J'accepte le premier adjectif, le second me semble excessif.
Surtout, sans m'engager plus avant dans l'analyse de ce texte, je voudrais rassurer ceux qui pourraient s'inquiéter à notre sujet. Il y a plus d'un magistrat heureux. Jean-Claude Kross, président de chambre à Paris, manifeste son enthousiasme sur notre métier, sa richesse et son humanité. Il a raison.
Alain Salles fait se téléscoper une réflexion sur l'institution judiciaire - qui ne peut être d'un optimisme béat, même sans être défaitiste -, et en conclusion, l'éloge du métier de magistrat.
Je crois qu'au-delà de nos divergences de fond, notamment sur la politique pénale engagée, la passion de notre profession nous unit tous, nous réunit dans une même volonté d'ordre et de paix. Il y a des années, questionné par de jeunes étudiants, il m'arrivait de leur conseiller le Barreau plutôt que la magistrature.
Cela m'a vite passé. L'amour de ce métier est l'une de mes rares inconditionnalités.
Stop ! Je me suis trompé de Catherine.
J'aime toutes les Catherine... ça ira plus vite et sans confusion.
Rédigé par : j.wedry | 19 octobre 2007 à 18:35
Non ! Catherine JACOB, je vous aime, enfin Vous, et non votre prose.
Rédigé par : j.wedry | 19 octobre 2007 à 18:32
en plus VOUS en êtes devenu LE fruit principal !
et tous vos lecteurs ici hoooo de vous entendre une coupe très jeune qui ne demande qu'à être emplie voir amplifiée !!
Sissi !
Rédigé par : Cactus Shuji Terayama | 19 octobre 2007 à 17:57
Parayre
Effectivement il sagit de l'Article 3 Modifié par Loi organique n°2007-287 du 5 mars 2007 art. 17 I (JORF 6 mars 2007 en vigueur le 1er juin 2007) qui dispose entre autres.
«Sont placés hors hiérarchie:
2° Les premiers présidents des cours d'appel et les procureurs généraux près lesdites cours ;
Un décret en Conseil d'Etat fixe, en fonction de l'importance de l'activité juridictionnelle, des effectifs de magistrats et de fonctionnaires des services judiciaires et de la population du ressort, la liste des emplois de président et de premier vice-président de tribunal de grande instance, ainsi que des emplois de procureur de la République et de procureur de la République adjoint, qui sont placés hors hiérarchie. »
et non de l'article 2 de la même loi, lequel dispose pour sa part des grades de la hiérarchie du corps judiciaire.
Mais en revanche, il sagit bien du point numéro 2 du dit article 3, paragraphe baptisé un peu trop vite lui-même article2, je vous l'accorde. Voir http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PFFAA.htm
En tout état de cause, que l'article qui en dispose soit le 2 ou le 3 de la loi en question, les procureurs généraux tels Monsieur Blais sont bien placés hors hiérachie, et donc on ne peut pas les traiter comme de vulgaires chiffonniers, ce qui était tout ce que je souhaitais souligner.
L'article 5 de cette même loi disant que:
«Les magistrats du parquet sont placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l'autorité du garde des Sceaux, ministre de la Justice. A l'audience, leur parole est libre.» les reproches adressés à M Nativel violent à mon humble avis les dispositions de cet article 5. Et donc il me paraît qu'on se fiche totalement du monde quand il se dit qu'on se serait abstenu de le poursuivre parce que, lors de son entretien à la Chancellerie, il aurait démenti les avoir tenus, vu qu'il eût pu les tenir en toute liberté de toute façon, la stratégie de son réquisitoire étant aussi libre que sa parole. Donc, cette manière de ne tenir compte dans la loi que de ce qui nous arrange -Cf.«Je suis le chef du Parquet!»- et d'oblitérer le reste, à savoir la liberté de parole dans le cadre donc de l'audience publique et telle que spécifiée par la phrase qui suit, est absolument abusive et très inquiétante mais tout à fait symptomatique, et c'est à ce dernier niveau que le citoyen lambda est concerné, vu qu'il se heurte en permanence à ce type de comportement abusif dans tous domaines, ce qui est absolument usant, et résulte à mon sens d'une politique dissuasive à l'égard de l'exercice de ses droits par le citoyen, qu'elle se voit mise en oeuvre de façon interne à une hiérarchie ou par les professionnels auxquels il a affaire en tant que particulier.
