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23 novembre 2007

Commentaires

Souchard

Deuxième commentaire !
Tant que l'homme sera l'homme.....
Se pose peut-être la question de la refondation de notre république, une VIème donc ! En essayant de parfaire ce qui peut l'être ! Trop d'élus ? mais on veut moins de mandats, donc ce sera plus d'élus, les innombrables communes, trop de divisions ou pas assez selon l'un ou l'autre. Tout est à repenser ! Une justice élue au suffrage universel ? Des textes épurés, bref une entreprise gigantesque !

Souchard

Intéressants ces commentaires, dignes, comme la "conversation" entre un juge et un ex président... !! La justice, belle idée en vérité, trop de justice nuira toujours à la justice, et la perfection n'est pas pour demain, et qui en veut vraiment ? Quant à ceux qui crient leur bonheur ce soir, j'aimerais connaître leur passé, savoir s'ils sont si parfaits !! Au fait, connaît-on le montant de ces insupportables abus ? Cela est-il plus dispendieux qu'une réunion en France en 2000 sur la Côte d'Azur ? Ou que la vie de jeunes français qui seraient morts en Irak ?

Noblesse Oblige

A ce propos, voir la publication récente d'un ouvrage intitulé "La vie politique saisie par le droit privé". L'auteur s'appelle Peggy Larrieu. Son ouvrage (qui est la reprise de sa thèse de doctorat) est publié aux Presses Universitaires d'Aix-Marseille.

Admirateur éperdu

@ Catherine : autant pour moi, j'ai oublié de faire une recherche sur le net et je n'avais pas 12C sous la main !

Mais mesquin pour mesquin, je signalerai que ces x milliers de FF de frais de bouche étaient payés... en liquide (non pas en Corona, mais en black...).

Donc tout bon commerçant qui se respecte ne vous fait pas payer la TVA si vous le payez en black et Bernadette a bien du négocier une réduc supplémentaire contre ces paiements en black ?

Tout compte fait cupide comme l'est ce couple, tout doit être possible ....

C'est pas trop mesquin que ce calcul ?

Remarquez aussi que les jours où Chirac était au cul des vaches, les jours où il faisait vibrer les beaufs du Reupeureu en province, à Paris ou à l'étranger, les jours où il était à l'ile Maurice, au Japon, aux US, à Matignon, chez Saddam ou tout autre dictateur de ses amis, chez ses copines, il ne rentrait pas pour la soupe...

Idem dans certains cas pour sa bergère même si certaines escapades étaient des virées de célibataire... Donc en terme de ratio / jours effectif on ne doit pas être loin de 8 à 10 000 FF / jour.... ce qui permet de rajouter un mauvais blanc souffré au kg de caviar de contrebande et trop salé !

catherine A.

@admirateur éperdu
Vous êtes d'une mesquinerie épouvantable ; et d'une mauvaise foi... D'abord j'en étais restée à 4000 F par jour de frais de bouche, mais enfin ça ne fait jamais qu'un petit kilo de caviar et pas du meilleur. Et encore avec ce budget-là ne peut-on l'arroser qu'à la Corona...
Heureusement que tout le monde n'est pas comme vous et que M.Chirac peut compter sur de vrais amis : pour l'héberger par exemple. Vous ne voudriez quand même pas qu'il rejoigne les Don Quichotte !

Admirateur éperdu

Précisions : ce ne serait pas plus de 500 chargés de mission que Chirac aurait eu mais 460 ! Excusez du peu...

Alors quand on vient nous dire, "il ne s'agit que de 20 emplois"...

Qui peut garantir la réalité du travail au service de la Mairie de Paris de ces 460 chargés de mission ?

Un article du Nouvel Obs. qui précise tout ça...

CHARGÉS DE MISSION DE LA VILLE DE PARIS
Quand la défense de Jacques Chirac fait pschitt ! !
FAUSSEMENT DETENDU, l’œil plus souvent fixé sur le texte qu’il avait préparé que sur la caméra, Jacques Chirac était tout sauf convaincant, jeudi soir, à la télévision. S’il a décidé d’intervenir sur TF1 c’est que la lettre adressée au juge par ses cinq anciens directeurs de cabinet – Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin, Rémy Chardon et Bernard Bled – est assassine pour lui. Mis en examen depuis cinq ans alors que Chirac était protégé par son immunité présidentielle et passible de la Cour d’assises après un récent arrêt de la Cour de cassation validant les poursuites à leur encontre, ses anciens lieutenants le lâchent. Ils affirment "qu’aucun des contrat en cause n’a été initié par l’un d’entre eux" et que leurs attributions en matière de recrutement des chargés de mission auprès du maire "étaient purement formelles, exclusives de toute appréciation." En clair, les chargés de mission payés par la ville de Paris et qui travaillaient pour le RPR ou la Corrèze étaient embauchés par Jacques Chirac lui-même.
L’ancien président a voulu prendre l’opinion à témoin de son innocence. Mais il s’est révélé piètre avocat de sa propre cause. Ses arguments ont fait pschitt, pour reprendre sa propre formule lorsque, de l’Elysée, il balayait les soupçons d’un geste dédaigneux. Qu’a-t-il dit ? Qu’il n’y avait jamais eu d’enrichissement personnel. Certes, mais il sait bien que ce n’est pas de cela qu’on l’accuse. L’ancien président est mis en examen pour "détournement de fonds publics". Il admet lui-même la réalité des faits : "Dans cette affaire il s’agit d’une vingtaine d’emplois répartis sur une période de dix-huit ans". Ce qu’il oublie de dire, c’est qu’il est effectivement poursuivi pour quelques emplois fictifs – en fait trente-cinq – mais qu’il a embauché auprès de lui quatre-cent-soixante chargés de mission ! Du jamais vu en France ! Si le juge a décidé cette mise en examen, c’est qu’il dispose d'"éléments". C’est Rachida Dati, la ministre de la Justice elle-même, qui l’a affirmé. Autre coup de poignard pour Chirac.
On peut juger que les faits remontant à plus de vingt ans, cette mise en examen arrive bien tard. Et que la France aurait pu se passer de cette affaire qui fait la une d’El Pais en Espagne et du Financial Time en Angleterre. Mais comment ne pas voir aussi que Jacques Chirac paye le fait de s’être trop longtemps moqué de la justice, lui qui se croyait intouchable. Il se posait alors en garant du bon fonctionnement de l’institution et réclamait le même traitement pour tous. N’est-ce pas lui qui, en 1992, déclarait à propos de Laurent Fabius et de l’affaire du sang contaminé : "Le pays demande des comptes et ce n’est que justice. Faire passer les solidarités de partis avant la justice, voilà ce que les Français ne supportent plus." Chirac parlait d’or.

