Portrait de blogueur en pied en dernière page du Figaro de ce jeudi ! On peut lire l'article sur le site : Le Figaro.fr
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Monsieur Philippe Bilger, votre blog est toujours intéressant, intelligent et très finement analysé. Cependant, quelquefois il gagnerait à être moins long et plus ciselé.
Continuez à essayer de nous faire cheminer dans notre justice humaine si imparfaite.
Remerciements sincères.
Rédigé par : hugues DELON | 08 décembre 2008 à 19:38
@Marie
« Si vous avez été sur les sites communiqués plus haut, dont "Phonétique", »
J’ai lu la cantilène de Ste Eulalie qui m’a évoqué certaines versions du sacrifice d’Iphigénie par quelques détails caractéristiques.
La phonétique picarde m’a appris que je parlais parfois picard sans le savoir, mais bon les Ardennes ne sont pas si loin, et m’a également ouvert l’esprit concernant l’évolution possible du sens d’expédient dans le couple de notions platoniciennes Poros (Expédient) / Pénia (Pauvreté) qui enfantèrent Eros « toujours pauvre, rude, malpropre, va-nu-pieds et qui n'a pas de gîte, couchant toujours par terre et à la dure, dormant à la belle étoile sur le pas des portes et le bord des chemins. », en ce que ruse / russe en picard c’est un autre nom pour « difficulté, peine ».
Je connaissais déjà le site Aleph sur lequel j’avais abouti en recherchant des informations sur les maris (sans jeu de mots, il s’agit d’une peuple autochtone de Russie dont la langue appartient à branche Volgaïque de la famille dénommée Finno-Ougrienne). Pour dénicher l’art. sur le picard http://aleph2at.free.fr/langues/picard/general.htm qui n’est pas sur la liste il faut passer par la rubrique : français.
J’ai été très intéressée par ce passage où les langues lorraines figurent sous deux de leurs aspects, le lorrain (gaumais) dont mon aïeul maternel originaire de la Vôge, parlait la variante spinalienne, ainsi que le francique parlé par mon aïeul paternel dans sa variante luxembourgeoise. Voici de quoi il s'agit : « La communauté française de Belgique a reconnu officiellement le Picard comme langue régionale à part entière, aux côtés du Wallon, du Gaumais (Lorrain), du Champenois et du Francique (décret de 1990).
Il n'en va pas de même de l'Etat français qui n'a pas encore franchi ce pas (conformément à sa politique d'unité linguistique, qui ne reconnaît que la langue officielle sur le territoire national), bien que certains rapports aient reconnu le Picard comme une langue séparée du Français. »
« Mille pardons, par avance, adressés à ceux qui n’en ont rien à faire du « Ch’ti » dites-vous mais comme on a affaire en ce moment sur ce blog des cultures des marches des grands Etats, n’est-ce pas, peut-être n’est-il pas inutile de donner à lire une calme et instructive discussion de la Marie qui cwârie avec la Catherine sans que l’une ou l’autre ou les deux ne soit obligée(s) de s’expatrier sur un banc belge !!
Je n’ai présentement pas de textes sous la mettant une scène La Mélie Tieûtieû dans un ‘cwârail’ ( discussion vespérale sur le banc) avec le père Fanfan, mais j’ai là une fable de La Fontaine en patois de Briey que ma mère comprend sans trop de mal, donc qui doit être assez proche du spinalien:
« Le leboraue et ses offants
Treveilleu, perneu d’lè poine : so l’fonds qu’manque le moins.
In rèche leboraue sentant sé mou pochène, fa venin ses offants l’ou palant sans témoins. Wardeuvent ‘ou d’jeut-y dè vende l’héritaige qu’nos perents n’ont l’ayét : in tréour ot coichi dédans. Je n’simes l’endreu, ma un pou de coraige vo le ferat trovaye,ven vareu è bo. Rémoueu vote champ dès qu’on errèt fa let méchon, cruseu, fouilleu, bêcheu, ne l’ayeu pois de pliesse o lè mé ne pesse et repesse. Quant le ppeyre fut mou, les fets retornons l’chamo ; tocèt, tolèt, pertot, si benne qu’au bo l’lan, il raporteu benne dévantaige. Il n’y éveu pois dergent coichit, ma l’peyre éveu étu saige,d’lou montraie devant sè mou quye l’tréveil ot in trésour. »
Je ne vous traduits pas… !
Enfin, puisque aussi bien le thème initial était le pastiche en voici un dont vous reconnaîtrez sans peine l'original, son identification faisant en effet la moitié de l'intérêt de ce type de texte:
« L’Allemagne ayant armé tout l’été
Se trouva fort bien pourvue
Quand la guerre fut venue,
Et pour accroître sa chance
D’écraser la belle France
Elle alla, fourbe et câline
Chez l’Autriche sa voisine,
La priant de lui prêter
Des armes pour résister
Au russe, allié fidèle ;
Je vous paierai, lui dit-elle,
Si je mets la France à mal,
Un intérêt kolossal.
Le Teuton, d’abord gagna,
Pas longtemps, puis recula.
Et pour mieux montra sa rage
Organisa le pillage,
Il tua, brisa, vola,
Bombarda et incendia
Chez le peuple pacifique
De la France et de la Belgique
Mais les alliés, de concerts,
Vinrent à bout du Kaiser ;
On passa au règlement
De compte avec l’Allemand :
- Que faisiez-vous, bon larron,
Dit l’Angleterre au Teuton ?
- Jour et nuit en vrai brigand,
Je pillais ne vous déplaise.
- Vous pilliez ! J’en suis fort aise,
Eh bien ! Payez maintenant.
(Signé un probable aïeul de Thérèse Collignon de Longuyon qui l’a retrouvé dans son grenier!) - Cwâ cwâ cwâ… Saque Eud’Dans ! Und so weiter und so fort !-
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 mars 2008 à 14:38
Mille pardons, par avance, adressés à ceux qui n’en ont rien à faire du « Ch’ti ».
@ Catherine Jacob,
Merci, Madame, de m'avoir exprimé votre pensée. Vos interventions sont toujours enrichissantes.
Si vous avez été sur les sites communiqués plus haut, dont "Phonétique", vous avez peut-être consulté le travail d’Alain Dawson sur la langue Picarde : conjugaison, orthographe, phonétique.
« Le picard est une langue régionale (au sens de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires) parlée en France dans les régions Picardie et Nord - Pas de Calais, et en Belgique dans la province du Hainaut. Dans le Nord - Pas de Calais, il est souvent appelé improprement « patois de Nord » ou « Chtimi », et « Rouchi » dans la région de Valenciennes.
En France, le picard est recensé dans le rapport Les langues de la France du professeur Bernard Cerquiglini, remis aux ministres de la culture et de l’éducation nationale en mai 1999. En Belgique, il constitue l’une des langues régionales endogènes visées par un décret de la Communauté Française de Belgique de 1990. »
Alors « Pastis » « pastiche » ??
