Parce qu'on est Président de SOS-Racisme, on aurait le droit de dire et d'écrire n'importe quoi ?
De dire, d'abord. C'est bien Dominique Sopo qui a soutenu, il y a plusieurs jours, que les attaques contre le garde des Sceaux relevaient du racisme. Le malheureux s'est fait à juste titre rabrouer par tout le monde et la principale intéressée, évidemment, ne lui a pas apporté le moindre soutien. Il faut bien qu'il voie du racisme partout pour justifier l'existence de son association, qui a connu tant d'avatars politiques sous ses apparences généreuses.
D'écrire, ensuite. Dans le Monde du 29 septembre, Dominique Sopo consacre une tribune libre à vitupérer Eric Zemmour dont les positions sur les femmes, les homosexuels et l'immigration le révulsent. C'est son droit le plus strict que d'exprimer une indignation qui à mon sens prend trop facilement une tonalité méprisante et caricaturale. Je comprends qu'Eric Zemmour puisse déplaire et, pour ma part, je n'ai pas toujours été enthousiasmé par son omniprésence médiatique, en particulier dans son duo avec Michel Polac chez Ruquier.
Mais cela pèse peu devant l'accablante insulte dont Sopo le gratifie : c'est une honte, Zemmour serait réactionnaire.
C'est-à-dire ?
Pour le Président de SOS-Racisme, un réactionnaire a peur. "Peur du temps qui passe. Peur des valeurs qui foutent le camp. Peur du monde tel qu'il va." A supposer même que ce sentiment soit au coeur de l'être réactionnaire, qu'il convient de distinguer du conservateur qui désire maintenir l'acquis dans l'immobilisme, je ne perçois pas en quoi il serait indigne d'éprouver de l'angoisse devant le délitement réel ou fantasmé de l'univers, de ses structures et de ses certitudes rassurantes, de songer avec nostalgie à ce qui fut, au bonheur d'hier, aux douceurs d'antan. Quand les êtres et les choses semblaient plus aisément à portée d'esprit, de coeur et de main. Le temps qui s'écoule est du temps qui détruit inéluctablement le meilleur avec le pire, et quoi de plus naturel que de s'acharner à retenir le meilleur et à lutter contre le fil des jours ?
Le réactionnaire authentique ne se contente pas de regarder en arrière, il ose aussi combattre l'idéologie qui gangrène l'humeur sociale et considère comme une vérité d'évidence qu'aujourd'hui est plus admirable qu'hier et moins que demain. Qu'il y a de l'indécence à ne pas saluer le nouveau et à faire grise mine devant l'inédit. Qu'il y a de la perversion à ne pas sauter sans cesse dans la modernité pourtant souvent vide de sens en cultivant les enchantements intellectuels et artistiques du révolu.
Le réactionnaire véritable, loin d'avoir peur, se sent pousser des ailes à notre époque où le courage est une vertu si rare qu'elle est nécessairement célébrée. Il lutte et, Sisyphe entêté, ne perd pas à tout coup. Ce déclin qu'il craint de voir couler dans ses veines, après qu'il a affaibli le pays, il ne l'accueille pas, il le refuse. Il ne veut pas restaurer le passé parce qu'il serait le passé mais parce qu'on y trouvait des modèles d'excellence, de vigueur et de rigueur. Il ne pose pas sur ce qui a disparu un esprit attendri, une émotion mouillée, mais rêve d'une politique, d'une morale en action qui feraient refluer le cours mécanique du temps au profit d'une Histoire qui saurait se reconstruire sur les décombres d'un présent trop envahissant.
Zemmour, réactionnaire alors ? Je ne sais pas. Si cette famille existe, j'aimerais bien en être et y faire entrer des personnalités avec lesquelles il ferait bon penser, respirer et vivre. Cyrano, Finkielkraut, Muray, Régis Debray et Goldman par exemple. Des êtres qui réagissent, qui ne se laissent pas endormir dans le ronron de l'évolution, par le roulis de l'actualité. Des êtres qui insistent, répliquent, protestent, participent ou s'abstiennent, méprisent ou rendent gloire, qui ne se salissent jamais l'esprit et ne préféreront jamais un mensonge commode à une vérité difficile. Des êtres qui n'ont que faire des approbations ou des dénonciations de Dominique Sopo.
Celui-ci croit condamner en le, en les traitant de réactionnaires. Il les décore.
Encore une fois, ou alors je suis d'une stupidité confondante, ce qui est possible, je suis étonné de la nature des contributions. Que vient faire ici le long, très long commentaire d'epictète le boiteux ? On parlait de SOS RACISME et du terme réactionnaire, et nous voilà en plein délire philo-new age ??? Sur le fond, il faut oser dire qu'il n'y a pas plus réactionnaire (conservateur) que les partis de gauche et les syndicats français, qui ont été contre tout changement ou reforme depuis la guerre, même quand la droite reprenait leur programme. Le seul domaine où ils sont "actionnaires", c'est l'évolution des moeurs (mariage et adoption homo, pilule dans les lycées, avortement, relations sexuelles avec des mineurs dès 16 ans (la toute première réforme faite par la gauche en 81, il n'y avait rien de plus urgent à faire...) etc. Mais le politiquement correct veut que la gauche soit appelée "progressiste", et la droite "réactionnaire". Alors tout le monde s'y plie. Et les mecs de droite en sont à s'excuser de penser que, parfois, c'était quand même mieux avant... Quelle tristesse !
Rédigé par : PROUTCH | 08 avril 2010 à 23:44
La conclusion fait un peu pompée sur le "manifeste pour une pensée libre" des "nouveau réactionnaires" du SS Lindenberg (Finkielkraut, Taguieff, Manent, Gauchet...) :
"Cette tentative de fascisation de l’inquiétude et de la pensée libre est dérisoire et monstrueuse. Nous nous honorons d’en être la cible."
Rédigé par : Aurélien | 08 avril 2010 à 21:41
Goldman !? le chanteur ? Jean-Jacques Goldman ? dans la liste des penseurs. Juste après Philippe Muray !!?
Rédigé par : Aurélien | 08 avril 2010 à 21:32
Zemmour a affirmé à propos de la télé : je vais aux putes et je l'assume...
Rédigé par : dekimpe | 22 mars 2008 à 16:23
Zemmour et d'autres ne font que renouer avec de très vielles lunes. Il y a, comme cela, des poussées.
Pour ce qui est des féministes, l'intérêt est justement qu'elles arrivent sous des formes très diversifiées : d'où le malaise sans doute.
Je ne peux toutefois pas m'empêcher de mettre une citation rappelant la dernière poussée ...
GOEBBELS EN 36
"Si l’on regarde le déclin de ces dernières années, nous devons arriver à la conclusion terrifiante que moins les hommes ont voulu agir comme tels dans la vie publique, plus les femmes ont succombé à la tentation de jouer le rôle des hommes. La féminisation des hommes mène toujours à la masculinisation des femmes. À une époque où toute idée de vertu et de détermination a été oubliée, il ne faut pas être surpris que l’homme perde graduellement son rôle dans la vie, la politique et le gouvernement, au profit de la femme.
Rédigé par : CROCO | 26 octobre 2007 à 00:19
En plus d'être sexiste et homophobe, Zemmour, à qui je refuse de donner du monsieur, a affiché son racisme anti-noir ce week-end sur les écrans de i-télé, dans l'émission "ça se dispute". Il y a mieux, comme icône, M.Bilger, pour défendre, si besoin est, les réactionnaires !
Rédigé par : Maxou | 08 octobre 2007 à 18:02
Tudieu, votre billet va trop loin trop vite, me semble-t-il ! On peut se contenter d'être snob sans être réac - mon côté futile !
Mais surtout cette "réaction" de ma part pour vous arracher des mains Cyrano. Ah non ! Réactionnaire ? Vous abusez !
:-)
Rédigé par : yves duel | 07 octobre 2007 à 18:13
M. Marquillier,
Sur ce que vous dites, deux commentaires :
1) Vous semblez décrire la « réaction » du « réactionnaire » comme un phénomène nerveux. « Réactionnaire » signifierait « impulsif », un personnage réactionnaire serait quelqu’un de grossier et de violent, il réagirait au quart de tour sans réfléchir et procèderait toujours avec brutalité. Alors que l’homme civilisé, lui, prend de la distance. Il ne réagit pas impulsivement. Il prend le temps de réfléchir.
Si l’on vous suit, cet homme réfléchi, on pourrait, par opposition au réactionnaire, l’appeler un « actionnaire ». L’actionnaire est l’homme qui agit avec réflexion, au même temps que son esprit, alors que le réactionnaire, lui, réagit au quart de tour.
Cependant, cette définition de « réactionnaire » n’est pas celle que je retiens, pas plus, à mon avis, celle que retiennent tous ceux qui emploient l’expression de réactionnaire dans le débat public.
Je me permets de citer la définition du Robert pour Réaction (attention au risque de polémique sémantique !) : « Mouvement d’idées, action qui s’oppose au progrès social issu des principes de la Révolution, et vise à rétablir des institutions antérieures. »
Le réactionnaire est donc en général un personnage réfléchi, mais ayant une opinion contraire au progrès social issu de la Révolution.
