« Pauvre Anouilh ! | Accueil | Une prison qui bouge ! »

11 décembre 2007

Commentaires

jean

Article intéressant.
Pour ceux qui s’intéressent à l'affaire, je leur suggère la lecture de "L'affaire Dils ou la vérité impossible", chapitre IV du livre "L'erreur judiciaire" de Dominique Inchauspé et le livre de Jean Favard "Quelques affaires retentissantes".
Le premier est pénaliste, son livre est très fouillé, le deuxième est juge et faisait partie de la commission de révision (fiabilité maximale de ses informations).
Remarque personnelle : dans le livre "Je voulais juste rentrer chez moi..." de Patrick Dils, il y a une journée (nuit comprise !) de "garde à vue" entre le 28 avril (début de garde à vue) et le 29 avril (les aveux à 10h du matin) qui a été inventée et rajoutée (!?!).

Deuxième remarque sur la position des vélos des enfants. Patrick D. les décrit comme se chevauchant sur le sol. Or les parents B. lorsqu'ils arrivent sur les lieux séparent les vélos pour les mettre de part et d'autre du sentier, il s'écoule dix minutes avant les fameux appels, "Alexandre" et le "tais-toi" entendu par Patrick.
Un problème de "dix minutes" se pose donc..
Hypothèse cohérente : Patrick monte sur le talus, découvre la scène d'horreur, prend la fuite en s’empêtrant les jours suivants dans des mensonges dus à son jeune âge. Les cris perçus par Isabelle D. était peut-être les siens, qui sait...

Michelle Marsan

Bonjour,

L'enquête sur l'affaire de Montigny-lès-Metz commence avec trois suspects dont Patrick Dils, alors âgé de 16 ans.
Si lors de son interrogatoire, ce dernier choisit parmi un ensemble de pierres, celles ayant servi à tuer les deux victimes, que dire du premier suspect, alias Henri Leclaire, qui fait une parfaite description du vélo et des vêtements de l'une d'entre elles ?
J'entends par là que les pierres ici ne sont pas argument suffisant pour affirmer que Dils est coupable !

Quant à Heaulme, il est un tueur en série, opérant souvent avec des complices.
Ses victimes sont essentiellement des femmes, mais il est reconnu coupable dans le meurtre de deux mineurs en 89 et 91, un garçon de 9 ans et une jeune fille de 14 ans.
Or Heaulme dit être passé à Montigny-lès-Metz en 1986 à vélo (sa grande passion) et avoir vu les deux garçonnets qui l'auraient agressé de jets de pierres, mais n'avoir pas alors réagi...
Étonnant non, ceci étant il est innocenté grâce à son ADN !
Contrairement à l'affaire concernant Greinier dont l'ADN permet de l'inculper pour le meurtre de Melle Boucher.

La question alors qui se pose est à qui correspond l'ADN retrouvé sur les victimes ?
En 2014, la réponse est donnée, c'est Henri Leclaire le coupable, le premier suspect interrogé qui avait déjà à l'époque reconnu le double meurtre.
Heaulme avait avoué l'avoir vu sur les lieux en 86, étrange coïncidence ou complicité ?

Catherine JACOB

Je n'ai bien évidemment pas la réponse, mais en travaillant sur les blasons de l'Armorial des communes du Luxembourg, j'ai tout à coup été frappée par le blason de Beckerich, qui est une localité luxembourgeoise située dans le canton de Redange et qui a comporté jusqu'à trois gares ferroviaires simultanément, cette commune homonyme de l'un des deux garçonnets de huit ans Cyril Beining et Alexandre Beckrich (on peut penser en effet 'Beckrich' le patronyme mosellan ne présente qu'une faible distorsion orthographique par rapport à Beckerich l'orthographe française -calquée sur l'allemande- du toponyme luxembourgeois que les luxembourgeois eux-mêmes orthographient cependant 'Biekerech' )
Le voici - Source=Armorial Communal du Grand Duché de Luxembourg -: sa description orthodoxe est: «Parti d'or et d'azur à deux crosses adossées de l'un en l'autre mouvant de la pointe et brochant sur la partition, les crosses soutenues à dextre par un loup rampant contourné au naturel et a senestre par un lion d'argent. » Ma mémoire me fait peut-être défaut, mais n'a-t-on pas dit que les enfants étaient disposés sur le talus de la voie ferrée de part et d'autre d'une poutre? Ici on dit seulement qu'ils ont été trouvés allongés sur le dos - Ici, un agrandissement de ce blason

'Beining' le patronyme de l'autre petit, se retrouve également dans un toponyme, celui de „Beiningen“ dont on dit qu'il est une annexe de „Blaubeuren “ dans l'arrondissement dit « du Demi-Danube » (Blaubeuren (Weiterleitung von „Beiningen“ - )

Bien que sous une forme différente, les armes présentent elles aussi une intéressante symétrie avec leur « Blaumännele », leur « petit homme bleu » - un ancêtre des Schtroumpfs?- couronné de feuillage, et tenant dans chacune de ses mains un bois de cerf de couleur noire : « Das Wappen zeigt das sogenannte „Blaumännle“ - ein stehender, blau gekleideter Mann auf goldenem Grund, mit grünem Kranz im Haar, mit den Händen je eine aufrechte, auswärts gekehrte schwarze Hirschstange haltend. »

Blaubeuren est originellement le nom d'un cloître de bénédictines dans le comté des Comtes de Tübingen am Blautopf , soit « Tübingen au Pot/Chaudron Bleu », « le pot bleu » nommant une exsurgence (source dans un massif karstique) de couleur bleue - Magnifique cliché du cloîre se reflétant dans la source -
- On trouve sur la page de présentation de Blaubeuren, une image de carrière, mais bon.-

Francois F.@JDR

Dans le cas de l'affaire de Montigny-les-Metz, savoir que Heaulme était sur les lieux suffit a me forger une opinion.
Je n'ai nul besoin d'indices supplémentaires, de tache de sang, de trace ADN ou d'un quelconque scénario de crime.
Vu l'extrême rareté des personnes capables d'un crime aussi gratuit et odieux, supposer que deux "tarés" de cette espèce soient indépendamment dans les parages en même temps, c'est un peu comme espérer gagner le gros lot au Loto deux semaines de suite et j'assume parfaitement négliger cette infime probabilité !
Si la Justice n'admet pas ce genre de raisonnement, c'est son problème mais je continue à croire qu'il est parfaitement valable !

Francois F.

A lire certains la Justice est Terra Incognita et c'est le premier procès de ce genre : inutile de s'intéresser aux précédents, d'où des raisonnements parfois délirants. Tel n'est pas mon avis, je préférerai toujours ceux qui s'appuient sur des affaires similaires. Et des femmes qui ont perdu la vie au moment où elles désiraient se séparer de leur conjoint, ce n'est pas ça qui manque dans les annales judiciaires et force est de constater que c'est très souvent l'homme qu'elles quittaient qui leur ôte la vie.
Cela dit, mes observations sur ce procès Viguier :

De ce procès j'ai retenu le "J'ai peur... peur de Jacques", les mots de Susi portés à la barre par une amie qui relate cette ultime confidence téléphonique et j'ai pensé à toutes ces femmes en instance de séparation qui étaient allées dire en vain leur peur, soit à des proches, soit au maire soit aux policiers soit à l'assistante sociale... Toutes ces femmes que n'ont pas su entendre tous ceux qu'on verrait se défausser une fois le drame arrivé !

De ce procès j'ai retenu le "Jacques n'avoue jamais" d'une amie proche qui y voyait un trait de caractère et j'y repensais en voyant hier l'affaire Matencio relatée dans "Faites entrer l'accusé", où le père d'une victime suppliait en pleurs et à genoux le meurtrier de lui dire où était le corps de sa fille et celui-ci osait répondre en lui posant affectueusement la main sur le crâne : "J'aimerais tant vous aider mais je n'y suis pour rien".

