Les charognards

Les charognards, on les voit surgir dès qu'il y a une défaite, un échec, un scandale réel ou prétendu. Une personne à terre ou un être en difficulté. Ils s'en donnent alors à coeur joie, se vautrent dans le pire, parasitent les catastrophes, se nourrissent des malheurs. Ils donnent des leçons mais toujours après - c'est plus facile - et se piquent d'une lucidité que la réalité connue par tous a facilitée. Je ne les aime pas, ces cruels sans courage et ces analystes rétrospectifs. Combien de fois me suis-je interdit, en dépit de mon envie, de m'en prendre à des puissants d'hier mais aujourd'hui défaits et abandonnés ! Si ce blog essaie d'avoir une ligne de conduite, elle tient à sa volonté de ne jamais accabler les faibles mais de mordre modestement les basques des importants surestimés ou usurpateurs.

Ce qui m'a inspiré ce thème, qui depuis longtemps me trotte dans l'esprit - l'affaire Kerviel avec le lynchage de Daniel Bouton était déjà riche d'enseignement en montrant qu'on était d'autant plus odieux qu'on avait été servile -, c'est le sort réservé à Raymond Domenech depuis la déroute de l'équipe de France, contestée par personne. Immédiatement, les charognards vulgaires ou distingués se sont mis à l'oeuvre.

Avant, je tiens à saluer Denis Balbir qui a mis en cause, dans l'émission "Langue de sport" sur Europe 1 Sport, selon le Parisien, la tonalité raciste du commentaire de Frank Leboeuf et de Thierry Roland lors du match France-Italie. Si je n'ai pas entendu ce qui a scandalisé Balbir, je peux témoigner que les propos de Leboeuf, tout au long de la rencontre, étaient vulgaires, peu pertinents, racoleurs, chauvins et pour tout dire indignes de M 6 qui avait eu l'idée saugrenue de choisir ce commentateur.

Revenant à Domenech, je ne prétends pas qu'on a tort d'appeler à son remplacement et, pour certains anciens joueurs, de se mettre sur les rangs ou de suggérer des noms. Je ne suis pas non plus inquiet sur la situation financière de notre entraîneur. Je suis même surpris par l'importance de ses revenus mensuels. Sans minimiser l'impact sur une équipe d'un "coach", pour parler comme les joueurs, je n'imaginais pas que cette tâche passionnante puisse et doive être autant rémunérée mais sans doute cette surenchère est-elle la conséquence de l'argent qui coule à foison dans le monde du football et en pervertit l'esprit.

On verra ce qu'il adviendra de Domenech le 10 juillet mais rien ne m'irrite plus, dans ce domaine qui demeure, en principe, du divertissement, que l'air sérieux et pontifiant des experts en communication auxquels on fait généralement appel pour qu'ils nous expliquent ce que nous savons déjà. Ainsi, le Monde a donné la parole, sous la signature de l'excellent Gérard Davet, à Jean-Luc Mano et surtout à l'inénarrable Séguéla qui survit à toutes ses erreurs et n'en finit pas d'exploiter "La force tranquille" transcendée par François Mitterrand. Séguéla est consulté comme s'il avait quelque chose à dire après son rôle conjoncturel d'entremetteur. J'ai toujours été surpris par la banalité de ses points de vue enrobés de snobisme et d'une modernité compulsive. Fidèle à lui-même, il accable Domenech, en lui reprochant d'avoir essayé le décalage sans le talent de Gainsbourg, et la provocation sans le brio de Coluche. Comme il est facile, le constat d'après coup, comme elle est aisée, l'analyse, quand elle nous est dictée par l'événement !

Quel contraste avec la pertinente et délicate approche - peut-être un peu optimiste ? - d'Yves Thréard dans le Figaro, qui ne cherche pas à "se payer" Domenech mais découvre des raisons d'espérer après lui ! Bel exemple d'un journalisme qui même en matière de sport sait ne pas se repaître des dépouilles, comme les détrousseurs qui font de l'esprit, de l'étude, de la critique sur la bête étendue !

Il existe une infinité de charognards. Dérisoires ou grandioses, bouffeurs de petits échecs quotidiens ou accompagnateurs d'immenses désastres politiques ou économiques, ils s'empressent de donner le coup de grâce.

