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06 novembre 2007

Commentaires

Ludo Lefebvre

Catherine,

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, ce genre de livres, tout comme Voici, nous renseignent, même si l'intention n'est pas là. Comment aurais-je su, moi qui ne suis pas journaliste, que le panier était de crabes ce soir là au Fouquet's ? (Même si les présomptions étaient présentes) ?

Que ce ne soit pas écrit comme du Lamartine n'est pas un scoop. Par contre, madame Parisot traitée de conne lors de "l'incident de l'appel" devant le parterre de murènes en est un pour moi, en tout cas.

Cactus pressé  à Catherine A.

J'apprécie beaucoup votre humour, votre recherche incessante du point H en votre dernier commentaire m'a comblé !
(pour Monsieur Ludo - puisque nous sommes récités tous deux -, je ne puis parler à sa place)

catherine A.

@Ludo et Cactus
Mais c'est quoi ça ? On ne peut pas vous laisser quelques jours sans vous retrouver tous piquants dehors ? Tout ça (désolée Philippe) pour quelques pages de potins imprimées pour presbytes, est-ce bien sérieux ? Cela dit, vous aviez raison Philippe, 1/4 d'heure suffit pour apprécier cette plaquette que j'ai laissé traîner dans un aéroport, espérant ainsi éviter à d'autres un achat inutile. Ce qui aurait fait un article gentillet (et encore, car à y regarder de près, rien de croustillant, pas même l'ombre du quart de la moitié d'un scoop ; et que dire de l'histoire du "neveu" qui a fait 50 fois le tour de Paris) frise là l'escroquerie. Je dois avouer que je me suis surtout demandé, ce fascicule à peine refermé, combien de tablettes de Lindt à 85% de cacao j'aurais pu m'acheter avec ces douze euros : cinq, six peut-être. Oh bien sûr, pour alimenter un post, le Lindt c'est pas terrible, fut-il à 85%. Mais si je n'envisage que mon plaisir - à défaut de ma ligne - il y aurait gagné au change... :-)

Cactus

Merci donc à madame Bilger... et à vous, bien sûr !

Ludo Lefebvre

Cactus,

Vous mettez l'accent sur un point personnel, je me suis fait voeu de répondre à l'invective suite à quelques passages de vie que je ne peux vous compter en détail, ce serait simplement long et ennuyeux. Mais de ce fait, je suis devenu ce que je m'étais promis de ne jamais devenir : dur, avec beaucoup moins d'humour, de sentiments.

Je ne connaissais pas ce poème de Prévert pour être honnête avec vous, je me suis détourné de ce poète-romancier parce qu'il ne m'a pas plu à la lecture, tout comme Vian et Genet, j'aime pourtant Aymé, Breton. Je suis plus axé sur Giono, Pagnol, Daudet (Alphonse, pas Léon), Maupassant... quelques auteurs simples, qui ne font pas l'admiration d'un salon parisien mais dont j'aime la prose, les petites histoires pleines de bon sens, de descriptions bucoliques.

Je vous ai mal compris, le double-sens de vos phrases, l'absence d'émotions expressives qui renseignent due à internet, c'est plutôt à moi de m'excuser, nos intentions n'étaient pas mauvaises, c'est l'essentiel ! Ce n'est qu'un quiproquo que madame Bilger avait eu l'amabilité de m'expliquer.

De mon côté, c'est oublié !

Cactus M le maudit se prosterne

Monsieur Ludo :

"Il est bien pratique le masque du clown, aucun avis sur rien, aucun risque, on se cache bien, de petites piques par ci par là couvertes par de l'humour, occasionnellement de la vulgarité comme "Cactus sue sur Lefebvre" dans un de vos ancien post que j'avais trouvé répugnant, n'est pas Audiard ou Dac qui veut, surtout pas les copies !" dites-vous !

désolé , je pensais à Eugène Sue alors - Cactus tel Eugène, sue ( transpire )- :-(

suis-je maudit à ce point que l'on puisse penser ceci de moi ?
( si vous relisez bien monsieur Bilger vous verrez qu'on trouve du subliminal en certains messages - du second degré - )

vous me voyez contrit !

sinon même si je les admire, jamais je n'oserais me comparer à Dac, Audiard et surtout à Vian dont la Chloé me cloua pour la vie lors de notre première rencontre en son roman !

(ma seule excuse un Bac Philo 68, tard donc ?)

sinon j'espère que vous me pardonnerez à défaut de m'absoudre !

Sissi !

Cactus raton laveur désolé et délavé

:-(
je pensais à l'inventaire de Prévert, c'est tout :

je me sens vraiment con, là !
je vais m'absenter quelque temps !
c'est préférable !
je ne suis pas comme ça !

ma recherche incessante du point H comme Humour puisque je ne peux plus partir à la recherche de l'autre, le G, suite à mon grand âge me conduit parfois dans un mur comme JPS !

mes excuses à toutes et tous et à monsieur Bilger !
à dans bien plus tard, je vais donc hiberner de ce faux pas tel un né Risson !