De ce procès, j'ai retenu que, pour ses amis et conquêtes, Jacques Viguier ne pouvait pas avoir fait ça. Mais ce député, celui qui a eu droit à sa minute de silence à l'Assemblée, qui a tiré sur sa compagne qui voulait rompre, ou ce cadre de la poste d'Arras qui a décapité sa femme qui aurait menacé de le quitter, avaient-ils plus "la tête de l'emploi" ?

De ce procès j'ai retenu qu'on n'avait pas retrouvé le corps de Susi ; toujours hier, dans cette même affaire Matencio, j'ai noté que même en ayant le plan de l'endroit de la forêt où étaient les corps, il était extrêmement difficile de les retrouver. Inutile de préciser que le fait que Viguier soit chasseur ne prouve rien !

De ce procès, j'ai retenu la conviction unanime des policiers de l'enquête. Méritait-elle vraiment si peu de considération ?

De ce procès, j'ai retenu qu'on répétait à l'envi qu'on n'avait pas exploré toutes les pistes mais je n'ai pas vraiment compris ce qu'on avait manqué d'essentiel !

De ce procès, j'ai retenu qu'on faisait tout un foin sur une "terrible subornation de témoin" mais je n'ai pas réussi à y voir plus qu'une maladresse et un rideau de fumée opportun pour des hypothèses sidérantes.

De ce procès, j'ai retenu les incohérences et les non-réponses de Jacques Viguier et la façon dont ses avocats en faisaient un argument en sa faveur.

De ce procès, j'ai retenu que les trois enfants clamaient tous l'innocence de leur père et ça m'a rappelé l'affaire Robert Greiner, pompier à Avignon, meurtrier d Evelyne Boucher, confondu 18 ans après grâce à l'ADN de son sperme. J'avais été frappé que malgré l'évidence et contre vents et marées, son fils continue à clamer de bonne foi l'innocence de son père et dénonce son enfer judiciaire.

De ce procès j'ai retenu le cri déchirant d'une des soeurs de Susi : "Je sais que tu l'as tuée. Dis-moi au moins où tu as mis son corps. Je sais que tu ne l'as pas fait exprès mais tu l'as tuée. Dis-le ! C'est dégueulasse, sinon". J'ai aimé l'attitude courageuse des deux soeurs qui contrastait tant avec la position de la mère. Elles doivent être très tristes aujourd'hui mais elles sont restées fidèles à leur soeur disparue et ont mené un beau combat ; elles n'auront rien à se reprocher. Je ne suis pas sûr que ça suffira à les consoler.

De ce procès j'ai retenu les insuffisances criantes de l'avocat général pourtant reconduit... Je doute qu'il y ait pour ce haut fonctionnaire des suites négatives et ça me dérange un peu.

De ce procès j'ai retenu les grosses ficelles de Dupond-Moretti.Ce n'est donc que ça un grand avocat ?

Voilà ! Soit cette affaire était dramatiquement banale (une énième dispute qui tourne mal au sein d'un couple en crise), soit si on acquittait Viguier, cette affaire était extraordinaire au point qu'il n'existait plus aucune hypothèse raisonnable.
Oui, croire à une disparition volontaire est déraisonnable. Vous avez des précédents réellement comparables ? Je n'ai pas besoin de milliers de cas, Monsieur Pierre-Antoine X. !
Oui, faire de l'amant le meurtrier est déraisonnable. Vu son comportement, Durandet serait l'assassin le plus exceptionnel de la décennie. Un seul exemple : quel cran de téléphoner à la police pour savoir si c'est autorisé quand il décide de retourner dans la maison Viguier pour y déposer selon ses détracteurs le sac accusateur. Digne d'Arsène Lupin ! Vous connaissez des précédents comparables dans la vraie vie, pas dans les livres ?
La cour a rendu son verdict : Viguier est innocent et donc maintenant dans TOUS LES CAS la disparition de Susi est EXTRAORDINAIRE, émaillée de circonstances et coïncidences improbables. A Albi, on se croyait à la cour d'assises, on était peut-être à la Cour des Miracles...
Les hypothèses les plus folles déjà fleurissent ; il y a quelques exemples ici. Les mêmes pour qui l'innocence de Jacques Viguier était évidente et qui se félicitent du verdict élaborent maintenant sans vergogne des scenarii abracadabrantesques...

RIDEAU !

Quatre remarques pour finir :

-Maintenant qu'on sait que JACQUES VIGUIER EST INNOCENT, on peut remarquer qu'il a été un peu imprudent en balançant si vite sans le remplacer le matelas de sa femme dont il attendait sans trop s'inquiéter le retour. Il se préparait encore une "belle engueulade" qui aurait pu mal tourner...
-Raisonner ce n'est pas suivre bêtement toutes les pistes possibles c'est choisir d'approfondir les bonnes et éliminer les mauvaises, c'est comme ça, par exemple, que longtemps l'homme a battu aux échecs les ordinateurs les plus puissants et leurs dizaines de milliards de combinaisons analysées ; mais demande-t-on encore aujourd'hui à la police de raisonner ?
-Contrairement à d'autres, moi, ce qui me fait froid dans le dos, c'est qu'on puisse disparaître de façon si étrange et qu'il y ait des gens qui puissent penser tranquillement c'est pas grave, c'est peut-être volontaire, on a le droit de partir, rien ne prouve qu'il s'agisse d'un crime... On est bien peu de choses !
-Je mesure ce que ce verdict doit au fameux "Principe de précaution" qu'on applique à tort et à travers : anti OGM, anti relais téléphoniques et autres rayonnements électromagnétiques, anti nanotechnologies, pro-Bachelot et ses 94 millions de doses de vaccin ; pro-Viguier... même combat ? Attention aux lendemains qui déchantent !

Catherine JACOB

«La question lancinante demeure celle-ci, qu'on le veuille ou non : mais alors qui les a tués ?»

Il semble que la justice ait décidé de se poser à nouveau la question. J'étais dans ma voiture tantôt et j'écoutais distraitement la radio quand, en roulant dans la direction de Longeville, je suis passée dans la proximité de l'endroit qui leur fut fatal. Par l'effet d'une curieuse coïncidence c'est juste à ce moment là que j'ai entendu France Inter, il me semble, annoncer que la justice avait décidé de réouvrir le dossier dans le but de vérifier certains témoignages. J'ai alors pensé au montant qu'on dit que Me Boh-Petit réclame à l'Etat pour faute lourde et je me suis dit que vu que les caisses sont vides, comme l'a annoncé NS, il se justifie sans doute de ce point de vue également de se donner encore une petite chance d'élucider cette énigme qui défie la justice depuis 22 ans.

Catherine JACOB

"Il est facile, dans le confort d'une chambre, à l'abri de tout, de se persuader qu'il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison. Mais deux personnes en liberté - je sais qu'Heaulme est incarcéré par ailleurs - quand l'une est nécessairement coupable ?"

