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29 novembre 2007

Commentaires

Jean-Yves Bouchicot

Et voilà, c'est reparti. C'est horrible un viol ou un meurtre, ou de pousser quelqu'un au suicide. Mais pourquoi est-ce plus lourdement puni quand on est un déséquilibré pauvre et désocialisé que quand on est producteur ou réalisateur de cinéma, PDG harceleur d'employées, ou cadre à France-Télécom ? Desproges disait : vous savez comment on reconnaît les mains d'un top-model ? Elles sentent le genou de PDG. Zut, j'écris ça et j'ai oublié que je suis depuis un mois gérant majoritaire de ma petite entreprise... Aïe ! Cela dit, que Mary Preud'homme se rassure : grâce aux sketches de Florence Foresti, les abus de pouvoir et harcèlements moraux ou sexuels se banalisent chez les "executive women". Les femmes remontent au score dans la course à la connerie, grâce au combat féministe... :-)

Blih

C'est malheureux ce genre de billet.

Ça dessine une fois de plus, en creux, un discours culpabilisant, pour celles et ceux, tétanisés, qui n'auraient pas eu le "courage" de se défendre.
(Et je n'ose imaginer la possibilité pour la victime d'une tentative de viol de s'obliger à se débattre au minimum dans l'optique de n'attiser en rien la rage de l'agresseur craignant qu'au viol ne s'ensuive la tentative de meurtre)

De même qu'il faudrait expliquer ce qui vous permet d'affirmer que cette jeune fille - dans le chaos de l'agression - s'est débattue avant tout pour échapper au viol plutôt qu'à la mort.

Catherine JACOB

@Sandrine et pm

Je ne sais pas si cela peut faire avancer le débat mais voici une anecdote qui date du temps où la violence était certes moins déchaînée qu'aujourd'hui. Donc, elle vaut ce qu'elle vaut.

A l’époque où nous étions jeunes et fous, puisque nous avions emmené le bébé au lieu de le laisser à sa grand-mère, avec mon mari ainsi que quelques parents et amis nous avions entrepris de passer autour d’un feu de camp une soirée guitare sur la berge d’un cours d’eau plus pollué qu’il ne l’est aujourd’hui et dans lequel le plus fou avait eu l’idée saugrenue de prendre un bain de minuit, quand tout à coup est apparue une bande de voyous armés de chaînes de vélo.

Je peux donc vous dire que dans un tel moment on ne pense pas.

Totalement instinctivement et sans gestes brusques je me suis rapprochée du couffin du bébé en me plaçant, instinctivement toujours, dans le meilleur angle. J’ai eu l’impression bizarre que mes sens étaient décuplés et, statue immobile, j’ai attendu la suite des événements, toujours… sans penser !
Tout à coup un accord de guitare très soft s’est fait entendre puis les notes se sont égrenées très calmement et… la bande a passé son chemin.

C’est seulement à partir de là que j’ai commencé à penser, par ailleurs dans la confusion la plus totale, et exigé qu’on s’en aille !
J’ai aussi réalisé à quoi, sans en avoir clairement conscience, j’étais prête si les choses avaient mal tourné et sondé cette part très sombre tapie en chaque femelle qui estime son petit en danger…
Fort heureusement, il y a eu plus de peur que de mal !
C’était donc juste pour dire que dans certains moments on ne pense pas à défendre ceci ou cela, simplement on est sur le qui-vive si… on en a le temps bien sûr !
Ce qui ensuite arrive ou n’arrive pas est alors une question de chance, je pense.

Pourquoi est-ce que ce jour là il ne s'est rien passé et pourquoi est-ce que dans le cas de la malheureuse victime objet de ce billet la rencontre a tourné à la tragédie ? La réponse tient peut-être en quelques notes comme elle réside peut-être aussi bien dans la seule psyché du meutrier.

Sandrine

@ Patrick

Je pense que Dieu n'est pas absent, plutôt qu'il est discret, et donc qu'il ne s'impose pas sauf exceptions qui confirment la règle, mais qu'on le trouve quand on le cherche et quand on apprend à l'écouter...

Tout à fait d'accord avec votre second paragraphe. Mais il faut avoir pitié des gens qui tiennent ce genre de discours de récupération : pour moi c'est en fait un aveu de faiblesse. Mais on a raison de se rebiffer contre ces discours.

Je ne sais pas si on peut dire que les voies de Dieu sont impénétrables, en tout cas je ne l'ai pas dit : c'est un peu trop facile. Ni qu'il a permis l'arbitraire, car récemment quelqu'un m'a dit : et si Dieu finalement n'était pas tout puissant ?... C'est une idée qui change tout.

Je pense que nous sommes libres, de croire ou de ne pas croire, et qu'il y a beaucoup de malentendus... entretenus par quelques mauvais discours qu'il faut changer. Il y a effectivement des débats qui doivent avoir lieu. En tout cas en disant ce qu'ils pensent, des gens comme vous et moi font peut-être avancer un peu les choses...?

Preud'homme Marie, Paule

Il y avait sur le chemin d'Anne-Lorraine ce dimanche matin là un monstre qui a eu raison de sa jeune vie de façon atroce, mais il y avait aussi - sans doute - cet autre "monstre" homme ou femme, non moins ignoble, lâche et coupable, parce que parfaitement conscient celui-là (ou ceux-là) et jouissant peut-être d'une réputation sans tache, témoin anonyme qui est sans doute passé par là en cette fin de matinée sur une ligne très fréquentée, a vu, ou du moins entendu même du wagon contigu, les appels désespérés de la jeune femme qui se débattait, compris le drame qui s'amorçait, sinon se déroulait sous ses yeux, mais a préféré ignorer, fuir et en définitive s'en laver les mains.
Combien sont-ils ainsi à se désinteresser du sort de leurs plus proches et à se rendre coupables de non-assistance à personnes en danger, voire à être ouvertement complices des agresseurs et des bourreaux quand s'ajoute à leur indifférence coupable le refus de témoigner ?

pm

@ Sandrine

Dieu est bien plus intelligent, je peux volontiers le croire, si il existe, mais il est beaucoup trop absent, il serait peut-être temps de s'en rendre compte ?
Il y a un problème quelque part...

Au-delà de ça, ce n'est pas Dieu ou les croyants que je tends à blâmer, je respecte les femmes et les hommes qui ont la foi, pas celle qui passe par les simulacres du pape, celle qui n'a pas besoin d'églises qui font payer un droit d'accès a Dieu... pour aimer Dieu.
J'exècre ces hommes pour ce qu'ils font de la croyance, de l'espoir ou des superstitions de l'homme, facile à manipuler dans ces conditions, et j'ai senti ou eu l'impression que Polydamas tentait de manipuler cette horrible situation pour ramener les brebis égarées vers sa chapelle... Je n'ai apparemment pas été le seul.

Néanmoins, vous avouerez que si Dieu à permis l'arbitraire... il permet la critique, sinon nous en serions à l'état animal. Mais quand on y regarde encore, cet état est d'une cruauté sans nom...
Ca interpelle.
C'est un peu facile de dire que les voies de Dieu sont inpénétrables.
Enfin, je ne veux pas trop aller contre vos points de vue sur le sujet, je vous l'ai dit, je respecte les croyants, je suis critique mais pas du genre a m'abaisser à caricaturer et je ne voudrais pas vous heurter...
D'ailleurs, il m'arrive quelquefois de faire une prière discrètement quand je vois le monde aller mal...

