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23 avril 2008

Commentaires

Michel WILLEKENS

Monsieur Bilger
Est-ce bien une « Justice au singulier » ou bien une Justice plurielle ?
Je témoigne que la justice est devenue l’industrie du conflit et du mensonge. Je témoigne que la justice familialiste viole les droits fondamentaux des citoyens et qu’elle détruit les familles. Je témoigne que la justice est au service des gens malhonnêtes !
Toutefois, en ce qui concerne les criminels jugés et sanctionnés comme il se doit, nous sommes rassurés de son bon fonctionnement. Mais nous savons tous que la justice est tout autant capable de sanctionner des innocents que des criminels ! Même sans preuves matérielles ! On est condamné « sous d’intimes convictions ». Sachant que la justice familialiste est, aujourd’hui encore plus inique pour les parents normalement satisfaisants qu’il y a 20 ans ! Et ça, nous en sommes très inquiets tant pour nous que pour nos enfants. Quel avenir auront-ils ?

Une société se doit pourtant de donner le bon exemple. Mais par sa justice trop souvent détestable et trop souvent inique, la société ne respecte pas elle-même les valeurs… elle ne peut donc que semer de mauvaises graines.
Une telle justice est l’indicateur ou le degré de décadence de notre société.
Avec mes respects,
Michel WILLEKENS

Bernard Chapalain

Bizarre, mon cher cousin.

Oui, vraiment, qu’elles sont bizarres ces phrases sous la plume d’un professionnel de l’application actuelle du droit, sauf pour Monsieur de La Fontaine qui parlait de la paille dans l’œil du voisin et de la poutre dans le sien.
En effet, vous évoquez les profits réalisés par les transgresseurs de ce qu’il est convenu d’appeler tantôt « la démocratie », tantôt « la République » et tantôt l’Etat de droit ». Aussi ne puis-je m’empêcher de penser d’abord aux transgressions commises dans vos propres métiers de magistrats et d’auxiliaires de justice.
Discriminer illégalement des parents, chaque jour dans les tribunaux, sous prétexte qu’ils ont des difficultés relationnelles, et en invoquant l’intérêt supérieur de leurs enfants communs, instaurer un rapport de pouvoir entre ces parents, normaliser leur statut parental, les exploiter dans des cabinets d’avocats, entretenir les conflits, faire régulièrement de la publicité pour les séparations sur les chaînes publiques, transgresser quotidiennement le principe de précaution préalable à toute action, n’établir aucune statistique sur les liens entre séparations parentales, judiciarisation des familles, d’une part, et désocialisation, déchéances socio-économiques, engluements psychiatriques, déscolarisation, déroutes éducatives, haine inter-sexuelle, délinquance, d’autre part, voilà des faits qui interrogeraient probablement un Zadig contemporain…
La république survit-elle vraiment quand l’un de ses piliers se nourrit avant tout, en temps passé et en argent prélevé, sur le dos des familles et au mépris de deux conventions ratifiées ?
Certes, on peut toujours invoquer la LDH.
La lacticodéshydrogénase, surtout. L’hormone dont le taux s’élève quand le sang est détruit (parce que pour la Ligue des droits de l’homme, le pourcentage d’hommes de loi qui en sont les présidents locaux rend impossible toute autocritique personnelle, et relativise tous ses discours)
Comment mon cousin, collègue de travail de tous ces gens de robe, peut-il dès lors affirmer qu’il refuse d’être faible devant les transgressions et que sa force empêche l’étouffement des valeurs républicaines ?
On croirait écouter les discours de la HALDE, qui ne supportent pas les transgressions judiciairement et politiquement correctes, mais refuse d’entendre parler des propres errements de ses membres, comme tel vice-président, qui ne voit pas en quoi la discrimination sexuelle sévit dans les tribunaux civils, ou tel président, qui plaide que ses stock-options ne sont pas illégales….
Moralité : « Qui par trop s’aime mal se comprend »…

Pierre Murcia

Monsieur l'avocat général,

Il me semble que vous vous faites la même conception du crime que celle retenue par les média, pour des raisons commerciales, de volume d'affaires. Vous parlez d'éradiquer le mal comme s'il s'opposait au bien à la façon de ces personnages faciles à saisir, qui sont l'incarnation du crime. Je n'attends, dès lors, même si je me doute que vous avez plus de nuance dans votre jugement, que de vous voir nier les raisons sociales qui poussent quelqu'un au crime, et affirmer à la façon de monsieur Lombroso qu'on pourrait lire le mal sur le visage des gens. D'un autre côté, il y a évidemment des atteintes au droit beaucoup moins frappantes. Il y a les pauvres gens, qui n'ont pas forcément besoin d'argent (même si c'est souvent le cas), et qui subissent de plein fouet le fait de n'avoir aucune importance pour la société. Contrairement à vous, monsieur l'Avocat général. Parmi eux, il y a des enfants, des milliers d'enfants judiciaires, comme on dirait des enfants mort-nés, ou sauvages. C'est la faute de leur parents, j'en conviens, même si je ne vous prête pas la croyance que partagent beaucoup de gens.

"Si vous n'aviez pas divorcé, vous n'en seriez pas là."

Ce n'est évidemment pas d'autre chose, dont il s'agit, ce qui atteint une famille, ce qui la brise, la broie, et l'immaturité de la réponse des parents, souvent. A cela, à cet accident, s'ajoute le jugement. Ce n'est pas difficile de penser qu'il y a un méchant dans l'affaire, comme dans votre exemple de justice. La plupart du temps, il y a une mère qui reste avec l'enfant et un papa qui ne s'y intéresse pas vraiment. Ce sont des affaires courantes, le pain quotidien de la vie des tribunaux, près de la moitié de son volume d'affaire.

