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23 septembre 2007

Commentaires

JV dit JYVAIS

Liberté et Vérité sont dans un Barreau... Vérité tombe à l'eau, qui est-ce qui reste ? La rumeur, bien sûr ! Pour rien au monde -ou presque- je ne passerai à côté de votre prestation annoncée dans l'émission de Mireille Dumas où la rumeur sera évoquée (mais parlera-t-on de LA rumeur du jour ?). C'est pourquoi je soumets à votre sagacité cette « rumeur », version absolument inédite je vous le jure, sur le Couple qui veille sur nos destinées nationales... : http://www.jyvais.org/article-12969955.html

Patrick Marguillier

@ Bulle

Pas tout à fait d'accord avec vous, je pense qu'il n'est pas nécéssaire de partager les opinions politiques de quelqu'un pour discuter sereinement, il faut aussi savoir concéder, ne pas faire une fixation, si un type du camp adverse a une bonne idée, on ne va tout de même pas lui dire qu'elle est mauvaise parce qu'il n'est pas du même camp politique, je suis moi-même plutôt à gauche toute et plus si affinités, je constate que des gens de droite écrivent ici, et que pas mal disent des choses intéressantes, hors passions, quand on surmonte ses pulsions premières, on retrouve le chemin du dialogue, de la compréhension, du pourquoi de la pensée de l'autre s'il ne se cantonne pas à la pensée unique ou partisane systématiquement. Je pense qu'il faut aussi évoluer, ne pas rester cantonné dans une position obtue, on peut reprocher certaines actions du camp adverse mais jamais tout si on est résolument honnête.
Tous nous nous servons à un moment d'un bénéfice créé par le camp adverse.
Exemple, un type de droite refusera-t-il le RMI s'il est acculé à n'avoir plus que cela ? Un type de gauche sera-t-il assez idiot pour refuser un bon salaire d'un patron capitaliste qui réussit et motive ?
Il faut se ressaisir, ne pas trop suivre les médias, râler quand c'est indispensable mais ne pas en faire un système.
Il est à espérer pour tous que le peuple francais n'a pas fait une erreur, tant pour le petit personnel de droite que de gauche.
Des blogs comme celui-ci permettent ce genre de réconciliation par l'intelligence, l'écrit...
Droite ou gauche, ne mettons pas des a priori à tout !

Patrick Marguillier

Le parler vrai des uns paraît-il vrai aux autres ? Tout est une question de perceptions, d'appréciation, d'éducation, de culture...

Le parler vrai d'une personne, vous par exemple, sera issu de toute une éducation, un apprentissage de X années de vie, de passions ou d'écoeurements, mais malgré l'expérience ou une certaine expérience de la vie, pouvez-vous être certain de parler vrai ? Bien sûr le parler vrai courant exclut le mensonge, l'avidité, ses propres intérêts (en théorie seulement), car pour parler vrai et vraiment à quelqu'un il faut avoir une motivation et donc un intérêt, cela dans le parler courant, MAIS le parler libre/vrai de l'intelligent ? Ce parler libre est quasiment interdit parce que dangereux et potentiellement déséquilibrant. Aller loin, plus loin, c'est parler avec l'âme et les plus doués diront : encore plus loin !?
La vérité la plus profonde n'est pas accessible à tous, on en a brûlé pour moins que ça...
Et de nos jours, le parler vrai, infiniment vrai, le ciselé à l'extrême vous vaut d'être traité d'arrogant, de cynique, de malade ou de visionnaire, voire de cinglé.
Plus on plonge dans la vérité absolue avec les limites que nous imposent certaines frontières qui semblent limiter la réflexion et l'agitation de nos neurones, plus on plonge vers la destructuraion de ce que l'on voulait de vrai, de ce que l'on croyait de vrai, on s'aperçoit que ces vérités auquelles on s'accrochait sont farfelues, vides de sens..
Parler vrai ne vaut qu'avec une partie réceptive, même émission et même réception quantitative et qualitative, on peut bien sûr se rehausser, lire entre les lignes mais le parler vrai a des limites et ce parler vrai et pur qui voudrait obtenir une crédibilité, un aboutissement quelconque n'arrive que très rarement à destination.
Alors on se retrouve avec plusieurs niveaux de parler vrai, un certain vrai parler vous vaudra d'être élu, un parler plus pur et plus "réaliste" vous vaudra d'être repoussé,
rapidement exclu.
Si on parle de la vérité la plus absolue en parlant "vrai" (une langue qu'a perdu l'humanité après les premiers coups de massues) , on a plus que le vide comme avenir. Le néant.
Le parler vrai ordinaire suppose une sagesse, une maîtrise de ses pulsions, de sa propre vie, une maîtrise de ses passions, une neutralité difficile.....
Le parler vrai est empli de couloirs inconnus. C'est pourtant un bonnheur si on le met à notre échelle, une éducatrice me disait que je préférais faire du mal en disant la vérité plutot que de mentir, elle ne se trompait pas car le mensonge nécessite de se souvenir, la vérité non, la vérité est manipulable grâce aux mots, la vérité peut faire beaucoup plus de ravages, creuser des sillons profonds jusqu'aux tréfonds de l'âme ou de l'esprit, la vérité peut rendre fou, psychotique, salir, pousser à la destruction (Hitler en savait quelque chose), la vérité peut manipuler des foules (Sarkozy en sait quelque chose, c'est un brillant orateur/manipulateur quoi qu'on dise de lui), parler vrai est à double tranchant.
L'homme qui aime, qui comprend tout cela, ne jouera pas du verbe dans ce sens.
Il saura apaiser, donner par ses mots du sens aux actions à générer, il embellira l'univers de ses proches par sa maîtrise, il sera père, guide, mais je crois qu'il faut, monsieur Bilger, pour parvenir à cette beauté du mot, de la phrase, de l'authenticité, "du vrai", être détaché de beaucoup d'émotions.

laurine

Bonjour, Bonsoir,
Je trouve que tout simplement ce que vous avez dit, décrit dans ce texte est magnifique et plus que réel...


Véronique

@ Fleuryval

Mais je vous assure.

PB est à l'image de Jasmine qui s'allège petit à petit de ses valises un peu trop encombrantes.

A son contact, les habitués du Bagdad se transforment. Je veux dire qu'ils peuvent se découvrir eux-mêmes, libres, vrais et humains.

Par la grâce d'une magie.