Or, « réactionnaire » est aussi une expression dévoyée. Les Révolutionnaires n’ont pas été que les défenseurs et les bénéficiaires d’un progrès social, mais aussi des brutes sanguinaires et profondément mauvaises, en France, comme en Russie ou ailleurs.
2) Pour les pantins de la télé, cela fait longtemps que j’ai choisi d’autres passe-temps que le spectacle de guignol.
Rédigé par : Ferraille | 06 octobre 2007 à 12:10
@ Ferraille
Je crois que s'arrêter à la tartine de Sopo, c'est alimenter sa suffisance, je viens de relire son prêcha dans le monde, c'est inconsistant à souhait, argumenté avec des vieux clichés éculés, Zemmour n'est qu'un caniche mangeant à tout les rateliers, vulgaire ou pas très finaud admettons, mais réactionnaire fallait oser !
... le temps qui passe, la peur... Sopo parle sans doute plus pour lui que quiquonque tant la description textuelle ressemble à un vécu que nul ne saurait écrire si pas directement concerné...
Quant au prétendu racisme au sujet de Rachida Dati c'est à tomber à la renverse !
A la moindre critique, vlan, racisme, il confond l'art de pratiquer la démocratie avec ses obsessions ras l'front.
Je n'aime pas Zemmour parce que c'est un imbéc... imbu de sa personne sans argumentation profonde, sincère, du même style que Fogiel, qui nous resservent régulièrement les même sauces anti machin et anti truc pour être soi-disant anti-conformistes, se distinguer d'une masse soumise à une pensée unique, allant jusqu'à utiliser le jocker fatal : "je suis un rebelle", ne pas dire ce que tout les moutons disent, le problème c'est que ces nouvelles moutonnades on les a déjà entendues maintes et maintes fois et comme disait Coluche, ça ne fait pas avancer le chmilblick.
Qu'on me dise que Ben Laden est un rebelle, le crétin qui pique des scooters dans sa cité, je veux bien, mais Zemmour ou Sopo... juste de l'audimat populiste de bas étage.
Ca fait deux fois que je tombe à la renverse là !
Rédigé par : Patrick Marguillier | 06 octobre 2007 à 08:46
Je ne peux me m'empêcher d'y revenir à ce réactionnaire, il m'obséde, je vais donc en découdre.
Dans le fond, qu'appelle-t-on réellement un "réactionnaire", le terme me paraît surfait tout à coup, un décalage d'époque, quelque chose d'intemporel, assis que je suis, confortablement, écrivant sans heurts, ni violences internes ou externes...
Pour moi le réactionnaire dans toute sa splendeur évoque un homme aveugle, presque bestial, sans humanisme, et dans tout les cas brutal.
C'était la définition que l'on donnait à cet adjectif dans ma jeunesse.
Le réac était celui qui maniait la torture ou la matraque avec virtuosité et souvent aveuglément, le but étant d'arriver à ses fins coûte que coûte, les mercenaires etaient considérés comme réacs, les CRS tapant sur des gamins étaient considérés comme réacs, Charles Pasqua était considéré comme réac, la perception s'est déformée, je ne considére pas qu'un homme de droite est forcément réactionnaire, heureusement.
Le goût de l'argent n'est pas en rapport avec la réactivité violente. Le libéralisme non plus. Ce ne sont que des sens économiques. Une vision peut être assez limitée car rarement assortie à l'ensemble du tissu social, une vision souvent individualiste.
Pour moi le réactionnaire est une sorte de militant du Ku klux klan prêt à pendre le premier homme de couleur venu si ses intérêts l'exigent ou par simple plaisir, le réactionnaire est raciste, à la fois paternaliste et brutal dans le verbe, brut, sans concessions et n'a généralement aucun sens de la finesse ou de la diplomatie qui heureusement ménent le monde aujourd'hui.
Le réactionnaire est un psychopathe, il est dangereux, jaloux, mesquin, il torturera volontiers et prendra un certain plaisir à le faire, il est sadique par définition et peu évolué.
Un jeune reactionnaire est souvent frustré et a de mauvais rapports avec les femmes.
Il fait toujours passer ses intérêts ou les intérêts d'un groupe s'ils rejoignent ses ambitions propres. Pour aboutir, il est capable des pires alliances, il méprise la justice qui ne lui convient pas mais s'il est a un poste clé dans la justice, il sera le plus dur des magistrats.
Il est évidemment pour la peine de mort (sauf s'il s'agit de lui), il n'hésitera jamais à mentir à la justice pour ne pas être condamné, il fera pression par la menace et pire si besoin est sur les temoins à charge s'il en a l'occasion.
Le réactionnaire n'est pas intelligent mais il est vicieux, tortueux, rusé, combinard,
Sujet à des pensées morbides, il a rarement le regard droit sauf pour le réactionnaire rodé, il se dissimile souvent derrière un accent bon enfant, à l'écouter quand il a de l'expérience, il n'utilise que les verbes qui font plaisir à celui qui l'écoute, il sait enrober la vérité, la manipuler pour atteindre nos plus grandes peurs et les muer en un avenir rassurant, plein de promesses au point que l'on en arrive à être presque en accord avec lui sur toute la ligne car il sait tout justifier. Il sait être paternaliste, les psychopathes utilisent la tromperie, le déni et l'imitation plus par instinct que par intelligence.
Le réactionnaire peut être sous n'importe quelle étiquette politique, Bush est un réactionnaire évident, il est de droite, mais Poutine est aussi un réactionnaire et il a des penchants communistes, Kim Jong-il de Corée du nord est communiste mais dans ces trois cas, vous aurez noté qu'ils servent plus leurs propres intérêts dans toutes leurs manoeuvres politiques que la communauté internationale dont ils font fi, ils font généralement fi de toutes les recommandations sensées.
Le réactionnaire, une fois approfondi perd ses étiquettes politiques. Il sera du bord qui sert le mieux ses ambitions car le réactionnaire est avant tout individualiste.
Je considére comme réactionnaire une personne dans un état de déséquilibre permanent psychotique qui a conscience néanmoins des choses qui l'entourent mais il lui arrive souvent de perdre toute retenue.
J'ai toujours pensé que tout homme amené a des fonctions publiques importantes devrait être soumis à examen psychiatrique avant d'avoir la possibilité d'exercer, si on avait procédé ainsi pour Hitler avant que...
et bien d'autres encore...
La visite médicale est obligatoire pour un simple employé de bureau.. même pour un éboueur elle l'est ! Alors ?
Rédigé par : Patrick Marguillier | 06 octobre 2007 à 08:09
Je suis globalement d'accord avec vous Patrick !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 06 octobre 2007 à 03:22
Cela fait froid dans le dos de se faire traiter de « réactionnaire ». On sent déjà le vent glacé du Goulag. Car ce mot, de réactionnaire, est connoté : le progrès auquel on réagit, c’est celui du matérialisme historique, la grande roue du socialisme, et le grand effroi stalinien. Zemmour réac ? Peut-être. Mais Sopo… rifique à coup sûr : opium de l’antiracisme, et même Sopo… sitoire, qui veut s’introduire dans tous les discours. Sopo qui risque de se noyer dans sa salive.
Rédigé par : Ferraille | 05 octobre 2007 à 21:50
J'ai fait écho à cette note sur mon blog, et je me réjouis de découvrir le vôtre à cette occasion. J'y reviendrai !
Rédigé par : Mossieur Resse | 04 octobre 2007 à 17:01
@ Ludo Lefebvre
"Ainsi donc un procureur n'est qu'un culpabilisateur"
Qui donc a parlé d'un procureur culpabilisateur ? Où ? Dans quel texte ? Pas dans les miens...
"et Zemmour manque de maturité..."
C'est le moins que l'on puisse dire, mais il n'est pas le seul à avoir des problèmes avec les femmes, et les femmes ont tout autant de problèmes avec les hommes (et c'est assez gratiné), mais exposent-elles avec autant de médiocrité malséante et nauséeuse leurs griefs ? Et pourtant il y aurait largement matière ! Comme le soulignait un précédent message, Zemmour n'est qu'un "pantin" que le gauchiste binoclard Ruquier utilise pour ridiculiser la droite auprès de sa cour et lui donner une image rétrograde.
"Vous ne seriez pas un peu de gauche ?
C'est-à-dire dans le préjugé de l'autorité, la diabolisation de l'esprit opposé, la liberté d'expression inique qui interdit les autres. Voici trente ans qu'on parle vrai comme vous, que ce parler vrai dissimule bien des sujets."
Je suis tout de même un peu mieux qu'être de gauche, la gauche me fait pleurer tant elle est devenue servile, vide, sans idéal, en un mot pitoyable. Je suis un zeste anarchiste et essentiellement humaniste.
Le préjugé de l'aurorité ? Heureusement pour moi, je n'ai jamais considéré avoir besoin d'une "autorité" passé l'âge de 12 ans... Plus particulièrement quand cette autorité n'est pas un exemple ou se comporte stupidement depuis des siècles, massacre les hommes par le biais de ses guerres et l'absence de ses intelligences quant à la diplomatie et ses capacités à convaincre par la justesse de ses propos.
