albert Spaggiari n'a pas fait couler le sang. Si tous les délinquants étaient « sans haine, sans violence et sans arme », il ne faudrait pas tant s'inquiéter.

Marc,

Le problème n'est pas tant que la morale ait quitté les Institutions. Les Institutions ne sont pas là pour faire la morale. La justice n'est pas, par exemple, l'incarnation de la morale, même si bien des lois pénales ont une dimension morale - réprimer les violences faites aux personnes, c'est poser un jugement moral sur la loi du plus fort.
Le problème est que la morale semble avoir, partiellement, quitté la cité.

all

Mesrine, Roberto Succo, Battisti, Spaggiari, les nouvelles idoles à rajouter à la brochette de crétins pipoles, qui n'est pas assez épicée au goût du public.
Le souffle du dragon empuantit l'air.

Marc Fievet

Bonjour,
Albert II en clown séducteur et J.P. Proust en clown ronfleur... Je trouve cela bien vu et regrette qu'un magistrat se soit laissé, dans son réquisitoire, emporter par son sens du service servil.
Bien vu donc pour l'infiniment petit qu'a réussi à atteindre cet obséquieux.
Pour le reste, Philippe, la morale a quitté nos institutions aussi... alors, c'est vrai, quelle aventure ce sera de tenter de la réintroduire comme vertu cardinale. C'est devenu un impératif.
Marc Fievet

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