Rentrant ce 17 juillet des Rencontres de Pétrarque de Montpellier, organisées de mains de maître par France Culture et Le Monde, je lis le Canard enchaîné et en particulier un grand article sur l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie.
Si ce qui est relaté est exact, c'est un véritable détournement de justice qui a été opéré. Apparemment, aucune autorité judiciaire n'a protesté en amont devant la mise en oeuvre de ce processus hybride qui, même pour un non juriste, semble représenter un défi à l'équité et au bon sens. Bernard Tapie va tout de même bénéficier, semble-t-il, de 20 millions d'euros et chacun des arbitres percevra 330 000 euros. Un professeur de droit, lâchement dans l'anonymat, dénonce ces péripéties, paraît-il jamais vues. Comme on aurait aimé un peu de courage pour être assuré d'un peu de vérité !
Je n'ose penser que Pierre Mazeaud - que j'estime et que je respecte - ait pu participer à une telle entreprise si elle était gangrenée jusqu'à l'os. C'est peu pour me rassurer mais j'espère que je ne me trompe pas.
C'est un choc car hier, sous l'égide bienveillante mais ferme de deux animateurs de haut niveau, je dissertais avec d'autres intervenants sur l'Etat de droit, le Droit, les droits. Des échanges vigoureux et passionnants nous ont opposés, notamment, pour ce qui me concerne, à Gabriel Mouesca à cause de son discours sur le Pays basque. En dépit de cette polémique, nous étions tout de même installés confortablement dans des abstractions critiques et généreuses. Comme si le vrai monde s'était placé, durant deux heures, entre parenthèses.
C'est un choc de se demander, le lendemain, si on ne s'est pas floué soi-même. Si la réalité ne rend pas en permanence incertaine la conviction de la veille.
Ce sont les vacances. Le soleil. Les plages. L'été. La beauté, la grâce des corps. La douceur de vivre pour beaucoup. C'est Paris Match, Voici, Gala, tous ces magazines de l'art et de la futilité de vivre. On en est presque à imaginer que le pire s'est désabonné du quotidien, que lui aussi connaît une vacance.
Mais le choc dans le Parisien.
Un enfant de dix ans poignarde son père ivre parce qu'il frappait sa mère enceinte.
Tout, soudain, s'efface. Cet atroce événement, dans le Nord, nous rend honteux. On n'y peut rien mais c'est comme ça. Cette réalité sociale, cette tragédie de la misère et de l'alcool, cette enfance déjà au comble des épouvantables défis que l'existence contraint d'affronter, c'est aujourd'hui, c'est chez nous.
Au soleil.
Pourtant, il fait froid.
@gabbriele
Pour ma part, à l'heure de 'C dans l'air', j'ai préféré regarder 'Le saint' avec Roger Moore sur RTL9 ; de même en soirée j'ai choisi M6 avec Louis de Funès et Michel Galabru (Le gendarme à New York) suivi de Pierre Richard (Le jumeau) vu qu'en juillet il fait trop chaud pour se prendre la tête avec Tapie and Cie et avec quoi que ce soit d'ailleurs !
Ceci étant, je vous remercie pour l'indication du lien que j'ai consulté mais je me pose encore cette question au sujet du montant accordé à Tapie qui serait de 285 millions portés à 400 millions compte tenu des intérêts légaux, mais ramenés en revanche à 30 millions à percevoir de façon tangible pour son client selon Me Maurice Lantourne, l'avocat de Tapie, une fois les dettes de l'ancien propriétaire d'Adidas épurées. Il n'est toutefois pas précisé s'il s'agit de 30 millions sur 400 ou bien de 30 millions sur 285, car dans le second cas, il s'agit 30 millions hors intérêts légaux donc de davantage et dans le premier cas il s'agirait d'une dette globale astronomique totalement in-épongeable sur une base de 285 millions nets.
Du coup je m'interroge sur les organismes de crédits susceptibles de faire crédit sans garanties à concurrence de 370 millions d'euros !!??
Enfin, Me Maurice Lantourne étant un avocat d'affaires, je me demande si Bercy n'a pas également visé quelque part la démonstration de l'efficacité d'une dépénalisation du droit des affaires et de la solution arbitrale sur un traitement classique des affaires d'affaires quant à la fois la rapidité de traitement ainsi que les économies de frais et enfin la satisfaction des parties !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 juillet 2008 à 12:13
Puis-je vous signaler un C dans l'air fort instructif sur "Le gros chèque de Tapie" 24 Juillet, visible sur le site de France5 toute la semaine ?
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_article=3195
Rédigé par : gabbriele | 25 juillet 2008 à 06:21
Un document parmi d'autres : la sentence d'arbitrage
http://www.lexpress.fr/pdf/tapie.pdf
On n'y parle pas politique mais montages financiers...