A la recherche d'informations sur une personnalité invitée du prochain Café Philo de Metz (vu qu'il devrait être animé par le papa d'une de mes anciennes étudiantes et se tiendra sous le haut patronage de Jean-Marie Pelt, le président de l'Institut européen d'écologie et parrain d'Imaginature- France), autrement dit Gaston-Paul EFFA, philosophe lorrain camerounais qui participe à l'enseignement du français langue étrangère - ou langue officielle de l'espace francophone -, sur TV5, je n'ai pas trouvé d'article sur Wikipédia mais simplement, et à cette adresse : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_personnalit%C3%A9s_lorraines , la mention d'une liste de personnalités lorraines parmi lesquelles pléthore de mathématiciens, botanistes, champions du monde et autres internationaux de football, sans oublier Jeanne d'Arc ni le père de Victor Hugo, le général Hugo ou encore la célèbre Patricia Kaas, je découvre également, excusez-moi du peu et dans la liste des 'Divers' (où l'on trouve l'homme-oiseau ou encore le 1er alpiniste connu) : Francis HEAULME, lequel s'y voit classé comme 'psychopathe', tout comme d'autres sont classés 'chanteur' ou 'Maréchal d'Empire'...
Son nom par ailleurs est cliquable quand celui du malheureux Gaston-Paul EFFA, ne l'est pas, autrement dit, un lorrain assurément digne d'y bénéficier de sa propre page !!!

Tant qu'à rendre compte de mes trouvailles du jour, étant à la recherche cette fois-ci du présent billet dont je ne me remémorais plus la date, j'ai découvert sur un site UK, une collection de vidéos de Philippe Bilger qui contient notamment celle d'RTL a propos de laquelle, quelqu'un avait dit, je crois, qu'il ou elle aurait bien aimé être informé de la date de diffusion avant l'émission. A toutes fins utiles en voici l'adresse: http://uk.truveo.com/search.php?query=Philippe+Bilger&uqs=
Cette page comporte également le dialogue de notre hôte assis à côté de la jeune Nathalie Kosciusko-Morizet qui m'évoque un peu, mais un peu seulement Meryl Streep, avec Mme Royal et j'ai admiré qu'il ait réussi de haute lutte à placer quelques mots...!! Il faut cependant avoir la patience d'attendre 31' pour l'entendre évoquer la loi sur la prévention de la délinquance et l'excuse de minorité.
S'agissant des choses qui ont beaucoup changé à l'image de la corpulence des élèves évoquée par Mme Royal, il y aussi, s'il m'en autorise la remarque, entre la vidéo d'RTL évoquée ci-dessus et cette dernière, celle de notre hôte. Un effet de la sédentarité causée par la lecture des nombreux commentaires qui le condamnerait à passer davantage de temps devant son écran d'ordinateur qu'il ne serait souhaitable pour sa santé peut-être ?

Pour revenir sur le débat de référence et le double regard du juge des mineurs évoqués par Mme Royal, je me suis posé la question de la pertinence de sa prise en compte dans la réforme. En revanche j'ai apprécié la pertinence de sa question provocatrice à Mme Royal ainsi que la réponse de celle-ci, je dois dire, mais pas pour les mêmes raisons.

Parisot Catherine

23h05 Faits divers, enquête sur la mécanique du pire.

C'est ce soir, sur France 2.

.........

Realisateur : Bernard George
Infrarouge

Lorsque des faits divers défraient la chronique, le déchaînement médiatique forge l'opinion publique et condamne parfois sans preuves. Trois affaires, dont les acteurs ont depuis été innocentés, sont ici décryptées minutieusement. Jean Chouraqui, patron de clinique marseillais soupçonné aux débuts des années 90 d'avoir fait assassiner deux concurrents, évoque son calvaire. En 2003, Dominique Baudis, alors président du CSA, a été mis en cause pour viol et actes de barbarie par des prostituées toulousaines : une calomnie. Roselyne Godard et Karine Duchochois, mères de famille sans histoires, accusées de pédophilie dans la tourmente de l'affaire d'Outreau entre fin 2001 et 2004, ont été blanchies. Ce film démontre comment, quelle que soit l'affaire, l'histoire se répète, les ressorts fonctionnant toujours de la même manière......

.......


Un peu tard mais ça risque d'être intéressant!
Bonne soirée !

Eric.Potala

Pardonnez moi par avance de rabaisser le niveau du débat en proposant mes réflexions.

Ne connaissant parfaitement pas le dossier (comme nous tous j'imagine), je vais faire appel à mon sens (bon ?) commun.

Etant d'esprit cartésien, je vous délivre une réflexion s'appuyant sur les statistiques :

Comment peut-il être envisageable que F.Heaulme ne soit pas impliqué (si ce n'est plus) dans le double meutre, je veux dire STATISTIQUEMENT parlant.

Quelle est la probabilité que F.Heaulme (déjà tueur en série au moment des faits) se trouve dans ce village, près de la scène de crime et cela sans "être impliqué" ?

Il y a plus de 36 000 communes en France : la probabilité est de donc 1/36 000.

Ou suivez-moi dans l'autre sens : quelle est la probabilité qu'un meurtre d'enfant se produise sur des lieux fréquentés par F.Heaulme, à l'heure (voire le jour) du crime sans que celui-ci soit impliqué ?

Je dirais encore moins que 1/36 000 car le meurtre aurait pu avoir lieu dans un autre quartier que "sur son trajet à vélo" : 1/100 000 * par le nombre de meurtres d'enfants par jour en France (pardonnez cette dernière formule).

Je dirais qu'on reste dans les 1/30 000 non ?

Précisons que ce raisonnement ne s'applique pas pour vous et moi ou P.Dils car nous ne sommes pas des tueurs en série (d'enfants ?) certifiés au moment des faits.

F.Heaulme est donc impliqué (selon mon raisonnement) dans ce meurtre de la façon suivante :

A) impliqué => auteur des faits ou ...

B) impliqué => un meneur persuadant un gamin de passage (P.Dils ou vous et moi) de tuer sauvagement les 2 petites victimes coupables de moqueries répétées et/ou jetant des pierres) ?

C) => je sèche statistiquement parlant.

L'auteur des faits ou leur instigateur (P.Dils, vous ou moi devenant donc les "outils" du meutrier) n'ont-ils pas leur part de responsabilité sans circonstances atténuantes dans un tel meurtre ?

La responsabilité de l' "outil" restant à déterminer.

PS : proposition de réponse aux personnes assénant "si F.Heaulme était coupable, il avouerait, cela ne changeant absolument rien pour lui", je répondrais :

1) l'esprit humain n'est pas simple

2) (à confirmer évidemment) "dans le passé carcéral de F.Heaulme, sa soeur avait arrêté de lui rendre visite en prison après qu'il eut avoué un meurtre d'enfant particulièrement odieux". Les aveux de F.Heaulme ne seraient donc pas sans conséquence pour lui sur les visites de sa soeur.

Catherine JACOB

Marie-France Bezzina

"Il apparaîtrait que l'auteur de tels actes voudrait réduire à néant la beauté et la joie de vivre, l'innocence"

Je ne veux pas vous contredire mais ce sont là des notions relatives et vous les employez dans un contexte compassionnel, donc bien sûr je puis me tromper, mais ce n'est pas cela qui permettra un jour de trouver la clé de l'énigme mais plutôt de comprendre le fonctionnement de l'économie du désir dans le cas où la personnalité et l'apparence des enfants a pu avoir une incidence sur l'événement. Je ne sais plus trop qui a dit sur ce blog, peut-être est-ce vous, que si le dossier devait être repris ce ne pouvait être que par quelqu'un qui n'en soit pas 'imbibé' et je le pense aussi et j'ajouterais bien, au risque de me faire huer, par quelqu'un qui ne soit pas dans le compassionnel mais dans la froide réflexion sans a priori quant à l'importance de tel ou tel paramètre. Je ne sais pas pourquoi je pense également à la lettre volée d'Edgar Poe ainsi qu'à l'art du trompe l'oeil qui chez Platon voit des oiseaux venir picorer des raisins peints et je me demande si ce n'est pas ce que l'instruction a fait jusqu'à présent, sauf bien sûr tout le respect que je dois à son travail et à sa conduite de l'enquête !

