Un nouveau scandale, que dis-je, une véritable tempête ! Non pas Roger Karoutchi, Secrétaire d'Etat se faisant sèchement et heureusement rembarrer par la fille de Jean Zay à la suite d'une comparaison infiniment choquante et inappropriée. Mais Jean-Marie Cavada (JMC) au centre du maelström. A peine avais-je choisi le thème de ce billet que je me suis surpris moi-même à vouloir le traiter sur la pointe de l'esprit, tant, paraît-il, il serait sensible.
De quoi s'agit-il ? Yvan Stefanovitch a écrit un livre dénonçant la gestion municipale de Bertrand Delanoë. Je ne l'ai pas lu dans son intégralité, seulement des extraits. Je ne sais pas ce que valent ses arguments. Il a le droit de les exprimer et d'ailleurs ceci ne lui a été contesté par personne.
JMC est la tête de liste UMP pour le 12ème arrondissement à Paris. Le parcours politique qui l'a conduit à occuper cette position ne brille pas par la cohérence et la fidélité mais peu importe. Au cours d'une réunion organisée à son initiative, Yvan Stefanovitch, si j'en crois le site du Nouvel Observateur, a accusé la mairie de Paris d'octroyer des subventions à des associations juives pour s'attribuer "le vote juif" et pour mettre en cause "l'explosion des subventions pour les homosexuels". Le Figaro et le Parisien ont également écrit sur cet incident.
Immédiatement, on a reproché à JMC de n'avoir pas répliqué. Il affirme n'avoir pas entendu ces propos. Argumentant de la sorte, il adhère implicitement au procès qu'on lui fait et dont je vais me demander sur quoi il se fonde. Jean-François Copé, de la même manière, tout en soutenant JMC déplore des propos choquants, au moins maladroits.
Dans le cadre d'une campagne municipale, venir reprocher au maire en exercice de vouloir bénéficier du "vote juif" et du "vote homosexuel" par une dilapidation des subventions relève peut-être d'une polémique politique de bas niveau, d'une argumentation biaisée mais en aucun cas d'un scandale moral qui devrait susciter une indignation générale. Celle-ci, d'ailleurs, a été réduite à sa plus simple expression : celle du parti socialiste qui se sert de tout, et c'est de bonne guerre.
La seule question qui aurait mérité d'être débattue est celle de la vérité ou de la fausseté de l'accusation formulée. Apparemment, cette élémentaire validité ou non du propos n'intéresse personne. Seul a été monté en épingle le fait qu'ont été mentionnés "le vote juif" et la cause homosexuelle.
Nous en sommes arrivés à un point tel de domestication intellectuelle et de conformisme bêlant que certains mots, aujourd'hui, n'ont plus le droit d'être prononcés, sauf à être revêtus d'emblée d'une inconditionnalité admirative. Suggérer l'existence d'un "vote juif", en quoi est-ce offensant ? La politique n'est pas forcément un marigot de crocodiles mais pense-t-on vraiment que ceux qui se plaisent à donner des leçons de morale n'ont pas d'objectif ni de but à atteindre. Les attitudes ne sont pas gratuites et les vertueux apparents ont des desseins profonds. Il y a, en politique, et c'est un poncif, l'affirmation de flatteries ou de considérations qui se doivent d'avoir nécessairement une visée opérationnelle. Même la pure éthique susceptible de créer lien et rassemblement n'est pas dénuée de pesanteurs tactiques. Le désincarné est un voeu pieux et serait d'ailleurs insupportable. En quoi l'allusion, donc, à un "vote juif" quantitativement sollicité serait-elle indigne? Peut-être absurde, elle sera, dans ce cas, aisément détruite par Bertrand Delanoë. Ou bien est-il forcément malséant de songer qu'une forme d'unité et de cohérence peut s'attacher dans certaines circonstances au choix politique de la communauté juive ? A supposer la perception erronnée, celle-ci mérite-t-elle l'opprobre ?
