Bien sûr, le MRAP et la LICRA s'indignent, la classe politique s'émeut, le Parquet de Paris envisage des poursuites et on exige la plus grande fermeté du garde des Sceaux !
Devinez de qui il s'agit ? De Jean-Marie Le Pen, évidemment. Dans une interview donnée au magazine Bretons, il a, encore plus gravement que d'habitude, par une provocation sinistre, fait fort dans le négationnisme.
Il a obtenu ce qu'il désirait. L'émoi, la colère, le ressentiment, la haine. Il existe encore, il existe toujours.
Je n'irai pas, cette fois-ci, invoquer la liberté d'expression et les absurdités qu'elle permet de formuler. Nous ne sommes plus dans un registre classique, vigoureux, polémique, dérangeant, même choquant mais dans celui de la psychiatrie, de la mise sous tutelle. Je devine que les foudres judiciaires s'abattront sur lui mais elles se tromperont de cible et lui feront un amer plaisir, une sombre volupté. Elles ne rendront pas service à sa fille Marine qu'on peut ne pas aimer mais qui est heureusement obsédée par d'autres combats plus actuels.
Jean-Marie Le Pen monomaniaque radote, ressasse, enrage, se répète, s'englue dans un passé dont il ne sort pas. Il est malade à force de demeurer enfermé dans une tragédie historique qu'il nous remet sans cesse en mémoire, acharné qu'il est à vouloir nous la faire oublier. Il y a de la folie dans son âge, de l'âge dans sa folie.
Le remède n'est plus judiciaire. C'est devenu l'affaire de sa famille.
Quand Le Pen parle, c'est Laval qui rit...
Rédigé par : Stéphane | 16 mai 2008 à 13:43
@Véronique
Avant de parler du sujet qui nous intéresse de droit, dont parle Philippe Bilger, il faut entendre ceci :
Il est tout à fait certain qu'Alain Guilloux et Pascal Dazin n'appliquent aucune grille de lecture, leur démarche n'a rien d'intellectuel. Elle est motivée par leur propre expérience et les témoignages que leur attachement aux valeurs de la république ont permis de recueillir, et qui convergent vers la même injustice.
J'entends par injustice le fait incontestable de ne pas respecter la loi.
A propos de monsieur Le Pen, je vous prie de prendre patience, j'y viens.
L'injustice dont il s'agit ici est vécue, démontrée abondamment. On voudrait en porter la charge devant la Cour de cassation, suffirait-il de plusieurs 38 tonnes ?
Puisque vous défendez, avec toute mon approbation, "ces garde-fous qui garantissent un Etat de droit, [dont le rôle est de] protéger des abus que tout pouvoir, quel qu'il soit, parce qu’il est un pouvoir, porte en lui", précisément, monsieur Guilloux ne cesse de vous alerter, et d'alerter monsieur l'Avocat général en tant que magistrat, et non en tant que blogueur, sur la violation systématique du dispositif que ces garde-fous forment dans la conception des procédures.
Certes, monsieur Bilger s'est avancé, et cette ouverture sera toujours à mettre à son crédit.
Mais de l'injustice commise, on n'a pas moyen d'y échapper, d'où qu'on parle, qui que l'on soit, a fortiori si on a du pouvoir et qu'on est soi-même un magistrat. Où serait le déshonneur de monsieur l'Avocat général de s'être mis en position de recevoir le témoignage incontestable de monsieur Dazin, de monsieur Guilloux, et d'en avoir accepté la publication quotidienne, car c'est ce qu'il fait.
C'est tout à son honneur. La justice ne respecte pas les principes liminaires de la procédure civile, de manière massive et quotidienne. Quotidiennement, couramment, elle viole une convention européenne, celle des droits de l'enfant. En conséquence, avec la même fréquence, conscience et arbitraire, elle viole la constitution française, l'article 55. Systématiquement, elle réprime les contestataires en multipliant les entorses à la procédure. Je ne parle pas de l'usage de la psychiatrie et de la parole ouverte dont elle bénéficie auprès des médias à chaque fois qu'il est question de nuire à ses intérêts (à tort ou à raison, je n'en discute pas ici).
Pour une fois, c'est faute d'être bon chrétien qu'on manquerait d'être un magistrat honnête. Avant de s'apercevoir que l'agneau égaré dans le ravin est loin d'être un cas isolé, on laisserait le troupeau pour aller le chercher.
Il ne s'agit pas ici de monsieur Le Pen, mais le même problème se pose avec les condamnés à mort. C'est au nom d'un principe tout aussi chrétien qu'on doit surmonter sa répulsion pour les grands criminels. Celui qui règne par l'épée, périra par l'épée. De même, comment un juge peut-il juger de la folie d'un homme? C'est la question soulevée avec monsieur Dazin, monsieur Guilloux, qui témoignent d'une pratique très courante dans les tribunaux aux affaires familiales, l'appel du psychiatre qui justifiera, avec la même allure pseudo scientifique la folie ou l'incapacité de celui qui est à exclure.
Vous ignorez à quel point monsieur Guilloux est pertinent. On trouve dans les archives de la justice des monceaux de ces avis d'experts psychiatres, datant du siècle dernier, du siècle d'avant et même des Lumières, tout parés de leur bon sens et de leur autorité, mais qui ne sont que des parodie de science et de rigueur.
Monsieur Guilloux est bien fondé à n'appliquer aucune grille de lecture et à faire valoir la réalité qu'il connaît.
Je le répète, merci à Monsieur l'Avocat général d'avoir fait paraître ce commentaire et les précédents, c'est tout à son honneur et à son crédit le jour ou la république, comme nous l'espérons, se réveillera.
Rédigé par : Pierre Murcia | 11 mai 2008 à 16:43
Chère Véronique,
Vous vous trompez lourdement. Il serait extrêmement déplacé de pratiquer sur un sujet d’une aussi grande importance une polémique futile… et franchement j’ai d’autres choses à faire.
J’ai dit sur ce blog ce qu’il fallait y dire.
