Pour ne pas quitter une délirante effervescence récente, je relève que VSD consacre un reportage à Rachida Dati. Il est présenté ainsi, je cite in extenso "Rachida Dati, Sarkozy au féminin. Il s'est reconnu en elle. Elle a vu son avenir en lui. Depuis 2002, ces deux ambitieux ne se séparent plus. Réseaux, méthodes, comportement, la nouvelle ministre de la Justice calque sa carrière sur celle du président."
Etrangeté de cette enquête : aucune allusion n'est faite au programme du garde des Sceaux. Comme si l'essentiel n'était pas là.
Dans ce même hebdomadaire, je suis conduit à changer radicalement de monde et à croiser le destin de Jean-Jacques Goldman. A chaque fois que je lis un article sur ce chanteur - et ils sont rares -, j'éprouve comme une émotion et ma jeunesse me remonte au coeur. Mais l'étonnant, c'est que ma passion d'hier est devenue mon admiration d'aujourd'hui. J'entends déjà les grincheux se moquer de ce qu'ils appelleraient sans doute une foucade d'adolescent. Ils auraient tort.
J'ai toujours perçu dans les textes de JJG une tonalité, un parfum, une délicatesse, une profondeur, une tristesse qui les faisaient sortir de la variété pure - qu'il a vigoureusement défendue par ailleurs - pour les faire entrer dans notre imaginaire, dans notre intimité. Au fond, il a été, pour moi, un artiste de chevet comme il y a des livres de chevet. Et je n'évoque même pas ses formidables musiques !
Mais il y a bien plus. Comment ne pas être fasciné, alors que le clinquant et la vulgarité de la société étouffent trop souvent même ceux qui croient pouvoir s'y soustraire, par cette constance dans la discrétion, par cette volonté affirmée, et jamais ostensible, de demeurer, de vivre dans le bonheur quotidien et dans la normalité qu'il semble, selon un ami, privilégier. Déjà hier, lors des quelques entretiens qu'il voulait bien accorder, notamment à Laurent Boyer sur M6, j'avais été frappé par sa fine et remarquable intelligence, par sa capacité à fuir les lieux communs et parfois même à prendre des risques au regard de notre pesante et ennuyeuse bienséance. C'était le seul qui avait osé déplorer, au moment même de l'apitoiement universel sur sa mort, le caractère ostentatoire et infiniment vulgaire de l'escapade de la princesse Diana et de son amant venus de Sardaigne à Paris. Je n'ai jamais lu ou entendu une bêtise de lui, en particulier sur le plan politique où, pourtant, certains artistes s'en donnent à coeur joie comme s'ils n'avaient qu'une envie, penser plus haut que leur voix. Et, généralement, c'est catastrophique.
Depuis quelques années, depuis son remariage en 2001, il a abandonné la scène et a pour métier le bonheur de vivre et d'aimer. Il s'occupe de ses trois petits enfants et son épouse continue d'exercer son métier. Il mène une existence qui ne se distingue pas de celle de beaucoup d'autres. Chez lui, l'argent est une facilité, pas une décoration.
On souhaiterait tellement le voir écrire et composer à nouveau. Il manque à l'univers artistique français mais sans doute a-t-il l'âme trop délicate pour revenir plonger sa personnalité dans les remugles télévisuels. C'est une existence ordinaire, dira-t-on, il n'y a pas de quoi s'extasier. Je trouve que si. C'est tellement dur de savoir résister à la pente mécanique de la célébrité, à la descente qui mène du talent à sa marchandisation, de la gloire méritée à l'idolâtrie fabriquée.
A chaque fois qu'on m'a posé une question sur la personne que je voudrais rencontrer, j'ai répondu Jean-Jacques Goldman.
Il suffira d'un signe, Jean-Jacques.
Nous ressentons un peu le même manque... depuis son retrait de la scène et nous en avons fait une chanson, à laquelle il nous a sympathiquement répondu :
http://www.youtube.com/watch?v=X3LbFG1uv4c
S'il entend, qu'il revienne au moins par une petite chanson d'adieu ;o)
Rédigé par : Nicolartiste | 24 juin 2013 à 14:35
Hello!
J'ai adoré tous les posts ci-dessus : argumentés, un style "singulier" bien affirmé de la part de tous, de l'humour,de la dérision et de l'honnêteté. Et un bon mélange d'opinions : un vrai débat comme je les affectionne, sans heurts ! Savoureux. Ce billet a suscité beaucoup de réactions . C'est de "l'authentique"!!, comme dirait GD dans "Florette" !:)
JJG : ma chanson préférée pour les textes : " C'est ta chance..."..
Bon we Philippe ! ( et que personne ne ricane (cf un autre billet),
puisque "maître" ne serait pas juste!)
