On les a trop oubliés, ceux qui sous l'égide de Roland Dumas se trouvaient au Ritz pour rencontrer et honorer le colonel Kadhafi.
Il y avait des intellectuels, selon Michèle Stouvenot dans le Journal du Dimanche.
Roland Dumas a fait part de sa "profonde et cordiale bienvenue" au Guide libyen.
Il y avait Bernard Accoyer, Hervé de Charette, Denis Tillinac et d'autres.
Ils n'avaient même pas l'excuse de la raison d'Etat.
Une honte grosse comme le Ritz.
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La rhétorique sarkoziste est bien largement martelée. Le discours des voeux du président est bien ficelé. Bravo. On en redemande. Parce que ça laisse voir bien des choses peu glorieuses, ça laisse bien voir que "le roi est tout nu" (Hans Christian Andersen :"les habits neufs de l'empereur").
Ca ne peut pas durer. Que ce soit en matière de dialectique ou en matière de civilisation, il y aura un effet mécanique d'usure, dont aucun pouvoir n'a jamais pu se prémunir malgré sa prévisibilité.
Allez Sarko, l'Histoire te regarde, sans rire. Il paraît que tu es un nouveau réformateur de civilisation. Et tu laves plus blanc aussi ?
On attend la suite, nous autres, les pauvres d'esprit.
Rédigé par : Jihelix le Gaulois | 03 janvier 2008 à 01:30
Enfin, un petit dernier pour finir, écrit de la plume d’Amine Lotfi, pour le quotidien algérois El-Watan : "Tout près du chéquier libyen"
"En accueillant le chef de l’Etat lybien, la France ne fait que profiter de son retour en grâce diplomatique...et de ses milliards de dollars. Le dirigeant lybien entame, à partir du 10 décembre, une visite officielle de cinq jours en France. Cette visite - dont Paris escompte de substantielles retombées financières - soulève une vague de violentes protestations de la part de l’opposition parlementaire et des organisations des droits de l’homme, qui jugent le colonel Kadhafi indésirable. Les autorités françaises ne semblent nullement embarrassées pour autant par ce vacarme politico-médiatique qui ne devrait pas compromettre la signature de gros contrats avec Tripoli. Le président français, Nicolas Sarkozy, s’est d’ailleurs montré pragmatique en assurant à son invité, lors du tout récent sommet Union européenne-Afrique à Lisbonne, qu’il était le bienvenu. Le colonel Kadhafi se rendra donc à Paris - selon une formule désormais consacrée - "en ami", c’est-à-dire en n’en pensant pas moins, car il est parfaitement informé des tirs croisés dont il fait l’objet.
Pour lui aussi, le ton est au réalisme et à la conclusion de contrats qui amélioreront l’image de la Libye sur la scène internationale. Et, de fait, l’heure n’est plus où le colonel Kadhafi était voué aux gémonies tant par l’Europe que par l’Amérique, prêtes désormais à commercer avec une Libye revenue en grâce depuis qu’elle a affirmé qu’elle renonçait à développer des armes de destruction massive, en 2003, et qu’elle a dédommagé les victimes des attentats au-dessus du Niger, en 1989, et de Lockerbie (Ecosse), en 1998, qui avaient frappé des avions civils. Depuis cette date, le colonel Kadhafi a reçu la quasi-onction du président Bush lui-même et il est redevenu parfaitement fréquentable pour l’ensemble des capitales, dans un contexte où le réalisme économique prime sur bien d’autres considérations.
Le président français avait d’ailleurs souligné, à Lisbonne, qu’il encouragerait "le retour à la respaectabilité internationale" du colonel Kadhafi. Le rapprochement entre Paris et Tripoli avait connu un temps fort, cet été, lors de l’épisode de la libération des infirmières bulgares détenues en Libye. En contrepartie du geste du colonel Kadhafi, Paris aurait pris un certain nombre d’engagements, en particulier dans le domaine du nucléaire civil. La France est désireuse d’exporter sa nouvelle génération de réacteurs et de vendre dans le monde ses nouvelles technologies. Mais l’un des objectifs de la visite du dirigeant libyen en France concernerait des contrats d’armement et plus particulièrement d’avions de chasse Rafale, que l’industrie aéronautique française peine à placer. La Libye serait l’un des rares pays, pour ne pas dire le seul, à acquérir ce matériel de combat, qui fera son apparition dans une région qui a bien d’autres priorités. A cet égard, la visite du colonel Kadhafi est déjà tout bénéfice pour la France et son industrie militaire. Même s’il est peu probable que le dirigeant libyen ait droit, en retour, à des bains de foule sur les Champs-Elysées."