Pour la cause homosexuelle, il me semble que l'analyse est rigoureusement la même. Ce n'est pas parce que Bertrand Delanoë, contrairement à d'autres, ne nous a pas abrutis avec un militantisme gay qu'il est forcément insensible à l'importance de cette communauté, sur le plan électoral, à Paris. Ce soupçon, s'il est grotesque, n'a rien d'abject. Il ne se rapporte pas à l'immoralité de celui qui le profére mais à la qualité ou non de sa pertinence politique, de sa vigueur partisane. Allons plus loin, sur un plan national. Oserait-on défendre l'idée que le vote de la loi contre l'homophobie résulte seulement d'un Parlement saisi par la grâce et pas aussi de représentants conscients et soucieux de leurs intérêts ? Hier, la révérence à l'égard de l'homosexualité et de ses groupes de pression était payante. Aujourd'hui, elle le demeure.
Alors, j'ose l'écrire, il n'y a pas de scandale. Il y a juste une polémique dure qui devra trouver son issue dans une réplique politique, une contradiction factuelle. Je n'ai d'ailleurs pas entendu Bertrand Delanoë s'engager dans cette voie dangereuse qui consisterait, faute de savoir contredire victorieusement son adversaire, à tenter de le disqualifier moralement. Il n'a pas détourné cette passe d'armes politique et à ma connaissance il n'a insulté personne. En public au moins, "tocard" n'est pas sorti de sa bouche.
Juif et homosexuel sont des adjectifs qui font partie du vocabulaire et servent au langage. Je ne voudrais pas que la peur ou la pudeur, nous tétanisant devant ces mots, nous empêchent d'appréhender les réalités, les problèmes ou les douleurs qu'ils portent en leur sein. Contrairement à ce que croient les sulpiciens de service, le poison de l'antisémitisme est directement proportionnel au poids, voire à l'abus des censures officielles ou officieuses. Ce qui veut étouffer pour la bonne cause est débordé par la folle liberté de la mauvaise. Il est navrant de constater que la régression de la liberté de penser et de parler est telle qu'on ne se préoccupe plus que de la décence d'un propos. On n'est pas loin de juger négligeable son bien-fondé. Cette perversion atteint même les pensées qui devraient être les plus vigoureuses pour la sauvegarde de ce principe républicain essentiel. Jean-François Copé est une parfaite illustration, à ce titre, de l'enlisement quotidien : pour ne pas rater le train de la bienséance, on détruit celui de la vérité. A force d'adhérer aux scandales convenables et à la mode qu'une société frileuse ne cesse de susciter pour se donner l'illusion d'une éclatante santé éthique, on ne saura plus se battre contre les vrais. Justiciers sans motif, on va devenir des combattants pour rire. Héros de causes factices, on va s'indigner pour de faux chaque jour.
Pourtant, le courage est plus que jamais une denrée de première nécessité.
M. Jean-Marie Cavada dit qu'il n'a pas entendu ce que disait son invité, M. Stefanovitch, parce qu'il conversait avec une candidate. Ceci démontre qu'il ne sait pas observer la politesse élémentaire consistant à se taire lorsque quiconque, orateur, professeur, intervenant, s'exprime devant quelque assemblée. L'exemple venant d'en haut, il ne fait ainsi qu'imiter certain haut personnage qui, invité par un roi, n'hésite pas à consulter son téléphone mobile. Mais ce n'est pas là l'essentiel de mon propos. Vous n'êtes pas choqué par l'expression vote juif, sans doute parce que vous n'êtes pas sensibilisé à ce que je vais tenter d'expliquer.
M. Stefanovitch a déclaré : « c’est le problème du vote juif et c’est le problème des subventions et ça, c’est pire que Dachau !» Je vous laisse apprécier la retenue de cette phrase et la sensibilité qu'elle révèle. Il veut sans doute faire référence au vote de citoyens français de confession israélite, comme si ceux-ci, sur l’injonction d’on ne sait quelle autorité souterraine, votaient tous comme un seul homme dans le même sens. Il succombe ainsi au délire entretenu par des siècles d’antisémitisme selon lequel les juifs constitueraient une société secrète ayant pour but de dominer l’univers. En fait, on trouve dans ce sous-ensemble de la population française la même diversité d’opinions et de sensibilités que dans le reste de celle-ci.
