Décidément, j'aime de plus en plus l'acteur Daniel Auteuil. Outre son mariage qui avait représenté un contraste absolu et bienfaisant avec le blockhaus "friqué" et officiel des épousailles de Jean Reno, j'aime sa manière de ne pas se payer de mots. Par exemple, dans Paris Match de cette semaine, il avoue que sa maison en Corse est magnifique mais qu'elle lui coûte cher et que de ce fait il ne peut plus tourner des films d'auteur. Quel talent pour remettre à leur place, sans avoir l'air d'y toucher, les grandes consciences qui tournent en dérision ceux que leur ventre vide peut légitimement préoccuper ! Cela fait du bien d'entendre un artiste avouer qu'il aime le public parce qu'il a besoin d'argent.
J'ai accompli durant la matinée un exercice stimulant. Grâce à un journaliste qui transmettait aussi vite que je parlais, j'ai pu dialoguer avec une quarantaine d'internautes sur le site du Nouvel Obs. Certains de mes propos ont été publiés, fidèlement certes mais quand je lis en titre "Rachida Dati n'a pas été choisie pour sa compétence", j'aurais aimé que le contexte soit précisé et mon argumentation développée... Sans doute suis-je enclin à considérer naïvement qu'elle est connue dans ses détails grâce à mon blog. Je suis aux antipodes de la dérision institutionnelle et n'ai aucune envie de voir remplacer Nativel par Bilger !
Je voudrais consacrer l'essentiel de mon propos à une appréciation étrange de Philippe Houillon, rapportée par le Monde. Ce parlementaire avocat connu pour son rôle dans la commission d'Outreau va affronter aux municipales le magistrat en disponibilité Didier Peyrat, qui est soutenu par le PC et le PS.
Philippe Houillon déclare "On a fait ce qu'il fallait", puis ajoute cette allégation sous une forme apparemment interrogative "Et puis les gens préfèrent les avocats aux magistrats, non ?"
S'il s'agit d'une boutade, elle n'est pas foncièrement drôle mais chacun ses goûts. Mais il me semble qu'elle rejoint plutôt le sentiment profond de cet avocat, qui croit ainsi exprimer un point de vue partagé par beaucoup. Outre qu'une telle position est en elle-même insultante, je crois que désirant se fonder avec démagogie sur l'opinion publique, elle est de surcroît fausse.
Ce n'est pas parce que cette immense tragédie d'Outreau a existé et qu'elle a principalement mis en cause des magistrats, que le corps judiciaire serait en permanence atteint par contagion d'une sorte d'infirmité, qu'il serait en quelque sorte dégradé. Je sens ce qu'il peut y avoir d'apparemment habile dans cette volonté de sauver la mise des avocats, d'accabler la totalité d'une institution sous couvert de la grave carence de quelques-uns. Rien, en tout cas, ne permet de préjuger que l'esprit public serait naturellement et par principe favorable aux avocats et hostile aux magistrats.
Certes, on peut constater, ici ou là, une adhésion plus forte à la fonction de défense qu'à notre mission générale de restauration de l'ordre et d'apaisement des conflits. Sans doute parce que nous n'avons pas bien su communiquer et que les médias diffusent plus volontiers, en matière pénale, une image compassionnelle qu'une vision ferme.
Cela ne rend tout de même pas incontestable la fausse interrogation de Philippe Houillon. Plaisanterie ou esprit de sérieux, rien ne la valide.
Non, un Houillon ne vaut pas deux Peyrat. Pour les municipales, il faudra trouver autre chose.
Non, mais sincèrement, vous y croyez à la justice ???? Dix ans que je la pratique et plus je la pratique et moins j'y crois...
Et quand je vois un proc' faire de la retape à travers un blog en espérant finir à la Chancellerie, ça ne m'aide pas à y croire davantage.
Rédigé par : ca | 08 octobre 2007 à 18:19
Ludo Lefebvre
«Je vous ai bien lue pour le petit oiseau gras, mais je n'ose vous répondre. »
Il s'agit là simplement de propos de table susceptibles de participer, comme le dit notre hôte, à une «convivialité stimulante et voluptueuse, comme lors d'un dîner réussi» à la lumière flatteuse des flambeaux.
«Chère Camille (avez-vous un frère Paul qui aime les souliers de satin ?)»,
Le pseudo n'était pas destiné à évoquer cette malheureuse, mais Camille l'Intrépide, général romain exilé mais providentiellement réapparu pour renverser les balances trafiquées des Gaulois qui avaient cherché à obtenir par une tromperie davantage que le prix de la rançon convenue. Quant à la colonisation romaine et ultérieure il y a certes des remarques à faire, mais je dois d'abord emmener mon chien chez le véto pour son rappel annuel de vaccinations.
Rédigé par : l'Intrépide | 24 septembre 2007 à 09:28
Chère Camille (avez-vous un frère Paul qui aime les souliers de satin ?),
Tant pis pour les Romains, c'est là notre principale erreur, l'humanité doit être réciproque pour ne pas se transformer en masochisme, en invitation à l'agression.
Il faut parfois avoir le glaive lourd, pendant des siècles, les Romains ont eu une peur bleue de la brutalité des Gaulois et ne les ont pas envahis !
