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11 décembre 2007

Commentaires

Grinberg Michèle

J'ai une expérience de 11 années de vie professionnelle en milieu carcéral, en tant que professeur de lettres et organisatrice de conférences dans 2 Maisons d'Arrêt, pour hommes et pour femmes.
J'ai fait un récit de ce que j'y ai vu, compris, pensé.
Je me permets de vous communiquer l'adresse de mon blog sur lequel figure mon texte qui peut apporter des éclairages sur les prisons.
prisons-justice.blogspot.com

Mussipont

@Catherine JACOB

Selon mon contact à Metz-Queuleu, le parking sur lequel empiète le centre de rétention n'est pas celui du personnel de la MA mais appartient à la ville de Metz. Pour ce qui est du positionnement du centre, il ne sait pas trop vu que la construction semble en être assurée par le génie militaire et que sa gestion dépendra du ministère de l'Intérieur.

Voilà tout ce que j'ai pu apprendre au sujet des mystères de Metz-Queuleu...

Tipiak Big boudin

sbriglia
«Quant aux outrageurs de magistrats, délinquants sexuels et dealers, pour peu qu'ils soient aussi pyromanes, nous ne sommes pas sortis de l'auberge...
Je ne parle pas des végétariens,» etc..

D'accord mais je vois que vous avez omis de mentionner celui qui est de sucroît schizo-mégalo-parano-hypocondro-cyclothymo-agora-claustro-ablutophobique et encore travesti musophobique mais qui a oublié d'être con ! Vous en feriez quoi vous personnellement ?

Catherine JACOB

@Mussipont
A vous qui paraissez bien informé de ce qui se passe à Metz-Queuleu. Je viens de passer devant en allant faire des courses et j'ai remarqué que cette prison qui jusqu'à présent donnait vers les champs à perte de vue sur deux côtés, un terrain militaire où résident des gendarmes sur un troisième côté, et bénéficiait d'un quatrième côté à une certaine distance de la chaussée, côté qui fait face à un centre de formation dépendant de la Chambre de commerce, voit démarrer la construction dans l'espace qui la séparait donc jusqu'à présent de cette chaussée d'un «centre de rétention administrative». En quoi un tel centre se distinguera-t-il de la prison elle-même et pourquoi prendre sur une partie du parking quand il y a tant de place de l'autre côté ? Je me suis demandé où donc le personnel allait-il pouvoir stationner désormais ? Chez les gendarmes ou sur le parking privé du centre de formation ?

Mussipont

@olivier :

"Je dis seulement que si vous mettez deux ou trois humains dans un espace clos, il arrive, le plus souvent, qu'ils établissent entre eux des rapports humains, sans que rien d'extraordinaire ne vienne se produire."

C'est probablement parce qu'il n'y a finalement rien d'extraordinaire à ce que des rapports humains normaux s'établissent que cet aspect des relations en prison ne ressort pas des témoignages d'anciens détenus qui, peut-être, privilégient le récit des moments "forts" de leur détention.

J'en profite pour signaler la parution d'un livre très bien fait sur l'évolution de la prison de 1945 à nos jours -"Vivre en prison" d'Hélène Bellanger aux éditions Hachette- qui propose de nombreux témoignages de détenus et de personnels pénitentiaires.

Surcouf

@DAN
"Il semble qu'il faut très peu de choses pour vous satisfaire face aux lacunes de la justice et de l'administration pénitentiaire !"

Sauf qu'en l'occurrence ici comme ailleurs saluer, dans l'administration, un initiative même isolée peut premièrement encourager celui ou celle qui l'a prise à recommencer et deuxièmement cela peut faire des émules ce qui à mon sens ne peut être que bénéfique.

@Catherine Jabob
Vous reprenez mes propos pour ensuite nous parler kabuki, je préfère nettement Molière. J'eusse aimé avoir votre avis sur "l'intiative individuelle dans l'administration", ce que je saluais vigoureusement.

On se meurt d'immobilisme.
Comme aurait pu le dire ce bon jean baptiste, on ne meurt qu'un fois mais c'est pour si longtemps.
Bien cordialement

olivier-p

Mussipont :
Non, je n'ai rien écrit sur le sujet, et je n'ai pas l'intention de le faire. J'interviens un peu ici, et c'est à peu près le seul "lieu" où j'évoque mon passé de détenu. Je ne crois pas, pas du tout, que cela soit intéressant en dehors d'une réflexion sur la justice.

