Je ne sais s'il y a eu de la tragédie. Ce qui est sûr, c'est que maintenant il y a de la farce.
Alain Badiou répond à Bernard-Henri Lévy dans le Monde et met en pièces, lui aussi, son argumentation sur l'absence de "métaphores zoologiques" chez Jean-Paul Sartre. Ce philosophe sait faire preuve d'humour. C'est rafraîchissant comme un peu d'eau dans le désert. Il est vrai que l'esprit de sérieux a atteint un comble avec l'affaire Siné !
On n'avait encore rien vu.
Laurent Joffrin s'est piqué, lui aussi, sur le site internet de Libération, de nous communiquer sa pensée sur la polémique. Le directeur du quotidien approuve Philippe Val, dénonce les propos de Siné d'une manière frappée d'une telle surenchère qu'au lieu de faire réfléchir, elle suscite le rire. Siné, c'est donc Maurras, Drumont, Brasillach ! Excusez du peu, excusez du pire !
Mais tel est pris qui croyait prendre. Le destin s'amuse. Laurent Joffrin s'est laissé aller - une indignation mal contrôlée ? - à évoquer la "race juive" et sans doute conscient de son énorme faute, ou alerté par des amis plus vigilants que lui, il a vite corrigé en "communauté juive" (le site du Nouvel Observateur).
Vous ne trouvez pas que Siné devrait laisser les moralistes qui l'accablent se ridiculiser eux-mêmes ? On assiste à ce paradoxe d'une cause ni bonne ni odorante mais rehaussée par les attaques dont elle fait l'objet.
Le prochain épisode est pour quand ? Encore un peu de farce ?
M.Bilger,
Bonjour. Bien que partageant votre mépris (si je puis me permettre d'utiliser ce terme) pour Bedos, j'avais trouvé le ton de votre article -sur une de ses postures de décembre, celle du "résistant"- un peu trop incisif au vu du peu de conséquences sérieuses qui découlent des errements de cet olibrius.
Je n'ai pu m'empêcher de songer à cet article à propos de sa dernière "lettre ouverte", où l'égocentrisme se mesure à la bêtise. Un clin d'oeil en passant, donc, que ce morceau de bravoure digne de Tartarin de Tarascon :
«Tu es à Charlie Hebdo ce que Sarkozy est à la France.
A la différence près que lui a été élu ; toi, dans des conditions qui m'échappent et dont je me tape, tu as fait un coup d'Etat. [...]
Après t'être acharné -c'était une urgence!- sur Denis Robert, dont manifestement tu ne connais ni les livres ni les films, voilà que tu t'en prends à Bob Siné, que, brutalement, tu vires pour antisémitisme. [...]
Antisémite, Siné ? As-tu lu David Grossman et Amos Oz, écrivains israéliens qui, sans relâche, luttent, en Israël, contre l'actuel pouvoir israélien ? Antisémites eux aussi ?
Moi, qui ai dit sur la scène de l'Olympia «je ne confondrai jamais Ariel Sharon et Bibi Netanyahu avec Anne Franck et Primo Levi», suis-je pour autant un néonazi qui s'ignore ?
Je pourrais te mépriser, je te plains.»
Rédigé par : Anka | 02 août 2008 à 18:33
Cette lettre de J.L. Loubet del Bayle est-elle authentique ? Si oui pourquoi n'a-t-elle pas été publiée par le journal auquel elle est adressée ? S'il ne s'agit pas d'un canular, il serait bon de la faire circuler via le net pour que son droit de réponse soit effectif.
Rédigé par : L'avocat du diable | 01 août 2008 à 22:58
Citation d'Aïssa : "Val est en train de tuer Charlie Hebdo à petit feu..."
Citation labribe : "La normalisation est en marche, et peut-être que l'année prochaine, Bolloré, ou un autre pourra racheter Charlie-Hebdo."
Mais ouvrez les yeux mes cher petits !
Clearstream, représenté par Malka comme Val lui même, vient de racheter 51% de NEM (traduisez Nom Evenement du Mercredi - Charlie Hebdo). Toute cette normalisation était dans l'optique d'aboutir sur un journal politiquement correcte de NEM garantissant une certaine bonne conduite à l'actionnaire principale. Quant à ceux espérant encore quelque chose de NEM, continuez à espérer... puisque les négociations entre Val - Clearstream ont duré une petite dizaine d'année si mes souvenirs sont bons... Ceci ne rappelle rien sur le fameux édito de Val, NEM, 25 janvier 2008 ?
HA HA HA, vaut mieux en rire.
Rédigé par : tokic | 29 juillet 2008 à 00:29
Si certains "juifs de la planète terre" avaient des réactions aussi démonstratives de force qu'en ont certains "musulmans de la même planète terre", ou certains "...istes et autres ...iques de la toujours même planète terre", les notions d'antisémitisme et d'intégrisme aurait une autre connotation et surtout un autre traitement médiatique.
Peut-être que certains ont été nourris dès le sein maternel du respect dû à l'autre, fut-il l'ennemi, et d'autres pas...
surtout quand je vois que d'autres ne cherchent qu'à faire prévaloir leur vérité, fut-elle religieuse, politique ou simplement intellectuelle.
Cordialement (avec espoir)
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 juillet 2008 à 14:20
La polémique actuelle oppose des personnes sans envergure et leurs similitudes me paraissent bien plus nombreuses que leurs divergences. J'ai toujours été stupéfait par la nullité intellectuelle de Philippe Val, par ses analyses truffées de lapalissades, sans parler de son dernier barbouillage dont le Figaro avait eu raison de se gausser. Je ne connais pas Siné, mais j’imagine qu’il fait partie de notre folklore, comme les rillettes, le camembert et les grévistes du port autonome de Marseille. Il est toujours difficile d’arbitrer entre deux sottises, car l’on regrette bien vite de privilégier l’une plutôt que l’autre.
