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09 septembre 2007

Commentaires

ambrosi

Ce n'est peut-être pas dans votre sujet mais je tiens à soutenir M.le juge Fenech, tant son contradicteur M.Dubois m'a écoeuré :


Sur LCI, ce matin, un débat opposait le juge Fenech avec le president de la ligue des droits de l'homme, M.Dubois. Ce dernier m'a donné la nausée et m'a dégoûté à tout jamais de la dictature de la pensée unique bien-pensante droit de l'hommiste qui sévit en France : jamais je n'avais vu un individu aussi sectaire, dogmatique, idéologique comme lui ; il n'a profité du débat que pour s'acharner sur M.Fenech, faire de l'anti sarkozysme, de l'anti UMP. Son rictus et son regard rongés par la haine, son arrogance, ses boutades humiliantes, ses caricatures, ses amalgames, son sourire narquois à l'adresse de ce juge qu'il cherchait à humilier plutôt que de lui présenter des arguments solides démontraient bien sa bassesse d'esprit, son inculture, son incapacité à analyser les situations auxquelles est confrontée la société aujourd'hui.
A l'inverse, M.Fenech est resté calme et n'a pas cédé à la provocation ; ce juge tres compétent en la matière a bien expliqué à son auditoire ainsi qu'aux téléspectateurs à quelles difficultés nouvelles sont confrontés ceux qui sont en charge d'assurer notre sécurité.
Le remplaçant de Tubiana, le précédent anti-sarkozyste primaire acharné, est pire dans le domaine de la démagogie et n'a pris ce poste alibi que pour assister la gauche dans la lutte contre la droite : les victimes, il n'en a cure, ce qui compte à ses yeux, c'est encore et toujours faire l'apologie des délinquants et des criminels, railler la "justice du peuple", narguer et insulter ses contradicteurs .
Le fanatisme et l'intégrisme droit de l'hommiste de M.Dubois en font un triste sire, voire un individu dangereux dans une démocratie.

catherine A.

Bon je vais mettre mon grain de sel ; agacée je l'avoue. Je ne suis pas sûre que le blog de M.Bilger soit un divan de psy; il y a d'autres endroits pour ça. Quant à l'invocation des philosophes elle me dérange. Je n'aime pas le prêt-à-penser. Je préfère une idée maladroitement développée mais originale, sincère qu'une empruntée à d'autres. Comme je préfère marcher dans mes chaussures un peu avachies que dans des flambant neuves prêtées mais pas tout à fait à la bonne pointure. Nous sommes sans doute ici nombreux à avoir fréquenté les philosophes. Et qu'importe quand et combien de temps et quand bien même ! Connaitre Descartes n'est un brevet ni d'intelligence, ni de courage,ni d'humanité.
J'arrête car je m'énerve et ça devient trés gênant pour notre hôte mais avant de conclure et tant pis pour le paradoxe, je vais moi aussi emprunter une phrase à quelqu'un d'autre. Ce n'est pas de la grande littérature certes mais j'aurais bien aimé en être l'auteuse : "la culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on est obligé de l'étaler".

catherine A.

@Parayre

Je vais enfin savoir : on peint ou on peigne la girafe ? Cela dit, pour certains le résultat est le même : beaucoup de travail pour pas grand-chose.. . :) Catherine A.

 Cactus entre Tics et Tocs

"PB n'est pas meetic."
Rédigé par: Véronique | le 14 septembre 2007 à 22:44

dac avec elle même si ce blog est devenu mythique, à mon humble avis !

avant de devenir mystique ?
God only knows !

Catherine JACOB

Parayre,
«d'une leçon de terminale sur le "Discours de la méthode" qu'il, comment pouvez-vous avoir pensé le contraire, a déjà reçue, de meilleure facture, en 1958.»

Je n'ai fait que citer purement et simplement le passage du discours de la méthode concerné par le bon sens tel qu'en discussion ici. Le souvenir embellit ou estompe dit-on, mais si effectivement vous avez reçu de meilleures leçons de philosophie que celle du texte même en ces temps où, pour ma part, je tétais encore ma mère ou tout comme, je suis vraiment très impressionnée. Souffrez cependant que qui n'a pas eu le bonheur et la grâce de bénéficier des leçons de Super Philo se contente d'émettre sous l'égide et dans le respect d'auteurs cités entre guillemets, les quelques pensées dont ils peuvent douloureusement l'accoucher.

Véronique

@Catherine Jacob :

C'est vrai qu'entre certains commentateurs de ce blog des liens intellectuels se sont noués au fil du temps.

Même enfermés par les limites du virtuel ou libérés par elles (je pense que les deux approches sont justes), nous avons appris à nous connaître, à nous disputer, à nous apprécier, à nous opposer.

Cela ne s'est pas fait sans mal et sans heurts. Cela ne pouvait pas se faire sans une nécessaire adaptation les uns aux autres.

Ce que je veux vous dire, et qui me paraît le plus essentiel, c'est que ce blog est, en premier, celui de Philippe Bilger.

Le respect absolu qu'il place dans la liberté de parole et d'expression fait qu'il ne s'autorise pas le droit de demander à ses commentateurs de caler leurs commentaires dans le propos de ses notes.

Mais je pense que c'est une discipline que chacun de nous doit s'efforcer d'observer.

Par courtoisie, par respect, en retour de l'espace d'expression de grande qualité que Philippe, par la teneur de ses billets, met à notre disposition.

Car un blog ce sont des idées et des points de vue qui se croisent ou qui s'entrechoquent parce qu'une note, d'abord et avant tout, les fait naître.

Puisque nous nous disons la vérité.

J'ai été souvent surprise dans vos commentaires par des élargissements qui, je peux le comprendre, vous tiennent à coeur.

Mais spontanément, j'interprétais leur excès comme un manque de courtoisie vis-à-vis de Philippe.

Ce serait très dommageable pour ce blog que les échanges entre Parayre et moi-même transforment ceux qui nous font l'amitié de nous lire en voyeurs.

Si certains devaient se sentir mis à l’écart des discussions que ce blog permet, j‘en serais malade. Car je déteste tout ce qui peut prendre la forme d'un exclusif.

Et parce que, en souriant,

il y a quelque temps déjà, sbriglia a attiré notre attention et nous a mis en garde:

PB n'est pas meetic.


Parayre

@Catherine Jacob :

"Qui dit « bon sens partagé au contentement de tous, chacun étant persuadé d'en être suffisamment pourvu» + philo entend Descartes."

Évident, alors justement n'écrivez pas "aujourd'hui Parayre est cartésien sans le savoir" !

Il n'est pas omniscient mais, ses études de philo certes lointaines - bien que quotidiennes depuis cinquante ans - l'exonèrent d'une leçon de terminale sur le "Discours de la méthode" qu'il, comment pouvez-vous avoir pensé le contraire, a déjà reçue, de meilleure facture, en 1958.


La suffisance n'exclut pas le talent, mais elle le compromet...


sbriglia

@Parayre : comme j'aime vous lire...

Certains n'ont pas compris que"trop parler c'est toujours souffler sur les choses pour que la buée les recouvre"

...assurément vous n'êtes pas de ceux-là...

Catherine JACOB

Parayre

La connivence philosophique communément partagée entre philosophes qui ne se connaissent pas forcément veut que qui dit « bon sens partagé au contentement de tous, chacun étant persuadé d'en être suffisamment pourvu» + philo entende Descartes. La connivence que vous partagez avec Véronique n'est pas de celle-là, je veux bien vous croire. Mais permettez-moi d'attirer cependant votre attention sur l'importance qu'il y a à faire en sorte que, dans la mesure du possible, le sens des échanges puissent être communément accessible à tous ceux qui, assis sur la margelle du puits [blog] d'où sort toute nue la vérité toute crue, sont à son écoute ou, souffrez pour le moins que les lecteurs et autres jeunes commentateurs qui ne sont pas dans la connivence particulière que vous partagez avec Dame Véronique, vous entendent dans la connivence de la culture générale [sens commun] et réagissent dudit point de vue. Sinon ce n'est plus drôle car on se trouve dès lors réduit à un pur et simple rôle de voyeur, or ce n'est là pas ma tasse de thé. Si on pense tenir des propos allusifs hors d'atteinte du sens commun, il convient de préciser par exemple que la vérité toute nue ci-dessus est celle du sens commun et non pas celle de l'objet de la psychanalyse du Séminaire du 1 Décembre 1965 - la science et la vérité - « ainsi dans un mouvement peut-être joueur à se faire écho du défi de Saint Just haussant au ciel de l'en chasser d'un public d'assemblée l'aveu de n'être rien de plus que ce qui va à la poussière, dit-il et qui vous parle, ne vint-il d'inspiration qu'à voir dans la voix de Freud s'animer étrangement une figure allégorique et frissonner d'une peau neuve la nudité dont s'habille celle qui sort du puit, j'allais lui prêter voix, c'est une prosopopée, je vous l'épargne, elle culmine dans ces mots : " Moi, la Vérité, je parle " et la prosopopée reprend "Pense à la chose innommable qui de pouvoir prononcer ces mots dirait à l'être du langage, pour les entendre comme ils doivent être prononcés dans l'horreur[...]» et si c'est à cette dernière vérité que l'on fait allusion il faut le souligner de façon à ce que chacun puisse s'y référer sans malentendu, du moins c'est mon avis.

 Cactus , toubib or not toubib ?