mes amitiés cactées à Dame Véronique et à Sbriglia : vous allez me manquer :-(

l'épreuve, si deux sous :
Inventaire

Une pierre
deux maisons
trois ruines
quatres fossoyeurs
un jardin
des fleurs

un raton laveur

une douzaine d'huîtres un citron un pain
un rayon de soleil
une lame de fond
six musiciens
une porte avec son paillasson
un monsieur décoré de la légion d'honneur

un autre raton laveur

un sculpteur qui sculpte des Napoléon
la fleur qu'on appelle souci
deux amoureux sur un grand lit
un receveur des contributions une chaise trois dindons
un ecclésiastique un furoncle
une guêpe
un rein flottant
une écurie de courses
un fils indigne deux frères dominicains trois sauterelles un strapontin
deux filles de joie un oncle Cyprien
une Mater dolorosa trois papas gâteau deux chèvres de Monsieur Seguin
un talon Louis XV
un fauteuil Louis XVI
un buffet Henri II deux buffets Henri III trois buffets Henri IV
un tiroir dépareillé
une pelote de ficelle deux épingles de sûreté un monsieur âgé
une Victoire de Samothrace un comptable deux aides-comptables un homme du monde deux chirurgiens trois végétariens
un cannibale
une expédition coloniale un cheval entier une demi-pinte de bon sang une mouche tsé-tsé
un homard à l'américaine un jardin à la française
deux pommes à l'anglaise
un face-à-main un valet de pied un orphelin un poumon d'acier
un jour de gloire
une semaine de bonté
un mois de Marie
une année terrible
une minute de silence
une seconde d'inattention
et...

cinq ou six ratons laveurs

un petit garçon qui entre à l'école en pleurant
un petit garçon qui sort de l'école en riant
une fourmi
deux pierres à briquet
dix-sept éléphants un juge d'instruction en vacances assis sur un pliant
un paysage avec beaucoup d'herbe verte dedans
une vache
un taureau
deux belles amours trois grandes orgues un veau marengo
un soleil d'Austerlitz
un siphon d'eau de Seltz
un vin blanc citron
un Petit Poucet un grand pardon un calvaire de pierre une échelle de corde
deux sœurs latines trois dimensions douze apôtres mille et une nuits trente-deux positions six parties du monde cinq points cardinaux dix ans de bons et loyaux services sept péchés capitaux deux doigts de la main dix gouttes avant chaque repas trente jours de prison dont quinze de cellule cinq minutes d'entracte.

et...

plusieurs ratons laveurs.

Jean-Dominique Reffait

Ce titre "La nuit du Fouquet's" mêlé à votre évocation d'un ralenti pathétique des fausses joies de la fausse gloire me font penser à cette peinture de la nuit des longs couteaux dans Les Damnés de Visconti.
L'air du Fouquet's devait être ce soir là d'une lourdeur intense, chacun poussant ses arrières-pensées devant soi en les masquant de plumes et de faux-nez, des calculatrices pleins les yeux tandis que sous la table des chaussures cloutées cherchaient à tâtons quel pied elles pouraient écrabouiller sans écorner le cuir des souliers cirés du nouveau maître.

J'aime Woody Allen et ignore tout de l'oeuvre de Patrick Besson, que je confonds avec Luc ou Eric, autres faiseurs.
Et je ne lirai pas l'opuscule cité, parce que je ne lis en ce moment que ledit Proust où la vulgarité de certains sentiments y est au moins enveloppé dans une élégance pudique.

Bravo à Sbriglia pour son pastiche bien venu.

Véronique

@ Catherine

Hum... il y a argument et argument, version longue et version longue...

Ne remuez pas le couteau dans ma plaie.

J'en suis malade de ne pas savoir faire dans le court.

Catherine JACOB

@Véronique

«le point de vue, s’il n’est pas argumenté, »

Merci Véronique de commencer à envisager la possible justesse de la... 'version longue' !

Véronique

@ Ludo

Vous avez évidemment le droit de tout exprimer.

Mais si la liberté de parole a un sens pour vous, vous avez l’obligation d‘argumenter un propos comme celui de crapules pour ce qui concerne l‘entourage de NS.

Je n’ai strictement rien à voir avec les univers de V. Bolloré ou de B. Arnault. Mais si on me dit que ces personnes sont des crapules, il me semble normal de demander des explications et de dire que le point de vue, s’il n’est pas argumenté, m’apparaît outrancier.

Par ailleurs, je ne suis pas venue à la rescousse de Cactus seulement parce que je l'aime bien. Mais parce que je n’ai pas compris la référence que vous faites au racisme concernant son propos. Et que j’ai pensé votre réaction épidermique et démesurée.

Quant au romantisme de NS.

J’ai voulu dire à Philippe Bilger que le parti pris du livre d’A. Chemin et de J. Perrignon, à savoir que la soirée au Fouquet’s signerait à elle seule la physionomie future de l’action de NS, est selon moi erroné. L’imagerie du Fouquet's et des Champs-Elysées appartenant à une histoire familiale ancienne de NS.

Ce choix de sa part - bien ou mal, je ne sais pas -, est plutôt à mon avis la traduction d’un passé, d’un héritage et d’une géographie imaginaire que la marque et la configuration de son action future.

Qu’il y a dans ce choix un NS fidèle à ce qui l’a construit et défait en même temps. Tel quel. Lui-même.

Enfin, je pense que la performance de la note de Philippe n’est pas celle d’un critique littéraire. Mais celle d’un lecteur, avec un L majuscule.

Au sens où à partir d’un livre très moyen et médiocre par son propos et par son ambition, Philippe, probablement, en lit et en écrit un autre. Brillant, nostalgique, personnel et intime.