Pour être impartial, l'époque gallo-romaine fut synonyme de trois siècles de paix et de prospérité sur notre territoire, ça fait rêver, disons que ce fut une bonne invasion qui nous apporta la civilisation gréco-romaine plus complètement et l'entrée de l'église catholique romaine dans notre culture. A l'invasion des barbares, il nous faudra ensuite d'autres siècles pour qu'ils s'éduquent et que nous retrouvions une sérénité, ce fut alors une mauvaise invasion.
Je vous ai bien lu pour le petit oiseau gras, mais je n'ose vous répondre.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 23 septembre 2007 à 23:32
Ludo Lefebvre
Les Romains qui n'ont pas fait dans le détail concernant les femmes, les enfants et les vieillards n'ont-ils pas cependant trouvé le glaive de Brennus un peu lourd ? 'Vae victi' certes mais surtout 'malheurs aux gourmands trop gourmands' !
Donc plutôt que des oies blanches, les ortolans de Brillat-Savarin qui nous dit : «Prenez par le bec un petit oiseau bien gras, saupoudrez-le d'un peu de sel, ôtez-en le gésier, enfoncez-le adroitement dans votre bouche, mordez et tranchez tout près de vos doigts et mâchez vivement : il en résultera un suc assez abondant pour envelopper tout l'organe, et vous goûterez un plaisir inconnu au vulgaire : 'Odi profanum vulgus et arceo'.» Et si vous y voyez quelque malice, pas plus que Parayre qui décidement sait lire, vous ne vous tromperez :-)
Rédigé par : Camille... ! | 23 septembre 2007 à 09:05
Catherine Jacob,
C'est aussi ma conception, mais il n'y avait pas la télé qui évinçait à l'époque de Jules César et Vercingétorix.
Je dis cela aussi parce que mon glaive (qui est celui de la justice) frémit d'impatience !
Vae victi (malheur aux vaincus) comme disait Brennus au lendemain du Capitole lorsque les oies étaient encore blanches !
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 22 septembre 2007 à 23:25
"mais elle n´a pas été choisie par le président pour sa compétence."
Ce qui serait interessant ce serait d'expliquer ce que vous placez dans le mot competence.
S'agit-il d'une sorte d'excellence technique dans les domaines du droit ? Mais il y a ce qu'il faut dans le Ministere. Et meme, sans doute, plus qu'il n'en faut pour assister avec efficacite et professionnalisme RD.
Ou parle t-on des competences propres a un dirigeant: gerer au mieux un existant tout en anticipant les environnements pour consolider une strategie de developpememt ?
Ou encore de la capacite a initier des transformations necessaires. A les faire tenir pour que, par exemple, suivant votre regret, dans le forum du Nouvel Observateur, le magistrat " (comprenne) que le citoyen doit être l'alpha et l´omega de son action" ?
Quand RD convoque un procureur pour qu'il s'explique. Elle fait beaucoup de cette maniere - secouer des usages et des conformismes -, pour que le citoyen existe dans le champ des preoccupations des magistrats.
Si, concernant la mission de RD, la notion de competence est indissociable de la capacite a se positionner et a dire qui on est, alors RD est un bon choix.
Je pense, Philippe, que dans votre demande de ce que devrait etre un GDS, vous etes trop... too much.
Votre appreciation sur le choix de RD est naturellememt celle d'un magistrat. Cette appreciation est indiscutablememt respectable.
Mais elle n'est peut-etre que cela.
A cote il y a une societe.
Rédigé par : Veronique | 22 septembre 2007 à 17:45
Ludo Lefebvre
«Vous devriez laisser faire les sans grades, ceux qui n'ont rien à perdre. Ce serait dommage que nous soyons privés d'un talent, on en croise tellement peu ces derniers temps. »
Chez les Celtes comme chez les Romains les gradés étaient toujours en première ligne. Ce qui était normal vu que c'est là qu'on a besoin des talents les plus vigoureux. Chez les loups aussi d'ailleurs ! Car là ou un bleu se ferait descendre sans autre forme de procès, l'adversaire trouve en revanche à qui parler.
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 septembre 2007 à 09:53
@ jean-jacques rousseau
«Mais c'était le temps des vacances et ces messieurs de la presse "libre" avaient d'autres priorités... ou d'autres commandes peut-être ?»
Sans doute ont-ils fait comme vous, le zappant sur Agoravox comme vous l'avez zappé sur le présent blog ! http://www.philippebilger.com/blog/2007/07/le-president-aim.html#more
J'ai été assez choquée de constater le tutoiement de certains commentateurs ainsi que la grossièreté de certains autres. Il n'est nullement nécessaire pour apporter le contredit de se montrer familier et irrespectueux, en revanche il est nécessaire de lire attentivement ou même tout court.
Aucun regard critique sur la Justice ou ses magistrats ne saurait s'exercer sans la distance et le respect, a fortiori quand l'exercice de leurs fonctions ne vous a lésé personnellement en rien et que vous n'avez pas même l'excuse de la réaction émotive ! Et aucun regard critique sur rien d'ailleurs, dès lors qu'il pourrait souhaiter être pris en considération et susciter la méditation.
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 septembre 2007 à 09:41
Merci Catherine et Fleuryval.