L'article 38-1 que vous évoquez et qui effectivement concerne la durée d'occupation de la fonction de procureur général près une même Cour d'appel est de création récente: 25 juin 2001. La nomination à Agen de son PG étant antérieure, il n'est pas concerné et ne saurait donc être l'objet d'une mutation-sanction d'office en tant qu'avocat général à droite ou à gauche et peut donc parfaitement être nommé en conseil des ministres comme il se doit [ sur proposition des, et non pas par les, services de la chancellerie] près d'une autre Cour d'appel par exemple plus proche d'Agen que ne l'est le quai de l'horloge à Paris. En tout état de cause, il ne saurait être sanctionné [ ce que les médias donnent à entendre de façon dommageable à sa considération], pour ne pas vouloir 'libérer' [ = solliciter une mutation pour quitter] une place «dont il ne serait pas propriétaire» a dit Mme DATI de façon quelque part très irrespectueuse pour dire que «seuls les magistrats du siège sont [actuellement] inamovibles.» [art,4] vu que ça contribue à amoindrir la considération du public pour «Oh l'aut'là qui s'croit propriétaire alors qu'il n'est que locataire de sa petite cosse!»
De fait je n'avais pris garde qu' à l'article 28-2 créé de même par Loi organique n°2001-539 du 25 juin 2001 art. 3 (JORF 26 juin 2001) qui dit «Nul ne peut exercer plus de sept années la fonction de président ou de procureur de la République d'un même tribunal de grande instance ou de première instance ou d'un même tribunal supérieur d'appel. A l'expiration de cette période, s'il n'a pas reçu une autre affectation, le magistrat est déchargé de cette fonction par décret du Président de la République et exerce au sein de la cour d'appel ou du tribunal de grande instance les fonctions auxquelles il a été initialement nommé. Il en est de même dans le cas où, avant ce terme, il est déchargé de cette fonction sur sa demande ou en application de l'article 45.» lequel dernier article concerne les sanctions disciplinaires applicables à un magistrat certes, mais dont on ne voit pas en quoi le PG dAgen en releverait vu que cet article 45 n'est pas mentionné dans l'article 38-1qui sépare manifestement le PG des autres fonctions concernées par le 28-2, et qui de toute façon ne concerne pas ce PG vu qu'il spécifie des conditions d'application à partir des nommés en 2002. Pour information le contenu de l'Article 45 Modifié par Loi organique n°2007-287 du 5 mars 2007 art. 15 (JORF 6 mars 2007 en vigueur le 1er juin 2007). est le suivant :
«Les sanctions disciplinaires applicables aux magistrats sont:
1° La réprimande avec inscription au dossier ;
2° Le déplacement d'office ; [ Qui est ce qui est donné à entendre par la presse dans la façon dont elle parle de la mutation de ce PG de façon donc dommageable à sa considération et à son honneur puisqu'il sagit d'une sanction disciplinaire qui dans le contexte de l'article 38-1 ne saurait être mise en oeuvre à son encontre par Super DATI ! ]
3° Le retrait de certaines fonctions ;
3° bis L'interdiction d'être nommé ou désigné dans des fonctions de juge unique pendant une durée maximum de cinq ans ;
4° L'abaissement d'échelon ;
4° bis L'exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximum d'un an, avec privation totale ou partielle du traitement ;
5° La rétrogradation ; [ Quid de la fonction d'avocat général pres la Cour de Cassarion par rapport à celle de PG? Mais c'est une question que je ne fais que poser.]
6° La mise à la retraite d'office ou l'admission à cesser ses fonctions lorsque le magistrat n'a pas le droit à une pension de retraite ;
7° La révocation avec ou sans suspension des droits à pension.»
Je vous remercie monsieur le procureur général honoraire Parayre, d'avoir et lu attentivement mon post et surtout pris la peine de rectifier mon erreur de lecture des numéros des articles, ce qui m'a conduite à relire moi-même le texte plus attentivement et avec profit, mais peut-être pas totalement sans erreur d'interprétation encore, vu que je ne suis pas juriste...