Je ne supporte pas comme vous ces opportunistes qui exploitent le filon de l’antisémitisme pour se hisser hors du néant dans lequel leur médiocrité les a fait stagner. Je me souviens à ce propos du coup manqué par l’ancien maoïste et psychanalyste télévisuel, Gérard Miller qui, dans un livre, s’était drapé de la belle robe de la vertu et s’était composé la mine du droitdel’hommiste indigné par la montée du fascisme. Mais il faut croire que le filon, qui avait connu ses grandes heures sous la Mitterrandie, était épuisé car ledit Miller n’a pas rencontré le succès attendu. D’un autre côté, l’antisémitisme n’est pas mort, loin de là et je ne suis pas convaincu par ceux qui répètent à l’envi qu‘une certaine lutte contre l‘antisémitisme, même opportuniste, même outrancière, provoque la haine du juif. Le prétexte est un peu gros. Ou bien l’on est antisémite et l‘on n‘a pas besoin de motif, ou bien on ne l’est pas, et ce ne sont pas quelques poseurs, figés dans leur parisianisme et leurs petites querelles microscopiques, qui changeront cela. Bien entendu, le poids du génocide pèse sur le sujet et certains profitent de cette particularité pour censurer des propos, sans raison objective, tout en se modelant une physionomie d’apôtre.
La "farce du destin", c'est que des anciens zélateurs de Mao, l'un des plus grands criminels de l'Histoire, viennent nous donner des leçons de démocratie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 juillet 2008 à 14:07
@GL
"Voici un blog aujourd'hui inactif,"
J'ai consulté votre lien et j'ai noté ce texte d'Alain Finkielkraut qui s'y trouve sous l'intitulé : "Sur l'emploi du mot 'antisémitisme".
http://alain-finkielkraut.blogspot.com/
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2008 à 13:10
Pierre Dac, de son vrai nom André Isaac, était Juif, comme son nom ne l'indique pas... Il est né à Chalons-sur-Marne (aujourd'hui Chalons-en-Champagne, allez savoir pourquoi...). Alors un mot de ce grand homme si modeste et qui ne se prenait pas au sérieux : "Vu mes origines juives, je propose au Conseil municipal qui veut m'honorer de rebaptiser notre bonne vieille ville de Chalons-sur-Marne en Chalom-sur-Marne". Il avait de la gueule, Pierre Dac ; autre chose que les piètres "humoristes" de nos jours qui nous soulent et nous gavent de leur "talent" de pacotille...
Plus sérieusement : M.Loubet, vous m'en bouchez un coin. Merci d'intervenir ici pour nous informer quasiment les premiers. Dans votre droit de réponse, vous êtes aimable avec BHL, je trouve, qui pille et détourne de son sens votre oeuvre, à des fins si honteuses... Vous auriez du le pourrir sans pitié, même avec humour, comme Badiou, lui rabaisser le caquet et lui enjoindre, comme ce Préfet sous la IIIème qui arrêta ceci, à l'encontre de malhonnêtes chineurs un peu beaucoup receleurs : "Enjoignons à tous les ferrailleurs d'aller vendre leur vieux fer ailleurs".
J.D.Reffait, merci également pour vos explications. Je vous le dis comme je le pense : vous êtes quelqu'un de bien et quand vous racontez l'Histoire, j'aime...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 27 juillet 2008 à 12:37
A la recherche du texte original complet de la chronique de Siné du 20 juillet 2008, je n'ai réussi qu'à dénicher la dernière chronique rédigée et envoyée par ce dernier au journal Charlie Hebdo sur les conseils probablement de son avocat qui a dû lui expliquer qu'il fallait qu'il continue d'honorer son contrat s'il ne voulait pas se mettre lui-même sur la touche, mais chronique que le journal n'a bien évidemment pas publiée. On peut la lire à cette adresse Nouvel Obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/file/537730.jpg
On en apprend en tout cas de belles sur la façon dont fonctionne ce journal, un peu à la manière de tous les autres paniers de crabes finalement.
Ce qui me rappelle l'histoire idiote suivante :
"Pince-my et Pince-moi vont en bateau. Punce-my tombe à l'eau. Qui reste-t-il dans le bateau?" Mais 'Pince-moi' je rêve, voyons !
"Vous ne trouvez pas que Siné devrait laisser les moralistes qui l'accablent se ridiculiser eux-mêmes ? On assiste à ce paradoxe d'une cause ni bonne ni odorante mais rehaussée par les attaques dont elle fait l'objet."
Je trouve.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2008 à 10:48
Voici un blog aujourd'hui inactif, mais qui apparaît dans le droit fil de la présente réflexion
http://judeomanie.blogspot.com/
Rédigé par : GL | 27 juillet 2008 à 08:47
@JD Reffait
"Si Paris valait bien une messe, Darty vaut bien une kippa."
Bruxelles a déjà un roi. C'est Albert II. Mais si vous vous voulez suggérer d'ajouter le petit empire DARTY à la fédération des communautés et régions ou encore aux entités de Belgique, vous n'allez pas arranger les affaires d'Yves Camille Désiré Leterme !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2008 à 08:17
Merci à Jean-Louis Loubet de préciser le contexte de son livre, que j'avais lu il y a quelques années et où il ne me semblait pas me souvenir d'une référence quelconque à l'antisémitisme. Qu'un certain nombre de ces intellectuels des années 30, dont Thierry Maulnier que j'ai connu à la fin de sa vie, aient été antisémites n'est pas douteux, dans la mesure où ces personnes attribuaient aux Juifs une part de responsabilité collective dans les dérives marchandes, matérialistes et aliénantes de leur époque. Il n'est pas douteux non plus qu'une part de l'idéologie de la Révolution Nationale de Pétain s'est inspirée de ce courant de pensée, au début de Vichy, lorsque le nouveau régime attirait alors une foule de jeunes gens particulièrement brillants et, il faut en convenir, très novateurs.
Je crois davantage que BHL n'a cité JL Loubet que parce qu'il n'a pas osé se citer lui-même et qu'il a attribué à cet auteur le corpus de ce qu'il a lui-même inscrit dans "L'idéologie française" où il détecte dans tout ce qui fonde les discours universalistes, anti-communautaires ou patriotiques des intellectuels français le substrat commun du fascisme et de son corollaire, l'antisémitisme.