Ce ne sont là que mon interprétation et ma version de sa note.


Ludo Lefebvre

Véronique,

Deux fois que je m'adresse à Cactus qui m'a piqué et que vous venez à la rescousse, pourquoi pas ?
Si vous aimez bien quelqu'un, il a forcément raison, si vous n'aimez pas quelqu'un d'autre, il a forcément tort... La messe est dite, c'est certainement votre appel au discernement !

La réalité en ce qui concerne Nicolas Sarkozy, c'est surtout que c'est un avocat d'affaire n'ayant pas l'ambition de la France, mais celle de s'en mettre plein les fouilles, en remplissant la poche de personnes ayant la même mentalité que lui par la même occasion. Un site étudie en ce moment cette réalité que vous enjolivez comme d'habitude, en comparant les promesses électorales et ce qui est en train d'être appliqué aujourd'hui, joli fossé.
Mais il est vrai que notre président est un grand romantique qui avait un rendez-vous avec le passé au Fouquet's nous dites-vous. J'ai aussi ces rencontres symboliques comme tout être humain, des lieux où j'irais quand... Je n'y vais pas, je n'irais pas entouré d'une bande de scélérats.

"Brochette de crapules" n'était pas de l'humour, je ne trouve pas cette direction pour la France drôle du tout ! Ceci reste mon point de vue, un point de vue différent du vôtre n'est heureusement pas une absence de point de vue. Suis-je obligé de dire une brochette de romantiques érudits emplis de bonnes intentions pour qualifier Bolloré, Lagardère (vers qui je n'irais pas, pourvu qu'il ne vienne pas à moi), Pinault, Arnault... ? C'est cela la réalité ? On n'a même plus le droit de le dire sous prétexte de passer pour quelqu'un d'irréaliste, c'est le monde à l'envers. Bruand dans son cabaret "Le chat noir" en disait mille fois plus que moi au début du siècle dernier.
Le roi est mort, vive le roi ! Je n'ai pas voté pour ça !

Catherine JACOB

sbriglia
«Pensons à Madame...»

Ne nous immisçons point, cher Maître, dans le harem = les affaires privées d'autrui, si ce n'est pour faire éventuellement remarquer que le métier de critique littéraire en vue produisant des revenus sans commune mesure avec les indemnités, même réévaluées, d'un président de la République, Madame eût peut-être pu trouver quelques compensations à un éventuel effet négatif de l'exercice de la critique sur Monsieur...

Ceci étant, si la critique est certes réputée facile et l'art quant à lui réputé difficile, il en va néanmoins d'une bonne critique au sens de 'krinein': «séparer - distinguer- choisir- décider- trancher - condamner - attribuer- adjuger- mettre en jugement- interroger- questionner, enfin interpréter - par ex les songes -», comme du fait de trier les lentilles en les distinguant de ces petits cailloux sur lesquels on risque de se casser les dents, et donc comme du métier d'auteur lui-même, lequel est cousin et complémentaire de celui de l'augure, en ce que l'un [ auctor] s'occupe de faire croître et se développer dans le sens permis par l'interprétation par l'autre [augur] du présage favorable à l'entreprise...

Autrement dit s'agissant de littérature, l'auteur enfle par la phrase et développe un sujet donné que le critique ensuite passe au crible pour y dénicher, pour nous, quelque intéressante pépite qui, sans lui, serait peut-être passée inaperçue, retournée au fil de l'eau manquant ainsi à enrichir notre réflexion... [ auctor, auctoritas et augur = tous trois même racine. ]

Madame ayant en la personne de Monsieur à la fois un auteur, un critique et un spécialiste de la mise en question [examen...] , n'a sans doute rien à envier à personne, du moins j'imagine.

sbriglia

Euh... PB en critique littéraire ?... "critics are like eunuchs in harem : they know how it's done, they have seen it done everyday but they're unable to do it themselves..."

Pensons à Madame...

Catherine JACOB

Etes-vous certain que vous ne vous êtes pas trompé de voie ?
Vous auriez fait un excellent critique littéraire et avec la rigueur qui semble vous caractériser, auriez sans doute pu damer le pion aux meilleurs !

Véronique

@ Ludo

Les retraites, les universités, la carte judiciaire sont des mesures où sont pris en compte les principes de réalité.

"...mais je suis sûr que vous allez ravir quelques intelligences faciles" dites-vous à cactus.

Alors je serai une intelligence facile et ravie par cactus !

Que vient faire le racisme dans la drôlerie de cactus et dans la réaction démesurée qu’elle suscite chez vous ?

"Une belle brochette de crapules, en tout cas, privilégiée au détriment des honnêtes gens."

Croyez-moi, cela, ça manquait totalement d’humour et de point de vue.

Ludo Lefebvre

Véronique,

Je n'avais pas en tête les régimes spéciaux de retraite, autant pour moi, vous avez raison, c'est une mesure nécessaire, réaliste et équitable.

Véronique

@ Ludo

Quand NS dit qu'il tiendra bon sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, il est dans un principe de réalité.

Je suis d'accord avec lui quand il pense que les positions telles que:

"on les a toujours fait reculer, ça va continuer"

ont largement contribué à faire de notre pays un pays hors réalité dont la facture est honorée par l'accroissement des précarités.

Des élections ont pour moi du sens dans une démocratie et dans une République.

