Invité un jour dans l'excellente émission de RMC "Les grandes gueules", d'Olivier Truchot et Olivier Marchal, j'ai du répondre au questionnaire traditionnel de fin. Et notamment à cette interrogation : entre Emmanuelle Béart et Soeur Emmanuelle, quel était mon choix ? J'ai répondu en optant pour la seconde.
Ce qui alors relevait d'une provocation facile et du refus de cautionner une actrice médiatiquement et ostensiblement militante s'est trouvé confirmé, aujourd'hui, par l'entretien que la centenaire a bien voulu accorder pour Métro aux journalistes Caroline Brun et Fabien Binacchi.
Eblouissante de vraie simplicité, aux antipodes de la "grenouille de bénitier", Soeur Emmanuelle, sans se départir de la modestie qui accompagne la grande classe, où qu'elle se situe, nous donne des leçons de vérité et de bon sens. La justesse et la mesure dans l'expression n'interdisent pas des formules superbes comme celle-ci :"La mort, c'est une porte qui grince mais qui s'ouvre". La force de cette assertion, qu'on s'abandonne ou non à la transcendance, qu'on ait peur ou non de demain, tient à son caractère à la fois familier et infiniment signifiant. J'ose comparer cette métaphore sur l'autre monde à celle, profane, du philosophe italien Gramsci définissant, dans notre monde, la crise comme le passage douloureux de l'ancien au nouveau.
Parmi ses réponses, il en est une qui m'a personnellement touché. Les journalistes lui demandent si elle est "fière à l'idée de se voir remettre la distinction de Grand Officier de la Légion d'honneur par le président de la République", qui tient à accomplir lui-même cette démarche. Elle réplique que "ça me fait une belle jambe. Cela ne changera ni ma vie ni ma mort".
Chez un autre, cette apparente désinvolture pourrait sembler de la frime, comme une manière de tourner en dérision ce à quoi on a pourtant aspiré. Mais pour elle, sa vie plaide en faveur de sa sincérité. C'est la réponse de quelqu'un qui est revenu de tout sauf de l'essentiel. La conscience de l'honneur superficiel qui lui est fait pèse peu face à la gravité d'une condition humaine finie et, pour certains, infinie. D'un coup, est remise à sa place légitime la pompe, sont évalués à leur exacte mesure les ors, les succès, les privilèges.
Je rêverais non seulement de sentir tout ce qu'a de délicieusement absurde le goût des fêtes et des futilités sociales, le désir de reconnaissance, l'exigence de se voir consacré, mais de vivre dans sa plénitude cette intuition, de savoir l'inscrire fermement dans le fil des jours, de parvenir à fuir comme la peste l'impression d'importance, le besoin de s'estimer irremplaçable, quoi qu'on s'en défende, avec une fausse humilité et un vrai orgueil. Soeur Emmanuelle, par sa réplique, me donne mauvaise conscience. Ce dont je rêve, elle le fait sans cesse. Le divertissement qui nous grise et nous fait oublier, elle n'en a pas besoin.
Cette religieuse représente le contraire du personnage qui plaît beaucoup, aujourd'hui, aux médias : l'ecclésiastique mondain. Le père de la Morandais en est un parfait spécimen. Voilà un homme auquel on ne peut plus échapper. Il porte sa religion comme une décoration, a sans doute la religion de la décoration et divulgue les derniers murmures d'un mourant. Tout pour inquiéter.
Décidément, si on me posait à nouveau la question, je serais encore plus affirmatif. Soeur Emmanuelle, sans l'ombre d'une hésitation.
@ sbriglia
«L'indulgence, il y a des confessionnaux pour cela...»
Ne confondrions-nous pas la tendance à pardonner ou excuser dans son coeur les fautes d'autrui avec la remise partielle ou totale de [ou encore le rachat de la pénitence publique pour] nos propres fautes ou péchés punis (=pénitence) par une double peine, si l’on peut ainsi s’exprimer : une peine matérielle, temporelle : 'pena', et une peine spirituelle 'culpa', l'absolution obtenue par confession [dans ou hors confessional] n'intéressant que la seconde, prières, jeûnes et aumônes dispensant en quelque sorte de la première ?
Tout n'est donc pas dans Proust...
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 juin 2008 à 07:43
Monsieur,
Vous lire est toujours un plaisir, et en l'espèce, j'aurais probablement (sûrement) fait le même choix que vous.
J'ai eu l'occasion de rencontrer un certain nombre d'"ecclésiastiques mondains", qui m'ont toujours agacé en tant que tels. Mais le Christ est venu aussi pour leur "clientèle" : des "pécheurs" riches, qui doivent trouver des pasteurs aptes à les conduire, ou à leur parler. Le père de la Morandais semble être l'un d'eux.