Rédigé par : ogier | 23 juillet 2008 à 08:25
Je n'aime pas B.Tapie. Il représente à peu près tout ce que je déteste mais je viens de lire la sentence du tribunal arbitral mise en ligne sur le site de l'Express.
C'est curieux, j'en arriverais presque à le plaindre.
Il s'est fait dépouiller, spolier, voler, par une association de malfaiteurs au-dessus de tous soupçons puisque dépendant de l'Etat.
Quel univers impitoyable !
Lorsque dans le même marigot on fait voisiner requins et crocodiles de ce gabarit et que l'on remplace le sang par des billets de banque ça brasse et s'entredévore, c'est normal.
Il faut vraiment qu'il soit inoxydable ce BT pour s'en sortir (même s'il a dû mal dormir parfois), aidé par la justice, et démonter la machination.
Rédigé par : LAZARE | 23 juillet 2008 à 01:34
"Rentrant ce 17 juillet des Rencontres de Pétrarque de Montpellier, organisées de mains de maître par France Culture et Le Monde,"
Si j'en crois ceci:
http://www.festivalradiofrancemontpellier.com/2008/rencontres-petra
rque.php
Quel aréopage, mais aussi quel sujet gravissime digne de mobiliser les intelligences les plus brillantes. Difficile toutefois de passer derrière tout ce monde même quand on a des choses à dire.
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 juillet 2008 à 20:33
"Un enfant de dix ans poignarde son père ivre parce qu'il frappait sa mère enceinte."
Il s'agit donc encore une fois de ce Nord qui a pourtant de si beaux ciels!
Des blessures heureusement sans gravité semble-t-il mais comment ne pas penser que si cet enfant de dix ans ne s'en était pas mêlé, l'ancien militaire de carrière eût peut-être tué et la mère et le fœtus sous les yeux d'un petit de dix ans ayant probablement déjà éprouvé la violence paternelle sur lui-même...
Le gamin avait-il un téléphone portable qui lui eût permis d'appeler le 17 lequel serait intervenu en combien de temps ? et après avoir mis combien de temps à accorder du crédit à sa parole ? et bénéficiait-il dans son environnement proche d'autres modèles de comportement que celui de la violence induite par l'alcoolisme du père ?
"L'enfant a ensuite couru chez des voisins qui ont appelé les secours. Le père, connu des services de police pour des faits de violence et de conduite en état d'ébriété, a été hospitalisé à Lille." peut-on lire également.
Personnellement, si je devais souhaiter quelque chose c'est que ce petit garçon courageux qui a probablement plutôt songé à terrasser le Dragon qu'à frapper le Père, et semble avoir agi en fonction de ce que sa petite taille lui permettait pour défendre deux vies + éventuellement à terme la sienne, puis après avoir agi dans l'urgence et sans doute l'affolement, a eu la présence d'esprit d'aller chercher les voisins, soit entendu par un magistrat dont le premier souci ne sera pas de militer pour abaisser la majorité pénale à dix ans mais d'expliquer à la maman comment grandir suffisamment pour être en mesure de se protéger elle-même et ses enfants!
Sans doute ne faut-il donc pas se contenter de prononcer des "mesures éducatives" dans le temps qui sera imparti à cette affaire entre deux autres, mais après en avoir éloigné le 'bourreau' se préoccuper de ce que ce soit l'ensemble des enfants et de leur mère qui bénéficient de conditions de vie affectives et financières permettant de gérer au mieux les conséquence inévitable du traumatisme et tous les probables traumatismes précédents, sans omettre de s'interroger sur l'assistante sociale qui a laissé une situation périlleuse perdurer jusqu'à l'événement en question !
"Bernard Tapie va tout de même bénéficier, semble-t-il, de 20 millions d'euros et chacun des arbitres percevra 330 000 euros. "
Le Monde parle de 285 millions et poursuit par ces mots : "Cette nouvelle affaire Tapie prend donc une tournure politique. Une fois de plus. Car, à 65 ans, l'ancien homme d'affaires déchu a d'incontestables capacités de rebond. Sorti de prison en juillet 1997, après quatre condamnations majeures, l'ancien ministre de la ville de François Mitterrand ne s'est pas contenté de retrouver une notoriété en animant des émissions de radio ou en devenant le héros d'une série de télévision. Il a aussi cultivé ses réseaux politiques."
Le journal termine ensuite par :"De son côté, M. Bayrou continue de dénoncer 'les protections au plus haut niveau' dont aurait bénéficié Bernard Tapie dans le règlement du litige qui l'opposait au Crédit lyonnais. 'La collusion entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie est une évidence, déclare le président du MoDem. Nicolas Sarkozy a toujours protégé M. Tapie, comme ministre des Finances, et maintenant comme président de la République.'"