Rédigé par : marc | 30 décembre 2007 à 18:52
Et en voici un autre, un peu plus long, écrit par Joseph Hanimann pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung : "Kadhafi scelle la fin des intellectuels"
"On savait depuis longtemps que, même en France, les protestations d’intellectuels ont perdu de leur impact. On vient d’en avoir la confirmation. Au beau milieu du tollé suscité par la visite d’Etat de l’autocrate libyen Kadhafi, Bernard Kouchner a eu une phrase lourde de sens. Le temps est venu des négociations politiques, a-t-il déclaré, où les principes moraux n’incarnent qu’une demi-vérité. Realpolitik ? Non : pour le ministre que la politique étrangère sans scrupule de Sarkozy rend de plus en plus nerveux, l’autre demi-vérité est celle des résultats concrets - libération des infirmières bulgares en été, visite d’Etat en automne. Il faut regarder vers l’avant. Donc, oui, realpolitik.
Avec cette visite de Kadhafi, Sarkozy met à rude épreuve la conscience et l’intégrité morale de ses partisans issus des rangs intellectuels. Des personnalités qui n’ont jamais penché en sa faveur et qui, face à ses réussites concrètes de ces dernières semaines, ne pipaient plus mot recommencent soudain à donner de la voix. "Dans le pays des droits de l’homme, il y a là quelque chose qui ne passe pas", déclare Bernard-Henri Lévy : "On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste ou un preneur d’otages international."
Ce n’est pas le fait que l’on reçoive un dictateur qui serait scandaleux, mais la manière de le faire, "avec la pompe protocolaire et de surcroît pour la journée internationale des droits de l’homme", s’insurge Pascal Bruckner. On ne trouverait là que peu de traces de la rupture annoncée avec l’ancien cynisme d’Etat. Faut-il donc reprendre les appels à la protestation ? "Plus que jamais", assure Bruckner, "plus on crie fort, plus on a de chance d’être entendu, y compris par Sarkozy."
La pilule est dure à avaler pour ceux qui avaient soutenu le candidat Sarkozy, tel André Glucksmann. Jamais on ne les a aussi peu entendus. L’empressement du président français à féliciter Vladimir Poutine pour sa victoire aux élections parlementaires russes a déjà été une "déception" pour le philosophe. Aujourd’hui, il juge désastreux que Kadhafi se voie offrir une tribune politique à l’Elysée et à l’Assemblée nationale. Les intellectuels français tels Glucksmann étaient habitués à voir réagir les hommes politiques à leurs protestations. Le mépris et la suffisance de Sarkozy bousculent leurs vieux schémas.
Toutefois, les protestations les plus violentes contre la visite d’Etat du dirigeant libyen ne sont pas venues des cercles d’intellectuels mais du gouvernement lui-même. Le commentaire sans ambiguïté de la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, pour qui la France "n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang et de ses forfaits", a largement été repris par les opposants à cette visite. C’est là qu’apparaît la véritable "rupture" du nouveau président. Son gouvernement ne détermine pas seulement la politique du pays, il fournit en prime la critique. La realpolitik à laquelle Sarkozy initie les vieux idéalistes et ses nouveaux alliés ne se déploie pas dans la discrétion feutrée des salons gouvernementaux mais dans les médias, où les intellectuels étaient autrefois chez eux. Le problème est que cette conduite nuit autant à la crédibilité des intellectuels qu’à celle du président."
Rédigé par : marc | 29 décembre 2007 à 20:47
En parlant de la visite de cinq jours du nouveau grand ami de la France, voici un court extrait d’un article signé Massimo Nava pour le Corriere della Sera :
"Au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy avait promis que la France serait "du côté des opprimés du monde" ; or il a été le premier chef d’Etat à féliciter Vladimir Poutine pour la victoire de Russie unie aux législatives. En visite à Pékin, le président français, faisant allusion à Taïwan et au Tibet, a rappelé qu’"il n’y a qu’une seule Chine". Préoccupé, comme on peut le comprendre, par le sort d’Ingrid Betancourt, il a reçu avec les honneurs le président du Venezuela, Hugo Chavez. Reconnaissant pour la libération des infirmières bulgares, il a chaleureusement accueilli le leader lybien Muammar Kadhafi. Aux naïfs et aux idéalistes on répondra que cette logique de politique étrangère incarnée aujourd’hui par Nicolas Sarkozy a pour nom realpolitik. On peut protester haut et fort quant au sort fait à la Tchétchénie, mais c’est de Russie que proviennent gaz et pétrole. On peut être solidaire des moines birmans, mais leur avenir dépend de la Chine et de l’Inde, les nouveaux géants de la planète. C’est ce qu’a si bien compris Nicolas Sarkozy."