Ainsi, au delà de l'affaire Siné, BHL revient ici sur une scie qu'il serine depuis des décennies : la tare originelle de l'antisémitisme des idéologies françaises nées des Lumières. Ce n'est pas un hasard s'il met en cause Voltaire comme raciste et antisémite dans son papier quand ni le racisme ni l'antisémitisme n'étaient alors des concepts connus, Voltaire ne considérant que deux concepts autour des juifs : le peuple de l'Ancien Testament qui massacre sans compter tout le pays de Canaan et les juifs de son époque, pris en tant que personnes, réduits à l'usure et au commerce douteux et dont on peut se faire une idée à la fois du statut et de l'opinion défavorable qu'on en avait du temps de Voltaire, en considérant les moeurs et conditions de vie des tziganes d'aujourd'hui.
BHL est délibérément, consciemment, idéologiquement malhonnête dans sa démonstration et appelle au secours un auteur (JL Loubet) pour lui faire porter sa propre idéologie.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 27 juillet 2008 à 01:39
Et pendant ce temps ...
D'autres choses réellement importantes se passent dans l'indifférence qui nous caractérise lorsqu'on ne regarde que son nombril.
SACRAMENTO, Californie (AP) -- "Une première aux Etats-Unis. La Californie est devenue vendredi le premier Etat des Etats-Unis à interdire les acides gras «trans» dans les plats préparés dans les restaurants, emboîtant ainsi le pas à plusieurs grandes villes du pays ou chaînes de restauration qui ont banni de leurs menus ces graisses dangereuses pour les artères."
Le gras hydrogéné véritable catastrophe humanitaire aurait-il vécu ?
Que pense BHL de la margarine ?
Voilà la question de l'été.
Rédigé par : Surcouf | 26 juillet 2008 à 22:29
L'anti-antisémitisme primaire des Val, BHL et autres Askolovitch est en train de tourner a la mascarade, jusqu'à alimenter chez les Français une véritable détestation de la communauté juive toute entière. Ces pieds nickelés des droits de l'hommisme se comportent comme de véritables incendiaires.
Rédigé par : JEF | 26 juillet 2008 à 21:08
Quel cirque, mes aïeux ! Ah ça bouillonne la pensée, la réflexion et la créativité françaises !... Le monde a les yeux fixés sur nous, béant d'admiration tant c'est enlevé toute cette intellectualité, tant cela confine à l'universel... Les Lumières de France se remettent à clignoter et avec une grosse fanfare pour l'annoncer... La France est de retour sur la scène du monde... Vous allez voir ce que vous allez voir... Ah non mais ! vous nous croyiiez finis quant à toutes les sciences de l'esprit et la philosophie !... On n'attend plus que les oracles de Finkielkraut et Max Gallo, et alors là, alors là, mais alors là, vous allez voir ce que vous allez voir... En attendant, puisqu'on est en plein dans les races en ce moment, et que je suis une Lumière moi aussi sans contredit, j'ose, que dis-je j'ose ?! J'impose une digression appuyant une proposition pour le salut de l'Europe, bien entendu, et celui du monde, naturellement. Pétitionnant, tous nombreux (sauf PB, il déteste le faire, il l'avoua), pour l'entrée immédiate de la Turquie dans l'Union européenne car enfin, historiquement, culturellement, culinairement, vestimentairement, linguistiquement, religieusement (ils eurent les mêmes héros, les mêmes idoles et les mêmes Dieux...), artistiquement, physiologiquement, racialement (forcément, les races, c'est bobo en ce moment, à la mode, donc je cite...), dermatologiquement ; oserai-je ? Oui j'ose : sexuellement, (j'en oublie certainement), les Turcs sont infiniment plus proches des Grecs que des Suédois, des Groenlandais (terre de Danemark) et des Lettons... Non? Qui me le soutient le contraire ? Il y a plus de monuments antiques grecs en Turquie qu'en Grèce même, c'est un fait, une preuve... Non ? Il y a ici comme une aberration qu'il conviendrait que nos élites corrigent. Mais patience encore un peu ; elles (nos élites) sont actuellement corps et âmes à l'étude exhaustive d'une fumeuse et révolutionnaire affaire "Siné" qui tient en haleine le monde, de l'Amérique jusqu'à la Chine, et lui coupe le souffle de fulgurances théoriques et d'inventions rhétoriques... "Vive le Roi !", criait ce perroquet chez ce couple de paysans dénoncés en 1789 antirévolutionnaires à Cambrai. Il fut jugé puis guillotiné ainsi que ses maîtres le jour même, sans appel ni cassation. Les minutes du procès sont conservées aux Archives ainsi que la guillotine miniature fabriquée expressément pour ce satané oiseau monarchiste qui refusait d'abjurer et d'épouser les nouvelles idées... Je ne déconne pas, c'est historique.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 26 juillet 2008 à 19:52
"Douce France" disait quelqu'un récemment.
Ah bon !
Rédigé par : mike | 26 juillet 2008 à 18:42
Joffrin a eu peur que l'on voie trop Val et Barbier chez Calvi ou chez Moati à la rentrée, il assure son strapontin.
Rédigé par : Bulle | 26 juillet 2008 à 16:13
Raymond,
Lorsque je lis Philippe Bilger disant « Vous ne trouvez pas que Siné devrait laisser les moralistes qui l'accablent se ridiculiser eux-mêmes ? », je n'y vois pas la traduction du terme « sionistes fanatiques ». Et du coup, votre théorie sur un « effet boomerang » et l'antisémitisme qui ne serait qu' « un truc », jusqu'à l'évocation des « des crimes d'Israël et les enfants palestiniens quotidiennement assassinés (578 enfants morts depuis novembre 2006) » me semble un peu hors sujet.
Je crois indéniable que l'antisémitisme est déjà de retour en France - ou plutôt, un antisémitisme nouveau, tiers-mondiste et islamiste, s'est substitué à l'antisémitisme traditionnel.
On ne le voit que peu, car ces mêmes antisémites sont également anti-chrétiens et anti-laïcs. On ne le voit que peu, car il se pratique dans ces zones de France où l'on se plait à ignorer ce qu'il se passe - loin des débats restreints au petit monde de la presse.
Quant à Israël et la Palestine, faut-il déduire de vos propos qu'il n'y a du sang versé que d'un côté ? Mieux, faut-il déduire que le tort d'Israël est d'avoir un potentiel défensif, d'avoir la capacité de protéger ses ressortissants ?