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 octobre 2007 à 12:41
Il est quand même curieux que dans l'article d'A.Salles, le magistrat qui fait l’éloge de son métier, Jean-Claude Kross, soit… un ex-avocat.
Insistant sur l'aspect transformiste de votre profession.
sbriglia vous imagine au départ de votre carrière sur les bords de la Creuse. Je vous vois plutôt dans les terres d'Emma, au pays de Caux.
Préférant alors et déjà dans vos jeunes années, l’éclatant du Barreau à "une déférence excessive à l'égard des pouvoirs en place, une culture de la soumission, de l'obéissance, qui en fait des gens qui ont peur de leur ombre", je cite votre collègue D. Peyrat.
Je traduis votre tentation bovaryste par votre souffrance à devoir endosser malgré tout un costume de magistrat que la perception habituelle et grand public enferme dans des étoffes moyennes et des coutures grossières, trop ajustées.
Emma n’a de cesse de faire mentir et de transgresser les médiocrités qui la rivent à une condition à laquelle elle refuse de s’identifier.
Votre inconditionnalité, je la situe dans votre désir incessant de vouloir faire de votre métier un grand métier.
Et les avocats sont devenus dans votre tête, au fil de vos années magistrates, des sortes de seconds rôles.
A l’image des amants d’Emma.
Non ?
@ sbriglia
Vous en connaissez, vous, des romanesques et des mélancoliques qui seraient sortis des imaginaires d'Argenton sur Creuse?
Rédigé par : Véronique | 19 octobre 2007 à 08:00
@Catherine Jacob
Même si vos observations me semblent hors-sujet, je vous apporte volontiers réponse à vos interrogations légitimes et affirmations, pardonnez-moi, erronées:
Sont, aux termes de l'ordonnance modifiée du 22 décembre 1958 portant statut de la magistrature :
A) placés hors hiérarchie (article 3) :
1° Les magistrats de la Cour de cassation, à l'exception des conseillers référendaires et des avocats généraux référendaires ;
2° Les premiers présidents des cours d'appel et les procureurs généraux près lesdites cours ;
3° Les présidents de chambre des cours d'appel et les avocats généraux près lesdites cours ;
4° Le président, les premiers vice-présidents et le premier vice-président chargé de l'instruction du tribunal de grande instance de Paris, ainsi que le procureur de la République et les procureurs de la République adjoints près ce tribunal ;
5° Les présidents des tribunaux de grande instance d'Aix-en-Provence, Béthune, Bobigny, Bordeaux, Créteil, Evry, Grasse, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Mulhouse, Nanterre, Nantes, Nice, Pontoise, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Versailles, ainsi que les procureurs de la République près ces tribunaux.
Un décret en Conseil d'Etat fixe, en fonction de l'importance de l'activité juridictionnelle, des effectifs de magistrats et de fonctionnaires des services judiciaires et de la population du ressort, la liste des emplois de président et de premier vice-président de tribunal de grande instance, ainsi que des emplois de procureur de la République et de procureur de la République adjoint, qui sont placés hors hiérarchie.
B)Nul ne peut exercer plus de sept années la fonction de procureur général près une même cour d'appel.( article 38-1)
Rédigé par : Parayre | 18 octobre 2007 à 23:47
@wedry
Bienvenue au club des coupeurs de cheveux en quatre. Un magistrat qui aime son métier, je trouve ça plutôt réjouissant et je prends, sans condition et sans bataille sémantique et au diable Bossuet pas vraiment rock and roll.
Et entre un qui défendrait mal et un qui punirait bien, mon coeur balancerait. Peut-être pas longtemps en fait.
ps : vous avez sans doute la passion de défendre mais où avez-vous lu que Bilger avait celle de punir.
