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16 octobre 2007

Commentaires

Catherine JACOB

Edgar

«Et vous paraissez, pour Mathurin, beaucoup plus soucieux des victimes [21 vieilles dames semblent-il et qui ne lui avaient rien demandé dont 7 pour lui tout seul] que vous ne l'êtes dans le cas de Cantat [une, sa compagne].»

Edgar

Je ne peux m'empêcher de comparer votre jugement envers Cantat de la dureté que vous réservez à Mathurin (Crimes-Back).

Avec l'immense respect que j'ai pour vos billets, je ne peux m'empêcher de penser que votre fascination pour la chose médiatique vous rend indulgent pour ceux qui la peuplent.

Après tout, que savez-vous de Mathurin aujourd'hui ?

Et vous paraissez, pour Mathurin, beaucoup plus soucieux des victimes que vous ne l'êtes dans le cas de Cantat.

Catherine JACOB

Sbriglia

Je termine avec quelques dernières nuances qu'il me paraît nécessaire d'apporter à vos affirmations afin ne pas entretenir de graves confusions dans l'esprit des lecteurs du blog vis-à-vis de ce que représente vraiment l'art du thé qui appartenait aux antiques pratiques médico-religieuses avant de se vulgariser et de se séculariser, notamment dans l'univers des geisha, lequel est un univers très particulier dont nous ne trouvons pas d'exemple en Occident pas même chez les hétaires de la Grèce antique.

Pour commencer l'art du thé ['Cha-no-Yu' ou 'Cha-Dô' ou 'Sa-Dô' selon les prononciations affectées à l'idéogramme pour ce végétal qu'est le thé, une lettre dont la forme ancienne dit 'plante amère', sachant que l'amertume est la caractéristique et le symbole du remède ] ne se pratique pas dans une 'maison de thé' [Cha-Ya, autrement dit un euphémisme pour le YUKAKU, le quartier des plaisirs et les dames qui s'y rencontrent, vu que ce mot qui a encore de multiples autres sens dont 'Lieu de production du thé' ou encore 'Lieu de teinture des tissus à l'aide de résidus de thé' etc.. qui permettent de préserver la paix des ménages lorsque le maître de maison lance, mettons, à la cantonnade en sortant: «Je vais chez ...le teinturier.»], mais dans un Cha-shitsu [ Pavillon de thé] et selon un rituel qui se réfère à un idéal de néant de passions ou de désirs vu que le lotus sur lequel est assis le bouddha divinité protectrice de l'art du thé appartient aux plantes an-aphrodisiaques. Enfin c'est, dans sa conception ancienne, en tant que tel rituel, une forme d'art martial visant notamment à la maîtrise de soi ainsi qu'à l'acquisition d'une forme de vigilance particulière et commune aux arts martiaux en général etc.

Dès lors, pas plus qu'on ne peut induire du fait que la geisha joue du shamisen [ instrument de musique traditionnel à trois cordes] que tous les musiciens qui jouent du shamisen sont des geishas, on ne peut tirer du fait qu'une forme de 'Cha-no-Yu' se soit tardivement vulgarisée dans le YUKAKU, que tous les pratiquants de thé sont des geishas. Sinon il faudrait dire que tous les participants de la Starac sont des musiciens ou que tous les musiciens sont des anciens de la Starac !!

J'ajoute à l'intention particulière d'un éventuel blogueur qui appartiendrait à la brigade des moeurs et de façon à lui économiser une enquête inutile, ainsi que l'argent du contribuable en rapport, que : «Je vais chez ...le teinturier.»], n'est pas message codé, c'est un jeu de mots qui ne prétend à rien d'autre qu'à faire sourire sur la base de la polysémie du japonais. A bon entendeur également : restez chez vous !

Vous évoquez 'Tombe la neige', mais dans 'Pays de Neige', un roman du prix Nobel japonais de littérature Yasunari KAWABATA, il y a un extraodinaire passage érotique, bien que d'un érotisme très japonais, donc je ne sais pas s'il est dans les attentes occidentales concernant le fantasme érotique à la Robbe-Grillet, il s'agit d'un passage qui met en scène une geisha et son Jôkyaku, le client habituel, Je n'en indiquerai pas la pagination vu que l'intérêt du roman est aussi ailleurs et qu'il serait dommage de ne le feuilleter que pour cela.

«ce qui, d'après mon maître en cérémonie du thé, »
Les geishas [ apparues au 18ème grosso modo 1751-1764 autrement dit mi-Edo] ne pouvaient entendre le cliquetis des sabres de samourais à l'occasion d'un rituel de thé, vu que si le cliquetis des sabres et l'odeur du thé pouvaient se rencontrer, ce n'était que dans la véranda qui longeait la pièce de thé dans le palais shôgunal [début 16ème] où les geishas n'avaient rien à faire vu qu'à l'époque le Shôgun avait suffisamment de concubines légales lesquelles n'avaient, qui plus est, rien de servantes.

En tout état de cause comme il y a en-dessous, il y a également nettement au-dessus de la geisha dans l'univers des plaisirs, mais c'est principalement ce grade du monde où le principal souci du féminin est l'otium du masculin, qui est connu en occident.

Quant à votre professeur de japonais dont le père aurait vécu dans cette partie de la Chine qui garde une sinistre mémoire des japonais, attention notamment à l'art.9 du code civil, surtout si elle dit s'appeler Hana-ko !! Car il y a ce que les gens consentent d'eux-mêmes à révèler d'eux-mêmes, et il y a le ragot fondé sur la violation de la vie privée, mais je doute avoir quoique ce soit à vous apprendre sur ce chapitre !

Merci en effet d'avoir tout lu.

Catherine JACOB

sbriglia
«lorsque je répétais les diphtongues sous sa férule»

Le japonais n'a pas de voyelles complexes donc pas de diphtongues.
Ses syllabes sont toutes des syllabes ouvertes : consonne+voyelle
Ses voyelles sont au nombre de cinq A-I-U-E-O et elles ne se conjuguent pas entre elles mais s'additionnent. Autrement dit A+I ne donne pas une fausse diphtongue comme en français mais A+I
Ces cinq voyelles peuvent se nasaliser lors qu'elles s'insèrent dans du sino-japonais mais ça ne nous fait toujours pas de diphtongues.
Sa particularité c'est qu'au lieu des quatre tons du chinois il ne dispose que de deux hauteurs de voix qui s'organisent autour de la syllabe tonique ou de l'absence de syllabe tonique dans le mot, mais elles n'impliquent pas de modification de la voyelle au cours de son émission. Donc toujours pas de diphtongaison. Les syllabes sont longues ou brèves ou entre ces deux longueurs [=normales]. Elles peuvent ajouter à consonne+voyelle une semi-consonne ou une semi-voyelle entre la consonne et la voyelle mais ça ne génère toujours pas de modification de la voyelle au cours de son émission.

D'où qu'avez-vous donc bien pu répéter sous cette qualification de diphtongue s'agissant effectivement de japonais?

Les geishas [ http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Geisha_Kyoto_Gion.jpg ] ne suçaient pas de feuilles de thé vu qu'à l'époque ou leur profession s'est développée et perpétuée telle qu'on la connaît on ne chiquait plus les briques de thé depuis longtemps.
Ceci étant, vu que je n'ai jamais été invitée à accompagner mon mari aux banquets animés par de tels personnages... ma connaissance n'en est que toute livresque!

Petite animation flash de l'arrivée d'une geisha http://www.asakusageisha.com/ haut de la page
Coiffure de geisha http://ec2.images-amazon.com/images/I/313w8zvVdvL._SS500_.jpg
Les geisha de ATAMI: http://www.atami-furuya.co.jp/image/geisha/5.jpg - http://www.atami-furuya.co.jp/image/geisha/3.jpg
Geisha traditionelle http://www.atami-furuya.co.jp/image/geisha/illast.jpg

J'indique uniquement des liens sur les images [ très correctes] et non sur les pages qui font apparaître le numéro de téléphone de la 'maison de thé' vu que je ne veux pas d'ennuis avec les épouses des blogueurs !!

Ludo Lefebvre

Heureusement pour l'amour, que les orgasmes ne soient pas salvateurs. Ce ne sont que des orgasmes sans autres fonctions et c'est très bien ainsi. A force d'intellectualiser la moindre parcelle, on enlève la vie même des actes.