7 ans, ce n'est pas une honte indicible (après tout : la peine est publique), mais ce ne peut être non plus, et même encore moins, un étendard. Gardons-nous d'être des ex-détenus professionnels.

Sur le fond, en prison, comprenez-moi bien : je ne dis évidemment pas qu'il n'y a jamais de rapports de force, ou qu'il n'y a jamais de violence de tout ordre.

Je dis seulement que si vous mettez deux ou trois humains dans un espace clos, il arrive, le plus souvent, qu'ils établissent entre eux des rapports humains, sans que rien d'extraordinaire ne vienne se produire.

Le discours selon lequel tout détenu serait un violeur ou un violé, un racketteur ou un racketté, un monstre ou une victime, ce discours-là est fortement 'marqué' idéologiquement.

Je vous invite à y penser.

Voilà, bonne journée à vous.

Mussipont

Bien sûr, Olivier, que j'accepte d'entendre ce que vous avez à dire sur votre expérience de la condition carcérale.

Il se trouve que parmi les témoignages de détenus que j'ai collectés, c'est surtout la notion de rapport de force entre détenus qui prédomine (violences, rackets, vulnérabilité des "pointeurs" face aux détenus et à certains surveillants) d'où l'idée que je me fais de ces rapports. Vous relatez une expérience plus "positive" des rapports entre détenus ce qui prouve bien que chaque parcours est différent et qu'il faut bien se garder de généraliser. Pan sur mon bec !

Et pourtant, si je collecte des témoignages de détenus, et si je me suis aussi mis en relation avec des surveillants (ils n'aiment pas le terme de gardien et encore moins celui de maton !), c'est bien pour essayer d'appréhender la réalité carcérale, qu'effectivement je n'ai pas vécue, sans angélisme et en essayant d'éviter les clichés. Et ce n'est pas facile comme vous le voyez, la réalité de la prison est multiforme.

A part ça, étonnamment ma collection de DVD ne comporte aucun film de prison, je vais essayer de me procurer ce "Mémoire d'un jeune con" que vous me conseillez, j'en étais resté au "Trou" de Becker !

Dernière chose, indicrète peut-être, vous qui avez une belle plume, avez-vous couché sur le papier le récit de vos sept années ?

olivier-p

Mussipont :

On ne va pas se quereller au sujet de qui connaît le mieux le fonctionnement carcéral et il est possible que je n'ai pas su vous le dire avec tact, mais je vous assure que l'idée du détenu-condamné qui 'ferait sa loi' à l'encontre du prévenu n'est pas conforme à la réalité, telle qu'en sept années j'ai pu l'éprouver.

Souvent, les détenus qui sont là, aguerris, accueillent, oui accueillent, ceux qui arrivent, et qui sont projetés dans une existence dont ils ignorent tout.

Personne ne fait vraiment sa loi. Pas de héros, même négatifs, dans l'Archipel français de la taule.

Je vous invite à réfléchir à cette idée selon laquelle tout détenu serait dans un rapport féodal avec les autres, et que tout ce qui se vivrait derrière les murs aurait forcément à voir avec la force et l'inhumanité. Ce n'est pas du tout le cas. C'est une idée du "dehors", si j'ose dire.

C'est une idée déshumanisante qui trouve aussi, tant parmi certains gardiens que chez d'autres détenus, des relais.

C'est une idée qui au fond console sottement du temps qui passe à l'infini, d'une vie suspendue et solitaire, bref d'un réel déprimant.

C'est une idée qui console de l'impuissance du détenu sur le cours de sa propre vie.

C'est une idée qui fascine, et cette fascination du citoyen, du "visiteur", qu'il soit pro ou anti, est un lourd fardeau, un fardeau de plus, pour qui doit gérer sa peine, dans le réel.

Et comme je suppose que vous n'aurez pas l'expérience carcérale, j'ai pensé que le film "Mémoire d'un jeune con" vous ferait toucher cette réalité, dans sa banalité parfois bonhomme, jamais "héroïque".

J'espère avoir recadré mon propos et que vous aurez accepté de l'entendre.