Je n'ai jamais entendu prononcer en fin de mot le son "che", pour un "is".
Sauf au subjonctif pour lequel on ajoute « che » au présent.
Il est vrai aussi que :
chien se dit kien ou quien
garçon se prononce garchon,
dictionnaire : diqchionnaire
chaud : ko
sud : chud
linge : linche
camping : campinch'
caniche : quien mouton
église : égliche ou églisse
ici : ichi
dix : diche
... etc...
« Il n’est donc pas impossible que les pastis qui m’ont rendue malade aient en réalité inclus une variété toxique. » dites-vous.
Le pastis ou ricard juste dilué est, pour moi, assez difficile à supporter.
C’est pourquoi, je vous ai indiqué « la Mauresque » telle qu’elle se boit dans le sud. Avec du sirop d’orgeat que vous doserez selon votre goût, de la même manière que l’on déguste en Alsace (Lorraine, je ne sais ?) un citron-amer-bière, si, toutefois, vous aimez l’amande.
Cependant, attention, comme ce sirop sucre légèrement le pastis, il se boit très facilement et c’est donc traître !
Je ne pense pas qu’il faille préciser que l’orgeat se dose comme un sirop normal.
J’avance cela, uniquement, car je pensais à des jeunes qui voulant se boire une « vodka orange » se sont versés : une dose de sirop d’orange qu’ils ont allongée de vodka !!
Bonjour le résultat !
Tout comme j’ai également vu un kir préparé ainsi : un fond de cassis et le reste de schnaps. Pas mal aussi.
Il va sans dire que toute consommation s’effectue avec modération, pour la tranquillité de monsieur Bilger !
Rédigé par : Marie @ Catherine Jacob | 29 mars 2008 à 20:34
@Marie
Le fond de ma pensée en ce qui concerne le pastiche, cette imitation des procédés caractéristiques du style d’un auteur original donné et qui viendrait de l’italien pour pâté, pasticcio, et plus précisément « mauvais pâté », est qu’il est à l’œuvre originale ce que le pastiche (que vous avez corrigé en « tchiot jaune ») eut pu être au pastis, cette boisson alcoolisée parfumée à l’anis (ou badiane) ainsi qu’avec un mélange d’autres plantes, d’où son nom qui proviendrait de l'occitan provençal « pastís » signifiant lui aussi « pâté » ou « mélange », de part une proximité géographico-linguistique avec « pasticcio » je pense.
Autrement dit, pasticcio, pastis, pastiche, même tabac et pourtant ! Mais bon, vu que « pastiche » ne serait qu’une imitation de ch’ti mon jeu de mots initial ne fonctionne plus ou alors… différemment.
Une petite recherche que je viens d’entreprendre sur les plantes qui composent le mélange à partir duquel s’élabore le pastis m’a appris que le fenouil originellement utilisé était de plus en plus remplacé par la badiane chinoise qui facilite les digestions difficiles mais qui se laisserait parfois confondre avec la badiane japonaise, laquelle serait toxique. Il est n’est donc pas impossible que les pastis qui m’ont rendue malade aient en réalité inclus une variété toxique. Comment savoir vu qu’on me l’a servi à chaque fois en verre, sur une plage corse la 1ère fois, et qu’il n’était pas impossible que ce fut de la fabrication artisanale. Donc lorsque je testerai votre recette, ce sera à partir d’une bouteille dûment estampillée que j’ouvrirai moi-même.
La référence au « mauvais pâté » me rappelle un vrai pastis (au sens métaphorique du terme cette fois) et un pastis japonais. Ayant été invitée un jour à dîner, je suis venue, comme je l’aurais fait en France avec plutôt que des fleurs ou des chocolats, ma propre contribution au menu, en l’occurrence une tourte lorraine recette familiale, à savoir parfumée aux truffes, produit qui se trouve certes sur les marchés japonais sous le nom de « Truffe » ou encore « Shôro » occidentales à 7350Yens (soit 46€79 au taux de change du 14/03/08) le bocal de 45gr de truffes italiennes, mais que ma mère m’avait envoyé. J’étais particulièrement fière de moi vu que j’avais tout fait moi-même à commencer par la pâte feuilletée car on n’en trouvait pas de toute faite, et qui a déjà fait soi-même sa pâte feuilletée à la main sait de quoi je parle, ma marinade de viande, ma farce, ma migaine, tout quoi et cerise sur le gâteau, elle était dorée à souhait !! La voici dans les assiettes garnie d’une petite salade qui fait l’objet du commentaire suivant de la part de mon voisin de table, un japonais Maître de conférence en français et qui se piquait d’apprécier les « bons petits plats » que mitonne notre cuisine, « Pas mauvais votre espèce de hamburger. ».
Pour en revenir au Figaro du jeudi 20 mars qui titrait non pas 50° mais « Pasticher n’est pas copier », il y a pas mal à dire en effet à propos du pastiche et qui ferait intervenir l’imitation tantôt mimesis tantôt simple copie, la notion d’auteur, celle d’apprentissage etc.. etc.… mais ce sera pour une autre occasion.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 mars 2008 à 17:26
@Marie
"je serais intéressée de connaître le fond de votre pensée."
Il faut maintenant que je me prépare pour aller travailler, mais je vous réponds tantôt.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 mars 2008 à 09:55
@ Catherine Jacob,
Je me suis pressée, ce matin et ce texte est plein de fautes. Je vous prie de m'en excuser.
Je voulais encore vous signaler que certains mots sont utilisés en Français comme en patois, pour exemple :
Baudet : âne
Cabot : chien
Cabaret : café
Cahute : maison
Kermesse : ducasse
Cafouiller : se mélanger les pinceaux
Bellot : beau
Parlotte : conversation
Bibine : un demi de bière
Biclou : vélo
Blérer : supporter quelqu’un
Chicon : endive
Bouler : rouler
Drache : grosse pluie
Biture : ivresse
Briquet : casse-croûte
Brayou et non bayrou : pleurnichard
Wassingue : serpillière
etc...
Quant aux insultes, vous pourrez noter qu'en ch'ti elles sont plus poétiques !
VINGT DE DIOUSSE : p…n
BRUN : mot de Cambronne
MILLIARD : b…l
BOUBOURSE : C.n
SAQUE EUD’DANS ! : foncez (allez-y)
Vous vous êtes avancée sur le mot "pastis" je serais intéressée de connaître le fond de votre pensée.