Je rêve d'une philosophie lavée de son snobisme, simple et limpide comme l'eau claire.

Fleuryval

@ Véronique
Et inversement. Heureusement !
@ Maître Sbriglia Sahn (au sens japonais de maître)
Les deux oreilles et la queue.
Lassalle : quel beau nom pour en diriger une !

Véronique

@ Catherine

Alors comme ça les amours ancillaires (du latin ancilla la servante) ignorent tout du cliquer n'est pas sucer !

Et moi hier, hésitante comme une malade pour écrire à Jacques P. "rêveries érotiques" (du latin Éros, mince ! non du grec Éros dieu de l'amour). Donc moi hésitante à mort et remplaçant in fine (du latin...) érotiques par aquatiques.

Et moi, toujours dans mon hésitation monstre, pensant au jeune PB du documentaire de France 3 et voulant écrire: "le collègue poussin de PB". En référence aux très jeunes sportifs dans les clubs qui ne sont pas encore des juniors.

Mais pour Jacques, je me suis dit poussin en plus des pois chiche. Et là, c'est la crise de nerf assurée chez nos magistrats.

@ Philippe

Vous voyez bien que dans votre blog, c'est tout le temps limite prise de tête question liberté de parole.

Donc, pas de quoi faire un potage quand RD convoque pour ça les procureurs.

@ sbriglia

Ben, tout le monde va comprendre pourquoi je suis si attachée dans ce blog à votre talent du cursif et de l'allégé.

.../...

@ tous ceux qui lisent nos rêveries aquatiques

Je recale.

La note de PB parle de la douleur, celle contre laquelle rien ni personne ne peuvent immuniser.

sbriglia

Véronique : mon professeur de japonais, qui était originaire par son père de Mandchourie (www.manchot/mandchou.com) aimait à dire, lorsque je répétais les diphtongues sous sa férule (ne pas confondre avec la plante herbacée aux racines énormes, du latin férula) qu'en entendant le cliquetis des sabres des samouraï les geishas suçaient les feuilles de thé lors de cette cérémonie, ce qui leur permettait de s'émanciper de cette condition ancillaire (avez-vous vu "la Servante" de Goldoni dans la mise en scène de mon ami Jacques Lassalle, du temps où il dirigeait le Français (oui, on peut aussi l'appeler la Comédie française, quoique, d'après ce que disait Jean Vilar, c'est un peu ringard...), donc, les ancillaires geishas, je vous le confirme Véronique, pouvaient sucer mais ne pas cliquer, simplement écouter le cliquetis, ce qui, d'après mon maître en cérémonie du thé, les conduisaient rapidement à un orgasme salvateur (je pense à Adamo, non pas en écrivant "l'orgasme" mais le "salvateur" qui m'évoque "Tombe la neige"... mais c'est une autre histoire que je vous raconterai plus tard...)
Merci à sbriglia de m'avoir lu jusqu'au bout !

Véronique

@ Catherine

"...mais qui se donnant précisément «dans le court, le léger», retiennent l'attention de certaines têtes de linotte au bras aussi long hélas que leur cervelle en revanche se rapproche du pois chiche..."

Mais enfin quoi !

"Cliquer n'est pas sucer"

Citation extraite d'un n° de Philosophie Magazine de je ne sais plus quand. Mais que j'ai retenue.

Et dans le sérieux, en rapport avec votre expérience au concours.

On reproche tout et son contraire, par exemple, à ceux qui passent tous les jours des entretiens de recrutement. C’est une expérience que nous faisons tous à un moment ou à un autre. A l‘image de notre époque.

@ Philippe

Je suis trop confuse. J'avais promis de ne pas recommencer.

C'est juste que la citation me fait rire. Et dans le genre court et le léger, je pense que ma citation n'est pas mal du tout.

Pierre-Antoine

Monsieur l'Avocat Général,

comme vous le dites si bien dans votre billet :
"Il n'empêche que tout crime, et celui-ci plus qu'un autre, ne peut être appréhendé et expliqué que si on accepte de mettre en face du crime la victime qui, vivante, innocente, sans le savoir, a pu mettre en branle sans le savoir des démons insoupçonnés chez l'autre."

Il y a parfois des victimes qui ont joué avec le feu... mais n'en sont-elles pas pour autant des victimes ?
Et le coupable est-il moins coupable pour cela ?
Les circonstances sont autant des arguments de culpabilité que d'innocence, chez l'une comme chez l'autre.

A la seule différence que l'une ne peut plus vivre à cause de ça et que l'autre est obligé de vivre avec ça... jusqu'à ce que la mort les réunisse...

Cordialement.

Pierre-Antoine


Catherine JACOB

Véronique
«Comme je vous l'ai déjà dit, nous nous efforçons d’être dans la vérité. Alors, accordez-moi simplement ceci Catherine.
[...]
L'instantané, la fébrilité, le ton Internet peuvent être critiquables. Ils le sont.
Mais qui écrit veut être lu. En termes d'objectif, il me semble que vous êtes là, à côté.»

Cela fait une paire de décennies que je me bats contre les gens qui, outrepassant leur compétences émettent des avis qui n'en sont pas, autrement dit des avis en réalité totalement infondés, mais qui se donnant précisément «dans le court, le léger», retiennent l'attention de certaines têtes de linotte au bras aussi long hélas que leur cervelle en revanche se rapproche du pois chiche, qui font donc forcément l'économie du contredit, ce qui dans certains domaines génère des conséquences extrêmement dommageables et nuisibles, parfois irréparables.

Hormis celui de Catherine Ceylac qui est à prendre au pied de la lettre et concerne les corps, le simple renvoi dos à dos des opinions me semble totalement improductif, c'est pourquoi, quand la circonstance me paraît l'exiger, je préfère m'exprimer d'une façon qui supporte le contredit éventuel de qui a la patience de me lire, comme ça au moins, si ma lecture ne risque pas d'ennuyer qui ne me lit pas, elle ne produit pas non plus d'effet dommageable lorsqu'on prend le risque de me lire, vu qu'on peut toujours se forger une opinion différente sur la base des mêmes références dès lors qu'on sait quelles elles sont.

Enfin personnellement, ça m'intéresse toujours de savoir pourquoi les gens pensent ce qu'ils pensent, et comment ils en sont arrivés à le penser, car cela a parfois beaucoup plus d'intérêt que le contenu de la pensée lui-même. C'est là aussi quelque chose que j'ai appris, notamment en préparant des oraux de concours, sous la direction par ex. de Jean-Luc Nancy auquel il est arrivé de me dire : «Tout est dit certes, mais vous l'avez dit en 15minutes et au concours on vous demande de dire exactement la même chose certes, mais en 45minutes.» Autrement dit, pendant des années on vous demande de faire concentré et de ne pas délayer et quand vous y réussissez on vous dit : Oui mais maintenant il faut faire le contraire !!

Résultat maintenant je le fais comme je le sens, en fonction de la manière dont je pense que, pour ne pas être objet de malentendus de la part du plus grand nombre, les choses doivent être exprimées ce qui, selon les cas, implique avec ou sans références, lesquelles représentent en quelque sorte la nappe, les serviettes et les chandelles du dîner servi, sauf que parfois... c'est l'inverse !

Véronique

@ Catherine

Je ne suis pas d'accord avec ce que vous me dites au sujet des commentaires de sbriglia.

Ils constituent une signature et un style auxquels je suis particulièrement et définitivement attachée dans ce blog.

Je souhaiterais savoir, comme lui, écrire dans le court, le léger. Je voudrais savoir dire ainsi ce que m'inspirent les notes de PB.

Je pense également que ce qui a motivé sbriglia à vous contester vos interventions ce sont l'admiration entière et le total respect affectueux qu'il porte à PB.

Je ne vous reproche absolument pas d'éclairer autrement les notes de PB. La réussite d'un blog ce sont les contrastes que les posts permettent. Les commentaires, si possible très différents, agissant alors comme autant de révélateurs de tel ou tel aspect développé dans le billet.

Comme je vous l'ai déjà dit, nous nous efforçons d’être dans la vérité. Alors, accordez-moi simplement ceci Catherine.