Robert Schneider

(le vendredi 23 novembre 2007)

Admirateur éperdu

Tout d'abord @Prince : ne confondriez-vous pas la juge Siméoni avec la juge Moracchini qui s'est superbement illustrée dans la perte du dossier de la scientologie et dans l'affaire Borrel (la liste n'est peut être pas limitative) ?

Je suis assez surpris de la prudence entourant les mises en cause de Chirac et de son entourage. En effet comme le rappelait Libération vendredi dernier, il y avait plus de 500 "chargés de mission" à la Mairie de Paris ; la justice française qui sait être impitoyable avec les puissants (défense de rire) n'en a retenu comme "bidons" qu'une vingtaine... Bon, Bon... on peut imaginer que si on gratte dans les 500 autres on ne trouvera pas que des travailleurs acharnés oeuvrant exclusivement pour le renom de Paris !

Mais qui sera capable de justifier plus de 500 chargés de mission à la Mairie de Paris ?

Chirac et sa clique se sont servis comme jamais sur la Mairie de Paris.

Jugez-en avec ces quelques informations glanées dans la presse et les médias et recoupées bien évidemment :

Lorsque vous avez des ennuis avec le fisc et que vous êtes, par ex. un restaurateur, le fisc qui subodore que vous l'avez truandé reconstitue une comptabilité "virtuelle" à partir des éléments dont il dispose.

Je suis très surpris que pour les Chirac qui déclaraient si je me souviens bien 800 000 FF de revenus par an, personne n'ait fait cette reconstitution de train de vie... en prenant bien soin de séparer ce qui était du ressort de sa fonction et ce qui ne l'était pas.

Quelques éléments pour reconstituer le train de vie du couple rapetout (et je me marre de voir les commentaires de certains naïfs "non Chirac n'est pas malhonnête..." ; mais que faut-il pour être malhonnête pour ces gens ?).

Le train de vie du couple :

- l'entretien du Château de Bity
- un appartement de 1100 m2, à la Mairie de Paris
- le personnel qui va avec pour l'entretien et le service de cet appartement (femmes de ménage, cuistots, service..),
- 5 voitures et 5 équipes de chauffeurs à la disposition de la famille : Jacquou, Bernadette, les deux filles et la belledoche (la mère à Bernadette),
- la "datcha" de la rue du Bac louée à un prix défiant toute concurrence à une officine proche de la Mairie de Paris,
- 8000 FF de "frais de bouche par jour",
- 43 voyages au Japon en 5 ans (en 1ère classe bien sûr avec séjour dans des palaces top class),
- des séjours à tirelarigaud au Royal Palm à 24 000 FF / nuit,
- 2,2 millions de FF de voyages payés en liquide en x années,
- des séjours dans les palaces les plus chers du monde : un exemple un soir de septembre / octobre2004 sur TF1, oui TF1 !, dans le Droit de Savoir, oui, oui, le Directeur de l'Hôtel sans doute le plus cher du monde à Puerto Cervo en Sardaigne a avoué que Chirac, maire de Paris avait passé 15 jours dans la + belle suite. Prix / jour : 140 à 150 000 FF. Pour ce prix la cave est à volonté avec Pétrus, Haut Brion etc...
- l'argent de poche qui coule à flot en billet de 500 FF comme cela a maintes fois été rapporté,
- un voyage toutes les 3 semaines à NY (Concorde ou 1ère classe) pour aller rencontrer le gourou en communication que Chirac s'était choisi (Roger Aile comme l'a raconté Raphaelle Bacqué dans un ouvrage ) + les menues dépenses localement (Hôtels de grand luxe, limousine) et ce de 1989 à 1995...
- etc...

Je vous rappelle qu'à ces menus frais pour reconstituer les revenus qu'il faut gagner pour mener ce (grand) train, vous devrez rajouter au minimum 100 % d'impôts (IRPP).

Je pose donc la question : contrôlez en tant que gabelou Chirac à la Mairie de Paris. A combien évaluez-vous son train de vie ?

- 2 millions de FF / mois ( 24 millions / an soit 30 fois plus que la déclaration) ?
- 3 millions de FF / mois (36 millions / an soit 45 fois plus que la déclaration)?
- 4 millions de FF / mois (48 millions / an soit 60 fois plus que la déclaration) ?

Je ramasse les copies dans 24 h.

A vos tableurs !

PS : les Chirac déclaraient 800 000 FF de revenus / an ...Le redressement devrait être pharaonique !

J'avoue que je comprends la prudence des uns et des autres à l'égard du comportement des Chirac au moment où il a à rendre des comptes comme un exemple de plus de l'hypocrisie de notre société.

L'ignoble Infreequentable

@ Bernard
Pourquoi croyez-vous donc qu'ils voudraient y renoncer, à leur mandat de "petit maire" ?

En se rappelant deux choses :
1 - Autant dans les petites communes, tout se sait. Il est rare qu'une décision d'importance ne soit pas prise sans qu'il y ait vaste consensus sur le comment du pourquoi (et pour qui).
C'est aussi le cas dans beaucoup de communes, disons, "moyennes"...