Près de la moitié du fonctionnement des tribunaux est lié à un problème social qui affecte les familles. Rien de génétique, pas d'incarnation du Mal.

Il y a des familles qui cassent. Visiblement, dans la maltraitance qui succèdent, par les juges, les avocats, on ne peut nier que quelque chose ne va pas. Trop d'abus. Trop de témoignages pour douter de ces abus. Manifestement, les femmes sont instrumentalisées et les hommes écartés des enjeux lié à l'éducation des enfants après la séparation. Manifestement, la seule raison que l'on peut trouver à cet état de non-droit, c'est le volume d'affaire et l'impuissance à voir la chose en termes sociaux. Un film américain, c'est plus simple. En attendant, de plus en plus clair, le méchant, c'est le magistrat qui ne veut pas se déclarer incompétent dans la solution du problème à poser : une difficulté sociale qui ne le regarde pas, pas lui seulement. Est-il méchant depuis sa naissance, ce magistrat est-il né avec le crime? Evidemment non. Est-il vêtu d'une cape, a-t-il un nez crochu, un regard en biais et un long couteau ? Non. Mais son injustice n'en est pas moins spectaculaire pour ceux qui ont témoigné plus haut, monsieur Dazin, monsieur Guillou. Qui témoignent eux-même pour des milliers d'enfants victimes de l'injustice et de l'impuissance de la justice à céder son pouvoir au partage républicain. Car c'est bien de ça dont il est question.

Affronter le problème social, c'est partager. Ce n'est pas spectaculaire et ça ne désigne aucun coupable, ni le père, ni la mère, ni moi, ni vous. Ca désigne au moins une chose à votre conscience, ayez le courage d'agir, de déplaire à votre entourage le plus endurci par l'injustice, de laisser la foule indifférente à votre travail et d'alerter le Conseil Supérieur de la Magistrature. Car de toute façon, un jour ou l'autre, l'innocence et le bien-fondé des propos de monsieur Dazin, Guillou, seront reconnus. Même si Le Point n'en parle pas. Je vous en prie, monsieur l'avocat général, faites cesser le scandale. Soyez de ceux qui.

DAZIN

Un "souffle de justice"??

L'abbé Wiel me confiait récemment que la justice est une vertu. les gens de droit se targuent de justice. Ils ne font le plus souvent que l'interpréter au gré de leurs intérêts personnels.

Voici un courrier que j'ai adressé à un élu. Uk fut jugé par un juge qui se sauva devant moi, à Dinan, alors que la salle m'applaudissait. Je lui demandais de me présenter ses excuses, au nom de ses compères.

Pascal Dazin
Médecin du travail
Président de l’association « l’Alphabet du Respect des Enfants »
Les Frots
22940 PLAINTEL
7 mars 2005

Monsieur Michel Charlet ,
Maire de Chamonix

« Au-dessus des codes, des juges et des gendarmes de tout poil, la loi de la justice résume ce que l’on sait du bien et du mal. C’est la conscience même de l’Humanité. Il n’y a de civilisation que si les gens ont une conscience ».
Scène finale du film « Un étrange incident » (« an oxbow incident ») William Walles, 1942


Monsieur le Maire,

Voici quelques temps, une tragédie routière s’est déroulée dans votre région, frappant avec cruauté des usagers de la route, leurs familles et leurs proches.

L’habitude -mauvaise selon moi- a été prise de dévier à présent toutes sortes de problématiques humaines vers les tribunaux. Il paraîtrait que cette déroute vient des USA. Elle est en tous cas symptomatique de dérive judiciaire, de capture libérale irresponsable, et de l’abandon progressif des réponses publiques adaptées et républicaines aux questions de société.

J’ai cité en préambule les paroles finales d’un film américain qui a fait date à plus d’un titre, et qui évoqua avec lyrisme l’absurdité des frénésies judiciaires. Dans cette œuvre mémorable, tous les actifs d’un village, sauf exceptions, perdent leur âme en rendant justice eux-mêmes, à une époque de carence de justice organisée.
Mais par rapport à l’axe malheureusement constant de la frénésie, notre époque est à l’extrême inverse de celle du Far-West. Et comme toujours, les extrêmes se rejoignent. Trop de justice organisée est venue étouffer la justice au sens de la morale ou de l’équité, trop d’enjeux mercantiles se sont greffés sur le besoin naturel et le devoir civilisé de justice. Dans l’occident de la surconsommation généralisée, l’Etat de droit n’est plus souvent qu’un monde d’affaires. La culture du respect et de l’entraide amiables s’est travestie en réflexes procéduriers, en impasses relationnelles.

Dans votre région, un drame de la route se métamorphose donc lui aussi en procès, en affaires, en conflits et en recherches frénétiques de culpabilités plus ou moins fictives, de manquements, de légèretés, de profits secondaires, etc. L’argument invoqué par les plaideurs est constant : il ne s’agit pas de faire des affaires, mais d’aider les familles des victimes à « faire leur deuil ». L’argument des assurances sera de devoir indemniser dans les règles qui seront fixées par le droit. Mais au bout du compte, comme toujours dans ce type de tragédies revues et visitées dans les cabinets d’avocats et autres tribunaux, il restera beaucoup d’aigreur, de sentiments d’injustices, d’illusions, de frustrations. Au-delà des victimes concrètes et de leurs proches dans la douleur, il restera des humiliés, des gens accusés de fautes énoncées par jugement rétrospectif, et d’autres soupçonnés d’avoir été épargnés.

…/…


Car dans ce type de drames, tout se passe en effet de nos jours comme si des réponses-sanctions de professionnels judiciaires (échappant quant à eux, tels les intouchables, à de véritables contrôles et sanctions en cas de fautes ou manquements personnels) allaient adoucir les destinées des familles meurtries. Et même si ces réponses, trop souvent fictives, sont plus ou moins crédibles et ne seront pas forcément confirmées par les véritables professionnels de terrain.