J'imagine que vous souhaitez être lue. La longueur et la surcharge en références de vos propos découragent de vous lire. Je pense que votre méthode prend le risque de l'inefficacité.

Non pas parce que sbriglia ou moi-même serions des paresseux.

Mais parce que vos commentaires, habituellement, ne sont pas adaptés à la forme et au fond d'un blog.

Je sais.

L'instantané, la fébrilité, le ton Internet peuvent être critiquables. Ils le sont.

Mais qui écrit veut être lu. En termes d'objectif, il me semble que vous êtes là, à côté.

catherine A.

@Olivier
Je ne voudrais pas que vous vous soyez mépris, je voulais simplement dire : pitié non, ne demandez pas une seconde tournée... Une seule suffit, deux ce serait vraiment de la gourmandise. Amicalement. Catherine A (l'autre).

Ludo Lefebvre

C'est de ce statut pernicieux de victime que je ne veux pas et pour ces raisons-là. La douleur légitime de surcroît donne effectivement une immunité, mais cela va au-delà, elle donne une raison systématique de par la compassion ressentie or la douleur égare. J'ai été égaré par la douleur, Nadine Trintignant s'égare dans la douleur. Même dans des sujets autres, apprenant la souffrance d'un individu, nous sommes tentés de le laisser dans la mauvaise voie par compassion alors que notre travail devrait être d'accompagner dans la dignité, pas de laisser la personne s'enfoncer dans le marécage de la tristesse et de la colère. Par extension, nous voyons cette invulnérabilité au niveau de la société et des conséquences néfastes engendrées, comme pour l'éducation d'un enfant. Il faut savoir aussi être ferme dans l'amour, surtout pas pour humilier l'être blessé, mais pour lui redonner son statut d'être humain. Comme dans de nombreuses situations, c'est l'"inuento" qui est importante, encore faut-il qu'elle soit bien comprise.

Je suis fier de cette justice qui n'a pas fait de Bertrand Cantat un parangon des auteurs de la violence ordinaire parce qu'il est riche et connu, qui l'a condamné par l'exacte prévue, ni plus, ni moins. Puisque nous sommes tous touchés généralement par ce qui nous est égocentrique, disons-nous alors que si nous pouvons mourir sous l'impulsivité de quelqu'un, nous pouvons aussi perdre le contrôle et être un jour, bien malgré nous, un Bertrand Cantat. Je ne parle ici que de cas où la mort est donnée sans intention, où l'émotionnel a pris le pas sur la raison, pas de l'assassinat, du crime organisé, de ceux qui ont fait le choix d'une vie violente.

Je n'ai pas aimé le lynchage des accusés à tort d'Outreau, celui du juge Burgaud, je n'aurais pas plus apprécié que le chanteur de Noir Désir devienne une bête noire, celui qui cristallise la haine de l'opinion. Si dans le souci du bien, nous en venons au pire alors à quoi bon y aurait-il encore des cours de justice puisque la peine sera de principe, se passera du discernement si précieux d'un bon magistrat. Il faut sortir de la confusion.

Catherine JACOB

Véronique
«Il y a un moment où il faut savoir dire à qui ne l’a pas compris qu’un blog est d’abord l’outil d’expression de la personne qui se donne la peine d’en être à l’origine, de l’animer et de l’enrichir par ses billets.
C’est cela que sbriglia dit avec férocité à Catherine. »

sbriglia fait l'éloge de l'ellipse fourre-tout et n'a tout simplement pas le courage de ses allégations, lequel courage aurait voulu qu'il prenne la peine de les fonder. Personnellement je pense que le mot lancé qui ne se fonde sur rien est l'une des tares contre lequel tente de lutter, sans toujours beaucoup de succès hélas, tout notre système scolaire qui veut que dans le temps où l'on s'efforce de fonder son opinion on apprenne à mieux respecter, car aussi à mieux comprendre son interlocuteur, et ça n'a rien a voir avec le fait de rendre hommage à l'acuité particulière dont fait preuve à légard de l'actualité l'esprit de Philippe Bilger - qui trouve toujours à mettre sous la dent de ses blogeurs des billets susceptibles de nourrir d'interminables commentaires- , en s'appliquant à y faire écho chacun à sa manière.

«S'obstiner à dire et vouloir convaincre que le blog PB n’est pas un journal intime mis à la disposition de qui veut s’épancher et qu'il n'est pas le lieu d'une compulsion de références, c’est simplement vouloir que le travail de réflexion et d'analyse de PB soit respecté.»

Hum ! Donner quelques indications par ci par là simplement destinées à faire savoir qui parle, à qui nous fait l'honneur de nous lire, comme on en émaillerait également son discours en discutant familièrement à un coin de rue, et changer de discours d'un post à l'autre ou quasiment en donnant des informations qui mises bout à bout reviennent à un tissu de contradictions internes tel qu'il invalide la sincerité de tout commentaire futur [ je ne parle pas là de vous, bien sûr] représentent en effet des façons de respecter autrui bien différentes...

Cactus un peu infirme

"S'obstiner à dire et vouloir convaincre que le blog PB n’est pas un journal... intime... mis à la disposition de qui veut s’épancher et qu'il n'est pas le lieu d'une compulsion de références, c’est simplement vouloir que le travail de réflexion et d'analyse de PB soit respecté." ( Dame Véronique dixit )

de rajouter pour Monsieur BP :
ni intime ni infime !

je me permets doublement :-)

Véronique

@ Jacques

Je persiste à penser que PB analyse l’argumentation du juge de Toulouse comme particulièrement remarquable.

Vous me dites que la qualité de ce jugement est la norme.

Soyez-en certain, je m’en réjouis.

Mais.

A la lecture d’un jugement, écrire de ce dernier :

" A QUEL POINT l'argumentation a été développée avec SOIN et les possibles critiques INTELLIGEMMENT réfutées. "

Je vous redis que, dans mon esprit, les trois expressions que j’ai soulignées vont de soi dans l'argumentation d'une décision judiciaire .

Si elles vont de soi et appartiennent à une norme, alors elles ne se démarquent pas. Elles ne se remarquent pas. Elles font corps totalement avec les éléments d'une démonstration.

Une exploration attentive, précise et fine de l’évolution d’une personne condamnée qui s’exprime dans la décision par le biais d’une argumentation solide et construite continue de m’apparaître comme juste un minimum exigible dans la démonstration d’un magistrat.

Rien de plus, rien de moins. Rien de très remarquable.

Et je pense que PB, en présence d'une norme, se serait contenté d'écrire :

"Quant à l'argumentation du magistrat, les éléments développés démontrent en quoi cette libération conditionnelle...."

" Chaque procès, chaque espèce, recèlent des "histoires singulières "

Merci de me citer.

C’est-ce que j’écrivais à Olivier il y a quelques jours :

"Chaque délit est différent, chaque personne qui le commet est différente." - Véronique le 09 -10, peinée et peinant sur les Peines perdues.

"Quant à N. Trintignant, nul, sur ce blog tout au moins, n'a nié son "histoire" respectable ni son rôle, éventuel, dans la "cause des femmes"...

N. Trintignant signait en 1971 le manifeste des 343 salopes. Nous étions là, déjà, dans ce qui a constitué l'essentiel de son engagement constant en faveur des femmes.

Ce n'est pas de l'EVENTUEL, C’est juste une cause qu’elle a fait sienne depuis... 35 ans.

"l'acte de juger - lorsqu'on s'y livre dans la généralité hâtive et réductrice - ne résiste pas à des pétitions sommaires."

Pardon d’être à mon tour incisive à votre endroit.

Mais Jacques, pour une fois, n’avez-vous pas jugé hâtivement et dans la réduction mon appréciation ?

@ Olivier

Il y a un moment où il faut savoir dire à qui ne l’a pas compris qu’un blog est d’abord l’outil d’expression de la personne qui se donne la peine d’en être à l’origine, de l’animer et de l’enrichir par ses billets.

C’est cela que sbriglia dit avec férocité à Catherine.

S'obstiner à dire et vouloir convaincre que le blog PB n’est pas un journal intime mis à la disposition de qui veut s’épancher et qu'il n'est pas le lieu d'une compulsion de références, c’est simplement vouloir que le travail de réflexion et d'analyse de PB soit respecté.

