Depuis hier, les politiques dont le président de la République et le Premier ministre, les associations juives et les médias - le Figaro et le Parisien avec moins de prudence que le Monde - dénoncent le caractère antisémite d'une agression grave laissant un jeune homme de 17 ans dans le coma, entre la vie et la mort même si son état s'est apparemment amélioré aujourd'hui.
Dans tous les cas odieux, cet acte, dans l'immédiateté et l'urgence de l'indignation en quelque sorte, a été qualifié d'antisémite. A entendre certains, il était inconcevable qu'il ne le fût pas, intolérable qu'il puisse être perçu autrement, scandaleux que soit mise en doute la motivation antisémite. La bêtise et la cruauté humaines sont sans limites et ne s'arrêtent pas qu'au seul port d'une kippa pour se déchaîner mais la cause était entendue, le crime était forcément antisémite. On saura plus tard mais l'étonnant est qu'il fallait le décréter tel, tout de suite. On a l'impression que personne ne veut se voir dépasser dans cette course à la morale qui fait presque disparaître la nature intrinsèquement perverse du comportement lui-même, peut-être celui de cinq jeunes brutes.
Heureuse surprise, ce matin, où j'ai entendu, rapporté par France Inter, un propos de Gilles Bernheim, brillamment élu grand rabbin de France, pour qui le caractère antisémite de l'attaque était "probable, pas certain". Dans cette surenchère précipitée, un peu de raison et de lucidité fait du bien. Son mandat permet d'espérer, grâce déjà à ce détail éclairant.
Il y a une manière délirante de sonner le tocsin qui nourrit l'incendie au lieu de le réduire.
Le tocsin fou vient encore de tonner dans le PAF. Siné, le dessinateur de Charlie-Hebdo, vient d'être viré parce qu'il aurait ironisé quant à une éventuelle conversion au judaïsme d'un des fils Sarkozy le président relativement à son probable mariage avec une des filles "Darty". On l'accuse en l'espèce d'antisémitisme, rien que ça ; ce qui, à vrai dire, fait sourire, quand on lit les propos incriminés. On n'a pas fait un tel rahouf ni viré Siné de nulle part lorsqu'il dit jadis des Harkis qu'il leur crachait à la gueule et de leurs fils et filles, qu'il(elles) crèvent s'ils(elles) soutiennent leurs parents. Certes, il fut condamné pour ces propos par le TGI de Montpellier mais enfin... Siné, c'est un minable sans talent, un type pitoyable, un artiste raté, une caricature à lui seul (c'est mon opinion) ; il devrait s'estimer heureux que les Harkis, leurs enfants et, plus généralement, les rapatriés d'Algérie militaires ou non, tous peu enclins à plaisanter quant à ces choses graves, l'aient traité par le mépris et l'ignorance plutôt que par autre chose qui aurait pu lui nuire sévèrement et durablement dans sa chair. Ils se sont montrés plus dignes que lui, ô combien ! Mais aujourd'hui, ce foutu tocsin en refait un de ces vacarmes, on l'entend de loin... Il se caricature (ce tocsin) autant que ce Siné malsain et il discrédite encore une fois une population qui ne lui demande rien et dont il s'arroge indûment la représentation médiatique et de hurler en son nom et au nom de ses droits. Ca en devient ridicule...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 17 juillet 2008 à 20:02
Cessons là, effectivement, vous me fatiguez avec vos élucubrations. Vous aussi avez lu moult livres, non ? Et en écrivez ? Me trompè-je ? Vous êtes historien... Retournez-y, professeur, il y a de graves lacunes, c'est inquiétant.
Je vous salue. Vous pourriez en faire autant...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 02 juillet 2008 à 11:25
Plutôt que de nous assener votre habituel étalage de connaissances (on a compris que vous aviez lu beaucoup de livres et que vous en écriviez), prouvez-moi concrètement l'existence de ce prétendu lobby juif sioniste qui aurait investi la littérature, la musique, le cinéma, la presse et tous les médias. Sur quoi fondez-vous vos élucubrations ? Sur la rumeur publique ou alors peut-être avez-vous dressé des listes des juifs qui peuplent, selon vous, les postes clés de la communication et du show business ? Mais, alors, dans ce cas, c’est vous qui les distinguez du reste de la Nation pour reprendre la lettre de votre argument creux. Enfin, une fois que vous les avez repérés, votre pénétration vous permet donc de déterminer lesquels de ces juifs sont des lobbyistes sionistes ou pas.
Vous parlez de l’ouvrage de Jonathan Littell comme d’une œuvre commanditée par des sionistes. Je laisse aux lecteurs le soin d’apprécier la pertinence de vos propos. Je crois plutôt que cette mise en cause d’un prétendu lobby juif tout puissant vous permet, une fois encore, de donner une explication simpliste à une réalité dont la complexité vous échappe. A l’instar de Monsieur Reffait et de quelques autres, vous n’appréhendez le monde que par opposition binaire, ce qui constitue pour le moins une limitation de la pensée.
