Beaucoup de mes commentateurs vont sans doute fuir mon blog, le temps de ce billet. Je comprends bien que la passion du football - surtout en chambre - puisse apparaître ridicule et quand je m'examine et nous regarde, je ne suis pas loin de partager ce que Pierre Desproges disait avec dérision de ce sport.
Il n'empêche.
Ces derniers mois, à chaque découverte des résultats du championnat de France de première division, on espérait un miracle, une divine surprise, une victoire du PSG, une embellie susceptible de durer. Le pire, c'est qu'on n'était plus difficile à force. On se serait même contenté de succès seulement à domicile. De déceptions en déceptions, on a fini par comprendre qu'il ne fallait plus rien attendre ou alors seulement du modeste, de l'infiniment petit, un Pauleta marquant un but de la tête contre la vaillante équipe de Carquefou.
Aujourd'hui, le PSG est dix-huitième au classement et sa relégation en deuxième division non seulement n'est plus une hypothèse absurde mais presque une certitude. L'équipe parisienne a encore été battue hier soir sévèrement à Caen. Que faire pour éviter le pire ?
En beaucoup de Français, il y a un entraîneur qui sommeille. Ainsi qu'un sélectionneur. On est bien obligé, d'abord, de s'interroger sur Paul Le Guen dont on attendait monts et merveilles et qui, en définitive, n'a pas su comment "booster" ses joueurs et, pire peut-être, les choisir à bon escient. Je n'évoque même pas le désastreux recrutement des Brésiliens Everton et Souza qui n'a absolument rien apporté dans le jeu. Je fais seulement allusion à la composition de l'équipe qui, à chaque match, semblait plus fondée sur des décisions d'humeur et de conjoncture que sur une véritable réflexion sportive.
Paul Le Guen, je l'appréciais beaucoup, avant. Il était si rare d'entendre un entraîneur calme et intelligent analyser, dans un excellent français, les prestations des équipes dont il avait la charge. On ne peut pas soutenir qu'il a été un mauvais entraîneur de Lyon puisque les résultats en championnat de France et, jusqu'à un certain point, en Coupe d'Europe, ont démontré sa compétence. Reste qu'ensuite, avec son fidèle adjoint Colleu, Le Guen n'a plus fait d'étincelles, ni à Rennes ou en Ecosse ni au PSG. Des fiascos même. Ce qui m'autorise à formuler la question suivante : la grande équipe "fait-elle" l'entraîneur fiable et respecté ou bien est-ce lui qui "fabrique" la grande équipe ? Il me semble qu'avec Paul Le Guen, nous avons clairement la réponse et qu'elle est triste. S'il s'est illustré à Lyon, c'est parce qu'il disposait de joueurs exceptionnels comme par exemple Coupet, Essien, Govou, Diarra et Malouda. Bien sûr, il avait pour mission de constituer une collectivité redoutable avec ces individualités d'élite mais le talent étant là, cette tâche n'aurait pas été insurmontable, même pour un entraîneur moyen. Force est de considérer que le parcours presque parfait de Lyon, alors, nous a conduit à surestimer l'apport personnel de son entraîneur.
Et le PSG, aujourd'hui, se retrouve presque en enfer. A l'évidence, le discours de Le Guen, avec sa modération et sa tenue en toutes circonstances, n'est valable que pour les temps calmes où une équipe engrange, sans coup férir, au moins les succès à domicile habituels. Mais il n'est pas adapté aux crises. A force de ne pas vouloir aggraver celles-ci par des propos irresponsables et outranciers, il les amplifie, au contraire, par son inaptitude à instiller le "fighting spirit" dans la tête de ses joueurs, "l'instinct du tueur" dans le jeu de ses attaquants, en dépit du formidable Pauleta qui a marqué souvent mais est l'exemple le plus achevé de la gestion erratique de Le Guen à l'égard de certains.
Voir jouer le PSG est devenu une souffrance, une source d'exaspération, une litanie des occasions manquées. Parfois une mi-temps donne, ici ou là, l'espoir mais il retombe vite. Le pitoyable, c'est que toutes les autres équipes de première division, avec de petits ou de gros moyens, ont au moins un système de jeu reconnaissable, une tactique identifiable, offrent un spectacle lié, un ensemble cohérent de passes, d'attaques et de défense. Ainsi, considérer les évolutions des joueurs du Mans ou de Lorient, clubs qui ne croulent pas sous l'argent, est un régal parce qu'on peut lire et comprendre le dessein de leur entraîneur et son irremplaçable rôle.
