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30 juin 2008

Commentaires

guzet

Le "heurt entre l'individu et la société", oui...! Surtout lorsqu'on veut mener des politiques "préventives", et non répressives, ce que réclame à cor et à cri le choeur universel des politiques et des médias, qui est incapable de penser les conséquences qu'implique son psittacisme...

Cactus digne à Dame Catherine

Juste pour dire :
à gauche dans "commentaires récents" :

_Catherine JACOB - III
Catherine JACOB - II
Catherine JACOB - I _

ça fait un peu RAMBO, non ?
Sissi !

Mais ceci n'engage que moi !
Je ne puis parler d'indignation, cependant : appréciant votre coté "militante" donc ceci me sied !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Chère Véronique, je vous remercie de cette lecture. J'espère que vous avez compris que Elie n'existe pas, qu'il n'a jamais existé, qu'il n'est que mon double... J'étais seul dans cette cellule lorsque j'ai écrit ça. Mais je vous conseille surtout "Mon cahier d'Henry Crotter" ; vous allez vous marrer à cette lecture et, à la fin, verser une petite larme. Ca n'a rien à voir avec la prison ou la justice et, vous le verrez, vous n'aurez pas l'impression que c'est le même auteur qui a écrit ces deux livres... Mais le meilleur reste à venir ; je ne l'ai pas encore publié. Il n'y a plus (ou alors ils se cachent terriblement) de vrais éditeurs en France, il n'y a plus que des commerçants purs et durs et cela devient de plus en plus difficile pour les auteurs réels. "Lé bon bédite gommerce" touche même l'édition, c'est dire le drame culturel et la paupérisation de la littérature française... Fred Vargas dont on discours sur un autre topic a été refusée par tous ou quasiment et d'abord par les éditeurs "spécialisés", sic, dans les polars. Aujourd'hui qu'elle vend par millions, que les lecteurs ne s'y sont pas trompés, ces mêmes éditeurs, surtout les "spécialisés", lui courent après comme des petits caniches soiffards que le gain attire... C'est pitoyable. A un salon, je discutais avec Eric Alphen, le juge (affaire Chirac et consort), l'écrivain ("7 ans de solitude"), comme PB ici présent dont je vais me procurer les oeuvres car je ne les ai pas encore lues, il s'était mis en quarantaine du tribunal car ras-le-bol de cette justice répressive pour les pauvres et compréhensive quand ce n'est pas soumise pour les riches et politiques et tutti quanti qui a des "grosses" moyens, il me disait en soupirant : "C'est dur, nom d'un chien, c'est dur ...", pendant que je lui dédicaçais le "Plaidoyer..."... Il parlait de l'édition, bien sûr. Je crois qu'il est retourné au tribunal maintenant, il doit être président de quelque chose ou je ne sais, en tout cas il a remis la toque et cessé d'écrire, dommage. S'il lit ce blog, qu'il sache que je le salue et que je ne me suis réconcilié avec rien sinon avec moi-même...

PS : Pardonnez, PB, si j'ai digressé.

Aïssa.

Catherine JACOB - III -

Et avec un peu de chance on va encore réussir à tromper votre robot pour la dernière partie :
III-
Enfin, et puisque la scène de Noh a également été évoquée en voici deux exemples:
Tout d'abord celle du sanctuaire de ITSUKUSHIMA-Jinja ( 厳島神社 ) à l'orée d'une île où la mort est l'objet d'un tabou tel qu'on se dépêchait jadis de rapatrier les habitants mourants sur Hiroshima et sa région avant qu'ils ne rendent le dernier soupir:

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ee/ItsukushimaNobu
tai7442.jpg

Ainsi que celle du temple CHUSON-ji dans la préfecture d'IWATE dans le N.E du Japon à 2h50 de Tokyo en Shinkansen, le fameux concurrent de notre TGV:

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/ChusonjiNogaku
do.jpg

Et encore une fois : merci Wikipedia.

Catherine JACOB - II -

II-
J'ai également eu la curiosité de rechercher à quoi pouvait ressembler un pont dans cette région, et j'ai découvert ces deux modèles qui appartiennent à l'architecture du Guangxī ( 広西省 )voisin (lequel en langue 'Sawcuengh' se prononce 'Gvangjsih' où l’on entend comme un assent !). Il s'agit de:
http://www.takumikoubou.jp/tyugoku/tonzoku/002.jpg et de:
http://www.takumikoubou.jp/tyugoku/tonzoku/009.jpg

Catherine JACOB - I -

I-
En recherchant à quoi pouvait bien ressembler Wèng'ān ( 瓮安, de «Wèng» -en cantonnais «Ung»-: «Pot ou grande jarre à Saké et «Ān» qui sert aussi pour signifier: «s'amuser, passer agréablement le temps» ), j'ai découvert qu'il s'agissait d'un district administratif de la province autonome de Gùizhōu ( 貴州省 ) où résident de nombreuses minorités ethniques comme les Dong ( 侗族 =http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/Ethic_Dong_Lipin
g_Guizhou_China.jpg ) qu'on trouve aussi au Guangxī, la patrie de Shìtāo ( 石濤 ) également évoqué - même si on peut encore réfléchir à la restitution du sens de ce pseudonyme en prenant en compte l'idée générale qui traverse l'ensemble de tous les noms y compris posthume de cet artiste -, ou encore les Hmong qui vivent aussi au Laos etc. (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bc/Flower_hmong
_women_bac_ha_vietnam_1999.jpg ) 

Cette province correspond à l'ancien royaume de Yèláng resté dans la mémoire populaire grâce à ce mot historique d'un ambassadeur Han qui répondit, dit-on, au roi du Yèláng lui demandant « Et en quoi Han pourrait-il être plus grand que Yelang ? » : « Yèláng se fait des illusions sur sa grandeur » ( 夜郎自大, Yèláng zì dà ) ou encore «Yelang est grand pour lui-même» et, ma foi, c'est déjà ça...!

De nos jours Han envoie donc «un renfort de 200 membres des forces de sécurité» pour rétablir l'ordre dans le district de Wèng' ān ( 瓮安 ) ・・・ -

Ce petit détour historico-géographique permet sans doute de mieux cerner l'effervescence que vous évoquiez, dans un contexte qui est celui de minorités ethniques face au pouvoir central.
Maintenant, on ne nous précise pas si la jeune fille dont le corps a été découvert dans la rivière, appartenait ou non à l'une de ces minorités.