Quant aux indiscrétions des commentateurs, on n'y changera pas grand-chose, il faudra sans doute encore quelques siècles pour que ce genre de verbiage nauséeux disparaisse..
On y vient, lentement mais sûrement..

Ca mériterait un débat néanmoins, un immense débat...
Dommage que tant de gens fassent l'impasse et se cantonnent à faire l'autruche alors que ce sujet ne devrait pas être tabou, bien au contraire...


Sandrine

@ Patrick

Je suis très croyante et plutôt pratiquante, mère de famille, de formation juridique et pour couronner le tout, du milieu dont parle Polydamas avec une prétention qui lui permet de se croire supérieur (très désagréable pour la commentatrice à laquelle il répondait) comme si lui, il "savait".
C'est cela qui me permet de répondre à Polydamas : non, aucune femme n'a à être portée au pinacle pour avoir préservé sa virginité, c'est un fantasme religieux, masculin et détestable. Une injonction faite aux femmes de mourir, (vierge et martyre !) qui date de temps heureusement révolus. Ce qui n'enlève rien au courage d'Anne-Lorraine, juste à l'indiscrétion alambiquée de certains commentateurs foireux et verbeux.

Et c'est d'être persuadée que de telles idées sont révolues qui me fait vous répondre : non, Dieu n'est pas comme ça, ne demande pas ça, ne s'intéresse pas à ça, mais seulement au coeur de l'homme et de la femme. La foi, ce n'est pas ça. La foi, c'est de ne pas avoir peur... comme Anne-Lorraine. C'est d'attacher de l'importance à l'esprit, pas à la lettre, au fond, pas à la forme. Et d'entrer dans l'espérance. Dieu est bien plus intelligent et fin que tous les Polydamas... heureusement !

Patrick Marguillier

@ Sandrine

Je suis aussi dans le même cas que "les amis de A-Lorraine".
Je suis baptisé, les deux communions, et j'ai même été enfant de chœur...
J'ai servi avec dévouement, buvant de temps à autre le vin du curé, fauchant une pièce de la quête de temps à autre, un vrai petit catholique de 12 ans, intrépide, mais vrai croyant.
Dieu me suggérait à l'époque de réfléchir plus pour gagner plus, n'étant pas très porté sur la réflexion, je me contentais de gagner facile.
L'avocat du diable en somme, déjà des prédispositions..

Je ne suis pas dans un camp chère Sandrine, je m'essaie à la vérité permanente, à la démystification des mythes sans prétention, je surveille de près la vanité qui sommeille en moi.
Je m'interdis tout mensonge.
Je pense qu'il faut être avant tout humain avant de prétendre parler de Dieu, si Dieu il y a, si... et bien c'est à lui seul de parler de lui, nous n'avons pas reçu son autorisation pour parler de lui ou en son nom.
Je ne crois pas la propagande religieuse mais je pense sans savoir quoi qu'il y a peut-être quelque chose derrière l'univers...

Et dieu créa la femme, la religion lui a toujours tordu le cou, un sous-homme.
Seule la reproductrice Marie a reçu un peu plus de considération...
Procréatrice, mais raison très peu, les faits démontrent le contraire, largement le contraire. La femme est plus fragile physiquement que l'homme, je n'idolâtre pas les femmes mais les actes de violences dirigés contre elles me révoltent au plus haut point.
Le profit par le libidineux est animal, répugnant, égoïste.
Ce n'est pas à un homme d'établir le pinacle des souffrances. Respect de Dieu, oblige si Dieu...
Quand les hommes n'auront plus peur de la peur, sujet masculin top tabou, on ne parlera plus de lâcheté, on prendra les faits réels en compte.

@Polydamas

Je ne fais pas de provocation à "2 balles", je laisse mon cœur parler, ça va plus vite, la provoc c'est bon pour les manipulateurs sans intelligence, la vérité fait infiniment plus de dégâts, ça demande moins d'effets spéciaux, ça évite de renier mes propos d'un billet à l'autre, d'oublier un précédent mensonge.

Ma critique à propos de la religion est mûrement réfléchie et ne vise pas la provocation mais une extension au débat.

Je sais ce qu'est la situation d'Anne-Lorraine, je sais ce qu'est un assassin, un Emile Louis et les autres pour les avoir observés longtemps.

Je m'estime riche parce que j'ai beaucoup de vécu, trop même, ce n'est pas une affaire rentable à moins d'avoir l'esprit très étanche, voire limité..

Mais s'il y a une chose que je n'ai jamais supportée c'est la violence faite à autrui, la barbarie est dans la religion parce que l'homme l'a créée à son image. Venez dans la cité, de nuit, très tard, vous comprendrez vite que la peur ne se transforme pas en bravoure sur simple claquement de doigts sauf si vous êtes fou.

La Bible elle-même ne dit-elle pas que Dieu a créé l'homme à son image ? Dieu connaît sans doute la peur, si...

Nier qu'il y ait des ressemblances entre la religion musulmane et la religion catholique tient de la fantaisie, prenez la peine de lire le Coran, j'ai lu la Bible et le Coran...
C'est très instructif, mais pas convaincant.
Dans les deux cas, on sent beaucoup trop la marque de l'homme, celle de Dieu ne se manifeste dans les deux cas que par une furieuse absence.

Les plus vieux testaments, les premières écritures n'ont pas été produites par les nègres de Dieu.
La femme n'est pas à l'image de l'homme et de ses écrits ici-bas. La femme EST un être à part entière et ne peut être considérée uniquement comme un objet des fantasmes de l'homme ou simplement procréatrice. Ces deux situations sont des mécanismes.
Je ne suis pas pro-féministe, ni anti-religieux, néanmoins, je préfère l'aspect scientifique et lisible des choses...

Dieu a fait les hommes à son image ?
Ne serait-ce pas plutôt le contraire ?

Sandrine

Je suis assez OK avec le "camp" Patrick Marguillier, dont le commentaire du 1er décembre est fracassant. Et pourtant j'ai reçu la même éducation que les amis de Polydamas dont je ne partage pas du tout l'avis... Je n'ai jamais aimé Maria Goretti, morte dans les mêmes circonstances et béatifiée (canonisée ?) pour cela.
NON, personne ne sait pourquoi Anne-Lorraine est morte et il faut cesser de fantasmer. Elle est peut-être morte plus pour sauver sa peau que sa virginité. A-t-elle eu seulement le temps de réfléchir ? Personne ne peut prévoir ses réactions dans ces cas là. Cessez, messieurs, de fantasmer sur la virginité des femmes, nous ne fantasmons jamais sur la vôtre n'est-ce-pas ?...
Et la précédente victime de l'assassin, qui a eu la vie sauve, n'est pas moins à plaindre, peut-être même l'est-elle davantage car elle doit continuer à vivre, bonjour la longue déprime.
Alors certes A.L. est une héroïne, mais pour s'être défendue tout court, sa virginité ne nous regarde pas, et toutes les autres, les anonymes, ne méritent pas moins notre compassion.