"Les victimes ne sont pas coupables de l'être."
ok ok !

Yoko Ono citée en une réponse ici par Greta Liotard plus ho là là !!!!!!!

je vais donc citer une autre " star " , victime , elle , du cancer après tant de concerts , hoooo :
C.Jérome !
<http://www.c-jerome.com/>
plus de 30 ans de carrière et 26 millions de disques vendus !

je sais , ça n'a rien à voir mais
je ne me sens point coupable même à la ligne là !
une " fashion victim " ?
même pas !

Parayre

@Fleuryval et sbriglia :

Permettez-moi d'ajouter qu'il existe des peignes à groseilles et des peignes à girafes...

La vie est bien un torrent tumultueux !

sbriglia

"Déprimant pour une groseille..."
Fleuryval, doit-on voir ici une fine allusion à l'actrice qui jouait le rôle de la bonne dans "La vie est un long fleuve tranquille" et au nom... qui nous est ici familier ?...

"ne jurez pas, Marie-Thérèse !..."

Trop fort, Fleuryval !

Parayre

@Catherine Jacob

Je ne m'explique guère votre "adresse" au sujet du clin d'oeil ironique qu'il m'a été donné d'envoyer à Véronique en réponse à celui, non moins ironique, qu'elle m'a réservé hier matin à propos du "bon sens" et de la "philosophie", sujets sur lesquels nous avons souvent débattu .

Sachez que, liés par une connivence intellectuelle nourrie par de longs mois d'échanges, nous sommes un certain nombre à nous permettre, de manière sûrement trop allusive pour ceux qui nous ont rejoints récemment, de jouer, toujours dans le respect mutuel, avec nos travers respectifs, nos goûts, nos "monomanies".

Alors m'imposer un compendium, Véronique comprendra, sur Descartes - que je ne connais certes pas de manière exhaustive mais un peu tout de même - puis, évoquer Ronsard et surtout Madame Tamba - dont j'ignore tout, par contre - m'étonne !

Merci, cependant, de m'avoir informé sur cette dernière que je n'ai jamais lue et qu'apparemment vous me déconseillez de découvrir si, par impossible, l'idée m'en venait...

Nous pouvons, j'en suis certain, échanger sans recourir sans cesse à des références car tous dotés d'un bagage, nos idées sont souvent originales et personnelles mais comment affirmer qu'elles n'ont pas été, mieux de surcroît, développées par d'autres.

Ce jeu, pour lequel vous semblez avoir une dilection certaine, serait assurément la fin de nos dialogues auxquels je suis, avec d'autres, attaché.

Fleuryval

"le "commentaire" est un fruit dont l'écorce s'appelle bavardage, la chair éloquence, et le noyau bon sens..." Valorisant pour un litchi. Déprimant pour une groseille...

Catherine JACOB

Aujourd'hui Parayre est cartésien sans le savoir

«le "bon sens", tout le monde en a besoin, peu l'ont, et chacun croit l'avoir...»

Voyez vous-même:

«Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée; car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s'en éloignent.

Pour moi, je n'ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun; même j'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la mémoire aussi ample ou aussi présente, que quelques autres. Et je ne sache point de qualités que celles-ci qui servent à la perfection de l'esprit; car pour la raison, ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes et nous distingue des bêtes, je veux croire qu'elle est tout entière en un chacun; et suivre en ceci l'opinion commune des philosophes, qui disent qu'il n'y a du plus et du moins qu'entre les accidents, et non point entre les formes ou natures des individus d'une même espèce. »

Discours de la méthode (1637),
début de la 1ère partie.
--------

Dit en postiche des 'Sonnets pour Hélène':
Attendons à demain pour savoir quelles nouvelles roses nous sont réservées...
Rassurez-vous j'aime bien. La citation est tout un art et sa chasse aux trésors un jeu très amusant.

Sauf toutefois lorsqu'on cite des grammairiens nuls et prétentieux, et fourbes surtout, style Irène Tamba par exemple.

Parayre

@Véronique:

Ne vous justifiez pas et sachez que je vous "crois" toujours, vous lis constamment avec respect et que toute controverse - suscitée, favorisée, souhaitée par notre hôte - a pour objet, par définition, des matières pour lesquelles il n' y a aucune sorte de preuve !

Je garde mémoire - pour revenir au "bon sens" - d'une formule d'Auguste Detoeuf, industriel atypique et souvent pertinent: " logique et bon sens : un chef. Bon sens sans logique : un employé. Logique sans bon sens : une catastrophe."

Je vous la livre telle qu'il l'a énoncée et ajoute, on ne se change pas, que le "bon sens", tout le monde en a besoin, peu l'ont, et chacun croit l'avoir...

Vous n'en manquez pas et, sans vouloir vous offenser, bien au contraire, vous démontrez même, tout au moins sur ce blog, que le "commentaire" est un fruit dont l'écorce s'appelle bavardage, la chair éloquence, et le noyau bon sens...

Merci de le posséder et de nous le faire partager !


Catherine JACOB

«: j'aime beaucoup vos rêves...»

Si on veut que mes postulats théoriques fonctionnent, il faut également postuler que ce qui est présenté comme la réalité n'a pas été rêvé.
Mais bon, vous me lisez 'As You Like': 'Much Ado About Nothing' ou 'Love in a Wood' !
Ce qui est terrible, c'est que je fais vraiment partie de ces gens qui, lorsqu'ils s'asseyent sur un banc dans l'aula d'un palais de Justice, y trouvent immédiatement de quoi y faire des observations passionnantes sur les moeurs des fourmis qui vont et viennent entre nulle part et l'autre côté du mur, transportant on ne sait quoi sur leur dos. Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir de si intéressant en de tels lieux pour les fourmis qui en principe ne mangent pas de papier?!

Duchamp étant réputé avoir fortement influencé le mouvement DADA il était tout naturel, vu le contexte, d'en appeler 'Ah Dada' et encore, je n'ai pas touché au nom de notre star nationale, mais vu le contexte de l'urinoir qui ressemble assez aux toilettes turques japonaises [ http://ja.wikipedia.org/wiki/%E7%94%BB%E5%83%8F:JapaneseSquatToilet.jpg ] il y avait une possibilité sur laquelle je vous laisse méditer au besoin.
Pour répondre à votre question j'ai participé par un moment, à l'un des cartels de la cause freudienne [ = lacaniens ] avec pour thème de travail, en ce qui me concernait, la métaphore et là.. Encore, à cause de moi, une lacanienne pure et dure a laissé le pare-choc de sa voiture dans la grille d'entrée d'un lacanien moins chaudement lacanien... Comment l'interpréter ? Je ne sais.

Catherine JACOB

Véronique
«C'est Moreau qu'on adore.»

Alors là nous sommes bien d'accord, cette Jeanne là c'est le must du must ! Ce n'est pas qu'une actrice et une comédienne formidable, mais c'est aussi quelqu'un qui conserve la même aura lorsqu'elle s'exprime avec ses mots propres, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

Catherine JACOB

Greta,
C'est juste. J'ai vu «Jules et Jim» à une séance de ciné-club il y a assez longtemps et j'avais gardé en mémoire uniquement le nom de l'actrice et pas celui de son personnage. A l'époque, moi aussi j'avais les anneaux d'argent et d'écaille d'un semainier autour du poignet et des tas de bagues, mais pas tout à fait à chaque doigt. Aujourd'hui je me contente la plupart du temps des perles de l'esprit ainsi que de quelques autres perles style Ringo-John et je m'efforce de remplacer la frivolité par la légereté. Ceci étant le film contient également une date qui pour moi fait sens, ce dont je viens juste de me rendre compte. Merci de votre avis éclairé.

Bernard de ...

@ Véronique
...Mais l’équilibre intellectuel consiste également à dire que les "juges" ont eux aussi utilisé et parfois flirté dangereusement avec ce pouvoir médiatique. Invoquant l'argument que ce compagnonnage garantit contre l'étouffement de certaines affaires...

Effectivement vous avez raison, j'avais moi-même entendu ces propos dans la bouche du juge Jean-Pierre lors d'une interview il y a quelques années.

sbriglia

@Catherine J : j'aime beaucoup vos rêves...

Quelle vie est la vôtre !...

...mais ôtez-moi d'un doute : Freudienne ou Lacanienne ?...

(j'ai zappé le manneken pis, l'urinoir de Deschamps ainsi que les surnoms scatologiques des petites japonaises...)

"Très récemment, je me suis retrouvée au détour d'une route de forêt à devoir passer le long de prairies dans lesquelles on avait mis à paître des yacks. Ces bovins à poils longs et à cornes en forme de guidon de vélo ! De même les consonances de mon propre prénom pour les oreilles de l'une de mes condisciples, du temps de l'adolescence il est vrai ce qui est déja moins pardonnable, a fait rimer Catherine avec Latrines.."

"A dada prout prout cadet - A cheval sur mon bidet…», j'ai nommé bien sûr le refrain de la chanson de Dutronc "

"étant jeune j'ai sauté pratiquement sans élan une clôture qui montait à hauteur de mon épaule pour échapper à un bovin menaçant, ou du moins qui m'avait paru tel, et qui avait surgi inopinément dans mon champ de vision"

Véronique

@ Catherine

Greta a parfaitement raison.

Si je pense Catherine, je pense à Jeanne Moreau, à Truffaut, aux bagues à chaque doigt, aux bracelets, au

"personnage central de tout imaginaire féminin cinéphile".