2 - Dans les grands centres urbains, c'est un peu l'inverse : dans un regroupement de commune, plus personne ne sait pourquoi il paye.
La caricature vient également de la loi PLM, où, notamment à Paris, les maires d'arrondissement n'ont plus aucun pouvoir : si Delanuée le veut, rien ne se passe sans qu'il ne soit au courant, y compris pour le fournisseur de PQ (et c'est presque le cas) !
Quant à la "questure" (dissoute) des élus d'opposition et leur capacité à contrôler la mairie centrale, elle est quasi-nulle sous l'ère de ce même Premier magistrat (mais c'était déjà un peu le cas avant) !

Il suffit de les voir se débattre sur la compréhension des comptes et budgets présentés par l'Hôtel de Ville : ils n'ont même pas été foutus d'empêcher que l'on subventionne un festival du film QUI EST ET QUI SE VEUT discriminatoire contre toutes les lois de la République (et la Halde bien silencieuse sur le sujet : le festival du film lesbien, juste pour un seul exemple) !

C'est dire l'état de cécité dans lequel ils sont tenus...

L'ignoble Infreequentable

@ Dab
Vous avez certes raison ! C'est autant de voleurs... de tous les autres français pris dans leur ensemble et de chacun d'entre eux en pris en particulier.

Reste qu'en matière fiscale, il est un principe intagible : RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME !
En matière sociale il en est un autre, qui aboutit à peu près à la même chose : PAS DE PRESTATION SANS COTISATION !

En bref, j'ai rarement vu des gens qui s'enrichissaient sur le dos des autres sans en payer de leur poche les conséquences !
Bon, à part Tapie, mais c'est encore une autre affaire...

Pour vous en convaincre, deux petits papiers qui se voulaient rigolo !
Les bons calculs du fraudeur :
http://infreequentable.over-blog.com/article-6911548.html
et ce "petit jeu doctrinal" sur la fraude fiscale :
http://infreequentable.over-blog.com/article-6911511.html

Mais c'est juste pour mieux en rire !

Bernard

@ Patrick Marguillier

Nous sommes dans une Etat de droit avec ses règles de droit et jusqu'à preuve du contraire être mis en examen ne signifie pas être coupable, j'insiste, la pésomption d'innocence existe, même pour celui qui fut le premier magistrat du pays.

Quant au "droit de grève"... Je ne nie pas celui-ci, mais il y a une irresponsabilité flagrante à "exiger" d'un pays dont l'économie est malade, la France ainsi que ses citoyens vivent depuis longtemps bien au-dessus de leurs moyens.
Il y a quelques années, Monsieur Raymond Barre qui était quand même un économiste réputé, était interrogé sur sa non inscription à se présenter à la présidence de la République. Sa réponse avait été claire : il faudrait faire tellement de réformes pour remettre le pays à flot que cela entraînerait une révolution. L'économiste avait parlé.
Face à l'analyse d'une telle notoriété et à la vue des chiffres sur l'endettement de chaque citoyen que l'on nous a présenté il y a une forme d'indécence dans cette grève.
Dans une République démocratique digne de ce nom, l'interêt général prévaut sur l'interêt individuel, là nous avons eu une bande d'individus dont les intérêts particuliers vont à l'encontre des interêts généraux.
L'irresponsabilité d'un leader syndical devrait comme un ancien Président de la République rendre compte de ses actes, le PIB du pays ayant été sérieusement ébranlé par cette grève, celui qui empêche l'argent de rentrer dans les caisses de l'Etat est aussi coupable que celui qui en vole. Quant à la dénomination de "staliniens" que j'ai pu employer ? Il ne me semble pas avoir vu la fleur de lys lors de cette demande de privilèges particuliers mais bien des faucilles et des marteaux.. .sur fond rouge (il ne faut oublier)
Pour finir, il serait peut être bon de méditer sur la mise en examen de Jacques Chirac ; le suffrage universel nous renvoit aussi à nos propres responsabilités, si Jacques Chirac est un jour déclaré coupable de tel ou tel forfait pendant son mandat nous sommes aussi quelque part responsables, ma pensée vaut aussi avec son prédecesseur qui fut loin d'être rose. Sinon nous tombons dans la politique spectacle dans la lignée de ceux qui devant leur poste de télévision lorsque leur équipe de foot favorite gagne, hurlent : ON a gagné et quand elle perd, hurlent : ILS ont perdu. Voir Jacques Chirac un jour peut-être condamné c'est avoir aussi le courage de dire "On a perdu". "On" parce qu'au-delà du RPR, de l'UMP, du PS pour son prédécesseur, ils représentent la France et la France c'est nous.

Patrick Marguillier

@ Bernard

Sectes staliniennes ?
On se croirait au bon vieux temps des ambiances subversives, il ne nous manque plus que cette bonne vieille abomination qu'était le KGB pour faire un remix potable de l'histoire de cette grève.
Je me garderais de m'étendre.
Il y a une différence entre un voleur et un gréviste. D'ailleurs les comparaisons sont indécentes.

La grève est un droit. Le détournement de fonds non. Ce sont les moins privilégiés qui vident nos poubelles. Ne les poussons pas à nous les jeter à la tête. Le bon sens économique aurait dû prévaloir et prévoir ce mouvement. Il était prévisible. La suite aussi. Tout cela dénote une incompétence accumulée des politiques effroyable. Nombres de dirigeants d'entreprises pourraient vous dire la même chose.

Votre propos :
"..même si ce dernier mérite peut-être de rendre des comptes au pays."

Pas peut-être, obligatoirement.
Si le premier magistrat de France ne respecte pas les lois, il doit en subir les conséquences.
La prescription ou la tolérance à mon sens légitime le crime.

"On pleure sur ce qu'aurait pu détourner Jacques Chirac ..Des centaines, des milliers de RMI...pour vous citer".

Non non je ne pleure pas, vous pouvez me "citer" à comparaître, je dirais que la justice doit être la même pour tous, le citoyen observe et constate que ce n'est pas le cas : les prisons débordent de pauvres bougres sans cravates et cols blancs à qui on retire des circonstances atténuantes alors que celles-ci ne vaudraient que pour les privilégiés ? Les cols blancs ? Quel sens dès lors donnera le citoyen à la justice ?