Mais, qu'ils prennent garde à eux, il arrive que les moribonds se relèvent pour ne plus jamais les oublier. Le triomphe est parfois l'avenir de la catastrophe. 

Comments

[Rédigé par : Cactus aime le maudit]

Les charognards !
"Mais, qu'ils prennent garde à eux, il arrive que les moribonds se relèvent pour ne plus jamais les oublier. Le triomphe est parfois l'avenir de la catastrophe."
nous écrivez-vous là :
On dirait du Léo Ferré à sa grande époque Amour Anarchie ou plutôt me souffle mon chien (dingue, ho ?) à l'époque de son chien ( _LE CHIEN_ très beau poème trop vite enterré que j'ai déterré en un de mes nombreux sites archéo ; logique, donc !)
Il faudrait trouver quelqu'un qui mette au moins un de vos "billets" d'ici hooo en musique ; quelle fête ce serait !
Sissi !

sinon, perso mon "instant" préféré de cet euro quelque peu décevant footballistiquement parlant comme lors de la victoire des Grecs il y a 4 ans, restera la déclaration d'amour de Raymond à Estelle : à l'idée venue ainsi vers lui, dès la défaite du onze de France, je m'écris : "grandiose !"
TOUT Raymond est en cette demande en mariage ; sans cesse à la recherche du point H comme Humour tout au long de cette préparation de l'Euro, norme mâle qu'il termine sur ce point A (en attendant une éventuelle recherche futur d'un point G, mais ceci ne nous regarde pas), non ?
Sissi aussi !

Bien à vous !

(sinon une pensée pour le chat de Marie !)

[Rédigé par : erig le brun de la bouëxière]

On a fait d'ailleurs un bien mauvais procès à Patrick Le Lay. Le premier qui ait eu le courage de dire exactement le sentiment de tant de Bretons, immigrés de l'intérieur, déportés comme les autres par la pression foncière et l'avidité française pour les "élites" (qui sait que les Bretons étaient du temps du bilinguisme les champions toutes catégories du diplôme et notamment du concours général ?). Il a par ailleurs été le seul a dire exactement quel était son vilain métier (vendre du temps de cerveau disponible). On le lui a reproché, le traitant de cynique. Je ne crois pas. Il a été sincère. Et il n'est pas raciste.

[Rédigé par : Marie]

Monsieur Domenech porterait quelque intérêt à l'astrologie et refuserait de ce fait certains joueurs en fonction de leur signe zodiacal. Il évincerait ainsi les "balances" qui hésitent et surtout les "scorpions"... !!!

En 2006, il aurait ainsi refusé de sélectionner Robert Pirès parce qu'il est "scorpion" !

Pour cet Euro 2008, son "Nostradamus" n'était vraiment pas au top !! Il y a eu comme une erreur de traduction ou d'interprétation !!

[Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache]

Patrick le Lay dont il dit lui-même de lui qu'il ne se sent pas Français mais Breton et qu'à Paris il est en exil -c'est dire s'il hait les beaufs franchouillards chauvins et racistes de toutes sortes-, sitôt qu'il en eut l'occasion, a fait "remercier" de TFI Thierry Roland en ces termes: "Virez-moi ce tas de merde!". Sans commentaire.

Aïssa.

[Rédigé par : Surcouf]

Certes je n'aime pas, mais alors vraiment pas le football dans ce qu'il est aujourd'hui, mais par respect je pense qu'il ne fait pas "tirer sur l'ambulance" même si cela démange un peu.
Quand l'homme est à terre au pire on l'ignore au mieux on l'aide à passer la main.

Monsieur Bilger vous mentionnez Denis Balbir "qui a mis en cause, dans l'émission "Langue de sport" sur Europe 1 Sport, selon le Parisien, la tonalité raciste du commentaire de Frank Leboeuf et de Thierry Roland lors du match France-Italie."
Il me souvient d'une émission, il y a quelques années, assez nombreuses au demeurant, relative à une association de fumeur de cigares dont fait ou faisait partie le sieur Rolland. Alors qu'un de ses collègues le plaignait car un des ses cigares était cassé, monsieur Rolland a dit ceci (je cite de mémoire):
"Je le donnerai à mon concierge c'est bien suffisant pour un portos."
Je me suis demandé à l'époque pourquoi il n'y avait eu aucune suite à ce propos public.