C'est ma Catherine de référence. Que cela. Je ne cherche pas plus.

Jules et Jim, le pourquoi et le comment, le pourquoi du comment ?

Bah, au fond, on s'en fout.

C'est Moreau qu'on adore.

Greta

@Catherine Jacob
Véronique fait une juste référence à Catherine dans le chef d'oeuvre de Truffaut "Jules et Jim". Personnage central de tout imaginaire féminin cinéphile : Jeanne Moreau qui avait des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets autour du poignet...

Catherine JACOB

Greta

Post scriptum:
Autant pour 'ma pomme' !
Bien sûr, lorsque j'ai rédigé ce paragraphe, je n'étais pas sans savoir que c'est John que Yōko avait épousé. Or, il se trouve que, ainsi ce que je m'en suis fait à diverses reprises la remarque en considérant l'un ou l'autre cliché du couple, John a un petit air tout à fait japonais. Par conséquent, on peux tirer de mon 'erreur' deux vérités possibles contenues en une seule phrase, à savoir que j'ai pu, inconsciemment bien sûr, occulter la réalité John pour faire ressortir une autre vérité, celle de la pomme [Ringo] qui n'aurait pas été exposée sans quelque lien profond avec la vérité de l'artiste. Je suis donc passée quelque part du un en deux au deux [vérités] en une [erreur]. Votre remarque m'a rappellée au sens des réalités en me permettant d'apercevoir le sens de l'erreur. Comme de tels phénomènes peuvent se produire à l'occasion d'une instruction, et que étant donné le secret de celle-ci le renvoi ne peut pas venir du public, il faut nécessairement qu'il vienne de l'analyste, car ce qui est en jeu est alors autrement important pour la vie des gens qu'une bonne pinte de rigolade permise par le sens du 'Witz' [= mot d'esprit qui n'est pas sans passer aussi par le lapsus linguae ou calami].
Ainsi il y a la vérité du nom, il y a la vérité de la figure, et il y a aussi la vérité de l'amour. Mais celle-ci nous dépasse encore davantage et il faut la laisser à la sphère de l'intime à laquelle elle appartient nécessairement.
Une dernière remarque concernant le nom propre qui est que la possibilité de jeux de mots scatologiques sur la base de certains noms échappe rarement aux enfants qui s'en amusent «en deçà, et au delà» de barrières linguistiques et culturelles et parfois cruellement. Par exemple, il y avait dans la classe de mon fils en CM1 une petite Yoshiko que les enfants appelaient O-Shikko [ = mot enfantin pour 'pipi' en japonais], de même les consonances de mon propre prénom pour les oreilles de l'une de mes condisciples, du temps de l'adolescence il est vrai ce qui est déja moins pardonnable, a fait rimer Catherine avec Latrines... et Véronique pour sa part le place entre celui de Jules et Jim. Reste à savoir ce qu'elle 'entend' par là ?

Donc, pour conclure on dira qu'il y a aussi la vérité du tragique [Fil rouge de la guillotine ], ainsi que celle de la comédie [ filet d'eau rafraîchissant du Manneken-pis et de son double féminin la Jeanneken-pis [qui n'est pas une marguerite] ], deux ordres de vérités qui nous rappellent à l'ordre en nous rendant attentifs au fait qu'il est primordial, dans certaines matières, de ne pas confondre l'imaginaire avec la réalité, étant bien entendu que l'un n'est pas sans permettre de mieux faire apparaître la vérité de l'autre, ce qui ne se peut cependant qu'à condition de pouvoir être distingués !

et sbriglia

Il y aussi la vérité du rire... comme il y a la vérité de l'après-coup !

Fleuryval

@ Greta
Tout comme sbriglia !

sbriglia

Excellent, Greta !
grand éclat de rire ce matin !
merci !

Catherine JACOB

@greta liotard

Vous avez raison dans les faits mais qui en épouse un ne les épouse-t-il pas tous aussi quelque part ?

Véronique

@ Catherine

Je ne maîtrise pas les approches théoriques auxquelles vous faites référence. Je ne peux donc pas vous suivre et discuter le fond de votre propos.

"Je pense seulement qu'instruire un dossier de pédophilie n'a rien à voir avec une expérience ou une émotion artistique."

J'ai volontairement caricaturé votre proposition d'analyse pour un juge d'instruction.

Il y a une expression courante mais que je vais employer avec précaution tant elle peut provoquer de l'agacement chez autrui. C'est celle du bon sens *.

En exprimant la réserve suivante: je ne connais d’Outreau que ce qui a été dit, expliqué et discuté dans le débat public à son sujet (articles de presse, livres, tribunes, contributions de professionnels éclairés, etc).

Si je reprends cet exemple. On se rend compte que pour certains soupçons ou pour certaines accusations, du bon sens suffisait pour en démontrer et en démonter l'aspect farfelu et délirant.

Cette perte collective d'un bon sens commun a aggravé les multiples dysfonctionnements que cette affaire a mis à jour. En particulier, le crédit apporté à des propos d’assistantes maternelles que des intervenants sociaux n’ont pas pris la peine, ni la précaution, de vérifier. Parce que, sans doute, ce qui était rapporté confortait d’abord une vision des choses véhiculée dans quelques enseignements propres à ces métiers.

Je ne suis pas loin de penser que pour une majorité d’acteurs de cette procédure, une confusion entre des métiers, des compétences et des pouvoirs s'est produite. Un mélange de notions psy, socio, philo, un pack de théories complaisamment invoquées et triturées à l'excès que l'appel à un simple bon sens pouvait ramener à leur juste mesure.

@ Greta (Liotard)

Décidément, que des divines dans ce blog !

Des Marie, des Thérèse, des Greta.

Des Catherine. Vous savez, Catherine, celle qui se place entre un Jules et un Jim.

@ * Parayre

Quand j’emploie l’expression "bon sens".

Croyez-moi.

Je ne suis pas nécessairement dans ma tentation poujadiste…

greta liotard

@Catherine Jacob

Et si Yoko Ono était la femme de John Lennon, est-ce que toute votre théorie s'effondrerait ?

Catherine JACOB

Véronique
«Je pense seulement qu'instruire un dossier de pédophilie n'a rien à voir avec une expérience ou une émotion artistique.»

