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23 mars 2008

Commentaires

Cactus un peu méli-mélo ?

Fort à propos tenu , en fait de haine aveugle c'est juste une mélodie Nerson qu'un Serge des mauvais jours aurait écrite , non ?
Perso z'aime bien notre Zemmour national et pas que lorsqu'il sautille sur sa chaise entre deux mimiques savoureuses d'on naît pas couché le samedi soir tard sur FR2 ! ( être sympathique jamais apathique !_ quelques tics cependant ici ou là !_ )

Raphaël Zacharie de Izarra

LE PROCES FAIT CONTRE ERIC ZEMMOUR A PROPOS DE SON ROMAN INSPIRE DE FAITS REELS

Dans le débat public, qu'il soit d'inspiration médiatique ou romanesque, je suis contre le "floutage" des vérités, des visages, des marques, des coordonnées en général. Certes il faut protéger le faible, respecter les légitimes pudeurs de chacun. Il ne s'agit pas non plus de jeter en pâture de potentielles victimes au nom de la vérité.

Mais dès lors que les gens sont adultes, responsables, vaccinés, ils doivent assumer totalement les inconvénients de la vie en société. S'ils adhèrent sans difficulté aux avantages et bienfaits de la vie sociale, il doivent également consentir aux rigueurs et contrariétés inhérentes à toute société cohérente. Cela s'appelle ni plus ni moins l'intelligence sociale et c'est la moindre des choses que de se plier à ses élémentaires exigences.

Si les gens aspirent au silence médiatique, à l'anonymat voire à l'oubli, bref s'ils veulent vivre "en paix" selon leurs critères strictement individualistes, personne ne les empêche de se faire ermites.

Le fait d'être cité dans un roman pour telle ou telle raison fait partie des risques de la vie. Ce refus maladif de la part des citoyens (de plus en plus déresponsabilisés) de prendre le risque de se faire renverser par les bolides du "hasard et des merveilles" sur le chemin de l'existence est significatif de la frilosité, du désir d'introversion des membres de cette société encadrée par des lois toujours plus infantilisantes.

Rappelons que vivre, c'est fatalement une aventure. A moins de souhaiter ne jamais sortir de sa coquille originelle, vivre c'est affronter le réel. Avec tout ce que cela suppose de bienfaits et d'amertume. D'ailleurs les épines de la vie, c'est ce qui constitue aussi sa richesse.

Pour en revenir au désir d'anonymat de certaines personnes citées publiquement, quelle valeur peut avoir un témoignage s'il est quasi anonyme ? Je ne vois pas en quoi la sécurité ou la renommée de tel ou tel acteur de la vie médiatique, politique, de la vie sociale en général peuvent être mises en jeu dans le cadre de l'expression publique.

Que ceux qui n'ont rien à cacher, rien à craindre, au lieu d'opposer d'inutiles barrières à l'établissement de la vérité (ou dans le cas qui nous préoccupe à l'élaboration du roman) acceptent d'être inclus, nommés, cités dans les débats, romans, articles... Leur cause en deviendra beaucoup moins suspecte et cela coupera court au vacarme médiatique qu'ils entretiennent perversement par leurs simples protestations...

Cette société de "floutage" systématique manque de virilité.

Très révélateur de son malaise : l'emploi de mots qui dénaturent le réel. Sous couvert de respect d'autrui, le verbe s'édulcore. Ainsi sont sortis les termes qui arrondissent les angles... Est-ce respecter un être humain que de le qualifier de BLACK, de SENIOR ou de BEUR ? Non, c'est le rabaisser à hauteur du "linguistiquement lisse", c'est le formater selon les critères lénifiants de cette mode niaiseuse consistant à aseptiser les êtres en dépit de leurs odorantes, visuelles ou culturelles différences.

Un homme n'est pas un produit calibré, empaqueté, uniformisé, c'est un univers individuel avec ses contradictions, ses outrances, ses bassesses et ses hauteurs. Et son odeur.