Mais je m’arrête là, car je ne crois pas qu’une discussion sur de telles bases vaille la peine d’être poursuivie. Je vous laisse donc pérorer à loisir sur ce blog que vous avez un peu trop tendance à confondre avec votre journal intime.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 juillet 2008 à 10:27
Cessez d'écrire n'importe quoi, Laurent Dingli et de vous faire le mauvais chantre défenseur de je ne sais quel cauchemar... Mais bien sûr qu'il existe en France un lobby juif prompt à tous les partis en faveur d'Israël. Et alors ?! Mais bien sûr que ce lobby a mainmise sur les médias de masse... Ce lobby qui fait virer un Préfet de la République parce qu'il a osé rédiger une tribune somme toute banale sur le site musulman Oumma.com... Ce lobby qui exige du Monde et de Libération, journaux "indépendants", qu'ils refusent de publier un article encore dérangeant certes mais absolument correct tant dans le fond que dans la forme du sieur Tarik Ramadan... Bien sûr que "Les Bienveillantes" du prête-nom Jonathan Littel est une oeuvre (au demeurant intéressante) collective commandée par ce lobby suite à l'élection présidentielle de 2002... Mais vous n'êtes pas au fait de notre beau monde littéraire, je peux le comprendre. Bien sûr que certains auteurs de livres absolument nuls et sans aucune qualité littéraire sont plus que soutenus, primés et promus que n'importe qui par ce lobby juif hyper médiatique du seul fait qu'ils sont juifs et partisans déclarés ou non... Bien sûr que lorsqu'un humoriste juif se moque odieusement à la télé des personnes handicapées mentales, on monte aussitôt au créneau pour dire que ce n'était qu'une malheureuse gaffe. Quand dans le même temps, on jette l'anathème et plus que cela sur un autre humoriste (non juif celui-là) qui (où est le scandale ? qu'on le dise vraiment) caricature à la télé également d'un quelconque salut nazi un quelconque intrégriste fondamentaliste religieux juif et raciste... Que croyez-vous que vient de faire Thierry Lévy par son récent livre "Lévy oblige" ? Il vient de leur dire merde, tout simplement, à tous ceux-là qui voudraient l'embrigader lui aussi du seul fait de son nom. Feu Raymond Barre lui-même avant de mourir l'a dénoncé ce lobby juif. Il était antisémite, Raymond Barre ? Non, "Feuj" n'est pas péjoratif. "Goy" non plus. J'ai vécu des années dans le "Sentier" dans les années 80 ; déjà ils se qualifiaient eux-même ainsi quand nous nous disions "Beurs" et les Noirs "Renois". Et pour ce qui est du Betar, certes ne comparons pas l'incomparable, c'est injuste et de mauvais goût. Il ne s'agit que d'un groupe d'étudiants essentiellement parisiens qui promeuvent parfois violemment le sionisme intransigeant. En ce moment, ils font le coup de poing contre les Blacks militants de la Tribu K. Demain ils le feront peut-être avec d'autres... Pas de quoi fouetter un chat. Mais "Stern" et autres groupes d'entre les deux guerres en terre de Palestine et qui n'avaient rien à envier, eux, aux futures méthodes des S.A. nazis, ça vous dit quelque chose ? Ce sont des êtres tels que vous qui par des écrits et propos semblables distillent sans cesse la suspicion et par là même isolent davantage ces nombreux Français de confession ou non juive mais d'ascendance peu ou prou lointaine israélite qui n'aspirent qu'à n'être que Français et ne relever que du droit commun. Durant l'Occupation nazie des années 40 et les rafles de Juifs Français, nombreux parmi eux n'apprirent qu'au moment où les policiers français les emmenaient qu'ils étaient d'ascendance israélite... Ils l'ignoraient ! Ils l'avaient oublié depuis ces siècles où ils vivaient Français... Des êtres tels que vous sont toujours là pour le leur rappeler, hélas, même quand ils ne vous demandent rien.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 juillet 2008 à 18:58
Je partage votre souci de prudence mais suis plus proche de l’opinion émise par Irnerius.
Entre les indignés de profession qui exploitent le terreau toujours fertile de la lutte contre l‘antisémitisme, et que je n’aime pas plus que vous, et ceux qui en nient les moindres manifestations, il existe bien des cas de figure. Mais quand je lis certains commentaires de votre blog, je me demande si l‘on sonne suffisamment ce tocsin-là.
Ainsi l'inénarrable Jean-Dominique Reffait qui compare le groupe sioniste Betar aux Sturm Abteilung nazis... Que l'on condamne l'extrémisme et les méthodes de ce groupuscule juif est une chose, mais le comparer aux sections d'assaut du national-socialisme, c'est-à-dire au mouvement responsable du plus grand génocide de l'Histoire et de la mort de plusieurs millions de ces mêmes juifs, confine à l'ignominie.
Plus loin, Monsieur Lacheb-Boukachache brode sur le thème habituel du lobby juif qui dirigerait selon lui les media, la littérature, le cinéma, etc. On entendait les mêmes arguments dans les années trente, même si l'auteur de ces lignes prend soin de différencier les sionistes aux commandes des média, des juifs assimilés qui subiraient le joug des premiers. Le Juif, c’est bien connu, est responsable de l’antisémitisme :
" (…) Cependant, j'ai la certitude qu'en France aujourd'hui et ce depuis plusieurs années, ce sont les Juifs qui sont cause de tant de tort au quotidien aux Juifs. Qu'on ne cherche pas ailleurs ; la source de ce mal est là. Un lobby juif sioniste puissant est à l'oeuvre en France, qui détient le quasi monopole des interventions médiatiques, pseudo "philosophiques" et intellectuelles qu'elles soient télévisuelles, journalistiques, littéraires, musicales, cinématographiques... Tout support qui médiatise massivement. Ce serait la pire des hypocrisies que de le nier et par cette négation ce serait encore ajouter du tort à la grande majorité des citoyens français et juifs de confession ou non mais d'ascendance israélite qui n'appartiennent pas à ce lobby et vivent ni plus ni moins différemment(...)".
On remarquera chez Monsieur Lacheb-Boukachache, l’habituelle anticipation visant à condamner d’éventuel contradicteur (nier ses propos serait une hypocrisie et même faire du tort à la majorité des Juifs qui sont de bons citoyens parce que vivant comme les autres).
Pour clore ce rapide pot-pourri de finesse et d’intelligence, les propos suaves de Monsieur Patrick Marguillier, dont les interventions ont toujours pour caractéristique d’élever le débat. Le triste sire ose ainsi écrire :
« A propos des juifs, bah, "feuj" n'est pas pire que le terme généralement péjoratif et méprisant "goy"...
« Quant à leur avarice, elle est légendaire, allez travailler dans un kibboutz c'est fou ce que vous serez payé, même notre smic fait bonne figure à côté (surtout si vous êtes un goy), pour les moins aventureux, allez travailler rue du Sentier... ou dans les bazars de Barbès... ».
En résumé donc, et sur quelques interventions de blog, on apprend que le Juif est avare, qu’un lobby sioniste dirige les media, la littérature, le cinéma, la musique, etc., et qu’un groupe juif extrémiste n’est rien d’autre que la résurrection des sections d’assaut nationaux socialistes. Eloquent non ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 01 juillet 2008 à 12:00
A l'heure du travailler plus, il serait bon, chaque jour, de fermer tous les magasins, d'arrêter toutes activités pour cause de prière, imaginez chacun avec son petit tapis sous le bras se tournant pour prier là où la boussole l'indique, vers la Mecque, aux heures dites !
Il ne manquerait plus qu'une police religieuse qui contrôlerait alors les mécréants qui manqueraient à ces obligations...