En tant que chrétien, je me réjouis de ce que son charisme existe, même s'il ne me correspond pas. Il est décoré ? Et alors ! Nous avons tous nos faiblesses...
"L'indulgence, il y a des confessionnaux pour cela" écrit sbriglia plus haut. L'intérêt pour la différence (la tolérance ?) doit-il être aussi cantonné aux confessionnaux ?
Rédigé par : Hub | 16 juin 2008 à 23:39
@ Eric
L'indulgence, il y a des confessionnaux pour cela...
Rédigé par : sbriglia | 16 juin 2008 à 13:55
Je vous lis depuis longtemps avec intérêt, mais aussi avec un perpétuel malaise dont je n'identifiais pas la cause jusqu'à présent. Je viens de la trouver.
Ce qui vous distingue de Sœur Emmanuelle c'est l'indulgence.
Qu'elle soit mesurée dans l'exercice de votre profession cela se conçoit, mais la vie n'est pas un procès.
Pourquoi votre admiration pour l'une doit-elle s'appuyer sur votre critique de l'autre ?
Rédigé par : Eric | 16 juin 2008 à 10:20
- Hey l'autre, t'as vu hein, il est parti avec les millions de l'usine et personne lui fait rien !...
- Qui ça l'autre ?
- L'autre, j'te dis, c'est pareil, c'est le patron, paraît que c'est un truc qui s'appelle le CAC...
- Le quoi ?
- Le CAC jte dis, c'est un plan à eux qu'ils ont pour faire un max de tune, tu verrais...
- Et j'peux y aller moi au CAC ?
- Mais non, toi t'es trop naze, t'as pas étudié, tu parles pas le français, tu parles caillera, t'as pas lu le Cid...
- Le quoi ?
- Le Cid... C'est un vieux bouquin mais faut le lire sinon tu réussis pas dans la vie.
- Et l'autre du CAC, il l'a lu ça le Cid ?
- Je veux qu'il l'a lu, c'est pour ça qu'il a jamais rien branlé et qu'il part maintenant à la retraite avec des millions, il dit que c'est la crise, la mondialisation, faut virer les ouvriers sinon ça coule...
- Et lui il coule pas ?
- Non, il est viré lui.
- Avec les millions ?
- Ouais, c'est le parachute, la spécul, ça se passe là-haut dans le CAC tout ça...
- Le parachute ?
- Ouais c'est encore un truc à eux, tu vois, le but du jeu c'est qui c'est qui glandera le plus pour gagner le plus...
- Wouah trop cool le biz !
- Ouais mais t'iras pas toi.
- Et pourquoi que j'irai pas ? Parce que c'est dans le Cid tout ça ?
- Comme j'te l'dis, noir sur blanc, c'est un type qui l'a dit la dernière fois à la télé, c'est le philosophe, tu sais, le gars-là qui réfléchit beaucoup pendant des heures et qui se gratte tout le temps la tête, là juste derrière l'oreille, il a dit si t'as pas lu le Cid t'es pas civilisé t'as aucune chance, tu restes une racaille dans ton quartier avec ton rap et ton verlan à la con...
- Ah ouais! c'est grave ce que tu dis là. N'empêche mon père lui il a jamais fait de rap et il parle pas le verlan, eh bien j'vé t'dire, il a bossé toute sa vie comme un dingue à l'usine et il a pas un rond aujourd'hui et en plus il est malade, il arrête pas de tousser et il sort plus de l'appart, c'est la mère qui fait les courses, et j'te dis pas, elle commence à boiter la mère à force de marcher comme ça jusqu'au Lidl...
- Ils ont lu le Cid au moins tes darons ? Ils sont civilisés ?
- Ils ont rien lu du tout mes darons, ils avaient pas le temps et on n'avait pas beaucoup de sous, c'était pour bouffer et les fringues pour la rentrée, pas pour acheter des bouquins, mais ils sont cools et ils m'ont bien élevé...
- Et au bahut, t'as pas lu le Cid ?
- Me rappelle po. P'têt mais ça m'dit rien. M'en serais rappelé sinon... Tu crois que c'est à cause de ça ?
- Sûr et certain. T'es bien élevé mais t'as pas un rond, donc tu comptes pas. T'es pas dans la civilisation, mon pote, t'es pas dans le CAC, t'es rien du tout, t'es nulle-part...
- Hey, je suis là avec toi.
- Ouais mais moi j'passe voir ma mère, c'est tout, je reste pas là, je biz moi, mon vieux, je biz, j'tiens pas les murs, j'bouge...