Que NS protège Tapie si l'intérêt de l'État lui semble le commander, pourvu qu'il garde cependant un peu d'onction pour le courageux garçonnet en perdition et ses frères ! Cela me paraît en effet davantage pertinent que cette attitude en faveur du petit Ennis retrouvé qui pour sauter sur l'occasion de durcir la loi, oubliait de souligner parallèlement que, malgré tout et contrairement à l'Afrique du Sud, la France est très loin de connaître un petit Ennis toutes les vingt-cinq secondes !
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 juillet 2008 à 14:02
C'est tellement juste votre réflexion monsieur J-D Reffait.
Dernièrement à Paris, un jeune me disait, c'est curieux plus personne n'ose avouer, aujourd'hui, avoir voté Sarkozy... !!!!
Pardon par avance auprès de ceux qui seront agacés, un petit hommage à la manière d'Yves Duteil, pour tous ces enfants... :
Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont plus rien à espérer
Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre
À chaque enfant qui disparaît
C'est l'Univers qui tire un trait
Sur un espoir pour l'avenir
De pouvoir nous appartenir
J'ai vu des enfants s'en aller
Sourire aux lèvres et cœur léger
Vers la mort et le paradis
Que des adultes avaient promis
Mais quand ils sautaient sur les mines
C'était Mozart qu'on assassine
Si le bonheur est à ce prix
De quel enfer s'est-il nourri ?
Et combien faudra-t-il payer
De silence et d'obscurité
Pour effacer dans les mémoires
Le souvenir de leur histoire ?
Quel testament, quel évangile
Quelle main aveugle ou imbécile
Peut condamner tant d'innocence
À tant de larmes et de souffrances ?
La peur, la haine et la violence
Ont mis le feu à leur enfance
Leurs chemins se sont hérissés
De misère et de barbelés
Peut-on convaincre un dictateur
D'écouter battre un peu son cœur ?
Peut-on souhaiter d'un président
Qu'il pleure aussi de temps en temps ?
Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont de voix que pour pleurer
Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre
Dans vos sommeils de somnifères
Où vous dormez les yeux ouverts
Laissez souffler pour un instant
La magie de vos cœurs d'enfants
Puisque l'on sait de par le monde
Faire la paix pour quelques secondes
Au nom du Père et pour Noël
Que la trêve soit éternelle
Qu'elle taise à jamais les rancœurs
Et qu'elle apaise au fond des cœurs
La vengeance et la cruauté
Jusqu'au bout de l'éternité
Je n'ai pas l'ombre d'un pouvoir
Mais j'ai le cœur rempli d'espoir
Et de chansons pour aujourd'hui
Que sont des hymnes pour la vie
Et des ghettos, des bidonvilles
Du cœur du siècle de l'exil
Des voix s'élèvent un peu partout
Qui font chanter les gens debout
Vous pouvez fermer vos frontières
Bloquer vos ports et vos rivières
Mais les chansons voyagent à pied
En secret dans des cœurs fermés
Ce sont les mères qui les apprennent
à leurs enfants qui les reprennent
Elles finiront par éclater
Sous le ciel de la liberté
Pour les enfants du monde entier.
Yves Duteil
Rédigé par : Marie | 19 juillet 2008 à 11:04
Quelle tristesse pour un Maire qui s’appelle Meurdesoif d’avoir sur les limites de sa commune un tel fait divers ! Quelle tristesse ce geste désespéré d’un enfant de 10 ans déjà confronté à la violence et lassé de la violence familiale due (en partie ?) à l’alcool, à un nouvel état d’ivresse de son père… Quelle tristesse de voir un enfant « grandir » de cette manière… !!
Il aurait pu, comme le feront d’autres enfants de son âge, aller assister aux manifestations estivales de sa ville qui se dérouleront au stade Dubray, le 23 juillet : «L’arrivée d’Astérix annoncée pour les quartiers d’été… , jeux, promenade en poney et ânesse, tir au but, maquette ferroviaire et modélisme, jeux gonflables… », au lieu de cela, voilà, encore, un enfant détruit…
Combien cette chanson, légèrement modifiée, d’Yves Duteil lui va bien « Jusqu’où je t’aime »
Si jamais tu me demandes
Jusqu'où je t'aime
Et si quand je serais grand
On s'aimera quand même
S'il fallait que je te dise
Tout mon amour
Même en ouvrant les bras
Ça ne suffirait pas
Moi mon amour pour toi
Je crois bien qu'il va
Jusqu'au bout du monde et de la mer
Et du soleil et jusqu'au bout des étoiles
Au-delà du fond des galaxies
Dans l'infini de l'univers sidéral
Aussi loin que porte le regard de mon cœur
Jusqu'au bout du ciel et jusqu'au fond du bonheur
Je t'aime aussi loin
Moi voilà comment je t'aime
Et c'est pour toujours
Ça s'écrit dans mon cœur même
Jour après jour
Pour en prendre la mesure
Sans se tromper
Il faudrait un cadran
Si beau si gros si grand
Que rien qu'en le posant
Il irait sûrement
….