Nous ne pouvons simplement plus accepter que la satisfaction des intérêts spécifiques des uns et des autres soit la marque de l'action politique et publique.

@ Philippe

Dans le chapitre de votre fascination / répulsion vis-à-vis de NS.

Si, par exemple, vous lisez en complément de la petite plaquette (non, ce n'est pas un pléonasme) sur la sacrée soirée du Fouquet's

"Les Sarkozy: une famille française" de P. Nivelle et E. Karlin, (211 pages, caractères d’imprimerie normaux),

vous vous rendrez compte que les Champs Elysées et une adresse comme celle du Fouquet 's correspondent probablement chez NS à une sorte de lieu mythique lié à son roman familial et à son imaginaire intime.

Le choix de ce lieu, est-ce bien ou mal de la part d'un Président très fraîchement élu ?

Je ne sais pas. Et pour être tout à fait claire, je m'en fiche.

Mais au-delà de V. Bolloré, de M. Bouygues, de Johnny, du fric et des paillettes, il y avait peut-être ce soir là , aussi, un homme qui se souvenait d'un rendez-vous lointain manqué par un autre.

Ludo Lefebvre

Besson se vante de penser aux copains dans les prix littéraires, comme Giesbert d'aller chercher au dernier moment une valeur sûre pour concurrencer le Goncourt. Ils se croient sincères, en exprimant une pantalonnade du monde de l'édition et des Prix que plus personne n'ignore ? Cuistres agaçants, qui pensent que la sincérité consiste à afficher son mépris. Depuis le temps que la littérature pâtit de ce genre d'individus, nous voyons ce que cela donne. Je cherche la machine à remonter le temps, certes cela existait, mais il restait une place pour le talent. En ce temps là, les lecteurs pouvaient lire Balzac ou Gautier en feuilleton dans leur journal plutôt que le jogging de Sarkozy, le dernier état d'âme de Royal, la plume mesquine de Giesbert (celui qui gorifie les puissants pour mieux manger sur leur cadavre, leur retraite, la descente de leur piedestal quelques temps plus tard, pauvre Chirac qui l'invitait en vacances, se confiait à lui) l'insignifiance de Besson, la pensée "sociologique" d'un joueur de foot... L'apologie du cancrelat, du mesquin, la mort du héros, la sacralisation du médiocre, la fausse humilité qui masque la carence. Est-ce comme cela que l'on élève les consciences, les savoirs ?

Ludo Lefebvre

Cactus,

Ce que vous insinuez (mais que pourriez-vous faire d'autre ?) sur ma personne est mesquin et erroné, mais je suis sûr que vous allez ravir quelques intelligences faciles.

Il est bien pratique le masque du clown, aucun avis sur rien, aucun risque, on se cache bien, de petites piques par ci par là couvertes par de l'humour, occasionnellement de la vulgarité comme "Cactus sue sur Lefebvre" dans un de vos ancien post que j'avais trouvé répugnant, n'est pas Audiard ou Dac qui veut, surtout pas les copies !

En même temps, je comprends votre envie de vengeance et la forme sous laquelle elle s'exprime : le discrédit, le soupçon de racisme.

Ceci dit, je vous laisse raton à la place d'arabe, je ne parle pas des gens de cette façon et le fait qu'ils soient sales puisque je voudrais les laver. Ce sont vos termes qui doivent bien venir de quelque part. Je pense contrairement aux anti-racistes que les arabes, les subsahariens... ne sont pas inférieurs en intelligence, faibles et que sais- je d'autres au point qu'ils ne puissent s'exprimer par eux- même, qu'ils aient besoin d'être défendus par autrui. Je n'aime pas ce que j'ai découvert dans leur religion et les comportements qui en découlent, le racisme n'a rien à voir. Traiter les gens de raton est dégueulasse, est raciste et je ne puis que vous laisser la propriété de vos termes.

Marie

La « nuit du Fouquet’s » !

«Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement de l'argent, secondement de l'argent, troisièmement de l'argent.»
[ Jean-Jacques Trivulce ] - Réponse à Louis XII

Mesdames Chemin et Per(r)ignon, sans Dom, ne s’offusqueront pas si mon intérêt se porte au seul « don » du montant équivalent au prix de leur livre, qui ne m’intéresse nullement, à une œuvre de l’abbé Pierre. Je ne cautionne pas ce genre d’arrogance.

Johnny ne m’intéresse pas davantage.
" il veut être belge puis ne veut plus l'être, au p'tit bonheur la nationalité !" avez-vous écrit :

Comment devenir Belge lorsque les Flamands ne veulent pas distribuer d’avantages, « captieusement » sollicités ? Nationalité-Avantage : tremplin pour Monaco !
Cela a beau être une histoire belge, ils ne sont pas dupes.
Etant donné la situation actuelle en Belgique ; étant donné que ce sont les flamands "qui font la loi" !! [Très occupés à faire la « guerre » aux francophones]… Ceux-ci furent très clairs, à une époque où ils avaient un gouvernement, la réponse était : « niet ».
No no l'état ! Non ho l'età !

« They tried to make me go …. , I said no, no, no
Yes I been black but when I come back, you'll know, know, know »
(Amy Winehouse « Rehab »)

Par ailleurs, JH suit le mouvement atlantiste, puisqu'il a une maison aux E U. Avec toute la tranquillité, paraît-il, de l’anonymat !