J'ai simplement essayé de faire entendre, à travers une forme d'expérience et d'émotion que je connais, puisque mon domaine de specialité est l''aesthesis' [la théorie du sensible], autrement dit encore ce que j'ai appelé la perception sensorielle et sa théorisation ou en termes kantiens «la faculté de recevoir des représentations des objets matériels qui nous affectent» ainsi que les catégories opératoires en rapport [telles que permettant, en particulier pour ce qui me concerne, d'appréhender la philosophie du Thé comme esthétique et philosophie de l'art au Japon], qu'il existe un certain type de phénomènes dont la seule description est insuffisante à en rendre compte à qui ne les a pas éprouvés. C'est tout mais c'est aussi le lieu de rencontre entre le zen et l'analyse. Donc c'est tout mais ce n'est pas rien. Parmi ces phénomènes, il y a la résonance, cette résonance en laquelle la raison se voit «submergée par quelque chose qui la dépasse», en matière d'art comme comme en bien d'autres domaines dont, sans doute, l'instruction de dossiers pédophiles.
Mais votre remarque m'incite à envisager, just for fun, la possibilité d'un rapport plus radical entre certaines théories de l'art et l'instruction de tels dossiers.
«Le plaisir esthétique n'a pas de permanence, et il fait l'objet d'une évolution permanente. L'expérience de Guernica est-elle assimilable à un plaisir esthétique ? De la même manière,comment éprouver du plaisir face à l'Urinoir de Duchamp» a dit un journaliste du Monde cherchant à appréhender le rapport à l'oeuvre lorsque l'oeuvre est celle d'un avant-gardiste [ Il sagit de cet objet http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/d/de/Urinoir-duchamp.jpg]. De fait cet objet a été dénommé « Fountain » par l'«amateur de jeux de mots, qui valorise l'idée au détriment de la technique» qu'était Marcel Duchamp, toutefois la fontaine en rapport avec cet objet d'art dit conceptuel qui appelle à voir ce qui n'est pas montré, me paraît être plutôt le premier citoyen de la ville de Bruxelles, le Manneken-pis, dont il existe une copie à Colmar, et qui a vu sa 'robinetterie' disparaître en 1955 puis remplacée en 1957 sans qu'on ait jamais su, bien évidemment, qui avait volé le pénis du Manneken [=môme]. Y aurait-il eu chevauchement de compétences s'il y avait eu enquête qui pourrait le dire?
L'histoire de l'érection de cette statue vous rappelera cependant peut-être, une certaine affaire récente en rapport avec certain petit ...Enis ! - Ceci dit sans préjuger de la façon dont le nom propre a pu inconsciemment motiver l'agresseur à la récidive... - L'histoire est celle-ci :
«Un riche bourgeois avait égaré son jeune fils en 1619 dans la foule au cours de festivités organisées à Bruxelles...
Après cinq jours de recherches infructueuses, l'enfant a été retrouvé, urinant avec désinvolture au coin de la rue de l'Étuve.
Le père, reconnaissant, a alors financé la construction d'une fontaine ornée d'une statuette en bronze se livrant à la même occupation: "faire pipi..."».
Comme quoi, à l'image du mot de Pascal: «Vérité en deçà, erreur au delà» (1re partie, chap. De la justice. Coutumes et préjugés) mais sans vouloir critiquer personne, il y a: «Peine de mort en deçà, Statue au delà », «Enlèvement en deçà, Esprit d'indépendance au delà», donc selon celui de Pindare «autres temps, autres moeurs», et comme quoi aussi le dadaïsme n'est finalement pas si éloigné qu'on pourrait le penser au premier abord du «A dada prout prout cadet - A cheval sur mon bidet…», j'ai nommé bien sûr le refrain de la chanson de Dutronc «Fais pas ci fais pas ça» -
L'objet initialement issu d'une blague pour épater le New York mondain en 1917 est reconnu « à la fin des années 1960, comme œuvre et entre dans l'histoire de l'art, ouvrant la porte à la théorie du ready-made, où de simples objets deviennent œuvre d'art par le choix conscient d'un artiste.».
Or, ce choix conscient de l'artiste est l'un des vecteurs de l'esthétique du thé, en particulier celle qui est à l'oeuvre dans les arts du feu. De même l'accession de l'objet issu du quotidien au statut d'oeuvre d'art. Simplement l'interprétation des principes n'est pas la même et aboutit à des résultats fort éloignés.
C'est cependant via Duchamp et l'art conceptuel que cette esthétique, qui est souvent présentée comme réfractaire au concept, réapparaît néanmoins avec la fameuse pomme périssable exposée par Yoko Ono lors de l'exposition "Unfinished Paintings & Objects" à la galerie "Indica" à Londres, et mise en vente pour 200 livres, ce qui lui a valu d'attirer l'attention de son futur mari le Beatles Ringo dont le nom signifie précisement 'pomme' en japonais. Pur hasard, mais comme ci-dessus le hasard des consonances et des résonances fait parfois curieusement les choses. Yōko mêlait ainsi quelque part le retour à la tradition et l'art conceptuel avant-gardiste en un 'cercle de l'illumination'... Elle faisait en effet partie de «Fluxus, un mouvement d'artistes d'avant-garde, qui se développa précisément au début des années 1960». On peut se demander qui fut premier finalement dans leur histoire d'Adam et d'Eve, de la pomme ou de la pomme [Ringo] et se croire dès lors rapatriés dans une histoire d'Amélie Nothomb...
Donc ne préjugeons en rien de la façon dont un certain rapport à l'oeuvre d'art pourrait permettre, via la pomme d'arrosoir, d'éclairer, sauf votre respect, l'instruction de certains dossiers pédophiles...
Pour finir on précisera encore qu'«en décembre 2004, l'Urinoir de Duchamp a été élu comme le modèle le plus influent du XXe siècle par cinq cents personnalités parmi les plus influentes du milieu britannique, bien sûr, de l'art et aussi que la Cour d'appel de Paris a paraît-il été appelée à se prononcer sur la qualité d'œuvre d'art de cet urinoir»!!! Il faudrait rechercher l'arrêt je suis sûre que les motivations devraient en être fort éclairantes. Quant à la statue bruxelloises elle parraine selon RTL-info la journée europénne de la prostate http://www.rtlinfo.be/news/article/33432/--Le+Manneken+Pis+va+avoir+des+probl%C3%A8mes+de+prostate Pourquoi pas ! [Les infos entre parenthéses sont de sources diverses ]

Ludo Lefebvre

Le processus de deuil qui passe par le déni, le marchandage, la colère, la tristesse et l'acceptation se fait automatiquement à notre insu aussi cesser son activité, sa relation affective, le cours de sa vie pour se consacrer à ce travail de deuil que l'on met à toutes sauces (une rupture, une perte d'emploi, une nouvelle voiture et je ne sais quel autre) en focalisant sur cette façon de penser, nous pouvons passer notre vie à faire le deuil et même passer à côté de sa vie et puisque ceci se fait à notre insu, fait partie de la vie comment et à quoi bon le transformer en acte volontaire si ce n'est pour échapper à nos obligations. Nous pourrions en dire autant de la dépression qui est souvent substituée à une simple tristesse, ce langage psy est une catastrophe dans sa vulgarisation aussi bien pour l'individu que pour la société !
Penser stress et vous serez tout le temps stressé, pensez angoisse et vous serez tout le temps angoissé. Tout ce ressenti est une façon adéquate de réagir aux agressions extérieures qui n'a rien du pathos à moins que l'on considère qu'être humain est une maladie.
Ce ne sont que des émotions qui viennent et qui partent, pas de quoi en faire tout un plat en somme !
Si nous ne devions fonctionner qu'en nous sentant idéalement bien, le monde se serait arrêté depuis bien longtemps, nous les enfants gâtés devrions apprendre à moins nous regarder le nombril, nous souffririons beaucoup moins.
Autant bien vivre avant de mourir et je crois qu'une bonne partie du bonheur est en nous, il y des gens heureux plein les favellas, des désespérés plein les hôtels particuliers parisiens !
Jetons nos livres de psychanalyse à la poubelle et jetons-nous dans la vie comme lorsque nous étions enfants, sans frein. Notre orgueil sera blessé, car nous aurons l'air moins intelligents, moins instruits, mais nous rirons enfin plus.

Véronique

@ Catherine

Je ne néglige en aucune façon la réponse que vous avez bien voulu me faire.

Je pense seulement qu'instruire un dossier de pédophilie n'a rien à voir avec une expérience ou une émotion artistique.

Je suis incompétente pour dire si des sur spécialisations sont souhaitables et nécessaires pour des juges d'instruction.

Pour aller vite.

Par exemple, en matière de délits financiers, une compétence pointue dans le domaine, effectivement, peut sans doute apporter beaucoup de positif. Il s'agit de savoir décrypter des chiffres.

Pour le domaine que nous avons abordé, une sur spécialisation m'apparaît à priori discutable, dans la mesure où l'aspect humain est prépondérant. Je crois nécessaire une sorte de "fraîcheur" dans le regard. Et surtout, par-dessus tout, je pense nécessaire une diversité et un pluriel de regards.

Ce qui m'a fait réagir c'est votre idée de penser qu'une analyse du juge d'instruction présenterait une garantie dans ce type de dossier.

Je crois vraiment que dans ce cas de figure, nous serions pas loin d'être dans une justice devenue folle.

Votre idée m’a fait songer d’entrée à tous ces discours psy qui s’invitent et s’infiltrent dans des applications professionnelles qui dénaturent souvent le sens premier d’un métier. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir n’importe quelle plaquette de présentation de stages de formation. Par exemple, ceux dédiés aux méthodes de management, sottement calqués sur des méthodes propres à certaines entreprises privées.

Pour revenir au sujet de la note de Philippe, le "faire son deuil" à propos d'une victime procède pour moi de ce même recours, presque systématique dans notre société aujourd'hui, à ce discours qui, mal digéré, mal approprié, mal utilisé, peut faire beaucoup de mal.


Catherine JACOB

@Véronique
«théoriques»

Vous avez dit le mot qui renvoie précisement à ce qui fait problème.
Comment vous expliquer cela si ce n'est en recourant à l'adage zen qui dit : «On ne peut pas expliquer le goût du sel on peut seulement l'éprouver». Cet adage fait référence à quelque chose qui est très prisé notamment de la culture orientale en général comme de la phénoménologie allemande, laquelle lui a donné son nom en tant que jargon spécialisé, mais est en revanche relativement peu considéré par notre part de cartésianisme à tout crin, et c'est la notion de 'erlebnis'. Les Japonais considèrent en effet le concept d'expérience de deux points de vue : du point de vue de l'intellect qui va théoriser le vécu et pourra ensuite en rendre compte, par exemple sous forme d'une leçon ou d'un récit, donc par les mots, et du point de vue disons 'manuel' en quelque sorte parce que je ne trouve pas d'autre mot dans notre langue, à savoir un mode qui fait appel à la mémoire corporelle et/ou affective et requière que chacun de nous fasse sa propre expérience pour pouvoir ensuite échanger à son propos. Quelque part c'est ça le vrai savoir celui qui fait qu'une situation va rencontrer, ou non, et hors langage, un écho dans notre vécu. Lorsque le phénomène se produit, il doit pouvoir être identifié ou reconnu pour pouvoir être maîtrisé, et ne pas nous influencer de façon dommageable en perturbant à notre insu notre raisonnement, ou la formation de notre conviction, et cette identification ne passe pas par l'expérience théorique de la leçon, ou pas seulement.
Par exemple prenez une sculpture, vous pouvez apprendre beaucoup de choses à son sujet grâce à des photographies, des croquis ou des textes, mais le jour où vous vous retrouvez face à l'objet même vous aurez l'impression de le découvrir. Expérience qui tient à la fois à la matière, à la texture, au toucher, à la couleur, à la dimension, à la lumière, à sa réflexion, à la possibilité de faire le tour de l'objet, bref au rapport qui s'instaure entre l'objet et votre propre perception sensorielle à son propos. Inversement, prenez un paysage quotidien que vous avez l'impression de connaître par coeur, et faites-en une visite en compagnie d'un géologue, d'un géographe, d'un historien ou que sais-je encore et vous allez avoir l'impression également de le découvrir pour la première fois, parce que pour la première fois vous allez pouvoir identifier ce que vous voyez et que jusqu'a présent vous voyiez sans le voir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, ce qui n'est pas une remarque aussi ridicule qu'elle en a l'air.
J'ai fait l'expérience suivante qui est celle de la dimension dans l'espace en tant que force et puissance, notamment lorsque je me suis retrouvée face à un bronze du Musée du Louvre que je connaissais sur papier, et qui représentait un taureau. A l'époque il se trouvait dans une salle à laquelle on accèdait directement par la cour.
Beaucoup plus tard, j'ai eu l'occasion de me trouver en face d'un troupeau d'aurochs, fossiles vivants reconstitués sur la base d'ADN cloné et implanté dans des vaches porteuses, opération réiterée jusqu'à ce qu'on se rapproche le plus possible de l'original archaïque.
Ces bêtes faisaient plusieurs fois la taille du bronze du Louvre, pourtant elles ne m'ont pas fait la même forte impression.
En y réfléchissant, je me suis rendu compte qu'il sagissait là d'animaux vivants, potentiellement très dangereux certes, mais qui n'avaient pas la puissance du signe porté par l'objet sculpté.
Celle-ci parlait davantage directement à l'inconscient en effet, que ne le faisait la réalité toute crue, laquelle requèrait toute ma présence d'esprit pour le cas où il prendrait, mettons, à ces animaux la fantaise d'ignorer la barrière électrifiée.
Dans cet inconscient se trouvait une expérience qui est celle-ci : étant jeune j'ai sauté pratiquement sans élan une clôture qui montait à hauteur de mon épaule pour échapper à un bovin menaçant, ou du moins qui m'avait paru tel, et qui avait surgit inopinément dans mon champ de vision.