La prison, je n'y mettrais pas les grévistes, ni les patrons honnêtes, j'y mettrais les politiciens qui fraudent la loi, magouillent et pourrissent ainsi progressivement la société, au même titre que le type qui fait acte de violence sur une autre personne en lui arrachant son sac à main sans oublier de la frapper.

Les politiques laissent pourrir ce qu'ils bâtissent et ne montrent pas l'exemple.

Un audit sur le coût des mauvais choix, des erreurs additionnés aux méfaits des politiques depuis les 20 dernières années, démontrerait très certainement que cela a coûté plus cher aux contribuables que n'importe quelle grève, soyez-en sûr.
Le total financier des pratiques illégales ajouté aux incompétences doit être astronomique.

C'est d'autant plus grave qu'il s'agit d'un président de la République et pis encore du 1er magistrat de France, laisser courir l'affaire c'est légitimer la fraude, l'arnaque, le détournement de l'argent des contribuables. Le cumul tue la confiance.

C'est le vol de la sueur, de l'usure du contribuable. C'est simplement le vol de notre argent. L'argent de la collectivité que nous citoyens, acceptons de mettre à disposition d'une intégrité qui se doit d'être exemplaire.
J'insiste sur la facette PREMIER MAGISTRAT DE FRANCE, garant des.. etc.

Pascal Payet, dans l'imaginaire, ferait presque amateur à côté s'il n'avait eu l'heur de tuer un convoyeur.
J'aime les magistrats courageux. Les hommes et les femmes épris de justice.
Je déteste les inégalités de traitements.

"En ne volant pas les fonds public je vous respecte, je ne méprise pas la collectivité Ne suggère pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse", pourrait dire un avocat général histoire d'enfoncer le clou...

"Mais personne ne pleure sur le coût réel de la dernière grève des transports."

Si si... le piéton et le cheminot payent des impôts, moi aussi... Faire la grève n'est pas une situation confortable.
Je n'ai pas vu sourire ces "privilégiés", qualifiés de "staliniens" de surcroît, un seul instant.
Ils n'envisagaient que leurs fins de mois notoirement difficiles.
Les privilèges sont ailleurs.

On ne peut décemment comparer un voleur à un gréviste.

Je partage votre point de vue par contre en ce qui concerne la représentation du législatif.
Votre allégorie de l'Olympe est très drôle, mais néanmoins partagée.

Ludo Lefebvre

Chère Catherine,

Ne vous impatientez pas trop, je pense que d'ici peu, elle sera louée telle la nouvelle Kennedy (encore une !) par vos confrères qui participent si activement à cette complicité répugnante entre presse et politique.

Il est tout de même étrange que les rois de l'info mettant leur impertinence, leur liberté au premier rang se taisent. Il est surprenant que ceux toujours prêts à dénoncer l'intimité de quelques autres soient silencieux aujourd'hui. Les rebelles indépendants seraient-ils des soumis dépendants ?

Quid de Giesbert qui dit tout sur Chirac ?

Quid de Pierre Bénichou qui se félicite de pratiquer des coups foireux pour pouvoir informer ?

Quid de Benamou qui livre les secrets d'un président (une fois mort, quel courage !)

Je ne les entends pas, non bien sûr, Sarkozy est jeune et au pouvoir, lorsqu'il sera malade ou destitué les langues dites libres se délieront, tu parles d'une bravoure.

Sarkozy nous l'avons à toutes les sauces, il se félicite lui-même de sacrifier sa vie privée pour le public. On expose depuis des années son foyer, les escapades de son ex-femme, on nous impose les rejetons et tout à coup, hop, au nom de ce même fantôme qu'est l'indépendance de la presse : tout ceci se métamorphose en pudeur, comme au milieu de dix livres sur son intimité, un dérange, il est retiré des ventes. Où est la pudeur chez Nicolas Sarkozy ? Je la cherche encore.

Je n'ai rien contre le régime régalien, encore faut-il avoir l'étiquette qui l'accompagne, la noblesse du coeur comme elle était décrétée dans les grandes familles.

Monsieur Bilger se plaint de l'exposition médiatique, des soirées de son garde des Sceaux en inadéquation avec sa fonction. Que dire de notre président ?

Lorsque l'on fait des fonctions les plus respectables des champs de foire médiatique, une ode au vulgaire et à la médiocratie, on reçoit ce que l'on donne. Je n'ai aucun respect pour ce fonctionnement contemporain, jamais de Gaulle n'aurait eu ce genre d'indiscrétion de ma part, et pour cause. Je n'ai aucun remord à avoir devancé Voici ou Paris-Match.

Lorsque l'on crée un monstre, il ne faut pas s'étonner qu'il vous échappe et le journalisme, cette télé bradée, la politique, en sont tous devenus.

Et c'est moi qui suis vulgaire, ouvrez donc votre poste de télé, les quotidiens, vous y verrez des politiques au milieu de lofteurs, chanteurs qui font des reprises, animateurs abrutis nous étaler leurs goûts douteux. Les journalistes sont plus que jamais les courtisans, les propagandistes de ce pouvoir mercantile, bling-bling, loin des intellectuels. Alors, je me moque plutôt que d'être en colère de ces manipulations de la masse : "J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie. "

Il n'est pas nouveau que le journalisme soit dans le lit de la politique, qui est encore dupe ?

catherine A.

@Ludo
Ah pour quelqu'un qui regrette que b... et c... soient devenus des termes courants (je les emploie volontiers j'avoue, car il y a un moment où un abruti mérite bien d'être traité de c...) vous ne rechignez pas à la vulgarité d'évoquer la prétendue maîtresse de Sarkozy. Je vous le dis tout net, je trouve ça nul et qui plus est je me demande où est le rapport avec le post de Philippe Bilger.

ps : et n'allez pas dire que je vous cherche, c'est vous qui cherchez, avec une certaine obstination, le bâton pour vous faire battre. Cela dit, et n'y voyez surtout aucune condescendance, je le fais le plus amicalement du monde. :-) Catherine A.