« Flotte sur cette Nuit du Fouquet's un étrange parfum : celui qui se pose sur les êtres et les choses quand tout est acquis et que rien n'est sûr, que le monde est conquis mais qu'on tremble pourtant, que la richesse rassure… »

« Vous faites bien d'amasser de l'argent pendant votre vie : on ne sait ce qui arrivera après la mort. »
{Montesquieu}

Die Große Stille !

Une retraite à la Grande Chartreuse ferait du bien à certains... c’est un lieu où l’on vaque à la prière, au silence, au respect.
Sans « chichis »


A l’heure où Bruxelles a rejeté les « propositions » du Président Sarkozy aux marins-pêcheurs ; sans s’offusquer, par ailleurs, de l’augmentation de 206 % du salaire d’un Président « gourmand » ; que penser des revenus des parlementaires européens : le Lituanien touche 1.200,00 € ; l’Italien : 12.000,00 €… Y aurait-il une directive « Bolkestein » pour leurs rémunérations ? Un compromis aurait été obtenu : tout le monde sur le même piédestal, tous les députés européens devraient se voir verser 7.400,00 €/m. Attention aux coupes sombres ! Aux grincements de dents ! Première égalité européenne ???


Pour finir, du sordide, un livre pour les juristes-pénalistes :

"La femme du monstre" chez Anne Carrière
Jacques Expert.

Etude psychologique d'un personnage de femme à travers un procès.
{Elle a vingt-deux ans quand elle épouse Simon Darget.
Seize années plus tard, son univers s’écroule lorsque son mari est arrêté par la police pour l’assassinat monstrueux d’une adolescente. Le procès du « monstre de Laval », comme l’a surnommé la presse, sera pour elle l’occasion de revivre toutes les années passées au côté de cet homme à la double personnalité : père de famille attentionné mais aussi tueur en série.}


Ludo Lefebvre

Véronique,

Je n'ai pas parlé de gouvernements précédents haut de gamme, j'ai juste dit que celui-ci était le pire.

Quelles réformes, et de Gaulle n'avait pas réformé en son temps ?

En dehors des peines-plancher qui ont des allures de cache-misère de la justice, je n'en ai pas vu d'autres.
Quant aux principes de réalité dont vous parlez, ils ont subitement disparu depuis l'élection tant dans le discours que dans le paysage médiatique.
Il n'y a plus d'insécurité comme par magie, les banlieues se sont étrangement refroidies tout comme les élans patriotiques du président, les "résistants" des médias ne le critiquent plus, l'information n'est plus la même. Mais il est vrai que nous sommes heureux et sereins, qu'il n'y a plus de problèmes puisque la télé le dit.

Cactus Madelon

Une journée au lycée et je vous retrouve tous, sens dessous dessus... mais point déçus ;
je m'explique :
Monsieur Bilger en Swann nie, Sbriglia en Billy Wilder gagnant son cactus et ne sachant qu'en faire :-) , Dame Véronique en pleine jongle à la recherche de Proust, jungle woman telle Catwoman !
ne manque qu'un raton-laveur ; je le cherche ( monsieur Ludo ? ) !
merci pour ce blog !

Sissi !

Véronique

Et si on est feignant pour lire Proust pour de vrai.

Il y a dans votre blog, parfois, le feuilleton écrit par sbriglia.

Vous en Swann. Un top !

Véronique

@ Ludo et Bulle

Pour les gouvernements bas de gamme, je pense que nous avons l'embarras du choix.

Alors bien sûr.

Avant NS les dîners au Fouquet's ne sont pas dénoncés comme des summum d’un goût très douteux, des mauvaises fréquentations et de la vulgarité.

Avant lui.

On déjeune entre soi avec un monde médiatique partagé entre l'aveuglement et la complaisance.

Depuis 30 ans notre pays est en train de se défaire. L'action politique se résumant à la satisfaction toujours à recommencer des revendications d'intérêts et de corporatismes éclatés.

Tous savent qu'il faut profondément transformer la structure du pays. Personne ne le fait.

Les vulgarités et les insultes au bon goût étaient légion. Les A. Chemin et les J. Perrignon ne s'en offusquaient pas.

On ne s'offusque pas de ce qui appartient à un paysage normal et à un horizon familier.

Ceci simplement pour vous dire.

Qu'un NS qui ne dissimule pas son monde de références clinquantes et friquées, qu’il avance tel quel, dans le rien à foutre de ce qu'il montre de lui, m’inspirent, de toute façon, plus de considération qu'une classe politique qui se cache dans ses divertissements et ses amitiés.

Quel courage et quelle détermination ont-ils eus, vos gouvernements hauts de gamme, pour que les principes de réalité, les plus évidents et les plus simples, ne soient pas systématiquement escamotés dans l'action publique ?

@ Philippe

Sur votre chef d’œuvre de la rentrée littéraire.

Votre note prête à ce livre une ambition qu’il n’a pas.

Vous y voyez un monde déglingué, une miniature de moeurs dévoyées. Un Président mélancolique et fébrile à l’idée de l’absence de son épouse.

J’y ai lu plutôt deux journalistes qui font dans la fascination honteuse du people - leur monde de référence -. Avec l’alibi d’un petit talent d’écriture. Mais qui ne déchire rien.

122 pages imprimés en gros, pour dire qu’on fait de la littérature. On ne frôle là que le tout venant et l’imposture de l’édition d'aujourd'hui.