Parisot Catherine

Mon Dieu, je ne sais pas comment les mamans et autres proches font pour survivre "psychologiquement" ! Où vont-ils puiser tout ce courage ? Je n'arrive pas à m'imaginer le poids de cette douleur. Bien entendu, on peut se poser la question "Qui ?". Je me pose aussi la question "Pourquoi ?"
La situation est grave car rien ne modifiera ce qui s'est passé.
RIEN.

Sandrine

Il y a bien un déni de justice dans la société française à l'heure actuelle : certains justiciables la requièrent mais ne l'obtiennent pas.
Dans le cas de Grégory, ou de ces deux garçons dont vous parlez, c'est terrible. La famille va devoir supporter l'incertitude, le vide.
Mais que dire des miliers d'affaires civiles que les gens ont aussi à coeur et dont nul ne parle jamais et pour lesquelles il y a aussi un déni qui pour être moins traumatisant certes, l'est quand même.
Exemple : une personne achète une maison mise en vente à la demande d'une partie d'une indivision (un jugement pour ordonner cette mise en vente), les vendeurs font semblant de vendre puis au dernier moment refusent de signer. Procès : l'acheteur gagne devant la TGI, la cour d'appel, mais perd en Cour de cassation parce que la cour estime que le vendeur n'a pas consenti sur le prix alors que l'acheteur a donné plus que le prix proposé !...
L'acheteur, que je connais, n'a plus confiance en la Cour de cassation ni en la justice de ce pays. N'allez plus acheter des biens mis en vente chez des notaires ou des agences : rien n'indique s'ils sont réellement, du point de vue de la Cour de cassation, mis en vente, et l'accord sur la chose et sur le prix ne signifie plus rien.
A quand un contrôle de la Cour de cass' ?...

Marie

"...et que les réquisitions de non-lieu au bénéfice de ce dernier sont fondées sur le doute qui s'attache à sa culpabilité ?"

Est-ce qu'il en fut de même pour Colonna ???

La vie n'est qu'un sinistre jeu de Cluedo où il ne fait pas bon croiser la route de certains prédateurs. Certains sont nés pour souffrir, d'autres pour faire souffrir. La partie de jeu n'étant pas toujours égale et l'erreur pouvant se révéler fatale.

Si je dis "jeu" ce n'est pas innocemment, ce fut de la bouche même d'une avocate que ce mot fut jeté ! Ce qui montre bien l'intérêt que certains membres de cette profession portent à leurs clients, du grand cas qu'ils font de leur vie !!!


@ Ludovic Lefebvre,

"Lorsqu'ils ont voulu l'introduire en France, il y a maintenant quelques années, ils ont fait des essais sur quelques avocats et l'appareil a grillé... forcément !"

Vous êtes impayable. Mais combien je vous comprends. (Je n'ai pas trouvé votre blog)


"la femme parle moins par souci de la position sociale de son conjoint."

Détrompez-vous, ce n'est simplement parce qu'elle ne peut se défendre. Contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, à cause des représailles qui existent. Plus la position sociale est élevée, plus les représailles sont importantes. Et dans ce pays, il faut avoir, il vaut mieux avoir un profil pour être jugé !

D'où peut-être ce cas ? Comme d'autres avant et fort probablement après ?

La presse fera ensuite le nécessaire pour que l'on s'épanche sur la douleur des victimes ou de leurs familles non consolées, et on nous parlera de résilience.

Alors qui est coupable ? P. Dils ? Heaulme ?
Les deux ? Un troisième ? Plus encore ????
Peut-être aussi que la solution est sous les yeux et qu'un simple cheminement n'a pas été suivi ?? Il suffit parfois de tellement peu, d'un simple petit détail.... voire d'un enquêteur neuf, non "imbibé" du dossier ?

Francois  F.

1.Je ne sais pas combien il y a de Français capables de tels crimes. Au grand maximum quelques centaines, en d'autres termes un français quelconque a un risque inférieur à 1 sur 100 000 d'être capable de tuer gratuitement et sauvagement deux enfants qu'ils croisent.
Nous avons Heaulme, Dils et les deux enfants.
Nous savons déjà par des faits extérieurs Heaulme capable d'une telle horreur.
Expliquer les meutres par Dils plutôt que par Heaulme revient donc à ajouter une hypothèse qui a une probabilité inférieure à 1 sur 100 000.
La science a bâti ses succès sur des explications bâties sur des hypotheses minimales mais il est vrai que la Justice n'est pas une science...


2."Il vaut mieux acquitter un criminel que condamner un innocent ", ériger cette doctrine en absolu me semble d'une grande lâcheté. Vive la bonne conscience, on ne se mouille pas et advienne que pourra...

3.Imputer de nouveaux crimes à un individu déjà condamné à la peine maximale ne me semble pas la plus haute priorité judiciaire. Il faut parfois savoir faire preuve de sens pratique...

Catherine JACOB

Patrick Marguillier
"allez traîner sur un site sado-maso... on y trouve dit-on des hommes très cultivés qui ont une imagination galopante et ne font guère cas de la vie ou de la dignité humaine."

Ne confondez pas, s'il vous plaît, érudition astucieusement mise en valeur et culture véritable, laquelle transforme l'homme non seulement sans l'avilir mais au contraire en l'élevant !

Catherine JACOB

Ludovic Lefebvre

"Des rails : idéal pour jouer à la guerre ou au cow-boys et aux indiens. Des cachettes rêvées pour garnements assoiffés d'aventure, qui veulent faire les grands,"

Personnellement, je pense qu'il y a d'autres terrains de jeux plus adaptés aux gamins de huit ans !

Mon grand-père ayant été chef de gare à la gare de marchandises de Strasbourg- Neudorf, ses fils, le grand et ses copains entraînant le petit éperdu d'admiration pour leur exploits qui - vu qu'il n'était pas aussi agile pour disparaître à la moindre alerte et que donc il était toujours le premier à se faire gauler par l'autorié - lui ont occasionné son premier traumatisme crânien, l'avaient donc transformé en redoutable terrain de jeu.

S'agissant de la première cigarette ainsi que des premiers envols de jupes de filles, j'ai cru comprendre que les 'matous' comme paraît-il on les appelait, avaient élu domicile dans des endroits plus favorables...

S'agissant enfin du détecteur de mensonge, je pense que vous n'ignorez pas qu'il apparaît plus fiable dans le cas de ceux que vous appelez les 'hommes simples', que dans le cas de ceux que vous appelez "l'individu sophistiqué".
Quant aux avocats, c'est vrai que la recherche de la vérité, la mise en valeur de l'innocence de leurs clients ou encore l'administration de la preuve la plus pertinente, paraissent souvent beaucoup moins préoccuper certains, mais pas tous, que de recevoir la palme du meilleur menteur ou du meilleur noyeur de poisson dans son bocal !
De ce fait les magistrats paraissent avoir acquis hélas, une méfiance systématique au plus grand préjudice du malheureux justiciable dont ils perdent progressivement la capacité d'évaluer la bonne foi personnelle ou encore, par ex. le sens de l'honneur...!

Ludovic Lefebvre

Je passe parfois devant la maison des parents ou le long de la ligne de chemin de fer à proximité lorsque c'est sur mon chemin. Un endroit comme tant d'autres en Lorraine où les enfants trouvent leur terrain de jeu lié à leur formidable imagination où ils peuvent. Des rails : idéal pour jouer à la guerre ou au cow-boys et aux indiens. Des cachettes rêvées pour garnements assoiffés d'aventure, qui veulent faire les grands, ce type d'endroit où l'on fume la première cigarette clandestinement, où on embrasse la première fille et il suffit qu'un ou des individus passent au moment M, au jour J et les jeux s'arrêtent, tout s'arrête. Plus de cow-boy, plus d'indien, plus de soldat, plus de cigarettes qui rendent malade dont l'odeur doit être vite masquée par le "malabar" mentholé, plus de partie de cache-cache, pas de premier baiser.