Catherine JACOB

Surcouf
«Comme me le faisait remarquer mon patron dernièrement s'il faut attendre un ordre écrit pour commencer à prendre des initiatives et à travailler on ne va pas aller loin.»

Hum! Il semblerait cependant que pour «ne pas faire de la partie réservée au public un 'bar' dans lequel tout le monde boit à la bouteille durant les sessions» de la Cour d'assises de Paris il ait été nécessaire d'édicter une note de service...
Il est curieux de constater qu'un comportement qui eut appelé un rappel à l'ordre d'une simple ouvreuse s'il s'était agi d'un simple théâtre, ait nécessité la rédaction d'une note de service s'agissant d'une Cour d'appel, et il est quelque part encore plus curieux de constater que, sachant ce qu'il est possible de faire avec un col de bouteille brisé, on ait admis de telles armes potentielles dans un tel lieu au lieu de simples canettes ??!
Ceci étant et s'agissant de théâtre, on peut néanmoins observer qu'au Japon, les spectateurs du théâtre classique KABUK I s'y rendaient autrefois avec leur déjeuner qu'ils consommaient dans la salle en regardant le spectacle ou en bavardant entre deux prestations d'acteurs réputés et déjeuner qu'il est d'ailleurs devenu possible de réserver sur Internet avec son billet... [ voir: http://www.kabuki-za.co.jp/ ou encore le menu spécial Kabuki du Kabuki-za de Ginza, les Champs Elysées de Tokyo, et qui y coûte une fortune d'ailleurs : http://www.kabuki-za.com/s_yoyaku/osechi08.html mais lequel, s'agissant des pages en anglais, fait seulement état de son restaurant :http://www.shochiku.co.jp/play/kabukiza/theater/index.html Il me semble qu'on n'y consommait toutefois pas d'alcool dans la salle mais du thé.

Mussipont

Ce que m'ont dit les surveillants de la prison de Metz et d'autres maison d'arrêt :

1) A Metz, cette nouvelle organisation a été préparée dans la concertation avec les organisations syndicales mais aussi avec les médécins, les psys, les aumôniers, les profs détachés de l'Education nationale.

2) Cette évolution semble s'inscrire plus généralement dans la mise en oeuvre des Règles Pénitentiaires Européennes (RPE dans le jargon pénitentiaire) et s'accompagne donc notamment de travaux de rénovation de certaines cellules (A Metz par exemple, douches en cellules, séparation des toilettes)

3) D'autres maisons d'arrêts se préparent à cette séparation et à la mise en place des RPE que la direction considère parfois comme l'objectif prioritaire. Il me semble donc qu'il y a une volonté de la part de l'administration pénitentiaire de voir la France s'approcher du standard européen. (Reste tout de même posé le problème de la prise en charge psychiatrique des détenus comme le souligne le rapport du CPT publié le 10 décembre dernier, immense défi à relever...)

4) Il y a une volonté d'améliorer la prise en charge des arrivants (et donc des prévenus pour qui c'est le premier contact avec l'univers carcéral) avec amélioration de leur conditions matérielles (plaques chauffantes, télé) de façon à "faire baisser la tension" due à l'incarcération et à prévenir le suicide. Volonté aussi de mieux informer l'arrivant sur le fonctionnement de la prison, de le responsabiliser quant au matériel mis à sa disposition.

5) Les surveillants voient d'un assez bon oeil la mise en place d'un suivi du détenu (prévu par les RPE) qui leur permettra de "cerner" plus vite les problèmes du détenu (toxicos, suicidaires, problèmes psychologiques).

6) La séparation détenu/condamnés permettra d'uniformiser le régime de détention des condamnés placés en maison d'arrêt avec celui des détenus placés en centre de détention ou centrale. Par exemple, ils pourront avoir accès au téléphone ce qui est très nouveau pour les maisons d'arrêt (et là, je crois sentir une petite réticence...)

7) J'ai été un petit peu surpris par l'accueil plutôt favorable (parlons en fait peut-être pour l'instant de neutralité bienveillante...) de la part des surveillants au sujet de la mise en place des RPE alors qu'ils sont en général très réticents à voir s'adoucir le régime de la détention. Peut-être espèrent-ils une réelle "baisse de la tension" améliorant ainsi leur conditions de travail qui, rappelons-le, ne sont pas toujours très enviables...