Marie

"...Il n'empêche que tout crime, et celui-ci plus qu'un autre, ne peut être appréhendé et expliqué que si on accepte de mettre en face du crime la victime qui, vivante, innocente, sans le savoir, a pu mettre en branle sans le savoir des démons insoupçonnés chez l'autre.

"La douleur aurait tous les droits. Il y aurait une immunité de la douleur. Toute la vie ?"


Afin de mieux comprendre l'impact psychologique, pour mémoire, je rappelle encore que "l’autopsie réalisée en France indiqua que l’actrice avait été violemment frappée et secouée à plusieurs reprises et écarta implicitement la thèse d’une chute accidentelle. L’examen du corps révéla de multiples traumatismes du visage, un oedème général du cerveau et une fracture des os du nez".

"Fin Octobre 2003 dans un rapport complémentaire d’expertise, deux médecins de l'Institut médico-légal de Paris estimaient que ... "C'est l'ensemble des traumatismes et surtout les mouvements violents de va et vient de la tête qui ont été responsables des lésions mortelles observées".

En Lituanie, il y aurait tellement de violences conjugales, qu’une avocate lituanienne, au moment de l’affaire Cantat, avait déclaré que le « tarif » pour ce genre de faits, était de 10 ans. Je rappelle qu’il avait été demandé 9 ans. La peine définitive fut de 8 ans.
Le procès ayant eu lieu en Lituanie, est-ce que c'était le maximum ? je l'ignore. Peut-être que le juge qui représenta la France pourrait répondre ? Peut-être que quelqu'un connait la réponse ?
En France, la peine aurait pu être plus lourde, mais l'aurait-elle été ?

Alors pour comprendre cette mère et ce qu'elle ressent, il faut se rappeler qu'un homme qui a prétendu "aimer" sa fille l'a totalement démolie, sous l'emprise de l'alcool, peut-être au prise avec la jalousie, au point de lui ôter la vie sans lui porter la moindre assistance.

Peut-être que madame Trintignant a vu la dépouille de sa fille, au moment de sa mort. Mais que ce soit avant ou que ce soit pendant le procès, immanquablement, il doit lui rester en mémoire les conditions dans lesquelles sa fille perdit la vie. Dans quel état elle fut mise.
Et cette mère doit, toujours, se dire que la vie de son enfant ne vaut que 4 ans !
Non pas que la peine en elle-même, effectuée, ne fut que de 4 ans, mais que mourir dans les conditions dans lesquelles la mort fut donnée, et ne faire pour cela que 4 ans, "ce n'est pas cher payer". Qu’est-ce qu’une vie ?

La justice fut rendue dans un autre pays, avec d'autres lois, d'autres peines et peut-être d'autres illusions. D'où la déception et l'amertume.


Alors, peut-on reprocher à une mère de garder de la rancoeur, d'être toujours révoltée ?
Tout est relié à un code.

Marcel Patoulatchi

Par souci du détail, remarquons que l'infraction visée prévoit comme circonstance aggravante le fait qu'elle ait été commise par le conjoint ou concubin de la victime. La peine encourue était donc de 20 ans. Il est vrai que nous sommes loin des quatre réellement exécutés. Pour autant, est-ce injuste, je n'en sais rien. Sagardoytho, Je ne vois pas où serait le scandale à associer les parties civiles à l'exécution des peines, dès lors qu'il est question d'aménagements qui pourraient leur être préjudiciable. Je ne vois pas non plus au nom de quoi vous vous scandalisez que quelques familles effondrées osent porter une affiche d'un être cher disparu. Nicolas, Doit-on évaluer le cas Cantat à la lueur (obscurité ?) du cas Bodein ? Ce n'est pas tout à fait comme si ce dernier cas fait honneur à la Justice et merite d'être considéré comme exemplaire.

Cactus e-mule

"Catherine Jacob : je vous ai lu, sans comprendre (pardonnez-moi). Mais je vous ai lu.
Rédigé par: olivier"

en ce moi de mi-octobre de mon coté j'ai bien reçu votre massage , Madame Jacob !
j'ai tout compris en plus !

sinon je suis toujours à la recherche de cette immunité là , pertium doloris restant insuffisant !

sinon encore , vous avez des nouvelles nouvelles de Dame Véronique , ailleurs qu'ici ?
je suis inquiet !

olivier

@ sbriglia :
Je m'efforce surtout de ne pas être flatteur, et d'abord ne pas l'être envers moi-même, ce qui me semble un "minimum légal".
Je ne cherche pas la connivence, l'entre-soi.
Prenez ça comme vous voulez.

@ catherine A : à ce point ?


Amélie

Sauf que certains, qui n'ont pas de sang sur les mains, croupissent encore en prison, ayant même effectué plus que leurs peines, dans l'indifférence totale. Et ça se passe en France...

Bertrand Cantat dehors, Michel Lajoye dedans…

A quelques jours de distance on vient d’assister à deux évènements qui dénotent une personnalisation des peines et du traitement judiciaire en contradiction avec les principes de notre droit, d’égalité et de légalité.

Bertrand Cantat condamné à 8 ans de détention pour le meurtre de sa compagne vient d’être remis en liberté au bout de 4 ans sous le régime de la conditionnelle en raison de sa bonne conduite et de sa “volonté manifeste de réinsertion”.

Michel Lajoye (lourdement) condamné à perpétuité avec une peine incompressible de 18 ans et qui a normalement accompli son temps depuis prés de 2 ans, a fait l’objet en juin 2007 d’une décision de justice lui octroyant un régime de semi-liberté, mais demeure toujours en détention au bout de 20 ans (7000 jours derrière les barreaux) suite à une argutie du parquet.

On comprend d’autant moins quand on sait que Michel Lajoye, lui, n’a pas une goutte de sang sur les mains, qu’aucune partie civile ne s’oppose à sa libération et que son insertion professionnelle dans une entreprise est tout ce qu’il y a de plus banale et d’avérée.

En fait, notre compatriote fait partie de ces condamnés, jugés plus par ce qu’ils sont que pour ce qu’ils ont fait. Victime d’une sorte de “lettre de cachet” qui ne veut pas dire son nom, Michel Lajoye vient d’entrer dans la catégorie des prisonniers politiques que l’Etat français ne reconnaît pas, mais auxquels il réserve toute sa haine et sa mesquinerie.

Parayre

@Véronique :

"Mais jusque-là nous ne sommes pas non plus dans l'exploit, l’époustouflant ou le très exceptionnel dans une argumentation" avez-vous cru bon d'écrire, alors même que personne n'a qualifié de telle la décision toulousaine... Philippe comme quiconque.

Au quotidien, je vous rassure et sans que la focale médiatique y contribue, des centaines d'ordonnances, jugements ou arrêts sont ainsi effectivement rédigés et, heureusement.

Quant à N.Trintignant, nul, sur ce blog tout au moins, n'a nié son "histoire" respectable ni son rôle, éventuel, dans la "cause des femmes"...

Vos propos, pardon pour une fois d'être incisif à votre endroit, démontrent combien l'acte de juger - lorsqu'on s'y livre dans la généralité hâtive et réductrice - ne résiste pas à des pétitions sommaires.

Chaque procès, chaque espèce, recélent des "histoires singulières" et j'ai en mémoire nombre de crimes dits passionnels, hasard de ma carrière, majoritairement commis par des femmes et ayant abouti, sur mes réquisitions, à des condamnations justement modérées.

Je n'ai en les "traitant", les vivant dès leur constat sur le lieu de commission, pensé devoir les vivre comme des crimes appelant des généralisations "sociétales" sur les rapports hommes femmes et encore moins comme nécessitant dans leur approche, une recherche d'une quelconque exemplarité aussi vaine qu'inutile.

La violence est condamnable d'où qu'elle vienne et me semble asexuée dans sa nécessaire répression.

Catherine JACOB

sbriglia
Entre nous soit dit je pense que vous m'aimez trop mais bon...
«Didier Jacob... rien à voir avec qui vous savez : un vrai pianiste, lui...»