Véronique

@ Aïssa

"PB vient de m'engueuler parce que je serais injurieux envers certains, notamment Marcel P. et Laurent D."

En aparté de la note et du blog de Philippe.

J'ai terminé hier soir votre livre :

"Plaidoyer pour les justes"

Euh... question gros mots, il y a dans vos pages de quoi vous faire engueuler par le Philippe. A perpétuité...

Ce que j'ai totalement aimé dans votre J'accuse, c'est l'affection et l'amitié dans l'extrême qui vous lient (au sens premier) à Elie, votre compagnon de cellule. Et celles qui le lient, lui à vous. La solidarité à fleur de nerfs du et dans le malheur.

Je voulais vous le dire.

Jean-Dominique Reffait

@Marcel
Le seul et unique combat est celui de cette femme chinoise d'un bout à l'autre de la planète, dans sa totalité. Il est facile, pour notre confort moral, de saucissonner la vie de cette femme : héroïne en Chine, délinquante en France, mais elle était cette même femme qui, de Chine en France, a trimbalé son inexistence fantomatique. Lorsqu'un policier français rapatrie un Chinois chez lui, il le livre à la police chinoise et pour cette malheureuse, sous l'uniforme français se cachait un policier chinois.
Marcel, comprenez-moi bien : si nous sommes contraints (ce que je ne crois pas) d'expulser des miséreux de notre pays, soyons conscients que cette contrainte est une saloperie morale. Je ne suis pas meilleur que d'autres, je ne me situe pas dans le camp des gentils contre celui des méchants, je dis simplement qu'expulser des miséreux est un acte immoral, aussi justifiable soit-il sur d'autres plans. Notre combat unique dans ce domaine est donc d'être lucides face aux ignominies que nous sommes contraints d'accepter afin de commencer à en réduire la portée dans sa globalité sans nous contenter de notre pré carré.

@Aissa
Philippe a eu raison de vous tacler car vos mots sont parfois forts. J'apprécie vos commentaires mais efforçons-nous de n'être les adversaires que des idées et non de ceux qui les expriment.

Marie

@ sbriglia

"Ce soir, grand bonheur : Ingrid est libre... tout devient dérisoire à cette aune..."

Alors, Monsieur, arrêtez d'asticoter notre Catherine Jacob et ne la transformez pas, sur ce blog, en "Ingrid"...

Ayez un peu de tolérance !

sbriglia

@Aïssa
Un homme qui retombe sur ses pattes, tel Bébert, avec autant d'élégance et d'à propos, mérite le respect ! Un monde qui réconcilierait le chat de Céline et la guenon de Ferré est-il vraiment impossible ?
Ce soir, grand bonheur : Ingrid est libre... tout devient dérisoire à cette aune...

sbriglia@sa chère Catherine J.

Pour ce commentaire le plus court de l'année, pour l'humour qu'il recèle, il vous sera beaucoup pardonné, chère Catherine...

Allez, je ne vous hais point...

C'est PB qui va être content !

Aïssa Lacheb-Boukachache

La question intéressante que l'on pourrait poser ici est :

A partir du moment où une société ne peut -ou ne veut- fournir à tous les moyens conséquents d'une subsistance digne, en quoi chacun de ces exclus serait-il encore tenu par les règles de cette société et au nom de quoi cette société l'obligerait-elle ?

PS : PB vient de m'engueuler parce que je serais injurieux envers certains, notamment Marcel P. et Laurent D. J'ai répondu que je ne pense pas l'avoir été sinon qu'en proportion de ce que j'ai ressenti personnellement de leur part. En tout état de cause, il est vrai qu'il convient d'être mesuré dans la forme car c'est ce qui m'est reproché. Certes, si la forme peut être violente, le fond l'est quelquefois davantage sous une forme plus onctueuse. J'essayerai de moins personnaliser mes commentaires tout en espérant pouvoir continuer à appeler un chat un chat en ayant conscience des limites du vocabulaire. Céline avait ce mot extraordinaire : "Je sors moi-même les ordures, c'est dire si je suis crédible..." On le voit en photo, de dos, portant un cageot sale et allant le jeter dans une poubelle...

Aïssa.

Catherine JACOB

@sbriglia
"(tout est dans le A.)"

Oh !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Marcel Patoulatchi, là vous tapez fort, nom de Dieu ! "La misère qui a disparu en France hormis pour les SDF" écrivez-vous. J'hallucine de tant de mauvaise foi quand il ne s'agit pas tout simplement sciemment d'ignobles contre-vérités. Je ne vais pas perdre mon temps, tenez : 1 790 000 enfants pauvres en France (dernières stats de l'INSEE). Ce n'est pas convaincant ? Voyez avec l'INSEE alors. Certes, il est exact que cet organisme sérieux ne mentionne pas qu'ils sont tous habillés de pied en cap par Cardin, Dior ou que sais-je encore de ces marques luxueuses qui semblent votre obsession et, bien sûr, ils et/ou leurs parents roulent tous en voiture très très chères et cotées... Je n'ai cité que les enfants pour ne pas vous effrayer. Ajoutez-y les vieux et vieilles par centaines de milliers qui pourrissent dans les maisons de retraite machines à fric pour certaines nouvelles fortunes de France... Plus les fous qui pareillement peuplent ces cloaques qu'on nomme encore hôpitaux psychiatriques... Tous ceux-là, monsieur, sont encore des êtres humains et, ne vous en déplaise, ils ont des droits, les mêmes que les vôtres. L'argent public -que par mépris vous appelez la charité publique-, comme son nom l'indique est public et, par conséquent, il leur revient aussi car ils sont eux de même le public et les citoyens de ce pays quand bien même ce terme vous dégoûte et répugne à le conférer à ceux-là par millions qui sous-vivent sans les moyens. Vous ne faites pas le poids, monsieur, face à qui a faim même quand il travaille. Ayez la décence de vous taire quant à ce sujet qui manifestement vous dépasse ou alors écrivez des choses sensées.

Aïssa.

sbriglia

@Patrick Marguillier
Il se trouve que je fais partie de ceux qui apprécient les contributions - toujours pertinentes et jamais oiseuses - de Catherine A. (tout est dans le A.)

"mixture, nauséeuse, caricaturale, hors sujet, légèreté insoutenable, etc..."