Bon we tout le monde !
Catherine
P.S : toutes les femmes rêvent de passer - au moins une fois dans leur vie - une soirée people, vêtue comme une princesse, Philippe. (cf Madame Rachida Dati). Elle reste une femme, vous savez.:)
Rédigé par : Parisot | 05 octobre 2007 à 02:37
une tristesse à la Flaubert ?
... le léger bovarysme d'une femme qu'insupportent les lumières crues de la Cour et les chuchotements des courtisans... avant le grondement du peuple... pauvre Marie-Antoinette !
Rédigé par : sbriglia | 27 septembre 2007 à 15:18
Un drame shakespearien, une tristesse à la Flaubert ? Un vaudeville surtout ! Arrêtons de faire d'une femme dont les maris et les amants constituent la ligne centrale de son CV, une femme "moderne". Les femmes d'aujourd'hui méritent mieux comme héroïnes !
Rédigé par : Bulle | 27 septembre 2007 à 06:49
Une femme me touche infiniment plus que Rachida Dati, même si je ne partage pas ses tris, ses options, ses choix en politique encore moins son illégitime intervention dans la formation du gouvernement, il s'agit de Cécilia Sarkozy.
Je perçois une femme étouffant dans des prisons dorées depuis l'enfance, s'en étant échappée par moments pour mieux y retourner ! Il y a une certaine profondeur chez cette femme qui m'inspire un drame shakespearien, une tristesse à la Flaubert. Cette femme semble déçue de sa destinée.
On se demande lorsqu'on est sensible à la souffrance de ceux qui ne se sentent pas à leur place, où se trouve son Eden : auprès d'un gentleman farmer, seule et aventurière, auprès de son époux dans d'autres fonctions, loin des média dans la sérénité d'une vie ordinaire ?
Que de sacrifices ce type de vie, la position d'une Yvonne de Gaulle devait être beaucoup plus équilibrée. Le général n'a jamais laissé les journalistes entrer à Colombey-les-deux-églises dans son havre de paix, il a préservé les siens !
Les secrets d'alcôve de Cécilia Sarkozy, son désir de fuite, l'éducation de ses enfants ne nous concernent pas, ce n'est pas une actrice ou une chanteuse, sa fonction publique est autre, la distance à avoir aussi.
Jamais Nicolas Sarkozy n'aurait dû entrer dans cette spirale infernale, il y a quelque chose qui ne restera pas indemne et ceci me peine pour eux.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 25 septembre 2007 à 14:57
Votre prose me surprend, m'appâte, m'envoûte, pire : m'interpelle ! J'accours via vos verbiages édulcolorés sur Rachida sur les forums du nouvel obs.
Vous, le Sarkozyste bon teint et classé "haut" magistrat, seriez épris de justice pure et simple ? Nicolas Sarkozy faisait mieux en campagne, il n'hésitait pas à parler d'amour devant des foules toutes acquises et filtrées par les "services d'ordre" tout en prêchant dans ses diatribes politiques la tolérance zéro, l'expulsion d'enfants, et en général comme en particulier la version matraque pour ceux qui traînent en longueurs et largeurs leur misère sur les trottoirs de banlieues défavorisées.
"Il suffira d'un signe ?", recruteriez-vous à gauche ou seriez-vous un être doué de sensibilité ? Voudriez-vous fonder le parti des contestataires de droite ? La révolution dans la révolution ? L'avocat du diable ?
Pour Dati, je partage vaguement votre avis qui néanmoins me paraît plutôt peu argumenté, étant de ceux qui attendent "LE SIGNE" pas "UN SIGNE", je vais m'attacher à vous lire, ce n'est pas tous les jours qu'un rebelle s'offre un dialogue avec un magistrat, la haute magistrature capable d'ouverture ? Voilà qui me surprend ! Mais pourquoi pas ?
Venez donc faire un tour dans la banlieue rocailleuse, vous allez beaucoup apprendre sur le parler vrai, monsieur l'avocat général, venez seul, vous semblez faire preuve de courage en vous annoncant "parler vrai", le parler vrai c'est facile ? mais l'agir vrai ? le voir vrai ?
Sortir de vos conformismes, salir vos mains, regarder l'autre qui attend... un signe.
Cela étant dit, j'aime beaucoup JJG que je considère comme un homme sensible, intelligent, et blessé, mais seuls les blessés, les écorchés vifs peuvent ou savent être poète, délivrer quelques messages humanistes...
Mon petit phrasé préféré personnel est "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse.."
Rédigé par : Patrick Marguillier | 23 septembre 2007 à 21:40
En passant j'ai vu un titre qui m'a attiré !
JJG est un artiste exceptionnel, loin du star système il a imposé son style unique. Il est resté malgré le succès et sa fortune immense quelqu'un de simple. Dans son vllage "la-bàs" à côté de Marseille il est apprécié par ses voisins.