Rédigé par : marc porta | 29 décembre 2007 à 20:47
Je n'en reviens toujours pas de voir ici et là autant de concentré d'intelligence.
Bientôt, on aura la surprise de découvrir que seulement 22,4 % des électeurs avaient voté Sarco.
Moi y'en a pas avoir d'opinion, tranchée du moins. Attendons la guerre. Tranchée ou non.
La fransse a rétréci, voilà tout. Depuis bien trente ans déjà. Même Sarcoco n'aura jamais ce pouvoir, du haut de sa petitesse de petit bonhomme fasciste.
Rédigé par : Jihelix Le gaulois | 29 décembre 2007 à 19:27
escape2
"Il est temps de ne plus mélanger droits de l'homme et affaires. "
Huuum! Vous nous en direz tant!
Ceci dit j'ai été personnellement très attentive au tournant de politique extérieure annoncé dans le dernier discours en date de NS et qui concerne l'aire (l'ère) méditerranéenne lequel tournant me paraît cependant s'amorcer dans une méconnaissance particulièrement dommageable de la théorie des ensembles qui veut que A puisse appartenir également à B et à C et engendrer de ce fait une zone très particulière dont il me paraît faire tout à fait bon marché.
Voilà donc qui, tel que sous la forme annoncée, ne me paraît pas représenter la meilleure des idées dont il a pu nous faire part récemment !
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 décembre 2007 à 11:19
Ne vous en déplaise, je suis avocat et j'étais à la réunion du Ritz. Je connais bien la Libye et ses changements. Cette réunion et ce voyage ont été très utiles et honorent notre République. Il est temps de ne plus mélanger droits de l'homme et affaires. La grosse honte, c'est d'abord les donneurs de leçons du boulevard Saint-Germain comme l'a très bien dit notre Président.
Bien à vous.
Rédigé par : escape2 | 22 décembre 2007 à 02:54
A Marie,
"Sur ce, je me retire "comme un prince", vous tirant ma révérence souhaitant à tous, gens du Nord, d'Alsace-Lorraine, du Var, de Normandie, de Paris, de Lyon, de CactusLand, d'où que vous soyez, que ce soit sous le soleil ou sous la pluie, sous la neige ou sous la grisaille, même en Cactus, de très très heureuses fêtes de la Nativité, puis de la Saint-Sylvestre..."
Merci, Marie, de ne pas avoir oublié l'Alsace ! :)
Philippe, c'est chouette, non, l'Alsace ? (clin d'oeil)
Marie, à vous aussi, excellentes fêtes !
Oui, vraiment, je raffole de ce blog ! Bien que d'avis souvent contraires, vous avez chacune et chacun (honneur aux femmes !) un style auquel vous restez fidèle.
Et la cordialité et l'humour ( fin, subtil) l'emportent souvent !
Y'a de la fraternité et de l'amitié (bien que virtuelle) et j'adore ça !
A très bientôt, ne mangez pas de trop ( indigestion !) et surtout, si je puis me permettre, pas trop d'alcool si vous prenez le volant ( cf la bière tiède de notre ami "Cactus au Ritz au taux fixe")
Rédigé par : Parisot Catherine | 20 décembre 2007 à 03:55
La France faisant partie de ces pays, comme la majorité des pays occidentaux d'ailleurs, qui ont installé et soutenu des dictatures et des dictateurs, la présence de monsieur Kadhafi ne m'offusque pas particulièrement.
Par contre le cinéma de certains est particulièrement hypocrite et cela, oui, m'agace.
Nous ne changerons pas la nature humaine pour autant.
Rédigé par : Surcouf | 19 décembre 2007 à 18:41
Un ex-terroriste eut l'insigne honneur de recevoir le prix Nobel de la paix. Alors !