En qualifiant un NOIR de BLACK, une FEMME OBESE de RONDE, un VIEUX de SENIOR, une VIEILLARDE de MAMIE, on fait perdre toute sa saveur à l'individu ainsi désigné, on lui ôte sa singularité, on l'uniformise, on le standardise, bref on le fait entrer bien proprement dans nos petits moules étriqués si "politiquement corrects".

Le procès fait à Eric Zemmour procède de cet état d'esprit de notre société immature sous assistance législative où non seulement la vigueur du propos mais encore la VERITE des faits ont été remplacés par la mollesse du discours, le mensonge social.

Raphaël Zacharie de Izarra

Cardinal Jean-Louis

Bref, en résumé, Nerson hait Zemmour et partant explique sa cécité ! Merci, nous en prenons bonne note.

Erig le Brun de La Bouëxière

Pardon voilà la suite...

Les informations administratives de la préfecture de Lille sont affichées en français et en arabe. Il est aujourd'hui impossible d'obtenir la moindre information officielle en breton... Mon grand-père, fusilier-marin gazé à Dixmude, survivant à ses cinq frères tous tués lors de la Première guerre mondiale, et brittophone de naissance n'était-il pas lui aussi un "indigène de la République" ?

philippe pubellier

Après le passage d'Eric Zemmour dans l'émission de Paul Amar, où on le voyait très arrogant vis-à-vis de ses contradicteurs, j'avais été surpris de votre complaisance à son égard, vous restez sur la même veine. Je trouve assez savoureux qu'à présent vous disiez de Jacques Nerson que c'est un moraliste autodésigné à la condescendance moralisatrice. Une petite question : ne pensez-vous pas, en même temps, vous dépeindre vous-même. Au demeurant c'est ce qui fait aussi en partie l'intérêt de votre blog et pourquoi pas celui des commentaires de Jacques Nerson.

Delmas

Voici un commentaire que j'ai envoyé sur le site bibliobs (portail littéraire du Nouvel Obs) le 22 mars. Allez voir, cela a créé une polémique assez amusante !


Les orgues de Staline

Dans une conférence donnée le 12 février 2008, à l’invitation de la revue « Les Épées », Éric Zemmour parlait de la stratégie en deux temps de la presse bien-pensante de gauche à l’égard de ses livres.
Premier temps : on étouffe le livre en n’en parlant pas parce que la polémique fait vendre.
Second temps : si l’étouffement n’a pas réussi, on déclenche les orgues de Staline.
Nous arrivons donc dans le second temps et Jacques Nerson, passé de « Valeurs Actuelles » au « Nouvel Obs », appuie sur la détente. Naïvement, la fin de l’article vend la mèche : « Petit frère » s’est déjà vendu à 28.000 exemplaires, il faut brûler l’hérétique avant le développement de la contagion. Les organes centraux des Ligues de vertu tonneront bientôt, attendons avec gourmandise les articles du « Monde », de « Télérama » et autres « Inrockuptibles » ! Espérons que leurs auteurs liront mieux que Nerson.
D’abord, il ne suffit pas de consulter les critiques déjà parues et les passages surlignés par Martin-Chauffier de « Paris Match ». « Petit Frère » ne s’inspire pas de l’affaire Ilan Halimi de 2006 mais de l’affaire Sébastien Selam de 2003 (Nerson aurait dû regarder la 4ème de couverture).
Ensuite, un critique doit savoir que les personnages d’un roman ne portent pas la parole de l’écrivain : Thénardier ni Javert ne sont pas plus Victor Hugo que Vautrin ni Rastignac ne sont Balzac ! Quand Nerson cite longuement le passage qui va de « un pays d’Arabes et de Noirs » à « tous des lâches » il oublie d’écrire que ce sont des Juifs français exilés à Miami qui prononcent ces phrases. Quand il réécrit des propos homophobes, il les attribue à Zemmour alors que c’est une provocation du narrateur gauche-caviar face à sa maîtresse Clotilde.
Enfin, tremper sa plume dans l’à-peu-près ne suffit pas à écrire comme Sainte-Beuve.
Pour conclure, il faut ajouter que « Petit Frère » ne compte pas 208 pages mais 350, que si Zemmour aime Céline, il ne le pastiche, avec talent, que dans les pages 97 et 98.