Ludovic Lefebvre

Patrick,

Je vous remercie de votre nuance, car l'un des plus grands tueurs en série ne fut-il pas ce médecin irlandais qui décimait sciemment sa clientèle, les observant trépasser le plus souvent ?

Un homme simple va certainement être plus brutal sur l'instant qu'un individu sophistiqué, mais pas plus cruel. Je pense que si le bourgeois sait mieux masquer, il n'est pas "épargné" par la bestialité. Si vous saviez le nombre de femmes battues dans certains milieux, mais l'omerta est plus présente, la femme parle moins par souci de la position sociale de son conjoint.
Le stress plus présent dans certaines professions trouve son exutoire dans la violence, la pornographie...

Pour ce détecteur de mensonge, sans être donc une preuve formelle utilisable en salle de justice, il pourrait être, il me semble, un indicateur, un aiguilleur pour l'instruction à mener. 95 % de fiabilité ou même moins suffisent, il me semble, à donner une orientation dans des déserts.

Lorsqu'ils ont voulu l'introduire en France, il y a maintenant quelques années, ils ont fait des essais sur quelques avocats et l'appareil a grillé... forcément !

Patrick Marguillier


@Ludovic Lefebvre

@ Mussipont

Le détecteur de mensonges : le Pentagone affirme que ce procédé est fiable à 95%.

Ça fait sourire quand cela émane du Pentagone mais là n'est pas le sujet..

La résistance aux drogues, même au lsd est prouvée et faisable, aux détecteurs électroniques de mensonge idem, simple affaire de contrôle, les 5% ?

Non, pas 5%, certainement plus, mais le plus se gardera bien de s'en vanter. Certains sont capables de prouesses mentales dans l'art de mentir, d'avoir un contrôle sur eux-mêmes, ça ne se limite pas à l'oral.
Le cerveau à des capacités étonnantes, encore méconnues mais soupçonnées néanmoins.

Patrick Dils est un souillon pour certains profilers, capable d'un mauvais caractère à certains moments mais incapable de tuer deux gosses, il aurait pu en tuer un, et immédiatement se serait rendu compte de sa folie et aurait probablement fui avec ce même désordre souillon qui l'aurait perdu huit jours après. c'est une des mathématiques de son caractère, de sa simplicité qui me font dire ca, l'amorphie de son visage... le balayage de son regard... et en même temps, on sait tous, civilisés que nous sommes, que la brutalité est en général le fait d'hommes simples, limités...

QUOIQUE... allez traîner sur un site sado-maso... on y trouve dit-on des hommes très cultivés qui ont une imagination galopante et ne font guère cas de la vie ou de la dignité humaine.

Francis Heaulme n'a pas du tout le même profil. Contrairement à Dils, il a des antécédents, souffre de graves désordres psychotiques, il ne se trouvait pas dans le coin par hasard (à mon sens) à l'enterrement des enfants, ou alors il a vu... ou s'agit-il d'une simple curiosité malsaine? Qui se rassemble s'assemble ?

Les gens comme Heaulme ont des tendances au repli, à la discrétion, il s'amuse avec la justice... ses demi sourires sont de véritables mines d'informations.
Il donnera un indice, il l'a déjà fait pour d'autres crimes. Mais il faut l'interroger, encore et encore, l'observer avec minutie.
Il adore être interrogé, être pris au sérieux, être important, être le centre de l'attention.

On fait dans la présomption d'innocence, on a déjà fait dans la présomption de crime et condamné, pourquoi pas dans le cas de Heaulme ? Il est déjà en prison.

Il n'a rien d'innocent, mais il reste la question : et si c'était quelqu'un d'autre malgré tout ? Qui ? Question lancinante !
Penser Heaulme innocent implique de laisser un coupable dehors, terrible cas de conscience.

Eventuellement, passons au détecteur de mensonge tout les gens des alentours, dont Dils, malgré la dure épreuve que cela peut représenter, on a bien exigé que tous les gens d'un village soient testés ADN à la mort de la jeune anglaise Caroline Dickinson, si ma mémoire est bonne, dévoilant le coupable quelques années plus tard, mais innocentant ainsi un présumé coupable qui comme Dils était passé aux aveux...

Pourquoi ne pas tenter le détecteur, à défaut de trouver le coupable, on innocenterait peut-être définitivement un pas encore totalement admis innocent ?

A mon avis (qui peut paraître prétentieux, je m'en excuse si... ce n'est pas un déni du travail des enquêteurs) Dils fait partie des 95% de fiabilité qui le désigneront coupable ou innocent, Heaulme c'est une autre affaire...

Il faudrait longuement l'examiner avant de savoir s'il ne va pas jouer avec le détecteur de mensonges comme il a joué avec la justice pendant des années.

Le pire est sans doute pour les parents de ces enfants qui ne sauront peut-être jamais si le coupable est libre ou enfermé. Ce sont les méthodes et les outils de recherche qui ne sont pas adéquats pour confondre définitivement ce coupable qui n'a pas laissé d'ADN (les manuels ne résolvent pas tout, par ailleurs).


Marie-France Bezzina

@Catherine Jacob

Personne ne peut imaginer la sauvagerie de ce double crime dont j'ai suivi les étapes depuis le soir de cette tragédie. Les parents ne furent pas autorisés à voir leur enfant. Il est pour moi impensable de ne pas cibler son auteur. C'est pourquoi je m'étonne qu'aucune loi ne vienne au secours de la mémoire de tous ces enfants martyrs en supprimant la prescription à temps et en rendant ces crimes contre l'humanité imprescriptibles. Cela doit être fait.
Cela dit, je ne suis pas psychiatre, mais le fait de mutiler un visage est rare. Il apparaîtrait que l'auteur de tels actes voudrait réduire à néant la beauté et la joie de vivre, l'innocence qui le bouleversent, une image insupportable. Alexandre et Cyril avaient un visage d'ange.

Catherine JACOB

@marie-france bezzina

Je ne pense pas avoir lu ces détails jusqu'à présent. C'est épouvantable en effet. Ca n'a véritablement pas de mot.
Mais le détail de l'oeil qui n'a pas été retrouvé, réinséré dans une problématique de l'oeil, du regard, et de la fécondité, est tout à fait intéressant. Oserais-je émettre l'hypothèse qu'il a pu être consommé ? L'écrasement de la face peut aussi avoir eu pour objet d'effacer le regard, du genre «l'oeil était dans la tombe...» ce qui m'évoque également le fait que le mémoire de l'une de mes soeurs pour l'obtention d'un diplôme de médecin spécialiste en psychiatrie était intitulé «Le voyeur à l'oeil de verre» et résultait d'une étude de cas de la région... Il existe aussi de bonnes études sur la consommation du cru sur le modèle animal... Mais bon j'imagine que toutes sortes de types de pistes ont du effectivement être explorées.

Mussipont

@Ludovic Lefebvre :

Le détecteur de mensonges : le Pentagone affirme que ce procédé est fiable à 95%. Il me semble que ce 5% suffit à la défense pour invoquer le bénéfice du doute. Pour le penthotal, je ne sais pas quelle est sa fiabilité mais il s'agit d'une drogue censée modifier le comportement d'une personne. Je vois mal comment, de par ce fait, on peut justifier son utilisation dans une procédure judiciaire.

olivier-p

Vous employez souvent le terme "sulpicien", et ici "sulpicianisme".