Rédigé par : olivier | 22 septembre 2007 à 09:22
Avant-hier soir sur Canal Plus, on apprenait que Cécilia Sarkozy avait participé à l'élaboration du gouvernement lors d'un week-end à la Lanterne. Et donc supervisé entre autres la nomination de sa "soeur". Déjà interrogée sur ce qu'elle pensait de Rachda Dati dans l'Obs, elle aurait été encore consultée par le Point pour donner son opnion sur Guéant (bonne bien sûr). De quoi encourager ceux qui tiennent à leur ministère (ou ceux qui aimeraient en avoir un) à être gentil avec l'épouse du Président.
Rédigé par : Bulle | 22 septembre 2007 à 05:37
A ceux qui font mine de s'étonner aujourd'hui des propos de M. Bilger renvoyons-les au site d'Agoravox pour lire en particulier un article du même auteur publié le 18 juillet 2007 :
"Monsieur Sarkozy aime-t-il la magistrature ?"
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27027
Extrait :
"La nomination de Rachida Dati comme garde des Sceaux ne contredit pas mon point de vue. Nicolas Sarkozy a nommé ministre un symbole. Ce symbole lui est nécessaire pour faire comprendre que tout est possible, que les discriminations pèsent peu face à la volonté de réussir. En privilégiant, contre toutes les approches politiques classiques, contre une conception de la compétence forgée au fil des années, préparée et indiscutable, l’illustration apportée par une icône et la force d’un symbole, Nicolas Sarkozy n’envoie-t-il pas à la magistrature un pied de nez qui lui montre comme il a envie de la prendre toujours à rebrousse-poil ? Vous vouliez un ministre qui rassure. Je vous donne quelqu’un qui m’aime. Vous vouliez quelqu’un qui vous ressemble. Je vous donne quelqu’un qui n’a envie que d’être moi. Rachida Dati a été choisie par et pour Nicolas Sarkozy. Absolument pas pour nous, profondément."
Personnellement ce qui m'étonne c'est que ces propos n'aient pas eu plus d'écho en leur temps.
Mais c'était le temps des vacances et ces messieurs de la presse "libre" avaient d'autres priorités... ou d'autres commandes peut-être ?
Rédigé par : jean-jacques rousseau | 21 septembre 2007 à 21:01
@Jean-Pierre Moreau
C'est vous la dénonciation de la pratique idéologique de la charité ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 septembre 2007 à 20:40
Vous m'avez fait peur, lorsque l'on m'a transmis la nouvelle oralement, c'était pour me dire que vous vous attaquiez à Rachida Dati, or c'est plus nuancé tout de même. Je me suis dit que vous étiez mal embarqué.
Je ne fais pas confiance aux réactions des politiciens contemporains ou comptant pour rien. Lorsque des gens se portent en critique, il les évincent, souffrant de moins en moins la contradiction, arrangeant la réalité en fonction de leurs ambitions.
Vous devriez laisser faire les sans grades, ceux qui n'ont rien à perdre. Ce serait dommage que nous soyons privés d'un talent, on en croise tellement peu ces derniers temps.
Je préfère, sauf cas particulier, les juges aux avocats, car si les deux professions ont perdu de leur noblesse, de leur sens avec leur odieux corporatisme, les avocats, eux, sont méprisables par leur obsession mercantile, en plus.
Rédigé par : Ludo Lefebvre | 21 septembre 2007 à 20:13
C'est toujours un drame quand la communication n'est plus un outil pour faire passer des messages mais pour promouvoir des illusions.
Philippe Houillon a peut-être raison. Peut-être que, effet Julien Courbet oblige, le peuple, au sens ultra-péjoratif du terme, méprise les magistrats castrateurs et idôlatre les avocats.
Mais arrive toujours un temps où il faut s'en remettre à celui qui tranche au nom de tous, et non à celui qui bataille au nom de la cause d'une partie. Et si l'on devait déduire des professions les aptitudes des citoyens, alors on ne s'en remettrait pas aux avocats.
Mais nous n'en ferons rien car le fondement du mandat électif est le vote, pas le métier d'origine.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 21 septembre 2007 à 18:32
A Olivier,
Une larme dans une bulle... pour l'émotion
Rédigé par : Bulle | 21 septembre 2007 à 17:58
@ Catherine A
Merci infiniment de l'avoir observé.
Qu'on ne s'y méprenne pas : la tendresse et l'amour sont des armes redoutables.
Elles ont vaincu l'armée nazie.
L'avenir est à elles.
Rédigé par : Fleuryval | 21 septembre 2007 à 17:56
M.Bilger, votre talent vous perdra... à trop avoir le sens de la formule et goûter la liberté voilà ce qui arrive : une tempête dans un verre d'eau. Pour ne pas rechigner moi-même devant la provocation, je me permets humblement une formulation plus politiquement correcte et sans doute pas éloignée de vos pensées : NS et son épouse n'ont pas rendu service à Madame Dati en insistant sur leur amitié pour elle. Quand Cécilia dit "elle est ma soeur" pour exprimer la confiance qu'elle a en elle, certains entendent "c'est pour ça qu'elle est là où elle est". Je pense que c'est le pire service qu'ils lui ont rendu. Tout le monde attend que le chouchou trébuche. Ils auraient mieux fait de dire "nous la connaissons depuis longtemps et nous avons pu apprécier les qualités humaines qui sont les siennes en plus de sa réelle compétence". C'est sans doute ce que vous vouliez dire, n'est-ce pas ?