Votre note vaut 10 000 fois ce livre.

sbriglia

@cactus : "Some like it hot" (Certains l'aiment chaud) dans le chris craft où Jack Lemmon dévoile sa masculinité à son amoureux transi, qui lui répond "nobody's perfect"...

Bulle

@ Véronique
La seule chose que je trouve constante, et depuis le début de la campagne électorale, c'est la trivialité de Nicolas Sarkozy et d'un grand nombre de ses amis.

Cactus cinéma cinéma

"Votre billet respire le naturel et la sincérité (les précédents, un peu moins, but.......... nobody's perfect.........). N'est-ce pas le but de toute expression ?
Rédigé par : Jules Esneval"

ok ok, mais c'est la dernière réplique culte de........ quel film resté culte au fait ?

(on gagne un Cactus :-)
Sissi !)

Ludo Lefebvre

Véronique,

Je suis un libéral, j'aime l'argent, la récompense due à l'effort, je ne suis pas rigoriste, cependant ce sont ces gens que je trouve outrancier, qui vont trop loin.

Si Arnault qui rachète ses concurrents pour ne plus faire qu'une presse à l'unisson, Lagardère qui menace de représailles ouvertement les petits actionnaires, Pinault qui fait de la censure aux rayon des FNACs lorsqu'un livre critique un de ses amis, Christophe Lambert qui nous inonde chaque jour un peu plus de sa bêtise et de sa publicité ne vous dérangent pas, moi si. Pour moi une capitainerie d'industrie, la noblesse conquérante d'un entrepreneur ne sont pas à l'honneur avec cette bande de fripouilles, je persiste et signe. Ces gens nuisent à la France, à l'image du patronat. Simplement on attaque à juste titre un zi-va à casquette, un musulman possédé par les interdits, mais personne ne dit rien face à l'amoralité d'une petite mafia et c'est anormal. En plus de cela, il y a des lois, des règlements de vie commune et ils sont pour tous. Je n'ai pas voté pour eux, je ne les aime pas, je vis en démocratie sur une égalité de Droit donc je choisis de nommer un chat... un chat !

Je connais des gens sur ce site à commencer par monsieur Bilger qui ont des proches dans les grandes entreprises qui ont conservé une éthique. Je ne confonds pas BHL et les juifs comme je ne confonds pas un entrepreneur qui est dans les exigences de sa fonction et ce banc de poissons pour rester poli.

Quant à Nicolas Sarkozy, j'utiliserais une comparaison : si demain, j'étais entouré de dealers, j'aurais du mal à faire croire que je suis contre la drogue.
Il y a un moment où il faut savoir être cohérent, le grand bluff de la campagne est terminé.

Catherine A,

Je ne pense réellement pas que les bons soient pauvres et les mauvais soient riches ni le contraire d'ailleurs. Je ne suis toujours pas dans une lutte des classes. Je trouve toujours les théories de Besancenot et de Laguiller simplistes, inapplicables, nuisibles, austères. Je trouve toujours et plus que jamais que l'entourage de NS n'est pas fait d'intellectuels, ni de braves gens qui ne sont pas toujours en lien cependant. Je n'ai toujours pas envie de créer de camps de concentration et les moralistes sont plus à chercher dans l'humanitaire droitdel'hommiste, la presse inquisitrice que chez moi. Je dis parce que je trouve cela important et juste, ça s'arrête là pour moi. Ce n'est pas un élan du coeur, mais au contraire une pensée profonde, un étouffement devant ce que tout le monde voit et n'ose dire... et bien, je le dis, je peux me le permettre, je suis trop insignifiant pour être victime de représailles et je n'ai pas de réserves professionnelles comme un droit de réserve ou un possible licenciement.

Mike,

Génial le palindrome, je ne le connaissais pas. Je vous offrirais bien des contrepèteries en remerciement, mais elles sont un peu trop vulgaires pour ce blog.
J'ai voté Nicolas Sarkozy et je ne pense pas cela des électeurs, ils ont fait ce qu'ils ont pu dans la situation donnée, dans la médiocratie du moment... J'en connais plus d'un qui furent déçu par le gouvernement nommé, qui eurent une mauvaise surprise. Je ne dirais pas des magistrats, des avocats par rapport à la garde des Sceaux symbolique ne trouvant rien de mieux que de traiter les enquêteurs du Canard et de l'Express de racistes. De toute façon, chaque personne la contre-disant sera traitée de raciste, nous pouvions nous y attendre. Cette soirée au Fouquet's, je n'ai pas voté pour.

sbriglia,

Je suis d'accord à votre prêtre. Par ailleurs, je ne pense pas en fonction des autres sinon je penserais quatre fois moins. Deux fois moins parce que cela occuperait la moitié de ma réflexion, deux fois moins parce qu'il faudrait me mettre à leur hauteur (je plaisante).
Je ne sais pas ce que sont les zakouskis, je ne suis jamais allé dans des restaurants au-dessus de 200 euros, je sais que j'apprécierais, que des gastronomies assez haut de gamme comme celle de la grenouillère m'ont déjà amené au nirvana, dans la transe gustative.

Finalement à tous, je pense aussi que vous devez être fatigués de voir des Jourdain faire le théâtre et des Molière être spectateurs. Trouvez-moi dans les cinq Républiques, un gouvernement aussi bas de gamme !

Véronique

Bon.

J'ai lu en une heure votre Pavane.