Je terminerai sur la citation suivante : « le mal se nourrit de l’indifférence des gens bien »
ALAIN GUILLOU
Père bafoué, outreaugé et résistant
Interdit de travail par la justice
Vice Président de l'ARE
Co-fondateur du Collectif REPARE
Mon email est : alain_at_guillou_point_com
Rédigé par : ALAIN GUILLOU | 11 mai 2008 à 14:10
@ Alain Guillou
Pour Outreau une commission d'enquête a été créée et les organismes de contrôle propres à l'exercice des magistrats ont été saisis.
A mon avis, Il y a deux façons de voir les choses :
1 - Outreau suffit pour poser sur l'ensemble de la magistrature un discrédit. Cette disqualification sera utilisée sans cesse et sans répit, comme la preuve et la démonstration imparables d'un dévoiement de l'institution toute entière. Ce que vous appelez le totalitarisme judiciaire ou "légazisme", qui est une de vos trois grilles de lecture de prédilection pour expliquer le malheur de l'humanité
Ou.
2 - Outreau révèle des dysfonctionnements graves des contrôles et des garde-fous qui existent dans les différentes phases d'une procédure pénale. La fonction de ces garde-fous qui garantissent un Etat de droit, est de protéger des abus que tout pouvoir, quel qu'il soit, parce qu’il est un pouvoir, porte en lui.
Pour ma part, je choisis la seconde option.
D'autre part, il n'est tout de même pas indifférent de comprendre, que dans les interventions de Pascal Dazin et de vous-même, Philippe Bilger aura beau écrire une note, au choix, sur le temps qu'il fait, eh bien vous et vos amis y trouveront d'entrée, par réflexe, de toutes façons, une expression et une traduction du "légazisme" que vous dénoncez.
Comme Philippe Bilger est un magistrat, s'il a la douceur ou le culot d'écrire deux mots sur ses jours et sur ses nuits, alors, à coup sûr, il devra répondre et assumer le malheur tout entier de l'humanité, dont il est de fait, comme magistrat, le Coupable désigné.
Rédigé par : Véronique | 10 mai 2008 à 11:28
Tous cela est bien beau, chère Véronique,
Mais auriez vous l’obligeance de m'expliquer pourquoi la France est le seul pays dit "démocrate" au monde où les juges qui font une "erreur", du moins une "erreur" trop visible ou qu'il est impossible de masquer, peuvent être récompensés par une mutation et une promotion, un peu comme on épargne un fonctionnaire trop lourd dans certains services publics, afin de ne pas avoir d'ennuis supplémentaires avec lui ou son syndicat ?
L'erreur est humaine, certes. Mais les horreurs aussi, lorsqu'on voit une enfant de 7 ans mourir égorgée à cause d'une "erreur" soit-disant humaine et alors que tout était écrit et prévisible. Le magistrat ayant fait cette "erreur" parmi d'autres plus procédurières mais qu'il fallait faire pour aboutir au contenu de l'ordonnance, exerce quant à lui à présent dans le ch'nord de la France. Comme si rien n'était.
Lorsque l'on voit tant de pères de familles qui meurent ou deviennent SDF ou disparaissent dans l’alcool et la pire de déchéance alors que ça pourrait être massivement évité simplement en respectant la loi, la révolte gronde, et elle est légitime. Mieux, elle devient un devoir citoyen (cf convention Internationales des Droits des Enfants et Convention des Droits de l'Homme - article 55 de la constitution). La justice aux affaire familiales est devenue hautement criminogène parce qu’elle s’est appropriée une problématique qui ne la regarde pas en regard de la loi.
Pire encore, lorsqu'il ne s'agit pas d'erreur, mais que certains assouvissent leurs plus bas instincts en toute impunité, on les protège ! Congés de longue maladie, expertises psychiatriques les trouvant déprimés, reprise en mi-temps thérapeutique... Même si un (autre) magistrat soliloque pendant des heures sur une TV et nous explique que la pire des punitions est la mise à la retraite anticipée du coupable avec bien sûr son plein salaire (question : reçoit-il lui aussi la légion d'honneur systématiquement remise aux juges à la retraite ?)
C'est vraiment très rarement qu'on arrive à 3 mois de prison avec sursis (il faut avant que l'événement ait défrayé la chronique médiatique à l'étranger et par force en France), alors qu'un citoyen justiciable lambda mais non issu du sérail protégé, aurait écopé de longues années.
Pour moi, du fait de sa fonction, un juge coupable du même acte devrait à titre d'exemple recevoir le double de la peine encourue. Mais nous ne sommes pas dans une société où les sanctionneurs sont l'élite et donnent l'exemple, que ce soit au regard du personnel judiciaire comme de celui des deux autres pouvoirs. Alors oui vous avez raison Véronique, enlevez à un être humain toute notion ou idée de justice et vous le détruisez aussi sûrement que si vous lui envoyez une balle en pleine tête (ce serait d'ailleurs moins douloureux - un certain gendarme de l'Yonne aurait peut-être pu en parler entre deux balles).
Oui une société sans magistrats, mais surtout sans justice, serait invivable.
Enlevez les magistrats de notre territoire et la France deviendra un bordel organisé.
C'est justement ce que veulent faire ceux qui ne font pas d'erreur en assouvissant leurs plus bas instincts en toute impunité, et c'est ce que font leurs complices (les complices sont tous ceux qui ne les dénoncent pas et ou qui les protègent) C'est justement parce qu'ils montrent un exemple inacceptable que nous ne pouvons tolérer cette situation et que nous la dénoncerons publiquement encore et toujours quelques en soient les conséquences.
Que l'institution judiciaire montre l'exemple avant de vouloir dire le droit .
Que l'institution judiciaire soit la première à respecter les lois !
Les propos du Dr Pascal Dazin touchent une problématique d'une telle ampleur, que je ne serais pas étonné de le voir un jour recevoir un Prix Nobel de la Paix. Il le mérite largement. Je vous invite à lire ses livres.
Vous parlez ici de JMLP, mais ce qu'il représente n'est plus une menace majeure. C'est un passé que nous ne pouvons et ne devons pas oublier, certes mais c'est du passé ! C'est comme si l'on voulait toujours avoir une lourde infrastructure contre le tétanos ou la tuberculose, alors que les troubles comportementaux, la pollution et le SIDA sont les nouveaux fléaux.
