Dans le Canard enchaîné, un article, "Sauve-qui-peut chez Dati", signé par DS qui est Dominique Simonnot. Elle y évoque notamment la vidéo à laquelle j'ai consacré un post le 28 mars, "Dati off".
Dans son court texte, il y a une nouvelle formidable si elle est vraie. Le conseiller diplomatique du garde des Sceaux, lassé de "se faire hurler dessus", aurait répliqué à celle-ci :"Je vous interdis de me parler sur ce ton". Son départ serait annoncé, évidemment.
Combien de fois, entendant des rumeurs et lisant les gazettes, je me suis étonné de voir tant d'hommes et de femmes de qualité accepter le pire, au quotidien, des gens du pouvoir qui ne les valaient pas forcément et qui dans tous les cas n'avaient pas à les traiter de cette manière !
Je me demandais qui oserait donner le signal de la révolte.
Le respect de la politesse. La politesse du respect. Le respect et la politesse.
Si Bernard Boussaroque est cet éclaireur qui sait maîtriser le jet du boomerang, je lui rends hommage. Je suis sûr que, la brèche ouverte, il aura heureusement des imitateurs.
Cela fera du bien - ou du mal - aux importants !
Merci de m'apprendre qu'il existe encore des personnes qui ne sont pas prêtes à se laisser traiter de façon indigne.
Félicitez de ma part Bernard Boussaroque qui a bien raison. La seule chose regrettable c'est que la personne irrespectueuse soit toujours à son poste. Poste qui nécessiterait ô combien des qualités humaines et d'intelligence profondes.
Rédigé par : Charlotte | 07 avril 2008 à 18:44
Juste pour vous remercier de la qualité et de la mesure de vos propos. (J'aurais pu utiliser comme pseudo : un avocat du Barreau de Tulle dont le TGI disparaîtra bientôt sans raison mais cela aurait été trop long !)
Rédigé par : Sylvie | 06 avril 2008 à 16:08
Il me semble que la question réellement posée ici n'est pas de savoir si RD a ou non raison d'être autoritaire, ni si elle a les diplômes ou les compétences nécessaires, etc. Mais plutôt : RD est-elle au-dessus de la politesse qui est une manifestation du respect de l'autre ? Je voudrais bien qu'on me donne un seul argument permettant de justifier la réponse "oui" à cette question.
Rédigé par : isa | 05 avril 2008 à 10:18
A Cactus,
J'arrive où je suis étranger
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Louis Aragon
Bon vent à vous qui hissez la voile...
Rédigé par : Marie | 05 avril 2008 à 08:20
Chère Madame Catherine,
L’histoire des ceintures n’étaient que des boutades chargées de dé stresser les jeunes débutants avant de petits examens…
Rassurez-vous, en Pied Nickelé, les caïds du Milieu je les ai toujours fuis comme la peste !
Maintenant, nature humaine oblige, y a sûrement beaucoup de demi-sel chez les tatoués nippons aussi.
Avec l’âge, mes exercices physiques sont devenus des supports de Méditation pour simplets.
Mais bien échauffé, j’peux encore lever la gambette à plus de deux mètres.
Rédigé par : Baudricourt | 05 avril 2008 à 07:59
"LA GRAINE QUI S'AGENOUILLE EST DEJA DANS LE BEC DE L'OISEAU"
René Char
Bonne soirée à tous.
Rédigé par : Duval Uzan | 05 avril 2008 à 00:07
Ultime message à p'tit Cactus (qui jamais ne dévoilera son identité, même avant son inéluctable départ ?) :
"Non, ne nous quitte pas !!!", etc.
Bon, ben, tant pis.
Pour le "crier dessus" ou le "tourner en rond" ou "monter en haut" : les Alsaciens pratiquent (et j'en fais partie) cette spécificité du langage.
Non, non, les Alsaciens ne me faites pas de procès d'intention (ça se dit ?).
Je tente juste de donner une piste à notre ami Cactus qui, snif, s'en va !
Kdo de départ :)
A++++++
Rédigé par : Ben, Cactus ? Non ? Si ? | 04 avril 2008 à 23:50
Boom Boom ......... Boom Boom
( à John Lee Hooker ) :
_"Le conseiller diplomatique du garde des Sceaux, lassé de "se faire hurler dessus"..._ dites-vous !
J'ai toujours dit " crier après quelqu'un " ( hurler après ) ;
pourquoi dit-on toutes et tous ou presque :
" crier sur " ??????????
( les z'haricots , je sais mais là ça m'Eugène donc je sue !
Sissi ! )
et ce "sissi" sera mon dernier !
non pas l'appel du 4 avril mais juste une grosse envie de couper ce cordon nombrilical qu'est le net :
alors plus d'internet !
l'Orange est passé au rouge !
Sissi aussi ( même si vous me manquerez , monsieur Bilger ) !