Mussipont

"Vous ne vous affranchissez pas ici d'une imagerie peu conforme à la réalité."

Et bien si justement, j'avais en tête un témoignage bien précis et bien réel qui n'a rien à voir avec le DVD de Papillon ou d'un autre film.

Quant à la séparation des "pointeurs" avec les autres détenus, là encore la réalité est parfois différente de ce que vous croyez savoir, leur placement en isolement est très loin d'être une généralité.

olivier-p

Mussipont écrit : "De plus, ce dernier pourrait profiter de sa position "d'ancien" pour imposer "sa loi" au nouvel arrivant."

Vous ne vous affranchissez pas ici d'une imagerie peu conforme à la réalité. Je vous invite à voir le film "Mémoires d'un jeune con" qui me semble très juste dans sa perception des relations personnelles en prison (et à abandonner le DVD de "Papillon").

olivier-p

Sbriglia écrit : "Il est des prévenus autrement plus dangereux que des condamnés... "

Oui.

Et j'ajouterais : j'ai aussi rencontré des condamnés qui valaient mieux, à mes yeux, que quelques braves gens vindicatifs très honorés par l'esprit de l'heure, du pouvoir, de sa cohorte véhémente et enthousiaste.

By the way, sbrig', les délinquants sexuels qualifiés de 'pointeurs' sont séparés des autres détenus. On qualifie cela d'isolement, et cela vaut mieux pour eux (l'isolement est censé protéger).

Mussipont

@sbriglia : "Si on incarcère un prévenu c'est que l'on considère qu'il est dangereux pour la société"

Pas forcément, article 144 du Code de Procédure pénale :

La détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que s'il est démontré, au regard des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure, qu'elle constitue l'unique moyen de parvenir à l'un ou plusieurs des objectifs suivants et que ceux-ci ne sauraient être atteints en cas de placement sous contrôle judiciaire :
1º Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;
2º Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;
3º Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;
4º Protéger la personne mise en examen ;
5º Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;
6º Mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement ;
7º Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction, les circonstances de sa commission ou l'importance du préjudice qu'elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l'affaire. Toutefois, le présent alinéa n'est pas applicable en matière correctionnelle.

La dangerosité du prévenu n'est qu'une raison parmi d'autres pouvant justifier de son incarnération.

Sur le fond, une réflexion sur la détention préventive me paraît plus que nécessaire (Outreau) mais les habitudes sont telles qu'elle me paraît vouée à l'échec.

Mussipont

@sbriglia "Si on incarcère un prévenu c'est que l'on considère qu'il est dangereux pour la société"

Vous croyez vraiment qu'un Loïk Le Floch-Prigent était dangereux pour la société ?

sbriglia

@Mussipont
Vous pensez sincèrement qu'un prévenu de crimes odieux risque d'être influencé par un condamné pour escroquerie à l'assurance ?
La présomption d'innocence ne doit pas conduire à l'angélisme ou alors il faut accorder l'habeas corpus à tous ceux qui ne sont pas définitivement condamnés et les laisser en liberté. Non, vraiment, je n'arrive pas à saisir les raisons profondes de la mesure... Si on incarcère un prévenu c'est que l'on considère qu'il est dangereux pour la société, il ne s'agit pas d'un agneau à préserver des loups alors même qu'il peut être un loup en attente de jugement, côtoyant des agneaux condamnés.

Surcouf

Madame Sophie Bleuet je ne sais si vous lirez ces quelques mots mais grâce à monsieur Bilger, je ne peux que saluer votre initiative pleine d'intelligence.

Comme me le faisait remarquer mon patron dernièrement s'il faut attendre un ordre écrit pour commencer à prendre des initiatives et à travailler on ne va pas aller loin.

Mais j'attends toujours un palliatif à la prison systématique. Notre système carcéral est tellement obsolète qu'il en serait risible s'il ne provoquait pas tant de drames.

Mussipont

Il semble que le mouvement de séparation Prévenu/Condamné soit entamé dans plusieurs autres établissements : Bordeaux, Moulins.

@sbriglia : le prévenu est, comme vous le savez, "présumé innocent". Il me paraît normal à ce titre de ne pas le faire côtoyer quelqu'un reconnu par la justice comme coupable. De plus, ce dernier pourrait profiter de sa position "d'ancien" pour imposer "sa loi" au nouvel arrivant.