- T'es dans la CAC ?
- Presque. Je suis juste à côté, j'prospère, t'as vu ma caisse ?
- Ouais ! C'est trop la classe.
- 12 cylindre en V, les gars du CAC ils ont la même, et j'te dis pas les putes de luxe, t'en auras jamais des meufs comme ça toi, tu t'marieras qu'avec une fausse pucelle et tu toucheras p'têt les allocs, c'est vendu avec et la clim et l'alarme et les jantes alu...
- J'te connais, on était au bahut ensemble, t'étais le dernier, tu vas pas me dire que t'as lu le Cid toi ?
- J'l'ai parcouru rapide, c'est intéressant...
- Et maintenant ?
- Maintenant tu m'appelles monsieur.
- Et j'peux l'trouver où ce bouquin ?
- Tu vas à la FNAC, tu d'mandes à la dame, elle te montrera...
- Et après moi aussi je s'rai comme toi ? Moi aussi je s'ré civilisé ? J'irai dans le CAC si je lis ce bouquin ?
- Non, là ils sont trop civilisés pour toi, ils ont pas lu que le Cid eux, ils ont tout lu, ils ont tous les diplômes, tu verrais, c'est tapissé, les murs... J'te dis pas, les meilleures écoles et compagnie, le fric il leur sert pour rembourrer les fauteuils, tu verrais il y en a partout... Mais si tu te démerdes bien, t'auras le modèle en dessous.
- Tu crois ? Le 6 cylindre en V ?
- Ouais. Allez, à plus, bise...
- T'occupes, j'y vais tout de suite à la FNAC, j'vé allé le piquer ce putain de Cid, moi aussi j'veux du CAC, il y'a pas de raison...
- T'as raison cousin, nous on n'est pas assez méchants pour nous donner en exemple mais c'est pas une raison pour nous traiter comme des chiens.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 15 juin 2008 à 19:28
« Actrice médiatiquement et ostensiblement militante. »
« Personnage qui plaît beaucoup, aujourd'hui, aux médias : l'ecclésiastique mondain. »
Vos propos élogieux au profit de Sœur Emmanuelle sont assurément de bon aloi, car fort légitimes. Qui peut d’ailleurs les contester ?
Mais surtout, et malheureusement, ils sont l’occasion de jeter quelques piques à l’adresse d’Emmanuelle BEART et du Père de LA MORANDAIS au prétexte que, finalement, ils sont dans leurs combats plus "médiatiques" que vous.
Car vous aussi passez à la télévision ou à la radio pour faire passer vos opinions et messages. De même obtenez-vous des accords de publications.
Vous aussi, vous usez de votre notoriété pour vous faire entendre et en l’occurrence du grade et de la fonction que la République vous a confiés, ce qui pourrait paraître une circonstance aggravante.
Mais loin de moi l’idée de vous le reprocher.
Mais je ne comprends vraiment pas comment vous vous permettez d’incriminer aux dépens d’autrui, ce dont vous usez tout aussi largement qu’eux lorsque l’occasion se présente.
N’est-ce pas finalement qu’une simple divergence d’approche quant à la nature des combats à mener ?
Rédigé par : GL | 15 juin 2008 à 16:30
@LAZARE
"Ceci dit, pour ce qui est de l’appréciation de Sœur Emmanuelle au sujet le la Légion d’Honneur, il ne faut pas oublier que cette décoration doit être demandée (une bonne âme peut le faire en votre nom) ET doit être acceptée ; ce n’est pas une obligation. On ne peut vouloir, accepter et dénigrer dans le même mouvement."
En effet, il suffit également que quelqu'un se préoccupe de vous proposer pour cette distinction. Nombre de gens obscurs restés suffisamment humbles ne l'ayant pas demandée pour eux-mêmes ne l'ont pas obtenue, vu que personne ne s'est, pas davantage qu'eux-mêmes, inquiétés d'eux.
Maintenant quant à accepter ou ne pas accepter, je crois qu'il y a également un certain orgueil à refuser d'être distingué et une certaine grâce à l'accepter tout en faisant savoir que cela ne vous rend ni plus grand ni plus méritant que tout ceux qui bien qu'en s'en étant montrés dignes, n'ont pas été couchés sur la liste !
Enfin, il y a ceux qui, en ayant été jugés dignes et ayant reçu cet honneur là et/ou d'autres encore, voient, une fois disparu, leur tombe dépouillée de cet ornement jugé par un conjoint un peu snob, trop ostentatoire !