Rédigé par : Marie @ Catherine JACOB | 28 mars 2008 à 17:21
@Marie
Merci pour la recette, je referai un essai quand il fera plus chaud. Merci également pour la sélection de liens.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 mars 2008 à 15:31
@ Catherine JACOB,
Comme vous le savez, le mot "ch'ti " ou "ch'timi ", aurait été inventé durant la Première Guerre Mondiale par des "poilus" qui désignaient ainsi leurs camarades du Nord-Pas-de-Calais, à partir des mots "ch'est ti, ch'est mi" (c'est toi, c'est moi) popularisé en 1919 par le livre "les croix de bois".
Cette langue est encore parlée dans les régions Nord-Pas-de-Calais (sauf l'arrondissement de Dunkerque) donc pas à BERGUES, malgré le film, où se parle le flamand, et en Picardie (moins la frange Sud), et en Belgique dans la Province du Hainaut jusqu'à La Louvière.
Historiquement : langue d'oïl issue comme le français, de la langue romane, et donc du bas latin : le picard n'est donc pas une déformation du français.
Le bas latin est le latin parlé ou écrit après la chute de l'empire romain et durant le Moyen Age.
A partir du VIe siècle, la séparation entre le latin écrit et le latin parlé s'accéléra. Au IXe siècle, la distinction est effective et cela a donné naissance à deux langues :
• Le latin ecclésiastique qui était une forme altérée du latin classique
• Le roman qui était issu du latin populaire
A partir du IXe siècle, on décèle une démarcation linguistique, tracé de la Loire, séparant la langue d'oïl, au nord, de la langue d'oc, au sud.
Les textes les plus anciens en picard : ceux d’Adam de la Halle, Jean Bodel, Jacques d’Amiens ou Robert de Clari... Le premier texte en langue d'oïl :
- La Cantilène de Sainte Eulalie,
rédigé à l'abbaye de Saint-Amand, près de Valenciennes, peu après 878, date à laquelle on a découvert les reliques de sainte Eulalie.
http://www.restena.lu/cul/BABEL/T_CANTILENE.html
que je dédis au sieur sbriglia, cela le changera de Proust !
Peut-être que vous serez intéressé par une étude sur le picard : sur "Phonetique" avec :
"l'Atlas Linguistique et Ethnographique Picard"
http://www.picard.free.fr/lgpic/phonetiq.htm
et sur :
« Palatalisation et affrication des occlusives vélaires en picard : approche d'une variation dialectale en Théorie de l'Optimalité »
ou
Le dialecte picard hier et aujourd’hui par Denise Poulet, Université Lille 3
http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article554
ou encore
Langue Picard
http://aleph2at.free.fr/index.html?http://aleph2at.free.fr/langues/
picard/general.htm
Quant au mot "pastis", ce patois étant une langue orale, il est possible, je ne le sais, que ce que vous avez avancé, se prononce ailleurs que dans le Nord ou l'Arrageois.
Par ailleurs, Madame, une mauresque se boit mieux qu'un pastis dilué.
Pour cela il suffit d'ajouter au dit pastis de l'orgeat et de l'allonger avec une eau bien fraîche !
A consommer, bien sûr, monsieur Bilger, avec modération, surtout lorsqu'il fait très chaud.
Rédigé par : Marie @ Catherine JACOB & sbriglia pour le changer de Proust | 28 mars 2008 à 12:12
Marie
Je vous remercie de vos intéressantes précisions.
Je suis ravie de constater qu'il existe effectivement un vocabulaire cht'i spécifique qui témoigne qu'il s'agit d'une langue et non pas seulement d'une déformation des sonorités du français commun comme tendrait à nous le donner à penser une sur médiatisation du film de Dany Boon ‘Bienvenue chez les Ch'tis’, telle celle qui se produit au travers des galéjades de reporters soit disant spécialisés mais qui, à l'image pour l’art de Béatrice Benoit-Gonin nous expliquant le cubisme par la vision du taureau qui 'voit rouge', alors que tout le monde sait que cet animal non seulement ne distingue pas les couleurs mais encore voit flou, que le rouge est donc destiné au spectateur et le mouvement de la cape à l'animal (cf. http://www.journaldunet.com/science/biologie/est-ce-que/06/rouge-taureau/rouge-taureau.shtml ) ou encore pour la vie quotidienne, à l'image de Laurence Ostolaza qui nous apprend que votre matelas absorbe pour 25% la sueur de votre chien lorsque vous lui permettez de dormir à vos pieds, quand tout possesseur d'un tel animal sait que le chien qui ne possède pas de glandes sudoripares ne transpire pas par la peau mais uniquement par ses coussinets sur lesquels il ne repose pas quand il est couché et que son système de régulation de la chaleur est assuré par sa respiration (cf. http://cani-wap.chez-alice.fr/fiches/couchal.htm ), nous donnent donc souvent pour leur part des informations sur le ch'ti qui ne permettent pas à une pauvre petite lorraine d'y retrouver son latin, mais heureusement que les Ch'tis sont là pour rectifier !
Maintenant, pastis ou "tchiot jaune" les deux seules fois de ma vie où j'ai bu la moitié d'un verre de cet alcool que mon organisme ne semble pas apprécier, j'ai été malade comme jamais !
Rédigé par : Catherine JACOB ( à Marie) | 27 mars 2008 à 20:18
@ Catherine (Jacob)
Pour être juste avec Jean-Yves et les loulous, il faut dire que 500 euros de l'heure n'est pas un salaire, mais un chiffre d'affaires.
Le salaire d'un magistrat et d'un professeur se définit en brut. Il faut le multiplier avec les coefficients des charges patronales et salariales pour avoir une idée, non pas de ce que le magistrat ou le professeur touche comme revenu, mais de ce que leur salaire coûte à la collectivité.
D'autre part, Jean-Yves ne bénéficie pas, comme Philippe, des RTT et de la durée, par exemple, des vacances d'été que notre magistrat nomme encore "les grandes vacances".
Cette expression que Philippe avait utilisée dans son blog à propos de ses vacances m'avait fait sourire.
L'anachronisme et l'enfance de l'expression... Un autre monde avec les références de celui de... l'Education nationale...
@ Pascale Robert-Diard
Les illustrations mises à part, votre enquête est très intéressante.
A vous lire, nous comprenons mieux ce qui sépare un avocat pénal d’un avocat d’affaires. Le premier assiste et défend l’homme. Le second défend des chiffres.
Rédigé par : Véronique | 27 mars 2008 à 07:35
Bonjour matinal à tous !
Lâchement, je ne répondrai pas aux commentaires sur le Tibet ou sur M.Zemmour. Sur le Tibet, la chose est trop délicate.
Sur M.Zemmour, lorsqu'il parle, j'y comprends pas grand-chose... (hé oui, je le reconnais !)
Par contre, ces tulipes, oui, oui, je persiste et signe : ainsi disposées avec soin par Madame Bilger je suppose, c'est le printemps, c'est le témoignage d'une relation de couple que l'on peut deviner sereine et épanouie...etc, etc... en résumé, c'est le côté lumineux et plein d'espoir de la Vie !