Ludo Lefebvre

Hag,

Ce message gentil est tellement agréable à recevoir. J'y ai déjà songé aussi.

De mon côté, vous seriez certainement déçue et étonnée de constater que dans la vie hors du virtuel, je suis beaucoup plus doux, moins polémiste, heureusement pour ma vie familiale et relationnelle du moins ce qu'il en reste. Je garde cependant la même ligne de pensée sans me trahir !

Fleuryval

@ Véronique
Le blog de P.B. sera vraiment Bagdad Café quand on y pourra déposer trois notes... de musique ou une image. Nul doute qu'ici ni Van Gogh, ni Wagner, ni Artaud n'auraient rien dit.
Pas même un geste de Marcel Marceau.
Il est des clameurs qui ne sortent que des violons, des pinceaux ou des heures de travail devant le miroir, en silence. A crier le mutisme sous une autre façon.
Qui vous étrangle.

Bernard de ...

Philippe Bilger a répondu à mon intervention :

"Mais pas du tout. Quand, par la liberté, on parvient à la vérité, c'est un bonheur, une chance, pour soi et pour les autres."

Je réponds :

Je suis d'accord avec vous et après réflexion j'aurais du rajouter "hormis les Avocats généraux, les Procureurs ou les magistrats du siège" et ce, sans flagornerie de ma part, on aurait du mal à imaginer qu'il n'y ait pas un "parler vrai". Si la justice n'était pas la vérité temporelle où serait la vérité ? On pourrait rajouter aux magistrats les ministres des grands cultes. Mais le "parler vrai" s'il est l'expression de la liberté d'esprit, le "vrai" du "parler" est quant à lui pas forcément vrai et peut prendre l'apparence du vrai... Je pense en écrivant ces lignes à ces savants du XVIII et XIX eme siècles dont parmi tant d'autres Buffon ou Darwin, lesquels sous couvert de "parler vrai" arrivèrent à créer plus ou moins inconsciemment un véritable racisme ou machisme scientifique de par leur autorité (La mal-mesure de l'homme. Jay-Gould) . Dans le "Parler vrai" l'autorité, la notoriété de l'intervenant a aussi une place prépondérante mais je rajouterais : hors de sa caste. Ce que je déplore surtout c'est que sous couvert de "parler vrai" on veuille parfois faire passer des thèses douteuses en "Vérité". Je prendrais pour exemple le réchauffement climatique dont tout le monde entend parler, dans ce domaine les médias audiovisuels assomment les gens avec un "parler vrai catastrophe" venant d'intervenants convaincants en paroles pour le citoyen lamda mais pas toujours pour les spécialistes de la physique du globe qui pourraient répondre que la notion de climat est récente et que ce climat a plutôt été chaud sur la planète pendant des centaines de millions d'années. Quant au citoyen lambda il va avaler l'information "en vérité" sans esprit critique et nous sommes tellement saturés de "parler vrai" que le mensonge, le sophisme peuvent s'y dissimuler.

Bernard de ..

"parler vrai" c'est parler de soi, flatter son ego, le "parler vrai" semble limité dans le temps...

Veronique

@ Parayre

Un grand merci pour la methode.

J'ai beau m'appliquer et me concentrer, le resultat n'est pas vraiment excellent.

Je reprends l'avion tres bientot. Ouf... je vais retrouver nos accents !

En une image, un minuscule echantillon de l'Amerique que j'aime :

Newberry Springs, California, USA 760/257-3101.

Pour les fous de cinema, c'est l'adresse de Bagdad Cafe. Tel quel.

La ou des egares deviennent libres et vrais.

@ Philippe

Je pense que la liberte et l'authenticite intellectuelles sont des routes qui se croisent et qui s'enrichissent l'une avec l'autre.

@ Hag

Je suis tres touchee par votre souhait de rencontrer les egares de ce blog.

Le blog de Philippe peut etre compris comme une sorte de Bagdad Cafe.

Jean-Dominique Reffait

Si Francis Szpiner ne vous reproche qu'une exclusive admiration pour vous-même, ma foi, j'ai le sentiment qu'il s'agit presque d'une déclaration d'amour, tant il est vrai que grands avocats et grands magistrats sont dotés en général d'un ego surmultiplié, sans doute nécessaire à l'exercice acéré de leurs talents. Il est vrai, Philippe, que vous n'évoquez pas spontanément le timide bleuet au milieu de la prairie, pas davantage que Francis Szpiner d'ailleurs dont l'humilité ne saute pas aux yeux outre mesure.
Permettez-moi, pour avoir une vue décalée mais réelle, d'exprimer mon estime (et mon amitié si celle-ci est reçue) pour deux personnes que les inimitiés propres au microcosme judiciaire éloignent mais que rapproche une intelligence vive, parfois douloureuse, toujours forcenée, au service des causes qu'elles servent. Suis-je dans le vrai ? Je me contente d'être libre...

mike

Penser librement n'autorise pas nécessairement à parler ou agir librement en raison des freins et garde-fous de notre éducation, de la bienséance, de nos connaissances ou du bon sens.
Dans ces cas le silence est d'or.
Parler vrai présente une autre difficulté : il y faut de l'autorité c'est-à-dire de la connaissance vérifiée par l'expérience (la compétence) et empreinte d'un doute salutaire.
Certains s'y emploient, certains y réussissent : ils sont en cela admirables.
Mais il est aussi de mauvais experts trop sûrs de leur science.


Catherine JACOB

j.wedry
«la huitième est déjà là (2 de mes 3 fils). »

Toutes les fidélités ne sont pas toujours aussi clairement lisibles. Attendez un peu pour la huitième. Dans ma propre famille je suis, en apparence, le loup blanc, mais cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas de fidélités cachées, puisque ma mère ayant été la seconde étudiante à être diplômée de la faculté de médecine provinciale concernée -parallèlement à la fille d'un avocat d'ailleurs et qui a donné son nom à l'une des rues de la ville [alors que mon grand-père n'a donné son nom qu'à un pont]-, j'ai été l'une des deux occidentales qui, cette année là, ont réussi le concours d'entrée d'une université... asiatique [ ce qui implique un entrecroisement de fidélités diverses, mais qui ne se sont données à déchiffrer que tardivement].

Sept générations d'avocats donc, dans ma famille cela nous fait remonter à l'époque où l'un de mes ancêtres paternels était député du tiers, mais la fidélité politique s'est perpétuée par une autre branche que celle qui descend jusqu'à moi qui ne suis qu'une citoyenne lambda.