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 26 juillet 2008 à 15:48
Bonjour,
Cette polémique me rassure. Il n’y a pas de drame. On ne sait quoi manger aujourd’hui. Même Grégory est déjà loin. Alors cherchons le mot qui se vend bien : la transparence ?? c’est fait, la différence ?? Omo, et Ariel, l’avaient épuisé, le Changement ?? ce n’est plus à la MODE déjà depuis Mitterrand.
Alors que faire demanda David ? Eh bien ajoute un PLUS, comme cela tu récupères tout, répondit Moïse, y compris l’Antisémitisme ! Oui répondit David mais où je mets le PLUS avant ou après ???
Duval Uzan
Alors un peu de Finkielkraut : on dit de lui aussi qu’il EST PARTOUT.
Et voici quelques extraits du « Le juif imaginaire », qui vient d’être réédité en folio :
« Tout commença en 1840, avec une question de vocabulaire :
Quelques écrivains ISRAELITES, excédés par ce qu’ils croyaient être un malentendu terminologique, demandèrent que l’adjectif « JUIF » fut retiré du dictionnaire… Ce mot pernicieux ne devait plus vivre puisqu’il évoquait une réalité morte et défigurait aux yeux de leur concitoyens, les français de confession Mosaïque.
Pour en finir avec la malveillance, il fallait, condition nécessaire et peut-être suffisante, que disparaisse un terme qui était à lui seul un concentré de passion vénéneuse….. les nouveaux fils de France n’adressaient leur colère qu’à un adjectif suranné... Quarante ans plus tard l’ennemi s’incarna et cessa d’être une image. Chassés par les pogroms les juifs commençaient à arriver en masse en France. De vrais juifs faisaient soudain irruption
…juif devint un mot tabou : un gros mot un mot obscène. Beaucoup n’osèrent plus l’employer, comme si trop brûlant trop, trop direct il portait en lui un connotation injurieuse. Le mot israélite connut ainsi une faveur exceptionnelle, car il suffisait d’en faire usage pour émerveiller les autres et s’applaudir soi-même de sa mansuétude ou de son humanité...
…Et les intéressés, eux, que disaient–ils ? Ils gardaient le silence... absorbés dans leur deuil et dans leur effort de vivre de nouveau, ils laissaient l’univers se refaire une vertu à bon compte…
Les juifs de France n’ont plus honte de leur nom. Ils le proclament au lieu de le confier dans un murmure comme autrefois, quand il fallait à peine avouer, excuser ou minimiser cette appartenance…
Ils sont juifs désormais et non pas israélites, car la hantise permanente de déplaire est une maladie dont ils sont en train de guérir…
L’antisémitisme n’est devenu un racisme que de ce jour funeste où pour cause d’émancipation, on ne fut plus capable de reconnaître un juif au premier coup d’œil. Puisque promiscuité dégoûtante les juifs n’avaient plus de signe distinctif on les gratifia d’une mentalité distincte. La science fut chargée d’accomplir ce qui ce qui était hors la portée du regard….
…..On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis : des sémites ne peuvent pas être antisémites. Superbe syllogisme, mais qui oublie ceci : anisémitisme est un mot récent ; inventé autour de 1850 par un certain Wilhelm Mar, ce terme n’a jamais eu d’autre but que de donner à l’antijudaïsme l’apparence d’une science humaine et la nécessité d’une lutte pour la survie. Ce sont les juifs et personne d’autres que l’on continuait ainsi de haïr, mais rebaptisés SEMITES, ils n’étaient plus une religion ils devenaient une race, et cette modification signalait le passage de l’inquisition à la guerre à outrance…
….Quant aux rapports entre Musulmans et juifs, ils furent moins idylliques qu’une propagande attendrie veut bien nous le dépeindre. Les juifs étaient des « dhimmis », des protégés de l’Islam, et à ce titre ils devaient payer un impôt spécial et prodiguer de nombreuses marques de respect et de considération aux Vrais Croyants.
Cela allait de l’obligation de porter un signe distinctif jusqu’à l’interdiction de bâtir des maisons plus hautes que celles des musulmans ou de toucher une femme musulmane…
Il a fallu attendre l’apparition de l’Etat juif pour que le discours occidental pénètre l’Islam. Israël ,dit-on encore dans la plupart des pays arabes, est une enclave américaine, une épine, une blessure, une plaie purulente dans la chair de la nation arabe (ou islamique). Mais on n’échappe pas à l’Occident avec des métaphores : c’est sous l’apparence d’une allergie à ISRAEL en tant que pays occidental que l’antisémitisme européen s’est transporté en terre arabe…
L’adversaire n’est plus ce dhimmi, ce diminué, ce subalterne à qui l’on pouvait selon l’humeur témoigner bienveillance ou dédain, il est maintenant l’incarnation collective du Mal et il conspire à la ruine du genre humain…"
Je suis d'accord avec Joffrin, pas à cause des rats, mais parce que c'est toujours comme cela que ça commence. Le lynchage qu'il soit individuel ou collectif me fait horreur.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 26 juillet 2008 à 15:43
Si Paris valait bien une messe, Darty vaut bien une kippa.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 juillet 2008 à 14:46
"Le peuple juif est un abrégé de la race humaine" disait Chateaubriand ('race' = communauté plus vaste considérée comme une lignée)
"J'aurais horreur de redevenir civil... D'ailleurs c'est une race qui s'éteint." écrivait Sartre. ( 'race' = catégorie de personnes)
"Race d'Abel, dors, bois et mange" lui fait injonction Baudelaire. ('race'= descendance, postérité)
etc.. Le robert étant assez prolixe de citations dans l'article de référence.
Ce mot de 'race' qui vient de l'italien 'razza': "sorte, espèce", qu'on fait dériver lui même du lat.'ratio' mais, pour le moment, je ne vois pas par quel biais exactement, a donc pour sens premier : la catégorie, la suite (au sens des mathématiques comme du jeu de cartes), en particulier la succession des générations, d'où la descendance (diachronie) ou la communauté (sens socio-politique repris par Laurent Joffrin qui dans la 2ème version de son article s'en excuse auprès du lectorat qui ne l'a pas compris ainsi mais visiblement confondu avec la 3ème catégorie de sens que ce mot porte et qui est celui de 'groupes humains', en particulier 'le groupe ethnique' en ce qu'il a été donné comme se différenciant du voisin par tout un certain nombre de caractères physiques héréditaires, puis par extension, 'le groupe naturel d'hommes ayant des caractères semblables provenant d'un passé commun', synonyme dès lors d'ethnie et - ce qui surtout pose effectivement problème- définition sur laquelle s'est appuyée une idéologie telle celle dont parle RENAN lorsqu'il écrit :"Ce qu'on appelle philologiquement et historiquement la race germanique;" ou encore celle qui est visée par Romain Rolland lorsqu'il écrit: "Ces questions de suprématie de races sont niaises et dégoûtantes." Ce qui est parfaitement mon opinion à moi aussi, cela va sans dire !