Un guide, un père, j'ai renoncé à l'Etat mais je crois qu'on peut avoir confiance dans certains magistrats dans l'application du juste et au-delà dans certains hommes même s'ils ont dévié de leur propre idéal pour en endosser un qui n'est pas tout à fait le leur.
Gauche droite n'a guère de sens, tout homme a la notion du bien et du mal, de la douleur ou du bien-être, il n'est nul besoin d'adhérer à un parti (pris) pour concevoir cela...
"ne fais pas aux autres ce que tu voudrais pas que l'on te fasse" est dèja une politique, et j'ajouterais "va jusqu'au bout de tes idées !"
"Zemmour n'a pas toutes les qualités, loin de là, mais c'est le seul qui fasse encore des analyses à contre-courant à la télévision"
Je ne peux me résoudre à appeler les propos de concierge de Zemmour des "analyses" découlant de ses propres frustrations.
J'appelle ça de l'incontinence verbale.
"Un procureur décide aussi de la poursuite d'une enquête, représente le peuple français, l'intérêt de la société, il est amené parfois à requérir en faveur de la défense en son âme et conscience...."
Je ne vois toujours pas pourquoi vous insistez à propos d'un procureur...
Nul ne tente de "juger" le procureur, ne mélangeons pas les fonctions d'avocat général et de procureur.
Ils peuvent être aussi estimables l'un que l'autre, loin de moi l'idée d'intenter un procès en sorcellerie à un magistrat, et encore moins à monsieur Bilger culpabilisant un Emile louis déjà coupable du pire, l'enfoncer dans sa culpabilité est une bien piètre conpensation pour les victimes encore vivantes, mais si elle est piètre ce n'est pas de la faute de monsieur Bilger mais des législateurs qui ne laissent pas d'autres alternatives que de tenter de parler "vrai" à un "fou" pour qu'il prenne conscience de ce qu'il a généré, je considère que la position de monsieur Bilger dans ces instants doit être désespérée.
".. il y a de multiples autres facettes à cette profession que vous ne mentionnez pas pour mieux caricaturer, après tout pourquoi pas, mais mentionnez-le tout de même."
Qui l'ignore hormis l'inculte ? La personne qui ne met de valeur à rien ? Tout homme et femme ont une valeur, et au moins une ou quelques qualités.
"Être respectueux ne veut pas dire courber l'échine, je ne vois pas le rapport entre l'irrévérence et la soumission. Sommes-nous tenus d'insulter pour affirmer une désapprobation, de faire allégeance pour confirmer une approbation ?"
Je ne manque de respect qu'à la brutalité, aux va-t-en guerre, aux assassins, aux violeurs, à ceux qui terrorisent femmes et plus faibles, aux dictateurs, aux terroristes d'Etat qui usent et abusent du "pouvoir" mais jamais aux hommes de bien. Ca ne m'est encore jamais arrivé. Avant de parler de profession et d'exercice, parlons d'homme, derrière toute profession de magistrature ou de politique il y a des hommes, des hommes pas toujours sains mentalement parlant, mais je n'oublie pas les autres. Il y a des gens épris de justice (on les trouve plus à mon sens dans la magistrature ou dans le peuple que dans la politique).
"Vous avez voulu prendre de haut les contributeurs de ce blog, leur faire une leçon de chose, je ne suis pourtant pas convaincu."
Là encore, que je crains que vous ne vous égariez....
je serais fort mal placé pour prendre de haut qui que ce soit et ça ne me viendrait, à vrai dire, même pas à l'idée, je n'aime pas perdre mon temps à ces petits jeux inutiles.
Rédigé par : Patrick Marguillier | 02 octobre 2007 à 20:57
@Patrick Marquillier,
Ainsi donc un procureur n'est qu'un culpabilisateur et Zemmour manque de maturité, que dire de ses vis-à-vis et vous trouvez que ce sont eux qui n'ont pas l'esprit ouvert...
Vous ne seriez pas un peu de gauche ?
C'est-à-dire dans le préjugé de l'autorité, la diabolisation de l'esprit opposé, la liberté d'expression inique qui interdit les autres. Voici trente ans qu'on parle vrai comme vous, que ce parler vrai dissimule bien des sujets.
Zemmour n'a pas toutes les qualités, loin de là, mais c'est le seul qui fasse encore des analyses à contre-courant à la télévision. Les autres, nous ne les entendons pas, il a au moins ce mérite.
Un procureur décide aussi de la poursuite d'une enquête, représente le peuple français, l'intérêt de la société, il est amené parfois à requérir en faveur de la défense en son âme et conscience, il y a de multiples autres facettes à cette profession que vous ne mentionnez pas pour mieux caricaturer, après tout pourquoi pas, mais mentionnez-le tout de même.
Être respectueux ne veut pas dire courber l'échine, je ne vois pas le rapport entre l'irrévérence et la soumission. Sommes-nous tenus d'insulter pour affirmer une désapprobation, de faire allégeance pour confirmer une approbation ?
Vous avez voulu prendre de haut les contributeurs de ce blog, leur faire une leçon de chose, je ne suis pourtant pas convaincu.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 02 octobre 2007 à 19:22
"Parce qu'on est Président de SOS-Racisme, on aurait le droit de dire et d'écrire n'importe quoi ?" nous décontez-vous tel le chat perché !
non non d'ou mon appellation contrôlée plus bahhh !
sinon :
"Dans réactionnaire, il y a réaction, bravo Marcel." nous conte Francis !
un bon point, là !
je rajoute juste !
"Dans réactionnaire, il y a ion"
ne reste plus qu'à rester positif, c'est tout !
Rédigé par : Cactus Saves Our Soul ? | 02 octobre 2007 à 19:01
Le visage reflète souvent l'âme de l'individu, son état intellectuel et ses ingratitudes. La hauteur de l'homme et sa pseudo virilité n'y changeront rien.
Monsieur Zemmour a un physique ingrat. Le physique de ses turpitudes.
Monsieur Zemmour mérite-t-il du réactionnaire ? Sans nul doute, mais si le terme me semble en partie inapproprié
et n'est sans doute pas flatteur, le décochage de ses fléches usées montre un manque de maturité, dénote d'un esprit peu ouvert, peu fluide, et une intolérance
presque psychotique que l'on ne tente même plus de cacher par quelques bons mots.
Réactionnaire et réaction, les causes à effets de serre en mode Zemmour, freluquet agité agitateur loin d'une droite moderne, évoluée, soulignant ou accentuant les intolérances désuètes d'une vieille
droite dont je considère les raisonnements comme contre-productifs la plupart du temps.
Reculer pour mieux reculer encore. On pourrait rétablir la roue, la question, voir s'il n'existe pas encore quelques "nouveautés" dans ce monde qui ne correspondent pas aux sens de la virilité du micro-dictateur télévisuel ?
Quand le parler vrai devient du parler inutile... une fois de plus... ou est-ce du parler acide ? amer ? du parler issu
d'une multitude de frustrations ?
La virilité peut être aussi ridicule que la féminité, mais la virilité a depuis bien longtemps, plus de cadavres dans les placards, d'erreurs fatales et de morts sur la conscience que la féminité.
Puis il n'y a pas de règles établies par une entité supérieure ou la nature pour les hommes, il n'y a que des règles, des tyrannies, faites par des hommes et subies par d'autre. Tel est l'oeuvre du réactionnaire, seigneur saigneur manoeuvrant le hachoir de la pensée unique avec promptitude sans apporter la solution saine, compréhensible, moderne...
Rédigé par : Patrick Marguillier | 02 octobre 2007 à 16:34
@Véronique : merci de tout coeur pour vos messages compréhensifs, aussi indulgents qu'attentifs !
Philippe comme moi, pardon cher hôte de m'associer à vous comme le fait notre chère Véronique, nous ne risquons pas la chute dans le néant : nous avons des ancrages.
Beaucoup en manquent, d'où l'urgence d'un conservatisme les réinstallant au centre de leur monde en ralentissant les bulldozers de la pseudo-modernité.
Le conservatisme n'est pas un absolu ; en de certaines époques, le parti du mouvement est le meilleur ; en d'autres, il faut hâter le cours de l'évolution.
La nôtre est si mouvante qu'un adulte n'y retrouve pas les traces de ses souvenirs d'enfant.
Conserver devient un impératif catégorique pour qui récuse la barbarie de l'évanescence.
Sur le fil de l'instant, le "moi" le plus funambule finit par trébucher : c'est la mémoire qui octroie un sens au présent ; or la technique n'a de cesse de l'éradiquer, du passé elle fait table rase, comme dans la chanson : un lieu, un rite, un souvenir préservés, ce sont autant d'espaces soustraits aux appétits des promoteurs, autant de plages de temps gaspillés selon la logique du marketing.
Conserver, c'est refuser l'échéance de la pollution, vaincre les petites morts de la dépossession, qui rendent la vraie mort si affreuse.
Au fond, le conservatisme est un ressort commun à toutes la âmes - et le foyer de toute culture.
Le manichéisme technicien oppose le changement à l'immobilité. Faux. Le contraire du changement, c'est l'éternité.