Pourtant, la vie, l’histoire, les arbres des causes, ne sont pas si simples. Il n’y a que bien peu de temps que des destinées soient confondues avec une série d’affaires. Et ces destinées ne sont en tout cas pas rendues plus aisées, plus paisibles, plus heureuses, depuis que l’ensemble de leurs aspects, familiaux, professionnels, publics, et même politiques, se voient greffer « d’étranges incidents » procéduriers.

Qui de nos jours, et bien sûr à l’exception des professionnels des tribunaux, se retrouve à l’abri d’une lettre d’avocat entamant des années de procédures dans un pays où les juges n’ont presque jamais le courage de se reconnaître incompétents ou de constater un abus de procédure ?

J’ai décidé de vous adresser ce courrier, tel un « étrange incident », parce que plusieurs personnes m’ont téléphoné au sujet de ce procès de Bonneville, procès presque aussi médiatique que ceux d’Outreau ou d’Angers, et dont on parle beaucoup plus que, par exemple, des suites données à la conduite du magistrat français spécialiste de l’éthique, pris récemment en flagrant délit de vol de carte bleue pour s’offrir en Allemagne, lors d’un colloque sur les bonnes mœurs judiciaires, les services spéciaux de prostituées fouetteuses.

Trois personnes ayant assisté au dernier procès auquel j’ai prêté ma présence physique en tant qu’accusé à Dinan, m’ont avisé avoir reconnu le juge qui préside le procès de Bonneville. Il me condamna voici trois ans à Dinan, pour le chef d’ « outrage à magistrat »s.
Je ne connais pas le nom de ce magistrat. Dans le cadre de ma résistance à la déresponsabilisation parentale programmée, en treize années de combat, j’ai été tellement condamné, tellement souvent, par tellement de juges, et tellement décrié par tellement d’avocats, exploité par tellement d’auxiliaires de justice, que les personnes en tant que telles qui gravitent autour des affaires judiciaires de familles m’indiffèrent. J’ai plus concentré à ce sujet mes analyses et réflexions sur un système déviant, marqueur grossier d’une société en bout de course, que sur l’observation des avocats ou magistrats dont j’ai cependant remarqué, longtemps avec stupéfaction et incrédulité, les errances, l’absence de scrupules, de suivi, de respect des règles de travail, le mercantilisme, la collaboration avec l’idéologie dominante et le corporatisme tenant lieu de confraternité, à seule fin de normaliser les rôles parentaux après rupture, et de profiter au maximum de la détresse des parents, première source actuelle de rapports pour ces professions incontrôlées, libérales ou non.

Ce juge était à l’époque objectivement chargé de me condamner à charge exclusive, afin de ne pas accréditer tout ce que je dénonçais dans les pratiques para mafieuses ayant laminé ma destinée et celle de mon fils unique sous prétexte de son intérêt supérieur. Le jour où José Bové, sans être inquiété, affirma dans tous les médias qu’il avait lui-même été «jugé par une justice digne de Vichy », je fus pour ma part sévèrement condamné pour avoir écrit à trois magistrates que leurs pratiques m’évoquaient toutes les justices déviantes que la France a malheureusement connues, et violaient les préceptes de deux Conventions ratifiées.


…/…


Par trois fois, lors de cet étrange procès, le juge m’ordonna de présenter mes excuses. Jamais, en douze ans de résistance et de tentatives pour rester simplement bon père de famille, je n’ai pu faire valoir quoi que ce soit au sujet des harcèlements judiciaires subis (licenciement par trois auxiliaires de justice, procès pipés, espionnage direct à mon domicile, harassements procéduriers, intimidations, menaces, etc.) A la troisième demande de ce magistrat, qui voulait décidément que je reconnaisse une faute que je n’avais pas commise en m’en excusant publiquement, je lui répondis que ce n’était pas à moi de présenter mes excuses. L’ensemble de la salle se prit à applaudir mon réflexe de bon sens, y compris les élèves d’une classe et leur professeur d’histoire, venus assister à une séance correctionnelle. La presse rapporta qu’à la suite de cet « incident », le juge « fulminait ». Dans la foulée, un hebdomadaire dinannais fit sa première page de mon combat, l’article se terminant par cette citation, relative au fonctionnement de la « justice » dite « familiale » : « il faut extraire cette verrue aberrante du nez de la République ».


Avant l’audience, un reporter-photographe demanda au juge s’il était conscient que tous ces procès discriminatoires étaient contraires à la Convention Internationale des Droits des Enfants. Rendu nerveux, le magistrat lui répondit « ce n’est pas à moi d’en décider ». En fin de séance, j’entendis ce même photographe déclarer au juge qui sortait en trombe « ne soyez pas si nerveux, vous savez bien que tous les gens qui ont applaudi Monsieur Dazin sont des grands brûlés de la vie ». Il répondit de loin « je sais, je sais », avant de me condamner sévèrement. Il ne pouvait d’ailleurs rien faire d’autre, car ne pas me condamner revenait à déclarer que j’avais raison de revendiquer mon statut de victime judiciaire depuis douze ans et de dénoncer les violences institutionnelles commises dans les tribunaux, section familiale.

Pour me juger et rétablir l’Ordre post familial au mépris de la loi et de la morale, ce magistrat jeta au panier les pièces écrites qu’il eut bien du mal, du haut de son estrade, à prendre de mes mains, tant les siennes tremblaient. Un procès à charge de plus. Commis dans l’intérêt supérieur de la justice et dans le mépris de la Justice. Ce trou noir aspirant les affaires, cette justice boulimique devenue obèse, ogresse, toujours plus avide d’affaires pour nourrir ses insatiables entrailles en robes noires, ne peut tolérer ceux qui proposent des alternatives positives, préventives, non conflictuelles et sociales, ni ceux qui dénoncent avec des faits précis et des preuves sans appel les violences institutionnelles banalisées. En l’occurrence, je représentais les deux pour le magistrat.