Rédigé par : Cactus sur le départ, se crie dessus | 04 avril 2008 à 18:59
Baudricourt
Hum! baldéricurtien d’or au lion de sable armé, lampassé et couronné de gueules ?
"Les ceintures ne servent qu’à tenir le pantalon !"
En l'espèce la veste (uwa-gi) du judo-gi (tenue réglementaire de pratique de cet art) ou du keiko-gi (tenue du pratiquant de base qui semble néanmoins avoir des vertus spécifiques à chaque art - pas trop raide, pas trop fragiles etc...) cf.http://pignan.aikido.free.fr/tenue.htm
Mais il paraît en effet. De fait, l'aïkidô et le jujistu m'ont tentée par un moment et j'avais commencé avec des gens d'assez haut niveau qui donc ne faisaient pas faire n'importe quoi aux débutants, mais malgré tout pas assez softs, or j'ai des problèmes de dos. Pour le moment et après avoir envisagé quelque chose d'aussi stupide que du nunchaku du fait qu'il y a bon expert pas trop loin, ou encore l'épée, je réfléchis plutôt au Tai chi qui me paraît présenter le moins de risques. Mais nombre d'étudiants de japonais étant également pratiquants d'arts martiaux, j'ai une longue pratique de ces arts par procuration comme notre hôte joue au foot devant sa télé.
Quant aux Yakusa, si j'ai été amenée à pouvoir admirer de près leurs beaux tatouages vu que je connaissais quelqu'un qui en avait une paire pour voisins, pas folle je me suis toujours tenue bien évidemment le plus possible à distance !!
La préfecture de police de Nagano par ex. leur a consacré une page sur son site internet intitulée 'le vrai visage des Yakusa' et qui explique notamment la façon dont les groupes sont structurés. Vous pouvez voir à cette adresse des banderoles plus intéressantes que celles des supporters du PSG, et qui disent : "N'allez pas voir les bôryokudan (Les bandes de gangsters), "ne les craignez pas et ne leur donnez pas votre argent!"
http://www.pref.nagano.jp/police/keiji/boutai/01yakuza.htm
Ceci dit, je n'ai convoqué ces arts que pour la métaphore assez explicite des ceintures.
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 avril 2008 à 16:08
@ Catherine JACOB
Comme me l’ont souvent rappelé mes professeurs,
Les ceintures ne servent qu’à tenir le pantalon !
Les yakusa n’ont aucun grade en art martial, ce qui leurs permet d’échapper aux rigueurs de la loi japonaise,
punissant les experts titrés qui ne se contrôlent pas suffisamment.
Pourtant, à la baston, ce sont loin d’être des manchots !
Vu qu’ils passent leur temps à s’entraîner entre deux rackets et extorsions frauduleuses.
Plus sérieusement, combien de caissières mères célibataires subissent ce harcèlement de mépris de la part d’un petit chef souvent frustré et supporter de foot ?
Tout le monde n’a pas la force de plier bagage au premier dérapage.
« Un loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde… »
Rédigé par : Baudricourt | 04 avril 2008 à 10:12
Dans ce pays, il est peu de dire que l'immobilisme est une caractéristique majeure de l'Etat. On sait que l'alternance politique à haute fréquence, jusqu'à il y a peu, a joué un rôle évident dans cette impotence. Les changements gouvernementaux n'ont pas entraîné comme dans d'autres administrations étrangères de changements à la tête de nos administrations, de nos ministères. Il n'est donc pas facile de faire la part des choses concernant notre immobilisme légendaire, si ce n'est une forme de fossilisation, entre l'incurie de nos précédents présidents, la paralysie de la machine à l'approche de toute échéance électorale, et l'absence de renouvellement des têtes dans nos administrations.
Rachida Dati semble cependant être un peu celle qui met un coup de pied dans la fourmilière de notre justice. Nul doute que pour faire bouger la bête, il doit falloir s'armer de courage, avoir le cuir épais, et ne pas se déballonner aux moindres réactions négatives des hauts fonctionnaires. Quand on sait le sentiment de supériorité de cette population, son orgueil congénital et en corollaire sa faible aptitude à douter de son travail ou de ses méthodes, sur l'air du "nous, on sait", les départs successifs du ministère de la justice des collaborateurs directs de la Ministe seraient plutôt un signe encourageant.
On peut très bien se figurer que la "simple" réforme de la carte judiciaire a du entraîner la montée au créneau des camarades de jeu de la Ministre, inquiets (comme d'habitude) de la réforme en tant que telle, et bien sûr cette éternelle marronnier de la méthode, de la faconde. Collaborateurs directs ou copains de partis sûrement, mais avant tout membre d'une corporation avec laquelle tout ministre doit toujours et encore y aller avec des pincettes. Jusqu'alors, cela signifiait que tout ministre fraîchement nommé pouvait avoir les meilleurs intentions du monde, une envie irrépressible de prendre le boulot à bras-le-corps, et la foi du charbonnier chevillée au coeur, mais l'intéressé capitulait rapidement devant les mises en garde, les pondérations et la prudence de serpent des membres du cabinet, encore une fois avant tout professionnels de la profession autant que collaborateurs ou staff direct du ministre.