Et pour ce qui est de la séparation des détenus, effectivement l'administration de Metz-Queuleu veut prendre en compte le profil de chaque arrivant pour l'affecter au mieux.

sbriglia

Quitte à ne pas être politiquement correct, j'aimerais que l'on m'explique en quoi le mélange des condamnés et des prévenus n'est pas souhaitable ? Risque de "contamination" ? Il est des prévenus autrement plus dangereux que des condamnés... ne serait-ce pas plutôt pour des raisons de bonne conscience, voire de juridisme étroit ?... à moins que les prévenus n'aient rien à faire en prison mais c'est un autre débat...
Et puis nous aurons à séparer les droits communs des politiques, les délinquants sexuels des escrocs, les fous du volant des pyromanes, les outrageurs de magistrats des dealers ?
Quant aux outrageurs de magistrats, délinquants sexuels et dealers, pour peu qu'ils soient aussi pyromanes, nous ne sommes pas sortis de l'auberge...
Je ne parle pas des végétariens, des mangeurs de porc, de ceux qui le refuse, des fumeurs, des buveurs d'eau, des hétéros prévenus et homos condamnés, des musulmans, des chrétiens ou des juifs, des salariés ou des patrons...
Alors, de grâce, ne nous gargarisons pas de ce qui n'est que la face cachée non pas de l'iceberg mais du Titanic de la pénitentiaire et de ses soutes qui prennent l'eau de toute part...

Véronique

"Il faut espérer, promouvoir et laisser faire les personnalités exemplaires."

J'ai quand même du mal avec votre étonnement.

Un directeur d'établissement qui applique une réglementation ne fait que son travail.

C'est bien.

Mais il ne devrait rien y avoir d’époustouflant ou d’exceptionnel à cela.

Si des blocages s'opèrent et paralysent, c'est le rôle et la finalité même de la mission d'un responsable de convaincre et de batailler pour permettre de les dépasser.

Ce qui me frappe c'est que la volonté d'aller de l'avant et la détermination à transformer puissent être perçues comme des actes remarquables et exemplaires.

C'est le contraire, la passivité ou le laisser faire, qui est anormal.

sbriglia

"Les trois Tchadiens et le Soudanais sont accusés de complicité (d'enlèvement d'enfants, NDLR) et renvoyés également devant la Cour criminelle", selon la même source.
"Selon le Code de procédure pénale, l'audience de la Cour criminelle interviendra au plus tôt dans une semaine à compter de la date de mise en accusation", à savoir ce mercredi 12 décembre, a précisé cette source.

Le procès devrait durer une semaine "au maximum".

Belle leçon de rapidité que notre garde des Sceaux pourrait chercher à reproduire... comme quoi la justice expéditive (car n'en doutons pas il y aura "réexpédition" et retour à l'envoyeur après le procès... sans les enfants, faut pas exagérer !) n'est pas que chinoise et a quelque vertu.
(je sais, je ne suis pas dans le sujet mais les bonnes âmes, et notre hôte, m'absoudront...)

Marc Fievet

Bonjour,

Oui, quand on veut, on peut, même dans l'une des administrations les plus... rétrogrades de France.
Pour une Sophie Bleuet courageuse, combien d'obséquieux ???

Le drame, Philippe, en France, c'est que nous avons de moins en moins de personnels couillus pour imposer des décisions de bon sens !

Catherine JACOB

«la séparation des condamnés et des prévenus.»

Ce qui est frappant c'est que la réorganisation n'a nécessité que trois semaines de remue-ménage. Donc quand on veut..... - Voir Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-988315,0.html?xtor=RSS-3208 - qui écrit : «Les deux autres coursives accueillent les prévenus, en détention provisoire ou condamnés qui n'ont pas épuisé toutes les voies d'appel. La distinction ainsi opérée est respectée au quartier des femmes et chez les mineurs.»
Ce qui limitera sans doute le risque qu'un autre Dils soit lui aussi violé en prison.

Ludovic Lefebvre
«J'ajoute que s'être fait violé en prison ou ailleurs ne fait pas d'un être un innocent pour autant.»

Certes, mais qu'un innocent non seulement soit incarcéré, mais en plus soit la victime d'un viol à l'occasion de cette incarcération, ça aggrave considérablement la situation. Sans compter que le viol ne fait pas partie de l'arsenal des peines de la République !