Il est certain que, en période électorale, les hommes politiques s’efforcent de séduire telle ou telle partie des électeurs. Mais cela n’autorise pas à prétendre qu’un groupe donné supporte exclusivement tel ou tel parti. On évoque parfois le vote des paysans, celui des chauffeurs de taxi ou des artisans coiffeurs et ainsi de suite. On peut naturellement avancer à leur sujet la même objection de variété que pour le soi-disant vote juif. Mais cela ne tire pas à conséquence. Jamais personne n’a rassemblé les paysans ou les chauffeurs de taxi ou les artisans coiffeurs et autres pour les exterminer avec leurs familles. Mais pour les juifs, si, c’est arrivé, il y a à peine soixante-dix ans, sous le règne des nazis, qui assassinaient des êtres humains, hommes, femmes, vieillards, enfants et nourrissons, avec la sensibilité de ceux qui écrasent des cafards.
Des propos comme ceux de M. Stefanovitch sont criminels car ils ouvrent la voie aux massacres futurs.
Rédigé par : romain_42 | 29 février 2008 à 13:04
A Billy:
"Car oui, à Paris comme ailleurs, le lobbying fonctionne."
Bon, ben, oui. Mais il n'est pas accessible à tout le monde. Ainsi est-il intéressant d'en parler.
L'autre soir, j'ai vaguement vu et entendu une émission sur la franc-maçonnerie ( un plateau que notre ami Philippe connaît bien... celui de M. Taddéï pas de la fm !)
J'ai pas suivi le débat.
Je pars de l'idée sûrement fausse que ce genre de débat restera toujours stérile car on ne révèle de toute manière que ce que l'on veut bien. Je crois au bien-fondé du journalisme mais je constate aussi qu'on décrie les reporters lorsque l'information s'avère tronquée. Après tout, un interviewé ne dira que ce qu'il concède à être retranscrit ou entendu. Un journaliste ne lit pas dans les pensées. Sa vérité est celle qu'on lui donne, même vérifiée. Bref, j'ai donc zappé le truc.
Pourtant, si j'en parle, c'est pour dire que les groupes de pression, y'en a partout.
Cette cuisine qui est faite sans que les Français de Province sans grade et sans fonctions capables d'influencer le cours des événements, consiste à préparer des plats et à forcer le peuple à en manger.
Un peuple qui n'aurait pas le droit d'aller dans les cuisines pour assister à la préparation des mets.
Il n'y a pas de mystère : selon les politiques et élus, l'appartenance varie. Etant tous des êtres humains, forcément, ils ont leur propre entourage, leurs propres "vestibules".
Du temps de la Monarchie, le système fonctionnait très bien : pourquoi s'arrêterait-il ?
Jamais il ne s'arrêtera et cela ne relève pas de la fatalité mais d'un état de fait.
Aux USA, il vient d'être révélé qu'un candidat avait eu une maîtresse. La grande affaire ! Quel est le lobbying qui a encore fait des siennes ?
En politique, tout est bon à asséner un coup à son adversaire.
Dès qu'il y a un "scoop" à révéler, il est aussi devenu habituel de dénoncer une tentative de déstabiliser de la part de son adversaire!
"A qui profite le crime ?" ( clin d'oeil à Philippe qui parlait de "justicier" dans un de ses posts)
La Vérité et le droit de savoir pour tout citoyen sont remises en cause. Les querelles et les enjeux personnels entre les différents lobbyings prennent l'avantage sur l'intérêt du peuple.
Tout cela lasse. Plus rien n'étonne. c'est comme un casino où les jeux se feraient, " Rien ne va plus! ", laissant le pauvre bougre à l'entrée du palace car il aurait des baskets et un jeans...propres mais tout de même !!