« Un étrange incident » évoqua les malheurs et crimes qu’entraîne la frénésie de justice, ce feu attisé par ceux qui l’allument pour profiter du malheur des boucs émissaires.
D’étranges incidents se produisent à présent partout, pour le bien de ceux qui prospèrent en toute impunité dans l’univers impitoyable de la justice telle qu’elle fonctionne actuellement. Je ne pourrai oublier les paroles de la chef de service des affaires civiles et du sceau, très irritée par mon livre, et évoquant Place Vendôme son dernier procès de juge de la famille, avant d’occuper son poste prestigieux : « ma dernière décision a entraîné un assassinat et un suicide. Mais je n’ai aucun état d’âme. Croyez-moi, de votre vivant rien ne changera ».

Comment mieux illustrer que par cet aveu agacé symptôme de la toute-puissance judiciaire sur le destin d’autrui, l’irresponsabilité affichée des uns et la pénalisation outrancière, techniquement construite, de la responsabilité des autres ?

Vous remerciant pour votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

P. Dazin

J’adresse une copie de ce courrier à la journaliste qui assista au procès de Dinan et au photographe de presse, mon ami Alain Guillou, qui vous a d’ailleurs déjà rencontré.

ALAIN GUILLOU

Bilger,

Comme celles de vos comparses vos élucubrations technocratiques sont indécentes si l'on considère le mal qu’une institution soit-disant judiciaire répand dans la société française comme un poison mortel arrosant le coeur de la démocratie.

Vous êtes un personnage visiblement éduqué et intelligent... comment pouvez vous continuer à faire semblant d'ignorer que l'institution que vous tentez pathétiquement de promouvoir n'inspire que le dégoût le plus profond à la plus grande majorité des Français...

Par exemple dans ce blog pour cette promotion vous utilisez les morts faisant la une des faits divers occultant l'incroyable quantité de suicides qui sont directement causés par le harcèlement de l'institution judiciaire sur les pères de famille.

La déliquescence massive des familles orchestrée par vous les « LEGAZIs» compte parmi les principales causes de l’échec de notre pays.

En vous demandant un droit de réponse (donc d’afficher le présent texte dans les pages de votre « Bilgerblog ») je vous invite à lire attentivement le texte ci-dessous que j'ai déposé sur le blog (paraîtrait-il interdit de Barella) .... et qui s'applique aussi à vous et vos comparses.

Alain Guillou


................................................
Barella, en application de la Convention Internationale des Droits des Enfants, vous outre-passez vos droits et abusez en bande organisée des familles françaises en difficulté, dont aucun membre ne devrait passer devant un juge, du moins en première action dans les cas des divorces.

Avant de vouloir commenter les prétendus bienfaits de la justice dans l'éducation des enfants, il faudrait sans nul doute que les juges aux affaires familiales coupables d'abus de pouvoir en réunion sur les familles et sur la république par violation répétée de deux convention et de l'article 55 de la constitution soit punis pour les dégâts qu'entraînent leurs exactions.

J'accuse ici cette profession dévoyée de ses fonctions républicaines d'être coupable d'un CRIME CONTRE LA CIVILISATION . Vous le savez, et n'avez nul besoin de preuves. Vous avez juste besoin de rester au sein du lobby le plus irresponsable et surprotégé de la Nation. Les conséquences humaines désastreuses de l'Arrêt de Cassation Lejeune 1993 (acte anti-constitutionel) se retrouvent tous les jours dans la presse quotidienne : actes de "folie" , suicides parfois accompagnés de meurtres d'enfants, mortalité excessive (environ 1 à 2 voir 3 pères de familles disparaissent tous les jours), déchéance sociale, exclusion, alcoolisme, nouvelles pseudo-pathologiers psychiatriques comme la "psychose bipolaire" de gens sans anétécédents psychiatriques, ou le "syndrome d'aliénation judiciaire", enfants sans pères et sans re-pères qui brulent les voitures, paupérisation de la population, milliers de pères SDF, "Sans Domicile Familial", perte du pouvoir d'achat, crainte des enseignants et de tout le monde…Bref, les conséquences soigneusement occultées de la dérive judiciaire se répandent)

Par ailleurs les lobby féministes intégristes utilisent à grand renfort de médias le fait qu'une femme meure tous les 3 jours sous les coups de son compagnon . Mais, la presse, pourtant bien pourvue en journaliste d'investigation, oublie comme par hasard de donner les raisons en amont de ce carnage, dû pour une bonne part au harcèlement des pères en justice par leurs femmes manipulées, instrumentalisées par un lobby divorciste qui réalise tous les ans un bénéfice supérieur à 8 milliard d'euros prélevé illégalement sur les familles

Barella, vos commentaires sont indécents. Vous devriez démissionnez et inviter vos comparses à se déclarer incompétents dans les affaires des familles en conseillant à l'état de respecter ses engagements: c. à d. mettre en place des médiations familiales sociales apaisantes qui n'engraissent pas les ultra-libéraux surprotégés –par vous-même et vos complices- que sont les avocats divorcistes, toujours plus avides de pouvoirs et d'argent et qui se plaint sans arrêt d'un manque de moyens… Organisant des marées de robes noires qui parsèment les places publiques avec une facilité de médiatisation déconcertante, que toutes leurs victimes leur envie.

Pour nous parents bafoués et au regard de ces exactions que la loi condamne, les juges et avocats divorcistes ne sont qu'une association de malfaiteurs à buts lucratifs dont le seul métier est de transformer l'amour des familles en haine à chaque fois que cela est STRATEGIQUEMENT possible afin de les mettre dans la détresse pour mieux les dépecer.