«Qui s'est soucié de ces deux gamins de Montigny qui eurent la tête broyée à coup de pierres ?»

Comment cela a-t-il pu en effet être possible sans que le second gamin ne s'échappe pour donner l'alerte mais reste à côté ?
Ceci étant il faut arrêter avec de tels : «Qui se soucie des victimes?» Il est évident que tout le monde s'en soucie - dans l'intervalle de ses propres soucis certes - mais bon. Maintenant le sort de l'homme en général ne peut pas ne pas également susciter l'intérêt.

Ségo
«Et Patrick Dils : comment en est-on arrivé à le condamner à deux reprises pour finalement l'acquitter près de 20 ans après les faits ? Sur quels fondements ?»

Je crois qu'il a bénéficié de la création d'une nouvelle possibilité d'appel qui a permis d'exploiter de nouvelles informations.

PB
«C'est si bon, pour une fois, de voir l'action remplacer la dénonciation ou l'accablement. »

ça c'est vrai ! Surtout en ce moment !

Mussipont

J'essaie de prendre contact avec des surveillants de Metz-Queuleu pour avoir leur avis sur ce dispositif et je vous ferai part de leurs observations si j'en obtiens.

Je trouve qu'il est toujours intéressant d'avoir l'avis du "petit" personnel, dont l'avis est en général complètement négligé lors des tentatives de "grandes réformes" de notre Etat. C'est particulièrement le cas des surveillants de prison qui ont vraiment l'impression d'être les grands oubliés du débat sur la prison.

Dan

C'est l'arbre qui cache la forêt ! Je ne crois pas qu'un avocat général puisse être fier d'un fait si isolé (à l'honneur tout de même de la personne qui le réalise) lorsqu'on connaît l'état des prisons françaises et la surpopulation carcérale. Il semble qu'il faut très peu de choses pour vous satisfaire face aux lacunes de la justice et de l'administration pénitentiaire !

politoblog

Pourquoi est-ce que vous avez changé de photo ?

Politoblog

Vous vous réjouissez de petites victoires ?

L’ancien commissaire aux Droits de l’homme Alvaro Gil-Robles disait à propos de la célèbre prison des Baumettes à Marseille.

« De ma vie, sauf peut-être en Moldavie, je n’ai vu un centre pire que celui-là ! C’est affreux ! Les gens s’entassent dans un sous-sol sur deux niveaux, sans aération. Ils se promènent dans une cour minuscule grillagée de tous côtés. Au second niveau, on marche sur la grille, au-dessus de ceux du premier niveau. Les fonctionnaires en sont eux-mêmes très gênés. Il faut fermer cet endroit, c’est urgent. »

Est-ce que vous avez récemment visité une prison ? Que pensez-vous du bracet électronique et le préconisez-vous comme sanction, proportion gardée avec l'infraction principale ? Et le "dépôt" situé sous vos pieds s'est-il amélioré ?

Yves Duel

Tiens, c'est une femme !

(je suis sûr que vous l'aviez noté, mais c'eût été encore mieux que vous fissiez semblant de corréler l'un à l'autre --si c'est vraisemblable ? )

(je ne parle pas du directeur d'administration centrale dont j'ignore le sexe derrière le titre, bien sûr)

Catherine JACOB

"Selon le Monde, Sophie Bleuet, directrice du centre de détention de Metz-Queuleu"

Décidement vous en voulez à Metz aujourd'hui !
Pour votre information, le centre de détention de Metz-Queuleu est à plus de six kilomètres à vol d'oiseau de Montigny-les-Metz.

Thierry SAGARDOYTHO

Saluons cet exemple fort heureux mais totalement isolé sinon anecdotique : hélas, la réalité carcérale française est globalement bien moins reluisante. Le rapport édifiant du comité de prévention contre la torture publié récemment illustre une réalité carcérale consternante sinon abjecte. Certes, Rachida Dati s'annonce en Mère Noël avec sa loi pénitentiaire mais il y a du travail sur la planche !

La victime au centre du processus pénal

Des perspectives sur le monde carcéral et la place de la victime au sein du processus pénal :

http://www.changer-la-gauche.fr/page5/files/Victime.pdf

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