Bulle

La signature oriente la lecture, on accorde alors du crédit à l'une ou l'autre d'entre elles si nous les pensons amies. Et on en déforme, aisément, le contenu si, par exemple, on sait qu'on ne partage pas l'opinion politique du signataire. Un billet signé par un prénom féminin ne sera pas lu comme celui signé d'un prénom masculin. Un nom dévoile aussi une histoire familiale et orientera (ou désorientera) aussi le lecteur. Si vous signez Joseph X ou Youssouf Y, Marie Y ou Myriam X, ce sera pour beaucoup de lecteurs un premier conditionnement laissant la place à une belle subjectivité.
A la lecture de réactions (hostiles) dans des forums de journaux aux propos tenus par notre hôte sur la nomination de Rachida Dati, j'ai pensé que s'ils avaient été tenus par une femme, magistrate, située à gauche et d'origine marocaine, on n'aurait pas pu lancer "macho, raciste, jaloux". Quoique que le dernier adjectif est aussi facilement lancé aux femmes qui jugent une autre femme !
Soyons lucide, un coup d'oeil à la signature d'un billet, d'un article, d'un éditorial, est la première chose que nous faisons avant de nous lancer dans sa lecture. Juste pour trouver un repère pour nous conditionner à en penser du bien ou du mal... Après, tout est affaire d'honnêteté...

Parayre

@Véronique:

Pour obtenir les accents, appuyez sur la touche "Alt" et faites les chiffres suivants :


130 = e accent aigu:é

131 = a circonflexe:â

133 = a accent grave:à

135 = c cédille:ç

136 = e circonflexe:ê

137 = e tréma :ë

138 = e grave:è

140 = i circonflexe:î

147 = o circonflexe:ô

150 = u circonflexe:û

j.wedry

@ Catherine JACOB
Pour tout vous dire, et ensuite je me tairai sur ce point, car on va me poursuivre en publicité abusive : je ne suis qu'un maillon de la chaîne des 6 générations d'avocats qui m'ont précédé, la huitième est déjà là (2 de mes 3 fils). Ils ont eu la "bonne" idée d'épouser chacun une avocate. J'avais montré le mauvais exemple : j'ai épousé il y a 37 ans une jeune femme (toujours merveilleuse), elle-même fille d'avocat. 2 de mes frères sont avocats. L'un a même, lui aussi, deux fils avocats ! Mon beau-frère, mais c'est du vice, est avocat. J'arrête là mes "tartines" ! Sbriglia était loin du compte.

Nous avons cependant un drame dans la dynastie (modeste vous voyez !): sur 8 générations : pas un magistrat.

Il va falloir que cela change.

On risque de se scléroser, si on ne l'est déjà.

Mais, vous avez raison sur un point Catherine Jacob : travailler avec ses fils, ce peut être merveilleux. Pour le moment, c’est ainsi. Notre règle de base pour cette harmonie : toujours parler vrai entre soi... enfin nous !

Catherine JACOB

@sbriglia
Depuis que je suis allée faire un tour sur http://www.wedry.org/ j'ai compris pourquoi quatre wedry dans votre cauchemar, puisque en effet ils sont quatre. Mais au départ j'avais pensé que vous aviez étalé Me j.wedry sur une miche et que vous en aviez obtenu quatre tartines...
Ceci dit maintenant plus sérieusement, quelle chance il a que ses enfants l'admirent au point de suivre ses traces et d'embrasser la même profession. Sans doute fait-il des envieux ! J'ai cru voir que ses associés mettaient en avant à titre de spécificité du cabinet une 'parfaite connaissance du dossier'. Est-ce moi qui ait rêvé dès lors ? Je ne sais, mais sans aucun doute c'est là une mention dont la présence laisse... rêveur! Beau site en tout cas, qui sent un peu son power point mais d'un design très classe ainsi que d'une présentation sobre limitée à l'utile - une impasse cependant sur le tarif horaire - ! Mais bon, une 'parfaite connaissance du dossier', j'imagine que c'est impayable.

Fleuryval

Il est des instants où "penser vrai" et "se taire libre" atteignent les sommets.

 Cactus de son nom patrynomique mais respectueux

"A force de lire les commentaires, c'est vrai qu'on aimerait bien rencontrer les uns et les autres, Véronique, Parayre, Sbriglia, Catherine Jacob, Ludo, etc... aïe j'en oublie.
Rédigé par: hag "

c'est un fait que moi qui ne suis que maître des colles, depuis que j'ai réalisé qui se... cachaient... sous les noms qui signaient à la pointe de leur souris tel Zorro en ce blog, subitement je me sens petit petit petit !

Sissi, vraiment.

Veronique

Ce qu'on apprecie dans votre blog c'est precisement une liberte de parole en mouvement, revendiquee comme une conquete permanente d'un ideal intellectuel.

Je pense qu'un parler libre n'est jamais une chose acquise une fois pour toutes. S'y contraindre est indissociable d'un effort de lucidite sur soi et de liberte de soi.

"NS n'aime pas la magistrature"

Dans une phrase comme celle-la, si vous saviez, Philippe, a quel point vous nous parlez de... PB.

Dans ce regret, il y a, en premier, un PB blesse dans l'orgueil inconsidere de son metier. Et en creux, toute la passion que vous placez dans votre profession.

C'est en raison de ce genre de constat enrichi d'intimite maitrisee, d'humanite, qu'on aime venir converser, chez vous, avec vous.

Je pense que votre blog rassemble de magnifiques orgueilleux - au sens positif - qui se reconnaissent dans votre sensibilite et dans votre liberte intellectuelle. Votre originalite c'est de savoir meler les deux mots ensemble.

Sensibilite et liberte intellectuelle: ma definition de votre parler vrai.

ps : c'est toujours un clavier qwerty. Desolee a nouveau pour l'absence des accents.

catherine A.