Cette précieuse évidence, la "droite" la traîne depuis plus de deux siècles comme une malédiction, elle a eu le conservatisme honteux, ou bien elle l'a réduit à ses acquêts sociaux. Il serait temps qu'elle redevienne la vigie de notre mémoire, le porte-étendard de nos valeurs et le garde-fou d'une certaine douceur de vivre, qui rime avec lenteur et rejoint le combat écologique dans un même refus de la banalité.
La "droite" à laquelle j'aspire, avec d'autres, trouvera-t-elle le courage de lâcher les jeunes d'Artagnan des générations à venir sur les toboggans d'une aventure?
Produire est une nécessité, pas une fatalité.
Saura-t-elle rompre avec cet économisme de taupe qui infeste l'air du temps, partager le travail et offrir aux ardeurs d'autres débouchés que l'hystérie compétitive ?
La Pologne manque d'Henri III, la Roumanie d'entrepreneurs, l'Afrique de profs et de médecins, la France d'amoureux, de preux, de philosophes.
Rédigé par : Parayre | 02 octobre 2007 à 13:36
@Ludo Lefebvre
«J'ai lu un livre sur le Zen et je me souviens de cet extrait particulier : Un disciple se rend chez son maître, celui-ci claque violemment la porte et le malheureux élève se retrouve avec la jambe coincée, il pleure de douleur et supplie le maître de ne plus appuyer sur la porte. Ce dernier lui demande où il est et l'autre répond dedans et dehors alors le maître ouvre, lui donne une gifle, lui ordonne de partir et de revenir quand il saura où il en est.
Vous aurez compris l'allégorie que je transpose, lorsqu'une catégorie de femmes et non heureusement toutes les femmes qui se croient modernes sauront où elles en sont alors je décoincerai la porte ! »
Pour autant que j'y ai compris un peu quelque chose, le bouddhisme cherche d'une façon générale à supprimer les maux et non pas à les occasionner, mais admettons la question sur un plan théorique.
Une réponse possible : «Tout n'est qu'illusion. La douleur elle même est illusoire.» Je me trouve donc dans le monde des apparences où je crois seulement avoir mal, mais, ô maître, veuille considérer que ma douleur présente est une super illusion et, je t'en conjure, fais-la cesser pour ton humble disciple. Le disciple ayant déjà compris par lui-même que quelquefois la sagesse est folle, le Maître l'eût sans doute laissé entrer et reçu comme son égal. C'est pourquoi je doute quelque part de l'authenticité de votre anecdote. Elle n'est pas dans la logique de l'agrément du disciple comme disciple, et dont on va plutôt tester la vocation que les connaissances qu'il souhaite acquérir et qu'il ne saurait donc par définition déjà posséder, par exemple en le laissant à la porte un temps indéfini, et non pas entre la porte et le chambranle. D'autant plus que, ce qu'on traduit souvent par 'Porte', c'est, comme par exemple à l'entrée de l'ancien palais du gouverneur à Metz il y a un certain nombre de bureaux d'installés à droite et à gauche du passage de ce porche, il y avait à l'entrée de la maison du 'Vieux Maître', de quelque obédience que ce fût, un porche où était installée la salle de classe. 'Le disciple de la porte' [ le 'Méndi'], c'est le disciple qui reçoit l'enseignement du maître sous le porche, et non dans sa maison ou encore à Sophia-Antipolis... D'où 'Le Porche', qui n'est pas le Portique ni le Péripatos (sorte de péristyle où l’on se promenait en discutant) des péripatéticiens qui, pour leur part, sont les disciples d'Aristote et non des péripatéticiennes [Ha ha ha !!! Bouh!] ou encore des disciples pathétiques coincés entre la porte et le chambranle [qui ne se prononce pas «j'm'en branle»], a également servi à désigner une école ou un enseignement.
Une autre réponse est : «Tout est dans tout. L'univers est mon habitat.», je me trouve donc également dans l'Univers, 'étant là' entre le chambranle et la porte. Autrement dit, dans une certaine conception de l'espace-temps [ce qui inclut la modernité...]. Mais là encore, il ne saurait s'agir d'une réponse de disciple, vu le détachement et l'extrême ironie qu'elle implique à l'égard de soi-même [et de ses bourreaux...], et qui représentent également des manières de se moquer plutôt des taoïstes en les prenant au pied de...la porte! Laissons donc Dastur où elle est ! Il y a d'autres façons d'introduire au paradoxe qui ne soient pas hors de la portée du disciple... ainsi que, oserais-je dire en l'espèce, du maître qui me paraît mettre en oeuvre une curieuse conception du Da-sein! Laissons également le fantasme du vagin denté à la Reine Victoria, la résistance de la langue anglaise à l'analyse, et l'obstruction pratiquée par la langue japonaise au jeu de l'insconscient, aux analystes 'chus d'un des astres obscurs' où ne se parlent ni l'une ni l'autre, enfin le calme blog, ici bas...!
Autre exemple où l'esclave est le Maître et le Maître le disciple obtus :
«On raconte que le maître d'Epictète, lorsqu'il était encore esclave, aurait un jour, pour le punir, tordu sa jambe. Epictète lui aurait dit : "Si tu continues, elle va casser." Le maître continua sa torture et la jambe cassa. Epictète lui aurait simplement répondu : "Je te l'avais bien dit". Cette anecdote explique le sens qu'a pris l'adjectif stoïque dans la langue commune mais a surtout un sens philosophique : l'attitude du maître fait partie de ce qui ne dépend pas d'Epictète. Il ne peut donc rien empêcher mais sa sagesse implique non seulement d'accepter mais même de vouloir ce qui va arriver, avec la satisfaction du sage d'avoir prévu ce qui, en fin de compte, arrive. Il faut "vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent" dit Epictète. Le seul bien consiste en la conformité des désirs avec la nature. La seule source des maux est dans la rébellion. » - A toutes fins utile, voici un lien sur une version audio du début des Entretiens d'Epictète http://upload.wikimedia.org/wikisource/fr/e/ef/Epict%C3%A8te%2C_Entretiens%2C_1.OGG -s'ouvre avec windows media player durée sept minutes onze-
Maintenant ce que, au départ, je visais avec le commentaire de Sisyphe, c'était extrêmement simplement la pierre des réformes, laquelle ne saurait que retomber dès lors qu'on cherche, maître sous l'apparence du disciple et disciple sous l'apparence du maître, à faire le bien de la haute magistrature malgré elle au lieu de laisser faire... mais les fées bien sûr!
NB: Laissons également ces « Chiennes de Zeus » qui volent les âmes et les enfants, j'ai nommé Aellô (la bourrasque) [ ou Nicothoé (Pieds rapides)], Ocypétès (vole-vite), et Célaeno (sombre nuée), les trois harpyes http://perso.orange.fr/fairyworld/francais/harpyes_fichiers/harpies.jpg ainsi que http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/77/Harpyie.JPG et aussi http://www.aguilaharpia.org/photo-01.html ces figures monstrueuses qui comme les mousquetaires étaient quatre et dont j'ai même un exemplaire dans mon entrée mais qui n'exhale cependant pas une odeur infecte, laissons les donc au funeste trépas , et laissons le fil de la destinée aux Moires: http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/Francisco_de_Goya%2C_The_Fates_%28Atropos%29.JPG parfois honorées comme les déesses de la naissance, celles qui filent dans leur grotte : http://grenier2clio.free.fr/grec/pic/parques.jpg notre destin à nous, pauvres humains coincés entre la naissance et la mort, mais qui peut-être ne faisons que nous rêver...
CJ
Rédigé par : Épictète le boiteux | 02 octobre 2007 à 12:58
Je ne sais pas d'où vous vous autorisez à vous auto-instituer Maître Zen de disciples qui ne vous ont pas sonnée, Ludovica mais j'ai entendu votre question et je vais tâcher d'y apporter quelques éléments de réponse une fois que j'aurai terminé de déjeuner. En attendant voici de quoi méditer quelque peu par vous-même:
1- http://farm2.static.flickr.com/1251/1443368684_d71cb380e1_o.jpg
2- http://photos.linternaute.com/image_photo/540/9965783954/867197.
jpg
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 octobre 2007 à 08:58
@ Jacques (Parayre)
En fait qu'il s'agisse de Philippe ou de vous, j'ai bien perçu depuis un bon bout de temps un engagement pour faire bouger des envronnements qui ne vous conviennent pas.
Quand je dis, Philippe, Jacques, des hommes des droites nourris aux idéaux de gauche, je pense que je ne me trompe pas.
"Cache ton bonheur disait Epicure, je cache ma charité et ma disponibilité mais les exerce."
Quand je dis, Philippe, Jacques, des autarciques. Et des incompatibles avec les airs du temps aux charités trop voyantes, il faut aussi me croire.
Pour ceux que vous aidez, je pense que l'important est d'être convaincu qu'ils ne s'en sortiront que par le haut.
Cette disposition de l'esprit, c'est ce qui peut définir une esthétique de droite.