L'avenir compte et les deux vrais problèmes de l'humanité sont : un, le risque climatique et deux, le totalitarisme religieux et judiciaire. C’est la raison pour laquelle j'ai interpellé sans concession M. Philippe Bilger publiquement dans sa rubrique « Mort dans l'après-midi » puisqu'il offre ici un espace qu'aucun média français n'a jamais eu le courage d'offrir à de tels propos.
ALAIN GUILLOU
Père bafoué et résistant
Interdit de travail par la justice
Vice Président de l'ARE
Co-fondateur du Collectif REPARE
Mon email est : alain_at_guillou_point_com
et si vous voulez en savoir plus
www.guillou.com
Rédigé par : ALAIN GUILLOU | 09 mai 2008 à 14:07
Véronique
C'est pas souvent mais vous m'avez fait rire. PB en métamorphe. Décidément tous les talents !
Rédigé par : Autre mutante | 07 mai 2008 à 15:24
@ Pascal Dazin
Ah ça, c'est certain, je préfère, et de loin, comme le dit Catherine, l'homme à l'habit.
Vous feriez preuve de calme et vous auriez un peu lu le blog de ce type qui s'appelle Philippe Bilger, eh bien, vous sauriez que la mise sous tutelle qu'il préconise pour JMLP lui apparaît comme la réponse la mieux et la plus adaptée à ce cas.
Un procès où JMLP ne manquerait pas de se poser en victime d'un système judiciaire glouton, surdimensionné et ogre, n'est d'aucune utilité, ni pour lui, ni pour personne.
Quant à mon fanatisme pro-magistrat, pro-avocat et pro-PB, enlevez l'homme et vous comprendrez que l'habit, sans l'homme ou la femme qui le porte, qui le fait tenir debout et l'agrandit, ne m'impressionne pas.
Et puis quoi, je n'y peux rien moi, si dans mes virtuels, PB m'apparaît comme une sorte de lifeguard californien. Ils sont si peu habillés, ceux-là.
Rédigé par : Véronique | 06 mai 2008 à 19:09
@Dazin
"Mon point de vue : le fanatisme n'est pas bon pour la santé, que ce soit un fanatisme anti-extrême droite ou un fanatisme pro-judiciaire."
J'ai failli oublier le prêt-à-porter syndical des opinions mis à disposition de qui ignore ce que c'est qu'un discours cousu-main avec le fil des faits ! On peut critiquer certaines prises de position de Véronique de divers points de vue mais on peut difficilement lui reprocher de préférer l'habit au moine !
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 mai 2008 à 13:29
Je vois le style, Véronique.
Vous avez de la haine pour ce le bout-là.
C'est facile la haine. Il me semble que pour résister, il faut la maîtriser. C'est du moins ainsi que firent nos aïeux. Ceux qui se laissaient dominer par leurs passions n'étaient pas les plus efficaces.
Et vous avez de l'admiration pour un type, sous le beau prétexte qu'il est magistrat !
Loin de moi l'idée de déposséder cette corporation des robes noires de leurs prérogatives républicaines. Ne travestissez pas ma position en la faisant passer comme l'idéologie d'un sous-anar irresponsable.
Par contre, la magistrature est définitivement obèse. Mon diagnostic est posé, je n'y reviendrai pas. Elle se mêle de tout, et bien plus de ce qui ne la regarde pas que de ce qui la regarde.
Comme toutes les obèses, elle se plaint régulièrement de ne pas avoir assez à manger, et de risquer de manquer.
Il lui faudrait un bon régime républicain.
Qu'elle rentre dans le rang, qu'elle applique les conventions ratifiées, qu'elle se reconnaisse incompétente quand elle n'a pas compétence, et nous aurons TROP de magistrats et d'avocats. Cela sera alors dommage, puisque nous serons très nombreux, dès lors, à les respecter.
Sous tutelle, l'appareil judiciaire (et non pas la justice) ? Certes non ! Elle est la mieux placée pour transgresser ses codes, ses lois et sa maigrelette déontologie.
Votre réaction enthousiaste vis-à-vis de l'institution la plus protégée et puissante des trois me rappelle un dessin animé: "Le Roi et l'Oiseau". "Police! Police!" crient les braves gens.
A ce jour, quiconque a un petit intérêt à gratter contre l'autre va voir un des 45000 avocats, qui ne manquent pas d'être à l'écoute des droits qui paient bien, quitte à détruire les liens sociaux en famille et au travail...
Mon point de vue : le fanatisme n'est pas bon pour la santé, que ce soit un fanatisme anti-extrême droite ou un fanatisme pro-judiciaire.
Cordialement.
Rédigé par : Dazin | 06 mai 2008 à 12:50
Dazin
N'importe quoi. Depuis toujours je suis mon instinct, vieille louve solitaire je ne hurle jamais avec les loups, et je suis motivée par le sentiment de l'injustice. Ce n'est pas parce que certaines de ses victimes sont magistrats qu'il faut se dispenser de la constater à leur endroit. Concernant l’hôte de ce blog, il s'agit là de l'un des seuls 'procs' à s'assumer dans le débat public et en tant que simple citoyen responsable, et vu que nombre d'autres paraissent estimer que la seule production de leur carte de visite suffit à leur donner raison, rien que cela qui me paraît représenter l'une des meilleures garanties de progrès en matière de justice, pour nos enfants précisément, mériterait d'être salué très bas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 mai 2008 à 10:44
@ Pascal Dazin
JMLP n'a aucun sens des responsabilités quand il se shoote à ses représentations qui structurent une fois pour toutes, et résument son opinion et sa vision politiques.
Qu'il raconte ainsi, à qui veut l'entendre, son désastre de vieillir et sa déchéance politique. Personne n'est dupe.
JMLP a échoué à vouloir dealer sa came idéologique. Un point c'est tout.
Quant à F. Burgaud, P. Bilger et les magistrats en général, figurez-vous qu'ils sont depuis toujours sous tutelle. Celle de la loi et du droit.