Ces gens là ne méritent pas d'être comparés aux charognards ou aux prédateurs, car dans la nature ces animaux ont eux un nom, une utilité et un droit sacré à être protégés.

Allez donc faire votre boulot, juger et punir vos comparses qui se masturbent en public ou qui pissent dans leurs tribunaux, évitez d’offrir une retraite dorée aux plus rusés d’entre vous.

Avant de plaider pour plus de justice soi-disant propre, pourquoi ne pas parler d'un animal en robe noire qui mérite 30 ans de prison et qui se la coule douce après les pires exactions?

Mettez donc les voleurs de cartes de crédit amateur de bordel sado-maso en prison avant de prétendre donner quelque exemple. Interdisez de fumer à celui qui éteint se mégots de cigarettes sur les seins de sa femme infirme. Condamnez et supprimez les appareils photos des mains ceux qui pratiquent les reportages sur les jeunes filles de moins de 12 ans en difficulté sociale, dénudées et étalées sur les boiseries de vos tribunaux pervertis .

Je forme des voeux pour que vous ne puissez durablement prospérer sur ces terres de non-droit commis par les gens qui précisément en vivent.

Au lieu de faire mine de déplorer des Outreau, reconnaissez que l'idéologie anti-père et pro-judiciarisation hystérique des parents entraîne chaque jour des Outreau, chaque jour des meurtres ou des suicides, chaque jour des milliers de jugements iniques, et chaque jour plus d'argent pour ceux qui jugent et plaident plus.


ALAIN GUILLOU

Père bafoué et résistant
Interdit de travail par la justice

Vice Président de l'ARE
Co-fondateur du Collectif REPARE

Mon email est : alain_at_guillou_point_com

et si vous voulez en savoir plus
www.guillou.com


Rédigé par: ALAIN GUILLOU père outreaugé

Marcel Patoulatchi

Jean-Dominique,

Vous écrivez que « le principe même du jury populaire est de se dégager de toutes les lois existantes pour donner au peuple le pouvoir souverain d'édicter la loi au moment du jugement ».

Donc, selon vous, le jury populaire peut condamner à une peine non prévue par la loi ?

Un peu de mesure, que diable...

Calach

Je suis en accord total avec J.D Reffait lorsqu'il écrit "Coupable ou innocent, ce n'est pas la loi écrite qui le décide mais l'intime conviction du jury. L'Etat de droit s'efface devant elle." Je considère, pour ma part, que l'appel en Assises est un progrès. La société doit aller plus loin et abandonner l'idée d'intime conviction non justifiée du jury d'assise pour obliger ce jury à argumenter juridiquement sa décision. Le jugement souverain du peuple n'a aucun intérêt lorsqu'il s'appuie seulement sur l'intime conviction. Dans le cas de Marc Machin, il existait un environnement amplement suffisant, du fait de ses conditions de vie, pour donner à un jury populaire l'intime conviction qu'il avait commis le crime ! Si ce jury avait eu à justifier cette intime conviction, il se serait peut-être rendu compte que celle ci n'était fondée que sur des préjugés !

Jean-Dominique Reffait

Chère Audrey, je crains fort que vous ne soyez extraordinairement naïve.
Le principe même du jury populaire est de se dégager de toutes les lois existantes pour donner au peuple le pouvoir souverain d'édicter la loi au moment du jugement. Avant la délibération, le président précise bien qu'il n'y a qu'un concept à retenir pour juger : l'intime conviction à l'exclusion de toute autre considération.
C'est pourquoi, pendant si longtemps, il n'y avait pas d'appel possible aux assises : le peuple souverain, qu'il se trompe ou non, ne pouvait voir sa décision remise en cause. Lorsque l'appel a été introduit par la loi Guigou, le législateur a estimé qu'un individu pouvait représenter sa cause devant le peuple. En revanche, en ajoutant plus tard l'appel du parquet (qui en use et abuse aujourd'hui), au nom d'un parallélisme des formes trompeur, on a introduit l'idée absurde que le défenseur de la société que devrait être l'avocat général pouvait s'opposer à une décision de la société elle-même. Cette disposition absurde revient à réduire les jurés à de simples individus et à supprimer la souveraineté populaire en cour d'assises.

La loi, Audrey, se réécrit à chaque affaire en matière criminelle. Coupable ou innocent, ce n'est pas la loi écrite qui le décide mais l'intime conviction du jury. L'Etat de droit s'efface devant elle.

Véronique

@ Audrey

Quels que soient les garde-fous théoriques mis en place dans notre système judiciaire, l'impartialité n'est jamais garantie.

Être ou faire preuve d'impartialité n'est pas une affaire réglée une fois pour toutes. C'est une discipline intellectuelle et morale qui doit se travailler et se discuter entre soi et soi sans cesse.

Et comme je vous l'ai dit ailleurs, un jury d'assises peut être vu comme une société miniaturisée et comme un confetti de contre-pouvoir et d'équilibre des pouvoirs.

Au même titre que ceux qui sont des juges professionnels, leur impartialité n'est pas une valeur sûre. Mais je ne suis pas loin de penser que le regard que des jurés portent sur un prévenu dans un procès, peut-être, qu'au fond, même si ce regard peut cumuler beaucoup de défauts, eh bien, je crois qu’il est tout sauf un regard mécanique.

Audrey

@ Calach

Certes, le jury d'assises est proche du peuple, empathique, ça aussi c'est bien beau comme vous dites. Mais la loi est la loi. Un criminel ne doit pas être traité ni plus sévèrement ni moins sévèrement que la loi ne le prévoit.