Il y a quelques années, j'ai connu une jeune femme qui avait épousé un "juif". A la naissance de son fils, elle se vit remettre, par son beau-père, à l'époque, un chèque de "10.000,00 F". Elle m'avoua alors que si, elle avait eu une fille, là, de son beau-père, elle n'aurait strictement rien obtenu... !
J'ai, un jour, (encore me direz-vous), tenté d'engager une conversation avec un israélien... Autant s'adresser à un mur...
Il était sans doute sourd !
Ou peut-être n'a t-il pas aimé ma ressemblance avec une "libanaise", comme ce me fut dit un jour en Alsace ???
Le tocsin sonne parfois... !!!
Au risque d'être lynchée... comme je faillis l'être...
J'avais plus de chance, récemment, avec le petit moineau qui était venu s'installer, sur le dossier d'un fauteuil, face à moi, gare de Lyon, alors que j'attendais à la terrasse d'un restaurant... Nous avons "cuicuité", sans se cuiter !
Un chat mot à l'enseigneur Cactus de mon chat : "il est où votre miaou ?" A combien de souris ?
@ Catherine Jacob,
Auriez-vous dans votre immense bibliothèque quelques informations sur un dénommé "Robert Guillemard", fusilier d'origine provençale, qui a revendiqué l'honneur d'avoir occis l'amiral Nelson, à la bataille de Trafalgar, le 21 octobre 1805 ?
Serait-ce sa véritable identité ou un pseudo ?
Rédigé par : Marie | 26 juin 2008 à 12:59
@ erig le brun de la bouëxière
Au moins votre opinion a le mérite de clarifier et de mettre en musique les pensées de beaucoup de Français de souche... (Estimons-nous heureux d'avoir encore le droit de revendiquer que nous sommes de souche, ça nous distingue, ça va sûrement bientôt être interdit aussi et considéré comme discriminatoire ou raciste d'oser le dire), bientôt Monsieur Bilger ne mettra plus sa photo, ça fait désordre d'être pâle, d'avoir des origines, de les aimer... d'aimer la terre, nos campagnes, nos paysans, nos fleurs, nos senteurs, nos rivières, tout ce qu'on fait nos pères, notre France..
de ne pas avoir un faux accent z'y va..
Pourtant je n'ai rien d'un nationaliste mais ça me fout le bourdon malgré tout...
Aseptisons, les bretons sont des c.. d'après le "hongrois", sa femme l'italienne n'en pense pas moins, alors évitons Molière, ça dessert les propagandes nauséeuses du grand rabbin, du grand imam, du boss de la scientologie, du gâteux boss des chanoines, bref des sectes qui ont réussi, un non problème pour une directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, non, à peine...
Surtout quand on pense aux centaines de millions de morts partout dans le monde à cause de ces sectes et de leur propagande, on reprend les mêmes et on recommence !
Les hommes oublient vite..
Pauvres Dieux mis à toute les sauces par les simplets, insectes humains qui ne tendent qu'a exploiter au mieux leurs congénères, heureusement qu'ils n'entendent pas ces propagandes faites à leur insu... (les Dieux)
On comprend pourquoi ils ne risquent pas de répondre à la moindre prière... Je ne voudrais pas être à leur place finalement.
Construisons des mosquées partout, des synagogues...
Ça ne fait absolument pas désordre avec notre architecture, non non...
Même si ça fait moche, du moment que ça fait tolérant entre deux expulsions.
D'ailleurs chez "eux" on peut construire des églises ou on veut, c'est bien connu...
Il y a même des endroits en France où voilà encore quelques années, on pouvait entendre les hauts parleurs de la mosquée diffusant du Coran à gogo (ce n'est pas le respect des locaux qui les étouffent), il fallait se taper cela pendant 2 heures, excusez-moi du peu,
j'irais même jusqu'à du "Johnny" pour ne pas entendre ces mélopées, c'est dire !
Je n'ai entendu le type balancer sa daube tout azimut qu'une fois, ça m'a amplement suffi...
C'est un grand progrès que tolérer l'intolérant... C'est Ben Laden qui doit bien rigoler des fois. On devrait lui envoyer de la farine pour qu'il se roule dedans !
- La voiture de monsieur est avancée
Etonnant que NS n'ait pas supprimé le terme "école laïque", le qualificatif laïque est discriminatoire aussi à sarkosecteland.
A propos des juifs, bah, "feuj" n'est pas pire que le terme généralement péjoratif et méprisant "goy"...
Quant à leur avarice, elle est légendaire, allez travailler dans un kibboutz c'est fou ce que vous serez payé, même notre smic fait bonne figure à côté (surtout si vous êtes un goy), pour les moins aventureux, allez travailler rue du Sentier... ou dans les bazars de Barbès...
Ca ne remet pas en cause les droits des Israéliens mais des extrémistes et autres religieux qui empiètent sur les nôtres et qui ne devraient avoir qu'un droit : se la fermer ! Ne serait-ce que par respect pour les centaines de millions de morts à travers les siècles et dont le sang gorgent nos sols à cause de leur stupidité innommable et leur aveuglement, leur acharnement à vouloir dominer les autres, le nazisme n'a pas fait autant de morts et pourtant il est interdit (à juste titre) de propagande...
Rédigé par : Patrick Marguillier | 26 juin 2008 à 07:18
A Aïssa et à sbriglia:
Comme dirait cette bonne vieille Tante Alice :
"Allez, une bonne soupe et au lit !"
C'est en effet où je vais aller.
Zé vu l'heure, ouais.
J'étais captivée par vos échanges.
Conflit là-bas : le résultat : des hommes qui tombent sous les tirs.
Triste.
A très bientôt !
Paix sur Terre.
Rédigé par : Ktrin | 26 juin 2008 à 00:17
@Aïssa
Remarquable analyse... qui nous change de vos exploits en chambre... et de vos potages en sachet.
Rédigé par : sbriglia | 25 juin 2008 à 13:55
"Quand on voit le prix de l'essence, on se dit que les monarchies pétrolières le regard tourné vers la Mecque et les mains sur une calculette ont oublié certains interdits religieux."
SR,j e ne vois pas le rapport sauf à être de mauvaise foi : la Bible interdit le prêt à intérêt "à ton frère" mais non "à l'étranger".