Vous voulez parler du vrai pianiste de la critique littéraire journalistique Didier Jacob nominé pour le Trophée du Blog de l'Info - NOUVELOBS.COM | 24.01.2007 | 17:53
Les Réactions : Deux dont : «Comte de Say More Ouaiiii!! On est les meilleurs!.... Du moins, notre minet.... Je veux dire : le nominé. Vas-y Didier! Vas-y Didier! Vas-y...» le 26.01 á 06h30 http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/20070124.OBS8605/didier_jacob_nominepour_le__trophee_du_blog_de_linfo.html?idfx=RSS_notr

Il y a le pianiste et le piano. Que savez-vous des instruments d'époque? Pouvez-vous distinguer le piano de Catherine Collard et son touché de celui de Jörg Demus sur le Conrad Graf de Beethoven? Pour ma part j'ai un instrument d'époque qui a déjà coûté une fortune en réfections, mais dont je ne joue plus pour diverses raisons, dont le coût de l'actuelle réfection nécessaire. C'est à cet instrument que je faisais allusion dans un post récent à propos de Schuman. Ceci étant, de même que Caton disait qu'il préférait être un bon mari plutôt qu'un bon sénateur, je ne demande pas plus que le petit talent qui, il fut un temps, m'a permis de susciter une émotion musicale chez ceux qui m'aiment vraiment, d'endormir l'enfant assis sur mes genoux contre mon épaule avec 'Der Dichter spricht' de Schuman - lequel enfant aime aujourd'hui improviser style jazz -, et qui me permet toujours de goûter les grands artistes.
Mais je suppose que c'est au piano journalistique que vous faites allusion, et celui-là je vous le laisse volontiers.

«Et si vous voulez à ce point de la reconnaissance, ouvrez donc votre propre blog : »

Pour votre gouverne, j'été le modérateur à un moment donné, mais pas sous mon nom, d'un forum de philosophie sur le net qui a été référencé par d'autres professionnels sans qu'il fut toujours besoin de le solliciter, et apprécié sur la toile et japonaise et française, mais qui a été hacké, malheureusement, à deux reprises, par des gens qui ne savent pas encore, du moins officiellement, que je les ai démasqués et qui donc finiront par s'en mordre les doigts en temps et heure. J'avais opté pour la traduction et le commentaire de textes, inédits en francais, de philosophie orientale après avoir sollicité des ayants droits les autorisations nécessaires, ainsi que d'extraits de textes de philosophes français dont Jean-Luc Nancy beaucoup lu des japonais, par ex 'Le regard du portrait', au moment de leur parution et avant donc qu'ils soient l'objet de traductions officielles. Je prenais la peine et le temps de traduire les post japonais en français et les post français en japonais de façon à apporter ma petite pierre à la construction du pont orient-occident. Mais, c'était selon l'expression de jwedry extrêmement chronophage et cela demandait d'avoir l'humilité de s'effacer devant les textes des philosophes dont on souhaitait faire davantage connaître la pensée. Je sais que les dialogues et leurs traductions ont été utilisés sans mon autorisation, ce qui n'était pas trop grave, mais surtout sans citer de sources.
Les éditions de minuit ayant publié un texte à propos duquel j'avais moi-même obtenu l'autorisation des ayants-droits japonais et pas eux, je me suis permis de reproduire leur texte avec ma propre traduction en regard ainsi que le texte original pour pouvoir comparer utilement, puis de rajouter des articles en rapport parus dans des éditions anciennes de journaux japonais qui me les avaient gracieusement communiqués de façon à permettre des commentaires mieux documentés, et ensuite, bien sûr, de le leur faire savoir. Aucune réaction... à ma connaissance!

Or donc on ne me trouve plus en effet sur le net français mais dans un recoin du net japonais si. Ex en tant que membre d'une société de thé sous le numéro NO-136
Mon nom transcrit en japonais est ジャコブ カトリーヌ [ =Jacob Catherine ce qui permet d'éviter la confusion avec qui vous savez, origine フランス France - モーゼル県 Moselle ] cf. http://www.asahi-net.or.jp/~nf5h-ikd/MENBER-LIST.html et dont le maître de thé est ce personnage http://www.asahi-net.or.jp/~nf5h-ikd/JK.html

Maintenant je fait que je participe au présent blog a strictement à voir avec un intérêt fort pour la justice et rien d'autre, mais comme on se refait difficilement, chiante j'étais forcément chiante je reste, dans mon rejet du clinquant et mon souci de ce qui est fondé, mais ne faut-il pas de tout pour faire un monde.

Ludo Lefebvre

Je vous comprends tout à fait, Catherine !

Je pense aussi que la justice comprend que homme ou femme peut perdre son sang froid, ne plus être la même personne l'espace d'un instant et que la terrible conséquence qui en résulte n'est pas intentionnelle. Alors, bien sûr voici quatre orphelins de mère, un mère inconsolable, des amis endeuillés... je comprends leur douleur. Il était impératif cependant que B Cantat soit jugé comme un autre citoyen, que la célébrité des victimes, du coupable ne puissent interférer dans la décision. J'ai connu un anonyme qui fut moins condamné aussi je ne vois pas un déni de justice, mais au contraire une justice d'honneur qui a su garder calme et discernement. B Cantat ne me semble pas également le symbole de la violence conjugale ordinaire, Marie Trintignant comme tout autre être humain ne méritait pas de mourir ainsi, Nadine Trintignant est face à une douleur devant laquelle on ne peut être que compatissant (ma grand-mère à la mort prématurée de son fils à l'armée n'a plus jamais réussi à sortir de sa cuisine, à rentrer dans la vie)... Enfin dans ces remarques en vrac, je voudrais évoquer l'invité oublié, ce mauvais mélange de hashish et d'alcool qui a un rôle désinhibiteur catastrophique, combien d'affaire de justice seraient évitées sans ces sombres poisons que l'on nous vend depuis trop longtemps comme des "potions de poètes" alors qu'ils ne font que rendre idiot, agressif ?

Je suis, par contre, choqué que la jeune femme ayant poignardé son juge messin soit déclarée irresponsable, échappe à toute poursuite car elle n'entre pas dans un degré de folie le justifiant à mon pas-humble avis. Il aurait été important et constructif en ces temps de non respect de la hiérarchie qu'une décision forte signifie à toute la France qu'on ne touche pas à un magistrat par définition, qu'on respecte sa position, son rôle social... Ils sont encore passés à côté, c'est indigne pour le pays et la vie de cet homme.

catherine A.

@sbriglia :-)
@Olivier : pitié, non !

sbriglia

"Toutefois si vous consentiez à décrire plus précisément votre difficulté à comprendre mon texte je pourrais peut-être essayer de reformuler les choses autrement."

Olivier soit vous êtes un provocateur... soit vous cherchez "l'immunité de la douleur" par la mithridatisation.

sbriglia

@Parayre : merci de m'avoir corrigé et de me faire ainsi découvrir une face cachée de vos multiples talents... Pierrot Danos, bien sûr : ça ne nous rajeunit pas !

@Catherine A. : hélas, comme vous avez raison !
Je vous renvoie au commentaire de "gudule" sur le dernier post (concernant Guaino) de "rebuts de presse" (site du nouvel obs), blog toujours vivifiant de Didier Jacob... rien à voir avec qui vous savez : un vrai pianiste, lui...

Catherine JACOB

Olivier
«Catherine Jacob : je vous ai lu, sans comprendre (pardonnez-moi). Mais je vous ai lu. »

C'est à vous de me pardonner de n'écrire pas de façon suffisamment intelligible. Merci d'avoir eu la patience de lire malgré tout. Toutefois si vous consentiez à décrire plus précisément votre difficulté à comprendre mon texte je pourrais peut-être essayer de reformuler les choses autrement.