Je vais vous donner un exemple du danger relatif que représente selon moi un jury d'assises. Il y a peu une femme a tué son enfant gravement handicapé en l'étouffant d'un coussin. Bien entendu, je ne connais que les faits présentés dans la presse. Mais qu'est-ce que ce geste sinon un meurtre ou un assassinat ? Quelle que soit l'empathie que l'on peut avoir à son égard, quelles que furent les difficultés de cette femme et quelles que soient nos positions sur l'euthanasie active, cette femme était coupable. Et elle a été acquittée par un jury d'assises. Alors, bien entendu, on aurait pu discuter de la peine voire d'une absence de peine. Mais la culpabilité aurait du, je pense, être prononcée. Lorsqu'un jury populaire se laisse aller à l'empathie c'est la loi qui est en danger.

Un autre exemple, vous parlez du viol. Mais il me semble (selon mes souvenirs) que si la pratique de la correctionnalisation (qui consiste dans ce cas à passer outre la pénétration pour ne retenir que l'agression sexuelle) est aujourd'hui effective c'est du fait de la crainte d'une indulgence excessive des jurys d'assises !

Il me semble, et j'avoue prêcher pour ma paroisse, que l'on a trouvé un juste équilibre dans nos institutions judiciaires, quoi que l'on en ait dit après Outreau. L'impartialité est garantie, la victime a la possibilité d'intervenir au procès pénal par la voie de la constitution de partie civile et la société est défendue grâce aux collègues de M. Bilger.

Catherine JACOB

@Duval Uzan
« (je ne veux plus dire victime à cause de Daniel Soulez-Larivière et compagnie...) »

Vous faites sans doute allusion à « Le Temps des victimes » ?
Personnellement j’ai connu cette brillante personnalité en Afghanistan où elle a failli (mais heureusement seulement failli) faire de moi sa victime du fait que Me S-L est un fan de la conduite rapide en 4x4 sur piste et que, paquet d’os à l’époque, je me suis un peu ouvert le crâne à l’arête du plafond de sa Toyota de location qui ne comportait pas de ceinture de sécurité à l’arrière. Mon mari sorti de ses gongs l’ayant accusé de « vouloir me tuer », il a réduit la vitesse, mais à tel point que le véhicule s’étant bloqué sur la fonction 4 routes motrices nous avons mis un temps infini, errant de nuit sur une piste, laquelle, qui plus est, était erronée, et à travers les montagnes pour rejoindre Bamiyan où les grands Bouddhas avaient encore figure humaine. Spectacle magnifique qui valait bien toutes les peurs de la route où nous avaient attendus quelques autres aventures encore.

Calach

"Que la Brigade criminelle interpelle le plus vite possible ce jeune homme qui a tué et fui."

Oui, à condition que l'homme qui sera arrêté, jugé et condamné soit le vrai coupable ! Si le crime est ignoble, la confusion d'un innocent avec le coupable l'est tout autant. Je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec le cas "Marc Machin" pour lequel une demande de révision vient d'être formulée par la Chancellerie ! Quel beau profil de coupable la justice avait coincé dans ses griffes ! Condamner un innocent à 18 ans de réclusion pour un crime dont il n'est pas coupable, sur la seule base d'un profil et d'un témoignage incertain, c'est, pour moi, une mise à mort, commise au nom de la société, aussi ignoble qu'un meurtre !

Marcel Patoulatchi

Audrey,

La théorie sur la magistrature assise est bien belle, je ne le nie pas.

Cependant, les faits m'ont régulièrement convaincu qu'on ne devrait pas laisser les infractions comportant des atteintes aux personnes entre les mains de professionnels uniquement. Les professionnels, et il est dur de les en blâmer, en voient trop pour prendre en considération avec toute la gravité qu'il sied chaque cas.

Le professionnel ne peut pas user d'empathie à propos de chaque affaire qu'il doit connaître, faute de quoi il déprimerait.

Mais dès lors qu'on cesse d'avoir un minimum d'empathie pour la victime, on juge sans coût, il devient trop aisé de jouer au bon samaritain, à la belle âme, vis-à-vis du délinquant.
Après tout, ce n'est qu'une fille de plus qui s'est fait agresser sexuellement après s'être pris des claques d'un type dont elle refusait les avances. Après tout, ce n'est qu'une grand-mère aisée de plus qui déambulait avec un sac à main trop garni pour qu'il ne suscite pas la tentation. Etc.

Il me semble que dans une affaire pénale, il importe de tenter de traiter les plaignants et mis en cause comme on aimerait que soient traités nos proches s'ils étaient dans ces rôles.
Cela nous éloigne certes de la vision quasi clinique de l'art procédural où le juge serait une machine froide et totalement rationnelle, dépourvue de sentiments.
Mais cela nous rapproche, je pense, des jurys d'assises, les seuls qui finalement inquiètent les malfaiteurs. Parce que pour ces jurys, le quotidien n'est pas fait de crime, ils ne sauraient l'accepter comme une banalité.

« Si le populisme c'est cela, vive le populisme », conclurai-je, pour paraphraser un auteur célèbre...

Patrick PIKE

Quoi dire face à une telle violence, une telle absurdité ?
Quoi dire face à ce crime totalement gratuit, obscène, incompréhensible ?
Quoi dire devant le destin de cette femme dont la route croisa tel jour, telle heure, telle minute la mort marchant vers elle ? Se serait-elle arrêtée quelques secondes devant une vitrine, aurait-elle marché plus vite, quitté plus tôt, plus tard le lieu d'où elle venait, sans doute ce soir dînerait-elle chez elle, apprenant avec stupeur qu'une femme, autre qu'elle, fut assassinée dans son quartier, sa rue, devant sa porte. Puis poursuivant ses tâches ou respirant peut-être un bouquet de lilas, ce lilas d'avril qu'elle aurait acheté lui sauvant la vie sans qu'elle le sut, se serait-elle endormie, l'esprit serein à peine troublé par, ce qui de tout temps, ne fut et demeure qu'un tragique, mais banal, fait divers.