Il faut savoir si l'on veut mourir pour les Droits de l'Homme. Sarkozy a repété à Nancy mardi dernier qu'il entendait que "la France ouvrière existe" et que, en résumé, les Américains et les Allemands ne nous ont pas attendus pour aller en Lybie. Morale et politique ne font pas toujours bon ménage, mais l'avenir de la France pour nos descendants m'importe beaucoup. On a vu qu'en Algérie, les Chinois construisent. J'ai lu qu'au Gabon, dont le président est notre ami, les ressources pétrolières ne sont pas illimitées. Le minerai de fer est abondant et les Chinois arrivent pour exploiter les mines. Qui dit minerai de fer, dit acier. En France, la sidérurgie est principalement dans les mains d'Indiens et d'Italiens qui sont heureusement nos amis.
J'ai répondu il y a quelques jours à un sondage CSA qui demandait ce que je pensais de l'Iran, d'Israël, des Palestiniens, de la Syrie, de Bush, de Total... de la Libye, et pour qui j'avais voté aux présidentielles.
Je pense, pour ma part, que ces rencontres mondaines font partie d'un jeu. Et au fond, le principal, c'est de gagner des marchés et donc du travail pour les Français, c'est la morale économique. Je constate qu'ici, en Lorraine, plus de 70.000 frontaliers vont travailler chaque jour au Luxembourg, idem en Alsace, vers l'Allemagne et la Suisse...
Rédigé par : Marie-France Bezzina | 18 décembre 2007 à 18:05
" une vie pleine de risques a-t-elle plus de valeur qu'une vie pleine de Ritz ? "
simple question, née il y a 33 secondes en sirotant une bière tiède dont je vais taire le nom !
"et vice versa " me répondra le dubitatif, celui que le doute habite depuis la mort de Pierre D.
un autre me lancera même, très fier de lui : "et dévissez Versace"
justement !
tout ceci n'est-il pas qu'histoire de gros sous entre gens qui en ont ?
Sissi !
sinon certains disent que le chevalier Dumas en pince pour des pompes "de luxe"
ceci n'est que la petite histoire :
et si on s'intéressait à la grande, la vraie histoire de France, celle de Marignan 1515, de 14/18, de 39/45 voire de de Gaulle notre dernier Grand !?
Rédigé par : Cactus au Ritz au taux fixe . | 18 décembre 2007 à 17:21
Les personnalités qui ont rencontré le Guide libyen au Ritz ne l'ont pas fait en tant que représentants de la France. Cette rencontre était donc privée. Par conséquent, je ne trouve pas justifié qu'on les critique, sachant que les officiels français avaient eux-mêmes rendu auparavant les honneurs au dirigeant libyen. La vérité, c'est que l'argent n'a pas d'odeur. C'est l'argent qui nous fait courir. C'est notre maître, même si notre tenace hypocrisie nous pousse à ne pas le reconnaître. Vous remarquerez, Monsieur l'avocat général, que les personnes humaines décident facilement lorsqu'elles doivent choisir entre l'argent et les droits de l'homme. Une autre vérité : il est de plus en plus difficile de trouver des femmes et hommes résistants, c'est-à-dire des personnes capables de tourner le dos résolument aux valeurs promues par la propagande. Il nous faut accepter cette situation qui illustre les limites de notre force morale.
Rédigé par : LABOCA | 18 décembre 2007 à 17:16
Le titre me conforte sur la qualité de vos lectures.
Rédigé par : vincent campion | 18 décembre 2007 à 15:06
@ Véronique,
Certains oublient que politique et diplomatie sont deux choses distinctes. En diplomatie on ne se comporte pas comme à l'AN. Il y a trop d'enjeux et un incident diplomatique peut être fort grave. Monsieur Kouchner nous a donné un échantillon de ce qu'il ne faut pas faire. Il n'a même pas l'honnêteté de démissionner. Mais il est vrai que si un jour, en son souvenir, il y a un incident avec la Libye, ce n'est pas lui qui en subira les conséquences.
Monsieur Dumas a su rattraper la situation.
Avant de juger le Colonel Kadhafi, avons-nous les mains propres ? Ben Barka, le Rwanda ? etc...
@ Ludovic Lefebvre,
Etes-vous l'auteur de "L'oublié d'Outreau" ?
Si c'est le cas, ce sera avec un grand plaisir que je vous lirai.
Soyez gentil redonnez-nous les coordonnées de votre blog, SVP.
Cette fois-ci, joyeuses fêtes à tous.