Jusqu'à des frontières dont tu n'as jamais rêvé
Au-delà des heures et jusqu'à l'éternité
Je t'aime aussi loin
….
Jusqu'au cœur des glaces et jusqu'au fond du désert
Jusqu'au bout du ciel et dans un autre univers
Je t'aime aussi loin
Si jamais tu me demandes
Jusqu'où je t'aime
Je t'aime aussi loin...
Rédigé par : Marie | 19 juillet 2008 à 10:53
Il est bon de s'indigner de l'indigne, mais quid de la décision du CSM concernant le magistrat Burgaud qui n'a paraît-il commis aucune faute...
La moitié ou plus de nos hommes et femmes politiques sont des gens issus du "droit".
L'interaction, la collusion si l'on peut dire entre politique et justice existe de tout temps.
Notre fameuse révolution a été faite par les hommes en noir... ils ont pris le pouvoir et l'ont gardé sans partage aucun.
Copains comme cochon et cochons qui s'en dédit.
Un peu de pragmatisme et de lucidité ne ferait de mal à personne.
Monsieur Bilger la partie de votre billet qui m'interroge le plus est évidemment celle concernant ce petit enfant qui a senti la nécessité impérieuse de poignarder son père. La misère est souvent terrible face aux agissements de certains individus et pousse aux extrêmes.
J'espère que nos institutions en tout genre vont aider cet enfant à se remettre de se traumatisme terrible et à se construire une vie meilleure.
Rédigé par : Surcouf | 19 juillet 2008 à 10:10
@J-D.Reffait
Ni PB ni personne n'aurait eu à requérir dans cette situation ; à 10 ans, on ne relève que d'une mesure judiciaire dite de protection... Le coupable, c'est toujours l'autre dans ce cas.
Je pense que l'homme verra encore longtemps comme un ultime espoir dans le meurtre et la destruction. Les révolutions, les guerres, cet enfant de 10 ans, lui, moi, tous, sommes tout entiers en cela.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 18 juillet 2008 à 23:53
Merci Aïssa pour votre simple témoignage. Mais ce que vous avez fait, ainsi que ce garçon qui lui n'a pas raté son coup, est puni par la loi qui admet qu'un crime puisse être prémédité, mais pas une défense.
Alors que se passerait-il dans la tête de Philippe Bilger, s'il avait à requérir ? La loi ou la morale ? Le magistrat ne violerait-il pas la conscience de l'homme ? Comme c'est compliqué tout ça.
Les rapports de Philippe avec la justice sont passionnels mais il me fait l'effet d'un amoureux éconduit. L'institution judiciaire n'est cependant pas malade toute seule, la gangrène est dans la complexité de nos sociétés, dont les organisations politiques sont désormais incapables d'appréhender les multiples et contradictoires ressorts. C'est ce que je nomme la "fin de l'âge classique", c'est-à-dire la fin d'une conception harmonieuse de la société née après la préhistoire, lorsque les premières écritures ont fondé la mémoire et le droit des organisations humaines. Cet âge qui s'éteint depuis la révolution industrielle et qui s'est accéléré depuis la Seconde guerre mondiale ne laisse place pour le moment à rien. La culture, les philosophies, les corpus juridiques, la conscience historique s'asphyxient lentement et ne font plus barrage, comme auparavant, à la folie des hommes.
Il en sortira quelque chose, dont nous n'imaginons pas aujourd'hui les contours, mais c'est nous qui vivons maintenant, dans ce no man's land de conscience qui broie le passé sans créer encore d'avenir.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 juillet 2008 à 23:14
A Monsieur ETIENNE-FELIX,
Merci Monsieur pour cette émouvante Marseillaise.
Oui la Sécu doit beaucoup à Monsieur Bilger. Et l'Education Nationale aussi.
Que les magistrats soient Magistrats !