Un bouquet de fleurs pourrait peut-être calmer les énergies négatives des Chinois ou celles des critiques que l'on dit "haineux" !
Bien à vous tous,
Bonne fin de semaine !
Rédigé par : La fan de tulipes et autres fleurs en général. | 27 mars 2008 à 05:46
Re re Véronique
Je viens de m'apercevoir que le Monde ne peut être vendu séparement du Monde2, or c'est pourtant ce qui s'est produit lorsque j'ai dit à la caissière que je ne prenais pas le CD de Bach (de fait j'adore et je joue aussi Bach mais bon, je ne voulais pas ce CD) elle a également gardé le Monde2 par devers elle mais j'ai malgré tout payé 2€50. La prochaine fois je ferai attention !
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 mars 2008 à 18:36
Alors comme ça, la photo de votre ami Jean-Yves est aux antipodes de son naturel !
Mais comme l'écrit très justement leur confrère sbriglia, les mines berthillonesques des avocats des puissants ont de quoi les faire confondre, question affabilité et amabilité, avec les plus brûlants de nos juges.
Même pour les glaces, je pense Philippe, que vous vous préférez les cornets des bords de mer à l'ambiance familiale et aux couleurs de l'enfance.
Avec des parfums simples et évidents : fraise, vanille, pistache, chocolat.
"La mer du Nord en hiver
Sortait ses éléphants gris vert
Des Adamo passaient bien couverts
Donnant à la plage son caractère
Naïf et sincère " - Extrait d'une chanson d'Alain Souchon
Tandis que les avocats, eux, font dans les mers et les glaciers de l'ïle Saint-Louis... du côté des antiquaires très, très chers.
Rédigé par : Véronique | 26 mars 2008 à 13:24
Re Véronique
"Et, surtout, comme Ktrin, vos tulipes... la nuance qui change tout."
C'est vrai qu'en ce qui concerne les tulipes, ce qui est intéressant c'est qu'elles sont déjà bien ouvertes et qu'elles donnent donc à penser que les fleurs fraîches sont l'ornement habituel et non pas occasionnel de ce living.
En fin de compte, à 30.000€ la journée comme à 30.000€ les cinq mois de salaire, un bouquet de fleurs fraîches est un bouquet de fleurs fraîches vu qu'on n'a pas encore trouvé le moyen de produire des tulipes réfléchissant en filigrane de leurs pétales le montant du compte courant auquel est annexée la CB grâce à laquelle leur prix aura été acquitté !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 mars 2008 à 12:25
Véronique
Je suppose qu'il s'agit du Monde du lendemain du jeudi 20, à savoir le vendredi 21. Personnellement j'ai acheté le Monde du Samedi 22 avant de partir en WE, celui où il est dit que Paris ménage Pékin malgré la répression. Mais, vous m'avez intriguée et j'ai consulté les archives à cet endroit http://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2008/03/21/de-la-pegre-a-l-elite-les-nouveaux-defenseurs-du-pouvoir_1025154_1004868_100.html où j'ai été en premier lieu estomaquée par cet encart:
"Leurs honoraires:
Ils énoncent avec plus ou moins de spontanéité leurs tarifs. Olivier Metzner est celui qui est le plus à l'aise sur le sujet. "500 euros de l'heure hors taxes et 250 euros pour les collaborateurs", dit-il. Jean-Yves Le Borgne est au même tarif. Hervé Temime prend entre 400 et 600 euros, Patrick Maisonneuve, Thierry Herzog, Pierre Haïk sont à peine moins chers. 450 euros hors taxes, moitié moins pour leurs collaborateurs. Pour un dossier avec instruction et un procès d'une journée, il faut compter de 30 000 à 75 000 euros. Chez Olivier Metzner, beaucoup de dossiers se traitent entre 100 000 et 300 000 euros. Les avocats peuvent également demander un intéressement en cas de relaxe. "Nos honoraires s'approchent de plus en plus de ceux des avocats d'affaires", constate Hervé Temime."
Si vous consultez les annonces immobilières de cette page: http://annonces-immobilier.vivastreet.fr/annonces-immobilier+meurthe-et-moselle vous constaterez qu'un dossier pénal permet à un avocat de gagner l'équivalent d'un beau pavillon de banlieue.
Donc pour le cas où le présumé innocent est effectivement reconnu innocent, les errements momentanés de la magistrature risquent de lui avoir coûté les efforts d'une vie de labeur pour peu que ses revenus dépassent ne serait-ce que d'un euro le plafond fixé à l'aide juridictionnelle !
C'est fou tout de même.
En revanche 500€ de l'heure peuvent se concevoir pour Paris si l'avocat n'est pas fumiste, vu que je viens d'acquitter 55€ de véto pour moins de 10mn de consultation pour le chien qui s'est fracturé un ergot ce matin, un pansement de protection et une injection d'antibiotiques, mais 55€ dont 9€ de TVA tout de même, donc à raison de six fois 10mn ça nous donne 330€ pour une heure de rémunération d'un professionnel qui a passé l'un des concours les plus difficiles qui existent (Maisons Alfort) à l'issue d'une prépa qui n'est pas de la tarte et qui est muni de certificats complémentaires de spécialité !!
Malgré tout si on compare avec une heure d'enseignant vacataire à 34€ bruts temps de préparation (une à deux heure) inclus ou encore à une heure d'interprétation de conférence à 100€HT qui demande vraiment des compétences de haut niveau et une grande tension nerveuse qui valent intrinsèquement très très largement des compétences de juristes et apportent très largement autant à l'entreprise, et enfin à un SMIG à 7€ grosso modo je ne sais pas exactement, en rémunération de travaux effectués parfois par des doctorants de spécialités rien moins qu'évidentes, c'est manifestement abuser de la peur du gendarme et du spectre du magistrat incompétent !
Enfin 30.000€ la journée c'est l'équivalent de cinq mois de salaire de l'avocat général le plus brillant, c'est tout dire !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 mars 2008 à 12:14
Curieuse époque où le masque du sérieux fige les faciès berthillonesques des avocats alors que nos magistrats (Koss, Bilger, entre autres) transpirent une humanité apaisée...
Décris-moi ton intérieur, je te raconterai l'intérieur de toi-même...
Bien vu, les mains, Véronique : le diable se niche dans les détails...
Rédigé par : sbriglia | 26 mars 2008 à 09:59
@ Philippe
Avez-vous vu et lu les portraits des sept loulous - Avocats des puissants - dessinés par P. Robert-Diard dans Le Monde 2 ???
Avec, en prime, en couverture, votre ami Jean-Yves Leborgne qui ressemble à un juge ?
Oui, oui. Il y a, comme qui dirait, une chaleur communicative dans son regard qui ne manque pas de rassurer et de mettre à l'aise...