Liberté, vérité, que de règlements de compte et d'assauts de bonne conscience on commet en votre nom ; vous n'êtes en rien visé Philippe et j'apprécie ce sujet de réflexion pour commencer la semaine. Mais quand je lis certains commentaires, je frémis. C'est "Opération Transparence" ! Personnellement je revendique de garder le pseudo qui cache une partie de mon nom. D'abord parce que ma parole (mes écrits) n'est qu'accessoire sur ce blog. D'autre part parce que je ne profite pas de cet anonymat pour véhiculer des rumeurs. Au contraire, à cause de cette "protection" il m'est arrivé de m'autocensurer en ne dévoilant pas ce que je connaissais de certaines personnes (ce dont j'avais été témoin plutôt ; la femme qui a vu l'homme qui a vu l'ours n'étant pas mon truc). Par contre le maître des lieux connaît mon identité ; c'est la moindre des choses. Que les participants à ce blog ne me donnent pas leurs papiers ne me gêne en rien ; quand je vais dîner chez des amis, il m'arrive souvent de ne connaître d'autres convives qu'un prénom. Il ne me viendrait pas à l'idée d'exiger CV et empreintes digitales et cela n'empêche en rien des conversations agréables ou pas, drôles ou fastidieuses. Par contre effectivement je n'accepterais pas de dîner chez un inconnu qui resterait masqué. C'est pourquoi je partage le point de vue de wedry sur Eolas. Incité par PB je suis allée sur le blog de ce dernier pour le quitter aussitôt.
Sur le fond de votre papier Philippe,je trouve que vous écartez un peu vite l'argument de la relativité de la vérité. Il me paraît pourtant essentiel. S'il est facile de parler libre, parler vrai l'est moins : il faut une connaissance approfondie des faits, des gens, etc. et une grande capacité d'analyse de ces faits ; combien de fois ce qui nous paraissait vrai hier ne l'est plus aujourd'hui. Un enfant, dépourvu d'interdits et de tabous sociaux, parle libre mais rarement vrai. Quant à moi j'essaie de parler libre, je ne suis pas sûre toujours de parler vrai. Hélas.

j.wedry ou cette fois-ci

@ Catherine JACOB

Te absolvo... pas la peine, ou pas de peine... même plancher.

Passons maintenant aux choses sérieuses...
Vite un nouveau billet de Ph. B !

« blog-trottoir »

@Jérôme Wedrychowski, de son nom patronymique

«J'ai vu les limites et les dangers du "weblog".

Il fallait réfléchir pour recomposer et partir vers de nouveaux horizons.

Le weblog est «chronophage», et n'invite pas à la réflexion approfondie.»

J'ai été, et suis déconcerté par toutes les sottises qui s'écrivaient et s’écrivent sur le web, tous blogs confondus.»

Bien ! C.J-L

hag

A force de lire les commentaires, c'est vrai qu'on aimerait bien rencontrer les uns et les autres, Véronique, Parayre, Sbriglia, Catherine Jacob, Ludo, etc... aïe j'en oublie.

Catherine JACOB de son exact patronyme de jeune fille

sbriglia
«j'ai même fait un cauchemar : je rêvais que les wedry étaient quatre !»
Oh ! Vous voulez que je vous traduise sur un blog japonais alors ? Racontez-moi tout que je voie si cela en vaut la peine.

Parayre
«Maître Jérôme Wedrychowski, avocat associé aux barreaux d'Orléans et de Paris qui n'a jamais, sur ce blog, dissimulé son identité puisqu'il y a, longtemps même, laissé l'adresse de son propre blog et de ses cabinets !»

MEA CULPA ! Je n'ai pas lu toutes les archives donc je ne pouvais pas savoir que j.wedry c'est Maître Jérôme Wedrychowski.


Catherine JACOB

@FrançoisK
«Madame Alliot-Marie cherche désespérément des idées pour endiguer la folie meurtrière de certains chiens qui tuent ou blessent grièvement souvent des enfants et parfois des adultes. »

Ce n'est pas un problème de folie meurtrière, c'est un problème de phéromones, du moins c'est ce que dit le vétérinaire de mon chien. Ces substances chimiques comparables aux hormones servent de messagers chimiques entre individus. Le chien est sensible aux phéromones volatiles émis par les individus auxquels il fait peur et qui lui envoient dès lors le message chimique : «Tu peux me dominer». Donc si l'individu dominable ne se comporte pas comme le message chimique indique qu'il devrait se comporter, le chien est perturbé et il exerce un rappel à l'ordre s'il est particulièrement sensible aux rapports hiérarchiques. Mais ça c'est mon interprétation pas celle du véto. Il existe différents types de phéromones, comme les phéromones de territoire par ex., mais il est aussi possible que le chien soit perturbé par d'autres phéromones que celles émises par l'individu attaqué qui se trouve simplement être le plus proche de lui. En tout état de cause la folie meurtrière du chien est d'abord la folie et l'inconscience du maître qui laisse des enfants, ou d'une facon générale des personnes vulnérables, incapables de maîtriser un animal au besoin, seul avec lui. Madame Alliot-Marie ne manque pas d'idées puisque j'ai entendu parler de stages pour maîtres à la télé. Mais ça prend largement plus d'un an pour éduquer un animal donc qu'est-ce qu'un simple stage pourra y faire je me le demande. Sans doute rendre les gens conscients et responsables, mais ça c'est la plupart du temps trente ou quarante ans de lacunes qu'il faudrait combler donc... !? Aujourd'hui il y avait deux gros chiens avant nous dans la salle d'attente du véto + un gamin qui savait tout juste marcher et que les parents laissaient jouer avec la porte au risque qu'il se coince les doigts dedans ce qui n'aurait pas mieux valu qu'une morsure. Ne connaissant pas les réactions des autres chiens, j'ai préféré attendre dehors à cause du gamin qui aurait pu avoir à pâtir d'un éventuel accrochage entre les chiens et dont le père qui s'était déjà garé n'importe comment et avait répondu à une remarque de ma part le rendant attentif au fait que mon véhicule se trouvait sur le chemin du sien pour repartir: «Y a pas d'souci ! », ne m'avait pas spécialement paru de bonne composition. Le praticien étant responsable de ce qui arrive dans l'enceinte de sa clinique, ils ont quand même du mettre une muselière à leur animal. Il faut savoir qu'il ne suffit pas que votre chien soit éduqué, il faut encore que le chien en face le soit aussi. Il m'est déjà arrivé de devoir séparer mon animal d'avec autre monstre lorsqu'il était plus jeune et ce n'est pas tout ce qu'il y a de plus évident, mais aucun des deux ne m'a mordue vu que ce n'était pas moi qui les intéressait mais de prendre chacun le dessus sur l'autre. C'est vrai aussi que si j'avais paniqué cela aurait pu mal finir... pour moi ! Mais je n'ai pas paniqué, j'ai seulement eu peur après coup quand j'ai réalisé...