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 18 juillet 2008 à 22:00
Vous me faites sourire (en tout bien tout honneur), PB ; vous donnez l'impression de tomber de la lune. J'ai du mal à croire qu'une telle probité (vous l'incarnez, en tout cas, à la lecture du propos qui est le vôtre) puisse exister... En vérité, vous êtes admirable et je suis fier et heureux de vous lire et vous accompagner un moment ici. Je ne sais comment vous vivez au quotidien en dehors de votre travail. Certainement bourgeoisement, au sens le plus noble et pacifique du terme. Permettez-moi de vous donner un conseil alors : sortez, sortez anonymement, hors Pétrarque, hors les micros, tombez la cravate, mettez le pull et le simple velours côtelé, allez prendre un verre dans ces petits bistrots où l'on trouve le peuple qui passe le temps ou qui quitte son travail, discutez avec lui de tout et de rien, sans vous dévoiler, sans chichis ni protocole, d'homme à homme ou d'homme à femme, de tout et de rien et de justice aussi, vous verrez alors combien mais combien est méprisée l'Institution à laquelle vous appartenez... Vous n'en aurez une idée vraie que comme cela. Car les petites gens ne sont pas des théoriciens, vous savez, ils n'ont pas le discours grandiloquent ni les manières mais ils savent d'instinct que contre le Pouvoir politique et économique aux tendances de mépris et d'arbitraire et elles, il se trouve l'Institution judiciaire, indépendante en théorie et plus proche d'eux que du premier, qui défend et ses intérêts et son honneur et sa dignité... Mais quand elle n'y est plus, cette Institution, quand elle a abdiqué, s'est soumise, s'est vendue, que dis-je?, s'est donnée, a trahi... Ecoutez-les vous parler d'elle, de vous... Et ce sentiment qui sourd qu'on les a abandonnés et qu'ils ne doivent désormais plus compter que sur eux et eux seuls. Cela porte un nom : les prémices d'une révolution. Alors vous assisterez à une authentique explosion populaire dont vous ne sortirez pas indemnes, vous du Tribunal... Dans le fond, j'ai l'impression, la certitude même, que chaque fois que vous écrivez de la justice, ici, c'est avec l'énergie d'un vrai désespoir de défendre sincèrement ce qui d'hier à aujourd'hui est à chaque fois plus indéfendable... Personne n'est dupe mais vous n'en êtes que plus attachant.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 18 juillet 2008 à 20:55
Ah cette justice parfois me révulse... que dire aussi de l'avis rendu ce jour par le CSM concernant le procureur Lesigne.
Je cite :
Dans la série de dix reproches faits à M. Lesigne, le CSM n'en a retenu qu'un seul constituant une faute disciplinaire, celui de "la présentation de l'affaire sous un jour que le contenu de la procédure ne venait pas corroborer" entre juin 2001 et janvier 2002, a expliqué cette source.
Toutefois, cette faute tombe sous le coup de la loi d'amnistie qu'avait fait voter le président Jacques Chirac après sa réélection en 2002, a-t-elle ajouté, en précisant que l'amnistie portait sur des "fautes passibles de sanctions disciplinaires ou professionnelles" commises avant le 17 mai 2002.
Tout est bien qui finit bien ?? !!!
Les petits arrangements entre amis continuent, comme le cite un internaute supra.
Rédigé par : nana | 18 juillet 2008 à 17:40
Vous avez l'air surpris par la décision de justice concernant Monsieur Tapie. Or vous êtes bien placé pour savoir que la justice est manipulée. Personnellement je subis un harcèlement judiciaire depuis 16 ans de la part de mon ex mari et j'ai l'impression de me battre contre des montagnes car sa famille est très influente.
La machine judiciaire a détruit ma vie et brisé mes enfants. Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à faire exécuter les dernières décisions judiciaires. Je suis au bord du gouffre financièrement et moralement. J'ai 62 ans et la rage au ventre. D'ailleurs vous pouvez lire mon blog:divorce-et-justice.blogspot.com
Eve
Rédigé par : Eve | 18 juillet 2008 à 16:07
@ Aïssa
Merci pour votre témoignage. Mais que peuvent savoir de la douleur, de l'effroi, de la révolte, de la solitude et du désespoir impuissant d'un enfant "otage" ou "prisonnier" d'un parent, voire d'une famille qui s'arroge tous les droits, ceux qui ne furent jamais confrontés à pareille expérience : à savoir la soumission à des traitements inhumains ou le spectacle de la violence et de la brutalité au quotidien dont sont encore victimes des milliers d'enfants dès leur plus jeune âge.
Rédigé par : Preud'homme Marie, Paule | 18 juillet 2008 à 15:07
@ Marie-France : "Petits arrangements entre amis"...
A 45 millions d'euro le bout, pour laver l'honneur de "Tapie le flambeur", compenser son PREJUDICE MORAL à lui, là où "Bébé-roux" a raison de noter la pertinence de la haute valeur ajoutée de la morale à la vue du pedigree du sieur concerné, quand même condamné pour fraude dans le match truqué VA/OM, pour fraude fiscale relative au Phocéa et quelques autres avatars d'abus de biens et de confiance, genre Testut et cie, ce n'est plus un "petit arrangement" !
C'est mieux que le Loto dans l'ordre ou l'euro-million à répétition...
Car qui paye ? Le CDR, via le Crédit Lyonnais de Haberer, via l'impôt commun...
Le tout pour que "Nanard le flambeur" puisse effacer l'ardoise fiscale, avec un petit bonus de "20 à 22 millions" nous dit-on.
Histoire qu'il puisse "redémarrer" dans le paysage politique de son ami (et ex avocat) Borloo ?