Cactus Iznogood.

IL ne manque pourtant pas de z'humour notre Zemmour, le Michel Polac de droite !

sinon :
"Le roman d'Eric Zemmour, c'est Zemmour lui-même qui fait se suivre avec alacrité, verve et une indéniable aptitude polémique....."

Zemmour est devenu homme de télé chez Ruquier tout comme Jean-Michel Apathie sur Canal plus, pour le meilleur (souvent) et pour le pire (parfois) :
nos deux Muppets chauds un peu show, rarement trop même à Saint-Trop' et jamais saucisses !
non non !

BOGGIO AU SUJET DE ZEMMOUR, NOTAMMENT MENTEUR PATHOLOGIQUE

On sent que Zemmour aimerait, s'il le pouvait, pendre haut et court ou envoyer aux galères.

Le problème est qu'il prétend se poser à la fois comme un élitiste (parfois monarchiste, ou autre pirouette un bonapartiste, de toutes façons l'autocratie a sa préférence) tout en ayant l'air de prendre la défense "des pauvres français blancs de souche au chômage condamnés à vivre avec les délinquants bronzés dans les banlieues", c'est-à-dire en fait, faire usage des tactiques démagos les plus vulgaires.

Par ailleurs, il s'appuie très souvent sur des affirmations maintes fois démenties : ex. "les ouvriers votent de plus en plus à droite"

Je comprends son insistance, et sa déception ! Car hélas, de façon générale, c'est faux. Même si ce mensonge est repris dans tous les sites de ses adorateurs.

"Les ouvriers votent à droite en majorité". Idée reçue, colportée 1000 fois, mais fausse :
Présidentielle 2007, 2ème tour (Sarko/Ségo) :

Agriculteurs 67/33
Artisans, Commerçants 82/18
Professions libérales, Cadres Sup. 52/48
Professions intermédiaires 49/51
Employés 49/51
Ouvriers 46/54

En revanche les a priori sur les petits commerçants/artisans vaguement facho sont assez justifiés...

De même, ventilation par niveau de revenus :

Modeste 44/56
Moyen inférieur 53/47
Moyen supérieur 52/48
Elevé 57/43

source : http://www.ipsos.fr/presidentielle-2007/pdf/ssu-2eTour.pdf

mike

@ Jean-Dominique Reffait
Bravo pour votre lucidité.
Mon expérience d'éducateur d'enfants immigrés est limitée à une dizaine d'années.
Néanmoins, je constate une volonté forte d'acculturation chez les beurettes, un peu moins chez les beurs, très peu chez les africains ; bien sûr il y a des exceptions.

martin

Excellent article.

Jean-Dominique Reffait

@ Catherine Jacob, Polochon et Surcouf

J'ai longuement vécu à l'étranger moi-même, au Moyen-Orient et en Afrique Noire. La question qui se pose pour l'occidental expatrié (et non émigré) est d'une nature radicalement différente. La culture occidentale est dominante, c'est une réalité bonne ou mauvaise. Cela ne confère pas à cette culture une supériorité mais un statut d'universalité admis partout.

Ici et maintenant, nous parlons pour l'essentiel, non pas d'étrangers mais de Français, que l'éducation a maintenu confinés dans un ostracisme méfiant à l'égard de la France (ou d'un autre pays européen).

Je le constate quotidiennement. Il se trouve que le secteur scolaire de mon domicile est en ZEP et j'ai voulu maintenir mon fils dans l'école publique : celle-ci est d'ailleurs excellente avec des enseignants qui forcent l'admiration par leur calme et tranquille détermination. La très large majorité des familles est assimilée. J'entends par là qu'à la sortie de l'école, on parle français. Pour la plupart, les enfants, d'origines très diverses, ont des prénoms "français" ou du moins occidentaux, avec le cortège des Kevin et Jennifer qui trancende les couleurs de peau. Une minorité cependant résiste, volontairement ou par paresse intellectuelle. Des mères qui ne parlent pas français, qui s'habillent encore comme si elles étaient en brousse ou dans le bled. Sitôt sortis de l'école, les enfants n'entendent plus que de l'arabe, de l'ourdou ou du bambara : le meilleur ticket pour l'échec et l'exclusion.