J'ai eu beau chercher, je n'ai pas tout à fait compris à quoi vous vous référez, ce que vous entendez par là.

Ludovic Lefebvre

Où serait le piétinement des sacro-saints Droits de l'Homme et du citoyen si pour faire lumière sur cette affaire, les suspects avaient une dose de Penthotal et un passage au détecteur de mensonge ?
Ils ne seraient pas battus, humiliés, tués. Alors qu'est-ce que l'Etat attend pour mettre à disposition de la justice les moyens technologiques innovants pour parvenir à la vérité ?
Je ne comprends réellement pas le blasphème à adopter de tels procédés ou alors je suis devenu encore plus froid que je ne le pensais. Ce serait l'opportunité de décrédibiliser nombre de méthodes de défense basées sur le mensonge, d'améliorer le Droit par la technique.

marie-france bezzina

Les pierres ont une grande importance : au cours de ses aveux rétractés par la suite, Dils en avait expliqué l'ordre d'utilisation, ce qui correspondait aux conclusions des experts. Je ne vais pas étaler le dossier. Mais il y a des détails absolument affreux : Dils avait indiqué que lorsqu'il avait frappé la tête des enfants qui s'était imprimée dans le sol, cela ressemblait à un melon qu'on écrase. Aveux dictés par la PJ, selon Dils, après. L'un des yeux des enfants n'a pas été retrouvé. Comprenez-vous pourquoi les familles dont personne ne peut imaginer la douleur veulent que la vérité éclate. Ce double crime fut l'horreur absolue. Comme la presse anglo-saxonne le pratique : je précise que Patrick Dils est, en l'état, innocent. Heaulme aussi.
Pour ce qui est de l'affaire Grégory, ne vous inquiétez pas...

faceB

Je me souviens du film "Le Glaive et la Balance" de Cayatte : deux hommes ont été vus s'enfuyant après le meurtre d'un garçonnet... Quand la police les arrête, ils sont trois,
chacun disant bien sûr que ce sont les deux autres...
comment affronter cette situation ?
Ce film que j'ai vu il y a trente ans m'avait troublé, m'a marqué sur ces situations "impossibles" et où toute solution : condamner un innocent ou blanchir des coupables, est inacceptable.
Cayatte trouve une fin cinématographique plus que juridique...

Catherine JACOB

Marie-France Bezzina
«Les détails étaient là. Notamment les pierres »

Et ? Les pierres ont laissé des traces comme la poudre d'une arme à feu ?

Bernard1
Rien n'empêche jamais rien dans l'ordre de l'hypothétique, pas même je pense que leur(s) assassin(s) n'ai(en)t été familier(s) à l'un ou l'autre des enfants, ni même qu'à un moment donné les enfants n'aient été plus de deux à jouer ensemble et que cet ou ces autres aient pu avoir remarqué quelque chose d'insolite avant même le double crime.
Est-ce qu'on s'est interrogé sur le comportement ultérieur des petits camarades de l'un ou de l'autre tel qu'il aurait pu manifester un trouble quelconque ? Mais je pose la question juste ça comme vu que le juge d'instruction a tout de même bien expliqué que toute infime piste ayant pu se présenter avait été soigneusement explorée. L'hypnothérapie n'était cependant pas à l'époque ce qu'elle est maintenant qui permet à des souvenirs enfouis de revenir à la surface.

mike

Certes il vaut mieux acquitter un criminel que condamner un innocent mais il serait bon que le bénéfice du doute profite aussi aux victimes ou à leur famille.
Je veux dire par là qu'acquitter tous les criminels n'est pas une solution satisfaisante ; la recherche de la vérité et non la victoire dans un tribunal devrait guider les juges et les avocats, rien que la recherche de la vérité.

Jean-Dominique Reffait

Oh Philippe, je ne reprendrai pas les nombreux commentaires que j'ai fait depuis longtemps sur votre blog quant à la manifestation de la vérité dans les affaires complexes et j'ai évoqué ici la notion de "certitude du doute".

L'innocence de Dils n'a pas été semée à tous vents et ce rare trésor a été obtenu à l'arraché. Admettons que la présence de Heaulme sur les lieux, même si rien dans l'instruction ne permet de l'incriminer, jette une lumière particulière sur l'affaire. Et c'est quand même pas de bol pour un meurtrier d'enfants de se retrouver pile poil dans un patelin paumé au moment où un double crime se commet sans y être pour rien...
Dils a été acquitté, ce qui signifie qu'au terme d'une instruction et d'un débat d'assises, à la faveur d'éléments convergents, il a été reconnu innocent.
Heaulme n'est pas dans la même configuration : c'est un criminel qui passe ce coup là entre les mailles du filet, sans débat.
Philippe, s'il vous plaît, si je vois bien comment on peut prouver qu'un acte a eu lieu, expliquez-moi comment on peut prouver qu'il n'a pas eu lieu. Voici 12 ans que j'essaie de résoudre cette quadrature, et je n'y parviens pas. Nous sommes dans le domaine de l'absurde. Dans les affaires complexes, la justice n'est en mesure de prouver qu'un acte n'a pas eu lieu uniquement lorsqu'un autre acte a eu lieu et s'y substitue. Et vous faites donc cette erreur : puisque l'acte "Heaulme" ne parvient pas à se démontrer, vous ressuscitez l'acte "Dils" qui vient en substitution.

En outre, le troisième homme est toujours possible, la justice l'a peut-être sous les yeux en refusant de le voir. Je vous le dis, Philippe, j'en connais, dans une affaire que je connais trop bien, un troisième homme, qui siège même en partie civile à la faveur d'une manipulation juridique acceptée (par négligence et paresse) par la justice, oui, oui, tout est possible dans un tribunal.

Après la première condamnation de Dils et avant la révélation tardive de la présence de Heaulme, vous auriez écrit : "On sait que le double meurtre, au regard de toute l'information recueillie, n'a "impliqué" que Patrick Dils" et vous auriez eu tort !

catherine A.

@Marie-France Bezzina
N'avez-vous donc tiré aucune leçon de l'affaire Grégory ?

Dan

Vous dites : "tout acquittement n'est pas la consécration d'une innocence, toute ordonnance de non-lieu n'est pas la démonstration d'une virginité". Je vous répondrai : "Toute accusation n'est pas la démonstration de la culpabilité, toute condamnation n'est pas la consécration de la vérité." L'un ne va pas sans l'autre. Posons-nous quelques questions sur le passé de la justice (Ranucci, Omar, Seznec, etc...)

Marie-France Bezzina


Qu'on le veuille ou non, dossier aidant, Dils a avoué au moins 6 fois, à des personnes différentes. Les détails étaient là. Notamment les pierres, pièces à conviction jetées légalement 3 ans après la seconde condamnation de Dils. Celui-ci était, avec sa famille, voisin presque direct des grands-parents d'Alexandre. Le soir tragique, il s'est trouvé au pied de la butte SNCF alors que les corps martyrisés n'étaient pas encore découverts. Il a vu les parents d'Alexandre près de leur voiture et il les a entendus appeler leur fils. Jacqueline Dils m'a dit, lors "d'une reconstitution privée", en faveur de la défense de son fils : "Patrick a eu peur, il a couru vers la maison". Qu'est-ce que cela voulait dire ? Dans une interview au Républicain Lorrain, en 1987, peu après l'arrestation de son fils, Jacqueline Dils affirme que ce soir-là, la famille n'a rien entendu, d'ailleurs, elle écoutait le feuilleton de 20 heures sur RTL TV. Ce n'est que le lendemain matin qu'elle a appris la nouvelle.
Heaulme habitait souvent chez sa grand-mère, à quelques kilomètres de là. Il avait un amour particulier pour la promenade à bicyclette, sa "femme", disait-il dans son langage. Cela dit, le tueur que l'on connaît n'a jamais massacré le visage de ses victimes, ce que le meurtrier des 2 garçonnets a fait. Heaulme était plutôt un amateur d'Opinel.
Connaissant Ginette Beckrich qui souffre depuis 21 ans de la mort d'Alexandre qu'elle élevait en grande partie, l'affaire n'en restera pas là. Il est d'ailleurs envisagé un nouvelle information judiciaire contre X, ainsi le dossier ne sera pas refermé. Jamais, dit-elle, tant qu'elle vivra.
Je précise : Patrick Dils a été acquitté en 2002, à Lyon, il est donc judiciairement innocent.