Diantre !

L'ellipse, la litote, l'euphémisme, devraient vous accompagner parfois...

Patrick Marguillier

@ catherine A

Continuer à ne pas hésiter à hésiter de poster, ça s'appellera du bon sens, parce que la mixture entre les droits internationaux et aussi nationaux de l'homme et le sida en Chine est parfaitement nauséeuse et sans aucun doute "ahurissante" comme vous dites avec une ferveur caricaturale et hors sujet.
Une mixture d'une légèreté insoutenable.

Quant à la force de vos bras capables d'étreindre ou de frapper, elle importe bien peu ici.
J'ai un peu du mal à suivre vos raisonnements, tant ils sautent du coq à l'âne...

Marcel Patoulatchi

Patrick,

Vous écrivez que « La tempête est et sera différente de celle de 1789, mais 1789 a été moins tendre que votre cliché, les fourches étaient aiguisées, obscènes, ne tendez pas à ce que nous retournions à cette époque, mais vous pouvez rester aveugle et sourd... Ca se termine toujours de la même façon depuis des millénaires, quels que soient la politique ou le pouvoir ou les massues en place... »

La première chose que j'ai appris en fréquentant l'Histoire, c'est qu'elle ne se répète jamais. Les plats peuvent se ressembler mais la recette n'est jamais tout à fait la même ; tout simplement parce que les circonstances changent.

La Révolution française n'a pas été sous toutes coutures un grand moment de finesse ni de modération. Les massacres y ont été légion, parfois compréhensibles, parfois déments.
Mais il me semble qu'à l'époque, on pouvait réellement parler de « misère » ; chose qui a disparu de France, hormis pour les SDF.

Les émeutiers des manifs du CPE n'étaient pas des miséreux, contrairement à ce que vous prétendez. Regardez à nouveau ces photos : vestes en cuir, sweet de marque, tshirt de marque... Nous sommes loin d'avoir affaire à des gueux. Quant à leurs motivations, irez-vous jusqu'à invoquer l'état de nécessité pour justifier le vol d'un téléphone portable ou d'un baladeur portable ? Irez-vous jusqu'à invoquer la famine en voyant ces gamins hilares en train de détruire la voiture d'un voisin ?

De nous deux, qui donne dans le « cliché simpliste » ?

Lorsque vous amalgamez Irak, Vietnam en évoquant « une lutte permanente », comme s'il y avait homogénéité et unité dans ces divers conflits, qui simplifie ? Lorsque vous décrivez l'armée comme « larbin d'Etat », qui simplifie, à notamment considérer que tous les Etats se ressemblent ?

Quant au RMI, allez donc parler de son inhumanité à des paysans de 1789 ou, plus simplement, à un paysan chinois d'aujourd'hui. C'est tout de même épatant de reprocher ce qui n'est, après tout, qu'un geste de charité publique !

catherine A.

@sbriglia : il est des gloires dont je me passe ;-)

catherine A.

@Aïssa
Juste pour en finir car je ne voudrais pas faire main basse sur le blog de Philippe Bilger. J'étais étudiante à Lille et j'ai rencontré plusieurs fois le juge Pascal. C'était, comment dire, un "exalté" et même la gauchiste que j'étais, a priori pas très encline à la moindre compassion pour "le notaire et sa compagne" en fut effarée ; effarée que cette affaire lui ait été confiée. Une affaire qui fut instrumentalisée. La justice n'y a rien gagné, "la cause du peuple" non plus.

sbriglia

@Aissa
Quand, au monopoly, je passais par la case "prison", je savais que je finirais par construire un hôtel rue de Paradis... comme vous.

@Catherine A.
Une femme dont on implore la fessée sur le blog d'un avocat général : la gloire !

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je ne suis pas tout à fait sûr que Bruay soit simplement une histoire de magistrat qui se prend pour Zorro... Bruay c'est aussi toute une population exclue ou de misère qui s'est sentie (à tort ? à raison ?) menacée et méprisée par une certaine classe nantie. Bruay c'est bien au-delà du simple fait divers quand bien même celui-ci fut dramatique. Bruay c'est l'éthique de la misère. Comme à Wengan en Chine actuellement. C'est en cela que j'ai "associé" les deux.

Vos bras... hum... connaissez-vous cette vieille chanson de Béranger :
"Combien je regrette
mes bras si dodus,
ma jambe bien faite
et le le temps perdu..."

Si saint Bourdieu ne vous sied point, qu'au moins saint Aissa vous chaut un peu... Je me marre tout seul là... Ah Catherine, une fessée de vos bras colère, je la défends, comme à J.J. Rousseau sa délicieuse nourrice... Mais peut-être que Rousseau n'est pas non plus votre... truc.

Aïssa.

catherine A.

Aïssa, Bruay c'est l'histoire d'un magistrat qui s'est lamentablement pris pour Zorro. Que vous y ayez pensé face à cette mini-révolte chinoise prouve que vous avez beaucoup d'imagination mais je n'en attends pas moins d'un écrivain. Quant à Bourdieu (comme il fut un temps pour Foucault, un peu moins à la mode semble-t-il) j'avoue que ceux qui se réfugient pour un oui ou un non derrière sa pensée pour justifier leur vérité péremptoire m'assommmmmmment sérieusement. Saint Bourdieu c'est pas mon truc.
ps : c'est sympa de vous faire du souci pour mes bras mais ils sont encore capables d'étreindre et peut-être même de frapper.
Catherine

Aïssa Lacheb-Boukachache

Catherine, j'ai écrit que cette affaire me faisait penser à... Je n'ai pas dit qu'il y avait forcément un rapport entre les deux. Lisez mieux, je vous prie. Quant à Bourdieu, il ne faudrait plus en parler ni de son oeuvre parce qu'il est mort...? Vous n'aimez décidément pas cet homme pour vouloir ainsi l'enterrer définitivement. C'est injuste. Votre conception des choses est étrange, je vous assure. Quant à penser par soi-même, je ne fais que ça, je vous jure, la tête m'en tourne parfois... Heureusement j'ai aussi mes doux hobbies qui me distraient bien... Je vous salue chaleureusement et relevez vos bras qui vous tombent dites-vous, s'il vous plaît, soyez ferme, bien assise, poings fermés, oeil vif, regard droit...

Aïssa.

catherine A.

