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17 février 2008

Commentaires

Catherine JACOB

sbriglia (version complétée)

J’ai hésité à vous répondre plus longuement, mais tant pis allons-y quand même.

Puisque vous évoquez Marcel Proust par le biais de la Baronne Putbus, celle que soigne sans doute le Dr Potain, qui a à son service une chambrière qui est une véritable arlésienne, qui est réputée aimer les dames et dont on parle dans les passages où l’on évoque également le président de la république, pour dire qu’il dispose de moyens de contrainte et de séduction, qu’il est sourd comme un pot et enfin qu’il mange avec les doigts, ce qui, question de bienséance et pour se rendre «dans le monde » comme on dit, n’est pas du meilleur effet - quoique dans son cas c’est plutôt le monde qui vient à lui…, vous n’ignorez pas non plus, je pense, que l’un de nos grands spécialistes en est Luc FRAISSE, enseignant chercheur à Marc Bloch à Strasbourg.
Il se trouve que, du temps où y il était encore étudiant, mon fils a eu ce grand privilège que de pouvoir compter parmi les étudiants de cet éminent spécialiste. Il s’agissait à l’époque d’un cours sur Proust en effet, à l’occasion duquel le Professeur Fraisse a traité du japonisme et notamment dans le cadre du fameux épisode de la madeleine trempée dans une infusion de thé.
Je ne vous rappelle pas ce passage lorsque l’édifice immense du souvenir paraît s'élever d’une tasse de thé - vous avez lu le roman dans son ensemble sans doute -, tandis que l’auteur s’aperçoit que la vérité n’est pas dans le thé mais en lui-même, ce dernier n’ayant servi que de clé, en quelque sorte, pour la porte qui ouvre vers ce qui « n’est pas encore », vers « ce pays obscur où il – le créateur – doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. », « l’odeur et la saveur restant encore longtemps, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »
Je laisse de côté la madeleine en elle-même ainsi que la question de savoir si elle était rassise ou non et s’il se justifiait donc de la mouiller de thé, en quoi pour certains semblent résider la clé des songes…, pour m’intéresser uniquement à ce thé singulier évoqué également par Proust, ce thé aux fleurs qui est non pas celui dont les feuilles se marient dans le pot où on les conserve, avec des pétales de fleurs séchées qui ajoutent simplement à leur saveur ainsi qu’à leur parfum, mais celui qui se verse dans une tasse au fond de laquelle on aura préalablement déposé un végétal compacté et que le thé versé depuis la théière fera s’épanouir tel un bouton de fleur, autrement dit ce thé qui est également un régal pour les yeux.
L’art du thé chinois se veut remonter à au moins 3000 ans avant J.-C. quand le Classique du thé, le plus ancien des textes dont on dispose et qui parle effectivement de Camellia sinensis, ne remonte qu’au sixième siècle de notre ère et que le plus ancien idéogramme dont on dispose à son propos est relativement peu ancien et se rattache semble-t-il à un caractère du corpus des sigillaires qui ne dispose pas de forme plus ancienne que le dit corpus et nomme une « plante amère », mais en associant de façon très intéressante en revanche un élément classificatoire « plante » à un très ancien pictogramme qui nommait le petit scalpel dont on se serait servi à une certaine époque pour ouvrir les abcès purulents, qui au départ était un attribut du chef et qui intervenait dans les opérations magiques, qui donc a également été utilisé pour noter le « Nous » de majesté. On peut donc imaginer une sorte de petite serpette à l’image de notre serpette druidique qui devait aussi bien servir à l’occasion de rituels magiques que pour recueillir les plantes utilisées ensuite comme ingrédients dans les potions. Bref, peu importe pour le moment. Les japonais, eux bien sûr, ont emprunté le thé et son utilisation aux chinois, le premier texte dont on dispose datant du XIIème siècle, mais l’importation se laisse néanmoins dater un peu plus tôt. C’est pourtant l’une de leurs coutumes qui a permis de solutionner la question qui va nous occuper ci-après.
Je reviens au cours de Luc Fraisse, lequel ayant mentionné ce thé singulier, ajouta : « Cela fait depuis une quinzaine d’années environ que je chercher à obtenir des renseignements sur ce thé tout fait particulier, mais, jusqu’à présent, tous les enseignants des Langues O. auxquels je me suis adressé, ne m’ont encore fait parvenir aucune réponse. » A ce moment, l’un des étudiants se lève comme un diable de sa boîte et pérore : « Ma mère n’est pas aux Langues O. mais c’est une vraie spécialiste, elle vous trouvera certainement la réponse. » Il s’agissait bien évidemment de mon rejeton qui s’est ainsi engagé devant tout l’amphi, sur la seule confiance qu’il avait dans la ténacité de sa maman ! Informée je blêmis mais, alea jacta est, je ne pouvais pas me permettre de lui faire perdre la face et à moi non plus du coup.
Je lui ai donc répondu : « Dis à ton professeur que je dispose d’une édition japonaise de Proust, que je vais donc la consulter et avec un peu de chance je pourrais entamer quelques recherches sur la base de la traduction de ce passage. » Manque de bol, c’est le cas de le dire, la traduction n’avait pas traduit mais transcrit. Qu’à cela ne tienne, je contacte un universitaire japonais… en japonais, exposant le problème du mieux que je pouvais et évoquant certaines pratiques divinatoires japonaises (que j’ai pu rapprocher depuis de l’ordalie ou encore de la rabdomancie, et aussi du blót propiatoire qui a notamment rapport avec l’élection annuelle du roi chez les scandinaves). Lequel rapproche ce thé d’une mode plutôt que d’une coutume, mode qui avait cours au Japon au 19ème, venant de Chine et qui s’était implantée à Paris dans le cadre du phénomène du japonisme, qui est ensuite tombée en désuétude pour revenir il y a quelque temps, depuis la Chine directement cette fois-ci, et qu’il a identifiée sous sa dénomination exacte à partir de laquelle j’ai pu effectuer quelques recherches complémentaires qui m’ont permis de rendre un rapport gracieux dans les quinze…jours et donc de nous sauver la face à tous les deux.