Rédigé par : Marie | 18 décembre 2007 à 11:39
Quinze jours pour digérer la nouvelle romance présidentielle, il me faudra bien ça... à bientôt. Prenez soin de vous, j'aimerais bien vous retrouver tou(te)s en pleine forme :-)
Rédigé par : catherine A. | 18 décembre 2007 à 10:45
On a donc un grand enfant aux commandes de l'Etat, se promenant à Disneyland avec une ex-top model... Rachida Dati joue au mannequin en faisant des séances photos pour Dior dans un grand hôtel parisien... Qu'est-ce qu'on s'amuse au gouvernement !
Rédigé par : Bulle | 18 décembre 2007 à 03:14
ça fait un bout de temps que Dumas est à côté de ses pompes...
Rédigé par : Noblesse Oblige | 17 décembre 2007 à 19:40
Merci Marie,
" ô Marie, si tu savais tout le mal que l'on m'a fait ! " ( même moi, je connais les paroles) !
Bonnes fêtes à vous également !
Rédigé par : Ludovic Lefebvre | 17 décembre 2007 à 17:30
Comment Khadafi fait-il pour venir en France, ce pays des "NON-DROITS" de l'homme, modèle d'horreur tout au long des siècles : nous qui avons ravagé le Palatinat sous Louis XIV, pratiqué la traite des Noirs pendant deux siècles, ensanglanté l'Europe sous la Révolution et l'Empire, conservé l'esclavage jusqu'à la moitié du XIXème siècle , colonisé un peuple pendant plus d'un siècle, aidé à déporter les Juifs, massacré à Sétif et largué les supplétifs de notre armée à la fin de notre dernière guerre...
S'il vient malgré tout c'est qu'il est bien plus tolérant que tous ces braillards démagos, droit de l'hommistes d'opérette qui ont organisé ce honteux charivari à son encontre.
Surtout qu'on peut voir en boucle sur toutes les télés du monde l'image déplorable de la France en proie aux prises d'otages incessantes des usagers par les grévistes nantis privilégiés, les banlieues où les mafias de dealers sévissent en toute impunité, organisant émeutes, caillassage et tirs à balles sur pompiers et policiers, voitures, magasins, bibliothèques, écoles brûlées et détruites par ces racailles soutenues par une partie d'élus de gauche.
France, tu es un bien mauvais exemple et tres mal placée pour donner des leçons au monde entier.
Rédigé par : ambrosi | 17 décembre 2007 à 17:28
@ Marie
"Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ".
Cela c'était avant. Avant "l'étrange État" (expression PB)
NS a tellement bousculé la façon de présider notre pays qu'il ne me semble pas extravagant que cette rupture puisse également s'exercer et se traduire au sein d'un gouvernement.
"Que quelques intellectuels aient estimé que leur présence relevait de la moindre courtoisie au Ritz, je les approuve. La politique ne s'arrête pas à notre paillasson."
Reste à savoir si cette rencontre au Ritz s'imposait et si elle ne relevait pas plus des mondanités que des courtoisies élémentaires et juste nécessaires.
"Un voyage en Europe du Guide fut-il le donnant-donnant pour leur libération ? Y a-t-il eu autre chose ? Personne ne le saura, peut-être dans 20 ans et encore ? Ce qui est bien actuel, c'est le retour des infirmières dans leur pays."
Je partage assez la conception de P. Bruckner qui dit que la libération des infirmières ne peut pas s'analyser comme un donnant-donnant. Permettre la libération de personnes innocentes et otages est un acte normal de justice.
On a beaucoup parlé des droits de l'homme ces derniers jours. Ne pas être emprisonné et torturé pour servir d'une quelconque monnaie d'échange est un droit de l'homme.
Une démocratie a le devoir de dire cela haut et fort.
Rédigé par : Véronique | 17 décembre 2007 à 17:25
et bien :
je vous salue Marie, si pleine de grâces !
vous me manquerez puisque vous annoncez vous retirer :
vous faisiez partie fine des beaux meubles de ce blog !
vous nous laissez donc en rade, Monsieur Bilger, nos galéjades et mon moi ce décembre, sujet traité par vous il y a peu !
Sissi !!
et à très bientôt !!!