Catastrophe(s)... les cravates et les complets veston !!!
En plus, les bureaux très harmonisés avec les environnements quotidiens de leurs clients de prédilection.
Eh bien, des huit décors pour les portraits des loulous judiciaires ainsi exposés dans nos quotidiens, je préfère ++++++++++ les écrus, les bruns, les roux et les beiges de votre living. Et, surtout, comme Ktrin, vos tulipes... la nuance qui change tout.
Mais quelle idée ont-ils eu, les avocats du Monde 2, de vouloir ressembler à un magistrat ?
Ils ont oublié un essentiel, les tulipes. Et, surtout, la proximité généreuse des mains.
Rédigé par : Véronique | 26 mars 2008 à 05:59
Grâce au Figaro dont je suis loin d'être une lectrice assidue, je fais votre connaissance. Un peu tard ? Mais il est toujours temps de prendre le train du bon sens. Je vais dorénavant vous suivre... par blog interposé mais aussi j'aurai certainement des commentaires à faire. Courage !
Rédigé par : LAUVERGNE | 24 mars 2008 à 16:17
@Véronique
J'aime notre langue et d'autres aussi d'ailleurs. J'aime lire et trouver - si j'en suis capable - le mot juste, celui qui va apporter cette imperceptible nuance qui fait parfois toute la différence, mais une langue qui n'est pas capable de s'adapter se condamne à mourir.
Vous avez mal aux yeux dites-vous en lisant madame la ministre et pas la secrétaire, je le regrette pour vous.
Rédigé par : catherine A. | 23 mars 2008 à 12:18
@ Catherine A
"Pourquoi pas Madame la Ministre"
Tout simplement parce que "Madame la Ministre" dit ainsi, me fait mal à l'oreille. Quand c'est écrit, j'ai mal aux yeux.
Et que ministre est d'abord une fonction. De même que secrétaire d'Etat a très peu à voir avec secrétaire tout court.
Maintenir des règles dans le langage permet de différencier et offre des outils pour l'expression de la nuance. Donc une compréhension et une restitution des choses plus agrandie et plus sophistiquée.
"Le réactionnaire veut restaurer du passé ce qui est nécessaire" nous dit Philippe dans Le Figaro.
Concernant les règles du langage, je partage ce parti pris exprimé par Philippe : maintenir ce qui est nécessaire.
Rédigé par : Véronique | 23 mars 2008 à 07:41
Selon Paris Match de 11/2007 :
Interview exceptionnelle de... Lucky Luke. Photos de famille en bonus. Un cow-boy qui n'a que des goûts simples, "une tartine de lard au petit déjeuner, un lard aux haricots à midi, le soir, un peu de lard frit et je suis content." Et ça ne l'empêche de conserver une ligne de top model... (JG)
Rédigé par : Marie | 22 mars 2008 à 19:18
"Bilger, avocat général
et blogueur flingueur"
ont-ils dit de façon peu respectueuse !
de corriger le Figaro avec un certain plaisir, je propose :
"Philippe Bilger, avocat général
et blogueur, superbe tonton flingueur, noble humoriste à ses heures"
j'ai mieux cerné votre personnage, non ?
(ceci dit très humblement, comme d'habitude puisque on my way ! :-)
Rédigé par : Cactus de rajouter ! | 21 mars 2008 à 17:46
j'espère moi aussi vous interviewer un jour sauce Cactus lors d'un de mes déplacements "pharisiens" !
éventuellement entre coussins, poire et café mais je rêve car je ne suis que photographe à mateurs à seize heures !
Sissi !
God only knows et Dieu seul le sait ;
mais Dieu peut s'il veut, pieux ou pas !
sur ce, bonnes Pâques !!!!!!!!!!!!
Rédigé par : Cactus interview'heure | 21 mars 2008 à 17:38
j'espère pouvoir, moi aussi vous rencontrer un jour pour une interview piquante lors d'un de mes déplacements "pharisiens" !
une sorte de "tout tout tout sur monsieur Bilger" comme à Salut Les Copains époque de ma jeunesse chouchou !
God only knows by now !
Sissi !
Rédigé par : Cactus interview'heure | 21 mars 2008 à 17:33
"Merci à vous et à votre flamme" nous déconte Brumauld, doux !
après la femme de Colombo, la flamme de monsieur Bilger : pour Pâques et nos bougies ça tombe sous l'essens, ciel !
Sissi !
sinon : "Les ébats étaient difficiles à cadrer mais le plaisir était au rendez-vous" un peu coq'Ain là, non, vous aussi ?
Rédigé par : Cactus tel Colombo | 21 mars 2008 à 16:23
Très beau portrait, qui marque assez ce goût de la contradiction (c'est ce que les authentiques juristes partagent de plus enviable) et de votre souci de secouer les pensées lourdes et convenues...
J'ai compris en lisant ce portrait pourquoi j'aime ce blog !
Amitiés,
Udd
Rédigé par : Udd | 21 mars 2008 à 15:49
@ Monsieur Bilger, guérillero,
«Je ne suis pas constitué comme un muet du sérail.»
Tant de déception.
Le rouge de votre blog est en berne ! Un court instant, j'ai cru que ma vue me faisait défaut !
"Il y a quelques semaines, il a épinglé un soldat de son propre camp, Rachida Dati."
Une petite "messe Rouge" dans la Chambre des Requêtes ! Conviez qui vous savez, mais pas Casse grains !
Rédigé par : Marie @ Lucky Luke ! | 21 mars 2008 à 09:48
Premier post, pour appuyer ce vibrant hommage.
Bravo pour votre blog, vos analyses et votre liberté.
Rédigé par : Thomas | 21 mars 2008 à 09:30
@Véronique
Pourquoi pas Madame la Ministre. Les Espagnols qui ne sont pas particulièrement féministes - ou plus justement qui ne l'étaient pas - ont féminisé le terme depuis des lustres : la ministra, tout simplement. Oui bien sûr je sais, la fonction, bla bla bla mais ça n'a pas de sens. Ne trouvez-vous pas curieux que ce soit toujours pour les jobs, les fonctions les plus "importants" que ça coince. La secrétaire c'est normal, la directrice d'école aussi mais la secrétaire d'Etat ou la Présidente directrice générale ça ne l'est plus. Il va falloir que l'on m'explique longuement car je suis un peu dure à la détente.
Allez, puisque je suis sur le blog d'un flingueur et qu'il est des contaminations parfois inévitables, une dernière petite flèche : un journaliste se décarcasse à écrire avec élégance et au plus juste un portrait et que retiennent les lecteurs : la cravate... désespérant ! :-)
Et au fait Philippe, ou est passé Rantanplan ?