Rédigé par : Véronique | 02 octobre 2007 à 08:56
Catherine A,
J'ai omis de vous dire qu'il me peinerait beaucoup que soit enlevé la féminité et tous ses charmes aux dames, aussi lorsque je vois nos adolescents en tee-shirt rose avec une petite besace ressemblant à s'y méprendre à un sac à main qui se dodelinent comme quelqu'un ayant mis ses chaussures à l'envers alors qu'ils sont hétérosexuels, je me dis qu'un autre charme d'un autre côté a été rompu. Certains avec peu de discernement pensent que pour que la femme soit, l'homme ne doit plus être, c'est pourtant nos différences qui nous attirent les uns vers les autres ou les unes vers les autres, du moins biologiques et comportementales.
Dois-je en ces temps où il y a une volonté manifeste d'aplanir creux et bosses aller chez Cartier me choisir un tailleur afin de prouver mon amour du beau sexe ?
J'aime pourtant les creux et les bosses, ceux qui harmonisent une silhouette, bien sûr, mais aussi ceux qui donnent du relief à nos existences, ceux des chemins les moins fréquentés, ceux qui nous font transpirer enfin pour mieux nous faire savourer une sérénité qui perdrait tout son sens si elle était continue.
Soyons plus que réactionnaires, soyons réactionnaires envers les réactionnaires comme envers les progressistes qui régressent depuis un long moment semble-t-il, amusons-nous à secouer la doxa, les préjugés anciens comme nouveaux. En bougeant les lignes parfois, nous avons la chance de découvrir un inattendu enrichissant, une vérité masquée et puis dans le commun, nous ne pensons plus, nous répétons, nous suivons.
Je n'ai pas de tatouages, je ne parle pas comme si j'avais eu une attaque cérébrale, je mets des costumes classiques, je ne hais pas la police et la magistrature, j'apprends à mon fils à être poli avec ses congénères, je ne suis pas en extase devant Jacques Mesrine ou Mao, je rends les coups qu'on me donne, je suis un libéral modéré contre l'ultra-libéralisme et le socialisme, pas de doute, je suis un rebelle !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 02 octobre 2007 à 05:15
Ah ! Permettez, de grâce, que pour l'amour du grec, Sbriglia, on embrasse cette femme savante !
Rédigé par : le bouffon | 01 octobre 2007 à 23:50
@Catherine Jacob
Avez-vous lu "Les Précieuses ridicules" ?...
Souffrez, Madame, qu'on vous le recommande ; c'est, contre la logorrhée, un excellent élixir... laissez Sisyphe, qui n'en peut mais, gravir les barreaux de cette échelle de Jacob qui, de commentaires en commentaires, nous propulse dans l'opacité du Styx... et plutôt que Freud ou Hegel, faites donc une cure de Blondin, Chardonne ou Gracq : c'est excellent comme dépuratif... enfin, allez voir Guitry au théâtre, c'est l'école de la légèreté... celle-là même qu'assurément vous ne fréquentâtes guère...
Rédigé par : sbriglia | 01 octobre 2007 à 22:42
Catherine Jacob,
J'ai lu un livre sur le Zen et je me souviens de cet extrait particulier :
Un disciple se rend chez son maître, celui-ci claque violemment la porte et le malheureux élève se retrouve avec la jambe coincée, il pleure de douleur et supplie le maître de ne plus appuyer sur la porte. Ce dernier lui demande où il est et l'autre répond dedans et dehors alors le maître ouvre, lui donne une gifle, lui ordonne de partir et de revenir quand il saura où il en est.
Vous aurez compris l'allégorie que je transpose, lorsqu'une catégorie de femmes et non heureusement toutes les femmes qui se croient modernes sauront où elles en sont alors je décoincerai la porte !
Entre-temps, je ne me vois pas me sacrifier à l'autel du masochisme, de la métamorphose subie et de la bienséance mal placée !
Gentleman oui, avec plaisir... pour le reste, nous voyons le triste résultat sur notre triste société alors en ce qui me concerne, c'est non !
Je trouve que les hommes, enfin, sont de plus en plus mal traités par les femmes effectivement, mais que ces dernières à leur décharge sont représentées à la télé comme des prostituées.
Catherine A,
Évidemment, vous n'êtes pas celle des trois harpies qui avez le ciseau pour couper le fil de la vie, je ne pense pas cela de vous, vous le savez très bien.
Attention cependant, n'avez-vous pas obtenu une émancipation dans l'unique but d'être aliénées à un esclavage bien pire... la consommation, l'excès d'actions qui vous empêchent de vous poser les bonnes questions ?
Soyez vigilante à l'égard de certaines idéologies qui vous veulent du "bien".
PS : Vous n'avez toujours pas l'égalité de salaire à diplômes et compétences équivalents (le masculin l'emporte sur le féminin, excusez-moi), battez-vous pour cela, c'est plus important que les bêtises de Ludo Lefebvre pour vous taquiner.
Qui va maintenant mettre la vaisselle dans la machine ? :)
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 01 octobre 2007 à 22:10
@Véronique:
"Je préfère quand cette autarcie se traduit par un engagement dans la vie dans la cité."
Je vous rassure, je n'en ai pas manqué professionnellement et persiste aujourd'hui en tentant d'aider certains oubliés de la société, notamment des jeunes...
Cache ton bonheur disait Epicure, je cache ma charité et ma disponibilité mais les exerce.
Rédigé par : Parayre | 01 octobre 2007 à 19:12
«Sisyphe entêté, ne perd pas à tout coup. »
Considéré par Homère comme le plus sage des mortels Sisyphe, père dit-on aussi du Rusé Ulysse, fut punit de s'être par deux fois joué de la mort, donc pour avoir cherché à passer pour un immortel ainsi que d'avoir reconnu Zeus qui, sous les apparences d'un aigle, enlevait une jeune vierge, puis de l'avoir dénoncé au père de cette dernière, donc d'une facon générale pour avoir défié les dieux sans autre résultat que d'avoir reculé pour mieux sauter, autrement dit d'avoir gagné du temps sur le trépas. Son nom où l'on retrouve l'idée de 'épaisse fourrure garnie de poils' évoque un autre grand rusé qui les mains et le cou couverts de la peau de chevreaux reçut la bénédiction d'Isaac et combattit contre l'inconnu au sommet de la montagne, mais il évoque aussi Peau d'âne et cette idée qu'il y a un temps pour tout et qu'il n'est nul besoin de l'avancer en se confrontant trop tôt au trop grand, trop ceci, trop cela c'est-à-dire encore trop... mais pour nous et dans un temps donné.
Pour avoir défié les forces naturelles Sisyphe fut condamné à y être confronté en combattant l'attraction terrestre qui rappelle immanquablement la pierre au bas de la montagne. Curieusement si on se focalise sur ce mythe de façon occidentale on se retrouve en effet, comme Camus, confronté à l'absurde qui fait d'une tache qui ne peut avoir de fin un éternel recommencement, mais si on le considère d'un point de vue oriental on observe qu'il accomplit là un exercice par lequel le physique et le mental se confrontent aux forces naturelles jusqu'à ce qu'on commence à comprendre quelque chose de leur interaction mutuelle et qu'on entre dans le non agir et le laisser venir/surgir de soi.
C'est comme dans l'histoire de celui auquel on montre la lune et qui ne voit que le doigt pointé sur l'astre blême, tant que Sisyphe fait sa fixette et ne s'intéresse qu'à coiffer le sommet de la montagne - dont la symbolique est souvent en rapport avec ce qui se joue dans le sacrifice c'est-à-dire aussi d'une certaine manière le renoncement -, il est comme celui qui ne voit que le doigt et il demeure donc sous la pelisse celui qui doit en être puni par l'absence de fin d'une tache éternelle, celle de vouloir être un autre, un ange, un dieu et ne peut que demeurer tel le disciple qui cherche du sens à un koan, la formule donnant matière à réflexion, dans la nécessité de porter encore et encore la lourde pierre au sommet de sa montagne.
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 octobre 2007 à 17:04
Peut-être que le contraire de "réactionnaire" n'est pas "moderne", mais plutôt "progressiste".
Rédigé par : olivier | 01 octobre 2007 à 15:10
Dans réactionnaire, il y a réaction, bravo Marcel. Retenir ce qu'il y a de meilleur dans chaque époque, c'est l'appliquer dans ce courant d'idées. O tempora, O mores, célébrer cette citation, c'est conservateur ; attendre les lendemains qui chantent, c'est réactionnaire mais dans l'action. S'en tenir à l'histoire, c'est immobiliste, elle ne repasse que des plats froids mais elle peut expliquer le présent. Un avenir serein serait celui sans passions conservatrices ou réactionnaires d'un instant, d'unir ces courants pour progresser. L'Eglise et la noblesse en s'unissant au Tiers-Etat ont bâti la République. Mais il fallut le génie civil de Napoléon Bonaparte pour réinculquer l'ordre après les excès désordonnés de la Révolution. Avec les réformes souhaitables à mettre en place, c'est le même état d'esprit. A nous de s'en persuader et de persuader notre entourage.
Rédigé par : francis | 01 octobre 2007 à 14:08
@ Véronique
"Même maladroitement ou même vulgairement.
Il y a un moment où il faut y aller et accepter de se confronter avec "les modernités degoûtantes"
Merci :-)
Rédigé par : Fleuryval | 01 octobre 2007 à 13:33
Je pense que tout est dit dans cette citation :
"Si le réactionnaire n’a aucun pouvoir à notre époque, sa condition l’oblige à témoigner de son écoeurement."