En outre la manne pétrolière dont bénéficient les pays du Golfe persique leur procure des revenus liés à la vente de l'or noir et non aux prêts à intérêt.
Enfin la facture pétrolière, pour nous consommateurs, est essentiellement due aux taxes fiscales internes, le prix du baril ne représentant qu'un cinquième du coût total.
Un peu d'économie appliquée ne nuit pas... même s'il n'est pas indispensable de lire les pages économiques de votre quotidien préféré.
Rédigé par : sbriglia | 25 juin 2008 à 13:51
Comme je suis d'accord avec vous...
Vouloir faire de l'information à tout prix...
Ne pas confirmer les premiers éléments de l'enquête...
Ne pas vérifier les informations reçues...
Combien de faits divers comme celui-ci sont traités avec ce manque criant de compétence ?
L'urgence, l'urgence, l'urgence...
Combien de faits divers traités dans l'urgence sont oubliés avec le temps ?
pffff
Rédigé par : Marie | 25 juin 2008 à 12:41
L'expression "Arrête de faire ton feuj, file-moi un peu de blé" ou autre renvoie à bien loin, à la nuit des temps presque, car dans les pays musulmans où les juifs étaient installés, ils étaient les seuls à pratiquer les prêts à taux usuraires, le profit étant proscrit par l'Islam. Quand on voit le prix de l'essence, on se dit que les monarchies pétrolières le regard tourné vers la Mecque et les mains sur une calculette ont oublié certains interdits religieux.
Rédigé par : SR | 24 juin 2008 à 23:15
Je me souviens, lorsque j'étais enfant puis adolescent, dans nos quartiers d'errance et d'ennui, nous avions souvent une expression lorsque l'un d'entre nous refusait quelque chose à l'autre : "T'es radin comme un Juif !" ou alors : "Arrête d'être radin comme un Juif" ou encore : "Putaaaaiiinnnnnn l'enfoiré, il est radin comme un Juif !". A ce moment, bien entendu, aucun d'entre nous ne savait ce qu'est un Juif ni encore moins pourquoi celui-ci serait radin plus qu'un autre. C'était une expression qui nous venait de nulle part ; nous ne la comprenions que comme le fait d'être radin... comme un Juif. Cela aurait pu être radin comme un Auvergnat ou un quelconque ou même une pie, un oiseau, que sais-je encore ?... Aujourd'hui, cette expression ne m'est naturellement plus de mise mais je sais qu'elle est encore souvent - pour ne pas dire toujours - usitée par d'autres jeunes dans les quartiers et banlieues avec une légère variante de verlan. Ainsi, elle est devenue : Putaaaiiinnnnnn, il est radin comme un Feuj, l'autre...". L'autre, bien entendu, n'est pas Juif. L'expression a perduré. Aujourd'hui, la vie faisant, les ans passant, j'ai bien évidemment constaté que les Juifs ne sont pas plus radins que d'autres, qu'il y en a parmi eux des généreux, des enfoirés, etc. Que la connerie humaine, ils en avaient aussi leur part mais non l'exclusive. Alors, me suis-je demandé, pourquoi cette expression qui nous a été, par devers nous, inculquée si tôt ? Pourquoi l'employiions-nous ? D'où nous venait-elle ? A l'âge de 10, 12, 15 ou même 17 ans, on ne théorise pas ses expressions, on ne les prémédite pas, c'est un langage spontané, c'est le langage de l'ignorance... N'empêche, on disait cela. Plus tard, que ce fut en prison ou ailleurs, j'ai connu des Juifs, pratiquants ou non voire hyper pratiquants ou hyper païens. Ils n'étaient ni plus ni moins radins que moi ou d'autres. Oui mais ils accumulent, ils embrouillent tout le monde, ils sont bourrés de tunes, ils lâchent pas un centime, ils font croire qu'ils sont pauvres... J'en avais la tête qui tournait lors de certaines discussions. Cela ne me convainquait guère car j'observais et constatais qu'il y en avait beaucoup de ces Juifs qu'on désignait si odieux qui étaient non seulement plus fauchés que moi mais en plus plus généreux et aimables que moi. Aujourd'hui (mon amour inné de la lecture et de l'écriture y fut pour beaucoup), ayant lu et su l'Histoire, je suis à même de comprendre les origines de cette expression et de tant d'autres plus glauques et sinistres les unes que les autres. Ce qui m'a alors sidéré fut de constater combien ces mots en apparence anodins nous avaient si profondément contaminés, nous, enfants, et contaminent encore. Pourtant, je n'ai pas souvenir de quelque adulte qui nous aurait dit et "instruit", à cette époque, en ces termes : "Méfiez-vous, les Juifs sont radins"... Pas davantage de souvenirs de lecture où nous aurions lu écrit cela ; d'ailleurs, nous ne lisions pas ; l'école, nous la quittions tous à 15 ans pour aller chaparder dans les magasins. Les bandes dessinées, oui mais... Tintin, Lucky Luke, Astérix, Spirou... Le conflit israélo-palestinien ? On ne savait ni où c'était ni ce que c'était. De plus, à l'âge que nous avions alors et aux temps heureux du disco et des fièvres du samedi soir, on s'en battait comme d'une vieille semelle de Jérusalem et de Kippour, de la chéchia et de la kipa... Il est inutile que je poursuive ; on aura compris ce que je veux dire...