Il ne faut pas avoir peur de le dire : l'acculturation et la reculturation est une nécessité vitale pour toute population d'origine étrangère qui a vocation à y vivre durablement ou à y élever ses enfants. C'est une constante humaine.
L'antisémitisme des jeunes beurs, outre la question palestinienne qui intervient comme un catalyseur, provient de ce qu'ils ne comprennent pas pourquoi ces sémites, proches d'eux par la langue et parfois par la culture (comme les juifs du Maghreb), réussissent mieux qu'eux. A cela je réponds toujours : regardez les synagogues. Elles sont de style néogothique, les juifs de France, d'où qu'ils viennent, sont d'abord français. Les mosquées sont immanquablement construites sur le modèle marocain, les références architecturales et culturelles sont étrangères. Les télévisions satellitaires arabes renforcent cet isolement. Comment réussir dans ce contexte.
Ce n'est pas une question de temps mais de volonté.

Breton d'origine j'enrage de le reconnaître, mais l'enracinement de la Bretagne à la France s'est établi de force, par la négation de la culture bretonne. Je suis historiquement lucide : ou la Bretagne avait les moyens de son indépendance et pouvait sauvegarder sa culture, ou elle se fondait dans la nation française en sacrifiant sa langue et ses traditions. Je puis être nostalgique des résistances d'Anne de Bretagne, mais je le constate aujourd'hui : je suis le citoyen plein et entier d'un pays prospère parce que mes aïeux ont fait, de gré ou de force, le sacrifice de leur particularisme.

Le multicuturalisme n'est pas soluble dans la nature humaine, on peut le regretter mais c'est ainsi depuis Cro Magnon.

Laurent Dingli

Je n’ai jamais rien lu d’Eric Zemmour, faute de temps. Il m’est donc difficile de parler de sa prose. Je ne le connais en somme que comme intervenant de télévision. Et, à ce titre, mon impression est assez mitigée. Il semble intelligent, mais le voir ricaner à toutes les consternantes sottises d’un bouffon cathodique comme Laurent Ruquier, me fait parfois douter de cette première appréciation. J’ai le sentiment, mais je peux me tromper que M. Zemmour s’empare d’une idée qui est dans l’air du temps et qu’il en fait un petit ouvrage, que j’imagine bien troussé. A lire donc… Je n’ai pas très bien compris la réaction si passionnée qu’a suscitée son livre qui abordait, je crois, la question du pouvoir des femmes dans nos sociétés. Ou plutôt, je la comprends trop bien, cette réaction montrant en effet qu’il a touché là un point sensible. Pour le reste, la critique de M. Jacques Nerson que j’ai lue est consternante. Ce n’est, comme vous l’avez montré, qu’un très médiocre procès en sorcellerie. Quant à M. Garcin, votre plume, encore une fois, a fait mouche. Il ne suffit pas d’être haineux pour devenir un Céline, écrit ce méchant barbouilleur de Nerson. N’est pas non plus Sainte-Beuve qui veut, devrait-on lui répondre. Tout cela est d’un très mauvais goût et sent un peu fort le caniveau. On se demande même s’il est vraiment bon d’aller y mettre le nez.
@ Jean-Dominique Reffait
La « théorie » de l’assimilation à laquelle vous semblez très attaché (j‘ai lu l‘article que vous aviez écrit sur le sujet), est fondée à mon avis sur un contresens historique. L’assimilation, le nivellement des différences n’ont jamais été un facteur du rayonnement de l‘Europe, et ils ne l’ont été que très partiellement en ce qui concerne son identité. Quant à l‘empire romain, il n‘y avait pas de nivellement tel que nous pouvons l’imaginer aujourd’hui et l‘assimilation s‘accommodait d‘une grande diversité (notamment religieuse avant le règne de Constantin comme vous le savez). Je veux dire que les signes extérieurs de tel ou tel religion, loin d’être proscrits, étaient au contraire recherchés et tolérés du moment qu’ils ne remettaient pas en cause le pontificat impérial. Pour le reste, tout le parcours de notre continent s’inscrit en faux contre vos affirmations. S’il a été riche, si trois ou quatre minuscules petits pays ont pu conquérir le monde entier et imposer leurs lois sur tous les terres du globe, s’il a pu briller dans les domaines techniques, intellectuels, artistiques, ce n’est nullement en raison de je ne sais quelle nivellement, qui n’a jamais existé, mais justement parce que l’Europe était profondément divisée, opposée, déchirée, c’est parce que, là où il y avait un catholique, il y avait un protestant ou un juif, parce qu’un Bayle répondait toujours à un Bossuet, parce qu’un Voltaire et tant d’autres ont pu se faire publier en Angleterre ou en Hollande pour échapper à la censure de Versailles, parce que Victor Hugo pestait tranquillement (et un peu sottement) contre Napoléon « le Petit » dans les îles anglo-normandes. Si les marines européennes ont atteint un tel niveau d’excellence et ont pu conquérir l’Amérique ou les Indes, c’est qu’elles étaient en concurrence permanente. C’est ce foisonnement, c’est le maintien de cette diversité qui a fait l’Europe, pour le meilleur comme pour le pire. Et il en va de même pour les techniques issues des guerres franco-allemandes ou de bien d’autres domaines qu’il est impossible ici de développer. Bref, cette « théorie » reflète sans doute une vision idéologique, républicaine et laïque - respectable en elle-même, mais qui ne correspond nullement à l’histoire de l’Europe ni même à celle de la France. Et les facteurs d’unité réels comme ceux de la religion chrétienne et de la langue latine ne changent rien à cette explosion de diversité et de conflits intracontinentaux.