Depuis la nuit des temps les prédateurs ont toujours rôdé, des sicaires aux surineurs, des escarpes aux voyous, à l'affût de la proie, pour une bourse ou des bijoux, un morceau de pain ou parfois rien, dépouillant leurs victimes en volant leurs habits, des coupe-gorges aux coins des bois, tuant puis riant de leur forfait.

Indignons-nous, oui indignons-nous que de nos jours de pareils crimes puissent se commettre. Et pour quel butin ? Quelques euros afin d'assouvir une envie de drogue, de matériel, de basket ou de blouson, mais certainement pas de faim.

Duval Uzan

Bonsoir,
Eh oui Catherine Jacob, faites attention à ce que vous signez et surtout lisez bien. Il est vrai que l'on ne vous laisse pas le temps...
J'ai eu une expérience similaire, on me présenta un procès-verbal sur lequel je figurais comme "mise en examen" alors que j'étais la plaignante (je ne veux plus dire victime à cause de Daniel Soulez-Larivière et compagnie...) Je poussai donc de hauts cris. Ils m'ont dit attendez attendez on va rectifier ! J'étais toute fière de ne m'être pas laissée avoir et je n'arrêtais pas de m'en vanter. Puis je signai bêtement le nouveau compte rendu sans le lire. Je m'aperçus beaucoup plus tard que j'avais paraît-il admis qu'il n'y avait pas d'infraction pénale.
Une histoire de corbeau et de renard, dont j'ai un peu honte mais qui est riche en enseignement.
J'encourage Audrey à devenir magistrat, elle y mettra peut-être un peu de cet extraordinaire Simenon.
Je sens que ce blog ira loin. Nous serons peut-être très bientôt les douze cents colères.

Duval Uzan

SR

Le scénariste du film Mesrine s'appelle Abdel Raouf Dafri et le producteur c'est Thomas Langmann ( Asterix ). Il est fort à parier qu'il s'agira de glorifier le personnage idole dans les cités interprété par Vincent Cassel qui surjoue le bad boy bling-bling du 93. Autour du parc des Buttes Chaumont beaucoup de toxicos qui peuvent en état de manque décider de fomenter un coup foireux. S'attaquer avec un couteau en plein jour à une vieille dame pour lui dérober son sac à main est sans doute l'oeuvre d'un camé. Bah, l'indignation ne suffit pas à résorber la part incompressible d'actes crapuleux dans la société.

Catherine JACOB

@Oblomov
"Cas particulier : si celui qui agit par la force fait partie des "forces de l'ordre", il est aussitôt suspect ; l'IGS vient vite.
Un jour, j'ai été cambriolé (1981, ça ne date donc pas d'hier). Je demande au flic :" Si je me trouve nez à nez avec un cambrioleur, je fais quoi ?" - "Surtout rien ! ils ont souvent des rasoirs". En effet, l'argument était persuasif. "

Un jour où m'étant rendue chez mes parents pour aérer en leur absence et vérifier que tout allait bien, je trouve tout sens dessus dessous, le volet et la baie arrière à double vitrage spécial (+ de 2cm d'épaisseur) fracturés.
Je fais venir la police (ou la gendarmerie, je ne sais plus), qui arrive sur les lieux, constate, remplit un procès-verbal et me le fait signer puis s'en retourne.

Il se trouve que dans l'émotion j'avais signé sans lire donc de confiance, mais prenant connaissance ensuite du dit PV à tête reposée, je m'aperçois qu'on m'avait fait signer que j'étais l'auteur du cambriolage !

Une façon de mener rondement l'enquête j'imagine !
Mais bon, on a laissé l'IGS où elle est, vu que parfois il vaut mieux éviter de prendre le risque d'empirer une situation déjà pas brillante, ni très évidente !

Jean-Dominique Reffait

Ne mélangeons pas tout.
De la même façon qu'en se conformant à la loi, nous sommes tous différents, généreux, salopards, courageux, lâches, audacieux ou timorés, de même le monde du hors-la-loi accepte également ces distinctions et il serait à la fois funeste et faux de confondre dans un mépris identique tous les hors-la-loi. Votre massacreur de femme n'a que peu de rapports avec le Spaggiari qui se trouve actuellement à l'affiche d'un film de Jean-Paul Rouve. On peut admirer le panache du second tout en ressentant une authentique répulsion pour le premier.

Ne mélangeons pas tout encore.
Les avocats trouveront ou inventeront des circonstances atténuantes pour ce criminel à la hauteur des excès dont semble s'enticher de plus en plus le parquet. Il n'y aura pas plus de vérité dans les horreurs dont l'avocat général affublera indûment l'assassin, qui aura bien assez des siennes, que dans celles dont tentera de l'exonérer son avocat. Si les instructions criminelles étaient diligentées également à décharge, les circonstances atténuantes prétendues ou réelles se retrouveraient dans l'acte d'accusation et l'avocat général aurait à coeur de les présenter. Ce n'est jamais le cas, et à l'excès des uns correspond l'excès des autres.

Ne mélangeons enfin pas tout.
Le populisme n'est pas l'expression synchronisée d'une émotion collective mais l'exploitation cynique de cette émotion à des fins étrangères à l'émotion concernée. Il n'y a rien de suspect à compatir sincèrement à la soudaine détresse dans laquelle sont absurdement plongés les proches de cette malheureuse femme et à s'insurger de la brutalité insupportable de ce crime. Vous n'avez pas, Philippe, promis durant des mois d'être le président du pouvoir d'achat à seules fins d'être élu, en omettant de préciser que ce pouvoir d'achat vous serait intégralement réservé : cela aurait été du populisme !