En remerciement j’ai eu droit à une dédicace de son ouvrage « Proust et le japonisme » paru avant la fameuse leçon, donc où les informations collectées ne figurent pas et que je m’étais du reste procuré par mes propres moyens. Mais bon, grâce à cet incident j’ai pu également avancer dans mes propres recherches, et la meilleure des récompenses ne réside-t-elle pas au fond, dans cette petite étincelle jaillie du questionnement socratique tel l’univers romanesque du petit bout de madeleine qu’offrait à Marcel sa tante Léonie le dimanche avant l’heure de la messe, après l’avoir trempé dans son infusion de thé, ou de ce tilleul encore appelé «l’arbre du Bodhi», car c’est assis à l’ombre d’un arbre de cette dernière espèce en effet, que le Bouddha connut son illumination.

Catherine JACOB

sbriglia

Amen.

sbriglia

Au cours d'un dîner où, comme à son habitude, la Baronne Putbus, toute à l'effervescence de se faire entendre des invités de Swann, avait suggéré à Bergotte quelque potion de son Berry natal -"mon Japon à moi", disait-elle - à seule fin de renforcer une virilité qu'elle soupçonnait défaillante et alors que Swann, qu'Odette en parfaite hôtesse avait alerté, quelque peu ennuyé à l'idée de rappeler à la Baronne les règles élémentaires de la bienséance, allait se résoudre, pour faire diversion, à lancer un nouveau sujet, Bergotte, qui jusqu'ici s'était montré parfaitement silencieux, avisant Charlus qui lui faisait face : "Voyez-vous, Baron, certains ne peuvent aller dans le monde sans faire de bévues : c'est pourquoi il y a des couvents".

Catherine JACOB

sbriglia
Moquez-vous mais buvez du thé vert.
Vous me remercierez plus tard quand vous constaterez que les multiples fonctions de vos attributs restent satisfaisantes tandis que votre voisin pour sa part se lamentera.
Sur ce lien vous pouvez déchiffrer le nombre de secondes [ex.:40秒 ], la quantité [3~4g -ou nombre de cuillerées arasées 2杯 - pour le thé, 60~90cc pour l' eau chaude] et les degrés celcius concernés[ex.70~80度] En liaison avec les images vous pourrez faire comme le chat déjà cité. http://ocha.tv/how_to_serve/nihoncha/fukamushi/ la sorte de thé concernée est Fukamushi- Sencha, autrement dit un Sencha [ thé à infuser ] dont les feuilles auront été longuement étuvées lors de sa fabrication, environ deux à trois plus longtemps que pour le sencha ordinaire.
Ex de la couleur à obtenir http://www.fujiya-chaho.jp/image/top-image/fukamushi.jpg L' accès aux autres sortes se trouve sur la droite de l' écran.
La qualité supérieure de Sencha - ça concerne le mode de culture pas le mode de fabrication - est le Gyokuro. Vous y avez accès par ce lien http://ocha.tv/how_to_serve/nihoncha/gyokuro/ où vous pouvez observer que le nom alphabétique de l'espèce de thé concernée est le dernier dans l'adresse de la page comme pour les autres d'ailleurs. Et dites-vous bien que même si dans votre cas c'est inutile côté prostate ça servira peut-être à vous rendre plus aimable. Voici la couleur à obtenir avec la qualité supérieure de Gyokuro http://www.fujiya-chaho.jp/image/top-image/gyokuro-hi-class.jpg mais bon à 31500 Yens [= 199euros] les 100gr - qualité UJI dans la campagne Kyotoïte - vous ne le trouverez pas à Paris et la prostate s' accommode à mon humble avis des qualités inférieures.