Ségala dites-vous ? C'est bien lui qui avait écrit "ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité elle me croit pianiste dans un bordel" ? Déjà dans les années 75 cet homme avait anticipé ce qu'est devenu la politique et le football, un hypermarché médiatique. Il en est, aujourd'hui, une girouette chenue.

Pour en revenir au football je ne pense pas que l'argent soit quelque chose qui pervertit l'esprit de nos joueurs ni les empêche de courir après le ballon. Je pense que c'est une mentalité particulière propre à notre équipe nationale.

Les Hollandais, les Italiens sont à mon avis tout autant payés que les Français, mais lorsqu'ils sont sur un terrain de football, lors d'une compétition officielle, ils tentent de la gagner. On peut toujours analyser et prendre l'entraîneur comme bouc émissaire mais ce sont quand même bien les joueurs qui jouent avec le ballon et doivent le mettre au fond des cages adverses.

Je ne suis pas assez spécialiste pour pousser plus avant l'analyse de l'échec de notre équipe nationale mais je crains que dans cette malheureuse histoire monsieur Domenech ne soit aussi l'arbre qui cache la forêt.

Bien cordialement

[Rédigé par : Jeannou]

Monsieur le procureur,

Il y aura toujours des charognards et... des grognards. L'un ne va pas sans l'autre, ainsi va la vie !
Le mépris de l'homme éclairé illumine-t-il le débat sur les dérives du sport spectacle ? Telle est peut-être là une question à la vertu cardinale, lorsqu'un entraîneur de football, activité physique et sportive consistant à pousser un ballon, se prend à demander sa compagne en mariage devant des millions de téléspectateurs... pour certains amusés, quelques-uns médusés !
Votre article ne m'aura ainsi, pour une fois, que procuré le plaisir de vous lire.
Cordialement

Jeannou

[Rédigé par : Catherine JACOB]

@nana
«Une labellisation des blogs, »

N' y a-t-il pas déjà celle opérée par Laudra du Web de Télématin da Ragots de Thé-Salon-Nique?
Qui sont ces gens qui savent mieux que nous si nous devons écouter plutôt June Anderson ou Amalia Rodrigues ou encore plutôt Vanessa Paradis du temps de Jo le Taxi et lire plutôt PB ou plutôt Lionel COTTU ou encore seulement J.K. Rowling ?

[Rédigé par : Catherine JACOB]

@
"Ce n'est pas grave, sans doute, la disparition de la dernière langue celtique d'Europe continentale, ce n'est pas de la culture, il n'y a, c'est connu de culture que française et francophone."

Et pourtant !
Si nos académiciens étaient un peu moins égo-centrés et daignaient s'intéresser aux études les plus récentes des langues et surtout des écritures susceptibles de susciter un renforcement de l'esprit fédérateur bienvenu à l'heure de la présidence française et qui eut agrégé probablement les Irlandais eux-mêmes sans tant d'histoires, il y en aurait de la matière !! Mais pour cela il faudrait dépoussiérer quelques vieilles badernes ou alors les laisser carrément au placard une bonne fois pour toutes !

[Rédigé par : Pierre-Antoine]

@ Aïssa
"Dites-vous 999 999 D'euros ? Non. Alors pourquoi diriez-vous 1 000 000 D'euros "

J'aime l'élégance du style, la précision d'une touche, l'envolée d'une note dans une symphonie.
Alors moi je trouve que 1 million D'euros ça fait plus joli à l'oreille, même si la règle doit s'en accommoder.
Même si c'est inutile, comme un doux sourire le jour d'un enterrement...

Cordialement

Pierre-Antoine

[Rédigé par : Edouard FELICI]

Bonjour,

Oui, la dignité et la retenue, certains n'en font pas leur fond de commerce...

Quand le lion est à terre, les hyènes s'approchent avec le courage des lâches et le réconfort du nombre. Des hyènes qui emboîtent les pas à d'autres hyènes, comme des moutons. Des carnassiers à l'esprit de ruminants !