Très récemment, je me suis retrouvée au détour d'une route de forêt à devoir passer le long de prairies dans lesquelles on avait mis à paître des yacks. Ces bovins à poils longs et à cornes en forme de guidon de vélo !
Des yacks himalayens en pleine forêt vosgienne en bas du col du Donon !
La réalité dont il fallait cependant tenir compte en priorité, c'était une route en lacets très dangereuse où passent parfois des convois exceptionnels et où certains poids lourds ont la fâcheuse habitude de couper les tournants.
Un juge d'instruction, dans les matières qui nous occupent, me paraît a priori devoir faire quelque part face aux trois à la fois : au signe, au réel et à la route et, en ce qui concerne le signe, l'apprentissage théorique n'est pas suffisant.
Il risque même au contraire d'être pire que l'ignorance, car alors on croira savoir au lieu de, comme Socrate, savoir qu'on ne sait pas. Il faut donc pouvoir se faire 'renvoyer' par un spécialiste de la question ce qui est signe... pour nous, qui ne figurera jamais dans aucune leçon et qui, pourtant, n'a pas à interférer avec la route [= la recherche de la vérité], sinon de facon dommageable pour la Justice. Qui plus est, ça devrait permettre également de mieux comprendre les expertises et de ne pas se reposer aveuglement sur les rapports, ainsi que de prendre ses propres responsabilités.
Après tout, il y a bien des brigades qui demandent aux inspecteurs de se spécialiser dans les divers domaines de la criminalité : brigade financière, marché de l'art etc... pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas de l'instruction dans ces matières dont on se rend compte maintenant seulement, combien elles demandent des compétences spécialisées et posent des problèmes tout à fait spécifiques et de divers points de vue. Enfin, on psychiatrise bien la police, pourquoi pas la magistrature. Il y a des gens très bien aussi parmi les psychiatres, tout comme il y a sans doute des magistrats qui devraient continuer à très bien s'en sortir sans leur aide. Le problème toutefois ce n'est pas ceux-là mais les autres ! ! !

francis

Je ne pense pas que l'issue du procès amène la consolation pour les victimes. Le travail de deuil, je ne comprends pas ce que ça veut dire et amène. Je sais que naguère le procès de Nuremberg, comme celui d'Eichman en Israël, n'ont pas apaisé mon chagrin, celui de savoir la disparition de mon père dans les pays baltes. Les procès ont permis de savoir en partie ce que fut la Shoah, son organisation encore plus criminelle que sa réalisation. J'en veux moins aux bourreaux. J'ai pu constater qu'il y a des pervers dans toutes les armées, au vécu de deux guerres, qu'il suffit de les utiliser pour organisateurs de la solution finale, tels Himmler ou Eichman. Je reconnais toutefois à Jacques Chirac dans sa déclaration à la cérémonie du Vel d'Hiv, à Jean-Paul II en Israël, d'avoir su rappeler les responsabilités et sanctifier les victimes innocentes comme plaindre les proches et glorifier les Justes. Nous avons été enfin compris.

Véronique

@ Bernard de...

Je suis d'accord avec vous pour dire que la pression médiatique mais aussi celle des groupes de pression, sont redoutables pour une approche sereine d'un dossier.

Mais l’équilibre intellectuel consiste également à dire que les "juges" ont eux aussi utilisé et parfois flirté dangereusement avec ce pouvoir médiatique. Invoquant l'argument que ce compagnonnage garantit contre l'étouffement de certaines affaires.

@ Catherine

Je ne suis pas du tout d'accord avec votre idée de "psychiatriser" des magistrats en charge d'un dossier comme celui d'Outreau.

1 - vous alimentez ainsi cette omniprésence du tout psy dans bon nombre de rouages de notre société. Cette idée d’un procès dont le rôle serait de permettre à une victime "de faire son deuil" en étant une conséquence et un exemple, à mon sens, très regrettables.

2 - une formation suffisamment pensée et structurée dispensée par l'ENM devrait pouvoir inclure dans ses enseignements des éléments théoriques solides pour permettre à un magistrat "une autarcie intellectuelle" (expression de Philippe)

3 - des garde-fous existent dans le chemin judiciaire qu'emprunte un dossier. Une des questions majeures posée à/par Outreau est que ces garde-fous n'ont pas fonctionné.


Bernard de ...

@ Véronique

Je voudrais pour conclure notre échange dire que le plus grand danger pour l'indépendance de la magistrature ne réside pas dans l'Etat mais dans la presse, laquelle se veut vizir à la place du vizir et a souvent fait Honteusement (avec un grand H) ses choux gras avec de grandes affaires criminelles dépassant largement le seuil de l'indécence. Celle-ci se veut souvent juge et parti... Mais le plus scandaleux est que la ministre de la Justice prête plus de crédits au blabla d'un journaleux qu'à la parole du magistrat Philippe Nativel qui avait démenti les faits que rapporte celui-ci dans son journal.

Catherine JACOB

Bernard de...
"L'enfant dit vrai".
Sans aucun doute. Toute la question est : quelle vérité ? et aussi celle de le laisser s'interpréter lui-même, sans plaquer sur son dire ou sur son dessin, notre propre discours sorti du chapeau d'un manuel de psychologie à l'usage de la mère Denis, ou encore sans l'occulter par une doxa périmée ou même le contaminer par nos propres angoisses ou nos propres fantasmes. Le Juge Burgaud était vraisemblablement insuffisamment formé à ce type d'affaire qui trouvent écho dans l'inconscient de notre vécu, ça n'avait rien à voir à mon avis avec le fait de se mettre ou de ne pas se mettre au diapason de Madame Royale. Lorsqu'un magistrat a à instruire ce genre d'affaire, il faudrait qu'il soit suivi lui même, tout comme les analystes sont eux-mêmes nécessairement en analyse et les psychiatres en thérapie, par obligation professionnelle, sinon le risque de perdre les pédales et de faire n'importe quoi est trop grand. J'ai fait un jour cette réflexion à un médecin psychiatre dont l'épouse est psychologue : «C'est agréable de parler avec ta femme au moins elle t'écoute. » Et il m'a répondu: «Certes, mais le problème avec elle c'est qu'elle écoute tout et nimporte quoi. » D'où j'ai déduit que tendre la bonne oreille était encore tout autre chose que simplement écouter.
A bon entendeur...

Véronique

@ Bernard de...

Dans notre échange je confonds sans doute le principe de séparation des pouvoirs avec celui d'indépendance.

Mais j'ai envie de me dire, peu importe.

Ces principes structurent notre système judiciaire. Je pense seulement qu'en invoquer leur caractère indiscutable seulement à propos d'un Président hyperactif ne suffit pas.

Il y a aussi la traduction qu'un magistrat fait de ces principes dans sa pratique professionnelle. Car je pense qu'au fond, ces principes ne sont jamais acquis et maîtrisés une fois pour toutes.

La question de la séparation des pouvoirs se pose également pour moi, à chaque fois, dans la façon dont un juge d’instruction, par exemple, travaille un dossier. Je parle des dossiers qui ont un retentissement médiatique.

Pour ce qui est de la convocation du procureur, RD n’a pas transgressé les principes de la séparation des pouvoirs et d‘indépendance du pouvoir judiciaire. Elle n’a fait qu’utiliser une prérogative qui est la sienne.

La forme peut ne pas convenir aux usages et aux coutumes en vigueur dans le monde judiciaire. Pour autant, cela ne remet pas en cause son initiative.

Je pense aussi que les choses ont beaucoup évolué depuis V. Giscard d'Estaing au bénéfice d'une plus grande indépendance du pouvoir judiciaire.

"Gauche, centre, droite, l'État essaye d'exercer quand même une certaine pression sur les magistrats."

Euh... cette tentation de prise de contrôle d’un pouvoir sur l’autre, c’est précisément ce qui est équilibré par le principe - un mécanisme de haute précision - de la séparation des pouvoirs.