Bernard

@ Patrick Marguillier

On pleure sur ce qu'aurait pu détourner Jacques Chirac: "détourner (peut-être, prétendument) quelques dizaines de kilos de papier ?
Des centaines, des milliers de RMI..." pour vous citer .
Mais personne ne pleure sur le coût réel de la dernière grève des transports, laquelle pour satisfaire les exigences de sectes staliniennes va coûter au pays certainement plus que l'éventuelle magouille de Jacques Chirac et je rajouterais... plus celles de son prédécesseur.
Si on voulait y regarder de plus près il y aurait peut-être plus d'urgence à envoyer devant les tribunaux ces chefs de bandes organisées que Jacques Chirac ; même si ce dernier mérite peut-être de rendre des comptes au pays.
Quant à la restructuration des communes, j'irais même plus loin avec une réduction importante du législatif et une représentation semi-directe ou semi-représentative, donc avec une participation des citoyens au vote des lois via Internet. C'est tout à fait possible... et laisser de côté ce vieux crabe de Rousseau qui veut que la démocratie directe appartienne à un "peuple de dieux"... Je n'ai jamais eu l'impression que l'Assemblée nationale ressemblait à l'Olympe.

Bernard

@ Jean-Charles Duboc
Si la justice se mettait à s'intéresser de près aux politiques je ne suis pas persuadé qu'une carrière de magistrat suffirait à voir la fin des procès... Et encore en ne s'arrêtant qu'aux vingt dernières années.
D'où ce sentiment qui tend à se généraliser : "Les politiques de tous bords nous mentent".

Patrick Marguillier

@ Bernard
"..mais peu de Maires sont prêts à se prêter à ce genre de réforme et à céder leurs privilèges..."
C'est fou les privilèges de "certains" maires de "certaines" communes, "certains" maires aventuriers sont smicards, magnifiques priviléges non ? Je les envie presque, quelle aventure ! Se vautrer dans la fange, que diantre, ils ne sont certainement pas conscients de leurs
immenses privilèges.
Vous devriez demander à Monsieur Bilger s'il serait prêt à céder ses privilèges...
Et vous-même? Et les autres ?

Quant à monsieur Chirac ? Bah... je n'ai pas besoin de votre mouchoir, je tiendrai le coup.
40 ans de vastes privilèges contre quatre heures chez le juge ? Ma foi je veux bien échanger les privilèges de ce malheureux contre les miens, moi je dis : Jacques ? Chiche ? J'ai envie d'aller au Maroc cet hiver chez l'ami le roi qui me dira "bonjour monsieur le président", l'honneur... Puis je siégerai chez les sages, cela montrera au petit personnel que dans le fond je suis un "sage".
Je trouverais ça franchement très chouette... très joli.

Mais bon, moi je suis un privilégié comme nous tous ici, j'ai un très bel appartement avenue Foch, quelques maisons de campagne en France et à l'étranger, je ne vais pas passer dans le camp des gueux qui réclament justice, nous sommes entre gens de bonne condition.
La justice comme toujours en "politique" doit s'exercer dans la sérénité. Sans influence.

La sérénité, notre sérénité.

Notre bonne conscience qui sera celle de nos chers administrés doit être entière.
Après tout, qu'a fait Jacques, hormis détourner (peut-être, prétendument) quelques dizaines de kilos de papier ?

Des centaines, des milliers de RMI...

Gueuseries que tout ca ! Cachez-moi ce billet que je ne saurais voir.

Votre dévoué.
Patrick Marguillier.

Jean-Charles DUBOC

La mise en examen de Jacques Chirac n’est pas passée inaperçue, mais elle fera, malgré tout, « Pschitt », et ceci en raison de la multitude des affaires qui ont pourri la Vème République.

En effet, il est impossible d’ouvrir la boîte de Pandore sans prendre le risque d’un déferlement nauséabond intenable pour l’opinion publique et les élus.

Pourquoi la Justice ne s’intéresse-t-elle pas aux 40 millions d’euros du compte de Chirac au Japon si bien dénoncé par le Canard Enchaîné dans trois numéros ?...

Il n’y a rien à voir ?...

Est-ce si sûr ?...

D’autre part, le « Pschitt » de l’affaire des frégates de Taïwan, 500 millions de dollars de rétro-commissions, a été particulièrement efficace et a fait rigoler tous les hommes politiques européens…

Que pense Roland Dumas de ce « Méga-Pschitt » ?...

Rien à voir ?...

Qu’en pense la direction des Douanes à Bercy ?...

Secret Défense !!!... et « Pschitt » !...

Et ce n’est pas avec le silence assourdissant des autres socialistes, mis à part quelques-uns comme Montebourg qui trouve qu’il ne faut pas persécuter les vieillards, que Jacques Chirac a quelque chose à craindre de la récente mise en examen.

Et venons-en au plus intéressant.

Pourquoi la Justice ne demande-t-elle pas des comptes aux socialistes sur le détournement des indemnités de la guerre du Golfe par François Mitterrand en 1991:

http://euroclippers.typepad.fr/mon_weblog/socialisme_et_corruption/index.html

Le larcin se monte à près de 3,5 milliards de dollars, et il est connu de toute la classe politique et des médias sans que cela gêne quiconque !!!...

Jacques Chirac connaît d’ailleurs cette affaire puisque j’en ai informé l’Elysée.