Quant à l'amour, il n'est pas que ce sentiment à l'égard d'une personne, tous les dictionnaires vous le diront. Peut-être aimez-vous la musique, le cinéma, les papillons, ne rien faire, le chocolat ? Je vous le souhaite :-)
Rédigé par : catherine A. | 18 octobre 2007 à 18:52
Deux Français sur trois sont mécontents de leur justice. Ce grand corps est effectivement en excellente santé !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 18 octobre 2007 à 17:34
La Justice est un grand corps en excellente santé. Pour preuve : les services de Rachida Dati, en visite demain matin à la Cour d'Appel de Pau pour les besoins de la Carte Judiciaire, ont fait recouvrir le vitrail de la 1ère chambre de la Cour représentant le Christ sur la Croix par de grandes tentures rouges. Mme Dati doit s'exprimer demain matin dans cette salle en présence des autorités. A-t-on craint que cela détonne, Mme Dati s'exprimant sur fond de Christ en croix ??? Même la Cour de cassation, lorsqu'elle siégea à Pau en 1870, tint ses audiences sous l'oeil du Christ ! Nous vivons une époque extraordinaire !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 18 octobre 2007 à 17:09
La plupart des gens aiment leur métier et c'est tant mieux.
Le problème survient quant on se met à généraliser : " Les magistrats ....." " Les avocats ..." " Les fonctionnaires .." "Les Hommes politiques ..." "Les notaires ...." "Les Corses...".
Remarquez que pour "Les notaires" et "Les Corses" je ne serais pas spécialement tendre. On ne se refait pas.
Rédigé par : Polochon | 18 octobre 2007 à 14:59
" La passion du métier", écrivez-vous, mais la justice est-elle un métier ? (cf. Bossuet Discours sur l'histoire universelle)
La "sainte mission" de juger peut-elle être un métier ?
En revanche, la passion de défendre plutôt que de punir voilà mon unique "inconditionnalité".
Mais aller jusqu'à parler "d'amour", non ! C'est l'histoire d'une autre passion.
Rédigé par : j.wedry | 18 octobre 2007 à 13:55
Monsieur Bilger est un incorrigible rêveur qui tente de nous convaincre et veut laisser croire que la justice est telle qu'il l'idéalise et la dépeint. Malheureusement la réalité est toute autre. Il faut affronter : corporatisme, notoriété, profession, influence, etc.
Pourquoi Agnelet fut-il jugé à Aix-en-Provence au bout de 30 ans ?
Selon Pierre Rancé parce que la justice a « plombé » le dossier. Discrimination. Le CV de l'accusé aurait engagé des juges à classer l'affaire.
Pour en savoir plus, il suffit d'écouter l'émission de monsieur Calvi d'hier où notre « hôte » fit une belle prestation, s’opposant énergiquement à la définition « loterie ».
Ce qui m’effraie, en écoutant monsieur Bilger, après ceci : « … Alors, la justice criminelle, avec bien sûr ses imperfections, elle est de très loin, tout de même, la justice qui fonctionne le mieux en France. »
Qu’est-ce que cela doit être pour les autres ?
Lire :
« Le Calvaire des innocents. Une justice injuste »
Pierre Rancé, chroniqueur judiciaire à Europe 1, a recueilli les témoignages de personnes injustement mises en cause : leurs récits, souvent bouleversants, font froid dans le dos. L'erreur judiciaire n'épargne personne, entrepreneur, chômeur, gardien de prison, directeur de radio, femme fonctionnaire, brigadier de police, tous racontent comment ils ont été happés dans une machine infernale, implacable et irrationnelle. Et tous sortent de cette épreuve, brisés. Un livre dont la lecture devrait être obligatoire à l'Ecole nationale de la magistrature.
"Au coeur du délire judiciaire"
Elisabeth Fleury et Philippe Houillon
chez Albin Michel
"Ils sont treize. Treize citoyens français victimes de l'une des plus grandes erreurs judiciaires de l'après-guerre ... Toute une chaîne de dysfonctionnements est alors apparue au grand jour : manque d'humanité d'un jeune juge d'instruction, paresse et corporatisme de sa hiérarchie, fantasmes sur les réseaux pédophiles, témoignages incertains, négation de toute présomption d'innocence, mépris de classe, recours abusif à la détention provisoire... "
http://multimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/9782226179371.pdf
Article du monde :
"... Le pouvoir politique sait jouer de ce mélange de volonté d'indépendance et de peur de l'assumer. Didier Peyrat, qui s'est mis en disponibilité pour présenter la liste socialiste aux élections municipales à Pontoise, regrette chez ses pairs "une déférence excessive à l'égard des pouvoirs en place, une culture de la soumission, de l'obéissance, qui en fait des gens qui ont peur de leur ombre". Alain Vogelweith dénonce aussi une "culture maison très forte qui vire au corporatisme"."