Tout le monde a en effet le droit de racheter ses fautes...
Mais pas avec l'argent des z'autres, même quand ils y consentent par "élus" interposés !
Enfin, ce que j'en dis...
Après l'affaire de "l'Angola Gate" qui vient d'être superbement enterrée,
Après la double gifle lancée à la "Grand muette" (un chef d'Etat-major traité d'irresponsable et d'amateur, mais pas le ministre "coupable de rien", plus le fait d'aller faire applaudir l'unité d'élite défilant sur les Champs qui a laissé une demi-centaine d'hommes sur le carreau libanais, par le fils du bourreau putatif).
Je crois qu'on n'est pas prêt d'avoir tout vu !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 18 juillet 2008 à 09:57
Pourquoi je n'arrive pas à avoir une seul once de pitié pour cet homme ?
Je n'ai aucune justification pour cela, ah si en cherchant un peu j'aurais aimé le voir exprimer un jour en prison des regrets pour ses fautes... Ça reste un peu léger.
Rédigé par : Esurnir | 18 juillet 2008 à 05:40
M.Bilger, avocat général,
Je me réjouis de votre colère et j'espère que votre indignation sera entendue de vos confrères, des syndicats de la magistrature et de l'ensemble des citoyens.
Cette décision du tribunal arbitral est choquante en droit et en éthique.
L'arrêt de la chambre plénière de la Cour de cassation du 9 octobre 2006 était pourtant de grande qualité, motivé, précis, argumenté, clair, bref un modèle du genre à enseigner à l'ENM.
Les responsabilités de la banque du Crédit Lyonnais, comme celle de ses filiales Clinvest et SDBO ne pouvaient être recherchées ni par la voie contractuelle (théorie du mandat) ni par la voie délictuelle ni sur celle du portage des titres.
On pouvait d'ailleurs légitimement s'interroger, à la lecture de cet arrêt, sur la recherche en responsabilité du mandataire ad hoc désigné par M.Tapie pour gérer cette cession d'Adidas par l'intermédiaire de la banque SDBO.
Mais ce qui est plus inique à mon sens est le camouflet juridique infligé à la plus haute juridiction française, dans sa formation plénière.
Comment justifier en effet que ce tribunal arbitral rende une décision contraire en tous points à celle de la Cour de cassation dans sa formation la plus étendue ?
Que fait le peuple français ?
J'ai lu comme vous dans le Canard enchaîné que M.Tapie recevrait, entre autres, 45 millions d'euros au titre de la réparation de son préjudice moral et que la responsabilité du Crédit lyonnais comme celle de ses filiales Clinvest et SDBO était largement reconnue.
Un comble de l'hérésie juridique puisqu'on constate que ces deux décisions diamétralement opposées ont été fondées sur les mêmes faits et les mêmes fondements juridiques (articles 1134 et 1596 du code civil).
J'attends avec impatience l'audience du 24 Juillet 2008 pour connaître les derniers rebondissements fiscaux de cette affaire qui illustre parfaitement le fiasco de la gestion des dossiers judiciaires du CDR par les services de l'Etat.
Cette incurie avait déjà été soulignée par la Cour des comptes et les commissions d'enquête parlementaire et seuls les contribuables ont payé ces manquements.
Je m'interroge d'ailleurs sur le principe constitutionnel du consentement à l'impôt des citoyens français dans cette affaire... qui seront appelés à régler deux fois les fautes de leurs représentants, sans compter le coût social des liquidations judiciaires d'Adidas, Bata et j'en passe, pour les employés, leurs familles et les collectivités locales.
Cette cession de participations d'Adidas me rappelle malheureusement le fiasco de l'affaire Executive life .
M.Peyrelevade, dirigeant d'un Crédit Lyonnais exsangue, a été seul face à la justice américaine à assumer une responsabilité qui ne lui incombait pas.
Héritier des affaires sordides de l'Etat français dans le Crédit lyonnais, il a été obligé de transiger et de dépendre de technocrates du ministère des Finances et de la Justice, d'avocats aux honoraires astronomiques.
A l'heure où l'on prône la culture du résultat, quelle ironie du sort !!!
Point de médailles pour M.Peyrelevade, de dommages-intérêts pour réparer son préjudice moral !
Mais il conserve mon respect et, par-delà la mort, l'amitié d'Edouard Stern et d'Hugues de Lasteyrie , valeur qui ne s'achète pas.
Au pays d'Ubu Roi, M.Pinault, ami de M.Chirac et de M.Mazaud, avait heureusement assuré sa propre défense.
De bonnes fées s'étaient penchées sur son affaire.
Je m'étonne d'ailleurs comme vous que M.Mazaud ait participé à ce tribunal arbitral et encore plus que Maître Bredin se soit associé à ce mauvais scénario.