La République Française est devenue, sous la présidence de l’Arsouille, un totalitarisme mafieux, et nous ne sommes pas prêt d’en sortir compte tenu de la vitesse des instructions, et des liens de corruption qui unissent les uns aux autres…

« Pschitt !!!... »

Une situation politique absolument « abracadabrantesque » dont tout le monde se satisfait ; « Tout le monde » étant, évidement, une bonne partie de nos dirigeants politiques…

Cette mise en examen de Jacques Chirac ne sera qu’un « Pschitt » supplémentaire…

Jean-Charles Duboc

Thierry SAGARDOYTHO

La prudence des commentaires politiques sur cette mise en examen illustre un pacte tacite de non-agression : aucun parti n'a échappé, durant la dernière décennie, aux fourches de la Justice. Il serait malvenu de lancer la pierre à l'ancien Président, par égard pour son ancienne fonction comme pour son âge. Il reviendra aux Juges de dire si responsabilité pénale il y a. Que les Rastignac cessent d'enfiler la robe des juges. Ni leur déontologie, ni leur sagesse ne valent celle d'un Tribunal !

Ludo Lefebvre

La campagne politique se gagne hélas de plus en plus avec de l'argent. Celui le plus vu, le plus lu, le plus entendu sera celui élu, pas vu, pas pris dit-on dans la publicité. L'argent, il faut bien le trouver quelque part. S'il existait un encadrement plus clair des campagnes présidentielles et autres, nous n'en serions pas là. Maintenant, il y a la pipolisation, l'exposition de parties génitales dans les revues spécialisées pour faire campagne en marge, la promiscuité médiatico-politique pour compenser les campagnes d'affichage, les meetings en province donc nous ne serons plus ennuyés avec ce genre d'affaire et cela scelle de façon définitive le monopole politique du PS et de l'UMP.

Je connais la nouvelle petite amie de Nicolas Sarkozy, nouvelle cela dure tout de même depuis juillet et comme les journalistes le suivent à la trace et que c'en est une, célèbre de surcroît, c'est volontairement qu'ils nous la cachent. Indice, c'est une belle italienne qui en a sous le capot.

Véronique

"Pour vouloir à juste titre abolir la culture d'impunité, n'est-on pas tombé, sans le percevoir toujours, dans une culture de culpabilité ?"

Le souvenir d’Eva et de Laurence en live à la télé. Celui d’Eric qui ne sait pas trop bien écrire des lettres.
"Les affaires" de nos téméraires, en prime et à longueur de médias. Les PV, en veux-tu en voilà, partout dans les journaux.

Marre de tout ça.

"La mise en examen, acte nécessaire et évident, ne conduit-elle pas souvent le magistrat instructeur sur une sorte de pente fatale, quoique maîtrisée techniquement, dont l'issue va confier au tribunal correctionnel le soin de trancher ce qu'on n'a pas eu peut-être le courage de dénouer, avant, par une ordonnance de non-lieu ?" (1)

"Dans les domaines que la justice qualifie de sensibles, il faut avoir une vigueur d'esprit exceptionnelle et une personnalité de roc pour..." (2)

Philippe, la note sur le CSM (1) c/ RVR (2)... c’était celle d’avant.

Patrick Doussot

Cher Philippe Bilger

Vous signalez à juste titre que l’affaire est loin d’être close sur le plan technique car il appartiendra au juge d’instruction de se forger une conviction au terme de laquelle Jacques Chirac pourrait être renvoyé ou non devant une juridiction.

Vous évoquez le non-lieu et la difficulté pour un magistrat instructeur de le décider en son for intérieur et ensuite de le rédiger.
Quelle force il faut à un magistrat solitaire pour prendre la responsabilité aux yeux des citoyens de mettre fin à une procédure quand il estime que les faits qui lui ont été soumis ne sont pas suffisamment étayés, mettant fin pour le mis en examen aux affres d’un passage en juridiction de Jugement.

Je crois savoir que tous les magistrats qui se trouvent devant cette épreuve en ont ou en conçoivent de lourdes angoisses avant mais en éprouvent tant de joie après.

Mais qu’y a-t-il de plus beau, de plus noble pour un magistrat instructeur que de prendre ses responsabilités en conscience et de ne pas fuir le rôle que lui a confié la loi.
C’est en fait son devoir que de prononcer un non-lieu quand les conditions en sont requises.
Le renvoi de prudence « on verra bien ce que le tribunal en pensera » n’est pas conforme au texte de la loi.

Ceci vaut également pour le Parquet qui se doit aussi de requérir le non lieu, si les circonstances de droit et de fait l’imposent.

Ayons foi en cette magistrature, disons-lui qu'elle doit s’honorer de prononcer le non-lieu, quand il le faut.

Bernard

@ Infreequentable

Avec le nombre de communes en France il y a un véritable malaise, chaque élu faisant sa petite cuisine et tous ces élus, Maire, adjoints, conseillés coûtent cher, très cher au pays.
Comme la réforme Dati avec la justice, il faudrait une réforme des communes, en supprimer un bon nombre pour ne garder leur gestion qu'à partir d'une communauté de communes, un peu comme le système allemand mais peu de Maires sont prêts à se prêter à ce genre de réforme et à céder leurs privilèges, c'est dommage car la France comme les communes y gagneraient en souplesse comme en coût de gestion sans oublier la transparence des comptes qui serait plus claire.

Bernard

@ Yann
La présomption d'innocence existe et une mise en examen n'est pas une condamnation.
Avec l'approche des élections présidentielles un climat délétère s'est installé autour de Jacques Chirac, beaucoup assimilant la fin de la présidence de celui-ci à une ouverture de la chasse, la presse, des politiques, des citoyens ordinaires sonnaient l'hallali et souhaitaient participer à la curée. On veut de l'exemple, de la prison à défaut d'avoir une tête... 2007 n'est pas 1793 et Samson n'est pas au bout de la peine éventuellement encourue par l'ancien Président mais l'esprit de 93 est présent, de quelques lignes ou mots glanés à droite et à gauche on en fait un réquisitoire que Fouquier-Tinville n'aurait pas démenti. La pudeur et la retenue manquent, c'est lâche.

PRINCE

Sauf erreur de ma part, si le Président n'a que ce qu'il mérite, ne peut-on s'interroger sur la Juge Xavière Siméoni dont tout le monde semble avoir oublié sa "performance" dans l'affaire de l'Eglise de scientologie ?