J'ai hésité à poster tant les bras m'en tombent à lire certains commentaires. Aïssa, désolée mais je ne vois pas bien le rapport entre l'affaire de Bruay en Artois manipulée par un juge d'instruction un peu fatigué qui se prenait pour un imprécateur et l'affaire dont parle Philippe Bilger ; ces comparaisons, assimilations ne me semblent pas avoir grand sens et les propos de Patrick Marguillier sont tout simplement ahurissants et indécents. Indécents face à ce que vivent des millions de Chinois, ceux qui crèvent du sida dans les campagnes dans l'indifférence générale d'un pouvoir qui leur a pris leur sang plusieurs fois par mois, leur inoculant prise après prise la maladie, ceux qui ont été chassés pour faire place nette pour les JO. Il est franchement des comparaisons qui me font honte. Quant à Bourdieu laissez-le dormir en paix ; ni Dieu ni maître bon sang. Ne serions-nous pas assez grands pour penser par nous-mêmes ?

Patrick Marguillier

@ Grain de poivre

"Et s'il existait vraiment un socle moral commun à toute l'humanité?"

La lutte contre le nazisme, ou les personnes étendues devant les chars en URSS et l'histoire ne vous ont rien appris sur ce "socle moral" qui finit toujours par renverser ou détruire les tyrannies ?

Il existe, sinon serions-nous là ? Et j'ose espérer qu'il va perdurer, mais les hommes perdent facilement la mémoire quand il s'agit de profit. Enfin certains !

Les révoltes leur ont souvent rappelé que la morale et l'éthique sont les supports nécessaires à l'évolution, la connaissance, l'inverse mène à la colère dans un premier temps, puis à la barbarie, à la destruction.

@ Jean-Dominique Reffait

Je partage votre point de vue

"c'est une victoire de la dictature de Pékin et une défaite de notre humanisme"
...et plus simplement de l'humanité, de chaque homme, ajouterais-je.

Et comme vous je pense
"Il n'y a pas de petits combats, décidément pas. Il n'y en a qu'un seul"

Avant de penser à faire le ménage chez les autres, faisons le chez nous, au moins ajouterai-je encore..
L'indignation ne doit pas être de posture seulement...
même si elle doit être, regardons aussi autour de nous, voire un peu plus loin pour ceux qui seraient dans leur tour d'ivoire.

Nul n'empêche les Chinois de faire leur révolution...

Les Iraniens préparent la leur

Quelques pays Européens aussi ces dernières années..

Nous avons eu la notre, la justice c'est une révolution permanente, dès qu'elle s'étire, voire se couche, le forban se rit de la démocratie, c'est une autre dictature qui gagne.

Que les mots liberté, égalité, fraternité, ne soient pas que de vains postiches...

@ Catherine Jacob
La plus belle nouvelle pour moi n'est pas que Obama et Hilary mais celle-ci :

"Une petite fille de dix ans donnée en mariage à un homme de vingt ans son aîné par un père de seize enfants contre un petit pécule. Mais, bonne nouvelle, si petite soit-elle elle se remet toute seule en les mains d’un Juge pour obtenir de divorcer au motif d’avoir été mariée en dessous de l’âge légal. Elle annonce qu’elle retournera à l’école pour devenir... avocate !"

Merveilleux, presque un rêve (de père, d'humain..)

La petite mériterait une médaille pour son audace et son courage. Si nos hommes politiques et bien d'autres étaient aussi courageux...

@ Calach

Vous dites tout haut ce que je pense tout bas, néanmoins, ça démontre aussi que Monsieur Bilger accepte volontiers la critique, discours formel ou pas.
Je connais bien des sites dit "démocratiques" où la moitié de nos propos auraient été éjectes ! C'est aussi à cela qu'on reconnaît un vrai démocrate, homme de débat... Je ne peux que tirer mon chapeau à Monsieur Bilger pour cela.

Et ici, contrairement à Libé, au Monde etc, pas besoin d'abonnement ! L'amour de la liberté d'expression... de la sienne mais de celle des autres également et ça c'est formidable !

@ Marcel Patoulatchi

Discours cliché un peu simpliste, je ne pense pas que vous ayez compris le fond de mon propos..

Je n'ai rien contre la promotion sociale, récompensée par le mérite, pour les photos que vous indiquez, je ne commenterai pas, qui en aurait envie?

Au CPE, ce n'est pas un manifestant qui est mort.

Quant à ce que vous appelez la "racaille", elle ne naît pas par la force du Saint esprit... Aucun bébé ne connaît sa destinée, semez l'inégalité excessive et la misère, vous aurez la tempête.

La tempête est et sera différente de celle de 1789, mais 1789 a été moins tendre que votre cliché, les fourches étaient aiguisées, obscènes, ne tendez pas à ce que nous retournions à cette époque, mais vous pouvez rester aveugle et sourd... Ca se termine toujours de la même façon depuis des millénaires, quels que soient la politique ou le pouvoir ou les massues en place...

Moi je crois que liberté, égalité, fraternité à eu un sens et peut encore en avoir... c'est une lutte permanente, l'inverse ne peut que mener au chaos, à la terreur, et aucune armée n'en vient à bout, à l'exemple de l'Irak, du Vietnam et de bien d'autres pays, et il arrive même que l'armée, larbin d'Etat et des politiques se retournent contre leurs administrateurs au profit du peuple (l'URSS, etc).

Je suis bien loin du jacuzzi... et la France d'en bas ne sait pas forcément ce qu'est un jacuzzi, mais un bifteck une fois de temps en temps, elle aimerait... même sans caviar.

Redescendez de votre tour d'ivoire.

"Finalement, payer des gens à ne rien faire dans l'espoir qu'ils se réinsèrent, c'est indécent"

Tentez de vous réinsérer avec 400 euros par mois... c'est une blague?
C'est le montant d'une chambre de bonne louée dans le cafard incorporé... Et même pour cette horreur, on vous demande une fiche de paie la plupart du temps.
Mais si par bonheur, vous avez réussi cet exploit d'avoir un faux, vous ne mangerez rien le temps de cette location...

Super la réinsertion ! C'est d'une bonté, d'un humanisme confondant.