Laurent Dingli

Cette affaire tragique pose une nouvelle fois la question de l'inversion du bourreau et de la victime, question que j'ai déjà eu le plaisir d'évoquer sur ces pages.
La prise de position de Nicolas Sarkozy, tout d'abord, ne m'a nullement choqué. Il force sûrement le trait, et la question sociale n'est pas tout à fait absente de l'événement dont il s‘agit : les émeutes de Villiers-le-Bel. Mais ce qui compte, à mes yeux, c'est moins la précision de l’analyse conjoncturelle que la volonté de redéfinir la place du bourreau et celle de la victime dans le discours politique. Aux positions excessives des uns, à gauche, répond aujourd’hui celle des autres, à droite. C’est une sorte de rééquilibrage dont nous avons l’habitude en Histoire. Il est vrai que pendant longtemps, un angélisme de mauvais aloi avait contribué à mettre sur le même plan le criminel et la victime, disons plutôt que l’on voulait atténuer la différence plus nette qui existait autrefois entre les deux. Nous pourrions faire un parallèle à ce sujet avec le débat sur mai 68. Pendant la campagne électorale, on s’en souvient, Nicolas Sarkozy avait effectué un violent réquisitoire contre l'idéologie véhiculée par la « révolution » de mai. Là encore, il avait forcé le trait, exagérant à dessein les effets négatifs du mouvement, minorant ses apports bénéfiques. Plus encore que la volonté d'écrire une historiographie officielle de la République (comme ce fut le cas pour les Colonies et la valorisation de la Résistance), il s'agit à mon sens de renouer - tout en les modernisant - avec un certain nombre de valeurs collectives. Ce faisant, le président confère au pouvoir une dimension qu'il avait perdue depuis longtemps : une image paternelle dont les valeurs fondamentales sont l'autorité, la sécurité, mais aussi la prise en compte affective de tous ses « enfants ». Je ne me prononce pas ici sur la réussite et les limites de cette aspiration méta-politique. Qu’il y ait des maladresses, un fossé entre les intentions et les réalisations, reste bien entendu matière à débat. On rétorquera peut-être que nous ne sommes plus à l'heure du paternalisme monarchique et que, dans la République du vingt-et-unième siècle, les citoyens sont des adultes. Sans doute, mais il ne faudrait pas négliger cette dimension ; n'en déplaise à certains, elle garde son actualité sous un vernis de civilisation et de modernité. L’expérience Chirac sert ici de contre-exemple : bonhomie laxiste, camaraderie en place de l’autorité… Il est tout de même assez significatif que Nicolas Sarkozy ait fait chuter le Front National que l’incapacité d’un Jacques Chirac, entre autres, malgré son combat sincère et incessant contre l‘extrême-droite, était parvenue indirectement à hisser jusqu’au deuxième tour de l’élection présidentielle. A part au mois de juin 1940, je ne crois pas que l‘extrême-droite française ait obtenu autant de faveurs que lors de cette funeste période. On pourrait dire la même chose de l’ascension vertigineuse de l’extrême-gauche. La faillite de l’image paternelle est une catastrophe pour une entité nationale, comme elle peut l’être au plan familial.
Quant à cette jeune fille assassinée dans le RER D, il me semble assez déplacé de s’interroger longuement sur le bien-fondé de sa résistance au meurtrier. Elle a agi selon sa culture, ses convictions personnelles, l’influence de son milieu (comme nous le faisons tous quel que soit le nôtre). Le christianisme - et les religions monothéistes en général - ont cette supériorité sur le socialisme et les système laïcs qu’ils s’intéressent à la mort, qu‘ils offrent au fidèle la consolation d’un devenir dans l‘au-delà. Il ne s’agit pas de dire si c’est bien ou pas, car nous sommes dans le domaine de la croyance intime. A titre purement personnel, je préfèrerais que ma fille ne résiste pas, si elle avait du moins une seule chance de s’en sortir vivante, car je préfèrerais une lâche vivante qu’une héroïne morte. Mais c’est un choix purement individuel. En résistant à son violeur, cette jeune femme n’imaginait peut-être pas qu’elle allait mourir, peut-être même a-t-elle résisté pour vivre. Qu’en savons-nous ? Quoi qu’il en soit, il n’appartient à personne de juger sa conception de la dignité. En profiter pour se jeter au visage les bûchers des sorcières ou les affres de la laïcité est assez mesquin. Un seul constat cependant : le christianisme met parfois l’idéal au-dessus de la vie terrestre. Il surinvestit la vie dans l’au-delà, qui permet au fidèle de rejoindre son créateur, et dédaigne la vie terrestre et son océan de larmes. « Laissez-moi mourir pour que je puisse vivre » réclamaient dans leur prières les croyantes des premiers siècles. Ce n’est pas ma conception des choses, mais je la respecte.

Barbara

@ Armando Lopez
votre solution passant par le port d'arme n'en est pas une : il y a beaucoup plus de victimes innocentes que de criminels qui sont tuées avec ces armes-là. Sans compter que les criminels aussi peuvent beaucoup plus facilement se procurer une arme.
Sinon je pense qu'effectivement, on laisse trop faire dans les banlieues.

J.P.

Bravo pour le coeur et merci !

Polydamas

@ Patrick
Oui, c'est de la provocation parce que vous utilisez un langage outrancier alors que la victime était croyante.

Quant à la religion, merci de lui imputer ce qui est strictement de son ressort. Que je sache, mettre catholicisme et islam dans le même panier, sans voir les différences fondamentales entre ces religions est une preuve d'aveuglement rare.

En plus, vous n'évitez aucun des poncifs du genre, l'histoire ayant montré depuis longtemps que le nombre de sorcières brûlées propagées par la propagande anti-cléricale du XIXe n'a pas grand rapport avec la réalité. Mais ça, bien sûr, on se garde de le dire...

Sinon, sur la justice, je suis bien d'accord avec vous. C'est à elle de faire son job.

@ Armando:
Je ne vois pas vraiment de solutions, sachant qu'il y a une solide culture anti-armes en France.

Armando Lopez

Comment aurait pu cette fille se proteger de voyous ? Soit au RER ou en banlieue ?

Dans un pays comme le vôtre ou le citoyen n'a pas le droit de porter d'armes.

En sortant le soir du metro de Miami, j'etais presque attaque par des voyous, mais quand j'ai enleve ma chemise et ils ont vu mon pistolet sig sauer ils se sont disperses ! ;-)

je vois en europe l'effet corrosif de la "tolerance" et la "diversite". Les voyous doivent etre supprimes avec la force.

on ne permettrait pas dans un quartier (excluant le ghetto) aux Etats-Unis de laisser 30 voitures bruler sans aucune reaction, car les propietaires memes sortiraient contre les voyous

Sarkozy avait raison d'utiliser le terme racaille !

Patrick Marguillier

@ catherine A.

Vous m'effrayez... vous êtes en plein égarement... c'est d'un irrespect total.

Enfin un langage du coeur qui ne débarque pas tout droit du sectarisme religieux ou d'une récupération politique.

@ LAZARE
je partage votre avis en ce qui concerne le président de la République, je doute qu'il soit assez sot pour tomber dans le panneau de la récup médiatique contrairement à d'autres qui se servent de sa réaction pour pondre n'importe quel argument, non plus contre une politique mais contre l'émotion d'un homme. Les médias en font ce qu'ils veulent. Nicolas Sarkozy a bien fait de recevoir les parents d'Anne-Lorraine, nul ne les obligeait à s'exposer par ailleurs.
Quiquonque s'expose en faveur des victimes de telles brutalités est méritant.

Un président, sous le titre ronronnant, est aussi un homme, et cet homme là est vulnérable, il l'a déjà montré. Mais au-delà de Nicolas Sarkozy, le seul interêt à mon sens qui prévaudra à l'avenir sera la lutte pour que nos enfants, les femmes, les jeunes femmes, des hommes, ne soient plus atteints par de tels monstres.


@ Polydamas
Provocation à 2 balles, un sujet tel que la vie d'Anne-Lorraine ?
Je me fiche pas mal que vous soyez croyant ou non, vos fantasmes, c'est votre problème.
Moi je ne récupère rien du tout, ni au nom de mes idées politiques, ni au nom d'une religion parmi tant d'autres.