On a bien compris, enfin vous et moi, simples hommes de la rue, que la réforme de la carte judiciaire, mettant à mal les rentes de situation de toutes les spécialités de la justice, revisitant parfois à la serpe l'organisation territoriale de l'appareil judiciaire, avaient bousculé sévèrement toute une profession. Elle aurait aimé la profession, à l'identique de nombreuses autres, qu'on la consulte encore et toujours, qu'on lui cause, qu'on la caresse, qu'on la choye, pour finir par renoncer à l'esprit de la réforme, en se contentant de simples toilettages, de modifications marginales. Pour une fois, la messe n'a pas été chantée dans cette clé là, et ceci explique sûrement le tir de barrage des professionnels, notre hôte inclus, probablement par solidarité avec ses collègues de Périgueux ou de Pouilly-en-Auxois, mais aussi des collaborateurs de la Ministre, potentiellement "grillés" pour avoir fait partie de l'équipe à l'origine de ces sévères remaniements.
L'animosité contre la ministre Rachida Dati de si nombreuses personnes est donc finalement un peu rassurante, si l'on considère que celle-ci est proportionnelle à la significativité de la réforme engagée. Peut-être une chance de voir enfin une réforme porter ses fruits, car il s'agit d'améliorer l'efficacité de la machine tout en diminuant son coût de fonctionnement.
Bon courage à Rachida, et qu'elle tienne bon. Bon vent à ceux qui la quittent, je ne suis absolument pas inquiet pour leur avenir. On n'est pas non plus dans une mine de sel de l'Oural.
Rédigé par : matéo | 04 avril 2008 à 08:31
Pour ma part, cela m'ennuierait de devoir renoncer à mes responsabilités à cause de l'attitude désastreuse et irrespectueuse de mon supérieur hiérarchique.
J'aime ce que je fais et je pense (j'espère) être utile à l'Etat à ma place, aussi j'aurais sans doute opté pour une autre solution.
Ce Monsieur n'avait-il pas d'autres recours ? Ne peut-il déposer une plainte, ou un recours pour contraindre à une attitude plus respectueuse à son égard ?
Rédigé par : Marc | 04 avril 2008 à 07:08
Bon, j'attaque le second sujet de la soirée (sourire)
A
Catherine Jacob :
Quelle inspiration ! :) J'aime bien votre phrase :"Il y a des choses qui se donnent en effet à ressentir. La couleur de la ceinture est en revanche nécessaire et indispensable à qui n’est pas en mesure d’apprécier autrement par lui-même la valeur de ce qui se présente à lui."
Elle est pleine de sens et porteuse d'espoir !
A Véronique :
Je suis d'accord avec vous mais je connais plus de patrons même autodidactes qui ont tendance à oublier que même "au bas de l'échelle", on est, on reste un être humain !
A Daniel Ciccia,
Ce que vous avez relevé me convient tout à fait.
Mon avis personnel :
" Qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage !"
Allez vous révolter contre du harcèlement moral, quittez votre poste et trouvez-vous au chômage sans indemnités avec de surcroît le risque de ne pouvoir vous justifier auprès des employeurs suivants. Bien entendu, une des règles d'or étant de ne pas critiquer (ce serait dire la vérité mais ce serait interprété comme dire sa propre vérité) un employeur auprès d'un autre.
Non, il faut voir la réalité en face : en France, c'est toujours le fameux pot de terre contre le pot de fer !
Le conseiller trouvera du travail, je ne m'inquiète pas pour lui. Mais est-ce que le salarié du coin pourrait se permettre pareil comportement ? Je ne le pense pas.
Ce geste que vous trouvez à saluer, il l'est pour ce qu'il représente. Mais, comme dit, il n'est pas applicable pour le salarié "moyen" ou même cadre.
Se regarder dans un miroir et se dire qu'on a sa conscience pour soi c'est louable mais souvent, il n'y a que nos proches et nous-mêmes qui pensons cela. Sur le marché du travail, la "victime" qui a fui un(e) chef ou un(e) collègue trop hystériques et injustes finit par susciter la suspicion : voulait-elle vraiment travailler? N'est-ce pas uniquement sa personnalité qui serait en cause ?
La santé mentale sur son lieu de travail est importante mais pouvoir remplir son frigo et se loger (pas d'ordre de préférence, tout est lié!) l'est aussi.
Personne ne viendra vous tendre la main. Qui saluera le principe d'honneur de sa personne ou la nécessité de survie mentale face à ce chef ? Personne.
Non, non, les Français qui n'ont pas le pied sur les marches du pouvoir, il faut tenir. On ne va pas trouver un autre job en claquant des doigts ou en décrochant son téléphone comme les gens "bien placés" !