Du petit format.

J'ai entendu, je ne sais plus où, que cette petite chose plantait en 122 pages le décor futur du quinquennat.

Ah bon !

C'est l'histoire de l'attente d'un homme qui espère son épouse. Laquelle finit par arriver. Après il y a les chansons place de La Concorde. A la fin de la soirée elle parle chiffons avec ses trois meilleures amies, entre filles.

Et Johnny qu'on ne fait qu'entrevoir.

Pas mal les anecdotes qu'on nous conte sur l'histoire du Fouquet's. J'imagine qu'on peut trouver les mêmes dans la plaquette de présentation du restaurant.

Au fond, Philippe, ce qui vous a peut-être transporté dans ce livre, c'est qu'il est un peu mieux écrit que Gala ou Paris-Match. Cela, certainement.

Mais pardon.

Proust, je ne l'ai pas bien vu. Dans le cliché, peut-être.

Ou pire, dans le clin d'oeil appuyé.

Surcouf

@sbriglia
ahhhhhhh des zakouskis bien grillés tout en dégustant un bon livre.
Que tout cela est divin et me donne envie. Alors pourquoi pas avec "Une nuit au Fouquet's" qui me semble truculent.

Un bon livre, un bon petit plat, rien de tel pour un épicurien amateur.

sbriglia

@Ludo : "Le paradis n'est pas fait que pour les ouvriers et les petits chiens" aimait à nous répéter, lors de nos cours d'éducation religieuse, un prêtre du diocèse quelque peu réactionnaire, il faut bien l'avouer...
...et puis, si vous aviez feuilleté le livre chez votre libraire, vous auriez remplacé "brochette de crapules" par "brochettes de zakouskis"... C'est meilleur et nos deux femmes ne vous seraient pas tombées dessus (ce n'est pas votre semaine !)

mike

@ ludo
"élu par cette crapule" est un palindrome connu, certes.
Cela ne veut pas dire que ceux qui ont voté pour NS soient des idiots ou des dupes.

catherine A.

@Ludo, vous donnez encore dans la dentelle ; une vraie dentellière, vraiment : "bande de crapules" écrivez-vous ; ah bon ! et après ça vous vous en prenez aux journalistes pas assez rigoureux à votre goût. Penser que les bons sont forcément les pauvres et les riches forcément des crapules, n'est-ce pas un peu rapide ? L'histoire nous a souvent montré les ravages commis par ceux qui voulaient "nettoyer", "épurer" au nom de la morale et des bons sentiments. Bon, .vous vous laissez souvent emporter par vos élans du coeur, c'est ce qui fait votre charme si unique sur ce blog... ;-)

Véronique

@ Ludo

"Une belle brochette de crapules, en tout cas, privilégiée au détriment des honnêtes gens."

Que Philippe Bilger ait adoré de livre, soit.

Qu'il en parle avec un grand talent mais aussi avec suffisamment de poison raffiné et subtil, comme il sait parfaitement le faire, pas de problème.

Le plaisir à la lecture de sa note est garanti.

Mais parler de l'entourage de NS comme d’une brochette de crapules est pour moi outrancier.

J’en ai assez de cette vulgarité qu’on reproche tout le temps et de façon exclusive à NS.

Johnny beurré un soir de fête. Ce n'est quand même pas une révélation. Et cela ne le résume pas.

Ludo Lefebvre

J'ai entendu l'un des deux auteurs chez Durand. Rien que la liste des invités vaut la lecture, n'y aurait-il pas du Flaubert également lorsque notre président attend la femme qui lui fait faux-bond au plus important des instants... le bovarysme me semble évident et c'est d'ailleurs le seul romanesque que je trouve chez cette dame.

Je ne connais pas les limites de la diffamation, est-ce que le notoire en fait parti... Une belle brochette de crapules, en tout cas, privilégiée au détriment des honnêtes gens. Ce ne sont pas ceux-là que j'aurais invité lors d'une investiture, à moins de pouvoir leur dire : vous avez vu comme je les ai eus, maintenant à nous la galette !

Comme représentation symbolique de la France, comme groupe d'amis, il y a mieux ! Certes, nous ne faisons pas une guerre économique avec de bons sentiments et il faut la faire, mais gardons un peu de moralité, de dignité ne serait-ce que par valeur d'exemple pour les générations futures, par respect pour nos pairs.

On appelle aujourd'hui puissant celui qui a beaucoup d'argent, de solides relations, il y en a beaucoup que je trouve faibles et mesquins. Il y a confusion entre la nature et les moyens.

Don Lorenjy

Deux heures ? Je les ai...

Jules Esneval

Bon, je décrète une trêve entre Philippe Bilger et moi. J'ai été un peu méchant dans mes derniers commentaires. Là, vous me donnez envie de voir le film et de lire le livre. Votre billet respire le naturel et la sincérité (les précédents, un peu moins, but nobody's perfect). N'est-ce pas le but de toute expression ?

Surcouf

Dans "Le mariage de Figaro" Beaumarchais écrivait
« Je lui dirais... que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours ; que, sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ; et qu'il n'y a que les petits hommes, qui redoutent les petits écrits. »

Quoique, rajouterais-je, quoique, si l'on prend en compte ce qu'écrivait Anatole France.
« On observe qu'en France, le plus souvent, les critiques musicaux sont sourds et les critiques d'art aveugles. Cela leur permet le recueillement nécessaire aux idées esthétiques. »

Je ne peux que me joindre à ces éminents auteurs ainsi qu'à vous-même.