Confirmé par le Procureur Général de la Cour de Cassation en personne.
Rédigé par : Marie | 18 octobre 2007 à 12:27
De toute façon, si ce "grand corps" avait pu être malade, on comptait sur la fraîche émoulue de l'ENM (tour extérieur) de garde des Sceaux bien vaillante pour le soigner !
Arf !
Faudra que je me fende d'un article sur la réforme de la justice, la vraie que ses successeurs devront quand même un jour ou l'autre pondre pour... "plus de mieux" !
Rédigé par : Infreequentable | 18 octobre 2007 à 12:09
Alors comme ça vous êtes un récidiviste Monsieur l’avocat général ! Eh ben c’est pâââs bien !
On comprend mieux avec cet article du Monde, l’origine de l’affaire des petits pois :
« Pendant ce temps-là [l'installation du nouveau président de la Cour de Cassation, Vincent Lamanda], le président [Sarkozy] pensait aux "petits pois". Il l'a avoué à Michel Drucker, lors de l'émission "Vivement dimanche" du 7 octobre consacrée à la ministre de la justice, Rachida Dati : "Je regardais la salle, je voyais 98 % d'hommes (...) qui se ressemblaient tous, mêmes origines, même formation, même moule, la tradition des élites françaises, respectables, bien sûr, mais pas assez de diversité." Et d'ajouter : "Je n'ai pas envie d'avoir (...) tout le monde qui se ressemble, aligné comme des petits pois, la même couleur, même gabarit, même absence de saveur." »
« Le président (élu) essaie de ne manifester ni impatience ni ennui en écoutant les interminables discours de ces (..) robes rouges rehaussées d'hermine et de collections de médailles rutilantes. »
Comme on le comprend. Que des robes, et que de rouge, que de médailles, que de discours, que de paroles sagement égrenées dans une absence de jolies femmes, de vraies paillettes et de joyeux coups de canons à eau ! Bref que de casse-grain à pulvériser d’un joli de coup de pschitt pschitt ou de manette de jeu vidéo. Hop le rouge, hop le rouge, hop le rouge et encore hop le rouge eh ben ça alors où est le vert hum !, et le bleu et le blanc et aussi le bariolé, mon dieu renvoyez-moi ce jeu de c… à son éditeur qu’il y mette un peu de biodiversité, qu’on puisse un peu s’amuser enfin ! Johnny blanc contre Johnny noir actionnés par la molette de Laetitia, ça c’est tout de même autre chose !
« La chancellerie exerce des pressions sur le procureur général d'Agen pour qu'il cède sa place, dans le cadre du mouvement de féminisation et de rajeunissement des procureurs généraux. Devant son refus, il est muté à la Cour de cassation à huit mois de la retraite. »
Je ne comprends pas très bien. Le mouvement de nomination n’était-il pas prévu pour la fin de l’année ? A la différence des avocats généraux, les procureurs généraux ne sont-ils pas considérés comme « hors hiérarchie » par le texte de loi qui définit leur statut ? Le texte qui s’occupe des années passées sur un poste donné ne concerne-t-il pas uniquement les procureurs de la République, qui plus est ceux qui ont été nommés à leur poste actuel avant 2002 ainsi qu’il est dûment spécifié ? Pourquoi un journaliste du Monde se fait-il ainsi l’écho de billevesées au lieu de commencer par se documenter sérieusement afin de faire un article qui posera de vraies questions d’une façon qu’il ne sera plus possible d’éluder en disant : « C’est faux ! »
- Exemple de vraie question : « Lors de son voyage en Russie, le président Sarkozy a expliqué au monde russe (qui n’est pas un journal… !) que dans son pays, ce pays « qui lui a tout donné et donc auquel il veut tout rendre » selon son discours de remerciement à la France qui l’a élu, «nul n’était au-dessus des lois !» Or les actuelles frictions entre la chancellerie et le corps judiciaire ne viennent-elles pas justement de ce que la chancellerie agit comme si aucun texte ne régissait son action actuelle avant d’avoir fait voter d’autres textes plus conformes à ses vœux, et si nous interprétons mal la situation, qu’on nous livre donne une bonne [= dûment fondée] démonstration du contraire. - La France lui a donné des textes qu’il lui rende ses textes et non pas leur ignorance et leur mépris sinon on risque fort de voir le style Dior se ramasser dans une posture peu glorieuse après avoir glissé sur les petits pois qui auraient roulé sous ses pas ! et il suffirait d’un seul petit pois chiche sous une semelle de cuir non munie d’un bon antidérapant [= un texte lu dans son.. détail] !