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 juin 2008 à 14:24
Je pense que votre billet plus centré sur les ecclésiastiques mondains aurait été l'occasion pour vous d'écrire une note d'anthologie... sur les mondains tout court adulés par les médias.
Dans la lignée et dans la tradition de certaines de vos notes, où vous distribuez des claques et des raclées sourdes - genre et forme langue de vipère - bien pliées en embuscade dans vos mots.
C'est mon regret à lire votre billet.
Rédigé par : Véronique | 15 juin 2008 à 11:04
Bonjour,
En ce grand jour de la Fête des pères !
Concernant les deux Emmanuelle : je ne suis pas un homme mais je me permets un avis.
Chacun a ses goûts. J'ai toujours apprécié pour le plaisir de la vue Mademoiselle Emmanuelle Béart. Elle est belle, il faut le reconnaître. Lorsqu'un film n'est pas spécialement transcendantal, j'avoue qu'avoir cette actrice au casting me fait délaisser l'intérêt d'un enrichissement culturel. Je lis les commentaires des hommes et je n'en suis pas étonnée.
Le fait d'être une égérie cinématographique ou d'être un maillon des enjeux de la cosmétique n’ampute pas une femme de ses qualités de coeur.
Oui, Philippe, vous n'avez pas dit que cette actrice n'avait pas toutes ces qualités.
Pourtant, je ne crois pas que cela vienne automatiquement de sa personne, cette aura médiatique dont vous parlez.
Suscitant de l'intérêt auprès d'un public, elle capte automatiquement l'intérêt lorsqu'elle s'investit dans une cause humanitaire. Tant mieux. Si la cause n’était pas portée par une star, est-ce que la cause serait autant prise en compte ? Les jeunes filles aspirent davantage à devenir des tops qu’à entrer dans les ordres.
Vous disiez que vous ne détestiez pas le couple Angelina Jolie et Brad Pitt pour leur engagement dans l’humanitaire, il me semble. Emmanuelle Béart est pour la France ce qu'Angelina Jolie est pour les USA. Je schématise mais il faut des stars pour sensibiliser aux conditions existentielles des enfants dans certains pays.
Je ne suis pas un homme et je ne ferai pas référence à une plastique. Je m'intéresse à ce que les individus ont à dire. Utiliser sa célébrité à des fins altruistes, je trouve cela pas mal. Pourquoi pas ? Y'en a tant qui utilisent leur célébrité pour leurs intérêts strictement personnels.
Aimer ce que la Vie nous permet en plaisirs ne signifie pas qu'on puisse se situer aux antipodes d'une vertu morale. La foi et la religion sont deux choses différentes. Pour certains, elles sont indissociables. Tant mieux, chacun vit cette foi comme il le souhaite. Un sacerdoce peut se vivre en qualité de civil. L’engagement est une histoire entre soi-même et sa conscience. Le regard de la critique positive ou négative importe peu, au fond. L’essentiel est la cohérence entre ses convictions (affichées ou non) et son comportement.
Je pense que je ne m'ennuierais ni avec Soeur Emmanuelle ni avec l'actrice. Les deux figures me semblent, sans les connaître davantage que ce que les médias véhiculent, intéressantes car résolument ancrées dans ce monde moderne.
Bonne fête aux papas de France et de Navarre !
A bientôt !
Rédigé par : Ktrin | 15 juin 2008 à 10:10
Certes ma "culture spirituelle" (oui oui, ça se cultive ça), me ferait pencher pour Soeur Emmanuelle, mais mes souvenirs d'enfance me font pencher non pour l'actrice, mais pour la fille de l'auteur compositeur de "l'Eau vive" (ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive...)
Mais bon... les souvenirs ça se commande pas, c'est irraisonné, surtout que l'eau va devenir un ingrédient de plus en plus cher.
Quant à Soeur Emmanuelle, désolé, je préfère une autre soeur... Thérésa, plus humblement discrète, plus proche du message de celui qui l'a appelé... mais ça c'est ma "culture spirituelle" qui me le commande...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 juin 2008 à 23:41
Il y a deux façons de ne pas s'attacher aux honneurs : tout faire pour n'en mériter aucun ou tout faire pour les mériter tous. C'est entre ces deux termes que nous sommes menacés des vanités.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 14 juin 2008 à 23:01
J’ai aussi beaucoup d’admiration pour sœur Emmanuelle, sa vie et son parcours.
Je vous rejoins tout à fait sur le père de la Morandais qui cultive avec délectation son prétendu atypisme pour le plus grand plaisir des spécialistes de la controverse cathodique. Je lui associerais bien Mgr Gaillot pour faire bonne mesure. On pourrait parfois se demander, si le Malin n’a pas inséré sournoisement quelques codes à effets tardifs et délétères dans certains ADN ecclésiastiques pour semer la zizanie et entretenir le doute.