Mais le PSG ? Errant souvent comme âmes en peine, les joueurs font souvent pitié tant les qualités intrinsèques de la plupart sont noyées dans une atonie générale et une approximation lassante. Le nombre de passes mal ajustées, récupérées aisément par l'adversaire, de coups de pied en coin mal tirés, de coups francs gâchés, d'opportunités inexploitées ! Il y a quelque chose de choquant à voir ces professionnels tellement bien payés accomplir parfois si médiocrement leur métier. Des artisans qui décevraient presque toujours par la piètre qualité de leur travail, de leur production.
La pitié que je viens d'évoquer n'est pas un sentiment condescendant de ma part. Je devine les rigueurs de l'entraînement, les contraintes d'une vie sportive condamnée, certes avec des avantages substantiels, à des sacrifices quotidiens, le désir de bien faire, la volonté de bien jouer, l'envie de plaire aux supporters. Je vois encore l'attitude digne de Rothen devant des excités, le visage infiniment triste et touchant du gardien Landreau, qu'il serait injuste de prendre pour bouc-émissaire d'un désastre collectif dont l'entraîneur est le premier responsable.
Pour faire gagner le PSG, si c'est encore possible, pas besoin de vedettes ni de politiques dans la tribune présidentielle. Mais vite, dans l'urgence, une opération de salut public. Il reste une toute petite chance. Pour la saisir, d'abord quelqu'un d'autre, en dépit du fait que, selon le Parisien, le président Cayzac aurait maintenu sa confiance à Paul Le Guen. C'est beau la fidélité mais devant le risque grave d'un naufrage, ça vaut quoi ?
Pour entraîner le PSG et le faire se dépasser, se sauver, un électrochoc est nécessaire, une brute de talent est attendue, un vrai chef de bande espéré.
Sinon Paris Saint- Gâchis.
Que de commentaires sur ton billet ;)
Rédigé par : florian lavoux | 03 juin 2008 à 16:48
Je pense que le PSG ne parviendra pas à assurer son maintien. Il lui sera en effet difficile de ne pas perdre face à Toulouse et devant Saint-Etienne.
Le PSG a, d'entre les grands clubs français, la particularité d'être géré sans pression. L'encadrement technique et les joueurs du PSG n'ont jamais été mis sous pression par les dirigeants. Ma conviction est que le PSG serait un club toujours logé aux premières places s'il était dirigé par des hommes aussi exigeants que Jean-Michel Aulas ou Pape Diouf. Le président de Lyon ne laisse jamais de répit à l'entraîneur de son équipe : il n'est que de considérer l'actualité de ces deux dernières semaines pour constater qu'Alain Perrin est un entraîneur bousculé. Quant à Pape Diouf, le président de l'OM, il n'hésite pas à critiquer publiquement ceux des joueurs dont l'engagement lui semble timoré.
Paul Le Guen, avec un bilan aussi catastrophique à Paris, n'aurait pas tenu longtemps à Marseille.
Ce que je reproche au Président Cayzac, au demeurant homme sympathique, c'est de n'avoir pris de décision. Il aurait dû "liquider" Le Guen au plus tard à la fin de la phase aller du championnat. Il s'est montré trop sentimental vis-à-vis de son entraîneur.
Paul Le Guen est le premier responsable de la situation actuelle du PSG. C'est lui qui avait choisi les joueurs aussi bien l'été dernier que lors du marché d'hiver.
Rédigé par : LABOCA | 22 avril 2008 à 17:07
Après une semaine de privation pour cause de dérangement ADSL, semaine au cours de laquelle je n'ai pas écouté Beethoven, mais Bach, les 6 suites pour violoncelle interprétées par Yo-Yo Ma, où j'ai également pu lire à loisir, j'avoue ne pas avoir suivi de très près l'actualité, et en particulier celle footballistique, si vous me permettez ce néologisme, actualité sus-nommée qui de toute façon m'indiffère quelque peu, préférant le rugby, bien qu'ayant des neveux pratiquant ce sport où les mains sont, non seulement inutiles, mais interdites, hormis pour deux joueurs qui à l'inverse n'utilisent pas leurs jambes, ou sporadiquement.