M.Bredin, membre du parti radical comme M.Tapie, a pourtant fait les frais par le passé des mésaventures de son gendre dans les affaires du Crédit lyonnais.
M.Jean-Pascal Beaufret, à l'époque ancien directeur des Impôts et du Trésor et administrateur du Crédit lyonnais, a été l'initiateur de la structure du CDR (consortium de réalisation).
Démissionnaire en 1999 comme moi du ministère des Finances, M.Jean-Pascal Beaufret a été poursuivi pénalement pour présentation de faux bilan du Crédit lyonnais comme d'ailleurs M.Trichet, actuel président de la Banque centrale européenne puis ils ont été relaxés par la cour d'appel de Paris. Après de longues années de procédures judiciaires, le dossier a rebondi suite au pourvoi en cassation d'un commissaire aux comptes condamné en appel.
Tous ont été renvoyés devant la cour d'appel de Versailles. Je n'ai pas eu l'occasion de connaître la conclusion de cette nouvelle juridiction mais je suppose que M.Beaufret a hâte comme M.Peyrelevade de tirer un trait sur cette affaire qui a empoisonné leur existence.
J'ai appris que lors de son départ des Impôts, M.Beaufret avait bataillé ferme devant la commission nationale de déontologie, peu complaisante à son égard.
La rançon d'un droit de parole, peu apprécié dans ce milieu feutré et hypocrite de Gracques et autres Spartacus masqués.
Les facilités accordées actuellement aux ex ministres pour devenir avocats à Paris ont du le laisser rêveur comme certains pantouflages.
Mais autres temps, autres moeurs !!!
Qu'attendent nos "gracques", nos "spartacus", "nos surcoufs" pour agir ?
L'anonymat est une lâcheté.
La république Française mérite mieux que ces serviteurs masqués.
Comme Eric de Montgolfier, je soutiens le devoir de déplaire pour défendre une justice bafouée, humiliée.
Resterons-nous de marbre alors que Patrick Devedjian lui-même réclame de l'aide pour s'attaquer à la corruption du 92 et pour nettoyer les écuries d'Augias ?
Nous n'aurions pour choix que l'outrage à magistrat ou le déni de justice ?
Force doit rester à la Loi et à la stricte séparation des pouvoirs.
Que doivent déjà penser de la justice, les jeunes auditeurs de l'Ecole de la magistrature ? Que dire aux promotions du juge Borel ou à celle d'Eva Joly ?
Mme Alliot-Marie a écrit un livre : "Le chêne qu'on relève".
Mais un chêne ne se relève pas.
A la promotion du juge Borel, j'avais formé le voeu que les glands actuels donnent naissance à de merveilleux chênes qui ne se courberont pas.
Je forme toujours ce voeu, deux ans après.
M.Nadal rendra demain le rapport du conseil supérieur de la magistrature sur la responsabilité de M.le Procureur de la République Lesigne et autres dans l'affaire Outreau. On reparlera du fiasco Outreau.
Mais nous en sommes tous coupables. La hiérarchie, les experts, les avocats, la presse, la Chancellerie, la police, les citoyens en général.
Culpabilité diluée. Lâcheté généralisée.
De l'hydre de Lerne, quelques têtes seulement seront coupées. Et aucun cri ne s'élèvera dans la nuit ?
Le droit et la justice doivent demeurer les derniers remparts, les bastions qui nous protègent de l'arbitraire du Prince et de la violence.
Bâtissons la patrie des droits de l'homme.
A l'aube de la réforme des institutions, montrons ensemble que nous sommes attachés à l'indépendance et à l'impartialité de la justice.
En attendant, bonne nuit ou bonjour, M.Bilger. Restez le même. Vos causeries nous font du bien. L'espoir, l'enthousiasme, l'indignation sont des qualités humaines si rares aujourd'hui.
La connexion à votre blog devrait être remboursée par la Sécurité sociale. Elle coûterait moins cher que les somnifères qu'on nous prescrits pour oublier l'irresponsabilité de ceux qui nous gouvernent.
Etienne-Félix
Rédigé par : ETIENNE-FELIX | 18 juillet 2008 à 05:24
Globalement d'accord avec votre billet. Il est assez navrant que des hommes aussi respectés puissent se prêter (se vendre...) à un tel arbitrage. Bien décevant.
Mais la façon dont les voix sont "achetées" pour voter la réforme constitutionnelle est également très inquiétante. De telles manoeuvres ne réconcilient guère avec la politique. L'institution judiciaire va nous sembler un havre de fraîcheur...
Rédigé par : anne l | 18 juillet 2008 à 02:06
Mais oui, monsieur Bilger, voilà une autre histoire française. Je me permettrai de vous dire, avec tout le respect que je vous dois, que votre naïveté me surprend... Petits arrangements entre grands amis, mais cela est quotidien ! Dans quelques jours, on n'en parlera plus et les jeux seront faits. Une information chasse l'autre et même l'enterre. C'est ce qu'on appelle la décadence, Rome en est morte.