J'ai personnellement aidé une personne à se réinsérer, ça coûte beaucoup plus que 400 euros, ne serait-ce qu'en repas, eau, électricité, vêtements, temps à convaincre, recherche d'emploi...
Bref, le minimum de dignité humaine.
Je vous précise que cette personne était accro à l'héroïne, hébergée à mon domicile qui était une chambre de bonne avenue Paul Doumer, 16ème, avec cafards incorporés, 400 euros/mois, électricité en 110, chambre non déclarée par la propriétaire qui bien sûr vivait dans un faste...

Résultat :
Emploi plein temps en CDI, décrochage de l'héroïne, logement F2 décent, en 5 mois pour cette personne...

"Dire qu'il s'agit d'un ferment de dissidence motivé par l'injustice, c'est tout de même léger", dites vous ? Laissez-moi sourire et amenez la farine que je me roule dedans ventrebleu !

Quant au jacuzzi... il est des mondes où c'est lui le dissident...

Marcel Patoulatchi

sbriglia,

Pourvu que ça dure :)

Calach,

Vous écrivez que « chaque année 650 personnes ayant été détenues de façon injustifiée et sans respect de la présomption d'innocence demandent réparation à l'Etat et obtiennent une moyenne journalière d'environ 30 euros ». Que des personnes innocentes aient pu être placées en détention provisoire, soit. On peut vouloir l'éviter mais on ne saurait le proscrire, vu les circonstances dans lesquelles la détention provisoire se justifie. Mais qui a déterminé que ces 650 personnes ont été placées en détention provisoire de manière abusive ?

Vous comparez cela avec le fait que « juge Burgaud obtient plus de 50 000 euros pour un simple propos jugé diffamatoire par ses pairs ». Lorsque vous dites « jugé [...] par ses pairs », est-ce à dire que vous suggérez que la juridiction concernée n'aurait pas jugé au regard de la loi, que Burgaud aurait fait l'objet d'un traitement de faveur ? Qu'est-ce qui vous permet de dire cela ? Sur quels éléments probants vous basez-vous ? Car ce que vous qualifiez de « simple propos » n'apparaît pas comme tel de manière flagrante (cf. http://riesling.free.fr/20060218 ). Mais surtout, quelle forme de rapport trouvez vous entre cette affaire et les détentions provisoires ? Suggérez-vous qu'il devrait être légal d'injurier et diffamer publiquement Burgaud ?

Il serait bon que vous explicitiez comment vous partez de chiffres peut-être réels à des conclusions et amalgames aussi curieux.

Jean-Dominique,

Vous écrivez qu'il « n'y a pas de petits combats, décidément pas. Il n'y en a qu'un seul ».

Très bien. Quel est-il ?

J'ai du mal à le comprendre. Lorsqu'une femme se suicide, c'est une défaite de notre humanité ? Peut-être. Que proposez-vous ? Avez-vous à votre domicile la capacité d'hébergement nécessaire pour recueillir l'ensemble des Chinois pouvant caresser ce « rêve imbécile d'être moins malheureux ailleurs » ?

Il me semble que vous abordez des sujets suffisamment complexes pour qu'ils méritent d'être distingués, et non pas réunis dans « un seul combat » quelque peu opaque.


bridget

Fleuryval et sbriglia, vous allez vous faire tailler un costume en Serge "Dormeuil" ! :)

Jean-Dominique Reffait

Il n'y a pas des combats qui valent la peine parce qu'on y risque sa vie, et d'autres qui seraient ridicules parce qu'il existerait des garanties.
Il est très facile de basculer dans l'insouciance d'une dictature lorsque celle-ci montre le visage amène de mannequins aux pieds légers dans des pubs vaporeuses : nous ne sommes pas tant saturés de démocratie que cela, il y en a même de moins en moins, à mesure que des contraintes, qui n'en sont que pour autant que nous les acceptions sans barguigner, viennent saper un bout puis un autre, et encore un autre du fragile château de sable de nos libertés.

Je n'établis donc pas de hiérarchie entre ce qui relèverait de l'urgente indignation consécutive à un événement ponctuel et ce qui relève d'une vigilance musclée quotidienne, au prétexte que les uns seraient bastonnés et les autres pas.

Car je n'oublie pas, Philippe, que ces mêmes paysans chinois, dont nous sommes si solidaires lorsqu'ils sont misérables et humiliés chez eux, seraient vite enfermés dans un centre de rétention s'il leur passaient dans la tête le rêve imbécile d'être moins malheureux ailleurs. Nous avons tôt fait d'estimer qu'en se transportant chez nous, les misérables abandonnent leur misère chez eux, eh bien non. Lorsqu'une femme chinoise se défenestre en France à l'arrivée de la police française, c'est une victoire de la dictature de Pékin et une défaite de notre humanisme.

Il n'y a pas de petits combats, décidément pas. Il n'y en a qu'un seul.

Fleuryval

"Votre robot ne voulant pas de mon commentaire en entier".
Ha bon ?!!
Même le robot ?

sbriglia

"Votre robot ne voulant pas de mon commentaire en entier"

Ah ! Excellent !

Puis-je commander ce robot... pour un usage domestique ?

Grain de poivre

Moi aussi j'ai été étonnée : que malgré la dictature tyrannique d'un parti totalitaire et de son appareil des gens dont la culture n'a rien mais alors rien à voir avec la nôtre se révoltent de la sorte me plonge dans des abîmes de perplexité. Et s'il existait vraiment un socle moral commun à toute l'humanité ?

Catherine JACOB

Je réessaye à tout hasard de poster la 1ère partie après l'avoir débarrassée de toutes les références précises des articles cités :

Que d’horreurs insolites en effet sur la page du Figaro international que vous évoquez :

1. Quatre pieds droits et un pied gauche retrouvés sur une même plage de l’une des îles de la Colombie britannique mais pouvant avoir été jetés à l’eau à 1600km de là.

2. Une petite fille de dix ans donnée en mariage à un homme de vingt ans son aîné par un père de seize enfants contre un petit pécule. Mais, bonne nouvelle, si petite soit-elle elle se remet toute seule en les mains d’un Juge pour obtenir de divorcer au motif d’avoir été mariée en dessous de l’âge légal. Elle annonce qu’elle retournera à l’école pour devenir... avocate !

3. Fraude à la sécurité sociale italienne perpétrée par une clinique privée mais subventionnée où 13 médecins associés ont pratiqué en un laps de temps record 86 opérations inutiles et mutilantes ayant entraîné un décès et facturées à partir de 12 000€ , la fraude se montant à 2,5 millions d'euros.