Rédigé par : catherine A. | 21 mars 2008 à 09:29
Cher Philippe, j'ai lu avec attention l'article du Figaro. Puisque vous détestez la flagornerie, permettez-moi au moins de vous complimenter car cet hommage fort bien écrit est pleinement mérité. Continuez ainsi car nous avons tous besoin de ce poumon de liberté qu'est votre Blog.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 21 mars 2008 à 08:37
"C'est une intense coulée de vie. Le bonheur et la difficulté d'être totalement soi."
Parlant de votre blog, c'est ce que vous confiez au Figaro.
Votre post qui suit au sujet de l'échec insolent illustre très bien ce que votre phrase suggère.
Votre portrait dans le Figaro est juste et suffisamment en nuances, en clartés et en ombres pour que le lecteur se rende compte à quel flingueur d'élite il a affaire en vous lisant ici.
Et puis, l'homme blessé et déçu qui n'arrive pas à admettre que les places de choix sont pour les inconditionnels au détriment des soutiens authentiques.
Là, Philippe vous avez dix ans, la grâce de l'enfance quand elle ne peut pas admettre l'injustice.
@ Madame le Ministre
C'est quand que Philippe sera nommé Contrôleur général des prisons ?
Je préconise son profil depuis longtemps:
1 - C'est un magistrat.
2 - Ce serait le choix du à peu près seul magistrat de France et de Navarre (DOM TOM compris) qui défende la politique de responsabilité de NS.
3 - Ce qu'il représente dans la société - non pas en tant que haut magistrat mais en qualité de GRAND magistrat - ajouté à son authentique soutien et à son indiscutable autorité et indépendance, permettrait de porter, de faire comprendre et de faire accepter à la société la réforme décisive des prisons que l'État doit engager.
@ sbriglia
C'est vrai. Les écharpes des trois loulous nouées avec négligence et élégance sont plus irrésistibles que les cravates.
Mais bon.
Quand j'ai écrit à PB qu'il y a façon et façon de nouer sa cravate, PB m'avait répondu alors qu'il détestait, je cite, les gandins uniquement préoccupés par leur tenue vestimentaire, leurs accessoires et leur maquillage.
Donc, pour ce qui est des détails dans le vêtement vu dans le Figaro... je préfère m'abstenir.
Sinon, c'est, à coup sûr, l'engueulade en direct.
@ Philippe
J'apprécie l'harmonie du rosé et du grisé de votre blog.
Rédigé par : Véronique | 21 mars 2008 à 07:41
Je n'aurais pas changé un seul mot de vos comment dire... "supputations" ? ... me concernant ! (sourire)
Oui, vous êtes fin psychologue. J'aurais en effet pu prononcer ces mots sans changer une seule virgule ! Discret le p'tit sbriglia... mais perspicace !
Comment pouvez-vous uniquement à la lecture d'une personne la "sentir" aussi bien ? J'avoue être bluffée sur c'coup-là ! Pas mal, sbriglia, pas mal !
J'adore les fleurs et tout particulièrement les roses. J'en raffole, pour tout dire. Voilàààà !
Et j'ai apprécié l'ensemble de votre post. Poésie quand tu nous tiens !
Aux autres joyeux participants
Vous aviez tous écrit avant moi mais je n'avais pas vu les commentaires car il faut "réactualiser" la page des fois...hm...
oui, vous là-bas au fond !
Finalement, j'étais la dernière à rédiger.
Pour faire plaisir à sbriglia j'achèverai non pas en vous souhaitant le traditionnel "bonne journée !" mais " Vlà qu'le week-end arrive, mon gars ! C'est que le Cactus, le sbriglia, le Mike, le Jean-Dominique, la Marie et les Catherine vont en manger, du chocolat pour Pâques ! V'là qu'on peut se la couler douce ! ca sent l'printemps, tout ça !"
!!!!???!!!
J'ai essayé, sbriglia, j'ai essayé !
Non, non, je n'ai pas déraillé, Philippe !!
Tout va bien ! (grand sourire)
Rédigé par : A sbriglia qui sonde avec brio les âmes ! | 21 mars 2008 à 04:29
C'est vrai ça, je rejoins J.D. Reffait, il y a une coïncidence troublante entre vos deux derniers billets Philippe Bilger.
Je le rejoins en partie seulement, j'espère que les vapeurs d'alcool sont celles du Cognac et non de la Vodka, même si l'odeur de l'encre de l'Huma subsiste encore un peu dans les murs de l'immeuble.
D'ailleurs, puisqu'il évoque les salons de la duchesse de Guermantes, Proust y décrit également Madame de Courvoisier, ce qui correspond mieux à un cognac XO.
Enfin pour ma part je comparerai plus cet espace à l'Heptaméron de Marguerite de Navarre. Tout d'abord parce qu'elle était soeur et épouse de rois, ce qui est plus relevé que duchesse, et que tout y ressemble: une histoire racontée par un narrateur, puis commentée par les auditeurs.
La seule différence étant que le narrateur change chaque jour.
On ne va quand même pas prendre votre place ! Nous ne pourrions faire mieux.
Rédigé par : Patrick PIKE | 20 mars 2008 à 23:29
Bonsoir cher Philippe,
Merci de nous avoir honoré de votre présence hier soir, aux "entretiens d'Assas"...
Rencontrer deux orateurs, bourlingueurs du droit au kilométrage élevé, comme monsieur Kiejman et vous-même nous a permis de voir quel chemin il reste à parcourir afin de parvenir à une once d'éloquence...
Les débats étaient difficiles à cadrer, mais le plaisir était au rendez-vous.
Merci à vous et à votre flamme.
C.
Rédigé par : Brumauld | 20 mars 2008 à 23:07
Youhou ?
Oulala... depuis la parution de l'article pas pompeux du tout (plaisant à lire car fluide) de Monsieur Bertrand de Saint Vincent, il n'y a pas foule du côté des habitués des fins de semaine (ben, oui, demain, c'est férié!)
Ho hé ! Où êtes-vous donc tous ?
Faut pas avoir peur. Enfin, je dis cela mais bon, 750 personnes qui consultent quotidiennement ce blog sucré-salé, ouais, ça peut rendre timide.
Donc, hop hop, sur la pointe des pieds, m'en vais... pour l'instant !!
Héhé, fausse joie : suis encore là !!
A Philippe car je suis d’une curiosité maladive :
Avez-vous demandé à relire l'article? J'demande cela car certains notables exigent de pouvoir relire ligne après ligne, stylo à la main, ce qui va à l'encontre de la notion de la liberté de la presse et de la neutralité de l'info, n’est-il pas ? Je vous taquine. Tout le monde sait que vous êtes contre la censure !
J'aime le contraste entre votre salon douillet, aux couleurs harmonieuses et discrètes, peut-être enveloppé dans un parfum d'intemporalité ( et d'encens?) et ce cliché de vous comme si vous aviez été pris en plein mouvement. On peut dire que la pose n'est pas figée à la "people" !