Et c'est cela qui est tragique.
Bonne nuit à toutes et à tous !
Rédigé par : Ktrin qui trouve que démissionner n'est pas toujours la bonne solution. | 04 avril 2008 à 00:52
Pour qui se prend-elle en "hurlant" sur des collaborateurs madrés et respectés à la Chancellerie ? Est-ce ainsi que ses parents l'ont élevée ? Tout cela doit vous consoler, cher Philippe, en écho au récent portrait publié dans le FIGARO, de n'avoir pas pris part à cette aventure gouvernementale. Il y a bien mieux à faire dans les fonctions judiciaires qui sont les vôtres.
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 03 avril 2008 à 19:41
Les gens de pouvoir ne sont pas souvent "commodes" dans la vie de tous les jours, et les fonctionnaires sont habitués à ce qu'on leur parle très gentiment. Mais ils prennent rarement la décision de passer à la caisse et d'aller voir si l'herbe est plus fraîche ailleurs et les patrons plus indulgents : comme c'est bizarre.
Je suis étonné que Monsieur Bilger emboîte le pas de celui-là, mais s'agissant de Dati, je comprends ...
Rédigé par : Claude | 03 avril 2008 à 17:04
J'ai travaillé longtemps, en tant que communicant, avec des politiques, du niveau local aux ministres. J'ai vu des fous en grand nombre et quelques fous furieux. Des insultes, des objets balancés dans la figure, du mobilier national brisé, sans parler des malheureux appareils téléphoniques maintes fois remplacés. Tel jour j'entre dans le bureau d'un grand ministre, j'y vois un gros trou dans une porte en bois plein du 18ème siècle : fallait un sacré coup de pied ! Tel autre jour, à minuit, je me fais hurler dessus au téléphone par le maire d'une grande ville pour une malheureuse coquille sur un document secondaire, une vraie crise d'hystérie.
Et puis, le lendemain, ce seront des embrassades, des soirées interminables où l'on vous promet une fraternité éternelle ; j'ai vu en pleine campagne électorale un ministre débarquer à mon bureau à 2 ou 3 heures du matin pour valider une affiche et lorsque ce fut terminé, il m'a pris dans ses bras, j'étais son ami pour la vie, il n'oubliera jamais ce que j'avais fait pour lui. Dès le lendemain, je n'existais plus.
Je ne travaille plus avec des politiques de premier plan : boulot d'esclave, pas d'horaires raisonnables, corvéable à merci, et en plus très très mauvais payeurs...
Je travaille encore avec quelques collectivités locales. Dernièrement, avec les élections municipales, j'ai eu droit à quelques prises de bec sur des sujets fondamentaux. La carte scolaire ? Non. La politique sociale ? Que nenni. Une erreur sur le calendrier des travaux ? Point. Fondamental, ai-je dit : les photos des élus sur les sites internet, bon sang, ça c'est capital.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 avril 2008 à 15:58
Vous évoquez le conseiller diplomatique de la garde des Sceaux, Pierre Boussaroque, qui serait le onzième à quitter l'équipe de la ministre de la Justice, mais il y a davantage à l’actualité de votre Chancellerie et qui serait un CV suspecté d’être frelaté ! D’après ce même Canard enchaîné que vous évoquez, « Le document, figurant au dossier administratif de l'intéressée (Rachida DATI, le fameux diplôme, un Master of Business Administration (MBA) délivré par le groupe HEC en 1993. Or, comme L'Express l'a révélé, la garde des Sceaux n'a pas obtenu ce diplôme.
Comme le note l'hebdomadaire satirique, Rachida Dati fait état de ce diplôme "sans dire expressément qu'elle en est titulaire, mais en cultivant l'ambiguïté, de sorte que certains magistrats ou hauts fonctionnaires ont pu comprendre (…) que la jeune femme était bien diplômée ».
De fait, je ne comprends pas bien cette histoire de CV douteux, vu que lorsqu’on produit un CV on produit nécessairement les copies des diplômes dont on s’y prévaut, sachant que parfois et vu les temps qui courent, certains n’y couchent que de quoi pouvoir prétendre à postuler sans paraître surdiplômé…
Il appartient nécessairement à tout organe administratif chargé de collecter des CV, de les vérifier avant de les transmettre à l’instance décisionnelle, a fortiori avant de prendre effectivement une quelconque décision. D’autre part, toute décision étant susceptible d’être dûment motivée et tout cursus et/ou parcours professionnel ne se résumant pas nécessairement aux diplômes obtenus, toute décision n’est pas nécessairement fondée sur le seul niveau dont prétend attester tel diplôme ou tel autre, ce qui ne me paraît pas sans intérêt vu l’écart des notes qui se laisse observer, comme on sait, entre deux correcteurs pour une même copie, notamment au baccalauréat 2007, ainsi que entre deux moments de la journée pour un même correcteur et une même copie re glissée subrepticement dans la pile encore à corriger. L’important me paraît donc être que le CV produit soit sincère dans sa rédaction, de même l’entretien, lorsque entretien il y a, et surtout que les données sur lesquelles se fondera une décision se révèlent rigoureusement exactes, bien sûr.