S' agissant de la nouvelle carte judiciaire en fait de regroupement de moyens elle me fait surtout penser aux grandes centrales d'achat qui imposent les tarifs dans un univers de pseudo libre concurrence et par voie de conséquences aux grandes surfaces responsables de la dégradation du pouvoir d'achat, de l'amenuisement du choix lui-même responsable de la dégradation du goût, de la perte de l'appétence, et de l'augmentation des phénomènes allergiques, tout ça parce qu'à Outreau on a une petite moyenne surface qui a mis sur le marché du chocolat périmé ayant gravement indisposé le justiciable.
Pourquoi donc alors que nous assistons à un regain de vigueur des petits producteurs qui se distribuent parfois aussi eux-mêmes, voulons-nous faire avec la Justice ce qui se révèle au bout du compte finalement dommageable dans le domaine de la consommation courante ?

Cactus juste remis d'un vilain zona là

"Zola, il l'était avant."
nous confiez-vous entre le cas Fée et la brune prune !

alors de me dire :
" c'est du Zoli, Zola, là ! "

mais encore :
un bien Zoli fil que vous nous tissâtes là encore !

bahhhhhhhhhh Sissi ? non non que des hoooooooooo Aussie(s) puisqu'austral lien !

Marie

@ Catherine Jacob,

« Je ne comprends pas très bien cette histoire de cheveux. Ce n'est pas comme si vous aviez trouvé, je ne sais pas mais par ex., un objet en peau tatouée... »


J’ai du mal à saisir vos multiples réactions, mais il est vrai que je ne dispose pas à mon actif de votre grande érudition, madame.


Pour explication, une petite page d’histoire :

Etant donné que mon propos était fort long, je n’avais pas cru bon devoir préciser, du fait que j’avais fait mention du « mur », que cette maison se situait, en zone d’occupation anglaise, en Allemagne du Nord réputée pour être l’Allemagne la plus dure et que c’était en 1985 et plus.

Il est normal, dans ces conditions, d’expliquer à un enfant ce qu’il y a autour d’une telle situation : que 40 ans après la fin d’un conflit : les zones d’occupation par les alliés, un mur, un rideau de fer, un déminage dans le no man’s land, des bornes et des gardes frontières, des miradors, des troupes de surveillance, les gens qui se saluent de chaque côté d’un rideau… une usine interdite d’accès, désaffectée, des souterrains dans les bois, inondés par les Anglais, à peine fermés... et que au moment de la montée du nazisme, devant le chaos monétaire, les femmes allemandes vendaient leurs cheveux ! D’où cette chevelure blonde.

Puis également que les montagnes environnantes de cette région avaient servi de camps et d’usines, avaient été creusées par des prisonniers de guerre pour y assembler, ce que les alliés appelaient les « armes de représailles » et que de l’autre côté du rideau de fer se trouvait le camp de Dora-Mittelbau-Nordhausen.

A l’occasion de travaux qui furent effectués sous le toit de cette maison, des ouvriers allemands trouvèrent la boîte, en furent gênés et la firent disparaître ! Pensant, par ailleurs, que je ne m’en apercevrais pas. L’Histoire marque toujours, surtout dans ce pays.
Je n’ai d’ailleurs jamais pu savoir exactement où situer « Peenemünde » dans les environs de Hambourg… Il était difficile d’obtenir des renseignements… Chez certains, il y avait encore bien de la haine…

Pour information :

http://www.dora.de/index_fr.html
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=13
http://sitesv1du-nord-de-la-france.com/dora%20nordhausen.htm

Mémorial de Mittelbau-Dora (Nordhausen)
l'usine souterraine de Dora
Une photo est obtenue en cliquant sur chaque point rond.


PS : Vous avez de la chance de pouvoir coiffer vos cheveux à votre manière.

Catherine JACOB

Jean-Dominique Reffait
«PS : nous accusons une légère tendinite de l'index droit consécutif au maniement de la roulette de notre souris pour passer, sans avoir le courage de les lire (nous nous en accusons), les dissertations interminables mais non moins itératives de Catherine Jacob.»

S'agissant du maniement de la souris c'est la crispation qui, à ma connaissance, cause un problème. Notamment celle de la main en coque, donc si vous aviez l'index crispé sur le bouton gauche je veux bien, mais s'il s'agit simplement d'actionner la molette centrale sur laquelle il n'est nul besoin d'appuyer comme un boeuf, ça devrait au contraire produire un effet décrispant.