– Et tant qu’on y est j’aimerais bien dire, très respectueusement, à quelques-uns des petits pois eux-mêmes que leur propre respect de la nécessaire lecture des textes auxquels les renvoient parfois le justiciable non représenté mais pas forcément débile, respect qui ne se satisferait pas de la seule écoute partielle des petits pois en robe noire d’avocat, et qui s'abstiendrait de bailler ostensiblement du haut de son siège, permettrait de restaurer leur image dans le public d’une façon telle qu’il serait beaucoup plus difficile aux ignorants ou ceux qui font comme si, de les ‘bousculer’ ! Inutile donc de s’auto flageller à longeur de temps de façon dommageable pour tout le monde, en revanche très utile d’accorder son attention aux deux parties également ainsi qu’aux textes, car il y en a et de fort bons quand on le les néglige pas systématiquement, ainsi que dans le mépris des bruits de couloirs ou de greffe ou encore, indépendance oblige, du bureau de l’étage au-dessus !!!!!!
C’est en effet la seule façon de pouvoir répondre de façon acceptable à « cette question non explicitement formulée » que la conscience (mauvaise ?) d’un jeune juge d’instruction de la région parisienne est dite croire « lire parfois dans les regards » ; « Qui je suis ? Je suis la voix des textes que tes représentants ont votés et que j’ai pris la peine de lire dans leur… détail, lettre et esprit, et aussi de relire encore et encore, car je ne suis pas à moi tout seul toute l’Assemblée du peuple même à moitié assoupie dans les caves du sénat, donc je suis aussi ta voix quand c’est toi la victime, même incarcérée, et je suis aussi ton semblable qui, les yeux bandés, renvoie l’écho de ta douleur la plus profonde, celle que toi-même tu ne sais plus discerner dans la noirceur de ton crime, mais que je ne négligerai pas de déposer, avec lui, dans le plateau de la balance ! » Mais pour cela j’ai besoin d’être bien dans mes baskets et de ne pas avoir peur de mon ombre ! J’ai besoin que la présidence du TGI n’installe pas des micros dans mon bureau et ne me mette pas sur écoute (Metz) ou encore suive l’exemple de Katie Birat, l’américaine directrice de l’UFR Lettres et langues qui a fait installer une caméra dans les vestiaires de l’université et l’avait fait relier au bureau de la directrice des services administratifs ( Metz encore) !
Par conséquent laisser passer Dati en force ne présage rien de bon quant à la façon dont finiront par rendre la justice ceux qui voudront suivre son illustre exemple et qui, aux aussi, voudront ‘bousculer’! Bousculer leurs maîtres, bousculer les innocents, bousculer la Cité pour mieux bousculer les coupables !
IMPATIENS , NOLI ME TANGERE ! Moi la balsamine sauvage, la fragile fleur des baumes dont les enfants aiment à faire exploser les capsules et répandre tout autour de moi les graines immatures de mes petits pois, mais qui, si tu sais me respecter essaimera toute seule ses fruits une fois arrivés à maturité. .. Le chasseur chasse sous le vent et non en bousculant le gibier qu'il n'a pas encore attrapé !
Ceci étant, c’est vrai qu’il vaut mieux éviter de déjeuner ou de fréquenter les mêmes lieux publics et… leurs dépendances que les avocats, ne serait-ce que parce que cela éviterait aux gens de parler à tort et à travers sans savoir, comme s’ils écrivaient pour le Monde !