Si le candidat a obtenu un poste parce qu’il s’est prévalu à tort de compétences en langues étrangères, et que de ce fait il a eu la préférence sur un candidat intrinsèquement davantage diplômé mais qui ne possédait pas de telles compétences apparues comme nécessaires au profil défini pour le poste à pourvoir, il y a manifestement abus de confiance. S’il les possède et au-delà même du niveau escompté, de quoi voudrait-on se plaindre, le système de validation des acquis, celui des équivalences – un DEA permettait (et permet peut-être toujours, je n’ai pas vérifié) de prétendre par ex. à l’équivalence avec et donc à la délivrance sur demande d’un Master –, ou encore tout simplement la vie se chargeant parfois (mais rarement hélas) de réparer certaines injustices commises par de faibles humains tels les correcteurs ci-dessus évoqués ou encore une certaine forme d’état de prévention et dans certains cas de lâcheté et/ou même carrément de mauvaise foi !!
Prenons encore l’exemple des arts martiaux et le système des ceintures. En aïkidô, il n’a existé longtemps que deux couleurs de ceinture : blanche et noire, comme pour dire que tant les six kyû (degrés) à franchir ne l’ont pas été, on n’est toujours qu’un bleu et qu’il convient d’en être conscient ! Maintenant si vous donnez la préférence à un Jûdôka ceinture verte (qui correspond à un aïkidôka ceinture blanche mais 3ème kyû) sur un aïkidôka ceinture blanche ( mais 6ème kyû, donc pratiquement ceinture noire) parce que vous ne connaissez rien à la signification exacte des ceintures dans les diverses techniques de référence et que le Jûdôka se révèle de fait ceinture jaune, je crois qu’il y a un abus de confiance d’un côté et un c.. de l’autre !
Maintenant, si le l’aïkidôka pense à vous expliquer le sens de sa ceinture et que vous en faites le choix en connaissance de cause, vous avez de quoi répondre lorsque d’aventure on viendrait à vous vous demander de justifier votre choix, autrement qu’en prétendant abusivement et mensongèrement la queue entre les jambes: « le candidat a prétendu à une ceinture marron qui n’existe pas, j’ai été abusé, vous avez raison de le foutre dehors mais, entre nous, comme on ne peut pas le faire sur la base de ce motif, il faudra trouver autre chose parce que son niveau réel est celui d’un 4ème ou 5ème dan dont malheureusement il ne faut plus lui donner la possibilité d’attester parce que, comme il m’a menti vous comprenez, nous l’avons fait interdire depuis, mais, et c’est délicat, il ne le sait pas, et que donc ça pourrait générer des tas de complications, je ne vous fais pas de dessin ! Nous récupérerons ensuite la ceinture verte si vous le souhaitez, de toute façon vu le profil du poste finalement, c’est bien suffisant et le vert me sied très bien au teint, après tout nous ne sommes pas au théâtre», parce que la sincérité est quelque chose qui est requis de part et d’autre, et de même le respect des procédures garantissant les droits de chacun.
Les différentes agrégations ont été récemment évoquées sur ce blog, mais, et aussi du fait que l’éléphant rose qui joue au football, là, comment s’appelle-t-il déjà l’homophone de Tycho BRAHE ? qui déclare préférer laisser à d’autres le soin de jouer aux cosmonautes et examiner tranquillement sur son bureau les photos prises par les sondes spatiales, qui est doté d’un bagout phénoménal si en revanche il se déclare plus heureux d’une découverte scientifique que d’une conquête amoureuse? Enfin, peu importe, mais il a déclaré une chose très importante, c’est que le ministère de la recherche devrait être considéré par tout politique conscient de l’ensemble des enjeux de la survie des hommes dans l’univers, comme le ministère le plus important, parlons donc un peu des différents doctorats, sachant le pourquoi du comment des modifications successives de la loi sur l’enseignement supérieur qui tendaient à permettre aux étudiants à monnayer plus tôt leur parcours sur le marché du travail du domaine privé, essentiellement dans les sciences et technologies dont les impératifs l’emportent toujours désormais sur toute autre considération se rattachant à d’autres disciplines, et considération prise des conditions d’obtention des Ph.D etc.…
De ce fait il a existé et il existe encore tellement de sortes de doctorats qu’on s’y perd littéralement.