Il est vrai que, comme au football d'ailleurs, le jeu n'est pas fini tant que le sifflet final n'est pas donné. Ici aussi, qui sait ?

En politique, l'Histoire nous montre qu'un drame engendre parfois une renaissance et que d'un chaos provisoire peut renaître un monde meilleur...

Alors, souhaitons à Domenech le rebond et à l'Equipe de France le renouveau, le redoux après cette coupe bien hivernale...

Edouard FELICI

[Rédigé par : erig le brun de la bouëxière]

@Aude, désolé, c'est un peu mon avis...

[Rédigé par : erig le brun de la bouëxière]

@Catherine Jacob.

Justement non... il est vrai qu'il y a quelques semaines les députés nous ont laissé croire que nous serions (enfin) des citoyens à part entière, et la presse s'en est très largement fait l'écho. Mais voilà que le Sénat a largement repoussé la proposition de modification de la Constitution qui ne cassait pourtant pas trois pattes à un footballeur français...
Il serait communautariste de vouloir que nos enfants soient bilingues. On peut ajouter que peu de temps avant le rejet du texte par le Sénat, l'Académie Française (rien que ça) s'était intéressée à nous pour s'inquiéter de l'unité nationale... et demander à repousser toute modification constitutionnelle. Ce n'est pas grave, sans doute, la disparition de la dernière langue celtique d'Europe continentale, ce n'est pas de la culture, il n'y a, c'est connu de culture que française et francophone.
Ce qui est plus inquiétant c'est qu'on laisse entendre aux bretons qu'ils sont moins, en France, que des immigrés dont les langues et les coutumes ont de plus en plus droit de cité partout. Qui sait que les informations administratives sont bilingues français/arabe devant la préfecture de Lille ? Mon grand-père gazé à Dixmude avec les fusiliers marins presque tous exclusivement brittophones se sentait français. Je ne suis pas sûr que ce sentiment serait aussi fort s'il était encore en vie, entendant les imbécilités des sénateurs criant au communautarisme en pensant à son arrière petit-fils de huit ans. Les infos en français ET en breton devant les préfectures... Tu penses comme la France serait en danger...
Ca nous éloigne du foot ? Pas tant que ça... Quelqu'un a pensé aux langues de France pendant l'Euro ?

[Rédigé par : bruno]

Ne supportant ni le français précaire de Leboeuf, ni la voix chevrotante de Thierry Roland, j'écoute la télé allemande, très reposante, habitant l'Alsace. Domenech a fait un super job il y a 2 ans, qui sans la mauvaise éducation de Zidane nous aurait conduit au sommet.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

@Marie

Il vaudrait peut-être mieux leur prêter une otarie, animal dont les grognements sont assez intéressants et qui risquerait moins de se faire écrabouiller qu'un malheureux chat.

[Rédigé par : nana]

A mon internaute préféré
Attention surveillance en vue !
Voici ce que nous prépare la vieille Europe, donc je résume, votre blog devra prochainement être clair, compréhensible par tous, et il faudra bien nous expliquer la raison pour laquelle vous écrivez...
Sinon quoi ? Heu... bah...hum...

"La blogosphère est-elle en danger ? Si pour l'instant, il n'y a pas péril en la demeure, les blogueurs devraient néanmoins se pencher sur un article du magazine bulgare Kapital, et traduit par Courrier International. D'après cet article, le Parlement européen « considère la blogosphère comme dangereuse et envisage de voter une mesure encadrant cet espace de libre expression ».

Pour le bien des blogueurs

Une nouvelle peu enthousiasmante à l'heure où, en France (et ailleurs), le filtrage et la surveillance des contenus sont sur toutes les lèvres. Cet encadrement des blogs, initié suite à un récent rapport de la députée estonienne Marianne Mikko, se ferait via une sorte de labellisation des blogs, ceci grâce à un « indice de qualité, pour qu'il soit clair pour tout le monde qui écrit et pour quelle raison », peut-on lire dans le rapport en question.

Une labellisation des blogs, qui n'est pas sans rappeler celle de la presse en ligne dont nous vous parlions l'année dernière, ou encore la future création par Michèle Alliot-Marie d'une Commission de déontologie du Net.