J'apprécie sa discrétion, jamais on ne le voit dans la presse people, tout juste on sait qu'il est marié et qu'il vient d'être papa pour la sixième fois. Il n'est pas de ceux qui se montrent.
Goldman c'est aussi une très grande sagesse dans les paroles. Alors qu'il est facile de pointer du doigt ceux qui votent FN, lui-même avoue que s'ils n'avaient pas la chance de vivre dans une ville calme, peut-être qu'il se laisserait tenter par l'idéologie du FN ("Un goût sur tes lèvres", album "Chansons pour les pieds"). Dans la chanson "Né en 17 à Leidenstadt" il a fait preuve d'une grande honnêteté intellectuelle. Pour la première fois un homme avoue que s'il avait été bercé dans la montée du Nazisme peut-être qu'il n'aurait pas résisté et qu'il aurait été du mauvais côté. C'est je crois une belle leçon donnée à ceux qui critiquent facilement les soldats allemands sans se demander s'il est facile de résister à l'oppression.
Plus récemment dans la chanson "Les choses" là encore il ne fait pas comme la plupart des chanteurs actuels qui critiquent la société de consommation mais roulent en Ferrari. Il dit tout simplement que c'est très bien de consommer, que c'est très agréable d'avoir une belle voiture ou une belle moto (il est motard) mais que ce ne sont pas les choses qui doivent donner la valeur aux hommes.
Sur le plan politique il ne s'est jamais autorisé à donner des leçons. On sait qu'il aimait bien Jospin à qui il a permis d'utiliser ses musiques pour les campagnes (1995 Il changeait la vie ; 2002 Ensemble). Il a été bercé par l'idéologie communiste (il est le frère de Pierre Goldman) mais il ne démontre pas ses opinions et surtout respecte les opinions des autres (assez rare en ce moment).
Je ne parle même pas de JJG sur scène que j'ai eu le bonheur de voir. Il sait jouer avec le public, il a de l'humour également ! Il ne fait pas que chanter, il offre un moment de plaisir immense.
J'espère qu'il reviendra vite.
Rédigé par : Jean Philippe | 23 septembre 2007 à 17:14
Juste pour signaler le Rachida-Melissa de Zone Interdite, émission consacrée à 20h50 ce soir sur M6 à la situation des prisons en France et intitulée : Au coeur de la Justice
http://tele.fluctuat.net/blog/19958-rachida-et-melissa-sur-un-plateau-et-dans-les-journaux-.html
Mon coeur balance entre la Justice et le Kung Fu sur ARTE et comme le magnétoscope est en panne, je suis obligée de choisir c'est affreux !
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 septembre 2007 à 12:51
@vincent junca
« Elle bouscule sûrement de mauvaises habitudes»
Comme quoi ? « ODI PROFANUM VULGUS ET ARCEO » peut-être ? Horace, liv. III, ode i, vers 1
« Horace a laissé peu de vers ; il mettait un soin extrême à les travailler. Peu jaloux des applaudissements de la foule, il se contentait des suffrages de quelques juges éclairés. »
Rédigé par : Horace | 23 septembre 2007 à 07:55
Cher Monsieur,
Je vous écoute depuis des années et ne pensais pas pouvoir vous écrire. Je pense que la vie politique mérite, contrairement à votre commentaire fort peu obligeant, des compétences que Rachida Dati possède.
Elle bouscule sûrement de mauvaises habitudes que la magistrature a depuis des années erigées en principes.
C'est à mon sens une femme courageuse et Sarkodolâtre c'est sûr.
Sur JJG, je vous rejoins totalement.
PS : je vous ai admiré durant votre vie professionnelle, étant le défenseur de la société vous avez toute mon admiration et mon respect.
Si possible ne pas apparaître sur le courrier.
Merci et bon w.e
Rédigé par : vincent junca | 22 septembre 2007 à 18:32
Comment ça ?
Il suffira d'un signe :
Jean-Jacques Goldman remarié à Rachida Dati !
une relecture de votre dernier billet s'impose, là, non ?
Rédigé par : Cactus tel un cygne | 22 septembre 2007 à 16:39
JJ Goldman : Juste une étrange singularité dans le monde de la chanson.
Rédigé par : all | 22 septembre 2007 à 15:53
«Il suffira d'un signe, Jean-Jacques.»
Rien n'est écrit, tout est possible. Tout est écrit, mais tout est possible qui n'est pas encore déjà... là-bas.