4. De façon à ne pas être pris de court, l’Iran prévoit de creuser 320 000 tombes en avance en prévision d’une possible attaque contre les installations nucléaires du pays.

5. Enfin l’événement qui a motivé votre article, ce cadavre d’un enfant unique retrouvé dans la rivière, une adolescente de quinze ans dont l’enquête bâclée suscite dans la Chine du Sud-Ouest des émeutes sans précédents, du moins à notre connaissance d’occidentaux. (C.J (lefigaro.fr) avec AFP 29/06/2008) – Je précise accessoirement que ces initiales : C.J (lefigaro.fr) ne sont pas les miennes -

MAIS, au milieu de toute cet étalage de la folie du monde, au moins une bonne nouvelle en annexe du baiser de la paix scellant le pacte Barack - Hilary, on nous annonce que le Japon reconnaît le peuple Aïnou –lequel a déjà été évoqué quelque part sur ce blog– comme un peuple à part entière et donne droit de cité à sa langue, sa religion et sa culture:
Quand on connaît les japonais, ça, ça représente quelque chose !!!!! Et quand on songe à la récente aventure du statut de nos langages régionales cela donne encore plus de relief et de sens à l'événement !

Catherine JACOB

Votre robot ne voulant pas de mon commentaire en entier, le voici réduit à sa seconde partie :

Pour en revenir à l’événement qui vous a ému, et vous a paru contenir tous les ingrédients d’un « film de Douglas Sirk à la mode chinoise », cet auteur né Hans Detlef Sierck - donc probablement d’origine lorraine - en 1897 à Hambourg et connu essentiellement de spectateurs de ciné-clubs grâce, précise Gilles Deleuze p.135 de L'image-mouvement [http://www.cineclubdecaen.com/analyse/livres/imagetemps.htm ] , à un hommage critique de Rainer W. Fassbinder, ce qui m’interpelle moi, en dehors du fait anecdotique que je viens de découvrir que les difficultés de traduction en grec des deux volumes de l’ouvrage de Deleuze ont motivé un article dans le n° 29 2007/2 de Cairn, ce sont d’autres singularités chinoises comme :

1. la colère qui s’exprime contre l’administration qui ne fait pas son travail et qui oublie qu’elle se doit d’être au service du public avant d’être l’instrument de pouvoir asservi par quelques-uns à leurs intérêts particuliers, ce qui prouve à qui n’a pas lu leurs penseurs, et là je pense en particulier à SHITAO, l’auteur de « De l’unique trait de pinceau » auquel une occidentale a récemment emprunté purement et simplement ce titre pour la publication de ses calligraphies personnelles, dénotant ainsi d’une certaine opinion de soi que je ne commenterai pas davantage, que, la question de la moralité est loin de se résumer, en ce qui les concerne, à la description qu’en a donné Hegel et qui est celle, vu de son point de vue de Luthérien, d’une grande immoralité, mais qui malgré tout se rattache à cette conception quasi magique du pouvoir qu’il décrit également et qui veut que « l’attitude des hommes constitue le facteur absolument déterminant. Si l’empereur se comporte bien, ce ne peut que bien aller ; le ciel doit laisser le bien se produire. » !
Autrement dit mutatis mutandi : « Si l’administration se comporte bien... !! » dont on peut déduire a contrario que si elle se comporte mal, ce ne peut également que mal aller ! Pour en revenir à ‘Shitao’ ou ‘La Vague qui vient battre la grève’ –1641/1717–, il se livre en effet à quelques remarques sur le rapport à l’autorité, circonscrite il est vrai à son domaine qui est la calligraphie et la peinture mais Oh domaine combien important, qui donnent beaucoup à méditer.

2. Les élèves qui viennent demander des comptes à la police au sujet de la mort de leur instituteur qui se trouvait être l’oncle de la jeune victime, sans se laisser arrêter par le risque de subir le même sort, et ce qui arrive effectivement bien qu’il n’y ait fort heureusement à déplorer aucun décès en ce qui les concerne ! Là aussi, leur attitude fait mentir les rapports sur lesquels se fondait autrefois Hegel pour écrire : « La correction retient seulement par la crainte de la punition ; il n’y a pas de sentiment intérieur de l’injustice ; car il n’y faut pas présupposer la réflexion sur la nature même de l’acte. » (p.101 de De la Chine), rapports qui sous tendent encore malheureusement une grande partie de nos idées reçues sur la Chine, mais que votre saine indignation contribue à remettre en question pour rapprocher leur point de vue moral de la manière sévère avec laquelle Hegel le déterminait dans sa philosophie du droit, comme celui de la détermination spontanée de la subjectivité en tant que libre conviction du bien ! Ceci étant, on peut observer que des progrès restent encore à faire par rapport au fait qu’autrefois «Tout mandarin pouvait en Chine distribuer des coups de bambou, même les gens les plus haut en grade et les plus distingués, les ministres, vices-rois, bien plus que les favoris de l’empereur étaient châtiés à coup de bambou. », dès lors que la police se comporte en mandarin !

3. Une note sur le site du ministère des Affaires étrangères à Paris qui attire l’attention du voyageur français sur le fait qu’il y a Pékin d’un côté et l’administration locale de l’autre, et que ce n’est pas parce qu’on a obtenu une autorisation quelconque en haut lieu qu’on va pouvoir faire ce qu’on a prévu de faire sur place sans risquer de se retrouver « gros Jean comme devant » !

4. Le prix de la vie humaine estimé entre 270 et 2000€ et proposé comme si la compensation financière pouvait épurer la situation !

5. En l’absence effectivement de toutes investigations sérieusement menées ainsi que de leur relation fidèle, je n’ai pas d’avis sur l’environnement de la découverte du corps mais, quelque part, les ponts et les rivières ne sont pas de données culturellement indifférentes de ce point de vue ! Je pense en particulier à la configuration de la scène du théâtre classique japonais, le Nô, qui en fait des lieux privilégiés du passage entre les mondes par où le fantôme arrive et nous parle du crime, mais aussi à l’appel de l’eau sombre qui peut effectivement s’adresser à l’âme en détresse, -reste à savoir ce qui aura causé cette détresse -, et je me demande ce qu’il en est dans le théâtre classique chinois de ce point de vue.