Enfin, c’est faux que les décisions sont toujours rendues sur de la réalité virtuelle (dossier) puisque, je ne sais plus lequel des présidents du Tribunal administratif de Strasbourg avait eu droit à un article très élogieux dans un canard local, vu qu’il prenait la peine de venir sur le terrain et de déplacer le Tribunal pour voir de ses yeux la configuration des lieux objet du litige soumis à son appréciation, et avait expliqué à cette occasion sa politique thomiste !
Rédigé par : Catherine JACOB | 18 octobre 2007 à 11:44
" imagine-t-on un candidat au suicide se frapper au visage, se fracturer le nez, se meurtrir violemment le dos avant d’aller se noyer dans 50 centimètres d’eau ?" nous conte Admirateur éperdu !
oui oui , dans un dessin animé !
notre monde de politocs à Tics multiples ne serait-il pas qu'un grand dessin........... inanimé , lui ?
d'ou ma comparaison ....osée !?
Rédigé par : Cactus ose tel un magique chien . | 18 octobre 2007 à 11:03
Les bons praticiens sont enthousiastes de leur métier mais les fumistes et les jaloux leur font du tort.
Rédigé par : mike | 18 octobre 2007 à 10:13
Malade ?
En coma dépassé, oui car rongé par de terribles métastases qui ont entre autre pour nom la "criminalité judiciaire" !
Voir par ex. cet article du Nouvel Obs...
Comment peut-on avoir une quelconque confiance dans une institution qui se comporte ainsi ?
Et lorsque le grand public connaitra le rôle de certains magistrats dans par ex. l'affaire Alègre...
Lisez donc cet article sur l'assassinat de Robert Boulin et le rôle de la justice dans l'omerta qui s'en est suivi.
L'AFFAIRE BOULIN
Il n'y a pas d'affaire Boulin
NOUVELOBS.COM | 17.10.2007 | 17:34
1 réaction
IL N’Y A PAS d’affaire Boulin. C’est en substance ce qu’a affirmé Laurent Le Mesle, procureur général, à Fabienne Burgeat-Boulin, mardi 16 octobre, au cours d’un entretien très attendu au tribunal de Paris. La fille du ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing, retrouvé mort à l’automne 1979 au bord de l’étang Rompu, à Rambouillet, est convaincue depuis toujours ou presque que le prétendu suicide de son père par noyade après absorption de valium n’en était pas un. La thèse officielle lui est apparue comme un odieux mensonge, du jour où elle a découvert dans Paris Match, en même temps que les Français abasourdis, les photos du cadavre de Robert Boulin prises sur la berge de l’étang le matin même où on l’a retrouvé : le visage amoché, le nez en sang, de multiples bleus au visage.
Depuis, elle se bat pour faire connaître cette "vérité interdite". La mort de son père, douze fois ministre mais qui roulait toujours en 2 cv pour économiser l’argent public, serait un crime d’Etat.
Pendant une heure, autour du bureau de verre de Laurent Le Mesle, Fabienne Boulin assise près de son avocat William Bourdon, a écouté le procureur dérouler placidement l’exposé de son refus. Il n’y aura pas de réouverture d’une information judiciaire. "L’analyse en profondeur a laquelle j’ai procédé avec plusieurs membres de mon parquet général, a-t-il dit, m’a mené à constater que les points qualifiés de nouveaux dans votre mémoire soit ne le sont pas, soit ne constituent pas des charges mais de simples éléments d’ambiance". Ambiance alors, le témoignage de Raymond Barre dans un livre paru en 2004 (1), réitéré la même année sur France Culture ? L’ancien premier ministre y révélait avoir appris la mort de Boulin au beau milieu de la nuit, de la bouche de son "collaborateur de garde", alors qu’officiellement la découvert du corps n’eut lieu qu’au petit matin. Dans ce témoignage opportunément exhumé hier par France 3 dans l’édition de 13 h du Journal, Raymond Barre ajoute : "Nous ne pensions pas que le RPR allait assassiner Boulin".
"A entendre le procureur, estime William Bourdon, il aurait fallu qu’on vienne en trainant le présumé criminel par les cheveux jusqu’’à son bureau. C’est beaucoup en demander à Fabienne Boulin". Hier à l’issue de la rencontre, la fille du ministre se déclarait "choquée par la mauvaise foi évidente" du magistrat tout estimant "honteux" ses arguments : "Il dit que les témoins confondent, en gros qu’ils sont gâteux. C’est inouï de dire ça. Le temps qui passe n’a jamais empêché quelqu’un de se souvenir si l’annonce d’un décès lui a été faite le jour ou la nuit."