Jérôme Wedrychowski, de son nom patronymique

@Catherine Jacob

Parfois l'on coupe, et l'on dit "wedry", comme //wedry.org

Et surtout gardez votre calme, mon "je" n'en vaut pas la chandelle.

Voilà du parler vrai !

@ Parayre

Je cherchais un avocat... les points de supension parleront d'eux-mêmes !

francis

@Parayre.
Je suis ce que je suis et serai, per inde ac cadaver. Je ne me prends pas pour l'Eternel, interrogé à cet effet par Moïse. Je sais que je suis mortel et près du terme, à ce point que Catherine Jacob m'intitule Agecanonix. Je sais aussi qu'on prête à Confucius d'avoir dit que l'expérience n'est qu'une lanterne dans le dos qui reflète le passé ; ajoutant toutefois, au gré de mes lectures, que le passé peut expliquer le présent. Quoiqu'il en soit, cher Parayre, je vous remercie d'apprécier Simplet. Je dis ma vérité sans trop en référer à l'expérience et aux épreuves. Cordialement, cher Parayre.

Parayre

@Catherine JACOB de son exact patronyme de jeune fille :

Ne vous hâtez pas à stigmatiser votre prochain et notamment aujourd'hui, après d'autres, Maître Jérôme Wedrychowski, avocat associé aux barreaux d'Orléans et de Paris qui n'a jamais, sur ce blog, dissimulé son identité puisqu'il y a, longtemps même, laissé l'adresse de son propre blog et de ses cabinets !

Le dialogue, selon Jacques Lacan, paraît en lui-même constituer une renonciation à l'agressivité : lire J.W. en est une illustration tant, avec humour, ironie autant que culture, l'intéressé contribue, j'écris sous le contrôle de notre hôte, à la qualité des commentaires suscités par ce dernier.

Avant de le quereller, parcourez ses messages, ils recèlent une vraie personnalité roborative...

Attention de ne pas tout juger dans la minute présente, sans comprendre qu'on ne juge qu'une minute : la minute présente !

sbriglia

@catherine J. : vous me croyez si je vous dis que j'ai fait le pied de grue avec wedry ?...
wedry existe, je l'ai rencontré... j'ai même fait un cauchemar : je rêvais que les wedry étaient quatre !

Parayre

@francis : je ne sais si vous n'êtes "ni un intello ni un littéraire" mais j'apprécie vos commentaires et abuse de l'occasion que vous me donnez, pour vous le témoigner ...

Thierry SAGARDOYTHO

Monsieur l'Avocat Général,
Sans flagornerie, je trouve votre texte délicieux. Appliquée au débat judiciaire, notamment dans sa phase criminelle, votre conception du "parler vrai" explique sans doute pourquoi le Barreau vous qualifie d'adversaire redoutable à l'audience. Si les auditeurs de justice apprenaient assidûment vos préceptes, la recherche de l'éloquence ne serait pas seulement l'apanage de la Conférence du stage.

Catherine JACOB de son exact patronyme de jeune fille

@ j.wedry ②
«Cela me nourrit assez, au milieu d'une véritable activité d'avocat exigeante et humaine. »

Otez-moi d'un doute Maitre Wedry, vous exercez dans un département nouvellement créé ? Parce que, aucun des départements compris entre le 01 [Ain] et le 95 [Val dOise] non plus que dans les DOM [97] ne vous connaît sous ce nom !
Donc avant de faire la leçon à tout le monde commencez par être honnête vous-mêmepour que la discussion ait du sens ! Sinon présentez-vous GIGN 001, 002, 003, 007 etc.. qu'on sache au moins grosso modo à qui on a affaire si cependant on doit continuer d'ignorer ce qui se cache exactement sous la cagoule !!

Catherine JACOB de son exact patronyme de jeune fille

@ j.wedry
«Je n'ai que le temps de lire Ph.B. Je sais, au moins, à qui je parle. »

Donc vous-même, rien à voir avec Wedry.info: «What you need, when you need it»? Voir: http://oyjoyj.at.wedry.info/

Concernant le point de savoir «qui vous dit, qu'EOLAS existe bel et bien et qu'il revêt la robe d'avocat avec exigence et humanité" ?» Il me semble a priori que, qui que ce soit qui pose, par ex, le problème suivant, ce qui m'intéresserait moi en tant que éventuel consommateur ou consommatrice lambda, c'est et le problème et l'analyse qui pourrait s'en suivre et qui ne doit pas avoir pour but de noyer encore davantage le poisson en faisant avaler quelques couleuvres supplémentaires aux malheureux clients de cette cependant très honorable profession. Le problème est le suivant : «Les avocats forment une profession qui n'est pas plus que les autres à l'abri des idiots, des incompétents et des malhonnêtes. Certes, il y a un concours d'accès pour y arriver. Un examen en fait, mais avec un numerus clausus. Mais cet examen vise à évaluer les connaissances universitaires et le répondant de l'avocat. S'agissant de son honnêteté, aucune méthode préventive ne s'est avérée efficace.» dit Maitre Eolas sur son ancien blog: http://www.u-blog.net/eolas/ Vu le nombre d'avocats prétendus qui échangent sur ce blog il doit bien y en avoir au moins un pour donner des détails sur les méthodes préventives tentées.

FrançoisK

Madame Alliot-Marie cherche désespérément des idées pour endiguer la folie meurtrière de certains chiens qui tuent ou blessent grièvement souvent des enfants et parfois des adultes.
Monsieur le Procureur, n'existe-t-il pas dans notre droit pénal le délit d'"homicide involontaire" qui pourrait s'appliquer aux propriétaires responsables, dans une certaine mesure, de ces cas tragiques ? Que fait la justice au quotidien ?

j.wedry

@ La Vieille

"Je vous incommode fortement", écrivez-vous. Mais celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience. Je pousse mon Char !

Acceptez mes incommodités, comme j'accepte le duel de l'ami Sbriglia. Touchera-t-il ? Rendez-vous sur le pré. Seriez-vous l'un de mes témoins "La Vieille" ou choisirez-vous le camp de Sbriglia ?

Plus sérieusement, qui vous dit, très chère La Vieille "qu'EOLAS existe bel et bien et qu'il revêt la robe d'avocat avec exigence et humanité" ?

J'abonderais éventuellement dans votre sens, quand je saurai qui ILS SONT.

Mais peu importe après tout ! Je n'ai que le temps de lire Ph.B. Je sais, au moins, à qui je parle. Cela me nourrit assez, au milieu d'une véritable activité d'avocat exigeante et humaine.