Yann

L'indépendance et l'équilibre de la Justice ne pourra se juger qu'une fois le verdict rendu. Une peine de prison me semblerait nécessaire. S'il s'agit d'une privation temporaire de droit civique ou toute autre broutille du même ordre, temps et argent perdu. De plus l'affaire des HLM de Paris comme celle du Château de Bity, ainsi que celle des frais de bouche, ni celle encore de la SEMPAP, ni non plus celle d'EURALAIR ne passeront jamais en justice et pour respecter la présomption d'innocence face à tant d'années de corruption, de gabegie et de vol il faut avoir le coeur bien accroché ou être sacrément "démocrate" voire totalement benêt. Je propose donc un jugement sévère prenant en compte la longue carrière mafieuse du suspect.

dab

A Infreequentable

"Ca c'est pour les entreprises, pas les fonds publics et les "petits maires" et autres "combines" légales !"

Pas tout à fait d'accord. Ce ne sont pas, en effet, les fonds publics, comme vous l'écrivez, mais une "prise" ou plus exactement un "hold-up" sur des bénéfices potentiels imposables, par conséquent pris sur la masse des impôts des autres contribuables par effet de vases communicants.

Jean-Dominique Reffait

Je me suis bien amusé in illo tempore à produire des sites internet du type pschitt2002.com et autres, avec des graphistes géniaux, ce qui nous valu nos quarts d'heure de gloire internautique à l'époque. Nous n'étions pas tendres du tout, ça cognait sec. Pour nous, il s'agissait de battre politiquement un homme qui affaiblissait l'image de sa fonction par des pratiques illégales.
http://2002.presidentielles.net/alaune/index.php?id_article=104

Je crois que pour un homme politique du gabarit de Jacques Chirac, il y a trois types de jugements.

1. Le jugement de l'institution judiciaire : il est en cours
2. Le jugement de l'opinion publique : il a eu lieu. Qu'on vueille bien se rappeler, en dehors des sites satiriques que j'ai évoqués, le "super-menteur" des Guignols, les articles de presse, etc. Rien ne lui a été épargné.
3. Le jugement de l'histoire. Il ne sera pas tendre pour lui.

Aussi ai-je effectivement aujourd'hui envie de demander un peu de répit pour Chirac. Dans l'affaire en question, il s'agit du recrutement de 20 personnes sur une période de 18 ans, c'est quand même pas terrible. Une croisière Bolloré coûte peut-être plus cher...

La justice, en l'occurrence, se montre teigneuse. Ah, on n'a pas pu t'avoir quand tu étais puissant, on va te le faire payer maintenant que tu es à terre.

Je crois que la justice, vous en serez d'accord Philippe, doit être en phase avec la société et ne pas se montrer autiste : en l'occurrence, Chirac a bien trinqué, le peuple, au nom de qui la justice travaille, a dejà rendu son verdict. La justice doit prendre en compte les faits, mais aussi le contexte qui a déjà éprouvé Chirac face à ces accusations.
Il faut de la raison et il est illusoire de considérer qu'un personnage comme Chirac puisse être un jour un justiciable ordinaire, non, qu'on le veuille ou non, une telle personnalité est en-dehors de la norme judiciaire, même si les faits reprochés sont ordinairement justiciables. Lorsque le gladiateur sort vivant mais blessé de toute part, de multiples combats et injures, il est temps de lever le pouce.

Alors que le statut de témoin assisté aurait amplement suffi au départ, j'assimile cette mise en examen à une double peine.

Infreequentable

Personnellement, il y a des choses que je comprends pas...

Je comprends bien que justice doit passer. Mais quid de la loi générale qui prescrit les actions publiques à 5 ans en cours d'examen devant le Parlement ?

Quid du statut des deux ex-Présidents, membres de droit du Conseil Constitutionnel, à vie dès lors qu'ils y siègent (ce que n'avait pas fait, jusque-là, VGE pour cause d'incompatibilité avec son statut de parlementaire) : ils ne peuvent pas démissionner (puisque c'est "à vie") ni être virés (toujours pour la même raison) et ainsi devenir des justiciables comme les autres (immunité oblige) ?

Quid de ces rumeurs insistantes émanant de l'entourage familial de Chirac (Bernadette notamment) qui le disent "de plus en plus gâteux", alors qu'on l'a vu en pleine forme à la télé ?
Pour mieux assurer qu'il deviendra inaccessible à toute peine rédemptrice au cas où on fait un petit essai nucléaire sur le Conseil Constitutionnel ?

Alors à quoi riment toutes ces comédies, puisque l'on sait déjà que ça fera "pschiiiit" !
D'autant que les faits, remis en perspective, c'est quand même de la gnognotte, comme le soulige Dab...

On voit pire tous les jours dans les entreprises quand on découvre tel contrat de travail particulièrement nébuleux au profit de telle call girl, ou des notes de frais absurdes (avec fleurs et lingerie fine), voire la consistance "vraie" de tel honoraire prodigué à tel ou tel "expert en la matière" sorti d'un chapeau...
Ca c'est pour les entreprises, pas les fonds publics et les "petits maires" et autres "combines" légales !

Bref, je ne comprends pas tout.