[Rédigé par : Jean-Dominique Reffait]

Séguéla est un cas. Grand professionnel dans l'intimité d'un bureau ou d'une salle de réunion, pertinent, inspiré, efficace. Et en public, la profondeur insondable du vide, l'enfoncement industriel de portes ouvertes, le catalogue des banalités d'une première année de BTS. J'ai toujours pensé qu'en fait, lorsqu'il faisait le coq dans les médias, il prospectait ses futurs clients : son discours public est exactement celui que tiennent les publicitaires pour empocher le budget d'un fabricant de saucisson enrichi.

[Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache]

PPDA vient de refuser 2 millions euros (de grâce, PB, laissez-moi écrire " X millions euros, sans le partitif "de" qui n'a rien à faire ici dès lors qu'on peut quantifier l'objet qui le suit. Dites-vous 999 999 D'euros ? Non. Alors pourquoi diriez-vous 1 000 000 D'euros ?), PPDA donc vient de refuser cette somme que lui propose TF1 pour indemnités de départ, soit l'équivalent de 20 mois de salaire de 100 000 euros/mois. Il en exige 4 millions. Donc, si les négociations échouent, les Prud'hommes trancheront. Dans le même temps, Serge Dassault, sénateur de l'Essonne, rapporteur spécial du budget de l'emploi et marchand d'armes notoire, a déclaré, sans rire, devant la Commission des Finances du Sénat : "Il est anormal de vouloir donner de l'argent aux chômeurs". R.Domenech (qui aime le théâtre et joue sur scène, qui n'est donc pas foncièrement un homme mauvais) suit naturellement le mouvement ; en cela, il n'est pas hors-jeu. Surtout qu'en plus, ce n'était pas lui qui était sur le terrain à boitiller et ahaner piteusement lors de ce championnat, ces trompettes en short et crampons qui gagnent davantage que lui... Il doit en rire avec son cynisme et son humour noir extraordinaire ; il a bien raison.

PB/ On trouve la phrase "La force tranquille" dans "LA PROMESSE DE L'AUBE" de Romain Gary. C'est ainsi qu'il désigne souvent sa mère. Et Gary s'est donné la mort bien avant la campagne mitterrandienne. Séguéla n'a rien inventé, croyez-moi ; ne soyez pas leurré par cette apparence de culture générale ; c'est un petit plagiaire et minable de connerie par dessus le marché. Mais comme il est milliardaire, on dit qu'il est intelligent et donc qu'il a des idées et de saines opinions. C'est ainsi...

Aïssa.

[Rédigé par : Marie]

Je ne connais rien au foot que je ne regarde que pour des occasions exceptionnelles, genre "PSG-Carquefou" ou encore une finale de coupe du monde afin d'assister subitement en direct au "coup de boule" d'un Zidane..., mais il me semble quand même qu'il faudrait en dehors de la "mise à mort" de l'entraîneur-sélectionneur, que ce dernier, étant donné sa fonction, apprenne à ceux qui ont celle de jouer, d'une part à "jouer en équipe" donc à s’envoyer le ballon et surtout à le réceptionner et d'autre part "à tirer juste" ! Ce qui serait un minimum !!!

Cela changerait un peu le tournant d'un match et éviterait peut-être quelques attaques "cardiaques" !!!!

Maintenant, je peux prêter à l’équipe de France mon chat, qui lui sait jouer à la balle !!!

[Rédigé par : Catherine JACOB]

J'ai regardé le début du match 'Allemagne/Portugal' malgré la déception du précédent match de l'Euro, et j'ai bien aimé que les Portugais ne s'avouent pas vaincus après le deuxième but marqué par l'Allemagne. J'ai compris grâce à eux que rien n'est jamais joué jusqu'à la fin d'un match, mais la technique du pauvre Cristiano Ronaldo et le talent de buteur du pauvre Alexandre Nuno Mendès, l'ancien du Racing club de Strasbourg, n'ont rien pu faire, les Allemands étaient décidément manifestement trop forts !

[Rédigé par : Aude]

@erig le brun de la bouëxière
"D'abord le foot est sans doute l'activité la plus stupide et la plus vulgaire qui soit"...

A vous entendre, il faudrait être abruti et beauf pour s'y intéresser : je crois que vous allez vous faire des amis !