Explosez les magistrats, et vous aurez à peu près l'idée de ce qu'est une communauté nationale livrée à elle-même dans ses malheurs et dans ses instincts. Sans la tutelle et sans le secours de la loi.
Rédigé par : Véronique | 06 mai 2008 à 07:49
Véronique,
Et si au moins nous restions logiques ?
Le pen est responsable de ses actes, puisqu'il est régulièrement jugé (dans une société qui a remplacé les oppositions d'idées par des procès).
La justice est irresponsable. Elle tue tous les jours, ici et maintenant, sournoisement, indirectement, techniquement (et non pas seulement directement en Chine ou en Iran).
C'est elle qui doit être mise sous tutelle.
Burgaud, les juges de la famille, Bilger, et tous les autres, SOUS TUTELLE ! C'est-à-dire enfin responsables de leurs actes et non plus irresponsables comme des débiles surprotégés et sur payés, avant légion d'honneur obligatoire le jour de leur retraite dorée et anticipée.
Cordialement. Pascal Dazin
Rédigé par : DAZIN | 05 mai 2008 à 22:04
Catherine Jacob, chère justiciable,
C’est tellement gentil de prendre la défense du frère Philippe, que « j’agresse bêtement».
Pour faire ce que vous me conseillez de faire, il faudrait à présent que je fasse mon droit, que j'apprenne un tas de textes incompréhensibles et souvent amoraux par coeur, avant de balayer devant la porte de mes nouveaux compères.
J’ai fait autre chose. Médecine, médecine du travail. Travail sans compromis, au risque de ma « carrière ». L’ordre, pas plus qu'un certain patronat organisé, ne m’aiment pas beaucoup, mais sont bien obligés de me tolérer. Les gens, par contre, m’aiment bien. J’en aide un tas chaque jour, depuis vingt-cinq ans, même si l’appareil judiciaire a tenté de m’éliminer pour des raisons qui le concernent, et contre la société civile.
Vous me faites la leçon, vous qui vous positionnez en « justiciable ».
A mille lieues de cette posture et de vos propos de défenseure des procureurs offensés, vierges comme des enfants, je tente de n’être qu’un homme. Mais un homme avisé en vaut deux. Notre réponse devra donc, sinon vous plaire, du moins vous suffir.
Vous avez gagné d’avance en me condamnant pour ma violence contre proc, dans cette société aveuglée, guidée par les nouveaux Joshua judiciaires.
Ce n’est pas grave pour moi, mais c’est tragique pour nos enfants.
Rédigé par : dazin | 05 mai 2008 à 21:38
Cher(e) Ktrin,
Je ne suis que médecin social. Pas professionnel du droit comme Sarko, Bilger, Devedjian, Mitterrand, les candidats aux élections américaines, Lafargue, Borloo, etc.
Je balaie devant la porte de la médecine du travail. Licencié 3 fois pour avoir fait mon métier (ce qui me vaut l’étiquette stupide de « médecin rouge »), je le fus une dernière et honteuse fois par les nouveaux exploiteurs des nouveaux bigots : le lobby des avocats et autres auxiliaires de justice, pour me battre contre l’intrusion judiciaire dans la vie de famille (qui rapporte le plus et le plus facilement aux robes noires, Bilger, notre frère Philippe devant le Grand Blog, le sait mieux que quiconque, ou alors c’est lui qui devrait être mis sous tutelle).
Je ne peux pas et ne veux pas balayer devant la porte d’un monde qui m’a exclu, et qui dispose d’un pouvoir hypertrophique. Car ce monde n'est pas le mien. Nous n'avons ni la même culture, ni la même expérience, ni même la même déontologie, pour ceux d'entre eux qui prétendent en avoir une alors que leur ordre est bien plus protectionniste encore que celui qu'on affirme être le mien.
Un vieux monde comparable à vieil homme, tant attaché à sa prostate (premier organe « cancérisable », avant le sein), qu’il ne veut pas voir que cet organe noble est aussi celui par lequel il risque de périr…
Les conditions de vie d’un stagiaire, cher inconnu(e), j’en mesure la pénibilité à l’aulne de mon métier. Je tente de les épauler, de les aider, au jour le jour. Je peux le faire. Personne ne m’éliminera pour faire mon métier, et j’ai même une certaine écoute. « C’est sans danger », comme dit le nazi obsessionnel des diamants dans « Marathon Man ». Je n’ai heureusement jamais rencontré un stagiaire qui se suicide parce qu’il est en état de précarité, malgré les dizaines de milliers de salariés que je rencontre.
Mais les conditions de vie et de mort, de désespoir et de projection dans l’exclusion et la folie (y compris meurtrière) des parents (masculins) artificiellement et banalement transformés en justiciables à discriminer et à pomper aujourd’hui comme on exploitait jadis les mineurs, les ouvriers du bâtiment, les paysans et les pêcheurs, cela, il est interdit de les dénoncer, cher inconnu.
Il y a un énorme danger à être parent, surtout si des problèmes relationnels, simplement humains, surviennent dans le couple parental. Le vautour judiciaire s'abat, et transforme les difficultés en conflits, les conflits en affaires, les parents en ennemis.
Il se trouve alors toujours une belle âme bien placée, complètement irresponsable (du type frère Philippe, si courageux) pour répondre que je suis un homme violent. Une expertise (type Viaux) prouvera aisément que je suis psychorigide, voire paranoïaque en secteur. J’ai pourtant sauvé des dizaines de gens de la mort et de l’exclusion, changé un tableau des maladies professionnelles, épargné des carriers ou des ouvrières d'usine (quitte à me faire licencier) alors que le système judiciaire tue tous les jours, au civil comme au pénal. Mais un avocat général, exactement comme dans les romans de Hugo ou d’Alexandre Dumas, peut l’ordonner facilement. Sait-il replanter des pommes de terre, faire une chape de ciment, se lever à 5 heures pour gagner un SMIC, résister aux oppresseurs, sait-il perdre sa vie pour gagner son honneur ? Sait-il reconnaître ses erreurs ? (au-delà des centaines d’observations personnelles, j’ai rencontré deux avocats qui ont regretté la dérive de leur métier. L’un s’est suicidé). Sait-il demander pardon, non pas au nom d’une institution qui lui confère autant de pouvoirs que la noblesse d’antan en avait, mais en son nom d’homme, ce qui lui interdirait aussitôt de poursuivre ses fonctions symboliques tellement travesties par la dérive psychojudiciaire que nous supportons ?