Acceptez s'il vous en sied, "la Vieille", l'expression de mes hommages respectueux (comme avant 1789 !).

 Cactus a cygné !

"Si les points de suspension pouvaient parler, ils pourraient en dire des choses et des choses !
Rédigé par: Parayre"

avec des "si" on pourrait mettre monsieur Bilger dans une bouteille d'après ma légende !

sinon :
"Très respectueusement, Monsieur l'Avocat Général, SI vous parlez vrai, avez-vous subi des pressions pour admettre votre prétendue "maladresse d'expression" ? SI oui, lesquelles ?
Merci
Rédigé par: INTIME CONVICTION"

là , je ne sais plus à quel saint avouer !
Sissi !

ps voire ump : "avez-vous subi des pressions"
dit le même , intimement convaincu :

cette fois vous voulez nous pousser monsieur Bilger vers une dépression ou n'est-ce qu'une impression ?

olivier

@Catherine Jacob : oui, je me suis un peu emmêlé les pinceaux par rapport à l'expression citée, vous avez raison de le noter.

Il n'en demeure pas moins que le rôle du chef n'est pas de transgresser, de piétiner, de binariser, de faire s'opposer, de semer discorde, rancune, amertume, inquiétude. Il n'est pas de brandir la guerre et la faillite à tout bout de champ. Il n'est pas de s'ingénier à brocarder les uns, tout en méprisant les autres. Il n'est pas de faire surgir le doute et le désarroi au coeur du Symbolique.

Le chef (en République) est le Gardien du Temple, donc de mon frère... Il n'est pas chef de bande et "briseur de tabous".

sbriglia

"...où on prêtait à Me Szpiner, qui en serait bien capable, un propos me taxant d'une exclusive admiration pour moi-même."

Ah!Ah !

Francis et Philippe sont dans un bateau, Francis tombe à l'eau...(air connu)

...et moi je payerais cher pour une audience Agnelet avec PB comme avocat général et FS défenseur d'Agnelet...

Il est possible que mon ami Francis se soit commis à une telle saillie : lorsque nous partagions la même année de conférence il nous ravissait par ses bons mots et sa voix de stentor... seul rivalisait avec lui Dowrling Carter.

Mon cher Francis, si tu me lis, dis-toi que j'ai eu souvent la chair de poule à t'écouter (ah ! ta plaidoirie de partie civile dans l'affaire de Valérie S... : ceux qui t'ont entendu ce jour-là ont su ce qu'était la force de l'éloquence et l'orage d'une voix d'airain !)

@Parayre : du grand, du beau, du noble Parayre.

@catherine J.
C'est tout ?... c'est un peu court... on pouvait dire, ma foi, bien des choses en somme...
Je vous taquine !
@JW :"Oh là ! Misérable faquin ! Qui es-tu pour t'attaquer à moi ?...Tel le vengeur masqué, dans la salle des pas perdus, à deux pas d'ici je te le fais savoir et n'oublie pas qu'à la fin de l'envoi, je touche (pas de mauvais esprit : je touche... mais ne perçois pas !)"
@PB : on s'essoufle à vous suivre : c'est le jogging permanent du clavier... on dirait un demi de mêlée écossais poursuivi par trois blacks...

francis

Je ne suis ni un intello ni un littéraire, encore que j'admire d'autant plus la teneur et la tournure de certains participants à ce blog, dont notre hôte. Très naïvement, je crois que la vérité de base, c'est soi et d'apprendre à se connaître, être soi. Sûr de soi et son empire sur son ipséité, il est licite de posséder la liberté d'exprimer sa vérité sur les problèmes du moment et de défendre celle de l'autre, si elle est valable, même si elle n'est pas sienne. Ainsi pensa et écrivit Voltaire pour l'affaire Calas.

Ludo Lefebvre

A lire certains commentaires, à l'instar de Louis XVI, vous semblez devoir payer pour les autres. Il y en a même un, bien pigeonné, qui pense qu'avant 1789, c'était l'enfer et que c'est depuis le paradis. Ils vous reprochent, à vous, ce que vous combattez : un comble.

Catherine JACOB

@olivier
«ce passage à l'acte verbal»

Mais la parole est un agir ! Et c'est précisément cette nature d'acte qui lui permet d'oeuvrer, notamment à l'occasion de l'analyse.

Bertrade...

Parayre
Belle tirade mais...

« Dire : me voici. Faire quelque chose pour un autre. Etre esprit humain c’est cela »
Se déclarer 'prêt à faire quelque chose', 'prêt à s'investir pour', que ce faire soit en effet possible ou ne le soit pas , c'est comme, au mépris du gardien, tendre une écuelle d'eau au bagnard de la chiourme qui, enchaînée, passe...
Mais c'est aussi répondre présent à qui sollicite : «Qui veut m'aider ? » et c'est encore ne pas se sentir offensé quand cet appel à une disponibilité bénévole répliquera : « Pas toi ! Ton oeil torve et ta sueur m'indisposent, je ne te connais pas mais je sais ! Je sais que ce n'est pas m'aider que tu veux, c'est me voler, c'est me violer, c'est profiter de l'opportunité que je t'offre pour, sous couleur d'agir bien, faire le mal . Vade retro!» «Quelqu'un d'autre veut-il m'aider ? Quelqu'un de bien, au portefeuille bien garni, qui n'ira pas les pieds nus par les chemins de la vie, quelqu'un que je ne connais pas mais qui, je le sais, ne répondra pas à mon appel pour se servir dans la caisse derrière mon dos, quelqu'un comme mouââ... quouââ!! » Car, «Visage et discours sont liés. Le visage parle. Il parle, en ceci que c'est lui qui rend possible et commence tout discours. »Ethique et infini, p. 92-93 «Il est difficile de se taire en présence de quelqu'un ; cette difficulté a son fondement ultime dans cette signification propre du dire, quel que soit le dit. Il faut parler de quelque chose, de la pluie et du beau temps, peu importe, mais parler, répondre à lui et déjà répondre de lui.» Ethique et infini,op. cit., Donc moi qui ne veux pas répondre de toi , qui ne peux être ton garant pour la communauté des humains dont je suis, que puis-je d'autre finalement que de te dire, Valmont au grand pied : 'CE N'EST PAS MA FAUTE! mais, vas-t-en ! »

En ce qui concerne le genre de 'Uates' le mot ancien, considéré comme d'origine étrusque, s'appliquait indifféremment aux oracles masculins et féminins, d'où le choix du masculin qui en français s'applique à la fonction. Ceci dit, vous avez raison et 'vaticinatrice' existe bel et bien et en mauvaise part, tandis que le mot ancien se rattache sans doute à date encore plus ancienne, à une antique divinité protectrice de la petite enfance et de la famille. On la retrouve coiffée d'une dépouille de loup dans l'iconographie bouhhiste ?!!