Je me permettrais donc de faire remarquer qu'en effet et comme le souligne fort justement cet auteur, ce qui est 'niais et dégoûtant' et qui a fait tant de mal, ce n'est pas ce que véhicule le mot d'origine italienne, mais d'avoir établi une hiérarchie telle qu'elle a impliqué un traitement inégalitaire sur divers plans entre les différents groupes humains au sens de la répartition géographique ou encore dans un sens plus sociologique entre les différentes communautés, qui sont par ailleurs souvent les premiers à se réclamer de spécificités dont elles souhaitent la reconnaissance davantage que l'abandon dans une logique d'intégration.
Donc s'il vous plaît, mesdames et messieurs les intellectuels et les journalistes, retournez à l'école ou consultez les dictionnaires et arrêtez de confondre la réalité linguistique portée par un mot avec l'idéologie qui s'en est emparée à un moment donné de l'histoire de son emploi, et de l'y restreindre d'une façon tout à fait abusive. Ceci étant, si vous tenez absolument à supprimer les mots d'origine italienne du français, arrangez-vous avec eux. Mais bon, soyons sérieux et n'oublions pas que ce qui fait le sens dans lequel un terme linguistique est susceptible d'être pris, c'est SON CONTEXTE et SON EMPLOI !
Enfin, et c'est son second sens, 'la race' a désigné une subdivision zoologique, elle-même divisée en variétés constituées par des individus réunissant des caractères communs héréditaires sur lesquels travaille notamment - et en particulier en ce qui concerne les fruits et légumes - la génétique, dans le but d'améliorer leur culture ou leur production.
Ce n'est pas pour autant que qui dit 'maïs transgénique' ou 'sperme de taureau congelé à destination de l'insémination artificielle des vaches charolaises', est un fasciste qui sous-entend obligatoirement au sens III : 'sale chien (sens II) de communiste (sens I) toi-même' dans la foulée du Sartre qui comme le rapporte A.Badiou dans le Monde,"avait prononcé la sentence fameuse : 'Tout anticommuniste est un chien.'" et "appellé 'rats' les anticommunistes tout du long de l'essai fondamental 'Les Communistes et la paix', écrit au début des années 1950 (Les Temps modernes, 1952), précisant qu'il le fait certainement avec d'autant plus de bonne humeur qu'il a été lui-même traité de 'hyène dactylographe', non par les fascistes, mais par ses alliés communistes" eux-mêmes.
Ceci étant, attaquer une religion donnée c'est attaquer une certaine façon d'ordonner le monde et de lui donner sens, donc attaquer les catégories ou ratio de pensée d'une communauté au sens élargi, à savoir non pas celle d'un peuple (sens I) donné ou d'une ethnie donnée (sens III), mais la communauté de ses croyants/fidèles (sens I).
Ce contrairement à ce qu'avait exprimé le directeur de Libération avant de rectifier une partie du tir, en écrivant : "(...) attaquer une religion n'est pas attaquer une race."
A propos de:
"Laurent Joffrin s'est piqué, lui aussi, sur le site internet de Libération, de nous communiquer sa pensée sur la polémique. Le directeur du quotidien approuve Philippe Val, dénonce les propos de Siné d'une manière frappée d'une telle surenchère qu'au lieu de faire réfléchir, elle suscite le rire. Siné, c'est donc Maurras, Drumont, Brasillach ! Excusez du peu, excusez du pire !"
Je dirais bien que quelque part aussi, il défend son propre bifteck, autrement dit le droit de licencier un journaliste après coup si l'article ne plaît pas, ainsi que celui d'en profiter simultanément si au bout du compte, il fait vendre !
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 juillet 2008 à 14:13
"Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !". ( La phrase de Siné qui déclenche le scandale.)
Ce que je lis dans cette phrase c'est l'opportunisme supposé de Jean Sarkozy. Pour Siné, la conversion au judaïsme de JS n'ayant comme motivation et pour objet que de faciliter son mariage, et ainsi adouber son entrée dans le monde des héritiers fortunés.
Quand on sait l'obsession récurrente, la sauvagerie et la violence meurtrières de l'antisémitisme des années 30 et 40, qui était alors une opinion politique très largement diffusée dans l'opinion par des intellectuels, des partis et des organes de presse, invoquer Maurras, Drumont, Brasillach à propos de la phrase de Siné relève d’une comparaison ahurissante.
Décidément, dès lors qu'il s'agit de ne faire que du slogan - comme pour les sans-papiers -, la référence à ces années délimite une fois pour toutes et finit par n'imposer que cet espace intellectuel à l'analyse et à la discussion.
Comme pour le patinage artistique, c’est toujours, tout le temps, l'épreuve des figures imposées, qui enferment et n’offrent comme alternative à l’accusé que de devoir sans cesse se justifier pour se défendre d'accusations qui abaissent, dénaturent et salissent.
Quant à la correction opérée par L. Joffrin, elle est pour moi une bonne illustration en live du carcan d’auto surveillance permanent, qui finit par superposer à la liberté d’expression l’obligation de n’exprimer que ce que la bienséance et les conformismes dominants décrètent comme autorisés. Sous peine d’être soi, à son tour, désigné comme malfaisant et malfaiteur.
Vous ne pensez pas ?
Rédigé par : Véronique | 26 juillet 2008 à 12:51
Petit addendum à ce feuilleton de l'été, cette lettre adressée au Directeur du Monde :
le 25/07/2008
Mr le Directeur du Monde
80 Boulevard Auguste Blanqui
75707, Paris, Cedex 13
Monsieur le Directeur
Dans le numéro du Monde daté du 22 juillet 2008, j’ai eu la surprise de trouver mon nom à la page 15, dans les propos suivants, sous la signature de M. Bernard-Henri Lévy : « c’est faire bon marché du courant dit précisément des « non-conformistes des années 30 », et de l’énergie qu’il mit à fournir à l’antisémitisme de son temps ses armes et ses raisons (il convient, sur le sujet, de lire et relire le classique de Jean-Louis Loubet del Bayle…) ».