Philippe n’a pas besoin d’aide, ainsi que vous le dites. Mais pour les raisons que moi j’écris. Il est intouchable. Même en faisant un blog, où il se pose en procureur pour préférer telle vedette de TF1 à telle autre. La décadence est plutôt incarnée selon moi par ce type de nouveau nombrilisme judiciaire outrecuidant.
Il ouvre une porte, me dites-vous.
Hélas la porte judiciaire est à sens unique. Aucun « électron libre » n’est toléré dans le château judiciaire, aussi féodal à ce jour que l'Inquisition de jadis.
Je le dis. Dominique Wiel (victime du banal procès d'Outreau, que j’ai récemment rencontré), me le dit aussi : le lobby judiciaire a ramassé les habits de la noblesse. La justice est une vertu. Pas une institution.
Sarkozy serait lui aussi un « électron libre », simplement parce qu'il plaide l'être? Le populisme contemporain passe par la séduction judiciaire. Car le pouvoir judiciaire a pris le pouvoir sur les deux autres, transformant notre prétendue république en société normalisée . Ce système pervers, je l’appelle « légazisme ».
Il se nourrit du besoin de justice. Il éblouit sans respecter.
Enfin, vous me proposez d’être « indulgent », cher inconnu.
Je le suis, par nature.
Mais « qui aime bien châtie bien ». Et j’aime bien l’idéal de justice, totalement travesti et exploité par un pouvoir borderline, abusif, intrusif, et violeur de conventions ratifiées (celle des droits de l’Homme et celle des droits de l’Enfant) autant que de la constitution (article 55). Frère Philippe le sait. Le Pen, ambulance à la con bien plus facile à transformer en bouc émissaire que « maîtres machin et monsieur le juge untel »puissance cent, passant sur toutes les ondes rien qu’en claquant des doigts, tue mille fois moins souvent que ne le provoquent les décisions des juges dits « familiaux » et de leurs collègues chargés des conversions pénales des abus de pouvoir des premiers. Et question « pouvoir d’achat », puisque cette idée populiste a eu son heure de succès, le trou noir que provoque contre la société civile la dérive judiciaire est infiniment plus profond (et pourtant non remboursé) que le trou de la sécurité sociale…
Sans rancune.
Rédigé par : DAZIN | 05 mai 2008 à 21:23
@DAZIN
"Philippe, avant de faire de la politique à la petite semaine et au gros succès, balayez devant votre porte"
L'avocat général qui tient ce blog ne fait pas de politique, il se positionne en tant que citoyen de libre expression et s'il a du succès c'est parce qu'une telle démarche chez un magistrat répond nécessairement à une attente légitime du justiciable.
Faites-en donc autant au lieu de l'agresser bêtement !
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 avril 2008 à 10:19
@Fabrice Trochet
"Ce qui m'étonne dans cette affaire c'est que l'on ne parle pas de la responsabilité du magazine Bretons. "
Si, à l'image de beaucoup qui en ont pris la, en l'occurrence malencontreuse, habitude, vous n'aviez pas sauté par-dessus mes écritures, vous vous seriez aperçu que les §5 et 6 de ce commentaire : http://philippebilger.blogs.com/blog/2008/04/le-pen-sous-tut.html#comment-112292436
évoquaient précisément cette même question.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 avril 2008 à 09:45
Philippe, je me serais bien proposée comme Ktrin d'aller vous porter assistance et secours en raison du commentaire de DAZIN.
Mais, il y a très peu, je vous ai moi-même demandé s'il vous - les professions judiciaires - arrivait de balayer devant votre porte.
Donc, moi plutôt très emm.............. de me présenter en donneur de leçons à DAZIN et de me précipiter à votre secours.
Dieu merci, Ktrin veillait... et, ouf, elle s'est jetée à la mer.
Rédigé par : Véronique | 28 avril 2008 à 20:43
Ce qui m'étonne dans cette affaire c'est que l'on ne parle pas de la responsabilité du magazine Bretons. Je pense et je crois que vous serez d'accord avec moi, monsieur Bilger, selon les lois concernant la presse ce magazine peut être condamné. En tout cas si j'avais diffusé l'interview sur mon site, j'aurais pu être poursuivi en justice.
Rédigé par : Fabrice Trochet | 28 avril 2008 à 19:07
@Dazin,
Bien entendu Philippe n'a pas besoin de mon aide. Je le conçois aisément.
Pourtant, sa porte, ou celle de la justice puisque c'est cela que vous sous-entendez aurait donc besoin d'être balayée ?
Quel porche, dans quel domaine, n'a pas besoin d'être revu, organisé, remis en question, analysé pour des jours meilleurs et un meilleure considération de l'humain ? Je crois que beaucoup de secteurs et pas seulement la justice ont besoin de ne pas être perdus de vue.
Quand on voit les conditions de vie d'un stagiaire dans des boîtes qui ont pourtant pignon sur rue, par exemple ! Je fais une digression mais combien d'offres dites d'emploi proposent un statut de stagiaire qui fera le même travail qu'un salarié à temps complet ? Et ces autres statuts qui permettent d'exploiter le salarié et de le jeter comme un kleenex ?
Vous voyez, il y a tant d'autres milieux où il faudrait balayer devant sa porte.
Je crois qu'il faut laisser à Philippe le fait qu'il ouvre sa porte, il en ouvre beaucoup alors qu'il pourrait se contenter de ses fonctions et de son statut social sans mot dire, sans oser s'impliquer en s'exprimant.