Cependant, j'ai la certitude qu'en France aujourd'hui et ce depuis plusieurs années, ce sont les Juifs qui sont cause de tant de tort au quotidien aux Juifs. Qu'on ne cherche pas ailleurs ; la source de ce mal est là. Un lobby juif sioniste puissant est à l'oeuvre en France qui détient le quasi monopole des interventions médiatiques, pseudo "philosophiques" et intellectuielles, qu'elles soient télévisuelles, journalistiques, littéraires, musicales, cinématographiques... Tout support qui médiatise massivement. Ce serait la pire des hypocrisies que de le nier et par cette négation ce serait encore ajouter du tort à la grande majorité des citoyens Français et juifs de confession ou non mais d'ascendance israélite qui n'appartiennent pas à ce lobby et vivent ni plus ni moins différemment - si ce n'est leur culte et leurs traditions, au même titre que les autres des autres confessions et/ou origines - du reste de la population. Ce lobby n'a pas d'autres raison d'être que le sionisme intransigeant, c'est-à-dire le soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël quelle que soit sa politique. Ce lobby n'a pour seule raison d'être que l'existence d'Israël à tout prix. Soit ! On peut comprendre - et je suis le premier de ceux-là - que ce lobby, à travers ses membres et sa puissance financière et de facto médiatique, veuille, au regard de ce qu'a été l'Histoire des Juifs et particulièrement leur Histoire française au long de ce XXème siècle, sauvegarder et affermir absolument l'Etat d'Israël. Mais ceci justifie-t-il qu'il entrainât pour cela dans son désir tous les citoyens français de confession et/ou d'ascendance peu ou prou lointaine juive qui, dans leur grande majorité, ne se sentent pas concernés par celui-ci et n'aspirent qu'à être ce qu'ils sont et n'ont jamais cessé d'être, c'est-à-dire des Français, tout simplement, avec les mêmes qualités et les mêmes droits et la même Histoire ? Non. Et non davantage lorsque l'on emploie pour cela, pour cette propagande insidieuse, pour cet embrigadement de toute une partie de la population française, des méthodes indignes. Ces méthodes indignes sont précisément ce que PB, ici même, dans son billet initial, nomme "Le tocsin fou". Il est fou, certes mais il n'est pas innocent. Semer la terreur médiatique de la sorte pour obliger à un repli communautariste et, de là, à une adhésion désespérée à ce sionisme absolu, est honteux, indigne et, pour tout dire, criminel et dangereux. Il est, je l'espère, au sein des Français juifs pratiquants ou non, la majorité, l'immense majorité d'entre eux, à ne pas se laisser berner de la sorte et à faire face à ceux qui, les persuadant faussement de mille dangers et maux et s'érigeant indûment en leur porte-voix et défenseurs exclusifs, leur nuisent à chaque fois davantage en cela. Ce qui, en d'autres temps proches, ici en Europe essentiellement, a pu expliquer voire justifier la création d'un Etat juif pour des populations disparates et sans cesse persécutées, n'est plus de mise et d'actualité aujourd'hui, ni en Europe ni encore moins en France. On peut être juif en France et ne se sentir pas plus ni moins concerné qu'un autre par les politiques et conflits passés et actuels de cet Etat d'Israël qu'on leur présente d'une façon ou d'une autre comme le leur également et absolument. On peut - on doit - être juif en France et ne souhaiter relever que du droit commun.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 24 juin 2008 à 20:21
Mon cher Philippe,
Je vois que nous partageons les mêmes points de vue au sujet de cette histoire qui a fait l'objet d'un de mes billets.
J'ai toutefois orienté l'analyse sur le traitement médiatique qui a été réservé à cette histoire.
Lorsque lemonde.fr titre :
"L'agression d'un jeune juif à Paris soulève l'indignation" qui n'est pas sans susciter l'idée que l'agression est antisémite, trahissant les arrières-pensées de l'auteur, Rue89.com pour sa part titrait:
"Agression d'un jeune à Paris : le Crif dénonce un acte antisémite" présentant bien plus clairement que l'acte antisémite n'était qu'une thèse parmi d'autres.
Le professionnalisme de certains journalistes est parfois bien effrayant.
Les politiques suivant le pas des médias (ou peut-être est-ce l'inverse ?) se font une spécialité malsaine de "réagir à chaud" à l'actualité, au mépris de la nécessaire réflexion et de la sérénité indispensable à leurs fonctions.
Vous me permettrez de m'offusquer que les journalistes n'aient pas tiré les conclusions opportunes de l'affaire Outreau.
Il serait effectivement sain qu'ils procèdent aussi à ce travail d'introspection qu'ils ont eux-mêmes exigé de la Magistrature.
Pour le moment, ça crie encore au "présumé coupable", ça condamne avant de juger, et peu importe si l'on ne connaît que partiellement les faits. "Affirmons sans vergogne notre opinion en la travestissant dans les habits de l'information !" Telle doit être la devise de certains "éminents" journalistes.
Scandaleux.
Rédigé par : Nemo | 24 juin 2008 à 15:44
Oui refaire le conflit israélo-palestinien ici commence à lasser tout le monde. Oui les antisémites drapés dans le drapeau palestinien nous gonflent, oui les petits fachos du Betar drapés dans le drapeau d'Israël nous gonflent tout autant. S'ils veulent les uns et les autres se disputer les oliveraies, qu'ils aillent le faire là-bas ! Mais il est vrai qu'on peut supposer que le vrai territoire convoité est plutôt un carré de bitume ou vendre du marocain. Oui il faudra un jour nous dire si un français d'origine contrôlée, catholique ou protestant, agressé nuitamment pas trois arabes ou quatre noirs - ou par d'autres gaulois comme lui - a droit à la première page des journaux. Le motif raciste ou antisémite d'une agression est-il une circonstance aggravante ? Et n'y a-t-il jamais d'agressions racistes vis-à-vis des "autochtones" ?
Pour travailler depuis plus de vingt ans auprès de jeunes "difficiles" et avoir cotoyé de nombreux jeunes d'origine non-européenne, je témoigne avoir été de nombreuses fois taité de sale "céfran" de sale "fromage" de "face de craie". Le caractère ouvertement raciste de ces propos -de plus en plus courants- est il un sujet médiatique?
Oui la haine est en train de se répandre dans ce pays, pas seulement la haine du juif ou du noir, la haine du goy et du blanc.
Et même la haine du breton éructée par Mélenchon au fond des débats sur les langues minoritaires.
Qu'on commence par arrêter de sanctifier les victimes et qu'on leur donne -enfin- le droit de se défendre par elles-mêmes. Qu'on punisse les coupables, qu'on sorte de la politique de l'excuse à géométrie variable.
La question n'est pas de savoir si cette agression est un peu, beaucoup, carrément ou totalement antisémite, la question est de savoir si on tolère les agressions dans ce pays, plus, autant ou moins quand les victimes sont juives que quand elles ne le sont pas.
Rédigé par : erig le brun de la bouëxière | 24 juin 2008 à 15:35
On ne pouvait mieux qualifier la chose, Monsieur Bilger...
Il est bien évident qu'une telle agression sur ce jeune homme est inqualifiable, celle d'une personne de trente ans n'aurait guère d'importance, celle d'un 50/60 ans, s'il est Français et pas sérieusement amoché et capté par les médias, passe parfaitement inaperçue.