Il y a des doctorats qui s’obtiennent en un an au terme de cinq ans d’études, des doctorats qui s’obtiennent en un an au terme de six ans d’études, des doctorats qui s’obtiennent en trois ans au terme de cinq ans d’études, des doctorats qui s’obtiennent en quatre ans au terme de cinq ans d’études, des doctorats qui s’obtiennent en quatre ans ramenés à deux ans pour cause de valeureux chercheur normalien, des doctorats qui s’obtiennent quand on a effectivement trouvé quelque chose valant la peine d’être présenté, ce qui fait qu’on n’a plus affaire à un chercheur mais à ce fameux trouveur souhaité par Le Général. Il y a les doctorats qui résultent d’une thèse et ceux qui résultent de la prise en considération de textes fragmentaires. Il y a les doctorants, les docteurs, et les post doctorants, les doctorants qui ont déjà huit ans d’études obligatoires derrière et encore quatre devant eux, les docteurs qui dont le parcours ne comportait que sept ans d’études, et les post doctorants qui continuent d’essayer de trouver… ! Etiemble se vantait d’avoir mis trente ans à faire sa thèse mais d’avoir en revanche fait le tour de la question, et enfin des docteurs pluridisciplinaires et des docteurs uni disciplinaire mais à la frontière de multiples disciplines qui demandent dans les faits des compétences pluridisciplinaires de haut niveau chacune. C’est pas simple et selon toutes apparences, plus on cherche à unifier les études sur le système des Ph.D plus on complique la situation et plus on permet quelque part à des intelligences moyennes de tirer leur épingle du jeu et de nuire par ricochet aux chercheurs véritables, mais bon !
Pour en revenir à notre éléphant footballeur, il a surtout dit cette chose que qui me paraît très juste, c’est que l’apprentissage de la recherche, c’est l’apprentissage d’une humilité inconnue de qui ne s’y est jamais trouvé confronté (je résume).
J’ajouterai bien qu’il n’est nullement nécessaire et qu’il est même carrément inutile de tenter de mamailler un CV quand son destinataire est une véritable intelligence attentive à ce qu’elle fait et qui peut apprécier ce qui ne figurera jamais sur aucun papier, de même qu’un maître de la stature de Morihei UESHIBA n’a jamais eu besoin de voir la couleur de la ceinture de qui n’était pas encore sorti de l’ombre.
Il y a des choses qui se donnent en effet à ressentir. La couleur de la ceinture est en revanche nécessaire et indispensable à qui n’est pas en mesure d’apprécier autrement par lui-même la valeur de ce qui se présente à lui.
Pour en revenir à «la voie parallèle au concours et qui vise à recruter sur dossier des candidats au profil original sur la base d’un certain nombre de critères précis» et qui n’est pas sans évoquer également les conditions dans lesquelles s’organisent les concours internes, qui sont parfois fort différentes de celles des concours externes car répondant à des nécessités différentes, j’aime à croire que les membres des jurys concernés sont plutôt dans la position de Maître UESHIBA évaluant une compétence d’aïkidôka que dans celle du client d’une épicerie qui se contente d’espérer que le produit correspond bien à son étiquetage.
Ceci étant, il est clair que qui serait passé sur dossier devant quelque autre candidat en se prévalant d’un plus par rapport aux critères simplement nécessaires, mais plus qui se serait révélé par la suite inexistant, il n’aurait manifestement pas fait preuve de cette FIDES sans laquelle on ne saurait prétendre éviter les ennuis, ni gouverner des personnages appelés à en sanctionner le manquement chez autrui !
Il est clair également que si votre garde des Sceaux n’avait pas autant attiré l’attention par un comportement choquant pour autant de personnes, il y a gros à parier que son dossier administratif ne serait pas sorti du placard pour être examiné à la loupe sans aménité. L’excuse habituelle qui consiste à prétendre qu’on stigmatiserait ainsi ses origines me paraît difficile à avancer à nouveau en la circonstance, mais bon ce n’est pas pour autant non plus qu’il faudrait négliger ce qu’elle pourrait avoir à dire elle-même sur cette question.
Accessoirement, je viens de découvrir au hasard de la consultation du web que le maître qui a signé l’un de mes propres diplômes est mort d’insuffisance respiratoire le 28 janvier 2007 à Paris, et je voudrais reproduire ci-après un passage d’un texte produit à sa mémoire par l’un de ses étudiants étrangers à Berkeley et qui, eux, avaient le privilège de l’appeler « Philippe ».
« Philippe Lacoue-Labarthe […] n’avait de cesse d’interroger l’éthique du langage : à quelles conditions parler vrai ? (plutôt que comment produire du sens ?). Sa réponse était qu’on parle vrai pour autant qu’on ne prétend pas faire parler des arrière-mondes garnis de vérités d’au-delà, mais qu’on s’expose au contraire sans biaiser à la profondeur de la nuit qui nous entoure. » dit João Camillo Penna – 12/04/07 qui s’avoue par ailleurs dans le même texte « blessé par la façon dont les Français traitaient les autres cultures, et avant tout une culture comme la culture brésilienne, vouée depuis l’origine à l’exotisme, avec un mixte de condescendance plus ou moins déguisé. », mais excepte de ce constat Philippe Lacoue-Labarthe.