Véronique

Je suis d'accord. J. Nerson se contente de faire de la "réprobation éthique" dans son article. Son papier est, non pas une critique du livre d'E. Zemmour, mais une réprobation éthique toute orientée contre E. Zemmour.

Je n'ai pas lu le livre d'E. Zemmour.

Mais.

Il me semble que pour traiter en profondeur le sujet qu'E. Zemmour a choisi, pour extirper tous les poisons de l'affaire à laquelle il fait référence dans son livre et pour soutenir sa démonstration, il faut faire preuve d'un talent littéraire exceptionnel.
Le sujet de son roman croise des questions hautement venimeuses posées à notre société.

Le calvaire d'Ilan Halimi nous parle de ces sortes de chimères aux actes monstrueux que notre société produit.

Pour éclaircir ce qui est en jeu dans une affaire de cette nature, il faut être un très grand dans la littérature.

E. Zemmour a certes du talent dans l'écriture et le talent de l'observation politique. Mais il n'a pas, selon moi, la carrure suffisante pour prétendre traduire les fiels et les haines enkystés auxquels le sujet de son roman renvoie immanquablement.

Un tel sujet demande infiniment de travail, de distance et d'intelligence humaine.

Une ambition qui ne se résume qu'à fabriquer, en surface, de la polémique reste insuffisante. Pour prétendre, par la forme du roman ou du récit, rendre lisible et compréhensible le massacre d'Ilan Halimi.

Madame de F.

Il y a dans la technique de com' de M. Zemmour quelque chose de similaire aux "passages à l'acte" verbaux de M. Le Pen. A savoir que le politiquement correct est à occire puisque la normalisation de l'expression cèlerait des situations a-normales.
La question qu'on est fondé à se poser est de savoir si l'enjeu en vaut la chandelle et pour quoi l'on oeuvre lorsque l'on transgresse.

Surcouf

@Jean-Dominique Reffait
Cher Monsieur, je ne peux que vous rejoindre sur de nombreux points. Etant moi-même viscéralement antiraciste je ne supporte pas les communautarismes en tout genre qui fleurissent de nos jours. La gauche actuelle m'irrite au plus haut point avec son vieux fond baba mal assimilé car hérité de parents largement devenus bourgeois. Alors que fleurissent les burkas à Cachan, ville communiste aux portes même de Paris, j'ai parfois un sentiment extrême de violence qui monte en moi. Sentiment de frustration devant les attaques incessantes contre tout ce qui a fait la République française, et entre autre l'égalité hommes/femmes.