Je dis "bravo" et ainsi accepte difficilement qu'on puisse l'emporter dans le tourbillon du "vous, la justice !" Si vous êtes nouveau sur ce blog, Monsieur, sachez que Philippe est courageux et un électron libre. Et il n'a rien à gagner en prenant le clavier (je ne peux pas dire "la plume !). Alors, soyez indulgent avec lui. Cela est possible tout en ne perdant pas de vue la justice certes mais aussi tout ce qui fait le système en France.
Sans rancune.
Bonne semaine !
Rédigé par : Ktrin au secours de notre hôte ! | 28 avril 2008 à 18:56
Monsieur Bilger,
J'ai consulté ce site après l'avoir entendu citer ce matin à France Inter.
Je viens de rédiger un commentaire qui, malheureusement, a été annulé car j'ignorais la signification de "URL" et parce que mon texte était sans doute un peu long.
Concernant le pitoyable JM Le Pen, je vous demandais si vous connaissiez les termes de son intervention à l'AN le 28 janvier 1958 ?
Je translatais quelques passages parmi les plus significatifs. Je m'étonnais que pendant 50 ans ils soient restés quasiment inconnus , que jamais - à ma connaissance - les "médias" ni ses adversaires politiques n'en aient fait état.
Si vous pensez que cela peut être intéressant, et si vous ne connaissez pas cette longue intervention, consultez le JO Débats AN de la 2e séance du 28.01.1958, pages 309 à 311 : vous serez amusé...
Bien à vous !
Rédigé par : Gilles HORBER | 28 avril 2008 à 15:57
Comme c'est devenu la norme, les gens de justice, dont le procureur Bilger est une sorte de pilier, se mêlent de tout, avec une phraséologie exportée de cette science molle dont ils abusent quotidiennement : la psychiatrie (version expertise tribunalière, bien sûr, et pas version aliéniste dans les hôpitaux publics).
Ici, un imbécile est mis d'autorité sous tutelle, après expertise rondement menée. Quel courage, ce proc ! Il est aussi crédible que tous ces collègues qui se rendent sur les lieux d'un drame familial après judiciarisation excessive et qui affirment ou plutôt ordonnent que l'on avait affaire à un forcené ou à un déprimé, voire même un malade mental...
L'appareil judiciaire, qui n'a jamais demandé pardon pour sa collaboration active sous Vichy, a toutes facilités (et en toute irresponsabilité et impunité) pour se blanchir artificiellement la conscience avec cet obsédé du pouvoir d'extrême droite.
Pourtant, tous les jours, des hommes se suicident ou se désocialisent en sortant d'un tribunal, où ils ont été condamnés au négationnisme le plus cruel : le négationnisme familial. L'appareil judiciaire tue bien plus que l'extrême droite, de nos jours. Cette dérive, je l'appelle le "légazisme" : la cruauté au nom de la déformation et de l'hypertrophie inconséquente des droits. Ce n'est pas l'ordre des zavocats et leurs pubs infâmes pour consommer du cabinet qui me contrediront...
Philippe, avant de faire de la politique à la petite semaine et au gros succès, balayez devant votre porte : elle est absolument crasseuse, et c'est pour cela que certains de vos compères et vous font tant de pub pour tenter de restaurer votre image.
Rédigé par : DAZIN | 28 avril 2008 à 10:02
Bonjour,
A Jean-Philippe :
"Je ne peux pas vous laisser dire ce que vous dites dans votre commentaire. Jamais l'immigré n'a été traité comme un envahisseur mais vous en conviendrez, la France ne peut accueillir toute la misère du monde or si on annonce une régularisation massive ce serait un véritable appel d'air. Etudier les dossiers au cas par cas est pour moi la solution la plus juste. Préférez-vous que le gouvernement annonce une régularisation massive, pour que de nombreux immigrés arrivent avec de l'espoir pour ensuite être déçus des conditions de vie en France lorsqu'on n'a pas d'argent ?"
Ma réponse :
Oui, mais peut-on empêcher l'espoir de la part de gens qui fuient leur pays pour une vie meilleure ? On sait que ces immigrés ne vont pas trouver l'Eldorado rêvé et tant souhaité : ils vont pourtant trouver un pays où la démocratie existe, où le vent de la liberté souffle plus fort que dans leur(s) pays.
On ne peut humainement pas refuser le rêve de fuir des conditions de vie plus que mauvaises, douloureuses.
Pourtant, oui, la raison est là : la réalité est le chômage, les conditions de vie de beaucoup de salariés, etc.
C'est là que le sujet est très, très délicat. Les arguments sont recevables des deux côtés.
Je ne remercierai jamais assez mes parents et la France de m'avoir accueillie pour une vie meilleure que celle qui m'attendait dans un orphelinat de l'ancien Saigon (née en 1972).
Ainsi, je ne pourrai jamais voter une loi contre ceux et celles qui émigrent pour espérer échapper au pire. Je ne voterai jamais une loi contre les immigrés présents sur le sol français.
Je reçois vos arguments et je les comprends.
Seulement, entre la raison économique et celle qui touche l'humain, sa survie (morale et corporelle), cela est et restera toujours un choix terriblement intime... même s'il se présente aux urnes et devient donc civique.
A Thucidides59
Heureuse de lire que pour vous, "il n'a jamais pesé"!
Pourtant, il a eu ses heures de gloire.
Les résultats du 1er tour l'ont prouvé.
Et, comme le dit SR, il reste tout à fait d'actualité vu les faits des dernières semaines.
A parler de quelque chose ou de quelqu'un dont le comportement ou les propos sont désagréables ou représentent un danger, oui, on lui fait de la publicité.
Par contre, être comme Ponce Pilate et baisser pudiquement les yeux, ne pas entrer dans le débat sous prétexte que cela ne "compte pas" ou que l'on ne peut rien faire pour remédier aux maux, cela peut être aussi lâche.
Je crois que la démocratie est de laisser M. Le Pen s'exprimer. Après, si on veut le "couler" (lui, pas le Paquebot, clin d'oeil à Catherine Jacob), il faut juste éviter d'obtenir les résultats du 1er tour lors des avant-dernières élections présidentielles. Là, sans accuser personne car nous sommes en démocratie, ce n'est pas M.Le Pen qui a déposé les p'tits bulletins dans l'urne.