Ceci étant, je veux bien que « notre État de droit constitue un luxe bienfaisant dans un monde qui nous renvoie l'image de ce que la France a du être sous les périodes sombres et terribles de son Histoire. », mais ce n’est pas une raison pour s’endormir sur nos lauriers et passer purement et simplement les injustices dont nous avons encore à pâtir par pertes et profits. Je sens bien cependant qu’on peut compter sur votre vigilance !

Cactus déFerré

Merci pour ce rappel :
à propos d'indignations répétées et de piqûres de rappel près de danses chinoises indignes :


n'oublions jamais :

"avec le taon va, tout s'en va !"
mais faut continuer de telles piqûres de rappel, pas à l'ordre nouveau ainsi imaginé mais à de gros changements une bonne crise de fois pour toute en ces lieux hantés par de nouveaux Mao(s) avançant, eux, à visage découvert !

sinon, MERCI L'INTERNET, dernier rempart (?)
Sissi !!!!!!!!!!!!!!!!

sbriglia

Marcel P. est à la pensée unique ce qu'une bonne douche froide est à la canicule : une ondée bienfaisante...

PS : le P. n'est pas Proust, pour une fois...

Calach

Monsieur Bilger écrit : "Ces effervescences sans commune mesure avec nos débats juridiques byzantins nous font aussi percevoir à quel point notre pays est saturé de démocratie et comme notre Etat de droit constitue un luxe". M.le Procureur général semble oublier que chaque année 650 personnes ayant été détenues de façon injustifiée et sans respect de la présomption d'innocence demandent réparation à l'Etat et obtiennent une moyenne journalière d'environ 30 euros alors que le juge Burgaud obtient plus de 50 000 euros pour un simple propos jugé diffamatoire par ses pairs ! Bien sûr, n'ayant jamais été victime de cette injustice dans son "Etat de luxe", M.Bilger peut ajouter fièrement "L'injustice, chez elle (la Chine), est en pleine intensité quand chez nous, ponctuelle ici ou là, elle n'émeut plus guère ou semble le support d'un discours humaniste obligatoire et pour tout dire assez formel". Si de discours humaniste formel il peut être question, je pense que c'est bien de celui de M.Bilger dont il est question !

SR

Avec le médiatique houleux Robert Ménard comme président de Reporters sans frontières, toute information en provenance de Chine qui discrédite si facilement les autorités, un peu de hauteur n'est pas surperflu. Depuis quelque temps les journalistes utilisent le mot émeute avec beaucoup d'aisance, on a parlé des émeutes de banlieue en 2005, vu de l'étranger le France était à feu et à sang envahie par des basanés en sweet oversize et cagoule, on a parlé des émeutes de la faim pour décrire une population égyptienne qui marquait son mécontentement face à la hausse du blé conventionné, on a parlé récemment d'une émeute sur les Champs Elysées à l'ouverture de la boutique Morgan qui affichait 70 % pour son premier jour de soldes. Brad Pitt et Angelina Jolie ont provoqué également une émeute à chaque montée des marches de Cannes.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Chaque fois que je visionne cet entretien historique filmé entre Pierre Bourdieu et Günter Grass chez ce dernier, je ne puis m'empêcher de songer à ce qu'il aurait été si Bourdieu, à ce moment, avait su ce que nous savons tous maintenant, que Grass fut engagé volontaire à 17 ans dans les Jeunesses hitlériennes. Même, cet entretien aurait-il eu lieu ? Pauvre Bourdieu, si brillant, si grandiose, qui nous a délicieusement expliqué la reproduction des classes, l'"hérédité" des talents culturels, politiques, "philosophiques", haute administration, trompé ce jour si naïvement par ces apparences qu'il a si bien démontrées et disséquées en amont... Lors de cet entretien historique, Günter Grass évoquait quelque chose de très intéressant. Il disait, en substance, que lui, homme de gauche, donc progressiste et acquis à toujours plus de libertés sociales, politiques, culturelles, en un mot humaines, donc à moins d'Etat dans les faits, en était arrivé, par ces -nos- temps fous du règne du capitalisme financier et du mépris sourd de la qualité au profit de la quantité, à ce paradoxe de souhaiter davantage d'Etat pour mettre un frein à tout cela et sauver la liberté, au moins ce qu'il en demeure. L'éthique est pour les pauvres ; le reste pour les autres. La tolérance, disait l'autre con qui fit interner à mort sa géniale soeur, il y a des maisons pour cela. Mais de quelle tolérance parlait-il ? Quant aux maisons, il n'y en a plus en France, chacun le sait, puisque notre pays est saturé de démocratie et de respect de l'éthique ou des éthiques c'est selon... La tolérance de l'éthique, peut-être ? Ou l'éthique de la tolérance ? Gunter Grass, bourrant sa pipe et faisant la leçon à Bourdieu... Ces Chinois pauvres qui par millions assassinent dans le secret leur nouveau-né s'il est une fille car la politique de l'enfant unique, car le garçon est plus "rentable" que la fille qui est fardeau pour une famille déjà accablée de misère... Ces Chinois pauvres qui s'émeuvent et protestent de l'assassinat (par qui ?) d'une de leurs fillettes... La faim est la pire des putains. L'éthique c'est aujourd'hui le prix de l'essence et du pain...

Aïssa.

Guzet

Cher Monsieur, on dirait que vous ne lisez pas les journaux, n'écoutez pas la radio, ne regardez pas la télévision. Comment pouvez-vous faire confiance à toutes ces vieilles lunes et faire encore référence "à la transgression de la morale, à l'offense à la vérité, à l'atteinte à la justice". Qui croit encore dans notre société à ces tabous d'un autre âge...? Quand chacun doit être à lui-même sa propre norme, que peuvent signifier ces "abstractions", ces "constructions sociales", ces "mystifications" qui ne mystifient plus les citoyens adultes que nous sommes devenus...?....?

Marcel Patoulatchi

Monsieur Bilger,

Ce qui est étonnant, dans votre billet, c'est de penser que vous prenez pour argent comptant ce qui nous est dit de cette affaire s'étant déroulée à l'autre bout du monde, dans un pays où, on le sait, le journalisme ne bénéficie pas de la liberté d'expression telle qu'elle est prévue par notre déclaration des droits de l'homme (fait avéré en Occident par la censure chinoise pratiquée sur internet).
On ne sait rien de vérifiable contre cette révolte. Dire qu'il s'agit d'un ferment de dissidence motivé par l'injustice, c'est tout de même léger.