Pour approcher le sens de cette « nuit », il faut se tourner du côté de Jean-Luc Nancy qui écrit ceci à son propos : « la tâche envisagée – la poésie pensante d’un monde qu’il pouvait estimer encore plus en « détresse » que celui de Hölderlin (qui écrit comme on sait : Pourquoi des poètes en temps de détresse ?) – ne pouvait manquer de paraître impossible. Son exigence le tendait dans une insatisfaction toujours renouvelée – cependant qu’il éprouvait toute limitation, et les limites de l’existence en général, comme une injustice révoltante. Si la vérité métaphysique (ou religieuse) est inacceptable, la vérité du poème quant à elle est insupportable car elle exige de l’expérience du déchirement (il faut toucher au vide, au silence, à la nuit). (Une autre forme, moins déchirante mais douloureuse aussi, de cette vérité du langage passe par l’exercice impossible de la traduction. Il s’y livra – seul ou avec JLN – sur Nietzsche, Benjamin, Hölderlin.)
Ce qui toujours avait été douleur chez lui, en vint à faire blessure, puis cassure. L’ambivalence devenait celle d’une conjonction, en lui, entre ce qui ne pouvait qu’être exigence infinie et ce qui, face à elle, s’éprouvait comme une défaillance. Ou bien c’était comme un secret qu’il se savait détenir sans pouvoir savoir quel il était. »
Je n’ai pas assez de recul, ni face à l’information, ni face aux mots qui s’adressent à celui qui est « passé sur l’autre scène pour y jouer, retourné, le même rôle : l’impossible conformité du héros à soi-même […]. », mais je sais que cette « exigence infinie » est un lourd héritage et l’était déjà du vivant même de PHL. S’agissant de l’exercice impossible de la traduction, je me souviens d’une conversation informelle avec JLN à propos de la traduction du japonais précisément où pour moi le fantôme de cette forme de vérité du langage se superposait au spectre menaçant de la spécificité et de l’originalité absolue dont se réclame la langue japonaise à travers ses dépositaires, mais qui n’est au fond qu’une forme de revendication à une différence radicale qui demande à être interrogée d’ailleurs que du point de vue de l’adéquation absolue, et aurait fini par me bâillonner complètement, n’eût été ces mots libérateurs de JLN qui avec un léger sourire ironique me dit tranquillement, « mais ne faut-il pas supposer une certaine traductibilité. »
Le maître, c’est celui qui certes pose des exigences, mais c’est aussi celui qui en libère.
Sur fond de ce constat, je voudrais terminer en disant qu’il appartient sans doute encore à ce ministre de trouver une forme de traductibilité de soi, de l’ipséité, non au sens d’identité déjà faite en provenance d’un arrière-monde originel auquel on ne peut que correspondre ou que s’opposer, mais au sens de ce rapport à soi de celui qui est « en vue de lui-même », s’exposant sans biaiser « dans la nuit qui (cependant l’) entoure », et traductibilité qui lui permettrait de s’économiser et surtout de nous économiser une autocratie qui paraît manifestement à son entourage de plus en plus contraignante sans autre profit pour la communauté. Certes, ce n’est pas facile, mais dès lors que l’on prétend à juger de l’homme qui n’est pas encore advenu à lui-même, cela me paraît un minimum !
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 avril 2008 à 15:28
Je ne me sens pas autorisé à intervenir ici au-delà de cette petite réflexion qui me vient. Elle est probablement sotte.
Je n'oublie pas les tentatives de discréditer le garde des Sceaux notamment sur son bagage, la réalité de ses diplômes. Moi-même qui ne suis diplômé que d'un CAP d'électro-mécanique, j'ai parfois eu quelque mal avec les sérails.
Alors, alors, au fond, peut-être une partie de ce qui est reproché à Madame Dati, et qui alimente une forme de ressentiment à son endroit, tient au fait qu'elle aurait bénéficié d'une promotion interne indue.
Restent les questions de caractère et le fait est que Churchill à qui Madame Dati ne saurait être comparée, en avait un de "cochon", paraît-il.
Rédigé par : daniel ciccia | 03 avril 2008 à 14:11
Sauf que Dominique est un mec. Et Rachida n'aime pas "les mecs" de la Chancellerie comme elle le rappelle souvent.
Alors forcément, la Marie-Antoinette de la Justice va voir ses chevilles éclater à force et son cabinet diminuer en effectif.
Et puis de toute manière, si vous émettez la moindre critique, vous serez taxé de raciste.
Alors mieux vaut appliquer le conseil de Chevènement au ministre :
"soit vous démissionnez, soit vous fermez votre gueule"
Dominique Simonnot a choisi la première solution.
Emachedé
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Rédigé par : emachedé | 03 avril 2008 à 14:06
Hum...