Ceci dit, il n'est pas évident de trouver à écouter cet artiste sur la toile, même de courts extraits. J'ai cependant déniché ce très beau «Là-bas» qui dans sa tonalité clair-obscur m'a rappelé quelqu'un... à l'écriture inexorable... comme le temps qui passe et qui peut-être se reconnaîtra s'il passe, lui aussi, par ici pour encore aller... Là bas !
http://s03.middlebury.edu/FR103A/Source/MP3/Misc./Goldman-La-Bas.mp3
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 septembre 2007 à 15:32
Marcel, dont je profite de l'occasion pour le saluer au passage, a bien raison.
Que cette télévision nous donne beaucoup moins d'informations, mais qu'elle nous les donne bien.
Les mass média pour nous inonder, par incompétence ou manipulation, nous bombardent de simplifications, de préjugés, de raccourcis grotesques et partiaux.
L'Etat devrait savoir les remettre à leur place : la quatrième.
Il y a un systématisme dans le mécontentement des gens interrogés par la presse, c'est à chaque fois les intentions qui y sont changées... Il y a un problème !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 22 septembre 2007 à 15:07
Il aurait été facile de tomber sur la presse, comme le font les hommes politiques et les stars qui jouent tant avec et qui crient à la manipulation dès qu'un titre ne correspond à leur agenda du jour, vous ne l'avez pas fait et cela me donne encore l'occasion de saluer votre élégante singularité. Vous avez néanmoins exprimé, avec raison, le côté réducteur d'un titre, et hélas, il est vrai que tout titre est réducteur, de la presse aux titres des billets sur les blogs. La phrase, certes tronquée, était accrocheuse mais c'est aussi ce qui retient notre attention de lecteur. Je ne trouve pas juste le procès qui est fait à la presse suite à votre déclaration tronquée en titre de votre chat et à ceux qui l'ont répercutée, même en tronquant à nouveau le tronqué. Ce titre a eu au contraire un effet antidote à tous les titres, accrocheurs eux aussi, de la presse qui met la France sous hypnose depuis un certain temps. Si Madame Sarkozy pouvait vous rencontrer, peut-être découvrirait-elle une nouvelle race de Seigneur...
Quant à Goldman, j'ai un mal fou à vous imaginer fou chantant, il suffit d'un signe ! Et vous avez raison de rendre hommage à ce chanteur qui a échappé à la vulgarité d'une certaine variété tout en connaissant un immense succès.
Rédigé par : Bulle | 22 septembre 2007 à 15:00
Jean Jacques Goldman n'entre pas dans mes goûts musicaux. Ses textes sont riches, la mélodie recherchée et la personnalité sympathique et pourtant je ne suis pas touché. Commme quoi le plaisir ne passe pas que par la qualité, mais aussi par une voie tripale échapant à la raison.
Cet homme confie ses placements financiers aux impôts qui prélèvent leur quote-part directement.
Je trouve ce choix d'une grande citoyenneté, d'une honnêteté qui touche. Quand d'autres chanteurs ont le culot de venir pleurer, se mettre en colère lorsqu'ils ont eu un contrôle fiscal et surtout qu'ils se sont fait attraper, lui achète sa tranquillité d'esprit en ne fraudant pas, en redistribuant une partie de ses bénéfices à son pays pour son fonctionnement.
Il doit être effectivement compliqué de ne pas perdre son intégrité, faire passer son désir de créer, de vivre simplement avant la spirale de l'argent qui appelle plus d'argent, la facilité du vulgaire, la montée de l'ego. Je ne suis pas sûr du tout que je serais apte à renoncer à la lumière artificielle si je l'obtenais pour conserver l'authenticité.
Peut-être est-ce la frustration qui me dévie de l'intégrité et que cette tête perdue se retrouverait assez vite ?
Un autre Jean-Jacques, Rousseau celui-ci, nous parle très bien de ce changement lorsque survient pouvoir et tristesse.
Je ne trouve pas ridicule au contraire de retrouver en réminiscence les joies, les bonheurs qu'engendrent des chansons souvenirs. Nous y puisons ce bien-être qui fut spontané, la bonne tristesse qu'est la nostalgie. Lorsque le quotidien est un peu désagréable, nous joue sur le moral, nous nous souvenons de l'être joyeux que nous fûmes et nous nous dépêchons de le retrouver.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 22 septembre 2007 à 14:57
Que d'effervescence, en effet.
Sur les bandeaux défilants de chaînes télévisées d'information, on pouvait lire « Bilger : Rachida Dati n'a pas », ou encore « Bilger : Nicolas Sarkozy n'aime pas ... ».
On châtie souvent les magistrats - on les aime bien - mais la presse, elle, se révèle toujours aussi pénible, cultivant l'art de la simplification outrancière. Il convient donc de toujours s'en méfier, de systématiquement non pas songer au sens de notre propos mais aux possibilités de détournement de notre propos.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 22 septembre 2007 à 13:16