En conclusion, c'est bien, Philippe, d'oser déposer des billets qui parlent de ce sujet.
Vous n'êtes et n'avez jamais été Ponce Pilate. En cela, vous êtes, je crois, notre héros à tous et à toutes ! (sourire)
A++++++++++
Rédigé par : Ktrin qui a hésité avant de donner son avis ! | 28 avril 2008 à 02:02
S'agissant de la Journée Nationale du Souvenir des victimes et des Héros de la déportation que j'ai précédemment évoquée, on déplorera ce jour l'absence d'une gerbe propre à la Cour d'appel de Metz pourtant citée par les corps constitués représentés.
Mme le Chef du Parquet un petit effort sur votre budget de représentation en sorte que vos lointains subordonnés puissent tenir leur rang parmi les autres corps, ne serait-ce que par le truchement d'une modeste gerbe au pied de la flamme de la déportation !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 avril 2008 à 14:32
"Selon Didier Le Corre, le président du FN est "parti tout seul" dans ces considérations historiques et rien n'a été fait pour le pousser sur ce terrain. "J'ai été étonné qu'il monte en pression tout seul", explique-t-il. (L'Express.fr - D. Le Corre est directeur du mensuel "Bretons")
Voilà, à mon sens, comment le négationnisme à propos de l'extermination de la communauté juive européenne est une traduction de l'antisémitisme comme fondement et structurant d'une opinion politique.
L'instinct qui se transforme en outil d'explication des malheurs du monde et qui se mue en réflexe que rien, ni personne, ni aucune démonstration contraire ne peuvent raisonner et stopper.
Une sorte d'état de besoin permanent qui calme provisoirement en revenant encore et toujours plus à la source empoisonnée. Comme la puissance d'une drogue qui rend fou un camé.
"...mais dans celui de la psychiatrie, de la mise sous tutelle." (Philippe)
Oui, une mise sous tutelle s'impose.
Rédigé par : Véronique | 27 avril 2008 à 13:16
"les magistrats de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris auraient condamné JM Le PEN à trois mois de prison avec sursis pour falsification de l’histoire, pour avoir estimé que l’Occupation allemande n’avait «pas été particulièrement inhumaine», et pour avoir «donné de la Gestapo une image positive, l’érigeant en autorité protectrice de la population française, occultant les crimes dont elle s’est rendue coupable»
Curieusement, en parallèle, se trouve actuellement à Paris la fameuse exposition "Les Parisiens sous l'Occupation" à la BHVP, qui provoque bien des polémiques...
Parler de JM Le Pen, 80 ans, c'est lui faire de la propagande. C'est ce qu'il recherche puisqu'il a perdu son électorat et son budget...
"penn" en breton, voudrait dire "tête"...
Si JM Le Pen veut saborder son navire, maintenant que son "paquebot" est mis en vente, c'est son problème, c'est lui le Capitaine. En règle générale, le Capitaine coule avec son bâtiment !!!...
Rédigé par : Marie | 27 avril 2008 à 10:26
@Thucydide(Θουκυδίδης, Thoukudídēs)59
"Le négationnisme gouvernemental japonais"
Puis-je me permettre de vous renvoyer à un débat qui a déjà eu lieu sur ce blog dans la suite du billet intitulé "Leçons de morale" et en particulier à mon commentaire référencé : http://philippebilger.blogs.com/blog/2008/02/leon-de-morale.html#comment-102607316
"ce qui exonère presque les Japonais des 8 à 20 M de morts qu'on leur attribue en Asie"
Vous me paraissez vous situer là dans des zones d'évaluation concernant plutôt le côté de la mer du Japon (East see) opposé à Sapporo. Voir : http://www.ieeta.pt/~skl/Travel_not_protected/FormerUSSR/WhereIs
OnMap/Vladivostok.jpg
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 avril 2008 à 09:14
Je partage totalement le commentaire de PB sur Le Pen.
Une observation toutefois:
Notre vision historique à nous autres européens est biaisée. Tout le monde a entendu parler d'Hiroshima ce qui exonère presque les Japonais des 8 à 20 M de morts qu'on leur attribue en Asie entre 1937 et 1945.
Le négationnisme gouvernemental japonais n'est-il pas plus ennuyeux que les délires négationnistes d'un vieux clown méchant dont personne ne parle à l'international ? Il est déjà mort parce qu'il n'a jamais pesé.
Et pourquoi n'interdirait-on pas de parole publique tous les extrémistes qui se réclament de Hitler, Mao, Staline, Lenine, Trotsky et Pol Pot ?
Parce que nous avons le bonheur de vivre dans une démocratie et petits gâtés que nous sommes, nous l'oublions.
Rédigé par : Thucidides59 | 26 avril 2008 à 19:47
Pourquoi Mme Dati ne proposerait-elle pas, dès mercredi prochain, un projet de loi réprimant plus sévèrement la récidive du chef de négationnisme ? Clin d'oeil mis à part, M. Le Pen s'autocondamne ainsi. Ainsi que vous le soulignez justement, c'est une mesure de tutelle qui s'impose. Ce fardeau sénile risque fort de devenir encombrant pour son parti déjà fort déliquescent !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 26 avril 2008 à 13:56
S'il y a un dossier que maîtrise à la perfection le Président de la République c'est celui de l'immigration. Dans la même interview il flatte la population en situation régulière avec son souhait d'autoriser le vote aux élections locales, pour poursuivre sur la masse salariale sans papiers. En faisant des amalgames douteux il distille ce qui fait son ciment idéologique : la crainte de l'étranger candidat à la naturalisation, confondant sciemment avec la régularisation pour effrayer les spectateurs sur les vocations cachées des étrangers.