Un jeune arabe subissant la même chose, ça n'aurait jamais été un acte anti-arabe dans nos bons médias... Non plus anti-musulman...
Pourtant de jeunes arabes ou de jeunes musulmans se font tabasser tout les jours dans notre beau pays, ça ne fait même pas un bout de fait divers dans le Maine libre ou Ouest France...
Si un Français ose dire qu'il n'en a rien à faire des juifs, il est forcément antisémite, de même que s'il n'aime pas le gouvernement israélien, il est forcément un ennemi d'Israël. Bush faisait la même chose.
Sarkozy aussi, la France tu l'aimes ou tu la quittes...
Je peux ne pas aimer Sarkozy ou Le Pen mais aimer mon pays (mieux, j'adore la France, et ô abomination, je suis un bon et pur franchouillard), je peux aimer Israël et le peuple d'Israël mais haïr Ariel Sharon ou Ehud Olmert qui sont sans doute les pires causes de plaies de leurs pays.
Ça montre combien les religions et leur baratin ont débordé notre prétendue laïcité.
Un Français, dont le père, le grand-père et une longue lignée qui auraient bâti ici, fait la guerre, payé des impôts depuis des générations, n'a plus de droit face aux lobbies divers... tant juifs que musulmans.
C'est devenu parfaitement étouffant.
Evidemment quand il s'agit d'un juif, c'est une autre affaire, les lumières des lumières, le sommet du monde ne sauraient être considérés autrement que comme les plus immenses des victimes, "la victime".
Même dans l'affaire Fourniret, les victimes n'ont pas reçu autant de considérations médiatiques.
Un bébé palestinien mort sous une bombe ou le tir d'un hélico ne fait pas un entrefilet de nos jours..
Si de l'affaire au demeurant ignoble - nul ne saurait le nier - de ce jeune homme, on n'en parle pas encore d'ici six mois, je me fais chanoine...
Ça finit par vraiment être lourd, pour ne pas dire exaspérant.
Rédigé par : Actum récidivum | 24 juin 2008 à 15:35
@olivier-p
""nous" disons donc que ces jeunes en bande ressemblent aux SA : racistes, violentes, incultes, machos, haineuses, subversives."
Je suppose que vous parlez ici du Betar ! Et je suis bien d'accord avec vous !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 24 juin 2008 à 10:36
Un responsable de la communauté juive de Bondy déclarait ce matin sur Inter qu'il connaissait la famille du jeune homme agressé, que le jeune homme en question était plus ou moins membre du Betar et qu'il participait aux bandes de ce groupe dans le quartier. Ces bandes se retrouvent aux Buttes-Chaumont et se tapent sur la gueule avec d'autres bandes, arabes ou noires.
On dissout Tribu K (et on a raison de le faire) mais le Betar prospère depuis des décennies sans que personne n'ose toucher à ces petits fachos en kippa.
Je note la prudence des responsables de la communauté juive qui contraste avec l'empressement de tous ceux qui, craignant de ne pas avoir les fesses hyper-propres, se précipitent pour protester de leur amour dégoulinant pour une communauté.
Tartuferies.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 24 juin 2008 à 10:30
Le Grand Rabbin a tenu des propos justes.
Quant aux politiques, il jugent un peu vite... Le Président a même annoncé que la justice "punira avec sévérité" un tel acte. La justice est-elle habituellement laxiste pour ce type d'agression ?
Rédigé par : Bulle | 24 juin 2008 à 04:33
Ce qu'il y a de satisfaisant dans vos notes, Philippe Bilger, c'est très souvent, mais je ne dirai pas toujours, n'exagérons rien, cette concordance de pensée que nous avons sur bien des thèmes que vous abordez malgré, vraisemblablement, nos divergences idéologiques et politiques.
Il m'arrive de songer, à vous lire, que le fléau de votre balance se redresse sensiblement pour rejoindre le mien, s'activant de même en sens inverse.
Qu'ajouter en effet à vos paroles de bon sens, comme à celles du grand rabbin Bernheim ? Rien n'est jamais aussi tranché que ce que les médias ont l'habitude de nous suggérer, allant roucouler sur les branches du scandale pour mieux séduire leur lectorat.
Peut-on leur en vouloir à l'heure où la presse s'effeuille, comme arbre en automne, sous l'ouragan d'internet ? Oui sans doute car ils flattent ce besoin des masses avides de sensationnel et dépourvues de tout sens critique. Non certainement devant l'analyse des experts comptables.
Heureusement subsistent quelques oasis dans cette infinie platitude.
Rédigé par : Patrick PIKE | 24 juin 2008 à 01:39
Vous avez une énième fois raison : c'est à celui qui s'indigne le plus vite et le plus fort ! Et peu importe, au besoin, que la victime ait pu, comme la Préfecture de Police a cru utile de le diffuser, être également déjà repérée par ses services. Peu importe aussi que d'autres agressions entre bandes rivales colorent le contexte de celle-ci dont le caractère abject n'échappe à personne. Pourtant, souvenons-nous de certaines agressions prétendument antisémites et dont l'enquête a démontré une réalité autre. En vérité, le temps médiatique est devenu rigoureusement antithétique avec le temps judiciaire : le prêt à consommer médiatique ne tolère que la révélation du fait divers et si possible, dans un délai proche qui n'excède pas les 72h, l'arrestation du présumé (mais nécessairement car immédiatement) coupable. Tout le reste devient indifférent et le procès, lorsqu'il a lieu, intéresse finalement bien moins que la révélation médiatique et tapageuse du fait divers. C'est préoccupant parce que la gabegie médiatique consomme à tout va du fait divers en se souciant moins de la vérité judiciaire qui s'en dégagera, parfois longtemps après, que de l'illusion du fait divers dans l'instant. Cher Philippe, ce serait si simple si la réalité d'un dossier pouvait se résumer aux trois lignes d'une dépêche AFP ! Comparez l'écho médiatique d'un fait divers et l'écho judiciaire de son procès, c'est incomparable !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 23 juin 2008 à 20:45
Tabassez quelqu'un au point de mettre la vie en danger de cette personne.
Etre capable de cela pour une histoire de scooter est il me semble la chose la plus terrible de cette histoire.
Que le fait soit à connotation raciste, en plus, ne fait qu'aggraver le premier point mais ne saurait à mon avis prendre la primauté.