Ceci dit, pour ce qui est de l’appréciation de Sœur Emmanuelle au sujet le la Légion d’Honneur, il ne faut pas oublier que cette décoration doit être demandée (une bonne âme peut le faire en votre nom) ET doit être acceptée ; ce n’est pas une obligation. On ne peut vouloir, accepter et dénigrer dans le même mouvement. Si elle l’accepte, alors, on peu comprendre que NS tienne à lui remettre cette distinction de Grand Officier personnellement. Il en est de plus futiles, anachroniques et dérisoires.
Quant à choisir, il faut aussi considérer le contexte.
Si c’est pour faire une retraite monacale en robe de bure ou pour survivre dans une île déserte habillé léger, la réflexion peut conduire à des options différentes. Dans un cas comme dans l’autre il n’est pas question (pour moi en tout cas :) ) de partir avec les deux.
Rédigé par : LAZARE | 14 juin 2008 à 22:24
Bruno Masure, dans son livre "Enquête sur mon assassinat" (Chiflet & Cie), livre une petite anecdote concernant Soeur Emmanuelle. A l'issue de l'enregistrement de l'émission "Vivement dimanche" de Michel Drucker et en attendant son taxi, Soeur Emmanuelle formula cette prière: "Pourvu que ce soit une Mercedes !"...
Rédigé par : Aude | 14 juin 2008 à 20:53
Ce qui eut été intéressant c'est connaître la finalité du choix. Lorsque Pâris choisit Aphrodite (amour charnel) contre Héra (bonheur conjugal) et Athéna (la vierge armée, hostile à la seconde, garante de la Justice et protectrice de la Cité), son choix est motivé par le désir d'Hélène contre la paix pour la Cité et contre la concorde matrimoniale dont le lait nourricier fait fleurir les lis...
Sœur Emmanuelle c'est le sourire malicieux et l'humour, la protectrice de l'enfance dont je retiens pour ma part cette citation emblématique :« Acharnons-nous pour que l'Homme soit partout respecté. » Ce qui signifie y compris dans les lieux pénitentiaires !
Emmanuelle Béart c'est l'ambassadrice de l'UNICEF, l'engagement auprès des sans papiers qui se veut l'insoumise en tenue légère... C'est une option qui touche autant un certain type de donateurs que le traditionnel Gala de charité j'imagine !
Mais pour que le compte y soit ne nous manquerait-il pas une 3ème Emmanuelle, notamment celle de cette série :
"- 1982 : Pénitencier de femmes (Violenza in un carcere femminile) de Bruno Mattei
- 1983 : Révolte au pénitencier de filles (Emanuelle fuga dall'inferno) de Bruno Mattei" toujours !
Maintenant tout choix y compris le meilleur ne va jamais sans quelque risque même si la Guerre de Troie n'aura pas lieu...!!
Rédigé par : La brave dame | 14 juin 2008 à 20:49
Vous avez tort de choisir. En homme pratique, on prend l'une pour l'exultation du corps et l'autre pour l'apaisement de l'esprit. De deux manières d'aimer la femme, il faut choisir... les deux.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 14 juin 2008 à 18:47
Moi aussi je choisirais Soeur Emmanuelle rien que pour regarder avec elle le match de mardi France-Italie qui promet d'être plein de rebondissements avec des joueurs de la Squadra qui feignent une chute et réclament un penalty à chaque minute et les Bleus mal dans leur peau et mal choisis comme Gomis qui attend maladroitement le ballon. Entendre une soeur pester contre les maladresses d'une équipe de France doit être savoureux. Mais pour une fin de soirée un homme peut se souvenir de la bouche (trop ?) pulpeuse d'Emmanuelle Béart et préférer après un match pourri une nuit nourrie de péchés.
Rédigé par : SR | 14 juin 2008 à 18:13
Je respecte votre choix, ceci dit... comment dire sans paraitre trivial... il est un de ces deux visages que j'aimerais "évidemment" rencontrer au réveil...
;-)
Rédigé par : Marc | 14 juin 2008 à 16:07
Je crois que vous avez oublié une Emmanuelle, muse de Pierre Bachelet... je suis navré de ce trait d'humour.
C'est vrai que Soeur Emmanuelle mérite le respect par son action solidaire, sans parti pris. Ceci étant, pour mon modeste compte, Emmanuelle Béart me parle mieux.
Rédigé par : stéphane augendre | 14 juin 2008 à 16:03