Rédigé par : SR | 26 avril 2008 à 12:09
Il faut remarquer l'intelligence de M. Le Pen qui annonce avoir demandé, par courrier recommandé, la non publication de l'article. Le titre qui a publié cette déclaration, pour des raisons qui lui sont propres et qu'il justifiera sans doute, a pris sur lui une étrange responsabilité. "Le magazine 'Bretons' publie sous son nom un interview dont il a d'ailleurs diffusé avant parution des extraits qui se veulent provocateurs", déclare M. Le Pen dans un bref communiqué. Qui joue ou se joue des médias ? Qui joue ou croit se jouer de Le Pen ? Une chose est sûre, cette déclaration constitue en soi un délit. Sur le plan pénal, le délit n'ayant - peut-être - pas d'auteur - celui-ci se dégageant en établissant la preuve qu'il a demandé la non-publication de l'interview -, il n'y a pas de complice au délit. Les juges vont devoir interpréter, si cela va devant eux, une situation curieuse.
Rédigé par : sept ans en 1968 | 26 avril 2008 à 12:01
Finkielkraut doit donc être assimilé à Le Pen ? C'est la meilleure de l'année et, sans doute, l'une des perles de votre blog, cher M. Bilger.
Rédigé par : Noblesse Oblige | 26 avril 2008 à 11:39
Jean-Marie Le Pen nous refait sa stratégie habituelle, il provoque et attend d'être condamné par la justice pour se "victimiser". Dans un sens je suis assez rassuré de le voir se comporter ainsi car ce comportement montre finalement qu'il a besoin de ça pour qu'on parle de lui. Ses idées s'essoufflent, son parti aussi et le scandale est sa seule arme pour tenter de survivre.
Si la justice le condamne il faudra prendre les précautions en expliquant la condamnation avant que lui ne ressorte son traditionnel discours sur la censure.
@ SR
Je ne peux pas vous laisser dire ce que vous dites dans votre commentaire. Jamais l'immigré n'a été traité comme un envahisseur mais vous en conviendrez, la France ne peut accueillir toute la misère du monde or si on annonce une régularisation massive ce serait un véritable appel d'air. Etudier les dossiers au cas par cas est pour moi la solution la plus juste. Préférez-vous que le gouvernement annonce une régularisation massive, pour que de nombreux immigrés arrivent avec de l'espoir pour ensuite être déçus des conditions de vie en France lorsqu'on n'a pas d'argent ?
Rédigé par : Jean Philippe | 26 avril 2008 à 11:02
Distinguons la liberté de dégoiser en public sur tout et n’importe quoi, de façon rationnelle ou à la façon des bouffons du moyen-âge, de la liberté de penser à laquelle appartient certes la liberté de s’exprimer par des paroles mais aussi la liberté de se taire, celle qui permet notamment de ne pas soumettre à la torture qui ne souhaite pas s’exprimer sur tel ou tel sujet et exige de procéder par d’autres moyens pour savoir ce que l’on peut estimer nécessaire de savoir.
Or donc, la liberté de penser c’est aussi la liberté de procéder étape par étape pour se former une opinion, processus duquel ressort la liberté de refuser, pour soi, les vérités d’évangile, les dogmes ou plus généralement les pensées toutes faites.
Je ne suis pas certaine qu’il n’existe pas encore des gens pour penser que la terre est carrée. Du moment qu’il ne se trouve pas parmi eux d’inspecteurs généraux de l’Education qui pourraient avoir l’idée saugrenue de faire modifier de façon abusive et dictatoriale les programmes sur cette base, ces gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent.
Il semblerait eu égard aux déclarations de Marine Le Pen, que la pensée (ou la marotte ?) de son père à cet égard, ne fasse heureusement pas partie des dogmes de son parti, heureusement pour lui et malheureusement pour ses opposants car ça permettrait notamment de l’interdire.
Il semblerait également que le bouffon de service se soit exprimé en privé avec interdiction de publication exprimée par RAR.
Donc, pour autant qu’il ne s’agissait pas d’une manipulation de la presse concernée destinée à remettre le fameux détail sur le tapis, ce qui resterait à prouver (pour quel motif médiatique en effet? vu que la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité se situe en France et en Allemagne le 27 janvier), ses propos (divagations) n’avaient pas à être portés à la connaissance du public.
Passer outre l’interdiction pourrait être une façon assez lâche de se cacher derrière un clown pour, sous le couvert abusif de la liberté d’informer, remettre la dite question à l’ordre du jour pour son propre compte, ce qui intéresserait dès lors non pas la famille du rédacteur en chef du magazine breton, mais bel et bien la justice et d’un double point de vue : celui, public, de la Licra et de la communauté internationale en général, et celui, privé, de la famille Le Pen.
Rappelons à toutes fins utiles la CIRCULAIRE N°2006-216 DU 27-12-2006 promulguée par le MEN et
consultable à cette adresse :
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/1/MENE0603217C.htm
Elle institue la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires des États membres.
Rappelons également que le dimanche 27 avril, donc demain, est célébrée la Journée Nationale du Souvenir des victimes et des Héros de la déportation.
Voir notamment à toutes fins utiles : http://www.garnison-metz.terre.defense.gouv.fr/bg/ceremonies.htm
Ainsi que : http://inter-centres-lgbt.france.qrd.org/10R/10Rcp27deportation.html (pour vraie reconnaissance de toutes les déportations).
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 avril 2008 à 10:59
La personne est âgée mais ses propos négationnistes restent d'actualité pour nombre de citoyens. Les profanations de cimetières sont l'oeuvre de jeunes gens en bonne santé qui reprennent les thèses frontistes. Jean-Marie Le Pen s'est fait happer son créneau sécuritaire englobant la maîtrise des flux migratoires, il ne lui reste donc que son interprétation de l'histoire. L'interview du Président de la République a encore une fois révélé la nécessité de flatter l'électorat d'extrême droite en assimilant un travailleur régularisé à un naturalisé, glissant ainsi volontairement sur l'idée largement répandu que les étrangers sont des envahisseurs.
Rédigé par : SR | 26 avril 2008 à 08:16
"monomaniaque radote, ressasse, enrage, se répète, s'englue dans un passé dont il ne sort pas. Il est malade à force de demeurer enfermé dans une tragédie historique qu'il nous remet sans cesse en mémoire"
Ce même diagnostic s'applique à votre cher Finkielkraut, mais vous êtes trop épris de lui pour le voir.
Rédigé par : Patrick | 26 avril 2008 à 00:26