Ce texte fait référence au livre intitulé « Les non-conformistes des années 30. Une tentative de renouvellement de la pensée politique française » qui a été publié en 1969, et dont l’édition (révisée) la plus récente l’a été en livre de poche (Point-Seuil) en 2001.
Or, ce livre, qui évoque l’apparition, entre 1930 et 1934, d’une génération de jeunes intellectuels ayant donné naissance à ce que l’histoire des idées qualifie aujourd’hui de mouvement «personnaliste » et qui, effectivement, ont eu sur l’histoire postérieure une influence non négligeable, ne contient AUCUN élément susceptible de justifier et de fonder l’affirmation de M. Bernard-Henry Lévy.
Sauf erreur, la seule référence au problème traité – l’antisémitisme – y figurant concerne le numéro spécial de la revue Esprit qui, en mai 1933, décrivait cet aspect de la situation allemande, en dénonçant « une nouvelle et foudroyante invasion de la tyrannie de l’Etat, de la barbarie toute proche de l’homme civilisé, si proche qu’elle semble gagner comme le feu ».
Etant donné la notoriété de l’auteur de ce contresens, qui prétend donc utiliser à tort, à la fois, la réputation de l’ouvrage cité - qu’il qualifie lui-même de « classique » - et l’autorité qu’il me prête, je ne peux que vous demander la publication d’un rectificatif destiné à rétablir aux yeux de vos lecteurs une information exacte concernant le contenu de ce livre, son objet – les « non-conformistes des années 30 » - et les analyses de son auteur.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.
Jean-Louis LOUBET DEL BAYLE
Professeur des Universités
Rédigé par : Loubet | 26 juillet 2008 à 11:12
J’observe pour ma part que, pour l’instant, personne ne réfléchit vraiment au sens de la métaphore zoologique.
Je vois aussi que Badiou l’ancien maoïste se réfère à la culture chinoise dans une comparaison qui établit un parallèle entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal dans leur éloge commun de Tony Blair, en qualifiant les trois de « Blaireaux de la même colline ».
Il explique que l’idée de faire intervenir le blaireau comme commun dénominateur lui est venue naturellement par le biais d’un jeu phonétique sur la base du nom propre de ce dernier : « Blair, blaireaux… ».
De ce point de vue, il pense en français.
Si l’on veut penser en franglais, on fera observer qu’en anglais, « le Blaireau », l’animal, pas l’instrument qui fait mousser, autrement dit pas le « shaving-brush », se dit « badger ». A partir de là on peut poursuivre, « tous blaireaux de la même colline », en réalité « tous le même Badge ! ». Hum !
On peut de même faire observer qu’en français la syllabe « Blair » est en effet une abréviation de « Blaireau » qui le désigne par son museau allongé et qui par ex. signifie « visage », où encore « nez ».
Autrement dit encore, « Tous le même Blair(eau) », traduit en anglais deviendra « tous le même ‘nose’ », puis ramené en français selon la méthode bien connue qui a présidé aux divers changements de noms qui , dans la population de l’Est de la France ont accompagné la succession des régimes de gouvernements fonction des aléas guerriers, deviendra : « tous les mêmes nases », du lat. « nasus, nez »... En effet, un Monsieur L’Eveillé d’origine française, était devenu sous les allemands, Herr Wach signifiant en effet « Celui qui reste éveillé, le Veilleur », puis s’était vu transformé en Monsieur « Vache » sous les Français qui adoptaient la transcription phonétique, puis quand les Allemands sont revenus qui eux comme on l’a vu traduisent, est devenu Herr Kuh. Je ne vous précise pas si le malheureux qui cependant n’était pas un ‘Beauf’ a du solliciter par la suite du gouvernement français un nouveau changement de nom... !
Bref, pour en revenir à nos blaireaux chinois, il faut savoir que ce nom désigne tout comme en japonais d’ailleurs le Tanuki, un esprit susceptible de posséder les malheureux humains... ! Comme dans le cas de l’ours sibérien qui est considéré comme la forme prise par ou encore l’incarnation de l’esprit d’un ancêtre mort, ce qui quand on le chasse avec succès impliquent l’accomplissement de tout un certain nombre de rituels dont en particulier le fait de le baptiser d’un nom qui revient quelque part à ne pas laisser l’esprit s’en aller de nouveau sans qu’il sache qui il est, ou encore le très curieux rite du déboutonnage. (Voir à ce sujet, le très intéressant « L’homme et l’ours » de Jean-Dominique LAJOUX du CNRS).
La colline des « blaireaux de la colline », c’est donc tout bonnement le tertre, autrement dit notre tumulus... et ses blaireaux, les esprits qui en reviennent de temps à autre pour jouer de bons tours aux vivants.
On remarquera qu’on n’est pas loin ici de la thématique du ‘leurre’ évoquée sur ce blog à l’occasion du billet intitulé « Le profane et le sacré », - Voir : http://www.philippebilger.com/blog/2008/06/le-profane-et-le
-sacr%C3%A9.html#comment-118195050 - mais en ce qui concerne les blaireaux, ils sont réputés être juste un peu farceurs tandis que pour ce qu’il en est des renards, leur réputation en fait des êtres véritablement diaboliques...
Mais, comme le précise encore Badiou dans le Monde du 24/07, « On ne peut pas toujours comparer les gens à des aigles, comme on l'a fait pour Bossuet, ni même à des bœufs, comme ce fut le cas pour le président du conseil Joseph Laniel, ou encore à des renards, comme c'était courant s'agissant de Mitterrand. »
S’en tenant donc aux blaireaux à propos du « Ségo-Sarko-Blairô» il me paraît qu’il en encore relativement gentil avec eux.
Il y aurait également des choses à dire à propos de l’im-monde, Arendt et Heidegger, mais ce sera pour une autre occasion. Disons juste pour le moment, qu’il est important de savoir de quoi l’on parle et ce que le cas échéant l’on critique avant d’en faire une montagne, heu ! pardon, une ‘colline'.