C’était... Véronique, quand elle bricole du droit constitutionnel.

@ Jean-Pierre

Je partage ce que est dit par Mehdi Yazi-Roman dans son commentaire. Présenter à une victime le procès de son agresseur comme l’antidote définitive à sa souffrance serait lui mentir, "c'est d'abord le procès d'un homme, de ses actes."

Je pense que sur cette question la société n’a pas le droit vis-à-vis d’une victime d’entretenir une espérance que notre système judiciaire, parce que ce n’est pas son rôle, ne peut pas satisfaire.

Jean-Pierre

Le travail, c'est la douleur, éthymologie qui semble avoir été oubliée, sauf pour les parturientes qu'on envoie en salle de travail, et pour les ingénieurs, qui s'inquiètent lorsqu'une structure travaille.
Je ne vois donc pas pourquoi l'expression "travail de deuil" devrait être rejetée.

Catherine JACOB

Votre billet m'inspire une réflexion que je ferai passer par une interrogation du langage même.
Par exemple, ce mot de l'ancien japonais qu'est にひ [=NIHI] , qui signifie 'prime' quelque chose et s'écrit «tendu en direction de» = «en offrande ». Ces offrandes étaient distinctes pour les hommes et pour les femmes - la lettre [idéogramme] vise une offrande de coquillage, mais la phonétique [langue japonaise] la rapproche du jardin, lieu de l'offrande, autrement dit lieu du culte:には [=NIHA] - ce 'prime' quelque chose y étant la première récolte du châtaigner [ les très anciens japonais cultivait en effet cette essence d'arbre il y a dix mille ans, on le sait de la comparaison de l'ADN des châtaignes retrouvées sur les sites d'occupation humaine à date ancienne avec l'ADN d'arbres sauvages], ou encore la première récolte du champ de céréales [ avec l'introduction ultérieure de la culture céréalière] etc...
C'est peut-être une idée folle, mais on ne peut que constater qu'avec les infanticides, et aussi avec les victimes des pédophiles, on a affaire à ce même état de 'primeur', autrement dit d'une force vitale en développement.
Le mot français 'victime' recouvre plusieurs strates de signifiés qu'il paraît difficile de ne pas maintenir ensemble.
le premier sens, le sens ancien, est
1:'destiné à être offert', offrande vivante qui correspondrait au japonais IKE-NIHE, lequel nomme l'offrande du vivier [étang, mare résultant d'un ouvrage de l'homme et où la future nourriture est elle-même, dans un premier temps, nourrie ] ou encore, celle du 'fond du puits' - qu'y avait-il d'entreposé à l'ombre fraîche des puits ? ça c'est une autre vaste question qu'il faudrait peut-être poser à St Nicolas et qui nous renverrait peut-être au premier 'congélateur', ou encore à 'l'enfant dans le placard' fut-il aussi vaste qu'un palais présidentiel -... et
2:'victime propiatoire', autrement dit: 'qui a pour but, et pour effet, de rendre une divinité propice', ce mot de 'propice' appartenant lui-même au groupe : «aller en direction de, essayer d'atteindre, rechercher, solliciter» -par exemple: la faveur du divin - mais aussi, et c'est ça qui est intéressant dans le contexte interrogé ici : «attaquer, chercher à saisir, se jeter sur», le mot 'victima' se rapprochant du groupe 'con-sacrer' car, nous dit-on, on y retrouve la finale 'ima' de 'sacrima' [mais bon avec «imus, ima» on a le sens contraire à celui de 'prime' et qui est : «dernier, à la fin de, le plus humble, le plus bas, au fond» ] .
Néanmoins, le mot demeure, dit-on, obscur - on peut cependant dès lors tenter de renvoyer à l'expression 'sacrem porcum' : 'porc nouveau-né'[Fest.318] , autrement dit aussi 'victime pure', ainsi qu'à la langue du droit qui avec 'sacrosanctus' prononce solennellement 'le caractère inviolable' de quelque chose, et a contrario dit 'ce qui n'aurait pas dû être objet de transgression', reconnaît la violation, et son auteur comme 'devant être exsécré', autrement dit: maudit, et de nos jours 'reconnu coupable', proclamé avoir agi dans la transgression, accompli ce qui ne devait pas être accompli, et instaure parallèlement 'celui qui en a pâti' comme 'victime qui en a pâti à tort' - ce qui n'est pas le cas lors du sacrifice pensé comme régulièrement accompli, et à l'occasion duquel la victime pâtit certes, mais en quelque sorte pour la bonne cause, à savoir l'obtention de la faveur divine dans laquelle, trivialement dit, on semble investir, un peu comme on sème une patate dans un champ pour en récolter tout un panier mais, sens utilitariste dont s'est démarqué le monothéisme -.
Par ce biais, on revient au sens de victime en tant que 'personne qui pâtit de l'action', de la sienne propre comme de celle d'autrui, autrement dit ce lieu où les conséquences de l'agir et du subir forment une sorte de 'noeud', opération magique par excellence, et que le fameux 'travail de deuil', que, en tant qu'expression linguistique trop souvent convoquée à son goût, notre avocat général préféré paraît vouloir vouer aux gémonies, viserait en quelque sorte à dénouer, et qui nous fait rentrer dans l'après proclamation de 'qui est qui': la réparation, laquelle fait intervenir apparemment de nos jours tout un certain nombre de procédures qu'on peut au besoin découvrir ici :
http://www.enm.justice.fr/Centre_de_ressources/dossiers_reflexions/oeuvre_justice/catastrophes2.htm
Mais, comme je ne fait pas partie des juristes, je laisse donc à ces derniers le droit des victimes de la page citée, et j'en reviens à l'histoire de 'sacrem porcum' [porc nouveau-né] et de 'victima' ['qui vient à la fin' -ima- et aussi 'qui cède' 'qui subit la domination' - vix -, par le biais de 'qui vient à la place de' et aussi 'qui tourne', 'qui revient' ]
On se retrouve ainsi dans un cycle temporel qui permet de comprendre peut-être aussi Mathieu 20.16: 'les derniers seront les premiers', comme l'abolition du retour, autrement dit l'éternité. Ce n'est pas simple, c'est sans nul doute une interprétation hérétique, mais bon ça donne tout de même à penser .
Les plus anciens idéogrammes qui nomment la victime sont de plusieurs espèces.
Celui évoqué dans le premier paragraphe ci-dessus, et où le coquillage frais a pu se voir remplacé par une tranche de viande séchée, nomme le geste même de l'offrande, qui est aussi celui de l'appropriation. Ca nomme quelque part aussi l'échange entre 'qui donne' et 'qui prend et donne en retour'.
On trouve encore de quoi méditer avec un texte gravé sur une grande plaque osseuse exposée dans l'une des vitrines du 1er étage du Musée Guimet, et qui présente la victime au coeur d'un dispositif sacrificiel passionnant sur lequel on pourrait écrire non seulement toute une tartine, mais même toute une pile de crêpes, ce qui excèderait manifestement le cadre de ce blog.
Aussi me limiterai-je à évoquer, à toutes méditations utiles, celui qui désigne la victime par l'évocation de l'enclos où étaient nourris les animaux destinés à être sacrifiés, enclos qui paraît avoir existé également chez les gaulois et que les fouilles archéologiques donnent comme étant de plan rectangulaire, et où, en ce qui concerne l'idéogramme, l'on retrouve le même disposif que pour cette autre graphie issue du corpus des textes inscrits sur les vases de bronze d'époque Shang [17ème av.J.-C.] et qui nomme, de nos jours, 'la Lettre', 'l'écriture', par le biais de la cérémonie visant à proclamer une naissance, c'est-à-dire aussi à reconnaitre le nouveau-né comme devant être nourri et élevé, ce qui suppose l'inverse dont on trouve une évocation très explicite dans, par exemple, le Théétète -ou de la Science- de Platon, en illustration d'une faculté de discernement qui n'est pas sans évoquer celle que requière du magistrat l'application du septième alinéa de l'article 132-18-1 de la loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs, ou encore dans l'idéogramme qui de nos jours en est venu à signifier purement et simplement 'jeter'.
C'est terrible, mais on constate que soit on nomme, soit on rejette dans l'obscurité de l'indéfini-ssable... ou bien de l'in-nommable.
On a encore la lettre pour la 'victime parfaite' comprise comme parfaite du point de vue d'un certain nombre de critères pré-établis, que je ne citerai pas, mais qui fait penser au fait que les tueurs en série sont, pour leur part, dits s'attacher à un certain profil de victimes.
Enfin, une lettre qui désigne explicitement comme victime privilégiée les ovins, ces animaux dont les romains sacrifiaient de façon privilégiée également les mâles en bas âge, et dont la racine sémantique sert encore à désigner 'l'enclos pour les votes aux champs de Mars ' où se réunissaient les comices à l’appel d’un magistrat détenteur de l’imperium et après que ce dernier se soit assuré de l’approbation des dieux par la prise des auspices, ce qui interpelle quant au possible rapport entre le vote et la désignation d'une future victime émissaire, mais c'est juste une idée..
Le mot latin 'ouis', d'où est issu 'ovin', semble phonétiquement proche de 'ouus' l'oeuf, mais se dernier se rattacherait en fait à un dérivé de type indoeuropéen pour 'oiseau'.
L'idéogramme pour 'sacrifier un mouton' n'est pas représentatif des corpus les plus anciens, mais c'est le plus utilisé dans ce sens aujourd'hui après ajout, dans le mot-phrase, d'un élément sémantique 'boeuf' ou encore 'taureau', qui étaient des animaux dont le sacrificateur était le Fils du Ciel, l'empereur de Chine, cette dernière graphie associe à 'mouton' un élément signifiant 'dague ou couteau à lame courbe', ainsi qu'un élément renvoyant à une sorte de 'harpon de guerre à lame en dents de scie' qu'on retrouve sur les peaux des tambours des shaman lapons collectionnées il y a quelques siècles, et qui nomme de nos jours : le Sujet.