Autre temps autres mœurs mais mon grand père, portugais de naissance (1895), a toujours refusé d'apprendre sa langue natale à ses enfants car il était devenu français. Dans les rues de Montreuil-sous-bois, où il demeurait, il engueulait, le mot est faible, tout espagnol ou portugais qui lui parlait sa langue natale. Il ne pratiquait le portugais ou l'espagnol qu'il parlait couramment qu'en privé.
Cet homme analphabète s'était pleinement assimilé. Il avait compris, il y a 90 ans de cela, à son arrivée en France, que pour réussir dans un pays il faut se couler dans le moule et non vouloir l'adapter de force.

@Catherine Jacob
Comme vous le dites si bien vous n'étiez pas en concurrence avec l'ouvrier japonais et cela fait une grosse différence.
De plus cette culture ô combien intéressante n'a que peu de rapport historique avec la nôtre à la différence des cultures arabes et juives dont il est question avec Eric Zemmour.

Je ne peux que me joindre à vous lorsque vous fustigez la pseudo intégration qui consiste à porter kimono là où il convient seulement de respecter le pays hôte.

Le vieux débat Intégration/Assimilation ne sera jamais tranché. L'intégration étant pour moi une démarche personnelle et l'assimilation un état de fait arrivant ensuite.

Polochon

@ Jean-Dominique Reffait
"Face à l'intégration, je prône ouvertement l'assimilation, c'est-à-dire l'adoption pleine et entière de la culture et des traditions du pays dans lequel on s'installe."
Je crois qu'il faut laisser du temps à ceux qui arrivent, pour s'intégrer puis s'assimiler.
Encore faut-il préciser vers quel modèle tendre (si tant est qu'il y en ait un).
Qu'y a-t-il de commun entre un bobo et un paysan de la Creuse ? Entre un fan de l'OM et un supporter de la tribune Boulogne du PSG ? Entre un patron du CAC40 et un salarié de base ? Entre un magistrat et un taulard ?
Ne cédons donc pas à une vision idéalisée de la République française, très ferme sur les principes mais très accommodante avec ceux qui ont le pouvoir !

monik

Je lis presque systématiquement les livres descendus en flèche par les critiques, je vois aussi les films dont les critiques sont "mauvaises", je juge ainsi par moi-même et bien souvent je constate une mauvaise foi flagrante de la part de ceux qui savent tout mieux que tous... J'arrête cette semaine mon abonnement au N.O. ne supportant plus leur esprit, en fait, totalement obtus.

marion

Ce qui est frappant dans cette critique du Nouvel Obs c'est que Nerson, censé faire une critique littéraire, nous parle de Zemmour tout au long de son texte, avant de conclure en quelques mots que ce livre est mauvais, et l'écriture sans talent.

Pour le manque d'ouverture, Nerson et Zemmour: même combat !

Catherine JACOB

@JD Reffait
"Face à l'intégration, je prône ouvertement l'assimilation, c'est-à-dire l'adoption pleine et entière de la culture et des traditions du pays dans lequel on s'installe. Chaque boubou ou chaque voile qui se promène sous mes yeux me file une furieuse envie de donner des baffes en ce qu'ils témoignent d'un entêtement à vouloir se faire reconnaître aux autres comme différents."

Les choses ne sont pas si simples.
Lorsque j'étais résidente au Japon j'ai toujours critiqué (à part moi) les olibrius, américains la plupart du temps, qui se produisaient en public (dans la rue) en kimono ou se déguisaient de même à l'occasion de cérémonies du thé ainsi que les français qui se mêlaient d'organiser des manifestations en faveur du tram et aussi les marginaux qui fuyaient l'occident dans la recherche d'une identification impossible à la nation japonaise. En revanche et contrairement à la quasi totalité des gens précédemment cités, j'ai toujours pensé que je devais scolariser mon fils dans l'école publique japonaise et non dans une école internationale ou même française, ce qui a constitué pour lui à la fois une expérience enrichissante même si ça n'a pas toujours été très facile, expérience qui a renforcé son sentiment d'appartenance à une culture différente tout en le rendant tolérant et ouvert à la différence... indéniable, mais tout en suscitant parallèlement un désir d'effacement de cette même différence du fait d'une forme de rejet de sa blondeur etc...
La différence n'est pas que culturelle elle est multiple et l'assimilation/nivellement n'est pas une bonne démarche qui rappelle quelque part le lit de Procus !
Ceci étant le maintien artificiel de clivages exacerbés dommageables à l'harmonie sociale c'est une autre question.
Pour ma part j'étais cependant là-bas pour apprendre et non pas pour y faire ma vie et mes revenus ne devaient rien au Japon, du moins pour l'essentiel, je n'étais donc pas en concurrence avec le travailleur japonais.