C'est quand même curieux, Philippe, que Dominique Simonnot requière toute votre attention bienveillante. Alors que ses "Carnets de Justice" que j'appréciais particulièrement de lire n'étaient, à vous lire, vous, qu'une caricature de la justice.
Ceci posé.
Évidemment oui. L'autoritarisme est un désastre et un démenti pour ce qui concerne le professionnalisme de l'autoritariste.
Maintenant, plus généralement.
L'absence d'autorité, la vraie, est aussi un réel désastre dans une équipe de travail. Par défaut de patron, la porte est ainsi grande ouverte pour les directions officieuses, malsaines, facteurs de tensions, de souffrances et de déséquilibres. Ces directions confuses sont des dévoreurs d‘énergie individuelle et collective. D'estime de soi, aussi.
La vraie autorité est celle qui, d'entrée, s'impose sans avoir nullement, jamais, besoin de blesser et de faire souffrir.
Dans l'hypothèse où Rachida Dati communiquerait beaucoup avec la violence du ton et des mots, Bernard Boussaroque a eu raison de poser sa frontière et d’affirmer sa limite.
Je pense également que dans cette hypothèse, si les rapports sont de cette nature dans l’entourage de RD, c'est que certains, beaucoup, dans son équipe et dans les arrière-cuisines de son ministère y ont trouvé leur compte depuis des mois.
Vous ne croyez pas ?
Rédigé par : Véronique | 03 avril 2008 à 13:17
Vive le conseiller Boussaroque !
Rédigé par : Fleuryval | 03 avril 2008 à 12:49
Il y a quelques années, j'avais demandé à un partenaire commercial de ne pas traiter plus bas que terre un de mes collaborateurs (pas très fut-fut, il est vrai). Ce partenaire ne m'en a jamais tenu rigueur.
Est-ce un reste de notre passé féodal mais il y a trop souvent en France une attitude faite de soumission et de servilité face aux puissants. D'autres pays (la Suisse par exemple) sont beaucoup plus à l'aise sur ce plan là.
Rédigé par : Polochon | 03 avril 2008 à 09:48
On peut être d'accord avec la nécessité de certaines réformes et désapprouver le comportement d'une personne.
Tout comme on peut être d'accord sur la nécessité de réformer mais désapprouver les réformes effectivement menées et/ou la façon dont elles sont menées.
Enfin, on peut n'être pas d'accord avec une réforme, et préférer attaquer personnellement celui qui la porte plutôt que de présenter une analyse critique, plus difficile à élaborer, moins accessible au citoyen, en accord avec le capharnaüm consomédiatique.
Il me semble que les points de vue exposés ici sont nuancés, donc difficiles à résumer sans dénaturation par un simple accord ou désaccord.
Rédigé par : Matringe | 03 avril 2008 à 08:18
"... lassé de "se faire hurler dessus", aurait répliqué à celle-ci : "Je vous interdis de me parler sur ce ton". Son départ serait annoncé, évidemment".
Une femme ou un homme à l'esprit éclairé reconnaîtrait l'erreur commise, comprendrait et accepterait en toute humilité la réaction de son subordonné. La tension parfois peut vous amener à dire des propos qui dépassent notre sérénité. Mais en aucune manière ne justifie un renvoi. Le dialogue doit normalement s'instaurer.
Mais le personnage en question, à ce que j'en sais pour lire ça et là quelques informations et rumeurs, doit être coutumier du fait, et malgré un beau sourire et de beaux habits masquant la réalité profonde, souffre vraisemblablement d'un manque de confiance en soi. Son autoritarisme est la conséquence de son doute et de son incapacité à communiquer correctement. Ce personnage aurait-il atteint son niveau d'incompétence selon le principe de Peter ? C'est probablement le cas. Et c'est excessivement néfaste.
Votre "évidemment" devient très pertinent dès lors.
Si tout cela est vrai, comme vous le soulignez judicieusement, je félicite ce conseiller, Bernard Boussaroque, pour son attitude digne, respectable et courageuse.
Il y a tant de petits chefs, de contremaîtres irrespectueux de ceux qui travaillent sous leurs ordres, que les dépressions ou les suicides, souvent, ne s'expliquent pas autrement lorsqu'un être un peu fragile, respectueux, lui, de la hiérarchie, constate que ce respect n'est pas réciproque. Même et y compris quand on a fait l'ENA.
Il faut aussi savoir se révolter à bon escient. Et j'espère que cette révolte fera des émules.
Vos trois dernières notes sont excellentes et tout commentaire de ma part ne serait qu'une superfétation.
Rédigé par : Patrick PIKE | 03 avril 2008 à 02:00
Je m'étonne que vous vous preniez encore cette pauvre Dati comme tête de turc, alors que vous avez toujours applaudi à sa politique.
Rédigé par : Claire | 03 avril 2008 à 01:22