Qui n'a rien à voir avec ce qui précéde : Olivier et Fleuryval ont mis aujourd'hui un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Ca fait du bien.
Rédigé par : catherine A. | 21 septembre 2007 à 17:25
@ J-D Reffait
Je viens sur ce blog comme beaucoup de personnes je pense pour le plaisir de lire des billets rafraîchissants et souvent frappés au coin du bon sens. J’ai l’impression que mon « intrusion » vous dérange plus qu’elle ne vous amuse.
J’ai osé un billet d’humeur certes ! Mais, que je sache, un blog c’est aussi fait pour ce genre d’échange non ?
Il est exact que le traitement médiatique de ce genre d’événement est souvent sujet à caution au point que souvent radio/tv, agences et journaux finissent par respirer leurs propres « gaz d’échappements » ce qui conduit à l’intoxication. C’est donc le cas en l’occurrence.
Il reste cependant que P.B. n’est plus vraiment un perdreau de l’année (sans vouloir le moins du monde lui être désobligeant) et que cela fait de nombreuses années qu’il pratique à haut niveau les médias, connaît leurs travers et les risques de voir les propos déformés, amplifiés et sortis du contexte. Surtout que la période est propice, l’ambiance quasi électrique et où nombreux sont ceux parmi les prétendants qui tentent de glisser la dague entre les écailles de la protection sarkozyenne quitte à ce que ce soit par ricochets et tant pis pour les victimes collatérales.
C’est pour cette raison que je me suis permis d’intervenir pour dire mon étonnement prudent sans malice ni agressivité et sans arrière-pensées mais, il est vrai, sans vous demander une relecture préalable. Je ne doute pas que vous auriez alors, en quelques clics, fait le nécessaire.
Les blogs courtois et pondérés comme celui-ci sont un vrai bonheur. Mais peut-être la modération y contribue-t-elle plus que je ne le suppose.
J’en profite (même si ce n’est peut-être pas l’usage) pour remercier P.B pour ses explications courtoises et constructives.
Joël Lazare
Rédigé par : LAZARE | 21 septembre 2007 à 16:56
Je suis tombé sur cet article du jeudi 22 mars 2007
"Coucou, le revoilà ! Tout le monde avait oublié Hervé Pelletier. Cet obscur magistrat à la Cour de Cassation a été, il y a plus de dix ans, directeur de cabinet de Jacques Toubon, ministre de la Justice du gouvernement d'Alain Juppé. C'est lui qui, en novembre 1996, avait affrété un hélicoptère dans l'Himalaya pour tenter - en vain - de retrouver Laurent Davenas, procureur d'Evry, parti faire du trekking pendant ses vacances. Profitant malicieusement de son absence, le procureur adjoint, en conflit avec son supérieur, avait ouvert une information judiciaire pour détournement de fonds publics contre Jean Tiberi, maire (RPR) de Paris, successeur de Jacques Chirac, et son épouse, Xavière. Cette procédure et le moyen utilisé pour tenter de la bloquer avaient fait rire toute la France."
http://hebdo.nouvelobs.com/p2211/articles/a336771-chirac__le_jour_dapr%C3%A8s.html
Question : Comment est-il possible que l'on retrouve un magistrat qui a tenté de bloquer une procédure visant un politique comme président de la Commission des requêtes de la Cour de Justice, dont le rôle est justement de filtrer les plaintes visant des politiques ?
Comment pourrait-on préférer les magistrats aux avocats ?
Comment Nicolas Sarkozy pourrait-il aimer la magistrature ?
Rédigé par : Mm | 21 septembre 2007 à 15:30
@ Olivier
"L'écrire me donne encore envie de pleurer."
Moi, c'est de vous lire.
C'est pas des larmes. C'est des diamants d'âme qui sortent par les yeux. Merci.
Je vais tâcher de faire passer le message.
@ Philippe Bilger
"Si, contre toute attente," les patous avaient besoin d'un rottweiler jardinier-éducateur, ce sera avec plaisir.
Pour, entre autres, la raison qui précède.
Rédigé par : Fleuryval | 21 septembre 2007 à 15:21
Il n'y a pas "cette volonté de sauver la mise des avocats" chez P. Houillon qui a dit "Je n’ai pas été que gentil avec mes confrères. Je dis qu’ils sont aussi responsables de ce dévoiement culturel, qu’ils ont trop souvent démissionné des prétoires, qu’ils “s’écrasent” un peu trop face aux magistrats. Nous avons mis en évidence dans l’affaire d’Outreau les carences du Conseil de l’ordre. Certains accusés sont restés pendant des mois et des mois sans défenseur."
voir : http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=24712
Pour avoir été laminé dans une affaire dont ont été saisis les services du GdS, j'ajoute
- pour mes avocats : Ils sont soumis. Ils continuent à faire du papier, même roulés dans la farine et n'osent utiliser récusation ou suspicion légitime pour protéger leur client
- pour la partie adverse : Ils sont capables de participer à un simulacre de justice et de vivre du fruit de l’escroquerie
- pour tous : Ils ont observé des magistrats trahir l’Etat. Si je n’exerce pas moi-même une action permettant de mettre en cause ces magistrats,
mêmes avocats et mêmes magistrats continueront à œuvrer ensemble comme si rien ne s’était passé, rendant possible de nouveaux sabotages.