Exemple hallucinant des méfaits de la religion sur une adolescente de 18 ans, condamnée à 200 coups de fouet alors qu'elle a été violée par 7 hommes. Enfin "hommes" est un grand mot..

http://infosnews.net/news.php?extend.99.5

Après ça, je n'ai aucune peine à ironiser sur les bienfaits de la religion, et nous sommes en démocratie, je vous le rappelle...
Je n'irais pas jusqu'a caricaturer comme un journal suédois le fit...

Je me rappelle que des milliers de femmes en des temps pas si lointains furent brûlées par vos ancêtres pour moins que ca.
Celui qui ignore l'histoire est condamné à la revivre disait Bloch.


Pour moi toute femme dans la peine mérite attention, peu importe qu'elle ait pu ou pas de défendre, l'événement ne devrait pas avoir lieu.
Peu m'importe la religion ou les idées politiques de la victime.
Seule la justice doit parler maintenant. Bouddha, Mahomet, Jésus, etc puisqu'ils sont multiples mais ne disent pas la même chose et qu'ils semblent se partager le binz sans que personne n'y trouve à redire ou semble s'en étonner, devraient faire un peu plus attention à leurs brebis. Pour l'heure cela concerne essentiellement les victimes de telles atrocités.

Le libre arbitre à des limites mais Dieu, si Dieu il y a, a permis de se révolter contre le libre arbitre et même contre lui, sinon nous n'aurions jamais eu de langue ni la capacité de raisonner.

Polydamas

@ Catherine A

Je me suis procuré le Paris Match de ce jour. L'un des enquêteurs y indique bien qu'il semblerait que l'assassin ait commis son crime après qu'elle a refusé d'être touchée par lui. Sous-entendu que si elle avait cédé, elle serait peut-être encore vivante. Elle a choisi de se battre, au risque de mourir. Elle le savait, elle a choisi.

Je salue ce geste, qu'elle ait choisi de ne pas se laisser faire, ce qui ne veut pas dire (je le répète) que je condamne les autres victimes de viol qui ont choisi une autre option (je le sais, j'en connais).

Cependant sur votre supposition, je ne suis pas sûr que vous viviez dans le milieu dans lequel elle a vécu. Moi si. Ça fait une petite différence.

Je sais comment les filles de mon entourage réagissent, je sais comment elles ont été éduquées, et je sais que pour elles, il est hors de question de se laisser faire.

C'est pour cela que je suis un peu moins illégitime qu'un autre, pour dire comment elle a probablement réagi, même si cela reste de l'ordre de la supposition.

catherine A.

@polydamas
Vous m'effrayez ; écrire qu'Anne-Lorraine a "choisi de ne pas transiger" sous-entend qu'elle aurait choisi de mourir. Je crois que vous êtes en plein égarement. Ni vous, ni moi n'avons le droit d'imaginer ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a pensé lors de son agression. Vous lui volez les derniers instants de sa vie, vous les réécrivez à votre guise, à travers vos parti-pris, voire vos fantasmes. Vous n'avez pas le droit de vous emparer de ce qui jusqu'au bout fut sa vie, c'est d'un irrespect total.

LAZARE

Bien que la carte soit distribuée je reste ici.

Merci pour ce billet, merci pour la partie sur Anne-Lorraine. Tout y est.

En quelques mots, quelques lignes vous avez su montrer l’indicible avec tact, pudeur, émotion et une totale sincérité j’en suis persuadé. On ne peut écrire de cette façon sur une telle tragédie sans s’identifier même inconsciemment à cette famille meurtrie. Il y a peut-être aussi la manifestation d’un désarroi, d’une forme d’excuse rentrée, devant l’impuissance de la société - dont vous êtes le gardien d’une parcelle - à prévenir ces drames révulsant. Pourtant, vous en avez vu d'autres.

Les croyants rappellent souvent, devant l’inexplicable, que les voies du Seigneur sont impénétrables. On ne saura donc jamais pourquoi, s’il existe, il a permis l’alignement des trous des plaques de Reason qui ont rendu ce drame possible. On ne saura jamais, non plus, pourquoi il a retenu la main de la malheureuse victime dans sa défense inégale et désespérée. Il paraît qu’à quelques millimètres près, le monstre présumé aurait succombé.
Il y aura donc procès. La douleur et le désespoir continueront à tarauder ces parents, cette famille encore, encore et encore.
Les médias ont fait sur cet événement un service minimum cette douleur-là n'est pas vendeuse... sauf Match selon vous. Mais non Monsieur Bilger, je n’achèterai pas Match. je le fuirais même si je le croise au hasard d’une salle d’attente. Je n’ajouterais pas au poids de vos mots le choc des photos.

NS est de retour, il reçoit ou se déplace tous azimuts certains pensent que c’est inutile, excessif, d‘autres que c’est artificiel, de la com. Ce n’est pas mon avis. Je pense qu’il fonctionne comme cela depuis toujours. Il me semble, de plus, qu’il se moque totalement des critiques ou conseils en la matière. Le côté positif de ce comportement c’est qu’il reste au contact des réalités, le travestissement des faits n’étant pas possible. Voyons le verre à moitié plein. Tant que cela ne gêne pas pour faire ce pourquoi il a été élu. Ces réalités douloureuses peuvent être de nature à nourrir son action politique en ne se déconnectant pas du monde réel comme d’autres avant lui.
Je ne suis pas sûr d’ailleurs que vous le critiquiez sur le principe mais, en creux, il m’a semblé que vous lui reprochiez plutôt dans ces cas, la chronologie des réceptions. Il ne faut pas oublier qu’il est nécessaire que les personnes soient demandeuses et que les agendas puissent se synchroniser. Pas facile dans ces tourmentes. Je vous fais peut-être un procès d’intention.

Olivier Besancenot reste fidèle à sa logique proche du comportement sectaire il montre par ses déclarations qu’il pourrait facilement s’accommoder du pire pourvu qu’il soit rouge. On est dans la ligne Brigades Rouges, Action Directe, Battisti et ses réseaux de protection et de soutien...Etc. Qu’importe le flacon…

Catherine JACOB

Juste deux secondes en passant…
« Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas heureusement affirmé, au sujet des récentes émeutes, qu'il réfutait "toute forme d'angélisme qui vise à trouver en chaque délinquant une victime de la société, en chaque émeute un problème social" ? Ajoutant, dans une synthèse encore plus directe, que "la voyoucratie" n'avait rien à voir avec "la crise sociale". Ce langage dur et décapant n'est pas inutile si on veut bien prendre connaissance d'un certain nombre de déclarations ahurissantes qui ne sont pas loin de constituer, tant la complaisance pour l'intolérable frôle l'absolution, des incitations au pire. »

Non à la ‘voyoucratie’. D’accord.

Précisons toutefois que du ‘petit voyou’ (enfant normal qui ne se résume pas à être une ‘image d’enfant sage’) à l’individu aux mœurs crapuleuses en passant par les diverses espèces de délinquants qui traînent leurs Nike, Puma ou Adidas sur la ‘voie’ (d’où ‘voy-ou’) à pied ou en scooter, il y a toutes sortes de voyous.
La voyoucratie cependant c’est d’une façon générale « tout pouvoir en tant qu’exercé par des individus corrompus », ce qui nous couvre tout de même un large spectre du tissu social.
Donc : Non à la voyoucratie, c’est définitivement « Non au voyou », dans quelque sombre tiroir de quelque sombre recoin de quelque obscur ministère qu’il puisse se tenir en embuscade pour imposer sa loi aux naïfs dans notre genre qui croient bêtement que Monsieur Pot-de-vin doit être combattu, parce c’est là que tout commence en vérité avant de finir dans la guérilla urbaine qui nous pend au nez et dont on a commencé à avoir un petit aperçu !