Bonne nuit à tous !
Rédigé par : Ktrin à Billy. | 22 février 2008 à 02:01
Je veux bien que ce soit de faux scandales, mais, soit je ne vous ai pas assez lu, soit vous vous taisez bruyamment sur des sujets qui sont autrement plus scandaleux,
32 fois scandaleux.
Rédigé par : olivier-p | 21 février 2008 à 15:07
PB >
"Art. 4. de la DDHC
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits"
A partir du moment où la liberté d'expression ne nuit pas à une minorité ou à une catégorie d'hommes, elle est théoriquement illimitée.
Dans la réalité, il est indéniable qu'il y a actuellement une tendance à la réduction des auto-censures.
Hier, Le Figaro titrait la dépêche suivante : "les homosexuels sont responsables du séïsme". En faisant référence à des propos d'un député israélite intégriste religieux.
A travers un titre spectaculaire, il y avait clairement une volonté de choquer.
Je ne sais pas comment les homosexuels auront compris la présentation de cette dépêche. Mal, je pense !
Décomplexer la liberté d'expression, oui... mais tant que l'on n'est pas dans la volonté de nuisance.
Rédigé par : Thibault | 21 février 2008 à 12:11
A rapprocher des propos de Rama Yade : "Cette gauche qui s'en prend à moi parce que je suis noire", entendant ainsi faire taire les critiques qui seraient toutes empreintes de racisme.
Ras le bol.
Le vote juif n'existe probablement pas à Paris, du moins est-il traditionnellement de gauche davantage par fidélité aux idéaux socialistes et communistes des grands-parents athées et laïcs, et non par communautarisme.
Le vote homosexuel existe probablement marginalement et disparaîtra à mesure que la droite intègrera les revendications gays.
Le propos de Stefanovitch est vicieux en pointant deux lobbies ou pseudo-lobbies, car il n'a pas pointé le "lobby" des mères célibataires qui a bénéficié de toutes les crèches ouvertes depuis 6 ans. Il s'agit bien, dans son esprit, de signaler au vrai français le poids excessif de certaines minorités en omettant les autres catégories : "Pendant qu'il sert des minorités puissantes et occultes, le maire ne s'occupe pas de vous".
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 février 2008 à 10:35
Je connais ce journaliste, je l'ai pas mal côtoyé professionnellement il y a quelques années. C'est certes un type bizarre et il y a beaucoup à redire sur son livre (de même que s'y trouvent des paragraphes excellents) mais l'accuser d'antisémitisme est INDIGNE. Non pas parce qu'il s'appelle Stefanovitch et que son père a été déporté, mais parce que ses propos n'étaient peut-être pas justes (ça mériterait une enquête approfondie) mais légitimes dans le débat démocratique. Car oui, à Paris comme ailleurs, le lobbying fonctionne. Et certaines communautés juives, souvent assez radicales d'ailleurs, sont assez douées pour faire gentiment pression sur les élus. Ca n'a rien de nouveau, rien d'original et rien de condamnable. Le hic c'est que stricto sensu il n'y a pas de vote juif, pas plus que de vote gay. Mais au sein de ces "groupes sociaux" (je tiens aux "" car c'est + complexe que cela) certains s'accordent sur leur vote. Comme une association de parents d'élèves sur des promesses d'ouverture de classe, une association locale sur l'aménagement d'un square... Bref, les petites ficelles de la vie politique quoi... Mais quand on met le doigt là-dessus en disant "juif" au lieu de "ancien combattant" ou "club de golf" on est antisémite... C'est insultant et je pense à terme dangereux car on banalise ainsi ce mal.
A part ça cette polémique est un cas d'école...Billy TALLEC
Rédigé par : Billy | 20 février 2008 à 10:32
"C’est pour cette raison, Philippe, que je suis attachée à votre blog.