Nicolas Gomez Davila.
Rédigé par : Polydamas | 01 octobre 2007 à 12:00
Ludo causam
«Les progresssistes féministes nous féminisent pendant quelques années et lorsque nous sommes devenues lopettes, elles nous quittent pour une bonne racaille bien machiste qui leur fiche des gnons. »
Allons, allons, Monsieur Lefebvre, qui bat qui dans votre histoire ? La femme ferait de l'homme un être sans caractère pour pouvoir s'affirmer, ce qui signifierait qu'elle ne saurait s'affirmer qu'en l'absence de toute résistance, et que donc elle n'aurait rien compris à, par exemple, l'Aikidô, cet art martial qui «sans déséquilibre devient la force contre la force, situation qui est totalement rejetée par cet art de la rencontre des Ch'i [ qui pourrait correspondre à quelque chose comme le pneuma? ]. Le déséquilibre introduit à une notion essentielle, la non-résistance.» http://www.aikido-info.75.fr/images/migi_hanmi.gif Ensuite vous nous dites qu'elle ne saurait 'prendre son pied' qu'en s'opposant à une force, alors qu'il lui suffisait d'entrer dans la non-résistance et le déséquilibre de l'adversaire pour se ramasser ? Voyons, voyons !
Dans la Contribution à l'étude de la genèse des perversions sexuelles, Freud étudie ce fantasme qui se présente sous forme de cette déclaration: 'On bat un enfant', nous dit Lacan [in La relation d'objet -janvier 1957]. Il en souligne la signification ainsi: «mon père bat un enfant qui est l'enfant que je hais», cet enfant étant ensuite identifié comme celui avec lequel le sujet a instauré une relation de rivalité qui lui fait dire «mon père bat un enfant qui est l'enfant que je hais pour me montrer qu'il m'aime moi» Si on opère la transmutation suivante dans laquelle 'Mon père' devient 'les femmes' et un 'enfant devient les hommes', on a 'Une femme bat un homme pour me montrer qu'elle m'aime'. La seconde étape est : « Moi je suis battu-e par [l'agent batteur] » une situation où Freud-Lacan voit l'essence du masochisme dès lors qu'on peut pointer là «une transposition ou une déplacement aussi de quelque chose qui, peut-être, est déjà marqué d'érotisme.». Une façon de sortir de là, de sortir du fantasme pervers, est de sortir de la rivalité où l'agent batteur occupe la fonction paternelle. Car comme le dit également René Girard p.215 « Ce n’est parce que Laïos est le père qu’il est violent, c’est parce qu’il est violent qu’il passe pour le père et pour le roi. N’est-ce pas cela que veut dire Héraclite quand il affirme : La violence est père et roi de tout ? »
L'internaute qui disait 'égalité n'est pas identité' disait quelque chose de profondément juste, car la femme ne sera jamais un homme, or dit Lacan : «c'est en tant que l'enfant femelle phallicise la situation, c'est-à-dire qu'il s'agit d'avoir ou de n'avoir pas le phallus, qu'elle entre dans le complexe d’œdipe.» .«Voici donc la fille dans une position dont on nous dit que la première introduction dans la dialectique de l’œdipe, tient à ceci que le pénis qu'elle désire, elle en recevra du père à la façon d'un substitut, l'enfant.» Quand il s'agit d'un enfant réel le moins qu'on puisse dire c'est qu'on n'est pas sorti de... la chaumière !
Bref, pour ma part je suis ravie de n'avoir jamais à connaître de problèmes de prostate, car il vaut mieux des fuites odorantes que des rétentions ! Mais bon, trêve de vulgarité et insistons pour dire que une relation se construit en effet dans la conjugaison harmonieuse de nos différences et non pas dans leur abolition et ce qui vaut sur le plan du couple, vaut également il me semble à une échelle plus vaste ! Quid de laisser le ring aux professionnels ?
Relisons également outre la tragédie, un bête conte qui nous dit cependant une foule de choses sur la transmission de cette fécondité qui est aussi la grande affaire de la tragédie, et qui nous demande d'accepter le corps qui la rend possible, et où 'le Bzou' symbolise quelque chose de tout à fait spécial, et à mon sens depuis des millénaires [= bien avant Freud-Lacan et aussi bien avant la tragédie grecque ] : http://expositions.bnf.fr/contes/gros/chaperon/indantho.htm et ses clés de lecture: http://expositions.bnf.fr/contes/gros/chaperon/indcles.htm Une autre fois on pourra peut-être évoquer les divinités du Seuil qui indiquent clairement le sens dans lequel la violence est admise à s'exercer lorsqu'elle est inéluctable.
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 octobre 2007 à 11:59
Pour moi le "réactionnaire" que vous décrivez est un homme de bon sens, tout simplement.
Mon peu de bon sens m'incite à ne pas regarder Ruquier et sa cour.
Rédigé par : mike | 01 octobre 2007 à 10:53
@ Jacques (Parayre)
Je comprends fort bien votre post douloureux et le recours à une esthétique que vous qualifiez "de droite".
"Nous sommes mal dans ce début de siècle. Nous persistons, comme à vingt ans, à aspirer, dans un désarroi plus ou moins nauséeux, à un style arrimé à une morale, une querelle de haut étage, une éclaircie entre les brouillards de la modernité."
La droite introuvable comme un secours spirituel, la religion du style et le besoin fou d'une morale ?
Mais c'est le propre de la liberté de chaque homme et de chaque femme de bonne et de grande volonté que de construire sa propre morale en dehors des références obligatoires, des modernités blessantes et des archaïsmes trompeurs.
La ligne de partage se situe plutôt pour moi entre ceux qui sont animés par l'exigence d'un bien commun et ceux qui ne sont soucieux et enfermés que dans et par leurs conforts privés à l'horizon limité.
J'aime beaucoup les autarciques comme vous et Philippe.
Je préfère quand cette autarcie se traduit par un engagement dans la vie dans la cité.
Même maladroitement ou même vulgairement.
Il y a un moment où il faut y aller et accepter de se confronter avec "les modernités degoûtantes".
Et puis, en réalité, dans ce que Philippe ou vous-même écrivez dans ce blog, comme je peux y lire, souvent, des idéees et des préoccupations qui, pour moi, appartiennent à une tradition qu'on qualifie plutôt de... gauche.
La ceritude de pouvoir agir sur les environnements qui ne nous conviennent pas. Le rejet de ce qu'on veut nous faire croire ou admettre comme figé, immuable, ordonné parce que c'est comme ça.
En rapide, je pense que c'est cette tradition qui anime ceux qui se reconnaissent dans le progrès et dans la modernité.
Rédigé par : Véronique | 01 octobre 2007 à 10:34
Soyez rassuré Ludo 1/je ne me balade pas avec de gros ciseaux castrateurs
2/ j'adore les hommes, surtout ceux qui ne se croient pas obligés de se balader avec leur phallus en sautoir et qui assènent à tout bout de champ qu'ils sont couillus (fort et courageux selon le dernier petit Robert ; comme si le courage se tenait dans deux petites bourses... drôle de définition qu'a donnée Alain Rey sans que les féministes montent au créneau comme l'avait fait le CRAN ; vous voyez que nous sommes très raisonnables.
Pour revenir sur le fond, Zemmour est aux "réacs" tels que je les aime ce que la saccharine est au miel, un ersatz sans force et sans saveur ; n'est pas Muray, Taguieff ou Finkielkraut qui veut.
@Parayre
Je crains que Debray ne soit, hélas, surtout devenu un très vieux grincheux.
@ à tous, belle journée
:-) catherine A.
Rédigé par : catherine A. | 01 octobre 2007 à 10:00
Parayre
et quibusdam aliis «et sur quelques autres».
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 octobre 2007 à 08:36
De "droite", "réac", la solitude est consubstantielle à ceux que l'on qualifie ainsi...
La gauche retrouve ses marques unitaires dans les moments cruciaux ou symboliques. Des obsèques de Victor Hugo au Panthéon à l'incursion de Mitterrand avec sa rose dans la même nécropole, le lyrisme de la "gauche" s'inscrit sur une même portée.
Elle est divisée sur les moyens entre Rousseau et Voltaire, Danton et Robespierre, mais ses sectateurs invoquent tous la Révolution française, les barricades de 1848, le mur de Fédérés, la prise du palais d'Hiver et le cuirassé Potemkine, les grèves du Front populaire et la longue marche de Mao.
Un fil rouge relie David à Picasso, Beaumarchais à Brecht, Sade à Barthes, Voltaire à Sartre via Zola, Vallès à Vailland, les utopies de Lafargue, Fourier, Cabet, Owen ou Considérant aux néofromagers, devenus vieux, du Larzac.
Tandis que la droite nourrit en son for des antagonismes irréductibles.
Ses origines, je reviens au thème de votre billet, sans l'avoir pour autant quitté, sont réactives: une méfiance, une dénégation, une ironie - en tout cas une mise à distance critique du monde "moderne".
Mais sans qu'un droitier s'accorde avec un autre sur le sens de la modernité incriminée, encore moins sur la façon d'en conjurer les affres.