Ceci étant, s’agissant de déclarations ahurissantes, il convient tout de même de noter celle-ci prononcée par le locataire de l'Elysée à titre gracieux en introduction au discours sur les remèdes à la détérioration du pouvoir d'achat :
« Les droits de l’homme c’est tout d’abord ceux des victimes. » Nous a-t-Il en effet déclaré !

NON ! L’homme c’est l’homme et les droits de l’homme sont les Droits de l’Homme, l’humain, le primate évolué, le producteur de CO², le singe nu, le chasseur de phoques, le faiseur de trous dans la couche d’ozone, le responsable du réchauffement climatique, le trouillard, le morveux, le connard, le pauv’type, la pauv’cloche, le philosophe boiteux, le flic sous payé qui a laissé son œil au service de tous qui inclut celui de la tantouse du bois de Boulogne qui donne ses MST aux vieux pervers en trois pièces pur cachemire, le magistrat syndiqué qui brûle le code pénal sur la place publique, l’avocat marron qui trahit son client et fait subrepticement le jeu de l’adversaire, le boucher, le crémier, le fromager, le maraîcher, la conductrice de 4x4, le fabriquant de rolex, le porteur de rolex etc... et bien sûr le Haut petit pois tout autant que La Victime des comportements déviants des uns et des autres ainsi que des siens propres, car ce qui est condamnable et ce qui doit être condamné dans le respect de l’Homme et pour que vive l’Homme, ce sont des actes, des comportements, des transgressions, ce n’est pas l’Homme lui-même, celui qui peut être sauvé jusqu’à la dernière seconde nous disent les religions qui parlent aussi parfois pour dire quelque chose !

Dire cela ce n’est pas du tout « expliquer l’inexplicable, pour excuser l’inexcusable », ce n’est rien expliquer du tout, ce n’est rien excuser du tout, c’est affirmer purement et simplement que l’Homme doit être respecté dans tout homme, parce que c’est une question de principe, parce qu’il y va de notre respect de nous-mêmes et de notre honneur même si la tentation du contraire parfois est grande, enfin c’est ne pas vouloir renoncer à faire comprendre cela à tout primate plus ou moins évolué, sous les coups de couteaux desquels succombent celles à qui la vie n’aurait du que sourire mais qu’un geste de mort scandaleux vient pourtant ravir à l’affection des leurs !

stellar

Ce passage du billet de PB me gêne aussi profondément. Il implique que certaines victimes sont plus méritantes que d'autres et que résister jusqu'à la mort est un accomplissement conforme au sens de l'honneur, un idéal. Cette vison me semble correspondre à celle en vigueur il y a une cinquantaine d'années avec les femmes bien (dont l'atteinte à la vertu était abominable) et les traînées (qui l'avaient un peu cherché).

Je me garderais bien de juger telle ou telle victime, surtout lorsqu'on n'a pas eu à subir cette situation. Le fait de survivre ou non, de résister ou non peut dépendre de beaucoup de facteurs : volonté, peur, erreur ou au contraire ou détermination de l'agresseur, hasard...
Je constate qu'une jeune fille, gaie et heureuse, a été victime d'une tentative de viol et d'un meurtre.

Pour l'attitude du président de la République, je la regrette, aussi bien ici (et malgré toute la compassion que j'ai pour les proches de Mlle Anne-Lorraine Schmidt) que pour la famille des deux jeunes écervelés de Villiers-le-Bel. Cette tendance au Président consolateur de victimes ne date pas de M. Nicolas Sarkozy mais il la pousse au paroxysme. Pour moi, ce n'est pas le rôle du chef de l'Etat.

Marie

A Senlis ont commencé les obsèques de la jeune Anne-Lorraine.

Que la paix de notre Seigneur l'accompagne.


Dans cette actualité morose et triste, un peu de lumière. Une tradition Provençale :

Le début de la période calendale commence le 04 décembre jour de la Sainte Barbe (Barbara), premier évènement marquant de la préparation de Noël.
Cette sainte fut décapitée par son père après qu’il eût appris sa conversion au catholicisme.
Depuis le Moyen Age, on attribue à la sainte le pouvoir de protéger de la mort violente, elle est devenue la sainte patronne des métiers du feu et du danger : artilleurs, mineurs, pompiers, alpinistes.


La célébration de sa fête est associée à des rites de fertilité ou de divination : chaque année en Provence, ce jour là, on monte la crèche provençale et on met à germer, au chaud, sur un lit de coton humide quelques graines de blé ou des lentilles dans trois soucoupes qui symbolisent la Trinité. Soigneusement arrosées jusqu'à la Chandeleur, sans les faire pourrir, le soir du réveillon de Noël, on nouera des rubans rouges autour des pousses. Ces coupes orneront de leur verdure la crèche, (représentant le champ) et les extrémités de la table familiale.

Selon les traditions, une fois flétries, il faudra bien se garder de les jeter car elles ont des vertus magiques. On les transplantera après la Chandeleur, dans un champ ou on les brûlera et jettera les cendres recueillies dans un champ dans l'espoir de bonnes récoltes. Certains vont les faire sécher et les mettre dans un petit sachet conservé dans une armoire et en jettent une petite poignée dans le feu les jours d'orage pour éviter la foudre.


Un dicton provençal dit que le blé de la Sainte-Barbe est sacré car ses pousses présagent de l’année à venir :

« Droites et vertes, elles apporteront bonheur et prospérité,
Couchées et jaunies, elles annoncent du malheur. »

Polydamas

@ Catherine A

D'accord avec vous, mais un ami me disait qu'il y a 50 ans Auriol recevait déjà les victimes de drames et que Sarko a bien reçu les familles des deux victimes de l'accident qui ont mis le feu aux poudres en banlieue. Je ne vois donc pas pourquoi la famille d'Anne-Lorraine en serait exclue. Il semble que ce soit une tradition républicaine.

Que ma foi vous dérange, peu importe. Parce que chacun a une idéologie dont il est difficile de s'extraire. Enfin, elle n'est pas comparée à Ste Blandine mais à Ste Maria Goretti, plutôt.

@ Patrick

Quand vous aurez fini la provoc à 2 balles vous m'appelez. Je ne vois pas pourquoi les filles décédées pour éviter d'être touchées par un pervers poseraient problème aux autres victimes.

Vous connaissez l'héroïsme ? Le fait de donner sa vie pour des valeurs, même si sa vie doit y passer ? C'est ça qu'on salue, rien d'autre.

Car que vous le vouliez ou pas, Anne-Lorraine était catholique, fière de l'être, et se rendait à la messe au moment où elle a été tuée. Enfin, j'ai entendu parler de témoignages de femmes violées qui ont préféré se laisser faire plutôt que de mourir. Je ne leur jette aucunement la pierre, qu'on arrête de me dire ce que je n'ai pas dit.

Mais qu'on ne me dise pas que je n'ai pas le droit de saluer celle qui a choisi de ne pas transiger.

catherine A.