La Vieille

Deux superbes billets. Merci Messieurs Bilger et Parayre. A lire et relire et diffuser autour de soi.
Pourquoi, mais tout simplement parce qu'il se dégage une authenticité allègre et vivifiante à cette double lecture, avec des mots qui portent tout droit au coeur et au partage avec les autres.

NB : le billet de M. WEDRY m'incommode fortement, parce que les billets de EOLAS ciselés au fil de sa propre personnalité et de ses engagements, sont devenus incontournables.
Peu importe son état-civil, nous savons qu'EOLAS existe bel et bien et qu'il revêt la robe d'avocat avec exigence et humanité.

olivier

Je ne sais pas si je suis hors sujet, mais je suis frappé par le désir affirmé et loué de "briser les tabous" qui va avec le parler vrai.

Ayant quelques références pacifiques, il me semble que ce désir fracassant, ce passage à l'acte verbal, ce casse-tête-de-l'autre, ne présage rien de bon.

Quand il vient de tout en haut, c'est encore plus inquiétant.

Yvane

Arf arf, liberté de parole ? Verité ? Ben allons y, que pensent les Français de vous ?

Bonne lecture à la caste des intouchables ; )

"Quand la magistrature est complice de tellement de crimes et délits dans ce pays sans avoir nullement à s'expliquer devant les politiciens ou les citoyens, je comprends qu'elle soit sur la défensive."

"La magistrature de gauche a cru qu'en participant à sa manière à l'insécurité et en refusant toute responsabilité de ses actes (comme tout ce qui est de gauche d'ailleurs (fonctionnaires, enseignants...)), elle pourrait réclamer toujours plus de milliards."

"Aujourd'hui les mentalités ont changé puisque les citoyens souhaitent que les magistrats puissent être jugés par des jurys citoyens et non plus autour d'un buffet."

"Allez lire le rapport de la Cour des Comptes sur le temps de travail dans la magistrature ! Ces courageux magistrats refusent de répondre aux enquèteurs sur le temps de travail et les congés spéciaux. Idem pour le cumul de rémunérations au CSM."

"Ils sont vraiment indépendants ( et inamovibles ) les collègues de M.Bilger. Il suffit de lire les rapports de la Cour des Comptes disponibles sur internet pour s'en convaincre. Les dépendants de la fonction publique de base sont obligés de répondre ou de se démettre ! "

"La pantomime habituelle sur l'indépendance de la justice au seul profit de quelques protégés est indigne."

"La mayonnaise Bilger c'est le café-théatre des nostalgiques des temps perdus avant 1789."


"Justice - corporatisme
Les justiciables Français sont aujourd'hui exapérés de certains syndicats de la magistrature qui donnent une image d'une justice corporatiste.Les magistrats rendent la justice au nom du Peuple français ! Dont les élus de la nation édictent les lois et votent celles-ci en fonction de notre Constitution. Et cela est valable pour ceux qui doivent appliquer le code pénal ! Juges, procureurs, etc... soumis à une obligation de réserve comme certains fonctionnaires de la fonction publique. J'ai toujours entendu dire qu'après un verdict, on ne doit pas contester une décision de justice prise au nom du Peuple français ! Aujourd'hui l'indépendance de celle-ci à l'égard de tout pouvoir politique ou... syndical est une bonne chose mais les magistrats et le parquet ne doivent contester en aucune manière publiquement les dites lois édictées par les élus au sufrage universel, ce qui n'est pas le cas de certains magistrats !!! Ils sont là pour appliquer la loi, rien que la loi ! "

"Mise au point
Sarkozy paraît-il n'aime pas la magistrature. Mais la magistrature aime-t-elle Sarkozy ? Le tout-puissant SM n'est-il pas de gauche ?
Quant aux compétences, certains feraient mieux d'être plus discrets. N'a-t-on pas vu des innocents condamnés, humiliés par un petit juge tout puissant ? Donc un peu de retenue, s'il vous plaît !"

"Quand M.Bilger dit : "notre administration capitale pour la démocratie", il fait 2 erreurs : il n' y a d'administration sans ministre de tutelle ; contrairement à ses dires, cette administration est capitale si elle remplit son travail sans y mettre ses options personnelles".

le 21.09 à 16h06
CHARLES MORALITE
"Que vous soyez magistrats, procureurs, juges, policiers, politiques, chef d'Etat, commencez par fermer vos g... et faites consciencieusement votre travail comme le commun des Français"

Parayre

Superbe texte Philippe que je me suis, après l'avoir lu et relu, empressé de diffuser auprès des miens et qui m'incline, pardon à ceux qui éventuellement me liront eux aussi, à tenter, à mon modeste niveau, de faire appel à mes humanités préférées.

La "vérité" est polyphonique et la "liberté" ne peut être ni pure indépendance, ni spontanéité aveugle et l’alliance de l’une avec l’autre est d’autant plus précieuse qu’elle est fragile et exposée à moultes contradictions.


Si l'on se risque vers nos propres consciences, ce lieu intime où n’existe finalement qu’une seule forme de liberté, celle qui fait droit à la vie de l’esprit et qui ne s'incline que devant la vérité, on constate que cette même liberté est courage de la conscience, responsabilité de l’intelligence et... force d’aimer.


Son contraire n’est pas tant la soumission que la lâcheté. Nous l’avons entrevu en un Sakharov, mais aussi en un Gandhi ou un Martin Luther King.

Sa source est en deçà du savoir scientifique et du pouvoir politique, dans la vérité de la personne elle-même qui, devant l’obstacle, voit juste et fait face, fût-ce au prix de son confort ou même de sa vie.


Cette vérité de la personne résiste au positivisme tant elle est objet, non de démonstration ou de preuve expérimentale, mais d’attestation. Elle résiste au pragmatisme, car elle se révèle irréductible à notre pouvoir de faire et de produire, mais elle suscite et sollicite ce que j’aimerais appeler notre pouvoir d’être.

Enfin, au lieu de conforter le relativisme, elle présente l’originalité d’être à la fois totalement personnelle et capable de nous hausser vers l’universel : en ces hommes témoins de vérité, chacun peut, en effet, se reconnaître...