Les experts du dossier s’étonnent par ailleurs qu’un nouvel examen de "l’Affaire Boulin" ait été confiée à un magistrat proche de Jacques Chirac, un ami presque, alors même que la réouverture d’une enquête judicaire entrainerait l’audition de figures historiques du RPR. Car des questions demeurent en suspens : imagine-t-on un candidat au suicide se frapper au visage, se fracturer le nez, se meurtrir violemment le dos avant d’aller se noyer dans 50 centimètres d’eau ? Et a-t-on déjà vu un mort changer de position quelques heures après son décès ? A ces questions simples, la justice, en trente ans, n’a pas répondu. Alors Fabienne Boulin ne compte pas en rester là. AC
(le mercredi 17 octobre 2007)
(1) "L’expérience du pouvoir", Fayard
par Anne Crignon,
journaliste
au Nouvel Observateur
Rédigé par : Admirateur éperdu | 18 octobre 2007 à 09:24
alors, Le Monde est petit ou grand ?
j'en perds mon britiche, moi là :-)
sinon "Grand corps malade" doit représenter ici un JE de Meaux plus ou moins adroitement "slammé", non ?
"private" ps voire ump : désolé pour hier en une de mes réponses envoyées, je n'avais pas les trous en face des yeux pour cause de grosse fatigue loin de Michel Blanc malgré Carole Bouquet en fleur !
Rédigé par : Cactus Petit Corps Malade | 18 octobre 2007 à 09:09
"Il y a des années, questionné par de jeunes étudiants, il m'arrivait de leur conseiller le Barreau plutôt que la magistrature."
C'était l'époque où vous étiez juge de paix à Argenton sur Creuse ?...
Rédigé par : sbriglia | 18 octobre 2007 à 07:22
Philippe, je vous rejoins volontiers mais approuve également Th.Sagardoytho...
L'acte de juger, ou de requérir une sanction et donc de contribuer à l'oeuvre de justice, responsabilité comparable à celle des chirurgiens tant elle ne laisse de place à l'approximation, n'est jamais aussi bien accompli qu'en présence d'un défenseur de qualité posant les bonnes questions, suscitant les interrogations les plus fines, favorisant donc la recherche de la vérité, dure comme le diamant, fragile toutefois comme la fleur de pêcher...
Magistrats et avocats participent conjointement à cette quête judiciaire qui exige passion, vérité et vénération de cette dernière.
Je ne hiérarchise donc pas leur rôle respectif mais implore les deux de les jouer pleinement tant d'expérience, il m'apparaît qu'ils peuvent ainsi contribuer, dans un contradictoire stimulant, à une approche la moins éloignée possible de l'idéal poursuivi, à une décision équitable mélange de coeur et de raison...
Alors "étudiants", je vous conseille d'embrasser, si vous vous en sentez capables, ces deux professions qui appelleront de votre part aptitude, disposition, inclination pour l'écoute vigilante, le scepticisme, la perplexité mais également croyance, fermeté et foi dans les éminents rôles que vous jouerez.
Ainsi, à l'instar de notre hôte, vous éprouverez une passion pour votre métier...
Convenez que lui ressembler est un beau projet de vie professionnelle !
Rédigé par : Parayre | 17 octobre 2007 à 23:06
C'est amusant. Pour ma part, je suggère plutôt le Barreau que la Magistrature lorsque l'on m'interroge. Cette passion d'être des mendiants d'honneur, pour le compte des justiciables qui nous font l'honneur de confier la défense de ce qu'ils ont de plus cher, est ce qui anime, et dévore parfois, les plaideurs de coeur et de conviction. Ecoutez plaider et défendre, parmi tant d'autres, J-Y LE BORGNE, Christian CHARRIERE-BOURNAZEL, ou Alain MOLLA. L'amour de leur métier est aussi ce qui les guide au service de leurs concitoyens. Ca vaut bien le métier de Juger.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 17 octobre 2007 à 19:46