@Polydamas
Je ne doute pas un instant qu'Anne-Lorraine ait été une jeune fille exceptionnelle mais je me répète : il n'y a pas selon moi de bonnes et/ou de mauvaises victimes, le salaud qui l'a tuée n'en serait pas moins aussi salaud s'il avait assassiné une prostituée. Je ne crois pas que le rôle d'un président de la République soit d'être dans la compassion permanente. Madame Royal fut la caricature de l'assistante sociale pendant la campagne ; je n'attends pas qu'élu Sarkozy prenne la relève.
Quant à votre référence religieuse, elle me dérange. La foi est une affaire privée, elle ne doit pas servir de prisme à travers lequel notre société, notre justice, nos dirigeants analysent des faits. Pour revenir à Anne-Lorraine et pour rester dans vos références (il est dificile d'échapper à la culture judéo-chrétienne) je pense qu'Anne-Lorraine mérite sans doute mieux que d'être comparée à Sainte Blandine. Catherine A.

Patrick Marguillier

@ catherine

A propos du président.
Il faut juste espérer que ce n'est qu'un partage de l'émotion commune, et non un show médiatique, MAIS après tout, Nicolas Sarkozy est aussi un homme de chair et sang, sans doute capable d'émotions, et il semble être le seul à être capable de recevoir les parents d'Anne-Lorraine, car parmi toute nos élites bien pensantes et bien parlantes, personne ne s'est avisé de le faire.
Ça n'a rien de SarkoZorro cette démarche, elle peut être bêtement humaine. Nicolas Sarkozy est père, il ne faut pas l'oublier.


Patrick Marguillier

@ Polydamas

Raisonnement hallucinant.
Une incontinence verbale de 1er ordre !
"martyres de la pureté"... faut le lire pour le croire ! Je crois que je vais aller vomir cette fois.

Une classification insensée des méritantes dans les degrés de la terreur ! Dans l'ignominie qu'elles doivent subir contre leur gré.
Vous n'avez sans doute jamais rencontré de vraies brutes, vous, pour avancer des âneries pareilles.

Une étiquette de plus, jugeant/évaluant que les femmes violées qui se laissent faire ne peuvent être portées au pinacle ?

Ironiquement, on devrait permettre aux jeunes filles de porter une arme, ça leur permettrait de se suicider juste avant d'être violées. Ainsi, elles seraient portées au pinacle pour suicide ? Non, l'Eglise ne comprend ni n'accepte le suicide. Zut, comment faire ?

"porter au pinacle les jeunes filles qui ont préféré mourir plutôt que de se laisser faire"
Parce qu'une jeune fille selon vous, préfère mourir que de se laisser faire ? Je doute qu'Anne-Lorraine ait privilégié un choix quelconque.
Les femmes ont généralement fichtrement le choix, plus particulièrement en ce qui concernait la petite Anne-Lorraine. On en serait presque au violeur-assassin gentleman qui vous demande aimablement quel sera le choix : pinacle ou pas pinacle?

Je crains que...

Une jeune fille préférerait sans doute ne pas se laisser faire et ne pas mourir ! Et une jeune fille violée et décédée n'a que faire de "pinacles". C'est monstrueux.

Pas plus qu'une jeune fille qui se fait violer mais qui se laisse faire parce que la peur du monstre l'a intensément submergée a besoin de pinacle. ELLE SAUVE SON UNIQUE PEAU, son unique vie.

On ne choisit pas dans ces cas-là, me semble-t-il, quel serait son meilleur pinacle pour l'avenir. Le seul pinacle qui vaut est la vie. La mort ne contient aucune gloire profitable sinon pour les illuminés.

J'en avais entendu dans ma vie de crétin patenté mais celle-là, elle est gratinée!
Ca me rassure, il y a des cas plus sérieux que le mien et qui méritent examen approfondi avec ou sans mise.

C'est vrai que l'Eglise, côté viol, est souvent bien placée pour parler. Surtout quand il s'agit de petits garçons.
On les appelle comment ceux qui, fort nombreux, sévissent dans l'Eglise?

Les martyrs des violés(és) ? Quel est leur pinacle ?
Ca sentirait presque un retour de l'Inquisition tout ça.
Le fanatisme religieux n'a rien à juger ou à évaluer, dans ce domaine le fanatisme religieux est incompétent.

On se sent heureux d'être loin des talibans.
L'existence de la justice me réconforte tout à coup. J'aime le fouet verbal, les soit-disant fureurs de mon avocat général, de mon procureur quand ils prêchent contre le criminel... Je crois que pour la première fois de ma vie, je vais aller m'acheter Paris Match, rien que de savoir que Paris Match existe me réconforte soudainement.

Polydamas

@ Catherine A.

Il faut comprendre que nul ne souhaite jeter la pierre à celles qui ont été violées, c'est clair. Ceci dit, cela ne doit pas empêcher de penser et de porter au pinacle les jeunes filles qui ont préféré mourir plutôt que de se laisser faire.

L'Eglise les appelle martyres de la pureté. Ça ne veut pas dire que les autres victimes sont condamnables, loin de là.

J'en parle d'autant plus aisément qu'Anne-Lorraine est une amie d'amis, et que j'ai une amie qui a été violée également.

mike

Triste, je suis triste que deux gosses se fracassent bêtement en mini moto contre une voiture et y perdent la vie.
Je suis triste qu'une jeune fille perde la vie non pas à la suite d'un accident mais victime d'un meurtre commis par un "fumier" (excusez-moi).
Où est l'espoir ?

Ludovic Lefebvre

Laurent Goldman a bien raison, si le président rejoint le cérémonial médiatique alors la justice aura à en pâtir !

Nous voyons que des journalistes angélisent le fait divers, le scandale des révélations du kiné dans l'affaire Marie Humbert (à Boulogne/mer une fois de plus) nous montrent qu'entre ce qui sert un format d'antenne, un feuilleton de journal et la réalité, il y a presque une dichotomie et c'est normal, le temps réduit de l'information qui s'enchaîne essentialise, réduit, il n'y a pas toujours de machiavélisme là-dedans, de calcul populiste ou politique : c'est la télé et ses obligations.

Qu'un président se montre en short ou en Ferrari, c'est son choix, même si je pense cela mauvais pour les institutions, mais qu'il pipolise aussi le fait divers, réduise l'indépendance de la justice, c'est tout autre chose.

Toujours dans les raccourcis, j'ai trouvé que l'islamophobie et l'antisémitisme mis sur le même plan hier soir dans le discours était une faute sémantique, éthique majeure. On ne peut mettre sur le même plan, la haine aveugle pour une ethnie et la critique d'une religion. C'est utiliser le procédé identique à celui de Khomeiny qui a inventé ce terme pour échapper à la critique internationale en se mettant au niveau des victimes de la Shoah.
Il va se passer un dysfonctionnement similaire à celui de la loi Gay-sot qui ne reconnaît pas l'universalisme du racisme, il n'y aura plus qu'une critique du catholicisme. Ceci dit, elle est bien pratique, on ne risque pas de se faire égorger ou de se faire tabasser par une milice.

Et si l'indignation, l'émoi évitait l'argumentation ?

Véronique

Je désapprouve dans les deux cas la réception à l'Elysée par NS des familles endeuillées par l'accident de moto et par l’assassinat de cette jeune fille.

L’élection de NS a marqué un bouleversement considérable de la fonction présidentielle.

J'approuve cette transformation parce qu'elle permet de faire du chef de l'Etat l'acteur capital dans la prise en compte des réalités longtemps occultées par les gouvernements successifs.

J'approuve NS quand il va en Bretagne parler avec les pêcheurs et quand il se mesure aux cheminots. Je l'approuve quand il apporte son soutien à des policiers blessés. Il se situe là au cœur de soucis majeurs à relever et à résoudre pour notre pays.