Parayre

@sbriglia

Plus que touché par votre indulgente adresse, je suis toutefois contraint de vous indiquer que la superbe citation relative aux "joueurs" et "déménageurs de piano" appartient à Pierre Danos, ancien capitaine de l'AS Béziers, vainqueur à deux reprises du tournoi des V nations, et non à Jean-Pierre Rives dit "casque d'or", aujourd'hui sculpteur et... exploitant de restaurants et brasseries sur Paris et Toulouse.

francis

Quel est le père ou la mère d'un enfant mort des coups d'un autre qui ne lui vouerait une aversion teintée de haine ? Pour ne pas l'éprouver, il conviendrait qu'ils soient des humains miséricordieux qui, sans oublier, comprennent ce qui a pu se produire. C'est rare et digne. Ainsi B. Cantat a été condamné pour un meurtre sans l'intention de tuer puis libéré à mi-peine sous conditions. Sans discuter la hauteur de la peine, c'est chose jugée, son aménagement. Aujourd'hui demeure la honte de la culpabilité, l'attitude de la société, des proches de Marie Trintignant, dont celle de N.Trintignant. Peut-être a-t-elle pensé à la Bible ? Caïn a délibérément assassiné Abel. Il a nié sa culpabilité à Yaveh qui l'interroge, il n'était pas responsable de la sécurité de son frère, c'est mou comme défense ! Yaveh qui sait tout, selon les commentaires de la Genèse de Rachi au 13 et Friedmann au 20ème siècle, souhaitait fournir à Caïn la chance de se culpabiliser, sachant que le péché rôde et qu'il faut le dominer par la bonne volonté de l'homme. Caïn n'en fit rien et fut condamné à demeurer un fugitif grattant sans espoir une terre ingrate et maudite. Quant à la suite N.Trintignant peut s'y appuyer. Caïn condamné dit ne pas pouvoir supporter sa faute sous le regard divin. De surcroît, Yaveh interdit, jusqu'à le venger sept fois, qu'on le supprime, pour qu'il garde le souvenir de son péché jusqu'à l'entrée dans sa tombe, à sa septième génération, il sera tué par Lameth, son descendant d'alors. Je crois que B.Cantat gardera aussi perinde ac cadaver, le souvenir de sa faute mais en homme libre. Je ne pense pas que quiconque puisse reprocher à N.Trintignant d'être une mère meurtrie voire vengeresse, nonobstant sa notoriété.

catherine A.

Juste pour demander à certains de lire attentivement le pertinent rappel des faits par Marie. Mais franchement
je n'ai aucune envie de faire une fixation sur Bertrand Cantat qui ne m'intéresse pas du tout. Reste que cette affaire étant devenue par la personnalité de ses protagonistes, symbolique, elle est peut-être l'occasion de réfléchir aux violences faites aux femmes et plus largement à la place des femmes dans notre société et dans le monde en général : femmes battues ici, excisées là, violées dans toutes les guerres... Ludo, vous n'êtes pas obligé de me croire mais je ne suis pas devenue féministe pour me venger des hommes ; je suis désolée (figure de style !), la vie depuis ma naissance a été plutôt sympathique mais j'ai des yeux, des oreilles, j'ai vu des femmes mises sur le trottoir, des ouvrières du textile en baver des ronds de chapeaux sans que les syndicats lèvent le petit doigt, des mères se battrent seules avec leurs enfants pour survivre, des copines étudiantes se faire avorter n'importe comment et amenées à l'hosto en piteux état, des femmes battues obligées de quitter le domicile conjugal (encore la règle hélas), d'autres veuves très jeunes et contraintes par la pesanteur sociale à le rester, toutes de noir vêtues jusqu'à la fin de leurs jours et j'en passe ; j'ai donc pensé que c'était aux femmes privilégiées comme moi de prendre la parole pour elles, d'essayer de les aider. Je ne vous accuse pas vous et les autres hommes d'en être responsables ; je dis simplement que nous vivons dans une société qui tolère encore l'intolérable. Je ne suis pas dans la lutte des sexes et je ne crois pas être une mégère non apprivoisée ; même s'il ne m'appartient d'en juger.
Je crois aussi que nous avons tous à gagner à ce que la barbarie, l'injustice reculent, à ce que le faible ne soit pas toujours écrasé. Vous connaissez la formule "il y a toujours plus pauvre que le plus pauvre, c'est sa femme" ; pour moi c'est insupportable. En Espagne, en Inde, en Afghanistan ou ailleurs.

nicolas

Bonjour, et merci pour ce billet.

"Ce serait une autre mère de victime qui se laisserait aller à proférer de tels propos, nul doute qu'on leur donnerait moins d'écho et qu'ils seraient même taxés d'outranciers."

J'ajouterais :
s'il s'agissait d'un autre accusé, il y a longtemps qu'il serait dehors !

Avant de commettre les forfaits (assassinat de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Julie Scharsch, 14 ans, et d'Hedwige Vallée, 38 ans) qui l'ont tristement rendu célèbre, Pierre Bodein avait écopé de trois condamnations pour un total de... 62 ans de prison. Ces trois condamnations étant simultanées, il n'a donc effectué que la plus longue, soit 25 ans, et ce conformément au droit francais. Peine pour laquelle il a bénéficié de remises de peines, il est donc sorti au bout de 13 ans.

La moindre des choses quand on a laissé sortir un Bodein, c'est de donner une nouvelle chance à B.Cantat. Marie Trintignant n'en aura assurément pas, mais ce seul constat justifie-t-il que les lois en vigueur ne s'appliquent pas à B.Cantat ?

olivier

Catherine Jacob : je vous ai lu, sans comprendre (pardonnez-moi). Mais je vous ai lu.

Jean-Marie

Catherine A. considère que la peine encourue pour violences conjugales est trop faible, cela s’entend. Mais il ne me semble pas que ce soit le sujet de Nadine Trintignant. Il me semble que ce qu’elle ne supporte pas est que Cantat puisse un jour sortir de prison.

Cela se comprend : Cantat vivant lui interdit tout deuil, car il y a un responsable à son malheur qui lui permet de ne pas affronter ce fait simple : la mort de sa fille de son vivant.

Ce fait aurait pu subvenir de toute autre façon, et être mère c’est accepter d’avoir donné vie à une personne aimée destinée à la mort. La douleur est alors aussi forte mais sauf à maudire Dieu, la vie, etc, le fait de n’avoir pas de responsable oblige à affronter le deuil.

Là la haine a pris racine peut-être pour toujours, car la haine est sans doute le sentiment humain le plus naturel et peut-être le plus fort durablement, du moins si l’on y prend pas garde : j’imagine que la mort de Cantat seule peut apaiser la haine.

Antigone est toujours là.

Vous avez raison PB, il n’est pas anodin qu’une figure emblématique des croyants du progrès se retrouve sœur d’Antigone, et s’apprend à elle-même que rien ne change sauf l’écume des époques.

Samagne

A Catherine A
Je n'apporterai pas de commentaire supplémentaire aux différentes réactions que je viens de lire, sauf celui-ci.

Vous écrivez dans votre tout premier commentaire d'hier :
"...Que cette sortie anticipée à mi-peine soit "normale" j'en conviens ; il n'empêche que condamner à 8 ans de prison quelqu'un pour un meurtre, en sachant qu'il n'en effectuera que 4 ans, perso je trouve que c'est peu cher payé..."

Ce procès d'intention que vous faites à notre justice ne tient pas, car la condamnation de Bertrand Cantat à 8 ans d'emprisonnement a été prononcée par la justice de la République lituanienne.
La justice française n'a fait que prendre en compte ce jugement comme base, et a traité ensuite la demande de requête en liberté conditionnelle selon les textes en vigueur actuellement.
Ni plus, ni moins.

Ludo Lefebvre

Catherine A,

Y étiez-vous, vous-même ?

Vous déformez mes propos comme d'habitude, j'ai parlé d'une rire mauvais, pas d'un air mauvais ou d'un regard mauvais.

J'ai dit que je comprenais cette perte de contrôle, ce geste impulsif, pas que je l'excusais, ce qui n'a rien à voir !

Oui, il y a des mots, des attitudes qui font très mal, qui vous font sortir de vos gonds. Contrairement à vous, je ne suis pas dans une guerre des sexes, ceci est tout à fait valable à mes yeux dans un cas comme dans l'autre.

Je n'ai jamais dit que la femme était la propriété de l'homme, je ne pense pas ce genre de chose et il n'y a pas que les enfants qui croient aussi à l'amour éternel, il y a également les amoureux. Je n'ai pas parlé de garce à propos de Marie Trintignant, vous n'êtes que dans une pure extrapolation de ma pensée, totalement fausse de surcroît.