Comme personne ne vous paie pour cela vous auriez tort assurément, de vous en infliger le pensum, si tant est que vous les mésestimiez à ce point.
Ce qui est réellement grave en revanche, ce sont les gens qui sont payés à cet effet, mais qui rendant un avis fondé sur une absence de prise de connaissance du contenu et donc assis sur la seule longueur, hochent la tête avec une moue dubitative et savante accompagnée de la mention : «C'est pas probant.» On est assurément en droit de se demander de quel côté se situe la grôôssse Katastrôôôph.

De fait, j'ai sans doute été traumatisée à vie par l'un de mes professeurs qui a saisi un jour l'une des thèses de doctorat qui s'empilaient sur son bureau et à propos desquelles il n'avait pas encore rendu de rapport, l'a soupesée en me disant: « Y a du poids. Ça c'est de la thèse !».
Confondue par le poids de l'argument j'ai levé un sourcil interrogateur. Il a alors poursuivi: «De toute façon Catherine, il faut savoir que les thèses ne servent à rien, vous devriez plutôt vous occuper à faire un petit frère à S.» S'agissant de l'une d'entre les trois seuls étudiants à propos desquels il avait été estimé qu'ils avaient réellement leur chance à l'agrégation - les deux autres n'étant pas de sexe féminin -... Quel encouragement.... à combattre en tout cas de nos jours la loi de rétention de sûreté. Mais bon, lui a quand même donné un avis favorable. « Je ponds donc j' existe ai-je retenu de cette conversation édifiante...» D'où la réitération assurément des Cot cot cot cot... coooot à l'origine de votre tendinite prétendue. Sacré Lucien va et sacré Jean-Dominique !

sbriglia

@ JDR
Si vous ratez l'interro écrite sur l'accent circonflexe, l'art du chignon, la tresse de réserve et l'état de ma prostate, je vous prierai de bien vouloir fournir ici un certificat médical : ne ressentez-vous pas tout le bonheur que nous avons, sur le blog de CJ, de pouvoir lire les commentaires de Philippe Bilger ?...

Jean-Dominique Reffait

Nous accusons réception de votre billet.
Nous accusons le coup.
Nous accusons nos péchés.

PS : nous accusons une légère tendinite de l'index droit consécutif au maniement de la roulette de notre souris pour passer, sans avoir le courage de les lire (nous nous en accusons), les dissertations interminables mais non moins itératives de Catherine Jacob.

Catherine JACOB

sbriglia
«...et j'accuse Catherine Jacob de confondre ce blog avec Doctissimo... »

J'ai jeté un oeil sur ce site que je ne connaissais pas en particulier les « Six recommandations pour diminuer le risque de cancer du sein » mais je n' y ai pas trouvé la plus simple d'entre toutes : boire du thé vert dont les catéchines [une famille de substances antioxydantes ] préviennent les cancers de l'appareil digestif en premier lieu mais aussi d'une façon plus générale les cancers hormonaux comme par ex. le cancer de la prostate ! Je ne sais pas comment se porte votre prostate mais à tout hasard voyez: http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2005030204
Les sites japonais signalent également la prévention des cancers de la peau.
«Même le chat boit du thé dit un proverbe japonais. » [ voir le chat http://ocha.tv/words/na_01/img/img01.jpg ] Ce chat qui dort le jour et sort la nuit trouve malgré tout un petit moment lui aussi pour sa tasse de thé.
Une belle photo de Camellia sinensis juste avant la récolte : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Green_tea_leaves.jpg

Ceci étant l'anecdote est exacte, c’était un propos de table entre la poire et le fromage.

Thierry SAGARDOYTHO

Cher Philippe, vous aussi, au nom de la société, ne vous arrive-t-il pas de dire "J'accuse" ?...

sbriglia

"...un garde des Sceaux qui... fait souffrir ceux qui l'écoutent... Les autres, dans tous les cas, demeureront insensibles à son argumentation minimaliste."

J'accuse !
Monsieur l'Avocat Général Philippe Bilger de harcèlement moral à l'encontre de Madame la garde des Sceaux...

"beaucoup manquent à l'appel et parmi les plus grands, notamment Thierry Lévy, Philippe Lemaire, Georges Kiejman, Jean-Louis Pelletier, Jean-Yves Le Borgne"

J'accuse !
Monsieur l'.... de favoritisme éhonté et de regarder dans un rétroviseurqui devient plus large que son pare-brise !

"Jamais, en eux, l'avocat n'est débordé par le citoyen. Le second, qui sait, pourrait tenter de venir au secours du premier ?"

J'accuse !
Monsieur l'... de laisser accroire à la supériorité du citoyen lambda sur l'homme de robe, au rabat claque-au-vent !

"Ne sachant sans doute comment vous y prendre, et une fois l'allusion scolaire à Zola assénée"

J'accuse !
le dénommé MV de plagiat du "Dictionnaire des idées reçues" : toute allusion à Zola est, par définition, scolaire quand elle est sous la plume d'un magistrat !
Elle ne devient "solaire" que sous la plume d'un collectif.