Je le désapprouve quand il reçoit des personnes endeuillées ou victimes, dont le drame aussi épouvantable soit-il, est d'abord un drame singulier.

Je peux comprendre que NS tienne à témoigner à la famille d'Anne-Lorraine Schmitt ou à une famille endeuillée par la disparition d'un enfant l'émotion de la société toute entière. Il peut le faire au nom de tous. Mais dans une forme privée et retenue.

"Le magistrat et le citoyen que je suis a pu reprendre pied sur un territoire familier où l'exigence de vérité se conciliait avec une forme sans détour."

Philippe, c'est cela aussi "l'étrange Etat".

De l'étrange et du familier mélangés ou alternés, c'est à ça qu'il faut vous habituer. L'un ne peut aller sans l'autre. Je pense qu'en action politique, une des contreparties d’un bouleversement dans la conduite des affaires de l'Etat est la bizarrerie et l'étrange.

Vous allez vous habituer. Vous verrez.


Mussipont

@Bulle :"Question de profane, est-ce au président de la République de décider et d'annoncer qui ira aux Assises et qui n'ira pas ? "

C'est une toute nouvelle rédaction du Code de Procédure Pénale que Monsieur Bilger, bien meilleur connaisseur que moi du renvoi aux assises, ne manquera pas vous expliquer en détail.

catherine A.

@gabian
Vous devriez fréquenter davantage les salons de thé... Je suis d'autant plus à l'aise pour cette suggestion que (voir plus haut mon commentaire) je ne suis pas franchement d'accord avec ce post de M.Bilger.
Autre chose qui n'a rien à voir, plutôt que de traîner au zinc devant pastis et cacahuètes rancies (vos images aussi le sont un chouïa) pourquoi ne liriez-vous pas l'oeuvre d'un auteur franchement exceptionnel, le colombien Alvaro Mutis à qui Garcia Marquez (avant qu'il ne s'égare dans ses amitiés avec ce grand démocrate de Castro) avait dédié "Cent ans de solitude" ; le héros de Mutis est Maqroll el Gaviero, le gabian (comme votre nom).

gabian

Je visite ce site pour entendre une voix souvent discordante de la mienne certes, mais honnête et défendable.
Pas cette fois. Cette fois, je sursaute et m'insurge. Je veux croire que l'émotion vous a égaré pour que vous vous soyez abaissé, vous, à user des armes des escrocs (l'empathie au service de l'instinct, entre autres).
Utiliser la douleur abominable du fait divers si particulier pour en tirer des conséquences généralisantes (sur la voyoucratie dans les cités en l'occurrence mais ça pourrait être la propension au crime de populations surreprésentées dans nos prisons), ça relève du système de pensée qui sent le pastis et les cacahuètes rancies au comptoir du café du commerce. A chaque fois que je m'y laisse aller, je finis par avoir honte. Ca m'arrive encore trop souvent, et habituellement votre blog est un de mes antidotes. Je parle sérieusement.
Je ne veux pas vous insulter, juste tenter de vous choquer un peu, pour retrouver sous votre plume les dénégations de mes idées reçues, dans le respect de la mesure dont je vous crois toujours le dépositaire parmi mes "favoris".
Pardon pour la longueur de ma réaction.

Jean-Dominique Reffait

Il suffirait donc, Philippe, que le candidat Sarkozy réapparaisse pour vous faire oublier le président Sarkozy : c'est sans doute un effet inattendu du plan Alzheimer dudit président!
Fort heureusement, il était "interrogé" par les deux sommités de la complaisance inquiète.

J'ai entendu ce matin la voix de Mama Galedou, cette jeune femme brûlée dans un bus en 2005. Une voix douce, cristalline, une expression juste et élégante. Je suis peut-être un chouia macho, mais je ne comprends vraiment pas comment un homme peut être seulement tenté de faire du mal à une femme.

Laurent Goldman

On ne peut bien sûr que partager la souffrance des victimes et de leurs familles et on ne saurait faire au président de la République un procès d'intentions politiciennes pour la manière dont il agit devant ces drames. Mais on peut tout de même s'interroger sur les choix de telle victime plutôt que de telle autre. Naturellement, on dira que l'accueil présidentiel doit être réservé aux crimes les plus odieux. C'est toutefois un peu simpliste et arbitraire. Si cette jeune femme avait été violée et non tuée, aurait-elle mérité moins de considération ?
Un autre élément est qu'il faut également laisser la justice agir avec sérénité et objectivité. La pression médiatique et populaire est déjà forte dans ce genre de drame. Que va-t-il en être si le président de la République y met également son poids ?
Les victimes méritent l'attention de toute la société et, si nécessaire, par la voix du chef de l'Etat. Mais il ne me paraît guère souhaitable que cela aboutisse à une "catégorisation" des victimes, ni à une nouvelle mise au pas de la justice, envisagée comme un instrument de satisfaction de l'émotion populaire, si légitime soit-elle.

Cactus le retour  .

c'est vrai !
la preuve après les preuves avant l'épreuve !!
qu'il soit béni, oui oui !!!
au travail les dimanches, au fait, bande de faits néants que nous sommes, dit-il !

(sinon Sbriglia aurait été enlevé que cela ne m'étonnerait pas, plus aucune nouvelle ailleurs qu'ici - sous un faux nom ? - : Sissi)

catherine A.

Je ne suis pas sûre, moi non plus, que le rôle d'un président de la République soit de recevoir les parents des victimes, quelle que soit l'horreur qu'inspirent certains meurtres, viols, assassinats... et la compassion que nous puissions avoir. D'abord, sauf à y passer 24h sur 24, parce qu'il ne pourra pas les recevoir toutes, ce qui donnera donc des victimes "meilleures" que les autres. Et là je partage l'opinion d'olivier-p, la victime qui ne se révolte pas mérite notre même compréhension, aide et compassion (à vrai dire je déteste la compassion qui donne bonne conscience à peu de frais). Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises victimes, des victimes "qui l"auraient cherché" comme on l'entend parfois.
Quant à l'autre partie du billet et au "il est revenu" : je suis personnellement fatiguée du côté Sarkozorro de notre Président.

Bulle

Il y a la France des voyous riches (les emplois fictifs, les caisses noires débordant de millions d'euros, l'indécente augmentation de salaire) et la France des voyous pauvres qu'on dit très "organisés"... Il me semble que les premiers font preuve aussi d'un certain sens de l'organisation...
Question de profane, est-ce au président de la République de décider et d'annoncer qui ira aux Assises et qui n'ira pas ?

Patrick Marguillier

Je me joins aux hurlements des loups, on a du mal à y croire, et comment peut-on faire de ce cauchemar la moindre récupération politique ? De quelque bord que l'on soit..
La dignité, où est-elle encore une fois ?

Oui le billet de Koz évoque la dignité, que faire d'autre à part ravaler nos maux en priant pour ces parents qui viennent de perdre leur enfant...
Oser mêler une crise de banlieue, de social, à une affaire de viol, de meutre n'est pas pensable. C'est indécent.
Je ne vois pas trop le rapport entre le début de ce billet ou se croisent Marwan Mohammed et Sarkozy, la voyoucratie et les problèmes sociaux, et cette enfant violée et assassinée par ce monstre, un malade mental.
Par égard pour cette enfant, notre enfant à tous, ne mélangeons pas les genres, contentons-nous de notre dégoût de la bête humaine face à la souillure de cette jeune fille, atrocement tuée.
Si je suis révolté par le peu de social que pratique le gouvernement, j'approuve entièrement quiquonque prêche la tolérance zéro pour ce crime immonde, répugnant, obscène, inommable.
Quel parent pourrait avoir la moindre tolérance ? Quel monstrueux vide garnira cette soirée, la journée de demain de cette maman, de ce papa?