Par ex. comme dans le cas de Maître Qiū, je veux dire Maître Kǒng, ‘Le Chas’ quoi, pas la lessive, ni le Chameau qui y passe, mais la possibilité pour la pensée, ou encore le discernement, de voir à travers, autrement dit 'pénétrer' Hein ? Qui? mais tout simplement Con-Fu-Cius, nom sous lequel nous l’ont fait connaître les latinistes jésuites !
Mais non c'est pas Confuss, c'est juste Maître Kǒng Qiū où "Cius" est un suffixe respectueux que l'on rendra par "Maître", et qui est aussi l'écriture zodiacale du..., je vous le donne en mille,... RAT, la souris donc est accouchée la colline, heu ! non, la montagne ! Soit dit sans se faire trop... mousser !
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 juillet 2008 à 10:01
A propos de farce, je vous en propose une autre d'égale saveur : l'ex-Juge Eva Joly, auto-proclamée "redresseuse de torts", qui a préféré l'exil à notre république bananière, comme elle l'a souvent insinué, vient d'affirmer au site MEDIAPART que le Président Sarkozy avait tout fait pour privilégier son ami Sarkozy au détriment des intérêts de l'Etat. Il est des moments où la retraite s'impose !
Rédigé par : Thierry SAGARDOYTHO | 26 juillet 2008 à 08:23
Pour avoir écrit :
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit! »,
Siné, vieil anar de 80 ans, figure emblématique du journal Charlie-Hebdo, dessinateur féroce et chroniqueur sans concession a été balancé du même journal par son rédac' chef Philippe Val, quinqua mou, petit cadre tristounet attifé en croque-mort, occasionnellement chroniqueur consensuel sur France Inter (la radio qui sponsorise Mâme Sarkozy).
Officiellement, le motif invoqué par les licencieurs du journal "satirique" est l'antisémitisme de fond de l'article de Siné. Comme vous pouvez le constater, le chat est maigre. Plus officieusement, le fait d'avoir ricané sur l'un des fils du nain jaune constitue un motif autrement plus solide de tourista politique pour le staff de Charlie-Hebdo. Au fait, toute la fière équipe (sauf Siné) était récemment allée picorer et sucer des coupes à la garden party élyséenne. Ca crée des liens, forcément.
Alors bienvenue à l'hebdo des charlots de la satire dans le monde du politically correct. Il faut être juste : cela fait des mois sinon des années que Philippe Val postule au fauteuil de perroquet de la gauche "de gauche" laissé vacant par Serge July. Nul doute qu'avec ce coup foireux il n'obtienne le coup de pouce nécessaire venu du plus haut de l'Etat. Val, la France moisie saura être reconnaissante de tes attouchements respectueux (la fanfare municipale entame une Marseillaise éplorée).
Alors sachez-le, désormais il ne faut plus dire :
- un fils de président s'est converti au judaïsme,
mais :
- un fils de p... s'est con... au j...
Rédigé par : Michel | 26 juillet 2008 à 04:33
Il n'y a aucun antisémitisme dans le texte de Siné. Que les Sarkozy soient passionnés par l'argent, c'est un fait. Que le procès de Jean Sarkozy soit un déni de justice, c'est un fait. Que le prince Jean sorte avec une riche héritière et non avec une rmiste, c'est un fait. Que cette jeune fille soit juive c'est un fait aussi.
Faut-il s'interdire de le dire ? Y-a-t-il un tabou ? Il y a dans notre société un chantage à l'antisémitisme qui permet de flinguer n'importe qui. C'est une sorte de nouvelle chasse aux sorcières, le retour de l'Inquisition.
Quand on pense aux caricatures de Mahomet, on peut se dire que Philippe Val aime les juifs mais n'aime pas les arabes, ou alors que c'est politiquement correct de choquer les arabes et qu'il faut faire des courbettes aux juifs. On peut rire de tout ou non ? On peut caricaturer tout ou non ?
Philippe Val est le valet de la mondialisation libérale, qui a vendu son âme au MEDEF et à la droite sarkoziste. Il aurait plus sa place au Figaro qu'à Charlie Hebdo.
Rédigé par : Antoine JB | 26 juillet 2008 à 03:28
On chercherait en vain la moindre trace d'antisémitisme dans cet article de Siné.
L'antisémitisme est une variante du racisme qui consiste en une double croyance :
1°) les gens de religion juive formeraient une race (alors qu'une religion n'est pas une race et que de toutes façons, pour le biologiste, les races n'existent pas !)
2°) Cette "race" présenterait, selon les antisémites, des caractéristiques négatives (opinion assortie d'éventuels appels à la persécution émanant de celui qui la soutient).
J'ai beau chercher, je ne trouve nulle part dans le texte de Siné l'affirmation d'une ou deux de ces croyances.
Nous sommes ici dans un cas-type de procès d'intention.
Philippe Val est devenu un des plus grand Tartuffe du politiquement correct. Dommage pour le directeur d'un journal qui se prétendait bête et méchant et qui n'est plus qu'ennui et bien-pensance !
Rédigé par : Tartuffe | 26 juillet 2008 à 03:23
Afin de protéger certaines composantes de la diversité française, on finit par les stigmatiser et au final leur nuire.
Par contre, se moquer du mariage "avantageux " passant par la synagogue... c'est presque un devoir !
La réponse de "Siné ": « Si Jean Sarkozy se convertissait à l'islam pour épouser la fille d'un émir ou à l'hindouisme pour épouser une fille de maharadja, je l'aurais écrit aussi." ... explique tout !
Alors arrêtons d'alimenter les braises du moment (passage à tabac du gamin en Kippa) avec de telles démarches.
Charlie au nom de la "modération", et pire l'auto-modération de mise sous Sarko, va-t-il s'interdire les caricatures sur l'Islam, sur les cathos... va-t-on mettre "POPECK" en prison pour atteinte à la dignité juive ?
Arrêtons ces délires, Charlie deviendra-t-il la PRAVDA comme tant d'autres quotidiens, ou restera-t-il un journal satirique "bête et méchant" ?