Elle est pas belle la vie (d'avocat) ?
Rédigé par : Mm | 21 septembre 2007 à 14:17
"Pourquoi un homme aussi intelligent que vous est-il de droite ?"...
Question posée par un internaute à PB au cours de la "blogging session" du Nouvel Obs.
...sans commentaires, hélas...
Rédigé par : sbriglia | 21 septembre 2007 à 14:11
Vous étiez substitut lors du procès que le CCFD m'a intenté (ainsi qu'au Figaro Magazine, à mon éditeur et au Recteur Yves Durand). Vous avez été efficace et juste et nous avons gagné !
Sans connaître autrement le fonctionnement de la Justice, je suis persuadé que vous avez raison concernant Madame Dati car les départs successifs de son entourage ministériel montrent que, au moins sur ce point, elle n'a pas les compétences.
Rédigé par : jean-Pierre Moreau | 21 septembre 2007 à 13:11
Puisque Philippe Bilger a évoqué lui-même son salaire mensuel pour les lecteurs du nouvel Obs, j’aurai une question et deux remarques :
La question :
6300€ pour la fonction publique ça me paraît beaucoup si les primes ne sont pas inclues. Est-ce que comme les hospitaliers professeurs de médecine, vous percevez double salaire à concurrence d’un certain montant pour le deuxième ?
La première remarque :
L’un de mes anciens élèves de japonais qui en 2005 a été diplômé d’HEC et qui m’a fait l’honneur de me considérer comme son ON-SHI, le maître auquel on doit une reconnaissance particulière, a négocié son salaire de départ chez un constructeur automobile qui l’a ensuite envoyé en Chine acquérir la même compétence en chinois qu’en japonais (niveau le plus élevé de l’équivalent japonais du TOEFL pour l’anglais ) à hauteur de 5000€, à 22ans !!!!
La seconde remarque :
Dans ma famille un autre jeune du même âge, a obtenu à la sortie d’une école de commerce cependant moins réputée qu’HEC, laquelle a néanmoins récemment accédé à la tête du Hit parade des écoles de commerce européennes devant la London Business School, l’équivalent de 7500€ chez amazon.com à Amsterdam !!
Donc un magistrat de haut mérite à 6300€ mensuels en fin de carrière a nécessairement davantage le sens des réalités du substrat économique de notre pays que l’intelligentsia qui souhaite la dépénalisation du milieu des affaires et qui ne se rend pas absolument pas compte de ce que cela va signifier pour la population qui se trouve dans la nécessité de chaparder 20€ !!
S’agissant de l’état de mes propres finances, disons pour faire court qu’il y a la même différence entre mes revenus et ceux des primo accédants à l'emploi ci-dessus mentionnés, qu’entre le coût du fumier et le prix auquel un fleuriste vendra des roses auxquelles ledit engrais a contribué à donner de l’éclat en les faisant pousser !!
Et pour terminer avec les « avocats millionnaires qui devraient s’expatrier à Monaco » il faut savoir que dans certains barreaux de moyenne importance comme celui de Metz, certains gagnent tout juste le SMIG!! Or pour être avocat il ne suffit pas d’avoir une maîtrise en économie !!
Par conséquent quand Monsieur l'avocat général met en doute le fait que la nomination de son garde des Sceaux ait obéi à des critères de sélection se référant à ses strictes compétences professionnelles, comme ex collègue, il prend en compte au moins pour partie, en tout cas c’est ainsi que personnellement je l’entends, les réalités ci-dessous évoquées. Donc je crois qu’il faut cesser de crier haro à tout et à n’importe quoi pour le plaisir de crier haro, à l’image des élèves de collège qui cliquent partout n’importe comment en apprenant à se servir d’un ordinateur et hurlent ensuite parce que la machine ‘bugue’, et réfléchir de temps en temps en adultes un peu plus loin que le bout de son nez ! Ce qui signifie qu'on est absolument en droit de rappeler haut et fort à qui s'est fait élire sur le slogan : "Il faut que le travail paie!" qu'il faut effectivement que le travail paie, autrement dit encore, il faut qu'on ait l'impression que c'est le travail qui a fini par payer et que la situation de Pierre, Paul ou Jacques n'est pas que le résultat de quelque sombre alchimie incantatoire !
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 septembre 2007 à 11:06
Amusant ce post de Lazare qui vient sur ce blog pour y commenter des propos lacunaires rapportés par la presse alors qu'il dispose, à un clic de distance, de tous les billets sur le sujet, qui infirment son indignation. Eh, Lazare, lève-toi et marche !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 septembre 2007 à 09:32
A propos de Daniel Auteuil :
J'étais à l'époque détenu à Montluc, qui à ce moment-là disposait encore d'un petit quartier "Hommes". Celui-ci allait être désaffecté et nos conditions de vie étaient les mêmes qu'avant guerre : rien n'avait changé. Nous n'étions plus qu'une grosse dizaine de détenus, dans une ambiance étrange (plus pateline que sordide) et un cadre carcéral 1930, à la fois douloureux à subir, et moins oppressant que certaines architectures carcérales modernes.