Et je pense que cela ouvre la porte aux commentateurs tels que Patrick Marguillier.


Pour Patrick Marguillier, on doit comprendre qu'existe chez nous une répression sauvage des manifestants, voire des morts. Il nous donne l'exemple du CPE. Sans toutefois nous donner de quoi oublier que lors des manifs du CPE, les manifestants ont eut plus à craindre des racailles que des CRS.
Patrick a sans doute oublié ces images : http://riesling.free.fr/doc-externe/deflickr-124129218_9cb170e62d.jpg http://riesling.free.fr/doc-externe/deflickr-124129366_2e69b1c943_b.jpg
témoignages parmi d'autres contredisant l'association de la France avec un pays totalitaire.

Patrick nous parle aussi de « notre million de RMISTE juste payés pour ne pas détruire les belles villas du 16ème tellement la rage de ne pas vivre le minimum décent ». Finalement, payer des gens à ne rien faire dans l'espoir qu'ils se réinsèrent, c'est indécent. Il leur faudrait le jaccuzi et la villa dans le XVIème pour apaiser leur rage.

Ainsi, « notre régime sous ses apparats de démocratie n'est qu'une petite dictature policière ». C'est tellement vrai qu'en effet, nul besoin n'est d'aller en Chine. Il suffit de voir comment les Chinois ont encadré le défilé de la flamme olympique dans les rues de Paris pour savoir ce qu'est une dictature.

Patrick Marguillier

"Se sentir une fraternité avec ces êtres courageux qui, si loin de nous, prennent le risque de protester, osent combattre le scandale"

Vous pourriez commencer par chez nous... car chez nous il n'y a pas de scandales c'est bien connu, le site de RESF est classé "site pour rigolos marxistes en attente de paternité (même si les trois quarts de notre population ne sait pas ce qu'est être marxiste)",

Non chez nous il n'y a pas de répression, on n'a pas de morts lors de nos manifs, ni de répression, quitte à changer d'avis après (exemple le CPE, une répression aveugle et un mort, pour rien puisque Villepin avait reculé sur ce CPE bienfaisant pour le peuple et surtout les jeunes)

Non il n'y a pas d'expulsions brutales, d'avions où des hommes hurlent et pleurent leurs détresse...

Non tout le monde vit bien en France, on n'a pas un million d'enfants sous le seuil de pauvreté (chiffre émanant de ne je sais plus quel ministère), tout va bien.

On n'a pas notre million de RMISTE juste payés pour ne pas détruire les belles villas du 16ème tellement la rage de ne pas vivre le minimum décent... Tout va bien en France, ne parlons pas des quelques centaines de milliers de jeunes pas inscrit au chômage car quand on est jeune on est en bonne santé et on sait qu'à l'ANPE on ne cherche que des gens ayant de l'expérience ou des hautement qualifiés... tout va si bien en France...

La liste est si longue qu'elle vous rend aveugle Monsieur Bilger ?

C'est vrai qu'on a fait une révolution NOUS monsieur... Combien de morts ? Innombrables..

"elle n'émeut plus guère ou semble le support d'un discours humaniste obligatoire et pour tout dire assez formel"

Mieux vaut un discours humaniste "obligatoire" qui l'est rarement, formel de surcroît, qu'un silence vil, des ronds de jambes, pas besoin d'aller en Chine pour voir que notre régime sous ses apparats de démocratie n'est qu'une petite dictature policière, mais n'allons pas trop loin, ça choquerait nos amis américains qui risqueraient de revenir.

En Chine, les privilégiés vivent aussi bien qu'ici et inversement... Un privilégié français ne mange pas mieux qu'un privilégié chinois et vice versa.

Ils ont souvent tous les deux piscine et clim et chauffeur et le même mode d'exploitation méprisant et impitoyable du peuple.

Les deux s'empressent de faire du capital pour leur présent et leurs vieux jours.

C'est marrant de constater combien les régimes peuvent se dire dissemblables alors qu'ils se ressemblent éperdument dans les répressions de tout poil... Les bottes ont les mêmes couleurs, les matraques aussi.

Démocratie ? Où ça ? Dans les rêves que vous faites allongés dans vos draps de satin, ô privilégiés ? Dans le luxe, l'idyllique ?

Puis tant qu'on vit bien, de quoi aurait-on à se soucier ? On se sent en démocratie ! La transpiration du gueux ne saurait atteindre la blanche colombe...

Un petit don à une association quelconque et le problème est réglé, on n'a pas de soucis en France, le petit peuple, le petit personnel se vautre dans le bonheur...

Surcouf

Tout comme les soviétiques avaient fait rentrer le vers dans la pomme en acceptant Mc Donald's et Levis et consort sur leur territoire, je pense que la Chine l'a fait en accédant au capitalisme et à Internet.
Même si ces derniers sont largement encadrés par le pouvoir en place.

Cela prendra encore du temps mais la fin de la dictature chinoise est inscrite dans un avenir, qui me semble assez proche, à l'aulne de l'histoire, je m'entends. Cela peut prendre encore 10 ou 15 ans mais cela me semble inéluctable.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Cette histoire et ces émeutes me rappellent un peu celle du notaire de Bruay-en-Artois. Et je crois bien, en Chine comme en Artois, qu'il s'agit là effectivement des manifestations de la "persistance de l'éthique". L'éthique, en réalité, n'existe que comme un désir de justice sociale. Autrement ce mot devient un vaste fourre-tout où chacun y met ce qu'il entend et veut défendre qui n'est pas toujours du meilleur goût ni agoniste. A la manière de l'Humanitaire institutionnel une immense hypocrisie et non moins grande tromperie. Bruay en France c'était l'extrême gauche et la Gauche qui se sentaient offensées par les riches notables de Droite qui "violent et tuent impunément les enfants des pauvres". Wengan en Chine, ce sont les pauvres (les mêmes, sans doute, toujours eux ; les nantis ne manifestent ni ne protestent ; pourquoi le feraient-ils ?) qui se sentent offensés par les riches notables de Gauche et d'extrême gauche qui "violent et tuent impunément les enfants des pauvres". Le dénominateur semble le même ; il reste qu'il n'est pas à chaque fois commun.

Aïssa.

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