Et puis, y’a ce mot "solitude" avancé par le journaliste, il est troublant. Nuancé par l'adjectif qui le précède. Mais troublant.
Je trouve que vous ne déclarez pas "la guerre" (je cite) . Personnellement, je n’ai jamais ressenti une once de haine ( comme le font certaines personnes sur leurs blogs), le ton n’est pas belliqueux. Tout est dit avec subtilité. Toujours avec cette finesse dans le langage et la courtoisie de respecter celui ou celle dont vous parlez. Je ressens toujours comme le souffle d'une excuse inavouée tout au long de vos écrits les plus percutants. Un peu comme si vous craigniez non pas de déplaire en exprimant des avis contraires mais craigniez de blesser.
C'est cela que je mets au-dessus de tout : certes, vous n’épargnez pas celles ou ceux dont vous parlez mais vous respectez toujours ceux ou celles qui vous ont inspiré un post.
Rédigé par : Ktrin | 20 mars 2008 à 22:48
Interrogée sur l'affaire Sébire il y a quelques jours, faute d'être inspirée par son mentor habituel, Rachida Dati s'est refusée à prendre position courageusement. Une chose est d'ânonner frileusement ce que sa muse politique lui inspire, une autre est d'affirmer sa propre personnalité. Poussera-t-elle maintenant les limites jusqu'à ordonner que son Parquet requière l'autopsie de cette malheureuse qui a gagné la paix et la sérénité, sans l'aide de quiconque ? Après avoir refusé de tendre la main à celle qui était dans la souffrance, le ministère public va-t-il maintenant infliger une épreuve supplémentaire à cette famille douloureusement éprouvée. Il y a des moments où il faut savoir refermer le livre. Ses dernières pages ne sont pas à la gloire de ceux à qui Mme Sébire a vainement demandé de l'aide. Qu'elle repose en paix.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 20 mars 2008 à 20:46
Si vous étiez Procureur de la République de Dijon, ordonneriez-vous l'autopsie de Mme Sébire ? N'estimez-vous pas qu'il y a là un drame tel que l'on pourrait faire l'économie, par décence, de charcuter ce corps qui a déjà tellement souffert ? Quand on connaît l'épilogue de l'affaire Humbert, ne peut-on pas classer ?...
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 20 mars 2008 à 19:56
@ Catherine Jacob,
"Enfin un thème à propos duquel il y a infiniment à dire, le pastis [prononcer 'pastiche' c'est du Cht'i] "
Depuis quand, Madame, "pastis" se lirait "pastiche" en ch'ti ?
VINGT DE DIOUSSE, pastis, en ch'ti, se lit : "TCHIOT JAUNE" !!!
Tout comme coca cola se dit "COCOCOLO" !!
Et "I just called to say I love you" est chanté par CH’TI VIWONDER !!
(Note culturelle pour l'enseigneur Cactus !!)
Rédigé par : Marie | 20 mars 2008 à 19:51
@ JDR
"Merde alors !"
VINGT DE DIOUSSE, chez moi on dit "du brun" !
Les visiteurs curieux vont croire que sur le blog de monsieur Bilger il y sévit la vulgarité ! Au moins ce soir devons-nous faire un effort.
"SAQUE EUD’DANS les boubourses, les babaches, milliard !!
Ce soir dans l'émission C dans l'air le thème était "au nom de l'euthanasie" !
Madame Sébire déposa une demande auprès du Procureur de la République de Côte d'Or pour avoir l'autorisation de mourir. Or, dans l'Oise, il y a quelques années, à une femme qui avait saisi le Procureur de la République afin de demander la protection de la justice face à un individu violent, il fut répondu, qu'à partir du moment où elle n'était pas morte, elle n'avait pas besoin de se plaindre !!
Rédigé par : Marie | 20 mars 2008 à 19:43
"Portrait de blogueur en pied"
Pardonnez-moi, monsieur Bilger, mais il me semble vous apercevoir assis !
Tel un Pacha dans votre intérieur, vous m'apparaissez, tel le Grand Vizir Iznogoud au milieu de tous ces coussins !!
Une idée, peut-être, devenir calife à la place du Calife ??
Rédigé par : Marie | 20 mars 2008 à 18:57
L'article du Figaro est épatant. J'ai le plaisir de vous lire depuis presque deux années, alors longue vie à votre blog !!!
Rédigé par : Aude | 20 mars 2008 à 18:52
Juste pour vous dire que je vous ai lus, votre intérieur et vous, sur le net !
trop classe !!
Sissi !!!
Sinon vous y faites la une le jour ou le cargo échoué reprend la mer, où il nous est dit qu'il ne faut pas légiférer en période d'émotion, où huit conseils généraux passent à gauche, où l'on apprend que Yade pourrait boycotter l'ouverture, où Ben Laden menace l'Europe, le jour de la revanche du safran, le jour de Corquefou !
Vous auriez pu plus mal tomber.
Sinon je pense qu'Hugues Delon est le premier à être si bref ???? ("Bravo pour votre blog.")_Certaines devraient s'en inspirer , non ?_ car tout est dit en 4 mots là !
sinon enfin, aucun mot sur JD Reffait (je suis de son avis, cela fait désordre) et content de relire sbriglia ici hoooo là là.
Rédigé par : Cactus supplétif contemplatif | 20 mars 2008 à 18:33
Ce n'est pas à la toute dernière page, mais à la page 16 - dernière page du 1er feuillet de ce quotidien qui compte 40 pages auxquelles s'ajoutent les 8 pages littéraires - que notre avocat général préféré maintient fermement le cap à la proue de son canapé, et qu'on apprend que son blog comptabilise 750 connexions journalières... différentes ? Je suppose.
750 visites c'est très impressionnant et ça incite le commentateur à tenter de limiter les incongruités et les sottises du fil de la plume ou plutôt du clavier. sbriglia est-ce que vous vous rendez compte que chaque fois que vous me faites passer sans autrement argumenter pour aussi frivole, idiote ou logorrhéique que la baronne Putbus, vous le faites pour un public de 750 personnes mais bon, public qui ne sait pas autrement qui je puis être moi qui suis au fond si peu de chose, et qui ne parcourt pas nécessairement les commentaires, donc...!