Rédigé par : Cactus Christé . | 17 décembre 2007 à 17:08
En apartheid, vous qui êtes un fan de JJ Goldman, je vous invite à consulter le site : My Major Compagny*
http://www.mymajorcompany.com/beta.html
M.Sarkozy pour asseoir une image, "son" image, face à la France, face à l'Europe, face au monde, a voulu se mêler du dossier "infirmières bulgares" que l'Europe gérait depuis un moment. Personne ne lui avait rien demandé. A t-il fait ce calcul avec comme arrière-pensée des contrats ? Nous ne sommes pas dans sa tête...
Un voyage en Europe du Guide fut-il le donnant-donnant pour leur libération ? Y a-t-il eu autre chose ? Personne ne le saura, peut-être dans 20 ans et encore ? Ce qui est bien actuel, c'est le retour des infirmières dans leur pays.
M Kadhafi arrive en France, avec tout un cortège, en "voyage officiel". Invité. (Des voix prétendent maintenant le contraire). Et là, je suis désolée, mais la bonne éducation, la bienséance, le protocole impliquent qu'il soit reçu dignement, avec tous les égards, comme c'est le cas pour tout chef d'Etat qui entre dans notre pays.
Que l'on veuille jouer la rupture c'est une chose, mais les convenances restent et resteront toujours un minimum de bonne éducation à respecter.
M Kadhafi n'est pas un homme stupide et d'après ce que j'ai cru comprendre, il se tenait informé des réactions formulées dans le pays. Il est peu coutumier qu'un ministre des Affaires étrangères, en visite avec son chef d'Etat, se plaigne du comportement de son homologue français. Cette situation me choque.
Qu'il y ait des cas de conscience, il fallait les avoir avant d'aller en Libye. Monsieur Kouchner n'est pas d'accord, alors il n'avait qu'à démissionner au lieu de jouer à la "vierge effarouchée". C'est ce que fit monsieur Chevènement, il y a quelques années en 1983 : "Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ».
Si recevoir un chef d'Etat, quel qu'il soit, signifie simplement lui faire signer quelques contrats, alors bravo. C'est fait. Mais, alors, je ne pense pas que de ce voyage, l'image de la France en sorte grandie. Par ailleurs, il aurait été opportun de penser, un peu, à ceux qui un jour, peut-être, se trouveront dans le cadre de l'application de ces contrats, confrontés à la politique et à la règlementation de ce pays. Ce jour là, tout aura intérêt à bien se dérouler et surtout à ne pas transgresser la législation libyenne !
http://www.afrik.com/article13172.html
Le monde arabe a également ses coutumes. Il y a chez eux aussi de la susceptibilité. Ce n'est pas en vexant et en humiliant ses chefs en visite dans notre pays que nous obtiendrons une avancée diplomatique, de la tolérance et de la clémence si besoin. On ne peut ensuite s'étonner des quelques propos contradictoires qu'eut le Colonel Kadhafi dans ces conditions. Dans ces pays d'Afrique, on ne tend pas l'autre joue !
Pour pouvoir donner des leçons, il faut être irréprochable. Le sommes-nous seulement ?
Que quelques intellectuels aient estimé que leur présence relevait de la moindre courtoisie au Ritz, je les approuve. La politique ne s'arrête pas à notre paillasson.
Sur ce, je me retire "comme un prince", vous tirant ma révérence souhaitant à tous, gens du Nord, d'Alsace-Lorraine, du Var, de Normandie, de Paris, de Lyon, de CactusLand, d'où que vous soyez, que ce soit sous le soleil ou sous la pluie, sous la neige ou sous la grisaille, même en Cactus, de très très heureuses fêtes de la Nativité, puis de la Saint-Sylvestre...
* c'est un canular avec la complaisance de monsieur JJ Goldman pour lancer ce site.
Rédigé par : Marie | 17 décembre 2007 à 14:32
@Jean-Dominique Reffait
"C'est pas "Colonel Kadhafi" qu'il fallait comprendre mais "Carla Bruni" ! Vous avez quoi dans les oreilles ?"
Quelle vilaine commère vous faites !
Le Président prend peut-être tout simplement quelques leçons d'histoire de l'art avec 'Raphaël', le normalien agrégé de philo, et en remerciement offre peut-être tout simplement un café au Ritz à l'ancien mannequin qui, et sans doute avez-vous raison sur ce point, a les yeux de Carmen...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 décembre 2007 à 14:18
Personne n'a rien compris, que dalle, que tchi ! C'est pas "Colonel Kadhafi" qu'il fallait comprendre mais "Carla Bruni" ! Vous avez quoi dans les oreilles ?