...et j'accuse Catherine Jacob de confondre ce blog avec Doctissimo...

Noblesse Oblige

Des avocats qui "accusent" : c'est bien le monde à l'envers...

Jean-Marie

Je ne comprends pas votre acceptation de la peine de rétention de sûreté. Je la comprends d'autant moins qu'une seule nuit à l'Assemblée a élargi le nombre des "bénéficiaires" et qu'il me semble que ce ne peut être que le premier de ceux à venir. Je ne crois pas non plus à la capacité des magistrats seuls ou en commission à accepter la libération qui en cas d'incident pèserait sur leur image.

Je ne vois qu'une seule limitation aux élargissements successifs : la capacité du système pénitentiaire à accueillir, mais je crois savoir que la capacité d'accueil des prisons américaines est bien plus étendue.

A l'inverse de vous je suis choqué du silence des milieux judiciaires qui cautionnent donc cette décision, et je remercie les avocats dont vous parlez de sauver ici l'honneur de vos professions, même si ce combat qui est celui d'une conception peut-être passéiste des sociétés de liberté me semble durablement perdu dans ce pays.


Ludovic Lefebvre

Nous sommes revenus à l'ère des Tartufe et des précieuses ridicules, c'est un devoir que de railler, caricaturer ces caricatures (de Mao mère). Ces clowns grotesques du droit, des médias et de la politique ne méritent que gausseries et tartes à la crèmes, c'est sans relâche qu'il faut se battre contre les expulsions changées en rafles, les "j'accuse" à tour de bras, les scandales du siècle de tous les jours, la sémantique exagérative pour des petites causes de petits pisse-froids. Le travail de réalité est là, briser le symbole, déboulonner la statue, remettre le réel dans sa juste proportion.
Il y a eu dans les pantalonnades que j'observe avec un panaché d'inquiétude et d'ironie, la création d'un comité anti Saint-Valentin à Metz. La bonne idée que de laisser parler des sentiments aussi vils que la jalousie sur la place publique, de refuser le droit au bonheur, à l'amour et bien nous retrouvons un "j'accuse" aussi pitoyable que celui du texte une fois de plus... et s'il y avait à voir en chacun de nous de temps en temps ? Régulièrement, j'accuse Lefebvre d'être trop vif, pas assez ouvert, trop égocentrique, il ne me viendrait pas à l'idée de créer un "j'accuse" dans l'agora pour mes propres déficiences.
Là encore, un juif est pris en otage et récupéré comme c'est tant fait avec la Shoah et le nazisme pour se poser en victime, obtenir et avoir une inviolabilité, une absence de récrimination... ce n'est pas très noble, glorieux tout cela. Le manque d'épique, d'élévation ne cesse de se manifester.

Véronique

@ MV

"En concédant du bout des lèvres une dynamique qui, à propos de la détention de sûreté, pourrait faire exploser le pacte républicain, vous semblez toutefois quelque peu gêné aux entournures."

Comment ça, du bout des lèvres ?

"Sans attendre sa décision, même si j'admets volontiers que la rétention de sûreté ne s'inscrit plus dans un Etat de droit classique, je ne vois pas au nom de quoi on s'interdirait d'utiliser des armes et des précautions extrêmes à l'égard de l'infime pourcentage fatalement malfaisant."

"J'admets volontiers..."

C'est clairement écrit. Non ?

"Etes-vous bien certain que, de Dupont-Moretti à Dosé en passant par Haïk et Bourdon, ces avocats-là n'aient pas pignon sur rue et ne soient pas "parmi les plus grands" ?"

Justement. Quand on est Dupont-Moretti, on a le talent de ne pas emprunter grossièrement au cliché Zola et au préjugé d'une société qui ne s'abandonnerait qu'au populisme en général et au populisme pénal en particulier.

Au mois d'octobre dernier Le Figaro publiait un article qui disait qu'en un an les aménagements de peine ont augmenté de 40%. J'imagine que cette information a été relayée ailleurs.

Y a t-il eu, à la suite de cette information des protestations de "l'opinion publique " sécuritaire, forcément sécuritaire ?

Les avocats signataires de la tribune de Marianne, font-ils seulement mention de ce chiffre ?

MV

Nous n'avons manifestement pas lu le même texte, ou alors n'y avons pas lu les mêmes choses. J'y cherche en effet, mais en vain, "l'angélisme" que vous vous plaisez traditionnellement à dénoncer chez les avocats (ce qui est un comble, en plus de faire figure, "tarte à la crème" pour tarte à la crème, d'arme du pauvre de la droite quand elle ne sait plus plus quoi dire à la gauche)

Je ne vois rien non plus de méprisant à l'égard du peuple, tout au contraire. Et me demande quelle voie a bien pu prendre l'aveuglement qui semble vous affecter au point que vous n'ayez aucune espèce de réserve et de doute à formuler eu égard à la manière dont le Parlement (le peuple, donc) est traité, sur cette affaire comme sur tant d'autres.