Rédigé par : Vast | 26 juillet 2008 à 03:16
Il est évident que Siné n'est pas antisémite, mais son texte peut être mal interprété. Le tronçon qui fait débat est assez court, le voici reproduit :
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! ».
Mais où est donc l'antisémitisme là-dedans ?
Philippe Val explique que, comme Siné le dézingue dans la première partie de la chronique (ce qui est tout à fait exact, les deux hommes étant en conflit depuis de nombreuses années), il n'avait pas lu ce passage avant sa publication. Mais il attend des « excuses » de la part du dessinateur pour un article qu'il juge clairement « antisémite ».
Mais évidemment, Siné, 80 ans de provoc' au compteur, trouve « tout ça complètement con » : « Si Jean Sarkozy se convertissait à l'islam pour épouser la fille d'un émir ou à l'hindouisme pour épouser une fille de maharadja, je l'aurais écrit aussi. Quant à faire des excuses à Sarkozy et à Darty, autant me couper les couilles tout de suite. »
A propos de couilles, il estime d'ailleurs qu'à Charlie, on en manque sérieusement et que ses confrères sont des « lâches » qui ploient devant Val, patron despotique. Pouêt, pouêt, qu'est-ce qu'on se marre...
Rédigé par : Tepaz | 26 juillet 2008 à 03:05
Cette après-midi je rentrais de balade et venais d'apercevoir un fourgon au couleur de Darty : "Le plus grand service après-vente de France"
On pourra bientôt écrire : "Le plus grand service après-vente DE la France".
Cela dit, autant j'avais soutenu Charlie-Hebdo face aux barbus, là, je ne sais quelle mouche les pique, sinon d'avoir le trouillomètre à zéro !
Ce n'est pas un procès de la famille Darty dont l'hebdo à peur, c'est du président Sarko.
La normalisation est en marche, et peut-être que l'année prochaine, Bolloré, ou un autre pourra racheter Charlie-Hebdo.
Philippe Val aura bientôt sa Légion d'honneur.
Rédigé par : hypolina | 26 juillet 2008 à 02:12
Il y a une erreur conceptuelle.
L'allusion de Siné est peut-être (à mes yeux : certainement) antisémite sur le plan moral, mais en France il n'y a pas de délit d'antisémitisme. Il y a uniquement l'incitation à la haine raciale. Faire un jugement cavalier, grossier et réducteur n'est pas forcément une incitation à la haine raciale. Devant un tribunal, Charlie Hebdo a très, très peu de chances d'être condamné.
La reculade de Val n'a donc aucune signification. Soit il élimine Siné proprement pour divergence de vues, soit il assume le statut de directeur d'une publication satirique, mais cette espèce de procès en inquisition est la pire chose qui soit. Ca donne l'impression fallacieuse que les juifs sont des intouchables qu'aucun caricaturiste n'a le droit d'érafler.
Mais tout ceci est très cohérent. Un journal satirique "sans tabous" piloté par un archange du politiquement ultracorrect ne peut aboutir qu'à ça. Val est en train de tuer Charlie Hebdo à petit feu...
Rédigé par : Labribe | 26 juillet 2008 à 01:53
Si j'étais un Juif lambda, je leur foutrais grave sur la gueule à tout ce ramassis d'intellectuels Juifs qui, foulant aux pieds la mémoire de la Shoah et insultant ce peuple et cette religion que pour la plupart ils ne pratiquent en rien, en appellent à chaque fois sans honte ni vergogne à celle-ci pour la secrète défense de leurs petits intérêts privés et l'assise de leur gloire personnelle, si on peut encore nommer cela une gloire. Si j'étais un Juif lambda, je leur foutrais grave sur la gueule à tous ceux-là pour leur apprendre ce qu'il en coûte de me faire publiquement honte à chaque fois de la sorte, d'insulter la mémoire de nos aïeux et voulant faire croire qu'ils l'honorent, et de me rabaisser à chaque fois et de me JUIFCTIMISER à chaque fois aux yeux de tous, pour un oui pour un nom pour un rien, même et surtout pour un rien, un rien qui jamais ne le justifie. Si j'étais Juif, je leur foutrais grave sur la gueule pour leur montrer ce qu'il en est de banaliser ainsi un mal qui n'a pas de nom et de jouer avec comme on joue d'un vulgaire épouvantail... Si j'étais Juif, j'aimerais qu'ils me lâchent un peu la grappe, ces Juifs médiatiques, qu'ils me la lâchent ! ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 25 juillet 2008 à 22:14
Et tous ces journalistes s'étonnent de la chute des ventes des quotidiens, préférant placer la problématique sur la faiblesse de culture des citoyens plutôt que sur leur nombrilisme puant.
Rédigé par : SR | 25 juillet 2008 à 21:31
"Vous ne trouvez pas que Siné devrait laisser les moralistes qui l'accablent se ridiculiser eux-mêmes ?"
Vous avez raison, les sionistes fanatiques qui attaquent Siné sont en train de se mettre à dos la France entière. L'effet boomerang se fait ressentir, et plus personne ne prend au sérieux le truc de l'antisémitisme.
Des dizaines d'articles pour dénoncer une phrase humoristique de Siné et un silence assourdissant devant les crimes d'Israël et les enfants palestiniens quotidiennement assassinés (578 enfants morts depuis novembre 2006)
Les sionistes ont tellement hurlé au loup que quand le véritable antisémitisme réapparaîtra, plus personne ne les écoutera.
Rédigé par : Raymond | 25 juillet 2008 à 19:53
Certes, mais si Siné n'avait pas rameuté tous les assoiffés de causes perdues pour le défendre, on n'en parlerait déjà plus ! C'est parce que Val, qui est selon moi dans son bon droit, doit subir un véritable pilonnage de mauvaise foi que les gens honnêtes intellectuellement sont obligés de monter au créneau. Et s'il vous plaît n'ajoutez pas votre pierre à ces procès d'intention mutuels, Joffrin n'a pas dit exactement ça... Il a tenté de démontrer que l'on ne pouvait absoudre les propos de Siné sans devoir également absoudre des écrits qui restent comme l'archétype de l'antisémitisme français. Je suis surpris de vous voir défendre Siné qui me semble, par son outrance, sa vulgarité et son intolérance, être votre antithèse.
TB
Rédigé par : Billy | 25 juillet 2008 à 19:45