[Rédigé par : nana]

La France vibre encore de sa coupe du monde 98 et ressasse indéfiniment, surtout les journalistes, une victoire qu'elle croit détenir pour l'éternité.
Le charognard (nécrosyrte monachus) est antropophile (vivant au contact des hommes) possède un plumage brun et une queue courte (et carrée ah bon ?), son bec est long, fin et recourbé (pas tous), sa face est blanchâtre à grisâtre, sa tête et son cou sont pourvus de duvet, le pelage des jeunes et plus foncé que celui des adultes.
A noter que le charognard est du genre émotif, en effet, la couleur de la peau de sa face et de son cou varie en fonction de ses émotions.
Elle pâlit en cas de peur et elle rougit quand il est en colère ou excité.
Mais alors ? Elémentaire mon cher Watson, je reconnais bien là les charognards que vous dénoncez.
D'ailleurs, ces symptômes sont assez courants à la télévision !

[Rédigé par : Catherine JACOB]

@erig le brun de la bouëxière
"tant que ce pays ne reconnaîtra pas le droit de mes enfants à parler la langue de leurs aïeux."

Vous n'auriez pas loupé un épisode concernant le statut des langues dites 'régionales' ?

[Rédigé par : Eric]

Tout à fait d'accord avec ce billet, et notamment sa conclusion. Voir l'Equipe qui avait enterré Aimé Jacquet au printemps 1998...

[Rédigé par : Guzet]

Et si on disait que la France du football a ressassé 1998 comme la société française ressasse 1968... Ce n'est pas la meilleure façon de se préparer au présent et à l'avenir....

[Rédigé par : erig le brun de la bouëxière]

Mmmmouais. Reconnaissons tout de même que cette incapacité totale à faire même le début d'une autocritique a de quoi irriter un peu non ?

Enfin moi ce que j'en dis. D'abord le foot est sans doute l'activité la plus stupide et la plus vulgaire qui soit, et par ailleurs, comme breton, je supporterais plutôt l'Ecosse, l'Irlande et le Pays de Galles. Et ça de plus en plus, tant que ce pays ne reconnaîtra pas le droit de mes enfants à parler la langue de leurs aïeux.

Pour en revenir à Domenech (et au risque de jouer les charognards) je me demande si ce flegme perpétuel, cet air impénétrable et serein ne cachent pas juste une bêtise crasse... C'est une hypothèse non ?

[Rédigé par : SR]

Raymond Domenech aurait dû être viré en 2006 lorsqu'il a mélangé son statut de sélectionneur national payé sur les deniers de la République (50 000 euros par mois hors primes) avec celui de businessman épris de publicités lucratives : avec sa compagne à la production (la fameuse Estelle Denis de 100 % Foot et jamais avec ses ex) le sélectionneur a fait une série de publicités pour SFR dans lesquelles il accordait l'exclusivité des informations comme le choix de l'équipe.

Le football génère beaucoup d'attentes, de frustrations, de satisfaction, mais il a ce quelque chose qu'aucun autre sport n'est parvenu à ce jour à réaliser : un rôle fédérateur. Il suffit de se rendre dans n'importe quel café pour s'en rendre compte, il n'est pas élitiste ni snob. Raymond Domenech n'est pas une victime et les commentateurs des charognards qui se partagent la bête, il n'est pas encore à terre, il conserve son arrogance pour annoncer ses futures épousailles avec une femme de la télé dont il fait la promotion en continue et fournit les exclusivités. Invoquant l'émotion pour se défaire du grotesque de situation, le sélectionneur a eu l'idée de confesseur qu'il venait de recevoir un texto de son fils, on est content pour lui, surtout que son aîné a quatre ans donc on peut en déduire des gènes supérieurs dans la famille Domenech.

Et pour le reste vous avez raison, une poignée de personnalités comme Jacques Séguéla polluent les débats avec leurs poncifs et convergent d'un parti politique vers un autre en fonction des sondages en facturant leurs services à des prix selon un barème établi par un microcosme parisien qui vit en autarcie consanguine.