Audrey

Je ne suis pas d'accord avec les commentaires précédents accusant les juges du siège de "complaisance avec la délinquance".

Le juge (du siège) est là justement pour ne pas se laisser aller à des sentiments de peur, de compassion ou de pitié avec la victime ou de sympathie avec la personne en cause.

Il est là pour juger en toute objectivité. A fortiori lorsqu'il est juge pénal. Il ne doit pas être "victimiste" si je puis dire. C'est la société qu'il défend. Et dans la société il y a la victime mais aussi l'auteur, dont il doit prendre en considération les intérêts. Il ne pourra de toute façon jamais y avoir de "compensation" entre les intérêts lésés de la victime et la punition infligée au délinquant à moins d'en revenir à la loi du talion. C'est précisément la force de notre droit pénal de préserver l'équilibre d'intérêts divergents.

Au demeurant, M. Bilger, vous m'avez presque donné envie de m'engager dans le Parquet. Moi qui veut devenir magistrate, je ne souhaite pas, a priori, embrasser cette partie de la magistrature parce que les contraintes hiérarchiques qui s'y attachent me gênent. Mais la façon dont vous parlez de cette partie de la profession est très belle et me fait m'interroger encore plus sur mon avenir ! (cela dit, si l'on veut bien m'accepter à l'ENM, j'imagine que je prendrai le poste que l'on voudra bien m'offrir !).

Cyril

A propos de glorification du meurtrier, attendons de voir la sortie du film 'L'instinct de mort' retraçant une partie de la vie de Jacques Mesrine. Incarné par Vincent Cassel, nul doute que l’ancien ennemi public n°1 qui était déjà une star de son vivant reprendra encore plus pied dans l'imagerie fantasmée de la jeunesse.

Remontons dans le temps et souvenez-vous de Jesse James. Comme son assassin Robert Ford fut adoré puis méprisé, mis à l'index, lâché et finalement tué à son tour dans une réjouissance générale.

Oui, nous aimons les figures du mal, parce qu'elles interpellent une face d'ombre que chacun se rêve d'avoir. Même dans la plus grande des fictions, on retiendra Darth Vader plutôt que son fils Luke Skywalker, héros et enfant rédempteur.

Dans ce fait divers une chose sauve l'humain. Ces deux personnes qui poursuivirent, en vain, le meurtrier en fuite…

Véronique

Je pense que l'article du Monde 2 a peu à voir avec l'auteur du crime que vous relatez.

Sauf, peut-être, dans sa conclusion.

Ce que vous écrivez au sujet de cette dame et de son meurtrier n'appartient pas à cette "culture gangster" - sorte de tradition construite aujourd'hui sur une forme de nostalgie et d’idéalisation - qu'évoque Le Monde 2.

D’autre part, la littérature du noir et policière exalte peu les criminels.

C'est donc le reproche que j'adresse à votre note.

Avez-vous vu que vous êtes en photo dans l'article ? Ben oui, Lino Ventura... Psttt, Philippe, le trench, ça vous va super bien !

Oblomov

Merci. Il fallait le dire.
Le moindre assassin crapuleux est illico un Rimbaud, une icône de la liberté farouche, un idéaliste. Ou un Jean Valjean qu'on a empêché de gagner honnêtement sa vie par un travail probe. De même, tout agressé est suspect : la vieille dame qui tient à son sac est une horrible bourgeoise prête à mourir par cupidité. Que n'a-t-elle donné son sac, à la Myriel ? C'eût été plus franciscain face à cet évangélique mendiant dont la détresse ne peut que susciter la compassion.
Cas particulier : si celui qui agit par la force fait partie des "forces de l'ordre", il est aussitôt suspect ; l'IGS vient vite.
Un jour, j'ai été cambriolé (1981, ça ne date donc pas d'hier). Je demande au flic :" Si je me trouve nez à nez avec un cambrioleur, je fais quoi ?" - "Surtout rien ! ils ont souvent des rasoirs". En effet, l'argument était persuasif.

Marcel Patoulatchi

Parfois, il me prend d'imaginer une magistrature à votre image dans mon département, que ce soit au parquet ou au siège.

Assurément, les problèmes de moyens, qui sont bien réels, seraient tempérés par la disparition du problème de complaisance vis-à-vis de la délinquance, qui parce qu'elle est forte est maintenant considérée comme norme.

Thierry SAGARDOYTHO

Vous êtes parfois le seul à porter dans le prétoire la parole post-mortem du défunt.

Catherine JACOB

Je vois que vous aimez les contrastes.
D’un côté « L’Occupation tranquille », l’image est lisse, nulle traction noire ne s’y arrête le long du trottoir où la nounou pousse paisiblement son landau pour quelques minutes encore… !
De l’autre la « Mort dans l’après-midi », la télé n’est pas encore allumée, nulle image des émeutes de la faim du bout du monde pour venir troubler le cerisier qui referme ses pétales à peine défroissés sur le jour qui tombe quand, « vers 16 heures 45, à Paris », «l'oxyde sème cristal et nickel - et luttent la colombe et le léopard - vers 16 heures 45… », une femme de 64 ans croule sous un couteau de boucher, un assassin s’enfuit penché sur son maigre butin… dans l’écran qui s’éveille un ours blanc décharné émerge soudain avec difficulté de l’eau sombre sur la glace qui cède, puis pose sa tête fatiguée sur ses pattes croisées.

Comment apprendre aux générations qui montent ce dont l’homme est capable et à quoi il leur faudra pourtant survivre ?

« Il me plaît de porter la voix, la parole du citoyen. » nous dites-vous.

Puissent-elles l’entendre, ainsi que beaucoup d'autres...!

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