Magique : je me suis pris les pieds dans le tapis volant du calife de Tripoli et le lendemain, je me fais complaisamment photographier avec une star et hop, les mauvais génies retournent dans leurs lampes. Le monde merveilleux de Mickey, rien de tel pour s'endormir heureux... et cocu.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 décembre 2007 à 09:48
"...et pour qu'il daigne lever les yeux de son journal, Odette l'interpellait sur ce monde interlope, Swann, dont Odette savait pourtant qu'il avait voté pour cet homme, comprenant en son for intérieur qu'il s'était fait blouser par le culot d'un politicien qui ne serait jamais de son monde, Swann, feignant l'étonnement, lui lançait alors "mais ma chère, qu'attendiez-vous de lui, au juste ?..." (sbriglia - novembre 07).
"Ils n'avaient même pas l'excuse de la raison d'Etat"
Mais, mon cher Philippe, qu'attendiez-vous, au juste, de cette étrange assemblée ?...
Rédigé par : Véronique | 17 décembre 2007 à 09:29
Cette réception nous renseigne sur la nature de ce moralisme vindicatif (le Bien, la démocratie, les droits de l'hommes, les victimes, discours en boucle et accusatoire, discours tout-puissant, sorti tout armé de la cuisse communicante, et incapable d'entendre le contre-argument, la nuance, la retenue et la modération),
moralisme vindicatif qui fut (est) celui des partisans du nouveau Pouvoir - où qu'ils sévissent.
Sommet de perversité : la réception des familles des victimes de l'airbus UTA.
Rédigé par : olivier-p | 17 décembre 2007 à 08:46
La nausée en lisant un compte-rendu évoquant le sirupeux Dumas recevant Khadafi au Ritz.
Rédigé par : Bulle | 17 décembre 2007 à 07:05
Elle est belle la France, nous ne pouvions pas nous contenter de décerner la Légion d'honneur à Poutine...
Rédigé par : sman_ | 16 décembre 2007 à 23:27
C'était le lendemain du jour où Ronald Reagan avait envoyé 34 "F111" sur Tripoli et Benghazi :
Le Quotidien de Paris - N° 1991 - mercredi 16 avril 1986 page 6, colonne 3
Dans article « Les réactions au Quotidien »
>>>>
Roland Dumas
Pas la meilleure réponse »
M.Roland Dumas (PS) a estimé que la « paix en Méditerranée (…) exige la fin des actes terroristes,le non-recours à la force et la recherche d’un règlement négocié des problèmes du Moyen Orient »,et qu’il n’était « pas certain que l’action militaire conduite hier par les Etats-Unis soit, dans ces circonstances, la meilleure réponse ».
Dans un communiqué, l’ancien ministre des Relations extérieures ajoute que « la France doit travailler, aux côtés de ses partenaires européens, à la recherche des actions qui permettront de s’attaquer effectivement aux causes du terrorisme. »
<<<<
Rédigé par : dab | 16 décembre 2007 à 22:47
Dumas est un arabophile sans discernement d'un béni oui-ouisme affligeant, il suffit d'être arabe pour avoir raison avec lui, j'ai souvent observé cela dans sa logorrhée.
Rédigé par : Ludovic Lefebvre | 16 décembre 2007 à 21:45
@Thierry S.
Je me répète mais je ne résiste pas à l'envie de soumettre cette formule qui eut son heure de gloire aux belles heures mitterrandiennes, à votre perspicacité :
"Mitterrand a deux avocats, Badinter pour le droit et xxxxx pour le tordu."
Rédigé par : catherine A. | 16 décembre 2007 à 19:49
Boh, pourquoi s'offusquer de si peu de choses. Après tout, l'exemple vient d'en haut, l'argent n'a pas d'odeur, et il devrait bien y avoir moyen de revendre quelques frégates à la Lybie.
Rédigé par : Tagada | 16 décembre 2007 à 19:16
Comment Roland DUMAS a-t-il pu se laisser aller à prononcer de pareilles énormités ? Est-ce l'âge?
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 16 décembre 2007 à 18:20
J'ai connu Roland Dumas à Hanoï en 1992 : un libertin, au sens du XVIIIe siècle.
Hervé de Charette : le même nom que le héros de la Vendée militaire et c'est tout.
Leur présence au Ritz ne déroge pas.
Rédigé par : mike | 16 décembre 2007 à 16:24