Michel Audiard faisait dire a Lino Ventura dans "Les tontons flingueurs" :
"Les cons ça osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît"
Je dois dire que dans cette histoire il y en a une belle brochette.
La presse quotidienne, tant télévisuelle qu'écrite, a relaté, comme de coutume, des faits sans en vérifier l'exactitude.
Qu'à cela ne tienne, cela fera vendre et sera racoleur. De quoi assurer quelques papiers dans les jours à venir. Même en reconnaissant qu'il se pourrait, peut-être, éventuellement, qu'on se soit fourvoyé, cela fera encore du papier de vendu.
A sa décharge, ils ont des lecteurs qui viennent se repaître de ce genre d'approximation. Cela fait parler au café du coin et il faut bien vivre.
Il faut dire aussi que les responsables, le mot me fait ricaner, des partis politiques s'en sont également donnés à cœur joie dans la surenchère communautaire.
Ne parlions-nous pas de charognards dans un autre billet ?
Marcel Patoulatchi parlait des synthèses de procédures. Au moins celles-ci énoncent des faits et laissent aux professionnels que sont les magistrats le soin de déterminer et de qualifier la nature des actes commis, ceci avant procès et jugements.
Qu'on puisse avoir une opinion, même tranchée je le comprends, et j'en ai moi-même quelques-unes, mais s'il vous plaît messieurs les donneurs de leçons, grands apôtres de la Morale, n'érigez pas vos opinons, fussent-elles mûrement réfléchies, en Vérité.
Bonne soirée
Rédigé par : Surcouf | 23 juin 2008 à 20:40
Monsieur l'Avocat général,
Voici quelques réflexions à l'emporte-pièce sur cette agression qui me bouleverse :
- Je ne crois pas que l'on ait sonné le "tocsin fou" depuis deux jours. Je crois me rappeler un attentat antisémite dans un cimetière de Provence où, peu de jours après les faits, un président de la République prenait la tête d'une manifestation dans les rues de Paris. Je suis plutôt surpris du calme relatif des incontournables et très vigilantes consciences républicaines, après la tentative d'assassinat (pardon d'anticiper un peu sur le travail du Ministère public) d'un jeune homme, agressé parce qu'il était juif. Le différend "communautaire" ne justifie pas tout. Autrement à ce train, je pense qu'une requête en révision du procès Touvier deviendrait possible...
- Je n'oserais pas affirmer qu'il existe, pour certains leaders d'opinion, un "bon antisémitisme" ni même un "antisémitisme acceptable" mais je crains qu'il existe pour quelques cyniques un "antisémitisme utile" et un autre pas. En la cause, nous sommes en face d'un acte antisémite "inutile" (sauf peut-être pour l'extrême droite française ou certaines formations ultra-sionistes) puisque l'agression met en cause une personne qui aurait du être victime de racisme mais pas cause du racisme.
- Je pense que la lutte contre l'antisémitisme a été ringardisée par les nouvelles ligues anti-racistes (RESF...). Celles-ci ont déplacé le prurit de leur militantisme sur d'autres points de fixation, savoir la lutte contre les expulsions de clandestins et toutes autres manifestations de la police des étrangers. Chacun doit se convaincre que depuis Mai 2007, c'est un Le Pen au petit pied qui a pris le pouvoir en France. La nazification (à des degrés divers) de l'adversaire est une pièce maîtresse de la tactique gauchiste, mais la dénonciation de l'antisémitisme n'a plus sa place dans un plan media efficace, puisque leur ennemi (actuellement en Israël) est désespérément inattaquable sur ce plan.
Rédigé par : Irnerius | 23 juin 2008 à 20:07
(((((
Je m'immisce , je m'immisce :
simple question sérieuse :
quel chanteur français célèbre chantait "avec les filles j'ai un tocsin fou ?"
(tube de l'été d'alors, époque Capri ou laisse les gondoles à Denise ?)
merci d'avance !
))))))
Rédigé par : Cactus entre parenthèses | 23 juin 2008 à 20:07
Il n'y a pas grand-chose à ajouter à votre billet, cher PB. Que voulez-vous, le "Juif" fait vendre énormément aux médias qui ne le savent que trop bien. L'"Arabe" pareillement mais moins en ce moment ; c'est le "Juif" surtout qui est rentable pour les rédactions. L'"Asiatique" est en déflation complète ; il vaut à peine un clou sur le marché. A moins qu'il meure brusquement par millions comme par un raz-de-marée, des inondations, tremblements de terre, une répression sanglante, et encore, pas sûr... Le "Tibet" a un peu la cote mais c'est intermittent, peu fiable à terme comme placement. Quant au reste de l'Humanité, ma foi, c'est selon, les fluctuations, la conjoncture, le grand cours "boursier" médiatique, l'ennui des rédactions, la pluie, fortes chaleurs, Paris désert... Le "Noir" commence à baisser en cette période d'été ; ce n'est pas la peine d'en acheter, il vaut mieux attendre la rentrée... Le "Pédé" se porte bien quant à lui ; un de massacré, les ventes et l'audimat décollent substantiellement. La "Femme" moins ; ses dernières péripéties quant à ses "qualités essentielles" n'ont pas fait un grand tabac, à peine quelques bénéfices engrangés grâce à la participation de quelques hautes figures féministes médiatiques qui en ont fait bénévolement la promotion... L'"Enfant" rapporte à gogo, toujours ; comme le disait jadis un important rédacteur d'un grand hebdomadaire, à chaque comité matinal de rédaction : "Ce matin, zou ! on mange du Grégory...". Ce mot a fait école. Sur ce, il envoyait ses reporters à Lépanges et sur les bords de la Vologne. C'est un bon bédite gommerce...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 23 juin 2008 à 19:34
@Yves Duel
Il me semble que la prise de position de Nicolas Sarkozy notamment pour un partage de Jérusalem, sans compter l'existence d'un état palestinien dans des frontières de 1967, pourrait être jugée antisioniste, serait-il antisémite ?
Un jeune connu des services de police pour des faits de violence (Le Figaro ce matin) se fait horriblement battre, un acte totalement condamnable, peut-être antisémite mais plus complexe qu'on ne le dit, apparemment.