Rédigé par : Marie-France Bezzina | 17 juillet 2008 à 20:00
Cher PB, votre post, pour la première fois, me navre !
J'ai eu envie, cruel,d'écrire "ne procurator ultra crimen", le "ne sutor ultra crepidam" étant, à votre égard, irrévérencieux...
Les trois membres qui ont rédigé la sentence arbitrale sont insoupçonnables : Mazeaud, Estoup, Bredin, excusez du peu!
Votre post, par ses sous- entendus, laisse un goût amer...
Pas vous, pas ça !
J'ai envie de vous inviter à lire la remarquable chronique de Jules ("dinner's room")... et sa finale...
PS : vous voulez vraiment marquer votre indépendance vis-à-vis de l'Institut ?
Rédigé par : sbriglia | 17 juillet 2008 à 19:37
Mon père battait tellement ma mère que, vers l'âge de 10 ans moi aussi, je vins une nuit dans sa chambre, alors qu'il dormait ivre-mort, une bouteille de gros rouge aux pieds de son lit, remplir celle-ci de mort-au-rat que j'avais été juste auparavant ramasser dans les vieilles caves de notre immeuble. Je pensais : il va se lever durant la nuit et boire au goulot, comme il fait d'habitude. Notre mère, terrorisée, restait avec nous dans l'autre chambre, elle pleurait, saignait, il venait de s'acharner sur elle, sous nos yeux, ma soeur 8 ans, mes deux autres frère et soeur (4 ans/ jumeaux). Elle m'avait vu me lever, aller chercher quelque chose dans la cuisine où j'avais dissimulé cette "mort" puis me diriger en silence dans la chambre du dab... J'ai tout versé le poison dans la bouteille, sans faire le moindre bruit (j'entends encore aujourd'hui ses ronflements d'homme ivre et mon coeur qui battait de peur), j'avais pris le plus grand couteau dans la cuisine, me disant que s'il se réveillait à ce moment où je l'empoisonnais, je le lui planterais dans la gorge de toutes mes forces d'enfant avant qu'il comprenne quoi que ce soit... Il ne s'est pas réveillé et je suis retourné en silence auprès de notre mère. Je lui dis ce que je venais de faire et lui remettai le couteau. Elle m'engueula en chuchotant pour ne pas le réveiller ; l'impression que j'avais à ce moment était celle de bêtes traquées... Durant notre sommeil, elle se leva et partit enlever la bouteille empoisonnée pour la remplacer, exactement au même endroit, par une autre qu'elle déboucha auparavant pour qu'il ne s'aperçut de rien. Mais ça, je ne l'ai su que longtemps plus tard, quand je m'étonnai le lendemain qu'il fut encore vivant malgré ma détermination. Elle me le dit alors quand je l'interrogeais. Nous nous enfuimes tous un soir et elle divorça quelques mois plus tard ...
C'est un peu triste tout ça... A ceux qui interrogeraient et jugeraient cet enfant qui vient de poignarder son père pour défendre sa mère, je joindrais ma voix à la sienne pour dire et répondre, sans honte aucune ni sentiment de culpabilité, comme Claude Gueux à ses juges : "Parce que... Parce que..."
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 17 juillet 2008 à 19:32
Tapie et la sarkosie des coquins, c'est ce qu'ont voulu les Français, non ? Que n'a-t-on pas entendu sur les 53% d'électeurs devant le choix desquels il fallait se prosterner faute de quoi l'on se rangeait parmi les adversaires de la démocratie ? Tout était écrit, prévu, tout avait été décrit sans complexe. Les petits pois de Sarkozy sont les "mentalement dérangés" de Berlusconi.
C'est pas choquant un président qui achète des voix pour sa réforme institutionnelle ? Quand on sait les budgets alloués à un groupe parlementaire, le fromage vaut bien une compromission pour des radicaux que l'odeur du pognon attire comme des mouches. Odoacre est à l'Elysée, les barbares ripaillent.
Et puis un homme pend ses deux filles. Pendre. Une mort préparée, la terreur des enfants, je ne comprends pas.
Et puis ce prof d'histoire-géo qui avait organisé la sortie au cours de laquelle 7 enfants avaient trouvé la mort dans l'accident de leur car, il s'est suicidé. Je viens de l'apprendre, j'en pleure. Cet homme simple dont le seul idéal était d'élever les jeunes intelligences s'est estimé responsable du carnage. Lors de l'accident, j'avais imaginé le désarroi des enseignants. On a tort de moquer les profs, grand tort, ils sont les dernières consciences de la République. J'aime les profs.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 juillet 2008 à 19:15
Pauvre Tapie !
Bientôt ministre ?
Rédigé par : mike | 17 juillet 2008 à 18:07