Il est en effet des plaisirs qu'il ne faut point bouder, ni par mesquinerie ni par mièvrerie.

olivier

Sbriglia : bis !!! excellent !

sbriglia

Quand Odette s'étonnait auprès de Swann que le Président s'affiche chez Maxim's avec le Comité des Forges le soir de son élection, que La Goulue, appelée à la hâte en renfort, lui cède ostensiblement son bracelet porte-bonheur en poil d'éléphant après qu'elle a exécuté un french cancan sur la table d'honneur, que des camelots de boulevard se coltinent avec les aciers de Wendel et qu'il soit nécessaire de battre le rappel pour que la légitime épouse s'affiche plus tard au bras du groom, quand, enfin, et pour qu'il daigne lever les yeux de son journal, Odette l'interpellait sur ce monde interlope, Swann, dont Odette savait pourtant qu'il avait voté pour cet homme, comprenant en son for intérieur qu'il s'était fait blouser par le culot d'un politicien qui ne serait jamais de son monde, Swann, feignant l'étonnement, lui lançait alors "mais ma chère, qu'attendiez-vous de lui, au juste ?..."

Véronique

"Seulement deux heures de votre vie."

Si vous lisez, par exemple, Mal de pierres de Milena Agus – 123 p,

Là vraiment, c’est beaucoup plus que 2 heures de votre vie, c’est 2 heures d’une autre vie.

"un petit, tout petit livre, mais c'est un merveilleux et étonnant bijou (...) du Proust décontracté, à petites foulées, un divertissement funèbre qui fait du commencement moins le moment de toutes les espérances que le constat anticipé des déceptions futures. C'est la fatalité qui vient s'installer au creux du volontarisme. C'est lugubre comme une allégresse trop désirée, ou assouvie. C'est surtout une attente crépusculaire parce que l'héroïne survient trop tard."

C'était... Philippe, quand il écrit son coup de coeur pour un livre que d'autres ont aimé pour lui.

Cactus fan de Woody .

Woody, be good !

fort à propos du dernier Woody :
j'ai adoré ce film - je pèse mes mots - !
j'ai même pensé à Hitchcock à certains moments et quelle musique !
un grand film, vraiment !!

sinon, n'oublions pas qu'en notre beau pays il est de bon ton de brûler un jour ce que l'on a longtemps adoré ( la faute à Jeanne, canne ou pas ? )
- je repense à Bergman, un temps oublié - !

Que certain(e)s critiques incertain(e)s crachent le trop de venin qui les habite sur monsieur W.Allen , ne m'étonne pas :
de vénimeux à vénéneux il n'y a qu'un petit pas et vice versa !

sinon, pour le livre, je vais prendre un peu de mon peu de temps restant, c'est juré !

catherine A.

Bigre Philippe, 2 heures pour lire un livre (certes pas très épais) et voir un film ! Je vous imaginais bien capable de faire deux choses à la fois mais à ce point... bon demain je m'embarque pour 12h d'avion, je sais donc ce que je vais acheter au kiosque de l'aéroport.
Soyez indulgent avec Besson, incapable de résister à écrire des horreurs, fut-ce sur lui. Et il est drôle. C'est déjà ça. Et dans certains cas une mauvaise foi doublée de talent ne vaut-elle pas mieux qu'une bonne ?
Et entre nous je préfère que Besson démolisse Allen qui n'en a rien à faire qu'un petit nouveau, fusillé en plein envol.

olivier

Monsieur Bilger, vous écrivez au sujet de cette triste nuit du Fouquet's :
"C'est lugubre comme une allégresse trop désirée, ou assouvie."
J'aime bien. Ca m'a donné à penser. Merci.

Au sujet du cinéma dont je fréquente beaucoup les salles, je partage votre sentiment : je n'aime pas, moi non plus, une critique dont le "chic" consiste à écorner les grands maîtres (cette critique est toujours plus prudente envers les "nouveaux maîtres", style Tarentino ou Lynch, et je vois dans cette prudence envers les puissants et ce mépris envers ceux qui vieillissent, la marque inscrite au coeur du corps social d'une barbarie qui revendique - inquiétude à la Benny Lévy, l'ami non fréquentable de Finkielkraut).

La critique des films est souvent le "lieu" d'une grande violence.
J'ai parfois un malaise, même avec des proches, quand j'entends tel ou tel propos sur un film qu'on n'a pas vraiment pris le temps de voir et de regarder, d'écouter, de deviner, voire de traquer, comme un chasseur d'émotions et d'images réussies.

Il y a toujours un propos enfoui dans un film, un genre de subliminal qui attend d'être débusqué, et c'est peut-être cela qui en fait une oeuvre et qui nous "déplace" - déplacement que refuse une critique qui a pour vocation de donner le la, et cogne.

J'ai du mal avec ceux qui ne font pas cet effort-là envers l'oeuvre, qui ne prennent pas ce temps, qui n'ont pas cette empathie et cette disponibilité pour les films.

"Deux heures", dites-vous, rien que cela pourtant.


Véronique

Philippe, Proust, le bon goût et les élégances de votre monde...

Mais personne n'a voté pour ça.

Bulle

Transmettre deux petites heures de bonheur, un regard et une lecture, c'est encore une belle singularité...

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