Bernard1

@ catherine A.
Je ne pense pas avoir cité un ou des noms, mettre un nom sur un ou des éventuels coupables est une chose grave qui n'est pas de ma compétence. L'enquête s'est orientée vers un criminel ; et rien n'empêche en probabilité que deux pervers, deux monstres se soient croisés même fortuitement et aient commis l'horreur, l'irréparable. Si judiciairement c'est difficilement démontrable c'est possible mathématiquement.

Véronique

" mais alors qui les a tués ? "

Une réponse a été apportée par la justice.

Celle-là.

La justice n'est pas, n'est plus en mesure de pouvoir répondre à votre question.

J'ai écouté hier soir la déclaration du procureur de Metz que j'ai personnellement trouvée remarquable.

La justice dit à la société qu'elle est impuissante à établir la vérité. Et que la société doit accepter ce constat d'impuissance et d'échec.

Pour les parents des deux enfants, ce ne peut être, évidemment, que de l'ordre de l'inacceptable.

Le procureur a pris la décision d'assumer vis-à-vis de ces familles dévastées à jamais le principe du doute et de l'imperfection de la justice. Parce qu'il n'y a plus la possibilité de faire jaillir la vérité.

Au risque de heurter, je pense qu'il n'y a pas d'autre réponse possible que celle du procureur de Metz, à apporter à votre question.

Catherine JACOB

Septembre 1986 !! Pour ma part, c’est en octobre 1986 que j’ai commencé à travailler à l’université de Metz tout en résidant encore à Nancy, et je dois avouer que j’ai un souvenir beaucoup plus vif de mon entrevue avec le Doyen que de ma lecture des articles du Républicain Lorrain de l’époque.
En revanche les souvenirs des articles du temps de l’acquittement de Dils sont plus nets vu que j’avais été très intéressée par le cas de l’innocence condamnée puis reconnue mais aussi très sensible à la détresse des familles qui voyaient ainsi leur peine ravivée et je m’étais interrogée sur la nécessité d’une victime émissaire.
Enfin j’ai également regardé la récente émission qui faisait le point sur l’affaire et je me suis fait un certain nombre de réflexions nouvelles vu qu’une émission de télévision et des articles de presse renvoient finalement des reflets assez différents d'une même réalité.

« chacun s'appuie sur la possible criminalité de l'autre pour se sortir de son propre étau. »

De fait, à ma connaissance, celui qui s’est appuyé sur la possible culpabilité de l’autre, c’est le premier à avoir été condamné, Dils, qui doit semble-t-il son acquittement à la présence du tueur en série, Heaulme, sur les lieux. Quant à ce dernier, il n’est semble-t-il plus à deux meurtres près et dit que ceux là ce n’est pas lui car ce ne serait pas son modus operandi.

« Mais alors qui les a tués ? »

C’est vrai que c’est la question que tout le monde se pose.
Maître Liliane Glock, le conseil de Heaulme dit que s’agissant de son client, elle-même y perd son latin – du moins c’est ce que j’ai compris de sa récente interview télévisée. J’ai eu récemment affaire à une entreprise dont le siège social au Ban st Martin, n’est pas très éloigné des lieux (Montigny-lès-Metz) d’après ce que m’en a dit le secrétariat avec lequel j’ai évoqué l’acquittement de Dils qui d’après ce qu’on dit ne semble pas avoir convaincu tout le monde dans le coin. Je me suis fait la réflexion que les gens avaient encore de quoi parler pour un bon moment, je pense. (Je précise cependant à toutes fins utiles = à destination de l’avocat de Dils auquel j’ai déjà été opposée au TI, qui s’en souvient peut-être et qui figure peut-être parmi les lecteurs de ce blog, que je ne dis pas ça à cause de lui - vu qu’en lui-même, il représente le cadet de mes soucis même si on est tous les deux clients du même boulanger- mais tout à fait indépendamment)

S’agissant de l’émission, j’ai été frappée par la différence qu’elle a fait apparaître entre les deux gamins, les deux familles et jusqu’aux deux avocats qui donnaient à voir deux mondes totalement différents.
Maître BOH-PETIT avait sorti et disposé sur le manteau de la cheminée de son bureau l’entier dossier qui représente un volume tout à fait impressionnant qui donc donne un peu une idée du calvaire qu’a vécu Mme Béning, la maman du petit Cyril, calvaire qu’elle a vécu seule puisqu’elle a divorcé depuis à cause de l’état psychologique dans lequel elle a expliqué que l’a mise l’affaire et que ne supportait plus le papa si j’ai bien compris. Me BOH-PETIT a de ce fait assigné l’état pour faute lourde (Voir les archives Europe1 : http://www.europe1.fr/informations/article.jsp?idboitier=737118&prov=rss )

Maître RONDU, l’avocat de la grand-mère du petit Alexandre Beckrich paraissait au contraire dans un bureau qui semblait vide et sur lequel la caméra donnait une vue plongeante. (Il existe des archives FR3 quant à cette famille et à son avocat qu’on peut retrouver à cet endroit : http://w1.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&num_notice=9&total_notices=9&mc=Beckrich,%20Ginette ) –

« Aucun tiers apparemment n'est venu troubler, sur ce plan, l'administration de la preuve. Ils sont deux, et rien que deux. » nous dites-vous et c’est cela aussi qui paraît bizarre quand on songe au nombre impressionnant de suspects examinés au départ.

Je ne me souviens plus du chiffre exact énoncé par l’officier de police en charge du dossier au départ et que l’avocat de Dils a assigné pour acharnement ou harcèlement, mais il m’avait paru tout à fait étonnant.

Loin de moi la prétention d’énoncer quelque idée nouvelle que ce soit, mais si je devais produire un schème idéographique de l’événement tel que rapporté par l’émission que j’ai regardée récemment, je prendrais en compte un élément « grand personnage » et un élément semblable à «deux petits personnages » distribués de part et d’autre du premier et j’obtiendrai alors plusieurs possibilités de lettres qui existent, la première c’est celle qui nomme de nos jours le «rien » mais a commencé par nommer une danse estivale pour la pluie, la seconde fait des petits personnages, des motifs peints sur le torse d’un défunt et destinés à l’empêcher de revenir, donc conjurent en quelque sorte le « revenant », le sens en est « clarté », le troisième est le porteur d’eau, il y en a d’autres comme notamment'venir en aide'...