Votre passion de la liberté." nous chante D. Véronique !
on ne le répètera jamais assez ; dac avec vous ! je surclasse perso ce blog entre le Canard Déchaîné et les Guignols , coté espace de libertés multiples et personne n'abuse , puisque monsieur Bilger est aussi le docteur et de ce blog et un peu le nôtre aussi , non ?
il n'en reste pas tant que ça , des espaces de liberté ; ils ont été remplacés petit à petit , little by little , par des espaces publicitaires phagocytaires alors surtout ne pas se taire !
Moi , ce février qui me voit enfin aller de mieux en mieux je l'avoue , je dis à notre Grand Manie Tout , chef de son état ( pas celui de ce blog , l'Autre , le mari de Carla Bruni que ce blog fait faire des économies à la Sécurité Sociale ! j'en suis l'épreuve désincarnée bien que natif de l'Ain !!
hein ???????????
Sissi aussi !
Rédigé par : Cactus salut Dame Véronique telle Marie là | 20 février 2008 à 10:24
Ce qui m'intéresse, au fond, au-delà du contenu du billet, c'est votre parti pris, toujours, j'ai envie de dire "Zolaiste".
"Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur."
Version Bilger :
"je n’ai qu’une passion, celle de la recherche et de la démonstration des vérités, celle de ma liberté que je veux entière pour les dire et celle de la liberté que je reconnais totale à l’autre de me les contester".
C’est pour cette raison, Philippe, que je suis attachée à votre blog.
Votre passion de la liberté.
Pour le contenu de votre note, en fait, je ne suis pas totalement d’accord avec vous.
Mais pour exprimer librement mon désaccord, je ne peux pas faire l’économie d’un travail de précision dans les arguments et dans la construction de ce que, spontanément, j’aurais à vous opposer.
Pour moi, le corollaire indispensable d’une liberté d’expression c'est l’exigence d’un travail de réflexion. Il y faut du temps, de la concentration et de la sincérité intellectuelle.
Mais ce n’est que de cette manière que je peux dire, après un commentaire :
"j’ai exercé ma liberté d’expression. J'ai pu dire au plus près, au plus exact, au plus juste ce que, spontanément et dans le désordre, je désirais exprimer."
Voilà donc un commentaire qui se contente seulement de faire le point sur ma méthode d'écrire dans votre blog.
Rédigé par : Véronique | 20 février 2008 à 08:14
@ Surcouf
"Mais qu'avons-nous fait ou plutôt qu'avons-nous loupé, pour mériter des politiques de ce niveau ?"
Peut être que l'erreur remonte au 21 janvier 1793...?
Rédigé par : Bernard1 | 20 février 2008 à 06:31
Une de mes copines de travail, Sarah, juive de confession, me demandait ce matin mon avis sur son cousin David.
Celui-ci, juif également, désire monter une association dans Paris.
Comme il est homosexuel, il se demandait s'il ne pouvait pas demander 2 subventions au maire de la capitale ?
Ridicule polémique pour cacher une absence d'idées.
Salissons, salissons, il en restera bien quelque chose.
Mais qu'avons-nous fait ou plutôt qu'avons-nous loupé, pour mériter des politiques de ce niveau ?
Rédigé par : Surcouf | 19 février 2008 à 21:59
Dans une société qui a tendance à s'américaniser, il est normal de mettre de son côté les groupes de pression ou lobbies juif, homosexuel, ethniques...
Cette forme de politique est monnaie courante aux Etats-Unis sans que cela choque l'opinion.
@ Philippe Bilger
"le poison de l'antisémitisme est directement proportionnel au poids, voire à l'abus des censures officielles ou officieuses. Ce qui veut étouffer pour la bonne cause est débordé par la folle liberté de la mauvaise. Il est navrant de constater que la régression de la liberté de penser et de parler est telle qu'on ne se préoccupe plus que de la décence d'un propos."