Tel se réfère à des maîtres qu'un autre ignorera. Chaque droitier porte in solo la croix de son irrégularité, et s'il se trouve un complice, bien souvent ce sera pour s'enivrer à deux de l'orgueil, Véronique, d'être seuls.
Appelons donc droite l'addition, forcément aléatoire, de sensibilités à géométrie variable, et qui, toutes, entretiennent avec la politique des relations compliquées.
Le fait est que les droites, libérales ou populistes, mises sur le marché depuis quarante ans indisposent...
Nous sommes nombreux, "réacs" sûrement, à ne pas gager une once de nos espoirs dans la droite officielle, dont le patois énarchique nous conduit à sourire ; encore moins dans une resucée des ligues, dont la vulgarité nous hérisse.
Nous sommes mal dans ce début de siècle. Nous persistons, comme à vingt ans, à aspirer, dans un désarroi plus ou moins nauséeux, à un style arrimé à une morale, une querelle de haut étage, une éclaircie entre les brouillards de la modernité.
Nous cherchons la droite comme on cherche une oasis dans le désert, avec l'âme esthétisante, scoute, vagabonde ou romantique...
On peut penser, vivre à droite ailleurs et autrement que dans les périmètres boursiers ou "NAP".
L'univers de la droite est aussi vaste qu'équivoque, elle a ses horizons métaphysiques, sa galerie d'ancêtres, son esthétique, ses marges, ses ambivalences, ses faillis - et tout un complexe d'exaltations et d'allergies.
On échouera toujours à la théoriser car à l'inverse de la gauche, elle ne se réfère pas à un corpus de certitudes.
Son credo, au contraire, c'est une incrédulité tantôt désolée et tantôt narquoise vis-à-vis de la "dogmatique" de gauche ou d'ailleurs.
Elle ne croit pas nécessairement le contraire ; elle voit le monde autrement, ses priorités ne sont pas les mêmes.
L'homme de droite n'est ni pour ni contre le "progrès" des découvertes scientifiques, il ne valorise ni ne dénigre leurs applications techniques; il constate leurs effets, il y observe du bon et du fâcheux, il sait que la ligne de partage entre bonheur et malheur passe ailleurs.
Mais ce commentaire "est assez long comme ça pour le moment"...
Rédigé par : Parayre | 30 septembre 2007 à 23:04
Catherine A,
Les progresssistes féministes nous féminisent pendant quelques années et lorsque nous sommes devenues lopettes, elles nous quittent pour une bonne racaille bien machiste qui leur fiche des gnons.
Ne me sentant ni un gay soumis, ni une brute, je préfère resté moi-même et tant pis pour celles qui ne savent voir la raison entre abandonnisme, mièvrerie hypocrite, refus de la responsabilité, assentiment de principe. Je ne veux pas être aimé de la terre entière et ainsi renoncer à être moi. Par contre vive les féministes qui aiment les hommes, sont pour une égalité de salaire, contre une prise de pouvoir et pour un partage en harmonie. Je ne me sens ni supérieur aux femmes, ni inférieur, juste délicieusement différent.
Zemmour voit une féminisation de la société comme une conséquence de la boucherie de 14-18, un moment où les hommes confrontés à trop d'horreur ont commencé à renoncé à leur rôle. Je vois plutôt ce marasme au départ des années quatre-vingt lorsque les champions de la culpabilisation, souvent racistes communautaristes (ref : l'idéologie française) ont mis en place leur diktat pour mieux masquer leur propres intolérances.
Je ne me vois pas comme réactionnaire, mais plutôt comme réactif et lucide, il n'est pas rare que je sois en réaction contre les réactionnaires sur des fora qui eux-mêmes sont dans une lutte égocentrique, partiale tout aussi peu salutaire.
Finkielkraut est un communautariste, lors de l'émission "culture et dépendances" sur le racisme antiblanc, il n'a eu de cesse de parler de l'antisémitisme pendant que ses vis-à-vis étaient dans la diatribe sur l'antiarabisme, l'antiislam, la négrophobie, la vision des corses et autres débats passionnants, mais hors sujet. En plus voici deux ans qu'il obsède sur Dieudonné... pour un sketch raté à qui la justice a souvent donné raison par la suite. Simplement, on a osé plaisanter avec son clan, c'est interdit, alors là, il ne rigole plus et nous ressasse depuis son leitmotiv et la justice a, bien sûr, tort. On ne touche pas à la communauté de celui qui lutte contre le communautarisme, c'est malhonnête ou grotesque.
Finkielkraut peut faire le reproche d'une équipe de foot : black, black, black, mais qu'on aille lui dire qu'il est dans les mass média juifs, juifs, juifs et c'est la crise de nerf assurée, l'appel à la manifestation face à la bête immonde.
Cette guerre des communautés ne m'intéresse pas, je ne prendrai pas partie pour des intellectuels ou supposés comme tels ethnocentrés à l'extrême. Les uns veulent la place des autres, d'autres veulent l'exclusivité, tous se soucient de la France comme de leur première paire de chaussettes. Les serbes se souviennent encore de certaines crises de bien et de mal des bipolaires.
Muray et Debray me plaisent beaucoup, Bilger aussi, ils ne critiquent pas pour spolier, mais pour améliorer la société, s'autoriser à vivre et à penser librement, c'est autrement plus intéressant.
Zemmour est la marionnette choisie par les gauchistes du show parce que plus personne de droite ne voulait aller se faire dézinguer dans des émissions montées, avec un public qui fait : "houhou !" pour des tickets restaurants et une pléthore de comédiens et chanteurs vendus au politiquement correct et à leurs bénéfices.
Je l'ai contacté comme vous, chère Catherine et je fus déçu, il fait des analyses que je faisais déjà quatre ans en amont, je préfère discuter avec Onfray qui bien que n'étant pas de mon bord, quoique, fait des analyses justes, saines, sans concessions et non partisanes. Lui est déjà bien plus pertinent dans sa démarche stoïcienne, plus collé à la vérité.
Véronique a raison, je trouve, tout le monde lutte maintenant contre le politiquement correct et c'en est un autre que nous risquons de voir se substituer à l'autre. Ceci dit, il y a une telle déconfiture, tellement de travail dans tellement de domaines que ce n'est pas pour demain que la réaction, la vraie qui n'est pas effet de mode sera commune.
Ce serait bien que Muray soit encore parmi nous. Mes grands regrets seront de ne pas l'avoir rencontré, ni Frédéric Dard.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 30 septembre 2007 à 21:23
@sbriglia et Philippe
Quel beau sujet, en effet, que celui des ablettes, autrement appelées Mirandelles et qui ont suscité des Pic de la Mirandelle capables de débattre de "omni re scibili" à l'instar de l'humaniste italien du XIV °...
Rédigé par : Parayre | 30 septembre 2007 à 20:56
Juste un p'tit dernier pour la route : c'est sur http://www.programme.tv/vivement-dimanche-prochain-643358.php L'invitée de 'Vivement Dimanche prochain' 07 octobre est Madame Dati dont les invités personnels sont devinez qui ? Et devinez qui en revanche ne figure pas parmi les invités ?
Rédigé par : Ma commère.com | 30 septembre 2007 à 18:55
CJ a écrit:
"mais le post est assez long comme ça pour le moment"
...tout est dans le "pour le moment"
...encore un instant, Madame le bourreau...
Philippe, essayez un post sur les ablettes, qui sait ?...
Rédigé par : sbriglia | 30 septembre 2007 à 17:38
Rachida Dati répète à l'envie que les magistrats (et notamment la Haute Magistrature) la détestent, selon le Canard enchaîné. Fondée ou pas, fort heureusement, cette impression de rejet n'a strictement rien à voir avec l'immigration dont elle est l'icône. Quelle regrettable sottise pour SOS Racisme que de placer le débat sur ce terrain. Il existe, dans ce pays, de réelles discriminations raciales contre lesquelles cette association devenue désuète ferait bien de lutter avec autant d'éclat médiatique.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 30 septembre 2007 à 16:28
@un peu d'esprit d'escalier pour revenir sur le mot réactionnaire. L'Obs me semble-t-il avait fait il n'y a pas si longtemps sa couverture sur les "nouveaux réacs" avec bien sûr Finkelkraut en figure de proue ; peut-être y avait-il un point d'interrogation, j'avoue l'avoir oublié. Illustration en tout cas de ceux qui refusent l'air du temps ; Zemmour à côté a quelque chose d'un réac d'opérette, effectivement aussi crédible dans le rôle que Polac en libertaire.
Rédigé par : catherine A. | 30 septembre 2007 à 14:41
Je n'ai pas lu 'Le premier sexe' j'ai donc cherché à savoir de quoi ça parle : «Dans Le premier sexe, Zemmour accuse les courants féministes de vouloir "castrer" les hommes, accusant cette féminisation d'engendrer des conséquences néfastes pour la société (perte de la notion d'autorité, limites non définies dans l'éducation des enfants entraînant anorexie et mal-être). Déclarant que le père ne devait en aucun cas avoir le même rôle que la mère au sein de la famille, il s'est attiré, outre les foudres des féministes, celles d'hommes contestant sa vision des choses (Francis Huster, par exemple). Il accuse ces derniers d'être démagogues et de surfer sur le politiquement correct et en niant l'histoire de la société française ou les travaux sur la psychologie de Freud.» ais-je donc trouvé.