En concédant du bout des lèvres une dynamique qui, à propos de la détention de sûreté, pourrait faire exploser le pacte républicain, vous semblez toutefois quelque peu gêné aux entournures.

Ne sachant sans doute comment vous y prendre, et une fois l'allusion scolaire à Zola assénée, vous démarrez donc votre billet en exprimant le regret de ne pas voir figurer quelques grands noms que vous connaissez... S'agit-il donc de monter une "dream team" ? De réunir les meilleurs chanteurs pour la meilleure académie ? Les meilleurs joueurs pour le meilleur match ? Etes-vous bien certain que, de Dupont-Moretti à Dosé en passant par Haïk et Bourdon, ces avocats-là n'aient pas pignon sur rue et ne soient pas "parmi les plus grands" ?
Et surtout : accepterez-vous, dusse votre modérantisme ordinaire en pâtir un tout petit peu, de considérer que ce gouvernement, et plus encore le mouvement général de notre société depuis quelques années, ne cesse de durcir l'environnement judiciaire et de muscler les politiques pénales pour un résultat que, oui, en effet, nous continuons toujours d'attendre ? - si tant est qu'on ne puisse pas affirmer, après toutes ces années de consensus sécuritaire, que les Français se sentent plutôt moins en sécurité...?

Guzet

Fascinant cet éclatement, cette atomisation de l'opinion à propos de tout et de n'importe quoi, qui, en ces temps de retour obsessionnel au passé, font penser à l'état de l'opinion française en 1939 que décrivent les historiens... On connaît la suite..

Catherine JACOB

LABOCA
«Il n'est pas certain que les pénalistes qu'on considérerait comme les meilleurs techniquement, soient les plus aptes à saisir les enjeux philosophiques d'une politique pénale donnée. »

Exactement !

J'ajouterai aussi que prétendre pouvoir déroger a un principe fondateur dans le cas particulier de «l'infime pourcentage fatalement malfaisant.», m'évoque le cas de ces conducteurs qui stationnent sur les étroits trottoirs devant l'entrée des commerces, ou des pharmacies, ou encore des bureaux de tabac, et même en double, si pas en triple file, et tant qu'à faire dans un virage, mais qui rétorquent au piéton souhaitant faire valoir son droit de passer son chemin sans risquer de devoir emprunter la chaussée de façon périlleuse :

«J'en ai pour deux minutes.»

Comprenons par là que, soit vous attendez que monsieur ou madame ait fait sa course et éventuellement du attendre pour payer sans l'avoir fait exprès, le pauvre chou, car vous l'en verrez encore davantage marri que vous, soit vous prenez le risque de vous faire renverser, vous, votre poussette, ou votre petite voiture, ce que vous ne sauriez de toute façon reprocher qu'à vous-même, car vous aurez été trop pressé et failli à vous montrer conciliant.

Je ne suis pas d'accord.

Je dirai même plus, le conducteur ainsi pointé du doigt est moins coupable que la République dans le cas considéré, car lui au fond ne s'abuse pas lui-même sur sa conduite, il fait juste le pari qu'il n'y aura ni flic ni accident dans les deux minutes qui vont suivre même si elles se prolongent un quart d'heure.

La bonne solution tout le monde l'aura compris, c'est la solution conforme aux droits de chacun, autrement dit de se chercher une place de parking autorisé ou de prendre le bus ou à la limite de faire un peu de marche à pied dans certains cas, sans oublier de se faire conduire et déposer. Appliqué à la république cela nous conduit à respecter le principe en s'efforçant de rechercher des solutions qui se concilient avec ce dernier sans s'asseoir purement et simplement dessus en arguant de façon spécieuse.

Autrement dit encore, avant que que A ne puisse Ségo-siller «J'accuse!» ni B répliquer «http://www.dailymotion.com/video/xhdio_nique-ta-mere-sarkosy.» ou l' inverse, rognons un peu à droite et un peu à gauche de quoi se donner les moyens de rester la France, celle qui ne limite pas sa fierté à inventer le meilleur moyen de beurrer ses biscottes sans nous les briser.

Véronique

Autant un avocat ou un magistrat quand il s'exprime à titre personnel au sujet d’une politique pénale peut être intéressant, convaincant et ouvrir des questions ou des enjeux auxquels le non spécialiste ne pense pas d'emblée. Autant les avocats ou les magistrats, quand ils s'expriment en meute, sont ennuyeux et risquent l'inefficacité.

Populisme pénal.

Tout se passe comme si les signataires de cette tribune semblaient être figés dans une vision qu'ils ne parviennent pas à dépasser.