Autrement dit, Hegel a raison quand, sur le plan du politique, il voit dans l'empereur de Chine, qui est le sacrificateur par excellence, le seul personnage libre, donc le seul personnage de l'Empire qui soit en position de Sujet - ce qui n'est pas sans, d'une certaine façon, faire, sur la base de ce qui précède, de l' Empire lui-même un vaste 'enclos'... - mais aussi dans un phénomène de retour-nement, la Victime par excellence et qu'on retrouvera avec le Roi Oedipe dont l'ubris est châtiée et dont le poète Hölderlin nous dit qu"il a peut-être un œil de trop" dans le passage suivant dont je cite ci-après l'original et la traduction.

Dans le bleu adorable - 'In lieblicher Bläue...'
Der König Œdipus hat ein Auge zuviel vieleicht.
Diese Leiden dieses Mannes, sie scheinen unbeschreiblich, unaussprechlich,
unausdrüklich.
[....]
Die Leiden scheinen so,
die Œdipus getragen,
als wie ein armer Mann klagt,
daß ihm etwas fehle.
Sohn Laios, armer Fremdling in Griechenland!
Leben ist Tod, und Tod ist auch ein Leben.

Le roi Œdipe a un œil de trop, peut-être.
Les souffrances de cet homme, elles semblent indescriptibles, indicibles,
inexprimables.
[....]
Ces souffrances semblent être,
celles qu’Œdipe supporta,
comme si un pauvre homme se plaint
que quelque chose lui manque.
Fils de Laïos, pauvre étranger en Grèce !
Vie est mort, et mort est aussi une vie.

Personnellement j'aurai traduit un peu différemment mais bon. Voir http://patrick75.site.voila.fr/fh_v_BLEU.html pour le fragment complet.
L'enfant jeté est revenu en position de Sujet, mais fils de Laïos, donc fils de la violence, il se voit rejeté à nouveau de la Cité et se crève les yeux pour parcourir les chemins de la Grèce, simple mendiant au bras d'Antigone, mais peut-être n'est-ce pas assez encore, et sans doute, en effet, a-t-il un oeil en trop... Qu'en est-il à cet égard, de nos jours, de ce qui se joue de part et d'autre des stalles d'une salle d'audience?

A Marie
Je n'ai pas vu ce film, mais je suis allée voir sa présentation sur http://www.chine-informations.com/mods/news/chine-les-demoiselles-de-nankin-documentaire-tv-55min_7322.html où elle est un peu différente de la vôtre, mais c'est normal puisque vous parlez, pour votre part, de ce qui vous a frappée vous personnellement, et c'est ça qui au final est intéressant.
Public Sénat est la chaîne dont la directrice de la programmation a été, si je ne m'abuse, notre secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, bouillant personnage dont le papa qui doit certainement savoir de quoi il parle dit que «sa nomination relève du divin», - ce qui me fait penser quil serait très certainement un très bon lecteur et un très bon critique de mon petit commentaire ci-dessus - il dit aussi plus prosaïquement que «le travail paie», ce que nous comprenons bien sûr tous fort bien ! Voir http://www.maliweb.net/category_reply.php?NID=20481&page=1&cid=25376&fromname=Fama&

Bernard de...

@ Véronique

Je suis entièrement d'accord avec vous quant à la réponse que vous me faites et j'avais cette notion quand je vous ai répondu, mais cela l'est-il vraiment dans les faits ? Sous la présidence de Giscard d'Estaing le très controversé juge "rouge" Bidalou avait, si mes souvenirs sont bons, été révoqué par la chancellerie... Donc indépendants, indépendants ? Le sont-ils tant que ça ? Le Président de la Cour d'Assises de Paris André Giresse n'avait-il pas préféré quitter la magistrature plutôt que de subir les pressions de l'état mitterrandien ? Il y a quelques jours un juge n'a-t-il pas été convoqué place Vendôme pour s'expliquer sur ce qu'il aurait dit lors d'une audience correctionnelle ?
Gauche, centre, droite, l'Etat essaye d'exercer quand même une certaine pression sur les magistrats.

Ludo Lefebvre

Je pense avec vous que la justice a un rôle de déculpabilisation, qu'elle est curative, certainement pas pour les raisons freudiennes ou analytiques assommantes et que je pense erronées, du type travail de deuil, faire un travail sur soi, aller vers soi et autres billevesées égocentriques qui plongent notre société dans un ensemble d'autistes évoluant sans se soucier d'autrui.

D'après moi, c'est de rendre les coups qui guérit, même si ce n'est pas joli et que ça ne ressemble pas à un épisode de La Petite maison dans la prairie, afin de ne pas rester victime. Or dans notre société et j'approuve cette direction, se faire justice soi-même est interdit, il y a à la place la possibilité de punir, car condamner à de la prison est bien un punition en plus d'une protection légitime que prend la cité.

J'ose le dire, choper cet homme qui a vampirisé mon adolescence pour ses affreux besoins sexuels contre le capot de son quatre x quatre et lui asséner coups de poings, de coudes, de tête me fit du bien, de le voir appeler sa maman en criant au secours, de le voir s'enfuir comme un lâche pendant que des passants pas au courant des faits m'avaient ceinturé me fit voir le véritable visage d'un pleutre qui avait agressé au plus haut point un enfant pendant des années sans la moindre compassion, pitié. Le faible comme je le vis plus encore lors de la confrontation, c'est bien lui. Un homme qui ne dépasse pas ses peurs, qui se sert de la faiblesse physique et psychique d'un adolescent pour se donner une vaine estime de soi, qui commet des actes d'une telle violence enfin n'est pas une personne solide, qu'elle soit médecin ou rmiste, riche ou pauvre, considérée ou rejetée.

La justice locale a étouffé mon procès à cause de la médiatisation du scandale outrelois, mais aussi la notabilité de mon agresseur et de sa complice d'épouse, je n'ai hélas pas eu "le procès équitable dans des délais raisonnables" promis par notre droit constitutionnel et sachez que j'en souffre encore beaucoup, que ce fut un préjudice fort sur un préjudice énorme !
Les médias, la politique et la justice en ont injustement décidé autrement !

Dans la pléthore de bons magistrats, j'ai hélas eu la malchance de tirer les mauvais numéros, car je reste persuadé que la justice digne, noble existe, qu'avec un Bilger, un Mongolfier, un Bot... jamais je n'aurais vécu ce scandale sur un scandale, la justice aurait été rendue normalement et devant le cumul de preuves que je possède, c'est léger, serein que j'avancerais dans mon quotidien, mes tripes au bout de vingt ans de combats pourraient enfin se reposer !

Ils m'ont donné un goût du combat, de l'émission de la vérité, de l'honnêteté que je n'avais pas, c'est un des points positifs que je retiens essentiellement ! Je me suis battu seul contre tous dans la vérité et la dignité et je suis resté debout, un procureur méprisant, un médecin pervers, un avocat marron ne peuvent m'enlever ça !

Vous êtes le bon pan de la justice, celui auquel il faut s'accrocher, celui qui fait encore croire en l'être humain, celui qui fait penser que bien agir n'est pas une faiblesse caractérielle, celui qui fait se dire avec fierté qu'on a raison d'aller vers les idées qui nous semblent justes, même si elles paraissent marginales au milieu d'une doxa qui a perdu le bon sens commun.

Il se trouve que par le plus grand des hasards, j'ai rendez-vous avec la gendarmerie locale ce mardi afin qu'elle m'entende sur une plainte contre l'Etat et ça me déchire le coeur, car l'Etat, la justice ne sont pas responsables, seuls quelques individus le sont. C'est toute l'anormalité de l'absence de responsabilisation, les gens qui m'ont lu depuis plus d'un an sur ce blog savent que j'aime authentiquement cet Etat de droit, que je ne suis pas un semeur de chaos, un ennemi de la nation, j'aimerais au contraire avoir la chance de lui donner un plus, un jour, que je milite pour plus d'estime, de considération vis-à-vis des magistrats, des policiers parce que le courage, l'abnégation sont là.
Je ne suis hélas qu'un écrivaillon névrosé avec une touche de culture, d'expérience et de réflexion, mais de cette conscience, par empathie, je pense percevoir quelles sont les nombreuses difficultés de ces professions.

Si ma plainte est retenue, que le procureur de Thionville et les textes me permettent une possible réparation, je repars en souhaitant tout de même que ce ne sera pas une procédure qui durera encore dix ans avec de multiples malversations à surmonter. Ce n'est pas de gaieté de coeur, mais c'est la meilleure solution à adopter pour ma vie, le devenir de mon fils alors j'y retourne, l'âme toujours aussi peu procédurière, c'est vous dire que j'ai tout de même une sacrée foi en la justice qui m'anime !