Pour ces raisons, cette vétusté quasi-archéologique, le quartier hommes de Montluc fut choisi pour décor naturel du film sur Lucie Aubrac (la partie sur l'incarcération d'Aubrac).
Pendant le tournage, nous étions consignés à l'atelier, au-delà de la cour, ce qui rendait notre condition un peu plus inconfortable, et nous n'avions absolument aucun contact avec l'équipe. Au sein de l'épreuve carcérale, c'en était une autre.
Comme j'avais la confiance du "bricard" (gradé) et que j'étais devenu contremaître à l'atelier, je me suis permis de proposer que les acteurs vinssent nous rencontrer à l'atelier.
Le bricard, d'abord surpris, accepta de proposer cela à sa hiérarchie et aux intéressés, et le soir même, arriva Daniel Auteuil, oui parmi nous, au milieu de nous. Lui et nous au milieu des machines... Auteuil en vrai.
Il était épuisé, le visage très marqué, après une journée de travail où il était censé être "battu" et se débattre, et malgré sa fatigue, il a pris une heure de son temps avec cette grosse dizaine de pauv'gars, loin de toute caméra. Loin de tout ce qui aurait pu faire mousser son ego.
Il est venu par générosité. Par bienveillance. Probablement à cause de ce que le procureur Bilger qualifie de "miséricorde habituelle".
Je n'oublierai jamais cette générosité là, celle de Daniel Auteuil. L'écrire me donne encore envie de pleurer.
Si quelqu'un connaît Auteuil, dites-lui que le petit contremaître de l'atelier de Montluc s'en est sorti, et que ses encouragements à nous tous n'ont pas été vains.
Au messager éventuel, merci.
Rédigé par : olivier | 21 septembre 2007 à 09:25
L'handicap certain de madame Dati, en restant dans mon domaine de compétence, celui d'une citoyenne téléspectatrice, c'est qu'elle donne le sentiment d'être toujours porte-parole du candidat à la Présidence. Et à ce ministère-là, on accepte peut-être moins de voir l'oreillette apparente de l'Elysée que pour d'autres à qui, me direz-vous, l'oreillette a été directement implantée au cerveau, voyez Kouchner, ou effacée par... photoshop.
La belle-soeur de Nicolas Sarkozy (si Madame Sarkozy est la soeur de Cécilia...), avec tous les parrains et les marraines qui se sont penchés sur son destin ne réussit pas à nous convaincre de sa compétence, il faudra présenter son CV à tous les sceptiques. Rassurez-moi le sien n'a pas été retouché comme celui de Monsieur Hortefeux ou même celui de notre Président ? Et qu'outre ses diplômes (ça ne fait pas forcément une carrière), son expérience est impressionnante. Et pas qu'en affaires... Comme l'avocat Sarkozy.
Rédigé par : Madame Colombo | 21 septembre 2007 à 08:54
Je viens souvent sur ce blog et je trouve habituellement, dans vos billets à l’éclairage « rasant », de la justesse dans le propos et de la pertinence dans l’analyse.
Si je me décide à intervenir et à y donner un avis, c’est que cette fois, il y a de quoi tomber de son siège… sur le parquet (si la transcription de vos propos lors du forum du Nouvel Obs correspond à la réalité).
Vos critiques contre Mme Dati de timides mais récurrentes il y a peu (et peut-être techniquement justifiées si vous avez des informations de bonnes sources) sont devenues aujourd’hui une attaque choquante et franchement déplacée.
A lire vos/les propos rapportés par la presse, on y apprend donc que :
- Elle est incompétente (elle n’a pas été choisie pour ses compétences)
- C’est une femme (beaucoup avaient remarqué et heureusement qu’elle est brune !) donc un symbole ce qui permet de faire l’économie de bien des qualités qui eussent été exigées d’un homme.
- Elle est le chouchou du couple présidentiel et donc, complaire à l’institution dont elle à la charge est le cadet des ses préoccupations.
Vous n’avez heureusement pas mentionné son origine et on est passé près de la promotion canapé… ouf !
Votre opinion acide éclabousse également Nicolas Sarkozy qui, aveuglé par l’affect et le symbole, à confié à la première venue (et dernière possible ?) un ministère d’une telle importance et dans lequel il y a tant à faire. Il ne montre donc pas lui non plus davantage de compétence et de clairvoyance dans ses fonctions d’autant que vous le soupçonnez (c’est même devenue une certitude) « de ne pas aimer la magistrature » la preuve : « il n’a jamais eu le moindre mot de respect pour notre administration capitale pour notre démocratie »
C’est donc le mot respect qui doit avoir un sens variable…
Vous dites que vous ne tolèreriez pas quelle vienne se pencher sur votre épaule pour vous dire ce que vous devez requérir. C’est une évidence, mais, pour vous raidir de cette façon brutale, avez-vous connaissance de cas où il y a eu des tentatives ?? Vous exprimez une crainte ??
Rédigé par : LAZARE | 21 septembre 2007 à 00:49
@Vaticinateur :
je ne revendique pas d'être devin ou oracle mais ne seriez-vous pas C.Jacob et donc, "vaticinatrice" plutôt ?