L’opinion prostituée, le peuple comme une traînée. Je ne sais plus quel est le nom de ce célèbre avocat qui avait défini ainsi l’opinion publique. Mais je pense que le souvenir de celui-ci n’arrête pas de faire des petits.

Si le Conseil constitutionnel dit à "la populace" - terme cher à nos avocats et à nos magistrats - que la loi de Rachida Dati sur la rétention de sûreté est anticonstitutionnelle, "la populace" prendra en compte et acceptera la censure de cette loi.

Les dernières polémiques au sujet de la vie privée de Nicolas Sarkozy et leur ressenti dans l’opinion ont démontré que l’ensemble de nos concitoyens expriment un besoin impérieux du respect des institutions.

Quand bien même le populisme pénal, obligatoirement ou inévitablement ancré dans le regard que posent les professions judiciaires sur "la populace", serait mis à mal par une décision négative du CC.

Cela ne signifierait pas que la société se rangerait d’emblée aux enflures éthiques -emprunt PB - de nos avocats signataires type IIIème et IVème République. Cela signifierait que ce projet de loi doit impérativement intégrer les contraintes nécessaires d’un État de droit garanti par une constitution.

Cela ne remettrait pas en question l'intention première, selon moi, de ce projet de loi :

La notion de dangerosité ne peut pas être écartée dans le suivi pénitentiaire d’un détenu condamné pour des faits très graves. Les soins médicaux, quand ils s’imposent, ne peuvent pas être laissés à la seule appréciation - en option - du détenu condamné pour un certain type de délits. Particulièrement les agressions et les meurtres sexuels.

Philippe, il faudrait juste dire aux avocats de varier un peu leurs sources et leurs clichés.

Exemple, à la Libération, on a demandé à Jacques Isorni :

"De quel côté étiez-vous au moment de la guerre ?"

Jacques Isorni a répondu:

"J'étais du côté des prisonniers. À la Libération, les prisonniers ont changé. Moi, je suis resté du côté des prisonniers".

Oui, je sais.

Ce n’est pas encore la Vème République. Mais ça change de l’incontournable et de l'immense Zola.

Vous ne trouvez pas ?

LABOCA

Je trouve la position de l'Avocat général Bilger trop radicale à certains égards.
Il a parlé de beaucoup de choses, sur chacune desquelles on pourrait apporter une franche contradiction.
Me réservant le droit d'intervenir encore par rapport au billet ici considéré, je me contenterai de dire, brièvement, trois choses.
1- Il n'est pas nécessaire, contrairement à ce que semble affirmer l'Avocat général Bilger, que tous les supposés meilleurs pénalistes français soutiennent une démarche initiée par des pénalistes supposés moindres pour que cette démarche soit légitime. Il n'y a pas un critère objectif du meilleur ou du moindre. Il n'est pas certain que les pénalistes qu'on considérerait comme les meilleurs techniquement, soient les plus aptes à saisir les enjeux philosophiques d'une politique pénale donnée. Je ne dis pas que les avocats célèbres cités nommément par l'Avocat général Bilger évaluent mal la nouvelle politique pénale. Ce que je veux indiquer ici, c'est que les avocats ayant critiqué la politique de Rachida Dati et Nicolas Sarkozy ne sont pas moins dignes que les autres.
2- La loi d'août 2007 a été critiquée par certains magistrats. Ainsi, lors d'une conférence, j'ai entendu un procureur ou adjoint dire beaucoup de mal de cette loi.
3- La constitutionnalité d'une loi est une affaire si grave, qu'on ne saurait accepter un compromis au motif que l'application d'un régime de sûreté ne concernerait qu'un nombre très limité de délinquants.
Je dis à l'Avocat général Bilger qu'une vie humaine n'est pas moins précieuse que l'addition de plusieurs vies humaines.
Le Gouvernement a certainement le droit de revoir la politique pénale. Mais, à mon sens, il fait une mauvaise réforme.
Je ne dis pas qu'il faut s'orienter vers une politique souple vis-à-vis des délinquants. Je dis que la présomption d'innocence est une valeur qui doit toujours être protégée.
Les droits de la défense ne me paraissent pas recevoir, de la part du nouveau pouvoir, un traitement digne de leur importance.
Une vraie réforme pénale est celle qui consisterait à clarifier le rôle de chacun des acteurs du procès pénal, comme cela se passe aux Etats-Unis.
Il faut changer la place de l'avocat général sur la scène du procès.
L'avocat général ne doit plus continuer à se mettre au même niveau que le juge. Ce n'est pas lui le juge. Il cherche seulement à persuader ou convaincre le juge, comme le fait aussi l'avocat.

Pierre-Antoine

"Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité
qui a tant souffert et qui a droit au bonheur." Au nom de cette passion j'accuse...