J'aurais préféré aller trois ans en préventive pour rien et avoir justice rendue que de vivre ce cauchemar qui dure plus de onze ans en procédure et qui est reparti peut-être pour des années, aussi même si je fus authentiquement compatissant pour le bon monsieur Martel et ses compagnons d'infortune, j'estime qu'ils ont eu une exceptionnelle reconnaissance de la justice et tous les outils pour se remettre à vivre et que c'est maintenant entre leurs mains !
Notre vie est notre responsabilité, c'est ma définition du mot adulte.

Véronique

@ Bernard de...

Enfin quoi !

Le monde judiciaire ne cesse d'invoquer en permanence - et à juste titre et à juste raison - le Principe premier et fondamental de la séparation des pouvoirs.

Cette séparation, à mon sens, ne doit pas n'être invoquée que lorsque cela conforte le pouvoir judiciaire contre telle ou telle initiative politique.

Séparation des pouvoirs signifie également pour moi capacité, nécessité d'indépendance par rapport à un air du temps ou à des injonctions comme celle que vous mentionnez de la part de SR.

De ce point de vue Outreau reste pour moi une erreur judiciaire, également au sens d'un pouvoir judiciaire, dans cet exemple, pas suffisamment séparé d'un pouvoir politique et de ses relais associatifs et idéologiques.

Mehdi YAZI-ROMAN

Monsieur Bilger,

Vous porter la contradiction sur ce sujet m'oblige à un degré de précision au moins aussi élevé que le respect que je conçois pour vous.

Vous considérez que M. Robert Badinter appellerait à un "reflux" de la prise en compte des victimes dans le procès pénal.

Or, M. Badinter ne dit pas qu'il faut revenir en arrière dans la prise en compte des victimes ; mais il prévient toute fuite en avant vers un "hypercentrage" du procès pénal sur la victime.

Je vous pense bien placé pour savoir que le procès pénal est chose trop sérieuse, trop grave, trop importante pour être instrumentalisée à des fins pulsionnelles, compassionnelles, voire communicationnelles ! C'est d'abord le procès d'un homme, des ses actes.

Car, même s'il a commis une faute, le délinquant, comme la victime, reste un homme.

C'est aussi un citoyen. Il devait des égards à la société et à la victime : il doit assumer ses fautes ; mais la société ne doit pas l'exclure davantage que ce qui est nécessaire : il ne doit pas y avoir de choix entre la victime et lui. Ils font partie tout deux de la société aussi longtemps qu'ils vivront.

A mon sens, ce ne serait pas une bonne justice qu'une justice de stigmatisation. Je lui préfère une justice de résilience, d'apaisement.

Bien à vous.

Bernard de ...

@ Marie
Peut-être avez-vous eu le sentiment d'avoir été un jour spoliée ou trahie par la Justice. Apportant plus un sentiment personnel qu'une connaissance de fond du fonctionnement judiciaire, je ne ferais que répéter ce que j'ai dit dans un billet précédent, hormis les mathématiques, il n'y a pas de sciences exactes, si les théorèmes mathématiques de la Grèce antique sont toujours les mêmes 2500 ans après, l'idée démocratique issue de ce pays et ses composantes, dont la Justice, ont grandement évolué, la justice est "darwiniste", évolue et s'adapte tant bien que mal avec son temps, n'oublions pas non plus que la justice est rendue par des hommes et pour la Xième fois quitte à faire penser que ma réflexion tient du psittacisme : "L'erreur est humaine". Quant au "perseverare diabolicum"... je ne le pense pas ; l'évolution faisant chaque fois de la justice une entité modifiée, elle ne peut persévérer dans ses erreurs. Peut-être préfériez-vous à la place d'un Président de tribunal, d'un procureur, d'un avocat général, d'avocats, un ordinateur (c'est techniquement possible), on rentre des données... le pour, le contre et le verdict sort.
Quant à l'affaire d'Outreau, et cela peut-être contre vents et marées, je me refuse d'y voir une erreur judiciaire mais une erreur politique, une fois de plus je renvoie aux propos de Ségolène Royal dont j'ai fait état en répondant à deux billets différents (lire "Fausse route" d'Elisabeth Badinter - Edition Odile Jacob page 70). Il aurait été de bon ton que la commission d'enquête présidée par le député PS André Vallini demande à Ségolène Royal de justifier sur le fond ses propos tenus alors qu'elle était ministre déléguée à l'Enseignement scolaire : "L'enfant dit vrai", la formule est impérative. Le juge Burgaud n'a fait qu'appliquer qu'une pensée des politiques qui ont su se faire oublier quand l'affaire d'Outreau a mal tourné.
Pour finir, qu'est-ce qu'une violation des droits dans une société où chaque individu pense avoir SON droit...

catherine A.

Philippe, votre commentaire m'intéresse d'autant plus que la "victimisation" et la compassionnite aiguë qui soufflent sur notre pays m'exaspèrent. L'armée de psys appelés en renfort pour aider des "victimes" d'accidents qui ne demandent rien est d'autant plus insupportable qu'elle pérennise dans ce statut de victimes des personnes qui ont envie d'être regardées autrement. La fameuse affaire d'Outreau où les salauds sont devenus des héros mais ont perdu leur personnalité en est un exemple flagrant : "la boulangère d'Outreau, l'huissier" réduits à n'être que ça. Nous nous donnons bonne conscience à peu de frais. Ce n'est pas pour autant qu'il faille négliger les victimes trop longtemps culpabilisées : ainsi une victime de viol l'avait souvent cherché ; qui n'a entendu qu'elle "était trop jolie ou qu'elle se baladait, l'imprudente, pour ne pas dire l'aguicheuse, en mini-jupe" ; nombreuses se taisaient persuadées qu'effectivement elles y étaient pour quelque chose, que si elles avaient été plus comme ci ou moins comme ça elles n'auraient pas été agressées, violées... Encore aujourd'hui nombreux sont sans doute ceux qui pensent qu'une prostituée ne peut pas se poser en victime d'un viol, qu'on est là dans l'absurde. Il est bien que la justice reconnaisse à ces femmes qu'elles sont victimes. En attendant l'interdiction de la prostitution, la poursuite devant les tribunaux des clients, coupables de "trafic humain" que je souhaite ardemment... mais cela est une autre histoire.

Véronique

"Elles sont une partie au procès, une partie capitale mais rien qu'une partie. En face d'elles, l'accusé aux assises, le prévenu en correctionnelle, et au-dessus des uns et des autres, l'intérêt social. Des destins individuels et un destin collectif."

Dans ma société de tous les jours, si une discussion porte sur un procès, c'est exactement ce schéma qu'il est difficile de faire comprendre.

Plus largement, on se heurte là à une quasi absence de culture judiciaire et du droit - moi en premier.

C'est un peu mieux depuis je m'intéresse à votre blog et à d'autres. Mais cette insuffisance de culture judiciaire et juridique est un handicap pour aborder sereinement et librement le monde de la justice.

Les cours d’enseignement civique devraient faire une place importante à la compréhension du système judiciaire. Repensant à vos précédentes notes , ces enseignements devraient également intégrer des bases solides du droit constitutionnel afin de permettre de mieux saisir le mécanisme très sophistiqué de la séparation des pouvoirs

Le procès comme "une restauration à la fois individuelle et collective de l'harmonie."

Je pense, Philippe, que dans cette phrase, vous ne vous dégagez pas suffisamment de la notion très problématique de thérapie individuelle et collective qu'on voudrait inclure dans un procès.

Dit rapidement, je crois au contraire, qu’un procès réussi est celui qui se cale le plus possible dans le Rationnel que, peut-être abusivement ou trop simplement, je place dans la notion du Droit.

Marie

"on a enfin donné une place, leur dignité aux victimes dans l'espace judiciaire et dans le procès pénal."

Si c'était ainsi, ce serait le rêve, pour toute victime. Malheureusement, c'est sans compter avec les représailles, les menaces et les entraves, bien évidemment. Car n'est pas poursuivi qui veut.

Ce discours, je l'ai entendu, il y a quelques années, comme beaucoup, de la bouche même de Mme Bernard-Requin, en personne. "Déposez plaintes, mesdames, la justice fera le reste !"
Résultat : nouvelles représailles, menaces diverses, entraves diverses, aucune enquête, aucune audition, aucune sanction, mise en danger volontaire de la vie d'autrui, représailles sur les enfants, éviction systématique de la victime, des victimes des procédures, falsifications de dépositions, jugement illisible, protection par la magistrature des agresseurs, entraves et obstructions diverses, etc... sans parler des insultes, des fraudes, des humiliations, etc... et cela continue.

On ne s'attaque pas à n'importe qui.

Dans le cadre de la protection de l'individu, "une" digne magistrature française est allée jusqu'à imposer comme dates d'audience et de décision, deux dates d'hospitalisation.
Alors la parole d'un magistrat, je connais sa valeur. Je sais également ce que vaut la justice française. Ce que vaut la prétendue séparation des pouvoirs !

Outreau n'est pas un accident. Ce n'est que le reflet de la triste réalité.

Face aux dysfonctionnements, la victime subit, en plus, le corporatisme, car un magistrat qui constate le fait, ne rétablit rien, bien au contraire, il couvre !

Pourquoi ne veut-on pas, comme le soumettait la Cour européenne, d'une instance susceptible de recevoir les contestations, en cas de violations des droits ?

Passer par la Cour de cassation n'est pas la seule raison.

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