Cantat n'était pas un récidiviste, c'est ce que veut faire croire Nadine Tritignant qui use de tous les stratagèmes pour imposer son diktat de bourgeoise de gauche. Les témoignage des ex-compagnes disent le contraire... Vous prenez la justice pour un terreau machiste qui dissimule la vérité pour alléger la peine des crimes masculins ?

Je me fiche de l'Espagne.

Personnellement, je trouve que cette prise de parti systématiquement féministe dans la confrontation vaut le machisme car il égare le jugement.

Parce que Cantat est un homme, il lui aurait fallu perpétuité, devenir le machiste qu'il n'est pas, le symbole que cherchent Lio et autres qui sont fêtées à la Thanks- giving. Et bien non, la justice n'a pas à être le porte-drapeau de micro-fascismes qui ne cessent de faire du vous et du nous, de réclamer son petit privilège partial dans une société égalitaire.

Pour une femme, vous auriez demandé les circonstances aténuantes, parce qu'elle vivait avec un "macho" ?

Bernard de ..

Nadine Trintignant nous fait oublier que Marie a également un père : Jean-Louis. Un homme certainement meurtri au plus profond de lui-même par ce drame et qui a su pudiquement se taire. Paraphrasant Montherlant je ne peux que conclure : "Que de bruit dans ce silence."

Bernard de ..

@ catherine A
Sans prendre parti pour le meurtre masculin ou féminin Carmen ne doit pas nous faire oublier Médée .

Le hasard

"un crime n'est pas un assassinat"

Un crime n'est pas forcément un assassinat, effectivement (le viol et la torture sont des crimes sans être des assassinats), mais dans le cas présent il faut surtout souligner qu'en France, un homicide involontaire n'est pas un crime mais un délit.

Véronique

"Des extraits, publiés par le Figaro, montrent à quel point l'argumentation a été développée avec soin et les possibles critiques intelligemment réfutées."

Bien.

Mais jusque-là nous ne sommes pas non plus dans l'exploit, l’époustouflant ou le très exceptionnel dans une argumentation.

Ou alors, si l'argumentation du magistrat est à ce point intelligente. Alors, mon Dieu, que penser des argumentations des magistrats pour des cas, disons, moins voyants ?

Nous sommes, dans l’argumentation de cette décision, dans ce qui devrait être la norme.

Une argumentation fouillée, détaillée, soignée, travaillée ne doit pas être de l'ordre d'un exceptionnel ou d'une heureuse surprise. C'est ce qu'on est en droit d'attendre des magistrats, au regard du pouvoir qui est le leur.

Je n'ai rien à ajouter sur la libération conditionnelle de B. Cantat.

Dans ce qui se pratique ordinairement sur cette question, cette mesure est en conformité et légitime.

Je ne suis pas du tout d'accord avec votre propos qui consiste à ne présenter N. Trintignant que comme le porte-parole de la douleur d'une victime qui n‘aurait de cesse de poursuivre de sa souffrance le meurtrier de sa fille.

N. Trintignant appartient à une génération de femmes qui ont fait beaucoup pour la cause des femmes. On leur doit énormément pour la prise en compte de l'horreur banale et quotidienne vécue par les femmes quand elles sont frappées et parfois battues à mort.

Bien avant Vilnius, N. Trintignant s'est inscrite dans ce combat.

Après, qu'elle se soit égarée par des publications ou par des prises de position qu'on peut juger excessives ou inopportunes est une chose.

Comme beaucoup, je le lui ai reproché.

Mais je reconnais à N. Trintignant la place qu'elle, et avec elle d'autres femmes, ont su conquérir pour porter secours à des femmes en totale et terrifiante détresse.

Marie

« …Il a commis le crime de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de Marie Trintignant sans intention de la donner dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003… »
Cette formulation me fait bondir à chaque fois que je la lis. Que ce soit pour ce fait ou un autre.

Rappel nécessaire : « [En 2003, interrogé par l'AFP, le procureur général Antanas Klimavicius a expliqué que B Cantat sera inculpé pour "homicide, en vertu de l'article 129 du code de la criminalité", précisant que la charge d'homicide volontaire n'était pas prévue dans ce nouveau code de la criminalité lituanien ».
"Nous considérons, contrairement à ce qu'il prétend, qu'il a volontairement donné la mort à Marie Trintignant, a en outre souligné Ramutis Jancevicius, le procureur du district de Vilnius, dans un entretien au Parisien. Il était conscient de ce qu'il faisait. Par ailleurs, son attitude après l'évanouissement de sa victime montre qu'il n'a rien fait pour tenter de la sauver.] »


Perdre un enfant pour une mère, étant donné le lien qui les unit, quel que soit son âge, est une tragédie. C’est hors nature. Le perdre dans des conditions d’extrêmes violences rend cette évidence insupportable.
Mme Trintignant n’a certainement pas « digéré » le fait de n’avoir pu faire délocaliser l’affaire. Le droit français proposant des peines plus lourdes qui ne sont, d’ailleurs pas appliquées. Mais, en Lituanie, il y a bien eu procès. Seulement, les victimes ou familles de victimes éludent, ou ne sont pas suffisamment informées, tout simplement, au moment du procès, des remises de peines, (y en a-t-il seulement en Lituanie ? ) desquelles se trouvent déduites, ce qui est normal, la durée de la détention provisoire. Cependant qu’est-ce que cela changerait, puisque le reste de la peine fut effectuée en France ? Peut-être tout simplement une procédure d’appel ?

Mme Trintignant aurait cru que la peine imposée aurait été effectuée en entier ?
Un appel avait été interjeté, puis subitement interrompu, alors ?

Une justice a été rendue.


Qu’il reste une animosité, elle est compréhensible.
Contrairement à la chanson, le temps n’efface pas. Encore moins lorsque l’auteur de la disparition de l’être cher se trouve et se trouvera médiatisé, ce, au fil des années, plus ou moins ouvertement, du fait de sa notoriété. De quoi raviver des douleurs qui cicatrisent mal. Douleurs ravivées, parfois, innocemment par des enfants qui ont juste la « maladresse » de ressembler à leur maman, soit dans le physique, soit dans les manières, soit dans l’esprit…
Eh oui ! Car dans cette malheureuse affaire, il y a, il ne faut pas les oublier, des enfants, quatre, et deux sont encore mineurs.
Animosité qu’il faut apprendre à canaliser du fait de ces jeunes, pour leur santé.
http://www.lepoint.fr/content/confidentiels/article.html?id=184488

http://www.actustar.com/Actualites/15594/les-ex-de-marie-trintignant
t-se-battent-pour-leurs-enfants


Il y a un point, dans les propos de Mme Trintignant, que je rejoins, si les hommes violents étaient jugés plus sévèrement face à leurs actes, (puisque les lois de ce pays contiennent des durées conséquentes), à la longue, du moins il faut l’espérer, ceux-ci seraient contraints à se modérer. Eradiquerions-nous, en partie du moins, cette calamité ? Mais il est vrai que face à une certaine misère, face à l’alcool, face à la drogue…. !!!! et aussi, sans doute, à une certaine indifférence... !

La loi atteint-elle au moins son objectif ? Les faits sont-ils bien interprétés puisque souvent des individus considèrent qu’il y a violences parce que le couple veut divorcer !!! Et que c’est une manipulation de la femme ! Ce qui est un comble.


Mais en réalité, qu’est-ce que la vie de la femme face à celle de l’homme ?

J’ai déjà dénoncé sur ce blog le cas qui m’avait révolté, il y a plusieurs années maintenant, de cette femme espagnole tuée de 66 coups de couteau par son mari. La justice espagnole avait, au moment du procès, estimé qu’il n’y avait pas eu acharnement de la part de ce dernier.

En Iran, la vie de la femme ne vaut que la moitié de celle de l’homme. Aussi lorsqu’elle est tuée, c’est sa famille qui doit verser de l’argent à l’agresseur puisqu’elle ne vaut que la moitié de sa vie.

C’est peut-être de là que vient l’expression préférée des hommes, en parlant de leur femme : « ma moitié » !

D’où la place qui lui est réservée.
D’où la difficulté de faire appliquer la parité, notamment au Parlement où les femmes n’ont pas l’accès qui leur serait dû, ayant tout autant que les hommes, le droit de voter des lois qui les concernent.

Mais là, est encore un autre débat...