Si je me trompe, qu'importe, vous apporterez, en étant assidu de ce blog, un éclairage utile comme celui de la sus-nommée... dont les commentaires, oublions le sucré de la confiture, ne manquent pas de...sel !
Rédigé par : Parayre | 21 septembre 2007 à 00:47
Un ami vient de me transmettre la dépêche publiée ce jour à 17H09 par "AP" dont la conclusion - le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier, n'a pas souhaité faire de commentaires sur les propos de Philippe Bilger - ne manque pas de sel ...
Il est vrai que ce très jeune magistrat de formation s'exprime beaucoup, même pour tenter d'influencer la chambre criminelle comme il l'a fait mardi après-midi...
Pour les "politiques" et leurs valets, les finesses de la pensée, les subtilités des raisonnements, suivez mon regard, comptent moins, certes, que les succès mais sont toutefois de nature à les faire taire !
Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie comme la France, ils possèdent en plus la liberté après avoir parlé ...
On peut s'en féliciter mais on doit rester vigilant pour que la situation perdure.
Rédigé par : Parayre | 20 septembre 2007 à 22:33
A lire les réactions à chaud des internautes dialoguistes du Nouvel Obs j’augure pour ‘la ministre’ le destin de Robin of Locksley, l’ ‘outlaw’ ! Comme on le sait, «the outlaw's enemy is the sheriff due simply to his profession», tout comme dans le cas des «huissiers, notaires, parlementaires, avocats, juges, dentistes, chirurgiens, pharmaciens ! BEN QUOI ! DE TOUS les profiteurs ! Ah, j'oublie les agences immobilières, les constructeurs, les architectes, les experts en tout genre ! »
On a ainsi une identification de la garde des Sceaux avec La Justice contre « les magistrats qui ne savent pas se plier à la volonté populaire » qu’elle représente, et auxquels « il faudrait de temps en temps faire une piqûre de rappel ». Rappel de quoi ? Du vaccin Nativel, I presume !
Par conséquent qui doit être viré ? mais ‘the sheriff’, of course !! C’est lui le représentant de l’injustice et de la tyrannie, l’empêcheur de redistribution des offices en rond, le pourfendeur de « Robin Hood » (avec un ‘H’ et non pas un ‘W’), du défenseur des pauvres et des opprimés, de celui qui « s’attaque aux privilèges de la magistrature » ; « ça ne plaît pas. Et alors ?? » ! Ségolène a raison ! Dati, Ségo même combat contre la « synthèse de ce que la magistrature peut contenir de conservatisme et de misogynie » : le Shérif de Nottingham, le Prince noir !! Tous derrière son panache blanc, Lytil Jhon, Lady Marianne…
Il n’y a pas que cela, bien sûr, mais il y a cela qui prouve que, effectivement, la Justice a failli à communiquer, cette justice qui dans l’esprit de la ‘populationne’, « n'est rendue qu'aux puissants » , cette Justice dont « tant de cultures et d´intelligences ignorent ce qui (vous) semble représenter la base pour un citoyen éclairé. » Ce qui est en effet dramatique.
Mais ce qui est plus dramatique encore, Monsieur Bilger, et je vous le dis exactement comme je le pense, à savoir sur le fond d’expériences douloureuses, c’est que lorsque les cultures et les intelligences lambda comme les miennes cherchent à combler leurs lacunes en la matière, elles paraissent derechef suspectes et suscitent parfois même de l’agressivité chez les tenants du pré carré judiciaire qui plus souvent qu’on ne le pense, bafouent l’intelligence et la culture qui leur font personnellement défaut, à tel point qu’on se prend à envier les tartineurs de confiture… !! Le pire c’est que disant cela, je ne suis même pas ironique !
J’ai vu que votre retraite méritée était proche, mais j’espère que vous contribuerez à maintenir blog ouvert !
Rédigé par : Vaticinateur | 20 septembre 2007 à 22:07
A l'invitation de Coremaker que je remercie, j'ai pris connaissance de la "transcription" de vos propos par Le Figaro : décidément les journalistes transforment leurs papiers en armes, ignorant ou feignant d'oublier qu'il existe des nuances entre les mots qu'ils rapportent !
Pour autant, vous êtes plus qu'averti des travers de la presse : on ne saurait, pardon, être l'homme de sa spécialité que si l'on est sa victime...
Rédigé par : Parayre | 20 septembre 2007 à 22:01
Question déjà posée : pourquoi tous ces magistrats - de gauche ou de droite - démangés par le prurit politique? Comment ne pas penser qu'ils étaient déjà des hommes politiques dans leur fonction de magistrat ? Comment ne pas penser que la justice est aujourd'hui une loterie, suivant que l'on a affaire à un magistrat de droite ou un magistrat de gauche ? La justice devrait être respectée, mais pour cela elle doit être respectable. Il faudrait que les magistrats soient au service de leur fonction, et non leur fonction au services de leurs opinions. Mais, signe des temps, ce ne sont plus les Facultés de Droit qui forment les magistrats mais les Instituts d'Etudes Politiques... Cherchez l'erreur !
Rédigé par : guzet | 20 septembre 2007 à 21:12
"Cela fait du bien d'entendre un artiste avouer qu'il aime le public parce qu'il a besoin d'argent."