'Egalité n'est pas identité' commentent en règle générale les internautes féminines - 'Je remercie ma femme de m'avoir acheté ce livre, et ça ne m'empêchera pas de prendre soin de notre bébé (et des suivants...).' dit un internaute - 'Ce livre a le mérite de replacer les sexes à leur juste place' trouve-t-on encore [ J'imagine que ce pourrait être une facon de dire que sur la photo suivante par ex 'l'adversaire n'est pas une femme': http://www.rtl9.com/catch/images/puissance_catch_03.jpg - ] Enfin vivre avec son double (le masculin au féminin) n'est peut être pas le choix de ces femmes ! 'Difficile de trouver l'homme juste, l'Homme avec un grand H, mais pas avec un grand M (matcho)' etc.
Je crois pour ma part que l'histoire peut en effet apporter un bon éclairage sur ledit phénomène de féminisation: «Après avoir perdu son père lors de la bataille de Courtrai en 1302, Mahaut devient veuve en mars 1303. Le comté de Bourgogne est alors partagé en deux: une moitié constitue le douaire de Mahaut, et l'autre moitié demeure gérée par les agents de Philippe le Bel, avant de revenir à sa fille Jeanne. Philippe le Bel attribue toutefois l'héritage du comté d'Artois à Mahaut au détriment de son neveu Robert. Mahaut devient ainsi pair de France. Robert tente de faire valoir contre Mahaut ses droits d'héritier en 1308-1309, en vain. En 1314, il met en oeuvre une nouvelle procédure accusant Mahaut de sortilège et de tentative d'empoisonnement sur la personne du roi Louis X, premier fils de Philippe le Bel tout juste monté sur le trône, mais la justice lave celle-ci de tout soupçon.»
Des 'comtesses Mahaut', la première guerre mondiale en a produit des quantités, je veux parler de ces femmes que les hasards de la guerre ont laissées seules pendant cinq longues années avec des enfants en bas âge, la nécessité de les nourrir, et l'impossibilité de recomposer la famille, ou de ces autres femmes encore que les hasards d'une autre guerre ont chargées d'éduquer leurs frères et soeurs plus jeunes et parfois aussi de prendre soin du père lui-même en prime... Enfin de ces femmes toujours, que les hasards d'une annexion ont jetées sur les chemins de l'exil avec pour seuls biens leur chemise et leur honneur... De telles vicissitudes ont nécessairement contribué à former des femmes d'une autre trempe que celles qui n'ont pas eu à y faire face, ainsi qu'à construire pour leurs filles d'autres modèles que ceux proposés à et par leurs propres mères, tout en élevant des enfants auxquels le modèle paternel ne s'est manifesté qu'une fois qu'ils s'étaient construits dans la seule relation à la mère.
Ces femmes sont elles cependant devenues des hommes pour autant? En aucun cas. Ont-elles exigé que leurs époux une fois de retour se comportent comme des femmes ? Pas davantage. Pourtant quelque chose dans leur statut avait nécessairement changé et a nécessairement dû être pris en compte par la nouvelle société, notamment une revendication d'égalité de droits puisqu'aussi bien elles avaient assumé le maintien de la famille en jouant en des temps difficiles tous les rôles à la fois. Mais justement parce qu'elles avaient eu à assumer tous les rôles, elles mieux que personne ont su qu'un seul était largement suffisant, et que le bien remplir demandait largement toute une vie.
Maintenant Freud nous apprend aussi que lorsque les névroses sont complémentaires et que lorsqu'une dominatrice trouve un aspirant à la domination et vice et versa, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais on ne voit pas en quoi la mère phallique [ http://www.rtl9.com/catch/images/puissance_catch_01.jpg ] ou le personnage de Schwarzy The Austrian Oak http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/BushCAGovs2.jpg ] devrait être érigée en modèle social !
Les comtesses Mahaut qui viennent d'être évoquées ci-dessus ont contribué par la manière dont elles ont eu périodiquement à faire face à l'adversité à la construction d'une société francaise sont les reflets moirés des interférences régionales spécifiques, en font quelque chose d'unique et qui de nos jours cherche comment intégrer au mieux des femmes issues d'histoires totalement différentes en particulier eu égard au statut du masculin et qui ne comprennent pas toujours, ou ne cherchent pas spécialement à comprendre si ce n'est de façon extrêmement caricaturale, comment s'est construite cette société dont elles ne voient que les défauts lorsqu'elles s'y heurtent, ou que les avantages lorsqu'elles y ont intérêt pour s'en réclamer ! Qui au nom d'une modernité qui semble ne reposer que sur elle-même, revendiquent leurs propres spécificités culturelles tout en déniant les leurs aux aborigènes ! Or il faut tout de même admettre cette leçon du bon sens qui dit qu'on ne peut pas systématiquement prétendre au le beurre et à l'argent du beurre ! Autrement dit, on ne peut pas avoir la France sans... les Français, la Corse sans.... les Corses, la communauté des humains sans... les hommes ou sans... les femmes ou encore le concours sans.... les autres candidats et enfin les suffrages sans.... les électeurs !
Comme je n'ai pas lu le livre, ce qui m'intéresse donc c'est, dans l'absolu, ce qu'on a pu en dire et en particulier ceci : à savoir que la castration symbolique de l'homme par la femme ou la mère phallique, y était vu comme l'origine d'une perte de la notion d'autorité, ainsi que d'un flou dans limites à l'oeuvre dans l'éducation des enfants entraînant anorexie et mal-être. Mon humble avis est que ce n'est ni vrai ni faux, mais le post est assez long comme ça pour le moment.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 septembre 2007 à 12:38
Vigilance contre vigilance : les comités des deux bords réagissent, l'un contre ce qui allait mal hier, l'autre contre ce qui va mal aujourd'hui.
Mais ces vigilants, réactionnaires comme progressistes, oublient qu'ils s'expriment ou vitupèrent avec la même idée de fond, retenir ce qu'il y a de meilleur dans chaque temps. Et ils crient, les uns contre les autres, toujours à la recherche d'une cible. Parce qu'il est plus facile de se forger des ennemis que de trouver chez l'opposant des raisons de se rapprocher. Alors ?
Alors votre billet ajoute de l'eau à ce moulin, au lieu de poser un bief dans ces courants alternatifs.
Rédigé par : Don Lo | 30 septembre 2007 à 12:37
@Philippe
vous allez croire à une coalition de féministes mais je suis d'accord avec Véronique, je ne sais pas si Zemmour est réac car c'est vrai ce mot est devenue comme l'injure suprême chez ceux qui manquent sans doute d'un peu de vocabulaire. Simplement Zemmour a un vrai problème avec les femmes ; je me souviens d'un portrait qu'il avait fait de Corinne Lepage, il y a longtemps, à l'époque où il écrivait dans l'Express ; ça commençait ainsi "physiquement insignifiante". Je ne connaissais pas encore Zemmour et je lui ai téléphoné pour lui dire que 1/il était assez con 2 / que j'espérais au moins que Richard Gere à côté de lui n'était qu'un ver de terre ; la suite, quand j'ai rencontré Zemmour qui est plutôt pas idiot j'en conviens, m'a prouvé que non. Je déteste juger du physique des gens mais là je n'ai aucun complexe à le faire. J'assume ma réaction d'hier et j'aurais la même aujourd'hui ; d'accord je n'ai pas donné dans la dentelle mais il faut parfois se mettre au même niveau que son interlocuteur. Je sens déja Ludo prêt à monter au créneau ... :-)
Rédigé par : catherine A. | 30 septembre 2007 à 12:08
Le libéralisme pour les débutants,
Dans le mot réaction, il y a action. Le réactionnaire n'est donc pas nécessairement conservateur. S'il s'oppose à un changement, ce n'est pas forcément par la passivité, ni par goût du statu quo. Cela peut aussi être en référence à des « valeurs qui [ont] foutu le camp », par exemple.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 30 septembre 2007 à 11:28
Que dire... Hormis qu'un instant, juste un instant, j'aurais aimé être Philippe Bilger pour écrire ce billet...
Rédigé par : Bernard de ... | 30 septembre 2007 à 08:54
Bah, dans ce cas, on pourrait vous répondre "Il n'aime pas les réactionnaires, et alors ?".
On remplace (à quelques éléments près) "Eric Zemmour" par "Dominique Sopo" et "réactionnaire" par "celui qui n'aime pas les réactionnaires" dans votre billet, et ça roule tout aussi bien.
Rédigé par : Scif | 30 septembre 2007 à 00:07
Le terme réactionnaire ne me semble pas avoir tellement de sens. Sauf comme vieille insulte utilisée à tort et à travers par l'extrême-gauche à une époque...
Si c'est une opinion politique, il vaut mieux utiliser le terme de 'conservateur' par opposition aux libéraux et aux socialistes.
Si c'est juste un "état d'esprit de s'opposer à un changement", alors libéraux, socialistes ou conservateurs peuvent être réactionnaires tour à tour, si la situation actuelle leur convient...
Rédigé par : Le libéralisme pour les débutants | 29 septembre 2007 à 23:12