[Rédigé par : LABOCA]

On oublie parfois que le sport n'est que sport, et qu'il ne doit pas ouvrir sur des abus, y compris de langage.
Sur les commentaires - qui m'ont échappé - de Franck Leboeuf et Thierry Roland lors du match France-Italie, je crois savoir que ce match a été diffusé par M6.
Mais chacun connaît Thierry Roland. Il ne pourra plus changer, car il n'a plus l'âge pour cela.
Pour Leboeuf, s'il a bien dit ce qui lui est imputé, ce serait grave, vu qu'il est plus jeune que Roland, de sorte qu'on peut beaucoup espérer de lui sur le terrain de la tenue morale.
Nicolas Sarkozy a libéré la parole en France. Tout le monde en profite, tandis que la justice pénale des hommes donne la licence à certains fossoyeurs de la concorde nationale.
Raymond Domenech a fait du bon boulot à la tête des Bleus : une finale de coupe du monde.
Ce serait injuste d'oublier tout cela et de le livrer à la vindicte populaire.
On peut seulement lui reprocher une détestable façon de communiquer, qui confine souvent à la provocation.
Peut-être est-il trop intelligent pour le poste de sélectionneur! On a parfois l'impression qu'il s'ennuie, qu'il ne trouve pas trop intelligentes les questions qu'on lui pose.
Il y a eu quantité de débats dignes d'intérêt sur le système de jeu des Bleus. Sauf erreur de ma part, aucun spécialiste ou intervenant public n'a évoqué le système 3-2-3-2. Ce système consacre trois défenseurs centraux, deux milieux de terrain excentrés, trois milieux de terrain centraux et deux avant-centres. Ce fut le système de jeu de l'Argentine lors des mondiaux de 1986 (victoire finale) et de 1990 (finale perdue face à l'Allemagne) et de l'Allemagne en 1990 (entraînée par "Le Kayser"). Avec ce système, on peut, semble-t-il, régler le problème défensif tout en assurant des positions offensives. Un des trois défenseurs centraux se place à droite, un deuxième à droite et le troisième assure la couverture selon les besoins de la défense. Un milieu excentré occupe le couloir droit dans une positon très avancée; l'autre milieu se place à gauche dans la même position. Les trois milieux centraux se couvrent mutuellement et occupent la largeur du terrain. Les deux attaquants occupent une position axiale, puisque nous trouvons sur chaque coté un joueur doté théoriquement d'un rôle de milieu excentré.
L'équipe de France aurait pu se présenter de la façon suivante : Gallas en position de stoppeur gauche; Squillaci en position de stoppeur droit; Thuram dans le rôle de libéro; Govou dans celui de milieu droit excentré; Malouda en tant que milieu gauche excentré; Toulalan, Ribery et Nasri milieux axiaux; Benzema et Henri devant.
Je ne sais pas ce que cela aurait donné. Mais on aurait eu une équipe droit-au-but, comme l'OM.
Je serais déçu si Didier Deschamp devait être nommé sélectionneur, car il n'est pas connu pour aimer le beau jeu. Deschamp fut plutôt un joueur lutteur et il faudra craindre qu'il ne colore ainsi une équipe.
Laurent Blanc est, lui, un adepte du beau jeu. Il fut un footballeur doté d'une très belle technique.

[Rédigé par : Frate]

Cher M. Bilger, je partage (comme souvent) votre analyse. La critique est aisée, surtout a posteriori d'un échec comme celui des bleus. À ce titre, c'est surtout la virulence de ces attaques qui choquent. Le lobby des journalistes semble vouloir faire payer à tout prix l'absence de communication du sélectionneur, en offrant sa tête à une foule qui n'attend que ça. Les tabloïds anglais ont définitivement leur place en France...

[Rédigé par : Ktrin]

Minuits !

Oui, Philippe, j'applaudis!
Je m'en doutais. Mais là j'en suis persuadée. Vous avez du coeur.
Vous avez eu raison de choisir ce sujet de billet. Il est détestable de s'en prendre à celui ou à celle qui aurait "échoué".
Il est facile de glorifier les vainqueurs... après coup !

Choisir son camp "après", cela a toujours été facile. Trop facile.

Accabler un homme à terre, c'est lâche, révoltant. Et quand la meute est lâchée, c'est pire. Tous contre un seul.

Cela me rappelle une affaire d'élu qui se serait suicidé.

Bonne nuit...