En tout cas on voit que l'honorable Mme Bilger sait recevoir même les journalistes et aussi qu'elle n'apprécie vraisemblablement pas les courants d'air. C'est très intéressant. Mais ce n'est pas le seul intérêt de ce numéro en vérité passionnant d'un bout à l'autre aujourd'hui, et je n'ai donc pas gaspillé en vain mon euro 20. On apprend que l'épouse du président s'habille en Dior pour un voyage d'Etat en Angleterre et on lui est reconnaissant du choix de ce couturier pour faire contraste avec les chapeaux d'Elisabeth. On est également content de constater qu'une tenue Dior se porte plus d'une fois sans démériter.... On apprend encore qu'un transfuge Sony a redressé la barre de Panasonic mais... trop tard pour les emplois de Longwy hélas, pour la sauvegarde desquels les autorités locales avaient pas mal déboursé tout de même à l'époque. Philippe Dessertine nous promet pour les mois les années qui viennent de la sueur du sang des larmes, mais vite congelées dans le grand mouvement de glaciation de l'économie dû à une redistribution des rôles Nord Sud. C'est pas franchement nouveau mais ça commence manifestement à émouvoir tous ceux qui prennent conscience que eux aussi seront mis à contribution pour payer l'addition salée de l'effondrement du dollar que la Chine et aussi le Japon auraient le pouvoir d'accélérer si ça leur chante.
Il s'impose donc de réviser sérieusement notre propre pouvoir d'incantation.
Enfin un thème à propos duquel il y a infiniment à dire, le pastis [prononcer 'pastiche' c'est du Cht'i] car il y a pastiche et pastiche comme il y a pastis et menthe à l'eau.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 mars 2008 à 14:32
Bravo pour votre blog. Malheureusement ce qu'avait dit Suetone, "Si tu sais bien t'exprimer tu conquerras la moitié du monde", est toujours d'actualité pour nos médias et dirigeants. Quant à Badinter, bravo pour la suppression de la peine de mort, croyez-moi les intégristes réfléchiraient à deux fois avant de se faire exploser, car sans la tête ils n'entreraient pas dans le paradis d'Allah.
Rédigé par : STARACE | 20 mars 2008 à 12:33
C'est un bien bel hommage que vous a rendu Bertrand de Saint-Vincent. Bonne continuation.
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 mars 2008 à 11:56
Hors sujet ? Pas tant que ça...
Le procureur de Dijon a indiqué jeudi matin à l'AFP qu'en l'état actuel des investigations il n'y avait "pas d'éléments suffisants" pour déterminer les causes de la mort de Chantal Sébire et qu'on allait procéder à des prélèvements.
Merde alors ! De quoi se mêle-t-il ce type ? De quoi elle est morte, qu'est-ce qu'il en a à cirer maintenant, après avoir rejeté sa demande d'euthanasie ? La justice s'étant déclarée incapable de statuer sur la fin de sa vie, la décence voudrait que cette même justice foute la paix à son cadavre, mais non, une fois que le sale boulot est fait, Ponce Pilate vient renifler le cercueil ! Non content d'avoir laissé Madame Sébire se démerder toute seule, rien ne semble plus urgent à cet auguste magistrat que de charcuter le cadavre endolori, histoire de vérifier si, à l'instar de Monsieur Diafoirus qui interdisait que l'on meurt sans l'ordonnance du médecin, Madame Sébire ne serait pas morte sans un arrêt de la cour. Si tu étais incompétent avant la mort, Procureur, reste donc incompétent après !
Petits bonshommes étriqués et peureux devant les grandeurs du coeur humain, passez votre chemin discrètement, vos ombres nous cachent le soleil.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 mars 2008 à 11:36
Philippe, 6000 euros ! Allez-y, bon sang, flinguez-les au Figaro ! On voit bien, sur la photo, que vous sortez du lit, que vous vous agrippez au canapé l'oeil encore embué des vapeurs de vodka que vous avez sifflée cul-sec, que le salon est dans le désordre caractéristique des nuits décadentes des parisiens dépravés et que c'est une photo volée à votre intimité !
Et ça veut dire quoi ça : un immeuble moderne dans le 10ème arrondissement ? Un HLM de la Ville de Paris, c'est comme ça qu'on dit maintenant ! Diffamation ! + 20000 euros !
Je vois plein d'inconvénients à cet article : on va se retrouver avec plein de curieux qui vont se croire obliger de poster des commentaires crétins parce que le blog de Bilger, c'est le salon des Guermantes d'aujourd'hui. Ouste, foutez le camp, vous dérangez, barrez-vous !
Ensuite nous, on passe pour des supplétifs : pas un mot sur nous, nous, enfin, moi quoi ! C'est vrai quoi, un mot sur Catherine Jacob eut été légitime : c'est quand même son blog !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 mars 2008 à 10:18
Bravo pour votre blog
Rédigé par : Hugues DELON | 20 mars 2008 à 09:54
A la manière de :
Véronique : "Philippe, les trois loulous en dessous, ce sont les acolytes du blogueur flingueur ?... Franchement, l'écharpe en négligé, c'est mieux que la cravate !"
Baronne Putbus : "Savez-vous, cher Philippe, que dans l'école pseudo post lacanienne, on n'utilise plus depuis belle lurette le tissu rayé sur les fauteuils des patients en raison des névroses que l'alternance des couleurs est susceptible de déclencher ?..."
Ktrin : "Quel goût ces tulipes et ces roses ! J'en ai le sourire à l'âme pour toute la journée ! Bonne journée à tous !"
sbriglia : "La nuit avait été longue pour Swann dont la fébrilité peu habituelle avait exaspéré Odette... au petit matin, lorsqu'il était sorti, plus tôt qu'à l'accoutumée, pour se procurer "L'Aurore" (ah ! Monsieur Swann je vous ai reconnu dans le journal ! lui avait crié le petit colporteur...) il n'avait pu s'empêcher de prendre des exemplaires en nombre, laissant cependant en bonne évidence la quantité suffisante qui alerterait, pensait-il, la communauté de son quartier sur sa nouvelle célébrité... Il ne regrettait pas d'avoir fait le siège de cette petite journaliste et de lui avoir promis une place pour la prochaine session des assises, où la tenue d'un procès à sensation lui permettrait, assurément, de briller à nouveau devant elle... Odette avait eu quelques mots bien sentis contre celle qu'elle appelait "sa grisette enamourée" qu'elle avait cependant accueillie avec la délicatesse habituelle que ses amis lui connaissaient... Ce qui avait quelque peu mortifié Swann c'est que Charlus, lui avait-il été rapporté, avait ironisé sur "notre Zola de la dernière page"... Il n'ignorait pas pour autant que le Baron, au fond, n'était pas peu fier que justice soit ainsi rendue au mari de sa chère Odette..."
Rédigé par : sbriglia | 20 mars 2008 à 08:38
Vu l'heure, je ne peux pas encore admirer !
Mais je le ferai ! Tôt, très tôt, dans peu de temps d'ailleurs, j'irai au kiosque à journaux et je consulterai la "chose" !!
Rassurez-moi, Philippe, la dernière page du Figaro, c'est pas les mots fléchés ?
OK, encore une trop facile...
Je m'éloigne du propos et aussi de mon écran.
A bientôt, la compagnie !
Rédigé par : Ktrin | 20 mars 2008 à 01:27