J'avoue que la peine de mort m'a traversé l'esprit, mais mouton civilisé que je suis, je n'aurais sans doute pas le courage de me faire bourreau face à l'argument de la maladie mentale. Quoique... ce crime est tellement révoltant, insupportable...

Et Dieu sait que la terre supporte beaucoup de violeurs potentiels qui ne sont réfrénés que par leur lâcheté et/ou par les potentielles conséquences de la loi.

Rien n'est plus insupportable que la violence faite aux personnes.

Une Chinoise de cinquante ans, qui était avec une amie, à été assassinée pour 50 euros tout récemment, en pleine rue, à Saint-Denis (93), une rue très piétonnière.
Morte du coup de poing violent d'un "porc" en plein visage. Abominable.
Nicolas Sarkozy n'a pas invité la famille très intégrée de cette dame décédée après un court coma. Cette dame rentrait chez elle de son lieu de travail.


Marie

En proclamant le dimanche 25 novembre "Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes", l'Organisation des Nations unies invitait les gouvernements et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités destinées à sensibiliser l'opinion publique à ce problème.

C'est ce jour là, jour de la fête du Christ Roi, qu’Anne-Lorraine en toute innocence et en toute insouciance emprunta cette ligne du Nord de Paris, ô combien insécurisée, de Creil - Orry-la-Ville, pour un rendez-vous avec son agresseur, son meurtrier et la mort.

Les victimes de ce pays, elles, tout particulièrement, ne peuvent qu’unanimement à l’occasion de cette tragédie, lui manifester, ainsi qu’à sa famille, toute leur sympathie, percevant et ressentant plus ou moins intensément, la douleur et la terreur qu’elle dut vivre, dans un dernier combat mené contre son agresseur, ce, jusqu’à son ultime souffle de vie.

C’est un très bel hommage que vous lui rendez, monsieur Bilger.

Surcouf

La violence gratuite ou non est toujours à bannir et surtout à combattre autant que faire se peut.
Cette malheureuse jeune femme morte pour avoir voulu défendre son intégrité physique en est la preuve hurlante.

Ayant écouté notre président, j'aimerais aussi que l'on parle des policiers courageux et très professionnels qui sont intervenus dans cette banlieue.
Ils ont fait preuve de courage et surtout de sang-froid dans des moments pour le moins délicats. Car la République ne peut que s'appuyer sur eux pour justement combattre cette violence parfois légitimée par des utopistes donneurs de leçons.
Du moins j'espère qu'ils ne sont que des utopistes et non pas des personnes ayant des arrière-pensées nauséabondes.

olivier-p

Vous écrivez : "mais son sens de l'honneur et l'exigence d'être soi au plus haut ne lui laissaient pas le choix".

Je ne suis pas d'accord avec ces mots. Ils accusent, maladroitement, ceux qui se sont laissés faire.

Et non.

Ceux qu'on a battus, drogués, ceux qu'on a terrorisés n'ont pas à se sentir déshonorés par un exemple 'plus honorable' qu'eux, sans doute farouche, instinctif... enfin, je crois.

Les violés qui se sont tus, qui ont subi, et qui sont, parfois contre eux-mêmes, encore vivants... Je pense à ceux-là.


Quant au retour tant attendu, espéré, et votre soulagement, ravissement, le charme qui ré-opère, discours martial, ce tricolore qui ne serait que bleu-bleu-bleu,

je me doutais bien que ça fonctionnerait...

"Il" tient son monde.

"à la prochaine" écriviez-vous. Sans délai, donc.

Bernard

Il y a tellement de convictions, de ferveur, d'émotions dans l'hommage que vous rendez à Anne-Lorraine qu'il semble que votre billet ait été dicté par Bossuet.
Ces lignes ne peuvent pas laisser insensibles celles et ceux qui se sont unis par la pensée au drame que les parents de cette malheureuse jeune fille ont à subir.

sbriglia

http://www.koztoujours.fr/?p=533

très beau billet de Koz, aussi...

pensons à elle, à ses parents, à ses soeurs, samedi, jour de ses obsèques.

Ludovic Lefebvre

Nous serions plus aptes à comprendre la perte de contrôle de la famille, des amis, des voisins de cette jeune femme face à un un viol, puis un crime qui furent odieux.

Il n'en sera rien, les téléphones portables ne vont pas sonner à travers tout son quartier pour organiser le lynchage.

Il est difficile, certainement impossible de pouvoir sonder la détresse des parents : peut-être un néant, un vide sans fond, un chagrin incommensurable qui vient de se coller à la peau jusque la mort ?

Que faire ?

Leur envoyer un mot serait peut-être trop, sûrement pas assez !

Puisqu'elle était catholique, souhaitons-lui de reposer en paix, qu'il y ait un après et qu'il soit de qualité, sans RER.

Une brillante étudiante, une passionnée de journalisme, une fille intelligente, disponible, gentille selon le journal qui l'avait prise en stage l'an dernier... Pourquoi sont-ce toujours les joyaux qui sont les proies de ces briseurs de vie ?
Pas difficile à comprendre, salir, casser les qualités qu'ils ne possèdent pas pour mieux se faire propriétaire de cette innocence qu'ils n'ont pas, une illusion qui ne peut fonctionner.

Se mettre à la hauteur de pouvoir séduire, aimer, rendre heureuse une Anne-Lorraine Schmitt n'est-il pas le plus beau challenge pour un homme digne de ce nom ?

Le viol... ce crime abominable, cet affreuse permission que certains s'accordent de disposer du corps et de l'esprit d'autrui.
Le meurtre... ce crime abominable où est enlevée la vie d'une personne refusant que le monde suive la volonté d'un petit monsieur, qui résiste !

Certains peuvent être rassurés, Michel Polac pourra toujours se vanter d'avoir : "déchargé sur le cul d'un petit souillon de pauvre, vicieux, connaissant la chose..." dans son journal intime. Les catholiques pourront toujours être mis au pilori de la demi-liberté d'expression, les gens cherchant à s'améliorer, à ne pas nuire pourront toujours être considérés comme des beaufs.

Il ne faut pas demander le rétablissement de la peine de mort pour ce genre d'individu qui prétextera la folie, mais une mise à l'écart définitive pour qu'une autre Anne-Lorraine ne vive pas le même sort dans huit ou dix ans par le même individu.

Il vaut mieux parfois aller lire "Le chant du monde" de Giono, savoir regarder comme ce monde en question peut être beau plutôt que s'attarder sur la fiente de cette société dyslexique.

Thierry SAGARDOYTHO

Si le Président s'oblige à recevoir une par une les familles endeuillées par de tragiques faits divers dans les mois et années à venir, il deviendra hélas le Président des Victimes. A vrai dire, l'émotion populaire face à d'aussi pénibles drames a pour mérite de rassembler largement autour de celui qui s'en empare et de créer un consensus à bon compte. En ces temps de désaffection dans les sondages, les imprécations faciles contre un présumé coupable ne peuvent que susciter l'adhésion. Une fois rappelé et promis que l'auteur sera châtié et envoyé au bagne, la dure réalité du quotidien revient massivement à la une. M. Sarkozy a-t-il oublié qu'il n'est plus ministre de l'Intérieur mais plus encore Président de la République? Ou bien l'exploitation médiatique de l'émotion populaire est-elle un rideau de fumée destiné à dissiper tous les autres sujets ? Nul n'est dupe.

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