Il faut oser l'écrire et j'applaudis très fort car le dire publiquement à haute voix, c'est souvent se faire traiter de fasciste. Mais derrière la plupart de ces lois qui nous lobotomisent, ne trouve-t-on pas souvent des élus du Pécé-ef ?
Rédigé par : Bernard1 | 19 février 2008 à 20:30
Tout comme l'on a reproché à Ségolène Royal de vouloir s'attribuer le vote des femmes... Et d'ailleurs, le reproche, si reproche il doit y a avoir, était parfaitement fondé. Les politiques veulent "vendre" leurs programmes, la "clientèle" est diverse. Il faut contenter le plus de monde possible. Pourquoi alors ne pas tenter d'octroyer "quelques rabais" à telle ou telle catégorie de la population ? S'offusquer que des hommes politiques veuillent s'attribuer le vote de certains - outre que c'est extrêmement naïf -, c'est tout simplement remettre en cause la démocratie, que ceux qui s'offusquent défendent par ailleurs avec ardeur...
Rédigé par : Noblesse Oblige | 19 février 2008 à 19:03
Pour information, il y a une vidéo explicite de ce discours de l'auteur et JMC à 3 mètres.
C'est ici :
http://www.lepost.fr/article/2008/02/17/1100170_stephanovitch-aboie-les-4x4-passent-cavada-n-entend-pas.html
Il suffit de cliquer sur le lien pour entendre les propos tenus et confirmés malgré les questions contradictoires du journaliste qui filme.
Rédigé par : Thomas | 19 février 2008 à 17:46
"Sur la planète de l'extra-terrestre, cette société parfaite existe, mais les Oxiens regardent avec envie nos deux petits vieux. Ils recherchent les valeurs et les bienfaits....... de la vie d'antan et aimeraient bien effectuer un "retour aux sources".
JE cite pour une fois un Wikipédien puisque fil vraiment extra-terrestre pour mon moi ce février ; que vous avez raison non gardée de mettre le doigt sur ce fait pour ne point dire plus et rester poli, poli et musclé comme en sports amateurs, AVANT AUSSI !
ps voire ump : je vous laisse, je retourne à Woodstock avec Woody Allen pas wood- pecker !
Rédigé par : Cactus rajout | 19 février 2008 à 17:20
"Pourtant, le courage est plus que jamais une denrée de première nécessité."
lis-je là entre thé hautain et air au thym !
je ne puis m'empêcher de repenser à un film pas si "et le navet va" Fellinien, non, non mais Jean Giraultesque :
je résume donc, non coupable, not guilty :
"Une nuit, suite à un concours de pets loin de tout contre-pet, un extra-terrestre Dantesque nommé "La Denrée" débarque en soucoupe volante dans le jardin du Glaude. Celui-ci lui offre à manger de la soupe aux choux. L'extra-terrestre l'apprécie et en emmène sur sa planète...."
" La soupe aux choux ! "
un scandale à la mode loin de Caen alors, déjà aux yeux d'une critique gauchisante plus qu'incertaine ;
lui-aussi, alors futilité d'un jour, fût-il y tait ? que non que non ni que nouilles que nouilles !
sinon :
"Justiciers sans motif, on va devenir des combattants pour rire."
j'ai bien peur que oui !
Sissi ! (et bonnes vacances , que vive le Sud)
Rédigé par : Cactus sans sandales ni tongs, plus soupe au choux qu'au lait | 19 février 2008 à 17:05
A force de judiciariser certains espaces de l'expression publique et politique, en dévoyant parfois la loi sur la presse et les incriminations qu'elle énonce, la liberté d'expression n'a-t-elle pas régressé au point que, pour disqualifier le point de vue d'un adversaire, on fait l'économie de le réfuter simplement en le traitant d'indécent ?
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 19 février 2008 à 16:17
De toute façon, dans ce pays, dès qu'on prononce un mot comme "juif", on est immédiatement taxé d'antisémitisme.
C'est curieux, mais c'est comme ça.
"Goy" n'a curieusement pas le même impact. Et pourtant, mes amis juifs me moquent parfois pour en être un et me désigner ainsi.