Et oui, si les applaudissements sont le pain des acteurs, les rappels en sont le beurre...
Quant à votre dialogue sur le site du Nouvel Obs, sauf meilleur avis, sa transcription ne trahit pas vos positions habituelles et me semble donc intellectuellement honnête.
Pour ce qui est du Bâtonnier Houillon, qu'il n'oublie pas que le vrai héros d'une fête est celui qui la "Peyrat" !
Pour paraphraser Céline, Catherine J, afin que dans le cerveau d'un "Houillon", la pensée fasse un tour, il faut qu'il lui arrive beaucoup de choses et de bien cruelles...
Je ne les souhaite pas, pour autant, au maire de Pontoise.
Rédigé par : Parayre | 20 septembre 2007 à 20:57
La formule est aussi maladroite que la coupe de champagne d'Eva Joly lors de l'arrestation d'Alfred Sirven. Mais, SVP, un peu d'humour ! Je conseille néanmoins la lecture de l'ouvrage de Me Houillon sur les travaux de la commission d'Outreau. Sans animosité à l'égard de la magistrature en général, il est néanmoins sans concession à l'égard du maître d'oeuvre de l'affaire, à savoir le Juge dont Me Dupond-Moretti avait déclaré qu'il connaissait 50 juges Burgaud sur le territoire.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 20 septembre 2007 à 20:46
Dans la parole de Philippe Houillon il y a un côté western de seconde catégorie avec d'un côté les méchants magistrats prêts à scalper n'importe qui et de l'autre des avocats-zorros défenseurs de la veuve et de l'orphelin. Dans un de ses galas d'adieux Henri Salvador va peut-être nous chanter "Houillon est arrivé... héhé..."
Je ne pense pas que "Bilger" ira remplacer "Nativel", à mon avis la Place Vendôme doit de temps en temps jeter un coup d'oeil sur ce blog. Personnellement je suis très méfiant envers les journalistes dont certains pratiquent le sophisme avec un art consommé.
Rédigé par : Bernard de ... | 20 septembre 2007 à 20:26
Les craintes étaient fondées :
"Un magistrat critique violemment Dati".
C'est sous ce titre et à l'aide de propos un peu plus tronqués que le Figaro en ligne relate l'événement.
http://www.lefigaro.fr/fil-info/20070920.WWW000000466_un_magistrat_critique_violemment_dati.html
Rédigé par : Coremaker | 20 septembre 2007 à 20:23
J'avais lu, j'avais souri...
C'est une plaisanterie qui ne mérite ni tant d'honneur ni tant d'opprobre... elle relève de la même veine, cher PB, que celle que vous eûtes dans votre blog, il y a quelque temps, sur notre corporation...
Allons, un peu d'humour : elle veut simplement dire que les gens préfèrent être assistés d'un avocat que cloués au pilori par un procureur...
Pas de quoi fouetter raminagrobis !
Rédigé par : sbriglia | 20 septembre 2007 à 19:07
Et si Philippe Houillon souffrait d'une médiatique aiguë, d'un coup trop fort de notoriété, un symptôme sévère dû à une trop forte exposition à l'écran. Ce n'est pas lui faire injure et mépriser ses qualités que de constater que la commission Outreau fut son heure de gloire, pour ne pas dire son bâton de maréchal. Lui connu de ses électeurs - et encore faut-il relativiser - est entré pendant des semaines chez bien des Français en redresseur de torts, en une espèce de Zorro ; cela dit la tâche était facile, la France entière ne demandait qu'à pleurer sur les bourreaux de la veille devenus victimes. La partie d'Houillon était gagnée d'avance. Que de cette notoriété il tire quelque profit électoral pendant quelque temps, je n'en doute pas. Au-delà de ça, je pense qu'il croit fermement que les Français préfèrent les avocats. En allant plus loin mais je n'aime pas les procés d'intention, peut-être est-il lui aussi persuadé que les avocats sont "meilleurs" que les magistrats. Ce serait effarant pour ne pas dire plus. Enfin comme vous le dites Philippe, heureusement qu'il y a Daniel Auteuil ! En voilà un qui vieillit comme un grand cru. Dommage que les actrices n'aient pas droit à cette chance ; même si elles vieillissent bien, elles vieillissent...
Rédigé par : catherine A. | 20 septembre 2007 à 18:57
Pour être fausse, cette allégation est fausse, et totalement puérile...
Il est drôle de constater que même à un haut niveau intellectuel, la connerie est de naissance...
désolée pour le gros mot ;-)))
D'autre part, l'affaire Outreau, comme on l'appelle, est non seulement un rappel que la justice reste soumise à l'erreur humaine malgré tous les filtres pour l'éviter, elle montre également que la Justice a besoin d'argent et qu'elle n'en a pas !
Avant de vouloir réformer une législation pénale, que je trouve personnellement bien faite, je pense qu'il faudrait peut-être donner à la Justice de l'argent pour fonctionner correctement...
Je ne sais pas, mais je pense que beaucoup de magistrats, de greffiers, seront d'accord avec moi...
A bon entendeur....
A Rachida, si tu nous lis...
Rédigé par : marie | 20 septembre 2007 à 18:40