Pouvez-vous me dire à quoi aura servi cette longue évolution des hominidés pour en arriver à une telle régression ?
Cela étant, et pour revenir au thème du billet, je ne suis pas tout à fait sûr que le talent des joueurs puisse suffire en lui-même pour créer une équipe. Il faut, pour tout ce qui est collectif, un fédérateur, un animateur, un dirigeant, une âme, un chef, bref un entraîneur (pour éviter les termes anglais dont on nous dit qu'ils seront susurrés pour la mascarade annuelle de l'Eurovision, évoquée précédemment par Philippe Bilger), entraîneur qui doit avoir les mains libres pour diriger à sa façon. Or, sommes-nous certains que le pauvre Le Guen ait eu, après son départ de Lyon, la possibilité d'exprimer tout son savoir-faire ?
C'est l'unique question que je poserai, n'étant aucunement spécialiste en la matière. Toutefois, évoquer les mains libres au foot, me paraît très antinomique.
Rédigé par : Patrick PIKE | 22 avril 2008 à 13:35
Malheureusement, mon cher Philippe, j'ai bien peur que les jeux soient déjà faits... PSG sera, selon mes pronostics avisés, en ligue 2 la saison prochaine. Apparemment, ça a l'air d'embêter beaucoup de monde, étant donné le tapage médiatique autour des difficultés du PSG. Parle-t-on autant de Strasbourg ou de Toulouse par exemple ? Ce club n'est aimé qu'à Paris, il n'y a pas de supporters du PSG ailleurs (alors que c'est le cas pour Marseille notamment). Par conséquent, si l'on pouvait arrêter de nous parler de la descente du PSG en ligue 2 comme d'une effroyable nouvelle, je crois que toute la "province" serait contente.
Rédigé par : Noblesse Oblige | 22 avril 2008 à 12:12
Je n ai pas tente de lire cet article jusqu au bout, mais c est l interet des billets sur le foot, tout est tellement convenu et previsible qu on peut neanmoins risquer un commentaire.
Ainsi le club de foot Paris-Saint-BlingBling accumule les contre-performances et ca desole les amateurs parisiens a un point inimaginable. Pour eux, la vie est devenue un enfer !
Il faut donc reagir mais que faire ?
A la reflexion, le plus simple me semble un demenagement immediat sur Lyon. L arret de ces insupportables tourments justifie bien un aller-retour TGV quotidien afin de profiter le week end dans une douce beatitude du spectacle victorieux de sa nouvelle equipe.
La solution est donc aisee et de futures jeremiades sur le meme theme devront etre interpretees comme des caprices ou des simulacres.
Rédigé par : Francois F. | 22 avril 2008 à 11:36
J'ai cru lire que des joueurs réclamaient maintenant des primes !!!
J'ai regardé sans le son le match contre "le petit poucet" : Carquefou. Peut-être dans l'espoir de le voir battre le PSG....
Les joueurs de "grand club" qui simulent, qui tombent, dans l'espoir d'obtenir une faute, comme ce fut le cas à maintes reprises, durant cette rencontre, donnent une belle idée de ce sport !
Vive le rugby !
Par ailleurs, ne gâchons pas un violon !
Il vaut mieux écouter Anne-Sophie Mutter interpréter le "concerto pour violon et orchestre" de Beethoven en hommage au grand Karajan. Là au moins c'est du bonheur assuré !!
Rédigé par : Pas foot | 22 avril 2008 à 10:14
En tant que nantais j'avoue ne pas apprécier l'équipe du PSG surtout depuis qu'elle a éliminé Carquefou !!!
Plus sérieusement même à l'époque où je regardais le foot je n'aimais pas le PSG. Le comportement d'une partie des supporters et l'arrogance des joueurs m'a exaspéré même si hélas ce fléau touche désormais tous les clubs. Un petit tour en ligue 2 sera l'occasion de remettre ce club en place et de changer les mentalités. Regardez le FC Nantes qui l'année prochaine reviendra en ligue 1 je suis convaincu que grâce à la traversée des déserts que le club a connu, l'année prochaine nous aurons une équipe capable de surprendre.
Ce n'est pas uniquement le PSG qui est en crise mais le foot français et voir des grands clubs passer de la ligue 1 à la ligue 2 va peut-être enfin changer les choses.
Dernier point : je suis consterné par l'attitude des supporters. L'année dernière à Nantes Fabien Barthez a été pris à partie, cette année des supporters cassent les voitures des joueurs parisiens. Quand est-ce que la beauté du sport prendra enfin sa place sur le scandale ?
Rédigé par : Jean Philippe | 22 avril 2008 à 09:25
La valse des entraîneurs pour une équipe qui n'a pas faim me fait penser à celle des ministres pour un pays qui ne veut pas "se bouger" :
Faire pipi dans un violon pour en tirer un son de flûte.
Rédigé par : mike | 21 avril 2008 à 17:57
Peut-être que le cas est désespéré et qu'un changement d'entraîneur ne fera pas de miracle. Le PSG a usé des cohortes d'entraîneurs sans résultat.
Vous soupçonnez un rôle moins important que ce que l'on croit de P. Le Guen dans le succès de l'OL, la qualité intrinsèque du club ayant bénéficié à son entraîneur. Il est possible que l'inverse se vérifie ici : quelle que soit la qualité de l'entraîneur, le PSG est médiocre.
Rédigé par : stellar | 21 avril 2008 à 16:27
Je dois vous avouer, cher monsieur Bilger, que pour nous, pauvres péquenots de province, la lente descente du PSG vers les affres de la relégation, aura été un délice dont nous ne nous sommes pas lassés un seul instant... ;o)
Rédigé par : Mussipont | 21 avril 2008 à 14:58
A Véronique :
C'est avec plaisir que je viendrai boire le thé avec vous toutes ! héhé ! :)
Oui, Philippe a le don de nous proposer des sujets variés et d'animer les passions ! (sourire)
Bonne semaine, la Cie, en attendant le prochain sujet de Philippe à nous mettre sous la dent, youpii!
Ciao, ciao !
Rédigé par : Ktrin qui se demande où est passé le soleil annoncé par la météo! | 21 avril 2008 à 13:53
@ Audrey
Bonjour Audrey. Ravie de vous lire ici.
Alors comme ça, vous êtes étonnée qu'on puisse être à la fois magistrat et expert en foot !!!
Eh bien, figurez-vous que le magistrat dont il est question ici est également expert en "Voici", en "Gala", en "TF1", en "Concours de L'Eurovision" et j'en passe.
Mais au fond, c'est pour ça que, comme dirait aliocha du blog qui se situe à proximité immédiate de celui-ci, on a un béguin pour ce magistrat.
Trop craquant !
@ Ktrin
C'est quand vous voulez, pour nous accompagner dans nos échappées avec Madame Bilger. D'autant plus que Catherine (Jacob), hier, nous a fait faux bond pour sa cérémonie du thé.
Eh oui, Catherine s'est encore entêtée dans l'étymologie. Brrr !..
Rédigé par : Véronique | 21 avril 2008 à 10:01
Amateur exclusif du ballon à deux bouts, de Desproges, de Manset, du Figeac (et pas seulement du 71) et autres bizarreries de la vie, et a contrario totalement indifférent aux rebonds du ballon bêtement rond et du feuilleton du championnat de France, au devenir du PSG, je propose à votre sagacité - en ces temps de dégoulinante et insupportable commémoration des humoristes cancéreux chez qui "les droits de l'homme ont été remplacés par les droits de l'asticot" et de quelque poète "outre-merin" ex crypto-communiste bientôt soumis à la même évolution de la règle de droit - ce qu'énonçait Desproges il y a plus de 20 ans, à une époque où déjà le PSG n'existait plus : "les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les amateurs et chez les joueurs de football que dans le reste de la population. Les cerveaux aussi"...
Sur le thème incident du travail des asticots et du ménage qui reste à faire au PSG, je ne peux m'empêcher de rappeler ces mots de Vialatte "l'homme n'est que poussière, c'est dire l'importance du plumeau".
Rédigé par : Jean Morel | 21 avril 2008 à 08:50
Tiens, coucou Véronique !
Nouvelle sur ce blog, je suis surprise de constater qu'on peut être magistrat et si bon connaisseur de la ligue 1. Mon conjoint est un fervent supporter de Paris, il est abonné au Parc depuis longtemps et il est furieux. Il trouve que les joueurs sont des "chèvres". Moi je trouve ça drôle !
C'est dommage, j'aimais bien Le Guen. Il paraît que Luis va revenir comme "manager général"... La fin du Championnat va être très très tendue !
Rédigé par : Audrey | 20 avril 2008 à 23:18
M.Bilger
A défaut du PSG, de son entraîneur et de cette équipe évanescente, intéressez-vous au Rugby. C'est réellement un sport d'équipe même s'ils sont pros, ils ne se prennent pas la tête, savent être solidaires. Leur virilité n'est pas méchante pour l'adversaire. Le dernier match Toulouse-Clermont était magnifique. Dommage qu'il y ait eu deux blessés dont l'un grave, ce fut dans le cours du jeu, sans violence adverse. Je reconnais cependant qu'un entraîneur et homme d'affaires un peu parano ne peut faire qu'un mauvais secrétaire d'Etat.
Rédigé par : francis | 20 avril 2008 à 21:35
Monsieur l'Avocat général,
modeste doctorant en droit, spécialité droit communautaire, j'ai découvert votre blog par un lien sur celui de votre ami Me Eolas.
J'avoue apprécier votre rédaction, pondérée et certainement beaucoup plus efficace que des rédactions plus enlevées.
Excepté que je ne peux laisser passer votre "boulette", si vous me le permettez : c'est Malouda et pas Maoulida, ce dernier jouant à Lens après six mois transparents à Auxerre (club de mon coeur et en grand danger...)
Comme pourraient le scander les supporters du PSG : Paris est tragique...
Enfin, si vous appréciez les clubs parisiens, je crois que vous allez souffrir en basket et en handball aussi... Reste le rugby...
Bonne continuation à votre blog.
sa
Rédigé par : stéphane augendre | 20 avril 2008 à 21:30
P'tite dernière :
Aux infos, je suppose que tout le monde a entendu et vu le sujet sur le PSG, le joueur insulté, les tags et le supporter échappé des tribunes...
Triste histoire que celle-ci pour le foot, en effet.
Bonne soirée !
Rédigé par : Ktrin qui se demande pourquoi il n'y a guère de bonnes nouvelles | 20 avril 2008 à 20:29
@Véronique
"Madame votre Baronne discute avec ses amies de [...]d'A. Ernaux,"
De fait j'ai trouvé mon bonheur plutôt chez cet auteur
http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?article4144
en particulier:
« Les fondements indo-européens de lat. urbem condere », Latomus, 63/4, oct.-déc. 2004, p. 825-840.
dont quelqu'un a eu l'heureuse idée de publier un résumé sur le net, ainsi que
« Moenia ponere. Une manière archaïque de désigner la fondation d’une cité en latin », l'heureuse idée de sa consultation (encore à venir) m'ayant été inspirée par J-D Reffait !
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 avril 2008 à 18:55
Moi, je suis d'accord avec M. Bilger pour dire que c'est important et qu'il y a lieu que le club de la capitale soit devenu peu capital dans le football français.
Ce n'est pas un sujet mineur, ni une passion subalterne, puisque cela attire des (dizaines) milliers de spectateurs et déchaîne des réactions de déception.
Cela occupe la vie, parce que chacun attend un brio, une inspiration du jeu, un surpassement.
Sans aller jusqu'à théoriser, chaque sport c'est une danse avec la réalité. Quand elle parvient à être sublime, on est sous le charme. Quand elle est pataude, cette danse, c'est vrai que cela retire à un certain nombre de personnes une partie de leur raison de vivre, ce qui explique - sans les justifier - les excès, les menaces, les tags qui ont maculé les abords du camp des loges.
Il y a quelque chose d'extraordinaire, si on veut bien le considérer autrement que par le mépris, au fait que tant de gens modestes sacrifient une partie importante de leur "pouvoir d'achat", pour utiliser une expression du jour, à l'achat d'un abonnement, sans, presque jamais, remettre en cause le salaire de leurs stars, x fois le salaire médian, alors que celui d'un P.-dg, x fois le salaire médian, lui aussi, qui porte l'avenir d'une multinationale sera jugé indécent.
On peut résoudre la paradoxe en usant de sentiment de supériorité intellectuelle : "pane e circum".
Mais, y a un mystère, celui de la joie que l'on ressent en voyant David triompher de Goliath, Paris triompher de Carquefou, ou une combinaison en attaque ou une parade en défense réaliser un inattendu quelconque.
Et une seconde de joie, c'est inestimable, parce que tous sont alors dans le geste - ou l'espérance du geste - accompli par l'artiste qu'il soit du ballon rond ou de toute autre activité.
Un jour, peut-être, à son égal, une seconde de raison, elle aussi, sera jugée inestimable.
Le monde du sport et du spectacle sont des Institutions tout aussi essentielles que les autres, et en relation avec les autres.
Et c'est loin d'être des enfantillages.
Rédigé par : neuf ans, en 1968 | 20 avril 2008 à 18:34
Hello,
Je suis allée sur la page d'accueil de You tube le bien nommé. Les vidéos les plus visionnées en ce jour dominical sont "girls and Cie" (je n'entrerai pas dans les détails) et... du catch. Et une vidéo dont le sujet est le résumé du match "Strasbourg -Lyon" !!!
Comme quoi, le salon à la Proust, on en est loin ! Mais bon, le journal le plus vendu en France n'est-il pas l'Equipe ?
Lorsque la France joue, j'aime beaucoup regarder.
Et j'ai surtout l'esprit de contradiction acéré : donc, forcément, Philippe, il me fallait rédiger deux trois babioles, bien que le foot, c'est pas ma passion première (ni deuxième, ni troisième...)
"Un dimanche soir sur la Terre", pourrait chanter Cabrel.
A Véronique : vous parlez de l'autre Catherine ou de moi (Ktrin) ?
Comme je suis d'excellente humeur, je fais une bise à chacun(e).
Et courage pour la semaine qui arrive !
Bonne soirée !
Rédigé par : Ktrin | 20 avril 2008 à 18:31
@Véronique
"C'est juste pour sourire.."
Je sais.
Mais au risque de vous surprendre j'ai réussi à lire le billet jusqu'au bout sans sauter une ligne !
Connaissant mon intérêt pour le football, je trouve que j'ai fait fort.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 avril 2008 à 17:49
J'ai définitivement détesté l'état d'esprit de Paul Le Guen au soir du match PSG - Carquefou où à 10 minutes de la fin, il a envoyé sur le terrain Pauleta qui a sauvé son équipe de la relégation. Tout l'honneur revenait à une équipe d'amateurs classée CFA2 ( 5ème division !!! ) qui avait réussi à faire trembler des gars surpayés. Et depuis un moment les beaux matches sont à regarder ailleurs: un Lens - Le Mans inoubliable, hier un Lens - Sochaux appréciable car rempli d'incertitude. Alors le PSG relégué en seconde division permettra à ses dirigeants de revenir aux fondamentaux : humilité, rigueur, respect, travail. J'ai souvenir d'un joueur trop gâté du PSG qui avait fini par atterrir en Turquie pendant trois ans, il avait mis à profit ce purgatoire pour changer : Nicolas Anelka.
Rédigé par : SR | 20 avril 2008 à 16:35
Euh...
Madame Bilger est-elle libre cet après-midi pour que nous allions prendre le thé chez Madame votre Baronne ?
Et d'une pierre deux coups.
1 - Madame Bilger échappe aujourd’hui à vos pronostics sur le PSG et sur le foot qui sont devenus obligatoires à la maison.
2 - Madame votre Baronne discute avec ses amies de S. de Beauvoir, d'A. Ernaux, de cinéma, de musique, d'expos, de rouges à lèvres et de chiffons, de soleil, de promenades, du temps qui passe etc.
Je vous jure, Philippe, nous tenterons tout avec Mme Bilger pour éviter le Japon et la psychanalyse.
Comme ça, le compte-rendu en long et en large dans votre blog, ben, ça changera...
@ Catherine
C'est juste pour sourire...
Rédigé par : Véronique | 20 avril 2008 à 16:18