Avoir ainsi sonné le tocsin aide ceux qui oeuvrent à accentuer les tensions, car d'autres se sentiront inégalement traités : ceux qui veulent le développement communautaire ici sont à la fête, même la justice travaille pour eux en concluant l'enquête (France 2, dimanche midi) avant son début.
Une vraie stratégie de tension encouragée par les pouvoirs et les institutions.
Rédigé par : Jean-Marie | 23 juin 2008 à 18:41
J'apprécie votre prudence et la réaction de M. Gilles Bernheim, le nouveau grand rabbin : le seul fait que la victime soit juive ne crée pas le crime antisémite, de même qu'un noir n'est pas automatiquement victime d'un crime raciste ou une femme d'un acte sexiste. Le caractère antisémite, raciste, sexiste, homophobe, etc. d'un acte n'est pas lié à la qualité de la victime, même apparente, mais aux mobiles de l'acte.
Le caractère antisémite est ici fort possible mais ce sera à l'enquête de l'examiner et de l'établir.
Ceci ne diminue pas la révulsion qu'inspire cet acte ni la compassion avec la famille et les proches de la victime.
Rédigé par : stellar | 23 juin 2008 à 18:14
Il y a deux problèmes :
1° La réduction systématique d'un type de victime à son origine, à savoir les victimes non blanches et catholiques, les médias et les politiques voraces de scoops et de l'interprétation dans l'immédiateté cantonnent la victime à sa kippa et de ce fait à sa judaïté de Loubavitch. Une victime française devient un jeune juif et les voyous des jeunes originaires d'Afrique noire. Une histoire de petites frappes de l'est de Paris devient une affaire d'Etat.
2° L'esprit dégénéré d'une nouvelle génération de jeunes adultes est tabou en France. Il ne s'agit pas de classes sociales, mais d'uniformisation des esprits. Il suffit d'écouter Jean Sarkozy à qui son père a offert un boulevard sans embûches en politique pour constater que de Neuilly à Bondy en passant par Montpellier les jeunes gens ont le cerveau limité. Les journalistes ont glosé sur les propos de Jean Sarkozy qui avait, la main sur le coeur, juché sur une table de bar, juré soutenir "à mort" David Martinon pour mieux l'éliminer par la suite.
Un vocabulaire très succinct, une réflexion consumériste, une culture de l'élimination de l'autre par tous les moyens, le désir de réussir vite, une sexualité violente ou frustrée, le culte de l'argent. Les origines n'ont rien à voir, il s'agit de violence gratuite pour la conquête de territoire, en l'espèce un banc public !
Rédigé par : SR | 23 juin 2008 à 17:57
«Il y a une manière délirante de sonner le tocsin qui nourrit l'incendie au lieu de le réduire.»
Ça c'est bien vrai. Quel que soit le domaine en cause, ici l'antisémitisme, la bête du Gévaudan est toujours accusée la première et une battue organisée sur le champ qui entraîne à sa suite tout le village.
Or il semblerait en effet que le cas ne soit pas si simple, ni les exacts bouteurs de feu si faciles à désigner. En tout état de cause, il semblerait également et fort heureusement pour tout le monde que le malheureux jeune homme soit désormais hors de danger si pas vraiment encore tiré d'affaire, mais ceci ne me paraît pas devoir inciter à traiter le cas avec moins de gravité et de sérieux et en profondeur.
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 juin 2008 à 13:09
Effectivement, même réaction d'un de mes amis "qui n'est pas né goy" : "nous tressons la corde qui va nous pendre à force d'hurler au loup en toute occasion !"
Ou comment, par une constance outrecuidante, même les voyous ont une hiérarchie officielle parmi les autorités de la "bien-pensance" !
Voilà qui est curieux...
Rédigé par : Infreequentable | 23 juin 2008 à 12:40
Monsieur, il me semble que vous faites erreur.
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Certes, le caractère "antisémite" d'un acte commis contre un juif clairement identifié comme tel peut aussi être discuté.
Mais ce que nous sommes quelques-uns à pointer, en engageant la question de l'antisémitisme, c'est l'empressement à dédouaner de tout racisme des jeunes gens qui, par ailleurs, pourraient être victimes de ce racisme.
Pour faire simple : quand un blondinet du FN s'en prend à un noir, il s'agit de racisme; mais quand un noir s'en prend à un juif, c'est une tension intercommunautaire.
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"nous" et pardon pour la liberté de ce pluriel (je devrais dire "je", mais...), "nous" disons donc que ces jeunes en bande ressemblent aux SA : racistes, violentes, incultes, machos, haineuses, subversives.
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Ces bandes tentent de prendre une forme de pouvoir dans la société : des couloirs du métro à l'intimidation dans les média.
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Pardon d'avoir peut-être "fait la leçon". Croyez bien que j'ai par ailleurs conscience de mes propres insuffisances.
Rédigé par : olivier-p | 23 juin 2008 à 12:36
Tiens, d'accord ! L'avant-dernier gag, c'était à 150 m de chez moi : un incendie d'un petit local qui servait à distribuer des repas aux pauvres du quartier, et qui était une annexe de la Synagogue. Incendie, tocsin aussitôt, visite du maire et de grandes et belles âmes. 3 jours après : c'était un SDF hébergé qui, menacé d'être remis à la rue, s'était vengé...
Et plus personnellement, je ne parviens plus, même avec des proches, à faire respecter ma distinction : je suis farouchement antisioniste (notamment contre les exactions de ce gouvernement actuel d'Israël), et je suis incapable d'antisémitisme... Si je suis l'un, je dois être l'autre !...
Bonjour le débat !
Rédigé par : Yves Duel | 23 juin 2008 à 12:21
J'ai hâte d'entendre les associations contre certaines discriminations choisies venir reprocher aux procès-verbaux d'enquête de faire état de la religion de la victime.
Et bien oui, paraît-il que c'est un scandale qu'un logiciel de rédaction de procédure puisse faire figurer ce genre de choses dans la synthèse de procès-verbal.
(cf http://riesling.free.fr/20080415 )
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 23 juin 2008 à 12:17
"Il y a une manière délirante de sonner le tocsin qui amplifie l'incendie au lieu de le réduire."
terminez-vous (quelle belle chute encore) !
Oui oui..... mais cachez-moi ce tocsin que je ne saurais entendre !!!
Sissi !!!
Rédigé par : Cactus un peu sonné | 23 juin 2008 à 12:01