Mais quel "j'accuse" peuvent projeter les Zola d'aujourd'hui qui se distinguerait du fatras de la foultitude des accusations de tout bords qui volent bas ces temps-ci...
Pour ne rester qu'à la politique (de bas niveau) citons dans le désordre (ambiant)
"Aux armes citoyens le république est en danger"... J'accuse NS !
"Aux lois citoyens la justice est en danger"... j'accuse RD et NS !
"Aux marchés citoyens le pouvoir d'achat est en danger"...j'accuse les actionnaires !
etc... j'accuse tout le monde !
Zola s'est levé pour l'honneur d'un homme accusé injustement !
Nos Zola actuels se lèvent pour quel honneur ?
Et pas sur que ce soit en pleine lumière... la passion de Zola.

Cordialement

Pierre-Antoine

Laurent Dingli

Qu'ajouter à votre si beau texte, cher Monsieur Bilger, si ce n’est - mais vous le suggérez vous-même, que tous ces dénonciateurs au rabais, drapés de leurs préjugés et de leurs postures, ne sévissent pas seulement dans le domaine judiciaire.

Ludovic Lefebvre

Dès que quelqu'un a une récrimination sur papier, il sort le "j'accuse"... c'est grotesque !

Zola me donne plus que jamais l'envie de recréer la maison de Médan, d'avoir un lieu de rencontre entre écrivains, poètes et peintres de la qualité de jadis, loin des caméras et des galeries d'art con.

En attendant de finir comme les Serbes, nous pouvons toujours vivre et profiter un peu, fumer notre dernière cigarette !

Catherine JACOB

«Sans attendre sa décision, même si j'admets volontiers que la rétention de sûreté ne s'inscrit plus dans un Etat de droit classique, je ne vois pas au nom de quoi on s'interdirait d'utiliser des armes et des précautions extrêmes à l'égard de l'infime pourcentage fatalement malfaisant. »

Est-ce d'avoir récemment visionné plusieurs videos d'affilée mais à la lecture de ce passage j' ai cru vous l'entendre prononcer. Sans doute vous va-t-il comme un gant. Et sans doute y-a-t-il en effet un pourcentage de la communauté des humains qui est «fatalement malfaisant». Quitte à vous surprendre je dirai même qu'il ne s'agit pas d'une infime minorité mais d'un bon pourcentage auquel nous nous défendons cependant d'appartenir.
Mais pensez à l'anecdote du ruban volé que nous conte Jean-Jacques Rousseau et dont le déroulement se situe dans le Livre II chez Mme de Vercellis à Turin. Combien d'entre nous n' ont véritablement aucun de ce que les médecins nomment les «petits cimetières», ces lieux secrets où la conscience du coupable vient fleurir chaque jour la tombe de sa victime ?

Voici ce qu'on m' en a récemment raconté :« On amène aux urgences Mme X qui souffre d'une pathologie rénale grave. La voici sur le billard. On ouvre et le chirurgien déclare: ' Il faut enlever l'organe.' Son assistant s'inquiète: 'Etes-vous certain? Et si elle n'avait qu'un seul rein? Avez-vous vérifié ?' Il essaie plus ou moins de tâter à l'aveugle, puis réplique 'Plus possible, espérons que Dieu y a pourvu.» Seul un infime pourcentage de personnes en effet ne sont dotées que d'un seul rein. C' était cependant le cas de la malheureuse. Je demande au narrateur :«Et qu'est-ce qui s'est passé?» Réponse :«Elle a momentanément survécu à l'opération qui s'est en elle-même bien passée...»

L'Etat de droit «non classique», singulier donc, c'est-à-dire étrange, me fait penser à un billard sur lequel le corps social se confierait à la Justice avant de passer une simple radio... Peut-être y aurait-il eu récidive peut-être pas, mais le principe de précaution veut qu'on enlève... ce rein. Pour la citoyenne Lambda la Justice n'est ni une arme ni même un simple scalpel, mais l'institution qui garantit un Etat de droit tout court pour lequel il n'y a pas seulement des événements concrets mais une transcendance : l'Homme. C'est cela une question de principe. Enlever l'Homme du débat juste le temps de s'occuper de «l'infime pourcentage fatalement malfaisant.» C'est avoir enlevé l'Homme du débat purement et simplement, autrement dit c'est avoir méprisé le droit, ce qui peut présenter un danger infiniment plus grand pour l'ensemble de la communauté régie par le droit que celui qui paraît seulement avoir été conjuré pour quelques-uns. Car si c'est le pourcentage seul qui compte, et non le principe du droit en lui-même, il convient alors de s'occuper de gérer beaucoup mieux les accidents divers notamment les accidents domestiques ainsi que les accidents de la route, et transformer à cet effet les magistrats en bonnes d'enfants ou en chauffeurs de taxis gratuits, le gain en terme de vies humaines préservées sera infimiment plus important.

Marie

La nouvelle carte judiciaire vient d'être publiée aujourd'hui au Journal Officiel.

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