Mais cette vérité de la personne enveloppe elle aussi ses propres paradoxes : l’épreuve du choix d’abord, cette étrange mortification de la "liberté" qui, pour devenir réelle, effective, doit se fermer tous les possibles sauf un, consentir à se limiter à un « ceci » alors que notre élan nous porte toujours au delà…


Vérité du réel et de ses contraintes. Puis l’épreuve de l'obéissance à cet impératif de la conscience qui vient heurter en nous la spontanéité du désir, nous déloger de notre individualisme, accuser nos compromissions, nous assigner une tâche à remplir avec et pour les autres.


Vérité, en somme, du juste et du bien, irréductible à nos préférences individuelles...


Enfin, la double épreuve de la responsabilité, qui nous lie aux conséquences de nos actes, et de la fidélité, qui nous lie aussi aux engagements déjà pris et nous interdit de confondre la vérité avec nos sincérités successives et changeantes.


Vérité de notre être dans le temps et devant autrui...

Mais, ces paradoxes ne sont pas des contradictions mortelles puisque c’est au contraire lorsque nous voulons respecter la vérité de nos choix, de nos responsabilités, de nos fidélités, que nous nous découvrons le plus profondément libres et heureux de l’être.


Alors la loi n’est plus une sorte de contrainte susceptible de nous conduire à la rébellion mais, la charte d’une alliance.

Si choisir c’est exclure, choisir c’est aussi réaliser et se réaliser. Au lieu de rêver d’être ce que nous ne sommes pas, ou de nous heurter aux limites de ce que nous sommes, nous avons à oeuvrer dans ces limites pour devenir ce que nous sommes appelés à être.


Nous découvrons ainsi que le temps, en nous liant aux choix déjà faits et à leurs conséquences, nous permet de construire la cohérence de notre propre histoire, de faire alliance avec autrui dans une temporalité commune et sensée, d’apprendre à... aimer.


Nous sommes une liberté solitaire en état d’apesanteur éthique. Nous sommes « de », « pour » et « avec ».


Ces trois termes définissent la vérité de l’être personnel dans sa relation aux autres, et seule cette vérité est, en dernière analyse, libératrice.

« Dire : me voici. Faire quelque chose pour un autre. Etre esprit c’est cela » a écrit magnifiquement Levinas.


Ludo Lefebvre

C'est un exercice passionnant que celui d'avoir une pensée libre. Il y a des égarements temporaires, des découvertes inattendues, de l'apprentissage, de la stimulation, des conflits désagréables...

Pour l'émission de la vérité, la subjectivité est omniprésente lorsqu'elle sort du cadre scientifique, de la démonstration mathématique. Certains philosophes sont d'ailleurs plus en mon sens cerveau gauche, mathématicien que penseur tel que je le conçois (Descartes, Spinoza...).
Je pense que c'est d'abord l'émotion, la part affective qui prend possession de nous, puis dessus nous brodons notre rhétorique, notre sémantique.
Je vais prendre pour exemple un fait d'actualité : la tension israélo-palestinienne dans le débat français puisqu'il ne se résume plus hélas qu'en cela.
C'est le sentiment qui est le point de départ.
Finkielkraut milite pour son appartenance au point de lui donner toujours raison, d'être obsédé par elle (invité à la regretté émission "Culture et dépendance" sur le racisme antiblanc, il ne parlera que d'antisémitisme quand ses détracteurs ne parleront que de racisme antinoir et antiarabe) et il se heurte à celui de Ramadan, Bouteldja, Todd, Morin, Taubira... Nous voyons ici de façon caricaturale en ayant choisi des acteurs caricaturaux à quel point c'est l'affect qui construit la raison ou la déraison.
Je suis à mon tour, je le constate depuis peu, un communautariste puisque je me refuse à prendre parti pour l'acte américano-sioniste ou l'islam n'étant attaché à aucune de ces deux valeurs qui se confrontent en prenant en otage la majorité silencieuse, car culpabilisée.
Ceci pourrait passer pour du discernement, cependant ce sont mes sentiments amoureux envers la France, sa culture, son mode de vie, la croyance en une domination de l'Europe des nations qui ne tiendrait plus son rôle de vassal qui me gouvernent, non une parfaite objectivité, la seule recherche de la vérité.
Je connais des sommités dans les deux camps que je côtoie via le net avec plaisir, eux ont choisi, forts de nombreux arguments. De mon côté, je ne lâche pas : la France avant tout.
Il faudra pourtant choisir bientôt sa chapelle entre atlantisme et orient même sans le désir d'être un idiot utile et c'est là que toute la complexité va se révéler, dans une France qui semble encline à laisser ses dirigeants la faire disparaître.
Prendre appui sur le tout commerce ou la superstition du XIII ème siècle n'est pas la panacée idéologique lorsque l'on rêve d'Arcole, je continue de penser qu'il y a une troisième voie, celle d'apprendre à nouveau à penser à nous et avec amour.

Marcel Patoulatchi

Concernant « le refus de la clandestinité, l'assomption de la publicité à visage et esprit découverts », que dire sinon que dans certains contextes, lorsqu'on sait qu'il ne suffit pas d'avoir raison et d'être raisonnable pour être irréprochable, une telle exigence confinerait au silence celui qui ne veut pas se contenter de signaler mais qui veut, aussi, agir ?

Dans certaines positions, il est impossible de parler en son nom. Ce n'est pas une question de courage mais de productivité. Que gagne-t-on en parlant en son nom si c'est pour, illico, être teint en mouton noir, mis au ban, ostracisé ? Cela n'apporte pas plus de crédit à ce que l'on rapporte, cela ne fait que fermer des portes. In fine, dans ce cas, la parole n'est que facteur de régression, du moins à court terme.

Peut-être y a t-il « dans la liberté, l'obligation d'affirmer en face, de proférer en pleine lumière ». Mais lorsqu'on ne dispose tout simplement pas d'une telle liberté, doit-on se confiner au silence ? Qu'est-ce que cela change à ce que l'on dit, à sa véracité ? On peut l'argument d'autorité et on se doit de le remplacer par des arguments précis. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un mal.

INTIME CONVICTION

Très respectueusement, Monsieur l'Avocat Général, si vous parlez vrai, avez-vous subi des pressions pour admettre votre prétendue "maladresse d'expression" ? Si oui, lesquelles ?
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