Si je m’interroge sur ces figures, ce qui me vient en premier lieu à l’esprit c’est que les petits personnages des lettres sont semblables mais les deux enfants paraissent en revanche très différents sur les clichés qui en ont été montrés. Le grand personnage peut aussi bien correspondre à la figure de l’acteur du crime qu’à la figure du découvreur du crime.
Pourquoi des enfants aussi dissemblables en apparence dans la vie, se retrouvent-ils si semblables dans la mort, petits gisants côte à côte (la photo est floutée certes) qui, dit-on, se connaissaient à peine puisqu’ils jouaient ensemble pour la première fois. Il est très interpellant que cette première fois soit celle qui les ait réunis pour l’éternité, l’un enfant fragile et paraissant introverti, l’autre enfant dynamique, ouvert, plein de vie. C’est très étrange en vérité comme le hasard peut faire les choses…
Une autre question énigmatique encore, comment y-a-t-il pu y avoir double crime, les enfants étant restés si près l’un de l’autre (du moins si sur la photo montrée les corps n’avaient pas déjà été déplacés) et dans le même sens au point que l’image d’une lettre possible avec un grand personnage en filigrane s’est dégagée pour moi de la photo.
Curieusement encore, ce sont les enfants qui sont morts mais le fantôme en vérité c’est lui, l’acteur du crime, puisque il (ou elle, pourquoi pas) demeure dans l’inconnu tandis que sur les tombes pleurent toujours les mamans. Enfin, une surtout, à ce qu’il semble.
Décidément, entre la Vologne et le talus de Montigny-lès-Metz, que de secrets !

Et, pour finir, oserais-je dire que, très agité au début de son interview, le juge d'instruction chargé du dossier m'a fait penser à un troll ?!

Thierry SAGARDOYTHO

"L'innocence est un trésor trop rare pour que le judiciaire le sème ainsi à tous vents. Le doute et ses suites légitimes créent, déjà, à eux seuls, suffisamment de dégâts". Fort bien : mais alors, l'innocence judiciaire ne résulte-t-elle pas d'une absence de culpabilité judiciairement décrétée ?

Ludovic Lefebvre

J'ignore si Dils a tué ou non ces deux gamins, Heaulme, il est prouvé que ce n'est pas lui. Ce qui me dérange dans cette histoire, c'est que Dils passe du statut de monstre à celui de héros, comme les accusés d'Outreau. Et je suis toujours ennuyé de cette perversion de la réalité qui démonise ou angélise à l'envi. Qui s'est soucié des gamins victimes de leurs parents Delay-Badaoui même s'ils ont menti ? Qui s'est soucié de ces deux gamins de Montigny qui eurent la tête broyée à coup de pierres ? Ha, la justice s'est peut-être trompée dans le cas lorrain, s'est trompé dans le cas nordiste... Il y a lieu à réjouissances, les accusés à tort ou revendiqués en tant que tels sont portés, on les loue. C'est la fête, la justice s'est trompée ! Alors des indemnisations records sont accordées, normal ils sont passés à la télé. Les journaux antiautorités, hormis la leur, font la nouba : enfin un mauvais procès, on en tient un, on ne le lâchera pas... Les livres sortent souvent partisans, faussés, écrits par d'autres et c'est une nouvelle star de la télé-réalité qui naît. Il y a Loana baisée dans la piscine, Moundir qui a appris l'alphabet avec difficulté, celle qui s'est programmée un voyage aux Seychelles pour se faire cocufier devant la France entière et enfin les victimes d'une injuste justice réactionnaire.
J'ajoute que s'être fait violé en prison ou ailleurs ne fait pas d'un être un innocent pour autant.
Mais les gamins de la tour du Renard, pour eux c'est l'orphelinat, mais les gamins de Montigny les Metz, pour eux ce fut le cercueil avant l'heure. L'attention s'est portée ailleurs et bien non, je pense aussi et surtout à eux.

Jules Esneval

Je suis d'accord avec Sbriglia et je demeure, moi aussi, perplexe à la lecture de votre article. Les péripéties de cette affaire n'ont permis de connaître successivement que deux auteurs hypothétiques du crime. Mais rien ni personne n'a jamais soutenu, démontré ni prouvé qu'il s'agissait nécessairement de l'une de ces deux personnes à l'exclusion de toute autre. C'est pourtant le postulat sur lequel vous fondez votre articulation pour aboutir, en termes allusifs, à jeter un voile de suspicion sur l'innocence de Patrick Dils. Si telle est votre conviction, il faut alors affirmer, et non pas insinuer. Et avancer des arguments précis.

mike

Est-il vraiment exclu qu'un autre criminel que les deux cités ait pu passer par là ?
Vingt ans après, il est difficile de remonter une piste.

Ségo

Un des deux ? Un troisième ? Les deux ? La seule chose que l'on puisse dire c'est que la justice a échoué et que les familles des deux victimes ne sauront sans doute jamais qui aura tué leurs enfants.

Le non-lieu rendu dernièrement n'aura pour effet que de relancer le débat sur l'innocence de Patrick Dils. Acquitté sur le papier, condamné et coupable dans l'esprit de certains.

Quant à Francis Heaulme, quelle raison le pousserait à mentir ? Condamné à perpétuité, pourquoi n'avouerait-il pas un autre meurtre ? a contrario pourquoi le ferait-il ? Et là on tourne en rond.

Et Patrick Dils : comment en est-on arrivé à le condamner à deux reprises pour finalement l'acquitter près de 20 ans après les faits ? Sur quels fondements ?

Le doute est partout dans cette histoire et pourtant on nous dit qu'il faut douter, et de tout, pour arriver à une bonne justice. Mais a priori on s'est perdu dans le doute dans cette histoire un peu à l'image de l'affaire du petit Grégory.

Vous terminez votre billet par cette question : qui les a tués ? Vous auriez presque pu vous demander qui ne les a pas tués ?

catherine A.

@Bernard 1, ignoble, etc.
hé les garçons ; allez-y, vous, dire à Dils que ses 15 ans c'était du cinéma. La douleur des parents je ne peux même pas en imaginer le quart du centième, comme vous sans doute. Mais ce n'est pas une raison pour se laisser aller à imaginer n'importe quoi. Les bras m'en tombent !

Bernard1

Qui a tué... On se pose la même question dans "Meurtre dans l'Orient Express" d'Agatha Christie... Et s'il n'y avait pas un... mais deux criminels ?

Noblesse Oblige

La justice est presque parfaite...

L'ignoble Infreequentable

L'un des deux ?
Voire les deux ? Car c'est bien l'un des mécanismes du crime parfait qui a fait les beaux jours du roman policier et de quelques grands films de renommée mondiale.

Ce qui n'ôte rien à la douleur des parents et surtout à l'ignominie des destins tragiques des deux victimes : ceux-là voyaient sans aucun doute possible leur avenir vraiment autrement !

J'ai toujours envie de pleurer quand je pense à eux !
Je les garde bien au chaud au fond du coeur, alors que je ne les connais pas...

catherine A.

Philippe, votre papier me perturbe sérieusement. Dils, dites-vous, a été acquitté parce qu'Heaulme était censé être sur les lieux. Peut-être a-t-il été surtout acquitté parce que l'enquête avait été faite n'importe comment, parce que le gamin de 16 ans qu'il était a avoué n'importe quoi comme j'aurais sans doute avoué dans les mêmes circonstances. Pendant la reconstitution il a fait ce qu'on lui disait de faire, persuadé qu'il allait retrouver son père et sa mère. Il avait seize ans mais je crois vraiment que c'était encore un enfant. Je l'ai rencontré ainsi que ses parents et j'avoue que ça a été pour moi une rencontre très intense. Que Dils ait été acquitté grâce (ou à cause) à la présence supposée d'Heaulme et qu'Heaulme ait été considéré comme non impliqué dans ces deux meurtres ne veut pas dire que l'un ou l'autre soit coupable mais peut-être simplement - pardon si je me répète - que l'enquête a été bâclée. Avoir un coupable parfait (Patrick Dils) sous la main n'incite guère à faire du zèle. Ce coupable a fait quinze ans de prison pour rien, s'est fait copieusement violer et j'en passe.

sbriglia

A vous lire entre les lignes et même dans les lignes, on ne peut qu'être accablé par votre implicite conclusion...

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS