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12 juin 2008

Commentaires

Ktrin

A Pierre-Antoine,

"Je verrais bien notre ami PB tourner dans les cités pour organiser des stages non de réinsertion ou "anti-récidive" mais d'éducation familiale et citoyenne.
Bien sûr sans perte de revenus et avantages... Mais je rêve... s'il vous plaît ne faites pas sonner le réveil :-) Cordialement Pierre-Antoine"

Je me permets de vous citer. On ne s'est jamais parlé ; ça tombe bien.

Je ne connais pas plus intimement notre hôte que vous mais une p'tite voix timide me souffle à l'oreille : "Ne doutons pas du potentiel humain !"
Qui sait ? Philippe serait peut-être tout à fait capable de faire ce que vous qualifiez de "rêve"... La nature humaine est insondable tant elle peut être contradictoire et riche en surprises (bonnes ou mauvaises).
La réponse, seule notre hôte la connaît.

(sourire)

" tourner dans les cités" : qui ne l'a pas fait dans sa vie ? Je vous assure, ayant travaillé pour une radio locale, j'ai rencontré des jeunes gens et des jeunes filles bien éduqués. Ils étaient "très famille", comme on dit.

Ils ont leurs codes qui peuvent déplaire lorsqu'on n'est pas de la cité. De ces années-là, de ces interviews sur des sujets parfois délicats, je retiens leur joie de vivre et leurs rires.

Peut-être entendiez-vous "cité" au sens général cad " la ville" ?
Alors, je vous présente mes excuses pour mon erreur de compréhension.

Tout cela pour dire, si Philippe a besoin de compagnie dans la tournée que vous lui planifiez, je suis là !

"Allez, Philippe, la tournée, la tournée !"


En attendant le thé au Flore avec Madame Bilger et Catherine et Cie (j'ai pas oublié qu'on m'en avait parlé, hein!)...

Bonne nuit...

Catherine JACOB

Véronique
«elle est à blâmer pour l'inconséquence et la désinvolture avec laquelle elle a recruté ses préparateurs de fiches. »

Si tant est que ceux-là elle les paie car j'ai cru comprendre que certains finançaient jusqu'à ses frais professionnels de leur poche selon la bonne vieille tradition des valets de cadets !

Patrick Marguillier

"Quand, par exemple, Ségolène Royal, dans sa campagne électorale, confond un smic brut et un smic net, elle est à blâmer pour l'inconséquence et la désinvolture avec laquelle elle a recruté ses préparateurs de fiches."

- Ou quand beaucoup plus grave encore, Nicolas Sarkozy se mélange les pinceaux à propos du nombre de sous-marins nucléaire d'attaque, 4 répond-il et qu'un journaleux (Jean Jacques Bourdin sur RMC) lui révèle qu'il y en a 5..
Pas sorcier de le savoir, c'est sur le site du ministère de la Défense..
Je crains que ça ne dépende plus vraiment des préparateurs de fiches mais de connaissances minimum quand on aspire à la présidence d'un pays..
Qu'a t-il répondu à Bourdin ? Ne vous roulez pas par terre, un peu de sérieux !
- La question me paraît spécieuse a t-il déclaré..

On se sent bien après ça, j'ai oublié de demander si quelqu'un savait ou sont situés les abris pour le petit personnel z'o-cas-z'ou Mister Laden aurait en vue quelques fantaisies...

Peut-être que l'on devrait demander à Ségolène et à Nicolas de suivre un peu l'actualité plutôt que de vouloir en faire la une à tout prix ?

Patrick Marguillier


"Un bon politique, Véronique, comme un bon libéral, est quelqu'un qui d'abord aime les gens, qui aime le peuple. Ces gens-là n'aiment que l'argent pour l'argent. Il n'y a pas un jour qui ne le montre."


On ne saurait mieux dire... je suis d'accord sur la définition du libéral, le libéral libère et le capitaliste le dépouille.
Le libéral est créatif, le capitaliste est un avare qui n'investit que pour accumuler plus encore, à un tel point qu'il ne sait même plus à quoi lui servent ses lingots endormis dans une quelconque banque.

Certainement pas pour combler les fractures sociales en tout cas, le libéral lui, tente de s'y employer car il y va de l'harmonie de l'ensemble (travail/social/justice), les capitalistes du caca40 ne brillent pas par leur intelligence économique, ni même pas leur intelligence tout court.

Je me rappelle d'un capitaliste de renom, ridicule, chassant dans la forêt de Fontainebleau je crois, la tête dépassant de son 4x4, la police lui a signifié que ce n'était pas légal, fallait voir la tête d'ahuri... rien que cela démontrait l'intelligence du type...
Il n'est pas du genre à laisser un bon pourboire au groom de service, il pense, comme ses congénères, que tout lui est dû, voire acquis, tout le contraire du libéral qui pense lui que tout est à conquérir.

J'en connais un autre qui paye l'ISF, il ne brille pas par son esprit créatif ni par sa solidarité.

Robots cupides insatiables...

Rien ne semble les transpercer, surtout pas la fracture sociale.

C'est bien l'argent pour l'argent. Leur faible intelligence ne leur permet pas d'en faire une cause, un but, un objectif humain. Leurs entreprises sont gavées de failles, ils ne peuvent les combler qu'avec l'argent, évidemment, toujours très chichement et mal distribuée, à l'image de la plupart de nos politiques qui finissent toujours par suivre, Nicolas Sarkozy et bien d'autres à droite comme à gauche en sont les parfaites illustrations.

Quand on regarde la construction européenne, elle a convaincu tout le monde sauf les populations européennes. Là encore le capitalisme bête, méchant, discipliné a sévi même chez nos fonctionnaires !

Ca me rappelle Chirac qui osait dire qu'il ne comprenait pas ces jeunes venus l'interroger à propos de sa vision européenne, pitoyable ! Sarkozy a réglé le problème de l'Europe : notre position vous l'aimez ou vous la quittez. Génial non ?
Que d'hypocrisie chez les capitalistes, on devrait distribuer des palmes.
Ca serait, hélas follement moins amusant qu'à Cannes.

Finalement à quoi servent nos politiques ? On devrait mettre le grand patronat pour diriger le pays, voire des libéraux démocrates, les politiques sont de vrais parasites et quand on vire dix à 18000 profs, on ferait mieux de virer ceux qui coûtent le plus cher et qui ne sont pas productifs comme on dit dans les entreprises, à savoir nos "élus".
Je me rappelle d'un "élu" et de ses siestes mémorables les mercredis après-midi.

Véronique

@ Aïssa

"...mais en plus il assassinera sous l'emprise de l'alcool, il tuera des enfants piétons au volant de sa voiture, il détruira des familles... Ces incontestables dégâts collatéraux... "

Ces dégâts collatéraux sont pénalisés, réprimés et sanctionnés par les tribunaux.

Pour le reste de mon commentaire, je ne vous parle pas de grand soir, ni de révolution. Seulement de l'exigence d'une gestion saine de ressources financières qui, depuis des années, auraient pu être employées, par exemple, pour :

"la création et la construction de prisons, la restauration urgente de celles qui le méritent encore, une focalisation totale sur l'évident bienfait de l'encellulement individuel qui est de nature à prévenir les drames et les dérives diurnes et nocturnes."

Pour cela, il suffit juste de maîtriser un peu d'économie, avoir un vrai projet politique, qui ne se résume pas à la satisfaction de clientélismes électoralistes et dogmatiques. Bref, savoir et vouloir se positionner comme des hommes et des femmes d'État.

@ Catherine

"Cependant ce ne sont pas eux qu'il faut incriminer, ce sont leurs préparateurs de fiches et autres mémento !"

Oh que si !

Quand, par exemple, Ségolène Royal, dans sa campagne électorale, confond un smic brut et un smic net, elle est à blâmer pour l'inconséquence et la désinvolture avec laquelle elle a recruté ses préparateurs de fiches.

Catherine JACOB

@Véronique
"Ce n'est pas leur impuissance face à l'économie, mais bien leur ignorance, ou leur indifférence ou leurs dogmatismes face aux règles de base du marché"

Ce matin, jour de l'épreuve de philosophie du baccalauréat mouture 2008, nous avons appris grâce à notre ministre de l'Education nationale, qui souhaite de ce fait revenir aux fondamentaux, qu'un certain nombre d'entre nous n'auraient pas leur diplôme s'ils devaient le repasser aujourd'hui !
Dans ces conditions, comment voulez-vous que nos politiques qui n'ont déjà pas fait d'économie dans leur jeune âge, aient une idée personnelle même vague, des lois qui la régissent !

Cependant ce ne sont pas eux qu'il faut incriminer, ce sont leurs préparateurs de fiches et autres mémento !
Ceux qui laissent la fiche en plan au milieu d'une phrase dès que sonne la 35ème heure hebdomadaire !
Dès lors que l'élu se voit contraint de la compléter par lui-même au petit bonheur la chance de l'inspiration du week-end, à quel résultat pouvez-vous raisonnablement vous attendre !
Et je ne parle de pas de ceux qui travaillent tellement plus pour gagner plus que leur plume fatiguée écrit tellement n'importe quoi n'importe comment que l'élu n'a plus d'autre solution que de passer le week-end à chercher la paire de lunettes adéquate... dans tous les sens du terme !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Un bon politique, Véronique, comme un bon libéral, est quelqu'un qui d'abord aime les gens, qui aime le peuple. Ces gens-là n'aiment que l'argent pour l'argent. Il n'y a pas un jour qui ne le montre.

Bon appétit.

Aïssa.

Aïssa Lacheb-Boukachache

J'aimerais que vous ayez raison, Véronique, mais ce n'est pas le cas. Le capitalisme financier et affairiste dicte sa loi, c'est ainsi. "Nos" politiques sont issus de ce sérail et ils sont bien les derniers à ignorer, comme vous le dites, les règles de base de ce sordide marché. Regardez qui ils sont actuellement au gouvernement ; les Christine Lagarde aux Finances, les Copé au parti majoritaire, Rachida Dati, Xavier Bertand, Sarkozy lui-même, et j'en passe, tous des affairistes, leur CV est éloquent qui les démontre tels... Thierry Breton auparavant aux Finances, d'où venait-il ? Des affaires financières, de ce capitalisme sauvage. Où est-il actuellement ? Il y est retourné tout aussi naturellement. Strauss-Kahn, Bernard Tapie, les Badinter, affairistes on ne peut plus affairistes et vous le savez bien ; la Droite n'a pas l'exclusive. Quand dans l'ombre de Sarkozy il y a Bolloré, Lagardère et tant d'autres, dans celle de Mitterrand il y avait celle de Patrice Pelat et tant d'autres pareillement. Ils sont tous plus au fait du système que quiconque puisqu'ils sont le système. La souveraineté populaire est bradée par ces gens-là aux intérêts de ce Capital dont ils ne sont pas les derniers à profiter. Quand par inadvertance ou pitié ou souci sincère de s'exprimer un peu au nom du peuple qui les a élus et défendre un peu, rien qu'un peu, ses intérêts publics, le Capitalisme financier -ou cette économie de marché, nommez-la comme vous voudrez- les rappelle à l'ordre vertement et leur tape sur les doigts comme à des petits enfants désobéissants s'il sent en cette démarche rien qu'un peu qui pourrait lui nuire, et s'ils persistent, ils sont virés et/ ou discrédités par cette presse à grands tirages qui n'a de libre que le nom ; forcément, elle appartient à celui-là. Ce n'est même plus du lobby, c'est le Pouvoir qu'ils sont. Un exemple : l'alcool. Ce dernier fait cent, que dis-je cent ?! Mille fois plus de ravage dans notre pays que le tabac. Un fumeur va se détruire seul ; au pire et sur le très long terme il intoxiquera également ses proches non fumeurs. Un alcoolique va non seulement et sur le court terme voire le très court terme se détruire physiquement et psychiquement mais en plus il assassinera sous l'emprise de l'alcool, il tuera des enfants piétons au volant de sa voiture, il détruira des familles... Ces incontestables dégâts collatéraux... A-t-on vu des décisions politiques concrètes et suivies d'effets réels, pour endiguer cet état de fait, tels que l'interdire à la consommation dans les lieux publics tel que le tabac, par exemple, le pénaliser de la sorte, obliger d'inscrire sur chaque bouteille, en aussi gros et gras "boire vous tue", "boire peut vous amener à tuer, à violer", "boire détruit votre famille", "boire vous rend impuissant sexuellement et stérile", "boire vous rendra schizophrénique et dément", etc. ? Non, bien sûr. Pourquoi ? C'est que l'alcool rapporte encore et beaucoup. Les politiciens de la santé publique, qu'attendent-ils ? Où est leur pouvoir en l'espèce ? Qu'ont-ils fait de la souveraineté -notre souveraineté- populaire qui veut que le mieux soit toujours la loi ? Cette souveraineté populaire écrasée sous le talon du Capital et de la spéculation financière qui en ce domaine comme en tant d'autres dit à ses soi-disant dépositaires et représentants élus pourtant par le peuple : "Vous fermez vos gueules et en ce domaine vous ne légiférez pas". Et en effet, ils ferment leur gueule et ils ne légifèrent pas, laissant ainsi les choses en l'état pour le malheur des uns et le marché des autres. Ces gens-là, Véronique, ne représentent qu'eux-mêmes, croyez-moi, et le peuple le comprend peu à peu qui s'abstient davantage de leur donner foi et quelque mandat que ce soit. Je suis très pessimiste. Car quand le peuple finira de comprendre réellement que ces représentants élus de sa volonté ne le sont pas en vérité mais ne sont que les représentants exclusifs d'une minorité de personnes qui détient la majorité des richesses de ce pays et que de ce fait ils ne politisent que dans leurs intérêts...

Aïssa.

Véronique

@ Aïssa

"Quant à cette situation sociale et judiciaire, je ne pense pas qu'un gouvernement quel qu'il soit en est la cause et le responsable premier. L'économique est plus important que le politique, de nos jours, qui se voit réduit à très peu de chose finalement malgré les apparences et ses effets de manche."

Comment ça ?

Les gouvernements, quelles que soient leurs orientations économiques et sociales, ont eu à gérer et ont à gérer un produit financier au montant immensément considérable. Je parle de l'imposition des revenus et de la taxation des marchandises.

Il me semble plutôt que le politique, dans sa gestion, ne sait pas faire et ne veut pas assumer le choix de l'économique.

Des choix clairs doivent être faits. L’évaluation en continu de leur pertinence et de leur efficacité devrait aller de soi.

Une politique pénale et pénitentiaire cohérente et ambitieuse est depuis des années une question prioritaire. Les ressources financières existent également depuis des années.

Je pense l'absence d'une vraie culture de l’économique, eh bien, c'est ce qui a fait beaucoup défaut dans les approches des politiques.

Ce n'est pas leur impuissance face à l'économie, mais bien leur ignorance, ou leur indifférence ou leurs dogmatismes face aux règles de base du marché qui ont eu pour conséquence l'inopérance des politiques économiques et sociales des politiques.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Tel que le contexte du débat, PB faisait bien allusion à ceux qui sont dehors et pas pris mais cela s'est arrêté juste après son intervention rapide pour continuer sur autre chose. Votre post précédent : je vous renvoie, si vous le voulez bien, à mon dernier ouvrage paru : LE ROMAN DU SOUTERRAIN/ Editions Au Diable-Vauvert. Tout y est de ce que vous suggérez. Je pense que cela ne vous laissera pas indifférent. Ce n'est pas de l'eau de rose ; accrochez-vous ; les souterrains de l'âme humaine... Quant à cette situation sociale et judiciaire, je ne pense pas qu'un gouvernement quel qu'il soit en est la cause et le responsable premier. L'économique est plus important que le politique, de nos jours, qui se voit réduit à très peu de chose finalement malgré les apparences et ses effets de manche. Il faut regarder du coté du capitalisme -qui n'est pas le libéralisme, donc à ne pas le confondre avec ce dernier, ce serait une grave erreur-, mais on entrerait là, effectivement, dans un vaste débat et le lieu ne s'y prête sans doute pas.

Salutations.

Aïssa.

Véronique

"Sur le plan des principes, la lisibilité pour le moins brouillée de la politique pénale dans son rapport avec l'enfermement ne laisse pas de m'étonner."

C'est vrai que ce qui a été publié dans la presse au sujet de cette loi pénitentiaire traduit une grande confusion et une absence de positionnement et de définition clairs de ce que sont la sanction pénale et de sa traduction immédiate dans les esprits : la prison.

Sans parler de cette difficulté pour le lecteur lambda d'appréhender les différences et les hiérarchies, au niveau du sens, entre une prison en dur et une prison dématérialisée (les aménagements de peine).

Ce qui est en cause, ce sont, semble-t-il, les maisons d'arrêt qui cumulent l'enfermement de peines courtes et les détentions provisoires.

Je pense que le premier droit de l'homme est la garantie d'un espace où évoluer est digne et respirable.

Pour les enfermements dématérialisés, il me semblerait plus profitable, au moment d'une condamnation, de dire clairement que la sanction retenue n'est pas "la prison", mais la mise ne place d'un encadrement strict qui contraint le condamné à rendre des comptes à un JAP.

Formulé de cette façon, les choses me semblent plus intelligibles.

"il faut beaucoup dépenser pour remettre en état les prisons. Pour que la politique pénale trouve un aboutissement qui ne fasse pas honte à ceux qui souhaitent rigueur ET humanité.'"

Je suis d'accord avec vous. Je pense que ces ressources de financement existent depuis longtemps. Il suffit pour cela de parcourir les rapports de la Cour des comptes depuis des années.

L’argent public doit être destiné en priorité là où les besoins sont criants.

Ces ressources financières transformées en ressources matérielles et humaines doivent être, selon moi, gérées, évaluées, contrôlées, appréciées à leur résultat. La collectivité a investi telle ou telle ressource d'ordre matériel et humaine. Quel en est le résultat en positif ET en négatif.

Patrick Marguillier

Je ne sais à quoi faisait exactement référence Monsieur Bilger quand il disait cela :
"... mais il y aussi tous ceux qui sont dehors"
Mais ce n'est pas (peut-être) forcement une référence à ceux qui ne sont pas pris (quoique sans doute très nombreux, loi du silence, peur de représailles, etc), il y a aussi un autre coupable qui semble inconnu devant les tribunaux : la cause, cause de ces maux, cause de ces chutes d'hommes.
La loi empêche de, ôtez toutes les lois, je n'ose imaginer la barbarie qui s'installerait...

Il me semble que les femmes devraient être aussi informées des dangers qu'elles encourent quand l'indécence...
Eclairer limiterait sans doute les nuisances.

Patrick Marguillier

@ Aïssa

Je suis en grande partie d'accord avec vous, quand on pousse un individu à sa perte...

Un individu sans doute influençable, on punit l'influençable et l'influencé mais rarement l'influenceur(se)...

Difficile à monsieur Bilger d'aborder le sujet tant il est vaste je pense...

Quel droit n'accordons-nous pas au nom de la sacro sainte "démocratie" et quels interdits en découlent... Mais c'est aussi une bonne façon de conserver la potiche au dépens de l'intellectuelle, sois femme et tais-toi..

Vous parlez des délinquants sexuels "pris" mais ils sont certainement plus nombreux dehors que dedans, d'ailleurs quand commence la délinquance sexuelle ? Quand on regarde une femme ?

La pornographie sur internet est elle un délit ? J'avais lu quelque part qu'il y avait plus d'un milliard de photos de femmes nues sur internet répertoriées par Google et certainement plus mais Google refusait de les inscrire dans son moteur de recherche tant les poses et les délires y étaient obscènes.
Les femmes ne semblent pas souffrir de la chose plus que ça, la rémunération est sans doute assez conséquente..

Bien sûr tout ça sur le dos de centaines de millions d'hommes frustrés (en souffrance), il n'est plus à démontrer que l'homme est majoritaire au club des seulabres et des frustrés.

La porno chic via TF1 et autres chaînes publiques ou non, on pourrait en rire, mais pour beaucoup, c'est un pousse au crime, au viol, à la haine de la femme, voire de l'homme tant les souffrances peuvent être grandes.

Evidemment les meurtriers tels Fourniret c'est autre chose... néanmoins Fourniret est un malade au même titre qu'un type qui se prend pour Napoléon, qui lui finit en HP.
Ce qui n'est pas plus enviable que la prison à mon avis.

La frustration sexuelle est une souffrance, en ce qui concerne l'hyper sexualité en particulier, mais ou commence l'hyper sexualité ? Nul corpus médical ne semble fournir de données tant sur les dérives ou sur "l'anéantissement" psychologique et les troubles que cela occasionne.

- Collez moi ça en taule disent les mêmes maniaques sexuels qui eux choisissent d'autres voies plus soft, loi oblige, combien de potentiels violeurs sur terre ? De quoi frémir, la majorité des potentiels violeurs n'est pas en prison, la voie soft, internet etc. tout ça est visqueux à souhait mais à moins d'être un eunuque...

En tout cas, nombre de personnes incarcérées
ne sont sans doute pas à leur place dans une prison, il s'agit de désordre psychologiques, pas d'une délinquance ordinaire, là aussi il faudrait arrêter de se voiler la face. Cherchez les causes et vous comprendrez les effets, éliminez les causes et vous amoindrissez les effets, mais dans notre "sacro sainte démocratie", pas
question de dire aux femmes, rhabillez-vous.
Vous vous feriez traiter de Taliban !

Alors le mieux est de ne rien faire et de s'en prendre à ces autres victimes inconnues.
Ce n'est sûrement pas avec ce gouvernement bling bling que ça va changer, il y aura juste des peines plus lourdes, quand on ne sait rien offrir de mieux ou qu'on est incompétent ou pire : j'm'en 'foutiste'...
voire "consommateur assidu"...

Aïssa Lacheb-Boukachache

@Patrick Marguiller

De votre billet ci-dessus dont on ne pourra pas dire qu'il est loin de la réalité, je retiens surtout une phrase : "...la frustration sexuelle masculine de plus en plus flagrante". Cela me ramène aux propos de PB lors de son dernier passage télé chez Taddeï. Il y est question, à un moment, des crimes et délits sexuels et sur une intervention rapide d'un des invités qui cite cette recrudescence des incarcérations pour ces types de délits et crimes, PB intervient tout aussi rapidement par ce propos: "... mais il y aussi tous ceux qui sont dehors". Savoir, tous ceux de ces délinquants et/ ou criminels sexuels que l'on n'a, à ce jour, pas confondus. Le débat a repris ensuite, quasiment sans transition, sur autre chose. C'est dommage. Car il eut été intéressant de s'attarder davantage sur ce réel problème de notre société et, en l'occurrence, j'aurais bien aimé entendre PB citer également, suite à son intervention spontanée, ce fait indéniable quant à ces crimes et/ou délits sexuels de tous ceux qui sont dedans (en prison, s'entend) mais qui sont, quant à eux, innocents. Qu'il s'agisse de viol (crime) ou d'attouchement et autres sans pénétration (délit), combien sont-ils qui virent et voient encore leur vie brisée par une singulière mentalité judiciaire qui voit systématiquement en la femme la victime et en l'homme le bourreau ? Qui considère également les propos et déclarations de celle-ci comme systématiquement des vérités et ceux de celui-là comme forcément des mensonges. Je m'exprime en connaissance de cause ; je garderai toujours en souvenir l'image de ces centaines d'hommes incarcérés que durant plus de dix années j'ai connus dans plus d'une dizaine de prisons aux quatre coins du pays, qui sous l'inculpation de crime de viol, qui sous celle d'attouchements et autres harcèlements sexuels et dont il s'avérait, au terme de mois voire d'années d'instruction, qu'ils n'avaient absolument rien commis de ce qu'on leur reprochait. Des vies entières brisées sur ces simples déclarations de femmes malades mentales au mieux, odieuses et crapules au pire, qui trouvaient et trouvent toujours par ce biais judiciaire le moyen simple, rapide, peu cher et efficace de se venger d'untel ou untel pour telle ou telle raison, soit familiale, soit professionnelle, soit autre. Et de cet état de fait dramatique pour des millions d'hommes de ce pays, PB n'en a pas fait mention et je le regrette car j'ose croire que c'est aussi son rôle que de défendre également les innocents que l'on désigne trop facilement en ce domaine comme des coupables. On en finit par croire que d'être homme simplement c'est être coupable en puissance de vouloir attenter à la femme, et sur ce préjugé ignoble on lui brise aussitôt sa vie dès qu'une se plaint au juge sans même qu'elle ait à en apporter a priori le moindre commencement de preuve ; elle est femme, donc elle dit vrai ; il est homme, donc il ment. Les violences de toutes sortes et jusqu'aux pires contre les femmes existent, je serai le dernier à le nier, gardant toujours le souvenir de ce que ma propre mère a subi durant de longues années de par feu mon père. Cependant, rien ne justifie une telle attitude judiciaire qui ne s'embarrasse pas de précautions en ce domaine. Ainsi, elles sont nombreuses qui se plaignent de ce que l'on ne les respecte plus - dans les quartiers notamment et ce constat amer est justifié. Cependant sont-elles capables, en toute honnêteté intellectuelle, de faire aussi le ménage parmi elles car enfin on peut comprendre qu'un homme - ou un adolescent - qu'une pétasse quelconque, sachant qu'on la croira de facto sur sa seule bouille et ses propos larmoyants de comédienne, a envoyé en prison ou fait mettre en examen et ainsi hypothéqué gravement et sa situation actuelle et son avenir, poussant certains même pour cette raison au suicide, lors que celui-ci ne lui a rien causé comme préjudice mais lui fut simplement l'objet d'un délire ou d'une vengeance quelconque, on peut comprendre donc que dans ces conditions elles soient haïes et méprisées et se voient à leur tour l'objet de vengeance. Le tribunal est responsable en grande partie de cette situation ; il serait temps qu'il en prenne acte. Je me souviens d'un gendarme me disant que lui aussi, dans son propre bureau, il ne recevait aucune de ses collègues qu'il ne laissait la porte de celui-ci grande ouverte afin que tous puissent voir et entendre ce qui s'y faisait et disait. Plus de confiance, me disait-il, on voit que ça en ce moment, ça n'arrête pas... Moi-même, soignant infirmier et tenu pour cela, dans l'exercice de ma fonction, de respecter certaines règles élémentaires de pudeur lorsque j'accomplis dans une chambre de malade un soin, notamment dérober aux regards des autres celui-ci ; lorsqu'il s'agit de femmes, fi de la pudeur, grande ouverte la porte et toujours accompagné de témoin, aide-soignant, collègue ou autre, et si la malade s'en offusque, tant pis, je n'accomplis pas le soin et me démène pour trouver une collègue femme dans le service pour le faire... Il paraît qu'aux Etats-Unis d'Amérique, même prendre l'ascenseur seul avec une femme, les hommes en ont peur. On y vient, en France. Et ce sont les magistrats qui sont les premiers responsables de cette situation en donnant systématiquement foi et crédit aux propos de la femme contre ceux de l'homme. Alors, PB, lors d'une prochaine émission, dites aussi qu'il y a des milliers d'hommes, en France, incarcérés ou mis en examen et surveillés judiciairement pour ce genre d'affaire et qui n'y sont pour rien, absolument pour rien, vous y gagnerez davantage d'estime et d'honnêteté intellectuelle.

Aïssa.

Pierre-Antoine

"une focalisation totale sur l'évident bienfait de l'encellulement inviduel qui est de nature à prévenir les drames et les dérives diurnes et nocturnes."

Ô comme j'aime cette formule !
formule empreinte de bon sens et de logique implacable.

sauf que...

On enferme une personne (homme et femme égalitairement) en la privant non seulement de sa liberté de circulation, mais aussi de sa liberté d'user et jouir de ses besoins légitimes de relations affectives, familiales et sociales.

On la prive même de son odorat, de sa vue, de son ouïe, il ne lui reste que son toucher... mais il doit le faire dans l'autosuffisance.
A moins que sa perversion, enflammée par sa frustration de besoins inassouvis, le pousse vers son ou sa "co-détenu(e)"

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

Et si l'on prenait le problème à l'envers (à moins que ce ne soit à l'endroit) ?

Au lieu de partir de l'état des lieux et faire dans le curatif, si on essayait de mettre l'argent sur le préventif ?

Certes on ne ferait pas d'économie, mais avec la même masse budgétaire on mettrait du personnel non plus au contact des criminels et autres délinquants, mais au contact des jeunes en difficulté.

Au lieu de recruter pour des fonctionnaires pour l'aval, on les recruterait pour l'amont...

Après-tout ce serait pour la même personne, sauf qu'à la différence d'agir envers lui après le délit ou le crime, on agirait avant.

Je verrais bien notre ami PB tourner dans les cités pour organiser des stages non de réinsertion ou "anti-récidive" mais d'éducation familiale et citoyenne.
Bien sûr sans perte de revenus et avantages...

Mais je rêve... s'il vous plaît ne faites pas sonner le réveil :-)

Cordialement
Pierre-Antoine

Aïssa Lacheb-Boukachache

Il y a des domaines où ceux qui devraient décider et faire mettre en oeuvre aussitôt leurs décisions pour améliorer certains états de faits rechignent - ou répugnent - à s'impliquer réellement et donc laissent ainsi ces choses en l'état jusqu'à ce qu'une nécessité impérative, autrement dit une catastrophe en amont, les rappellent à leurs obligations et responsabilités. Il est possible que cette façon de voir le monde soit caractéristique de la mentalité française qui consisterait davantage à guérir que prévenir. S'il ne se passe rien de fâcheux, c'est donc qu'ainsi ce qui est est très bien ... Les exemples sont innombrables qui étaient ce constat. Me vient surtout à l'esprit, par l'ampleur du drame qui s'est produit ce jour-là, un exemple : le tunnel du Mont-blanc. Toutes les autorités locales et même à un certain niveau national avaient averti au long des années que ce tunnel nécessitait absolument d'être entièrement repensé et rénové, qu'il y allait de la vie des gens... Les services de prévention et de sécurité sur place qui connaissent le lieu mieux que quiconque n'ont eu de cesse également d'alerter en ce sens. En vain. Il fallut qu'advienne ce terrible accident suivi de cet incendie hallucinant qui firent une quarantaine de victimes tuées dans les conditions les plus effroyables pour qu'enfin, enfin, ceux qui devaient décider depuis si longtemps et faire mettre en oeuvre aussitôt les réformes - en l'occurrence les travaux de sécurisation et de mise aux normes de cet ouvrage - s'ébrouent de leur longue torpeur et mettent en branle celles-ci pour que plus jamais une telle tragédie survint à cet endroit. La prison française et les réformes impératives qu'elle nécessite n'échappent pas à cette psychologie singulière du pouvoir qui ne décide rien tant que la mort ne l'a pas imposé. Ainsi les émeutes historiques de 1974 dans les prisons françaises, qui firent plusieurs morts et blessés, tant du côté des détenus que de celui des surveillants, dont les revendications nous feraient sourire aujourd'hui tant elles nous semblent évidentes et modestes : droit à l'accès à la presse ; à deux douches par semaines au lieu d'une ; à l'accès à la radio ; à des cantines de café, de boîtes de sardines ; à la cessation des brimades, des coups qui, en théorie, avaient disparu avec l'Ancien régime, etc. Ces émeutes firent suite quasi immédiatement à l'assassinat de cette infirmière et ce surveillant de la Centrale de Clairvaux par un détenu et son complice dont l'un dira jusque devant la Cour d'assises qui les jugea pour ces meurtres qu'il préférait la guillotine à ces infâmes conditions de détention ; et en effet, on le guillotina et son complice avec lui. Les réformes eurent lieu ensuite ; les détenus trouvèrent un peu plus de dignité dans leurs conditions quotidiennes de détention et la vie carcérale continua dans l'oubli des drames... Pendant que, dans le premier exemple, l'on enterrait dans la pire douleur familiale, les restes d'une quarantaine de chauffeurs routiers et automobilistes et que dans le second, on inhumait de même les corps égorgés de cette malheureuse infirmière, de ce malheureux surveillant et de ces malheureux détenus. Si c'est une civilisation... pour reprendre le mot de Primo Levi, alors elle est bien triste. Pour sortir de ce schéma sordide, il ne faut pas craindre de DECIDER. On n'est pas un homme - ou une femme - politique digne de ce nom si on n'ose, quand l'impératif humain l'exige, DECIDER. C'est le courage que l'on souhaitera, sans hypocrisie aucune, à M.Delarue.

Aïssa.

Thierry SAGARDOYTHO

Depuis 15 années, près de 15 lois de procédure pénale se sont succédées. Le taux de détention provisoire demeure désespérément toujours aussi élevé. Nous, juristes, ne parvenons absolument plus à nous retrouver dans ce salmigondis de textes qui s'entassent, s'avoisinent, se contredisent ! Il eût été plus souhaitable d'opérer une refonte totale du système en 1990 avec la Réforme Delmas-Marty : les premiers temps auraient été délicats mais au moins, à terme, le système aurait eu une cohérence. A présent, on incarcère à tour de bras d'un côté, on est contraint de vider de l'autre, en pure schizophrénie !!! Je suis heureux de lire sous votre plume, Philippe, que vous ne décelez aucune cohérence dans ce mille-feuille indigeste car c'est aussi mon sentiment. Promeut-on une prison plus systématique en cas de récidive mais aussi plus ouverte à la réinsertion ? Pure vue de l'esprit. Les prisons françaises sont des machines à entasser et les travailleurs sociaux n'ont aucun moyen de faire un travail sérieux digne d'une réinsertion. Souvenez-vous Philippe que je vous annonçais il y a quelques mois combien cette future loi serait bien décevante. Sur ce point, je ne suis pas déçu car nous savions bien que ces mesurettes ne seront qu'un énième leurre. Il est urgent qu'un comité de sages se réunisse, avec quelques noms illustres tels R. Badinter, Philippe Bilger, J-D Bredin, et d'autres, et qu'on s'interroge enfin sur cette simple question : quel sens donner à la peine ? Une fois répondu à cette question, faisons une loi qui adapte les moyens au nombre de personnes détenues et pas l'inverse.

Patrick Marguillier

@ Claire

Le programme de rêve n'existe pas, la sécurité absolue n'existera jamais non plus, il en est ainsi de l'être humain, de l'humanité et ses besoins de violence, mais l'influence joue un grand rôle, le cinéma, les vidéos de jeu, les parents beaucoup trop permissifs, la vulgarité et la vulgarisation du pire, la surpopulation et la centralisation, les excès de la société de consommation et de la privation de consommation, la pornographie chic étalée sur tous les écrans, l'envie, le désir, la libération des moeurs, la frustration sexuelle masculine de plus en plus flagrante, etc etc, beaucoup de choses poussent au crime, au délit, un condensé qui n'a jamais été aussi intense, l'indécence par l'argent qui permet tout aux uns et retire aux autres le moindre droit, le moindre accès à la "consommation" ne peut que remplir les prisons, et amplifier les tensions, qui sera le perdant à moyen ou long terme sinon les riches, les aisés, les cossus ignorants qui ont oublié comment se faisait une révolution par négligence du facteur humain, social...
La folie gagne du terrain, ce n'est pas en construisant des prisons qu'on résoudra les problèmes de fond.
En parlant de tout ça, je ne fais pas allusion à la haute criminalité, je parle de ce qui coûte encore plus cher à la société : la petite délinquance (qui remplit majoritairement les prisons), cette petite délinquance hargneuse, favorisée par l'absence de mesure sociale concrètes, rigoureuses...
Les politiques actuelles et passées, droite gauche confondues se sont montrés incompétentes.

Une société qui est obligée de construire des prisons au lieu de maisons de jeunes, de lieux de paroles, en quelque sorte des lieux de prévention, de rencontres, des lieux ou un jeune délinquant potentiel peut faire des progrès, avoir envie de s'intégrer au lieu de voler des sacs à main, une société qui commet de telles négligences reste une société perdante, une société ou la haine s'installe. C'est aux adultes d'agir, d'avoir eux-mêmes la motivation ou de la retrouver, il faut être ferme dans ses convictions, mais la société doit aussi donner les moyens à ses convictions de pouvoir ne pas être qu'une utopie, et elle l'a ! Elle ne manque que d'une génération courageuse, une génération d'hommes capables de bouger, d'affirmer, de donner du travail, de créer, la France est grande, il faut décentraliser, offrir des moyens de transport efficaces, des écoles qui ne sont pas surchargées pour offrir à économie des
personnels très motivés (pas saturés, harcelés), en clair il faudrait que la génération (que je vise à travers mes propos, les 40/60 ans) arrête de dormir sur ses lauriers, sur ses acquis qui risquent de disparaître via une révolte, une délinquance amplifiée qui n'a plus honte de
profaner les tombes, frapper les personnes seules ou âgées, la haine s'amplifie dans l'autre sens aussi et atteint les couches des classes moyennes, quels seront les résultat d'une telle mixture ?
J'ai bien peur que ça ne se résume pas un simple mai 68...

Cette génération que je cite doit avoir le manche, et consolider, si elle veut une société de progrès et non une société qui passe son temps et le perd à faire de plus en plus de répression plus coûteuse qu'efficace.
Les jeunes ne sont pas plus sourds que les vieux, à seule condition que les adultes soient là ! s'affirment, ne se laissent pas aller, ventrus, gras, à se vautrer dans leurs palaces ou leurs rancoeurs, pas planqués derrière leurs effets de manche, leurs blogs, leurs sites de c.., leurs concerts à l'opéra, etc ! La France et les enfants ont besoin d'eux ! de repères, d'intelligence, pas de coup de matraques, de mépris, de lâches silences !

En clair, je ne dirai pas comme Patrick Juvet où sont les femmes, je dirai :
"ou sont les hommes ?", cela n'invoque en rien la virilité mais l'expérience.

"Donnez-moi l'envie d'avoir envie.." disait aussi Johnny dans une chanson...

LAZARE

Hé oui ! Il faut beaucoup dépenser pour remettre en état les prisons, fermer les établissements « irrécupérables », construire, construire, construire, soigner et aménager les peines.
Combien d’années de désintéressement ou de cécité ? 35/40 ans ? Plus ? Depuis combien de temps l’indifférence politique et sociétale nous conduit-elle à l’impasse ?

Cet argent, il ne suffit pas de brandir une baguette magique pour le générer.
Même si les fonds étaient immédiatement disponibles en totalité, les délais pour construire un établissement sont longs et incompressibles. Caresser la Lampe d’Aladin ne pourra rien pour permettre de trouver le foncier nécessaire, compresser les délais d’appels d’offres et régler ces foutus recours contentieux qui peuvent bloquer ou tuer les meilleurs projets (riverains ET élus soucieux de l’image et de la réélection, écologistes qui ont le chic pour découvrir opportunément une plante protégée ou un scarabée à ailes dorées dernier de son espèce, soumissionnaires malheureux, etc.).
A cela, il faut ajouter une « techno-structure » ministérielle dans la tradition française.
Jeudi, Rachida Dati était auditionnée par la commission des finances de l’Assemblée Nationale à l’occasion du règlement définitif de son budget 2007. A la fin, il y a eu quelques allusions au projet de loi et aux établissements. Elle y laisse entrevoir également que l’ »ancienne » organisation pouvait ressembler à un état-major d’armée mexicaine. Une organisation faite pour attendre, de ministres en ministres, que les velléités de réformes disparaissent dans les sables du désert. Les ministres passent, nous on reste. On peu comprendre les grincements quand elle a bougé quelques meubles.

Edifiant, même si elle est difficile à suivre tant son élocution est parfois laborieuse. Mais bon, avant elle il y a eu tant de beau parleurs (et parleuses) pour des résultats que l’on déplore aujourd’hui et qui permettent à certains de verser des larmes de crocodile en ayant l'air de les découvrir.

Alors patience (encore !!) ce projet doit être débattu et « enrichi » (le pire n’est pas une fatalité ;) ) à partir du vrai texte non passé par le tamis médiatique.
Peut-être y aura-t-il au final un semblant de cohérence.

Claire

Rigueur et humanité. Quelle alliance magnifique ! Il n'y a sans doute pas de plus beau programme.

stéphane augendre

Monsieur,

Vous savez sans doute que la rénovation des prisons n'est pas un sujet qui intéresse l'opinion publique. Pour caricaturer, s'ils sont en prison, c'est qu'ils l'ont mérité... et comme nos politiques fonctionnent beaucoup au sondage...

Néanmoins, il faudra tout de même qu'on arrive à expliquer que la prison n'est pas la panacée et que son objectif de punition passe aussi par la réinsertion.

Il faudra expliquer aussi qu'un individu qui purge une peine - même pour le crime le plus atroce - n'en a pas moins des droits. Je sais, moi aussi, ça me choque.

En outre, il faudra sans doute distinguer entre la personne qui purge sa peine et celle qui est seulement soupçonnée... La présomption d'innocence, c'est censé exister.

Enfin, peut-être faudra-t-il allouer de vrais moyens humains et matériels à l'administration de la justice (au sens large) pour notamment éviter la récidive.

Merci de votre billet

Mussipont

@Marcel Patoulatchi

Je m'explique : il n'est bien sûr absolument pas question de ne pas envoyer les condamnés en prison faute de place. Il s'agit en fait de libérer une place au moment de l'entrée du condamné. Le détenu libéré est choisi par le JAP sur une liste en fonction de critères comme le pourcentage de peine effectué, le comportement en détention et les efforts de réinsertion. Cela implique d'ailleurs la disparition du système de réduction de peine actuel mais laisse possible les systèmes actuels de semi liberté, de bracelets électroniques ou de liberté conditionnelle.

Ce système fonctionne actuellement sur ce principe aux Pays Bas et en Finlande.

Vous remarquerez aussi qu'il existe une autre solution au problème de surpopulation carcérale, c'est de diminuer la longueur des peines prévues au Code Pénal. Mais bon, là, on entre dans le domaine de la science-fiction, j'en suis bien conscient...

Marcel Patoulatchi

Mussipont,

L'idée d'un numerus clausus en matière d'incarcération est absolument absurde.

Si l'on peut se permettre de ne pas écrouer quelqu'un au motif que les prisons sont pleines, ça veut dire que son écrou n'est pas absolument nécessaire.
Or, une peine qui n'est pas strictement nécessaire n'est pas une peine justifiée.

Patrick Marguillier

Bleu blanc rouge, pin pon, que de contradictions, et peu de prises de point de vue fermes... dommage ! On ne peut pas parler d'humanité et de prison en les rangeant dans les mêmes boîtes à chaussures à chausse-trapes.
Il y a dans ces prisons des milliers de gens qui n'ont rien a y faire !
Quand Carignon et d'autres voyous politiques
s'y sont retrouvés, on s'est soudainement aperçu que c'était à peine humain, pourtant ces bons élus étaient toujours privilégiés, cellule isolée, promenades isolées, etc etc, quand c'était un voleur de mobylette, lui avait le droit au gratin, "embastillé" avec les braqueurs, assassins, violeurs et j'en passe..

Vint le moment ou selon le déséquilibré au pouvoir ça durcissait ou ça ramollissait.

Pas de lois européennes actuellement, du désespoir ça c'est certain, on a quelques milliers de prisonniers en plus chaque année, pas des braqueurs non non, mais des paumés, des gamins sans emploi enterrés dans le béton.

Vous devriez essayer monsieur Bilger.
Vous devriez essayer messieurs les avocats, trucmuche et autre beaux pavoiseurs...

Quittez vous beaux appartements, vos beaux pavillons, venez voir le béton, venez voir comme les incapables font tourner les enfants fous... finis les effets de manche !

Passez quinze ans là-dedans, vous aurez l'impression d'être en préventive...
ou au dépôt, ou en enfer !

Tant qu'on ne regardera pas profondément et réellement les choses en face, on tournera en rond, d'ailleurs, un demi siècle plus loin, on tourne toujours en rond..
J'atteins bientôt mon demi siècle, c'est toujours aussi pitoyable.

La solution n'est sûrement pas dans ces nouvelles méthodes, le facteur humain est comme d'habitude négligé, le facteur social ? Bah ! Tant qu'on est chaud assis dans son bureau hein ? Faisons l'autruche, les médias nous lisent sûrement de temps à autre, ne regardons surtout pas la réalité qui enveloppe lentement mais sûrement notre société ! Rassurez-vous, les médias ne réagissent jamais, du chiffre, toujours du chiffre.

Non monsieur Bilger, je ne vous suis pas du tout sur ce terrain, j'ai même du mal à comprendre comment des gens diplômés peuvent conduire depuis tant d'années notre société à tant d'échec !

Vous semblez si loin de la réalité du petit personnel...

Jean-Dominique Reffait

Quand bien même ne suis-je pas en accord sur tel ou tel point de votre opinion, je vous suis pleinement dans votre analyse globale : la prison est moins scandaleuse que les conditions dans lesquelles elle est imposée. Nous supporterions mieux la prison si elle était matériellement supportable. Sur ce terrain, je vous suis totalement.

Mussipont

Je partage complètement votre analyse.

Il existe aussi peut-être une autre solution pour désengorger les prisons, c'est celle du "numérus clausus", mais là ce n'est pas l'argent qui manque mais le courage politique, ne serait-ce que pour étudier cette solution.

Et puis finalement, tant pis, comme le dit si bien le bon peuple des bistrots, "c'est bien pour eux !"

Marc

Votre note reflète parfaitement le sentiment que m'évoque ce projet de loi pénitentiaire, mais pensez-vous que nous ayons le choix ?
Il me paraît tristement clair que nos prisons sont condamnées à être ces enfers en miniature que l'Observatoire International des Prisons décrit régulièrement sur son site.

On dit que les limites dépassées, il n'y a plus de bornes, or dans le cas du surpeuplement, des violences, rackets et trafics, dépressions et suicides dans les prisons, il est clair que les limites, où que vous placiez le curseur, ont été franchies il y a bien longtemps.
Les mesures radicales qui s'imposent, construction de nouvelles prisons, ré-aménagement de celle existantes, mise en place d'un véritable projet de réinsertion, suivis médicaux et psychiatriques accessibles et sérieux, bref tout ce qui rendrait à la peine un sens plus profond qu'une simple privation de liberté, toutes ces mesures ne viendront pas.

Peut-être suis-je pessimiste (bien que ma nature soit tout le contraire), mais ces mesures sont reportées depuis si longtemps que j'ai renoncé à espérer le grand soir carcéral. Alors peut-être faut-il se contenter de cette loi.

Un dernier mot sur cet article du journal Libération qui rapporte le procès pour diffamation qu'ont intenté des gardiens de prison à une journaliste qui publiait en 2006 un article sur les conditions de vie en prison, mettant en avant le témoignage d'un ancien détenu.
J'attends de connaitre le jugement, mais je crains quand même que cette affaire ne dissuade la presse, déjà timide dans ce domaine, de rapporter ce qui se passe "entre les murs".


SR

L'année dernière il fallait remplir les prisons de toute la gangrène qui pourrissait la vie des braves citoyens, aujourd'hui il faut vider les prisons de toute une population dont on découvre les vertus. Du pur charlatanisme.

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