Nicolas

@ Catherine,

Je vous trouve excessive dans vos propos qui relèvent à n'en pas douter d'un certain révisionnisme judiciaire.

Le mot "meurtre" que vous employez a une signification précise qui ne correspond pas à la qualification juridique retenue dans cette affaire.

De même, lorsque vous écrivez que "Bertrand Cantat a battu à mort Marie Trintignant et l'a laissée mourir sans appeler les secours", vous rendez compte de faits qui ne correspondent pas à la réalité telle qu'elle a été judiciairement établie ; vos propos laissent en effet clairement entendre que B. Cantat a intentionnellement tué M. Trintignant.
L'excès ne sert malheureusement pas la noble cause que par ailleurs vous semblez vouloir défendre.
Laissons l'émotion et le désir infini de vengeance aux seules familles éplorées, c'est déjà beaucoup.

mike

En dehors des questions de justice sur lesquelles je me garderai bien de me prononcer, je m'interroge sur la difficulté des hommes, et des femmes, de se méfier de la passion et de vivre plutôt de tendresse, voire de raison.
Je n'ai pas la réponse ; dans le film "le printemps, l'été, l'automne, l'hiver et... le printemps," le vieux moine déclare que la passion prolongée peut conduire au meurtre. Peut-être lui même en a-t-il fait l'expérience ? En serions-nous exempts ?
Si quelqu'un a la réponse, je la méditerai.

Cactus yeux révolver

"Vous oubliez aussi que très peu de femmes tuent celui qui veut les quitter" nous conte Catherine A
(preuve que je lis bien presque tout :-)

je prends note ; je pense qu'après 35 ans de bonheur commun, je vais... à cause vous... quitter ma très chère épousée !
et dire qu'avant de vous élire ici, cette pensée ne m'avait même pas effleuré ! :-(

sinon immunité
rime avec impunité ?!

Sissi et ce, face à son destin !
(sinon comme chanteur, je l'ai beaucoup écouté à une époque révolue ; sissi aussi !)

Catherine JACOB

catherine A.
"Vous oubliez aussi que très peu de femmes tuent celui qui veut les quitter ou qui les regarde d'un air mauvais, j'en conclus donc qu'elles n'ont pas de coeur. "

Les femmes ne sont pas tant dans la violence physique que dans une autre forme de violence, celle qui effectivement peut pousser à bout ou, tant qu'à dire les choses comme elles sont car pourquoi serions-nous fondamentalement meilleures qu'eux, le fameux petit 'bouillon de onze heures' qui n'est pas du tout une arme masculine, mais l'arme de la patience déterminée. Or donc, si le coup de sang est de l'ordre passionnel, que dire de cette lente, obscure et mesquine distillation de tous les poisons y compris des poisons de l'âme dont notre littérature est remplie...

Catherine JACOB

olivier
«Ensuite, je crains pour l'avenir démocratique d'une nation où celui qui a vu le vol du parapluie du conducteur de bus s'époumone comme celui dont on aurait brisé les jambes. »

Lequel lui ne s'époumone pas lui, comme chacun sait, mais garde ses forces autant que possible et prévient simplement de ce qui va arriver, qui effectivement arrive.

Personnellement, j'ai déja perdu au moins cinquante parapluies vu que je les oublie assez facilement s'il a cessé ou presque de pleuvoir entre temps. J'ai également récupéré trois aux quatre reliquats de parapluie aux baleines cassées par le vent, mais d'une facon générale j'aime la pluie qui me remémore les paroles de ma grand-mère: «Les beaux oiseaux ne mouillent pas.»!

En effet sur les plumes des beaux oiseaux l'eau glisse leur ajoutant un éclat particulier lors du retour des rayons du soleil qui se reflètent dans les gouttes de pluie.

Une suggestion concernant les parapluies : au Japon, il existe des dépôts de parapluie publics à usage des passants et où l'on peut se servir ou reposer le parapluie emprunté à un autre endroit, ce gratuitement, contrairement à ce qu'il en est ici pour les vélos.
Gouttes de pluie au soleil http://pds.exblog.jp/logo/1/200409%2F26%2F02%2Fb0032802%282%29%2Ejpg et http://blogimg.goo.ne.jp/user_image/39/e5/c371dfa5b0e420585d8294
5849277bca.jpg

Enfin il n'existe pas de parapluie, même judiciaire, pour les pluies de larmes, juste le soleil... Quand le soleil reviendra-t-il pour N Trintignant ? Qui peut le dire ?! On peut juste le lui souhaiter.

Infreequentable

Ce qui fait frémir, dans votre propos par ailleurs mesuré et sensé, c'est ce constat affligeant : "L'exécution de la peine n'est jamais totale" !

Dont acte. C'est la loi et il n'est pas question de s'opposer à la loi (au moins dans mon esprit) !

Mais alors, à quoi cela sert-il de faire délibérer un jury (dans les affaires criminelles), si c'est de toute façon pour se "moquer de sa sentence", pourtant plus forte qu'un collège de juges assis (vox populi, vox dei, n'est-ce pas !) ?

Et qu'on ne vienne pas me dire que déjà, dans leur tête, 15 ans (ou 20 ans), ce n'est pas rien même si on divise par deux la peine.
S'ils estiment que mettre à l'abri la société des dangers d'un criminel patenté pendant 20 ans est un minimum, tout bien pesé, vous devriez leur proposer 40 ans dans vos réquisitions... en tenant compte de l'existence d'un JAP !

catherine A.

@Ludo, franchement arrêtez de vous faire du cinéma ; "une femme à l'air mauvais", rire quasiment sardonique d'un côté, un gentil garçon malmené par une garce de l'autre. Y étiez-vous ? Et même si cela s'était ainsi passé. Je t'aime trop, je te tue ; c'est ce que l'on entend dans chacun de ces meurtres ; c'est en criant ça que les hommes espagnols, étaient descendus dans rue, faisant du meurtrier une victime. Comme si les femmes infidèles, et souvent même pas, devaient finir comme Carmen. Je me répète mais une femme n'est pas la propriété de son compagnon ; toute relation humaine est par essence fragile, aléatoire, elle peut s'arrêter d'un instant à l'autre. Il n'y a que les enfants qui croient à l'amitié éternelle pour ne pas le savoir ou les êtres bouffis de vanité. Vous oubliez aussi que la plupart de ces hommes sont des récidivistes et il semble bien que Cantat en était un ; des hommes pour qui les femmes sont des choses, LEURS choses.
Vous oubliez aussi que très peu de femmes tuent celui qui veut les quitter ou qui les regarde d'un air mauvais, j'en conclus donc qu'elles n'ont pas de coeur. C'est d'ailleurs ce que vous dites à longueur de posts.

olivier

On peut s'interroger sur la publicité de cet aménagement de peine.

Il me semble que cette publicité enferme la malheureuse mère de la victime : en tant que mère, elle ne peut pas tenir d'autre discours. Toute autre parole serait "scandaleuse".

Ce n'est pas madame Trintignant qui s'égare, c'est tout ce climat qui égare.

Quels que soient nos antécédents, cela nous rappelle, je crois, la nécessaire distinction de la Justice : la partie civile n'est pas le procureur, le procureur n'est pas le juré, le juré n'est pas le juge d'application des peines et le JAP n'est pas le conseiller "insertion-probation".

Cela nous rappelle aussi le danger d'identification de l'ensemble de la société aux victimes.

D'abord, cette identification est un irrespect envers les véritables victimes (il y a des compassions sans retenue qui frisent le voyeurisme et la jouissance secrète - n'en soyons pas dupes, une certaine presse regorge de cela derrière le masque de la compassion).

Ensuite, je crains pour l'avenir démocratique d'une nation où celui qui a vu le vol du parapluie du conducteur de bus s'époumone comme celui dont on aurait brisé les jambes. Le citoyen peut aussi calmer le jeu, de lui-même - c'est même, il me semble, son devoir.

Les grands mouvements totalitaires se sont tous réclamés d'une justice maintenant, d'une justice enfin ; il se sont tous appuyés sur le cri du peuple (pour mieux l'étouffer et le contraindre après).

Une pensée donc pour la mère de Marie dont la voix résonne encore en nous. Une pensée, aussi, discrète, pour la mère de Bertrand.

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