Bernard

Je suis comme Catherine "que l'audition se soit faite dans de parfaites conditions de politesse" m'interpelle, faut-il comprendre qu'en général ce ne sont pas des questions mais une mise à la question qui se passe dans le cabinet d'un juge d'instruction ? A moins que beaucoup de justiciables n'aient que faire du respect dû à la fonction d'un magistrat et traitent ce dernier comme un "copain de comptoir". Mais au-delà de ces considérations fantasques, il est une phrase que je perçois comme importante pour notre système démocratique : "La présomption d'innocence, c'est croire qu'un politique peut aussi dire la vérité". Il y a longtemps que politique et vérité ont divorcé, ont-elles d'ailleurs été mariées ? Fénelon dans son "Dialogues des morts" ne sous-entend-il pas que "Le peuple aime qu'on lui mente", nous étions alors au début du 18ème siècle. Fénelon qui avait été précepteur du petit-fils de Louis XIV avait certainement puisé dans l'entourage royal sa pensée. La République succédant à la royauté n'a-t-elle pas faite sienne cette pratique régalienne et elle a continué à prospérer dans le mensonge. Je pense même que c'est la principale cause du désintérêt du citoyen envers son devoir électoral. Il est fréquent d'entendre "Gauche-droite, c'est les mêmes qui nous mènent en bateau, ils passent leur temps à nous mentir." Cette notion de croire que le politique ment éternellement est bien sûr grave car elle ouvre les portes aux extrêmes et bien que celui-ci ne soit pas cité par Philippe Bilger, Jean-Marie Le Pen en a profité dans son commentaire sur la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat pour s'engouffrer subtilement dans cette brèche et envoyer Jacques Chirac au 7ème cercle de l'enfer de façon peu amène, je pense que Besancenot devrait aussi y aller de son discours digne d'un accusateur public sous la Révolution.
La conclusion que je tirerais de ce fait politico-juridique sera faite à l'ombre de Michel Audiard "Quand le lion est malade, les chacals commencent à se disputer son territoire".

dab

Il s’agit d’abord de faire ouvrir les yeux et se déboucher les oreilles aux Français.
Pour un Jacques Chirac « pincé », combien de milliers de maires de petites communes ou moins petites, lèsent davantage et proportionnellement les habitants de leur commune, au vu et au su des percepteurs qui tiennent les comptes des communes du ressort de leur perception et qui, en tant que fonctionnaires, sont soumis au régime de l’article 40 du code de procédure pénale mais ne font rien et ferment les yeux parce que le système veut qu’une disposition légale les autorise, sans que cela ait un caractère forcé, à recevoir des communes, c’est-à-dire des maires qu‘ils conseillent techniquement en matière de finances communales, et annuellement, une « indemnité de conseil » fixée et approuvée par tout conseil municipal dans les dites communes.
Le procès de Chirac doit être le procès du système électoral, de la justice trop lente, trop clémente qui fait se transformer en « coutumes » des « petits délits » parce que les plaintes suscitées par ces petits délits sont systématiquement « classées sans suite » par les procureurs dont le tort est de tout ignorer du climat qui règne dans les campagnes, c’est-à-dire dans la France profonde avec ses 30.000 petits villages où tout le monde se connaît, contrairement aux six mille autres communes plus importantes, avec ses corbeaux qui redoublent d‘activité aux moment des municipales.
Celui qui porte plainte contre son maire en tant que citoyen et contribuable, dont la plainte est soit classée soit suivie de très peu d’effets, est désormais pestiféré par les habitants de ce village, même si son comportement a été dicté par son souci de leur rendre service, c’est-à-dire d’alléger leurs impôts en partie détournés ou gaspillés.
D’autre part, il s’agit, dans cette affaire, de ne pas perdre de vue que le député Montebourg, pilier de la campagne présidentielle de Ségolène Royal qui s’est terminée comme on sait, a été chaque fois, lorsqu’il se présentait à une élection en Saône et Loire, soutenu ou investi par le parti socialiste, le premier parti politique français à avoir été pris la main dans le sac et sous une tout autre envergure, avec l’affaire Urba, au début des années 90.
Enfin, on se rappellera aussi que les Français ont élu Jacques Chirac en 1995 et 2002 en connaissance de cause, c’est-à-dire en ne pouvant pas ne pas être au courant des forfaits dont il se serait rendu coupable, les médias s’étant suffisamment acharnés contre lui. Et ça ne l’a pas empêché en 2002 d’être le président le mieux élu de toute l’histoire de la Cinquième république, c’est-à-dire depuis 1958.
Alors sachons mesure garder !

catherine A.

En vrac :
-que l'audition se soit faite dans "de parfaites conditions de politesse", c'est la moindre des choses. Est-ce donc si exceptionnel que vous vous sentiez obligé, M.Bilger, de le signaler ?
-"Pierre Mazeaud et Roland Dumas, anciens présidents du Conseil constitutionnel mais n'ayant pas connu les mêmes avatars" écrivez-vous ; Roland Dumas, si mes souvenirs sont bons a lui aussi été mis en examen et il a fallu le pousser un peu pour qu'il démissionne au bout de deux ans du CC. Question subsidiaire, d'ailleurs : un mis en examen a-t-il sa place au CC ? Oui je sais il y a cette "présomption d'innocence" dont on nous rebat les oreilles mais on peut aussi penser que les juges n'ont pas pour sport préféré de mettre des seuls innocents en examen.
Tiens, à ce propos, une petite gourmandise : cette phrase qui eut son heure de gloire : "Mitterrand a deux avocats, Badinter pour le droit et xxxxxxx pour le tordu".
- la justice passerait trop tard. Chirac est vieux, malade, a dit son pourfendeur n°1 le bel Arnaud. Ah bon ; alors autant dire que désormais à partir de, je ne sais pas, 70 ans, on a le droit de voler, tuer... une excuse de vieillesse en quelque sorte. Les bras m'en tombent !
-Philippe, j'ai entendu comme vous Villepin chez Demorand, je n'ai pas compris le lien qu'il faisait entre la necessité d'appliquer le droit et celle de prendre en compte vie familiale, vie sociale et vie politique. Je ne comprends pas plus en vous lisant.
Voilà. Je sais, ça fait un peu explication de texte de classe de seconde mais une petite plongée en adolescence de temps en temps ça ne fait pas de mal...

mike

La judiciarisation dont il était récemment question aurait pu être évitée si Monsieur Chirac s'était, lors du procès Juppé, conduit comme un gentleman et avait pris à son compte en tant que "patron" ce qui était reproché à son collaborateur.
Cela était sans doute devenu une mode chez les présidents de la République de se défausser (on se souvient des années Mitterrand).
Pour en avoir été témoin à quelques reprises cette mode a de même été adoptée par quelques PDG.
Il existe aussi, fort heureusement, de nombreux hommes politiques et "patrons" pour qui l'honneur n'est pas une valeur désuète.

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