Mais je prends ça pour un compliment, un hommage même, à l'égard d'un "papiste" respectueux de l'humain.
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 19 février 2008 à 15:38
Le sujet abordé par l'Avocat général Bilger est très sensible : je le félicite pour son courage.
J'ajouterai seulement que ceux qui, légitimement, combattent l'antisémitisme ne sont pas forcément ceux qui n'ont jamais eux-mêmes versé dans l'antisémitisme ou dans une autre forme de discrimination : misogynie, homophobie, xénophobie, racisme, détestation des vieux, exclusion des handicapés, etc.
Je veux dire par là que la sincérité chez l'homme, c'est le coeur.
C'est au coeur de l'homme qu'il faut regarder, car c'est là le siège du mal ou du bien.
Il est devenu trop facile de se présenter en public comme un ami des juifs.
Il est également devenu pratiquement impossible de s'exprimer chaque fois qu'on parle d'antisémitisme, de juifs.
On voit bien qu'il s'agit d'un sujet trop sensible, sur lequel il est malaisé de donner un avis, tant l'extrémisme intellectuel est prompt à sévir.
Je ne maîtrise pas l'affaire Jean-Marie Cavada, personnalité dont l'Avocat général Bilger a raison de souligner l'absence de rigueur politique.
Mais, comme l'Avocat général Bilger, d'emblée je trouve excessives les critiques adressées à JMC.
Rédigé par : LABOCA | 19 février 2008 à 15:24
Les propos de Y. Stefanovitch ont été enregistrés et filmés par le journaliste qui l'a entraîné sur ce terrain.
J'ai vu cette vidéo, et je dois dire, pour ma part, n'y avoir rien trouvé de scandaleux. Y. Stefanovitch compare les subventions accordées aux associations de déportés et note les différences.
Il est vrai qu'il a fait allusion à l'appel aux votes juifs et homosexuels dont se serait rendu coupable B.Delanoë, tout comme d'autres peuvent faire appel aux votes des taxis, des médecins, des extrêmes, droite ou gauche, du centre, des francs-maçons, des épiciers... on peut dresser une liste à la Prévert, ils font tous ainsi.
Vrais ou faux, ses propos n'avaient rien d'anti quoi que ce soit, mais s'apparentaient uniquement à ces diatribes de bistrot qu'on entend toujours en période pré-électorale .
En revanche la vidéo montre bien J.M. Cavada assis à proximité de Y.S. l'écoutant attentivement, même si parfois, mais très peu, il parla avec sa voisine.
Affirmer ensuite, pour se disculper, n'avoir pas entendu est une réponse qui relève désormais de la médecine : Jean-Marie Cavada doit consulter rapidement un ORL ou faire régler son Sonotone s'il en a déjà un.
La vidéo est sur:http://www.youtube.com/watch?v=aDNI_HhUI-A&eurl=http://desourcesure.com/politiqueaffaires/2008/02/cavada_piege_ou_consentant.php
Rédigé par : Patrick PIKE | 19 février 2008 à 14:44
Oui, que l'on vérifie si c'est vrai, tout simplement. Je suppose qu'un journaliste étaye ses écrits de notes justificatrices.
Je me demande si le déclenchement d'indignation n'est pas une technique bien huilée pour éluder les débats et les questions qui embarrassent ou plutôt, je fais semblant de me le demander.
On s'indigne dans un premier temps, puis un étrange silence se fait ensuite, on ne parle plus jamais de ce sujet, mais la réponse n'est pas apportée, vous verrez dans ce cas comme je l'ai déjà constaté à de nombreuses reprises.
Je ne suis donc pas le seul héros de ce monde moderne... tristesse !
Rédigé par : Ludovic Lefebvre | 19 février 2008 à 14:03
Cavada, répétez après moi : "le danger ne vient plus des bruits de bottes mais du silence des pantoufles".
Rédigé par : sbriglia | 19 février 2008 à 13:52