mike

Nerson et Garcin : pan et pan !
Quant à dire que le Nouvel Obs est un remarquable hebdomadaire : remarquable par son manque d'ouverture, oui.

Thierry SAGARDOYTHO

Pour qui a lu l'ouvrage d'Eric Zemmour, la morgue de Nerson se condamne d'elle-même. Mieux, n'importe quel lecteur suffisamment rompu à lire les critiques, devrait au contraire être intrigué par une telle profusion de violence pour finalement éprouver le besoin de découvrir l'ouvrage. Finalement, Zemmour devrait remercier Nerson, aussi minable soit son commentaire, de cette publicité. Bien souvent, maudire et médire servent davantage leur victime pour la curiosité que cela suscite. Après, chacun est libre d'aller seul à la découverte. Cela fait bien longtemps que je ne lis les critiques que d'un oeil extrêmement distant pour ne pas dire distrait. Cher Philippe, depuis la nuit des temps, la haine aveugle.

jcs

Je viens de lire l'article de Nerson et déjà le sous-titre préoccupe : le mot "dérapage" est symptomatique de sa surdité et de son aveuglement... accepter de lire et de contredire lui semble manifestement trop difficile... il est si simple de lancer des anathèmes ; cela permet de ne pas penser par soi-même... Sachez que l'assassinat dans lequel Zemmour puise son inspiration est un fait divers réel et revendiqué par son auteur comme un acte antisémite. Celui-ci a été déclaré irresponsable pénalement. Quant à l'affaire Halimi il aurait été utile de lire sous la plume de Nerson ce qu'il en est de sa dimension antisémite : à force de ne pas vouloir regarder on finit aveugle...

Jean-Dominique Reffait

Je ne suis pas un fana de Zemmour, loin s'en faut. Ses interventions médiatiques me hérissent par le manque de nuance dont il fait preuve. Me hérissent mais ne me choquent pas, le garçon est intelligent, cultivé.

Très profondément à gauche, je suis aussi un républicain farouche, au sens romain du terme. Le droit à la différence, cher à certains à gauche, m'a toujours insupporté. Je suis anti-raciste et donc hostile à ces droits à la différence qui réduisent chacun à n'appartenir définitivement qu'à la communauté dont il serait issu. Face à l'intégration, je prône ouvertement l'assimilation, c'est-à-dire l'adoption pleine et entière de la culture et des traditions du pays dans lequel on s'installe. Chaque boubou ou chaque voile qui se promène sous mes yeux me file une furieuse envie de donner des baffes en ce qu'ils témoignent d'un entêtement à vouloir se faire reconnaitre aux autres comme différents. Je revendique, pour ma part, le droit à l'indifférence et à ne pas me préoccuper de l'origine réelle ou prétendue de mes voisins.

Je partage ma vie avec une marocaine, dont j'ai un garçon, et je m'oppose gentiment mais fermement à ce qu'on lui parle arabe. Je n'aurais pas la même attitude si la maman était anglophone, mais force m'est de constater qu'aujourd'hui l'imprégnation d'une culture arabe en France peut conduire à un enfermement ethnique. Mon fils, né en France, a vocation à revendiquer la totalité de l'héritage de son pays. Notre Europe a vocation à ouvrir ses frontières, je le crois, mais dans un esprit impérial romain, c'est-à-dire par l'assimilation des étrangers et non par des juxtapositions culturelles qui ne pourraient aboutir qu'à des confrontations. Je serais intarissable sur le sujet, mais passons.

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